Vivre et mourir
Un vieux monsieur m’a dit un jour que la mort Est à chaque pas, comme le suspendu sort Qu’elle point à chaque geste comme ironie Qu’elle nous visite en ombre à l’envie
Un oiseau m’a dit un jour en passant Que l’amour et ses gemmes sont présents Pour celui qui ne compte que l’instant L’air est là invisible comme absent, et pourtant.
Les vallées de nos vies, belles, encastrées par la montagne destinée Fruits sucrés et pourris de la terre et du ciel étoilé Il y a des cris de rages et des rires navrés Il y a des pluies de plombs et des rayons dorés
Mais la mort en la vie nous sourit Et la vie en la mort me réjouit Je mourrai pour vivre dans l’oubli Je vivrai pour mourir en ami
Antares
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