Lorsqu'on s'adresse à Dieu, après avoir souffert, Et lors, injustement, de ses maux on l'accuse, En ne lui offrant pas seulement une excuse Pour nous avoir laissés enchaînés à nos fers, Le pire nous attend, mon Ami ! Le sais-tu ?
Lorsqu'on reproche au Ciel de n'avoir point d'étoile Pour guider notre sort dans les bras de la nuit, De nous abandonner dans l'ombre qui nous nuit, Et lorsque l'on voudrait lui arracher son voile, Le pire nous attend, mon Ami ! Le sais-tu ?
Lorsqu'on a oublié, jusqu'au nom de Jésus, Sous le joug du malheur d'une vie trop cruelle, Et que devant la Croix, on a craché dessus, Le pire nous attend, mon Ami ! Le sais-tu ?
Lorsque allongé, mourant, dans l'étroite ruelle, Où nous a projeté la force du destin, Notre dernier blasphème est l'ultime festin, Le pire nous attend, le pire! Le sais-tu ? Entends-tu, mon Ami ? Le silence s’est tu !!
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