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Accueil >> xnews >> Le pirate aux élastiques chapitre 4 partie 2 - Nouvelles - Textes
Nouvelles : Le pirate aux élastiques chapitre 4 partie 2
Publié par saulot le 19-04-2022 14:03:07 ( 449 lectures ) Articles du même auteur



Un navire ennemi se dirigeait près de celui de Sig le chevaleresque. La fuite n’était plus une option valable, le moteur du bateau de Sig risquait sinon la surchauffe voire l’explosion. Il y avait toujours la possibilité de compter sur les voiles, mais il s’agissait d’une solution risible pour le moment. En effet il n’y avait qu’une légère brise, alors la vitesse de déplacement d’un voilier était très faible. Le chevaleresque vit que les adversaires étaient des pirates et non des marins. Mais Sig ne se considérait pas comme gagnant au contraire. Les marins pouvaient offrir un procès, et la possibilité d’une défense équitable devant la justice. Alors que là le chevaleresque se retrouvaient confronté à des antagonistes qui pensaient surtout à faire souffrir par goût de l’amusement.

Bien sûr la présence de Ryu apportait des chances de victoire, mais les probabilités de l’emporter n’étaient pas absolues. Et surtout il fallait craindre la cruauté de Loyal s’il parvenait à triompher. En outre Sig sentit la présence d’une potion magique aux effets très puissants dans le sang de plusieurs ennemis. Alors Ryu pourrait peut-être battre cinq adversaires, mais c’était tout. Il ne ferait absolument pas le poids face à tout l’équipage de Loyal. Puis le chevaleresque se reprit, douter de façon défaitiste ne faisait qu’apporter la déroute. Certes la situation s’avérait problématique, mais l’honneur commandait de rester fier, de témoigner du courage jusqu’à la fin afin d’inspirer ses amis. En outre montrer sa peur revenait à accorder un doux plaisir à Loyal, or cela Sig le jugeait comme un présent franchement détestable.

Loyal : Tiens l’équipe des comiques comporte un nouveau membre.
Armand : Attention Loyal, mon ami Ryu est très fort, il peut te mettre une raclée monumentale avec juste une gifle.
Loyal : Très bien je te prends au mot, si Ryu parvient à m’assommer avec juste une baffe, je vous laisse en paix.
Ryu : Ce n’est pas équitable.
Loyal : Je vois que ton compagnon est plus réaliste que toi Armand.
Ryu : Je risque de te tuer, si je te gifle, cela me dérange.
Loyal : Je retire ce que j’ai dit, Ryu tu es un guignol. Je suis très résistant, même une baffe terrible sur le visage, a peu de choses de me causer une légère douleur.
Ryu : Tu ne pourras pas dire que je ne t’aurais pas prévenu. Je te conseille de prier, cela pourra t’aider à survivre ou à quitter ce monde avec l’esprit en paix.
Loyal : Assez parlé, frappe.

Loyal but de la potion de puissance, il s’imaginait alors être invulnérable à une misérable gifle, surtout avec un adversaire qui manquait d’esprit combattif, et de volonté pour faire mal. La potion ne faisait pas qu’augmenter la puissance musculaire, elle centuplait aussi la résistance physique aux attaques. Ainsi Loyal avait désormais des os plus résistants que l’acier, et des muscles capables d’arrêter les balles. D’ailleurs il se livra à quelques expériences pour tester son potentiel, il encaissa les tirs d’une mitrailleuse sans broncher, il saisit à main nue des cailloux au milieu de flammes, il demanda à ce que des gens frappent de toutes leurs forces sur sa tête avec des marteaux de vingt kilos.
Il ressentait une véritable euphorie, il avait parfois l’impression d’être devenu invulnérable. Certes il restait des gens redoutables avec la possibilité de le blesser, notamment des magiciens très puissants. Toutefois il ne craignait absolument rien de la part de quelqu’un comme Ryu qui hésitait à frapper, et qui ne possédait manifestement pas de particularités gênantes. Loyal pouvait sentir la magie, or il estimait que son ennemi était un nul dans le domaine du surnaturel, qu’il lui faudrait des années d’apprentissage zélé pour apprendre un sort mineur.

Alors Loyal rayonnait de confiance, jusqu’à qu’il reçoive une baffe terrifiante, qui le souleva du sol, lui communiqua une douleur atroce, l’expédiant à dix mètres de son point de départ, et lui fasse perdre conscience. Ryu n’était pas une flèche en magie, mais la nature l’avait doté d’une force physique colossale, ajouté à cela un entraînement constant et intense pour affirmer ses dons dans le domaine de la bagarre, et une combinaison redoutable se mettait en place.

Ryu : J’espère que Loyal est vivant, j’ai retenu mon coup, mais j’ai peur d’avoir mis trop de force quand même.
Sig (murmure) : C’est bien d’avoir de la moralité, mais profitons plutôt de notre victoire pour nous en aller, avant que l’équipage de Loyal nous prenne en chasse.

Les hommes d’équipage de Loyal ne cherchèrent pas à venger leur chef, ils respectèrent les conditions de l’accord par crainte de subir un sort pire que leur supérieur hiérarchique. Ils n’étaient pas contre recourir de temps en temps à une trahison contre des ennemis, mais ils avaient besoin d’une bonne motivation, et de la perspective de ne pas se voir infliger une dérouillée. Ainsi Armand et ses compagnons n’eurent pas à lutter pour regagner le bateau leur servant de moyen de transport. Armand le souple n’aurait pas été contre boxer les fesses des ennemis restants, même si la sagesse commandait de ne pas insister. Et qu’il comptait sur un moyen dérisoire pour se mesurer contre ses adversaires.
Une crise de délire l’incitait à croire que la plume de poulet était plus forte que l’épée dans le cadre d’un combat. Le souple prit au pied de la lettre, la citation d’un livre de proverbes. Il s’imaginait triompher facilement de ses ennemis en brandissant une ridicule plume. Il les obligera à se prosterner devant lui, il les forcera à lui baiser les pieds, juste en agitant une plume grotesque. Heureusement une cause supérieure mobilisa les forces d’Armand, la perspective de sauter l’heure du goûter. Il était très motivé pour narguer ses adversaires, mais il considérait aussi comme sacré de manger à des horaires réguliers.
En outre il se souvint qu’il y avait un gâteau dans le four, et qu’il serait peut-être légèrement brûlé s’il traînait trop sur le bateau de Loyal. Alors finalement l’envie de se remplir l’estomac l’emporta sur le désir d’en découdre chez le souple. Quelques minutes plus tard, une discussion s’engagea dans l’espace servant à la fois à manger et à cuisiner du bateau de Sig. Cet endroit se caractérisait par sa grande propreté, la présence d’un four en métal noir, et surtout sa grande variété de stocks alimentaires, il y avait de quoi faire plein de gâteaux aux fruits, des sandwichs, des soupes de légumes et beaucoup d’autres choses.

Armand : J’ai une question à te poser Sig, tu sembles avoir perdu une bonne partie de ta haine pour Loyal. Qu’est-ce qui motive ce revirement ?
Sig : En fouillant ce bateau, je suis tombé sur un journal intime appartenant à mon père, il est mentionné qu’il comptait trahir Loyal.
Armand : Cela a suffi à dissiper ta haine ?
Sig : Pas complètement, mais j’ai quand même perdu mon désir de tuer Loyal.
Armand : Tu as bien fait, la haine est souvent un poison qui vous ronge l’esprit.
Sig : Euh comment tu as appris ce genre de sagesse ?
Armand : J’avais un professeur d’éthique très strict particulier durant l’enfance qui me faisait peur. Il ne m’a fallu que six mois pour comprendre le concept, la haine est souvent un poison qui ronge l’esprit. Cependant mon professeur me trouvait très lent. Mais ce n’est pas ma faute, mon prof avait une grosse voix qui faisait très très peur.

La sagesse d’Armand fut interrompue par un grondement bien sonore au niveau de l’estomac.

Sig : Je vois que tu as faim, cela tombe bien, j’ai cuisiné un plat délicieux qui te plaira beaucoup, du gâteau à la myrtille.
Armand : Super je vais prendre une double portion.
Ryu : Tu as toujours bon appétit Armand.
Armand : Pas du tout, j’ai juste un organisme qui a besoin de plus de nourriture que la moyenne.

Le repas fut brusquement interrompu par un hurlement puissant. Sig espérait que la créature qui émit le cri n’était pas trop grande. Il n’avait pas peur de mourir, mais il craignait qu’un combat trop violent n’endommage son bateau. Il se mit à espérer que l’animal qui hurla ne chercherait pas à les attaquer. Comme argument pour se rassurer, il pensa que la puissance des cordes vocales et la taille d’une bête constituaient des paramètres différents. Une créature de petite taille pouvait se faire entendre bien plus loin qu’un gros animal dans certains cas.

Malheureusement la créature dont la tête apparut hors des flots était immense. Elle mesurait bien une hauteur supérieure à vingt mètres. Et elle semblait assez affamée, elle poussa ce qui ressemblait à un cri de joie quand elle remarqua des proies comme Armand. La bête avait un aspect rappelant un reptile, elle avait des écailles de diverses couleurs allant du bleu au rouge. Un détail très impressionnant chez elle venait de ses dents de la longueur d’une lame d’épée et surtout très tranchantes et dures.

D’après sa réputation l’animal pouvait broyer des rochers grâces à ses crocs et la force de ses mâchoires, ainsi il parvenait de temps à autre à provoquer des brèches sur des navires blindés. En outre même si la créature était affaiblie par la faim, elle n’en demeurait pas moins redoutable. Elle disposait toujours de réflexes qui la rendaient capable de bouger à une vitesse que ne pouvaient pas saisir les humains ordinaires. Elle était un vrai cauchemar pour nombre de marins, sa venue signifiait souvent des deuils voire des naufrages.

Sig : Oh là un léviathan, ce serpent de mer géant a l’air féroce et décidé à nous attaquer.
Armand : Ne t’en fais pas, je suis prêt à envoyer des coton-tige.
Sig : Pourquoi tu fais des ronds dans l’air avec tes bras Ryu ?
Ryu : Je canalise mon énergie pour envoyer une boule de feu géante.
Sig : La situation est urgente, quand seras-tu prêt ?
Ryu : Il me faudra un million d’années.
Sig : Pardon ?
Ryu : D’après le professeur en arts martiaux qui m’a enseigné la technique «Je suis une grosse arnaque ken », un million d’années me sera nécessaire pour créer une boule de feu.
Sig : Tu t’es fait avoir dans les grandes largeurs, ton professeur me semble un sacré charlatan.
Ryu : Dans ce cas, je vais recourir à une attaque classique.

Le léviathan ne comprenait pas pourquoi ses proies ne cherchaient pas à fuir. L’animal mesurait une taille impressionnante comparé à ses proies. Il inspirait généralement la terreur aux pêcheurs qu’il s’amusait à engloutir. Pourtant ses adversaires du moment ne semblaient pas décidés à détaler, mais étaient prêts au contraire à l’affronter. De plus son instinct lui dictait de s’éloigner le plus possible de Ryu comme si cette proie constituait une menace tangible.

Pourtant le léviathan avec sa peau blindée ne craignait pas grand-chose des humains qu’il combattit dans le passé. Même des coups de canons puissants n’arrivèrent pas à abîmer ses écailles. En outre son corps était fait de telle façon qu’il ressentait très difficilement la douleur, qu’il ne pouvait avoir mal que dans des circonstances exceptionnelles. Néanmoins le léviathan éprouvait en partie de la méfiance, puis il mit ce genre de sentiments sur le compte de son grand âge qui se chiffrait en millénaires. Certes les bateaux des humains évoluèrent beaucoup au cours des dernières décennies, mais les hommes demeuraient des créatures fragiles face à lui, ils ne représentaient pas du tout un danger pour une bête comme lui.

Le léviathan se considérait comme le serpent absolu, le plus grand prédateur marin des environs. Donc il devait avoir confiance dans ses capacités de chasseur, ne pas douter de lui. Sinon des congénères ambitieux risquaient de lorgner sur son territoire. Toutefois le léviathan ne put s’empêcher de marquer un instant d’hésitation, quand il vit Ryu exécuter un bond gigantesque de plus de dix mètres de haut jusqu’à sa tête. Résultat il ne chercha pas à esquiver le monstrueux coup de poing de son ennemi qui l’assomma net. Sig était assez content de Ryu, mais il voulait quand mettre les points sur les i, éviter que son interlocuteur ne se fasse à nouveau arnaquer.

Sig : Le délai d’un million d’années ne t’a pas mis la puce à l’oreille, ne t’a pas incité à la méfiance à l’égard de ton fameux professeur ?
Ryu : Je suis nul en mathématiques.
Sig : Admettons, mais le nom de la technique à apprendre était très suspicieux.
Ryu : Je ne vois pas pourquoi un arcane intitulé « Je suis une grosse arnaque ken » mériterait une suspicion particulière.
Sig : Heureusement que tu es fort en matière de combat, sinon tu aurais du mal à survivre. Si tu veux apprendre à générer des boules de feu, je serais bientôt en mesure de t’initier à ce genre de pouvoir magique.
Ryu : Tu es un mage ?
Sig : En effet, et je suis en train de me former en ce moment à la magie de bataille.

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.

Auteur Commentaire en débat
Istenozot
Posté le: 21-04-2022 14:17  Mis à jour: 21-04-2022 14:17
Plume d'Or
Inscrit le: 18-02-2015
De: Dijon
Contributions: 2303
 Re: Le pirate aux élastiques chapitre 4 partie 2
Bonjour Saulot,

Je vous lis avec beaucoup de plaisir.
J'admire votre imagination !
M'étant absenté depuis plusieurs mois, j'ai de lecture à rattraper. Je vais remonter dans le temps pour lire "le pirate aux élastiques" depuis le début.

Bien à vous.

Jacques

Répons(s) Auteur Posté le
 Re: Le pirate aux élastiques chapitre 4 partie 2 saulot 30-04-2022 17:25
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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