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#101 Louis Braille
Loriane Posté le : 04/01/2015 15:23
Le 4 janvier 1809 à Coupvray naît Louis Braille

près de Paris, mort, à 43 ans, à Paris le 6 janvier 1852, inventeur français du système d’écriture tactile à points saillants, à l’usage des personnes aveugles ou fortement malvoyantes : le braille.
Inventeur français, aveugle à l'âge de 3 ans, organiste dans plusieurs paroisses de Paris, il devint professeur à l'Institution des aveugles. Il composa des ouvrages pour faciliter son enseignement et créa un système d'écriture en points saillants.


Sa vie

Le père de Louis Braille exerce le métier de bourrelier du village, fabriquant des harnais, des sacs et des courroies de cuir. Déjà tout petit, Louis Braille manifeste un vif intérêt pour le maniement des outils. Dès qu'il sait marcher, il se glisse en toute occasion dans l’atelier de son père pour y jouer. À l'âge de trois ans, alors qu’il fait des trous dans un morceau de cuir avec une alêne (outil qui sert à faire des trous dans le cuir), celle-ci lui échappe et atteint son œil droit. Il n’y a pas grand chose à faire excepté bander l’œil atteint, mais Louis ne peut s’empêcher de gratter. La blessure s'infecte et l'infection, s'étendant à l'œil gauche, provoque la cécité.

Éducation

Aveugle, Louis Braille suit les cours de l'école de Coupvray de 1816 à 1818. Comme son accident ne lui a pas fait passer l’envie de travailler le cuir, il s’y adonne de tout son cœur — ce qui, probablement, l’aide à développer son habileté manuelle.
Ses parents, qui savent tous deux lire et écrire, se rendent bien compte de l'importance d'une bonne instruction pour un enfant handicapé. Alors que Louis a 10 ans, son père lui obtient, en écrivant plusieurs fois, et avec l'aide du curé de la paroisse et de l'intervention du maire, le marquis d'Orvilliers, pair de France, une bourse pour son admission à l’Institution Royale des Jeunes Aveugles, école fondée par Valentin Haüy. À l'école, les enfants apprennent à lire sur des lettres en relief mais ne peuvent pas écrire, car l'impression est faite avec des lettres cousues sur du papier. Dès son entrée à l’institution, Braille apparaît comme un élève de premier ordre. Il réussit dans toutes les disciplines enseignées et rafle toutes les récompenses, qu’il s'agisse de tâches manuelles ou de travaux intellectuels. Braille n’a pas encore quinze ans qu’on lui confie déjà certaines responsabilités d’enseignement.

Mort

Vers 1835, Braille commence à être sujet à des quintes de toux de plus en plus régulières. On allège alors petit à petit ses tâches de professeur, ne lui laissant à partir de 1840 que ses leçons de musique. Il décide de lui-même, en 1844, d’abandonner définitivement l’enseignement. Il profite de son temps libre pour essayer de donner encore plus d’ampleur à son travail et inaugure en 1847 la première machine à écrire le braille. Cependant, dans la nuit du 4 au 5 décembre 1851, une hémorragie abondante du poumon l’oblige à cesser toute activité.
Alité, de plus en plus affaibli par des hémorragies successives, il meurt le 6 janvier 1852 d’une tuberculose, en présence de ses amis et de son frère, après avoir reçu l’extrême-onction. Il est inhumé le 10 janvier à Coupvray, selon la volonté de sa famille. Sa dépouille est transférée un siècle plus tard au Panthéon de Paris, mais ses mains restent inhumées dans sa tombe de Coupvray, en hommage à son village d’enfance.

L’alphabet braille.

C’est en 1821 que Louis Braille assiste à la présentation faite par Charles Barbier de La Serre à l'Institution royale des jeunes aveugles de son système de sonographie. Immédiatement, il veut y apporter quelques améliorations. Cependant, une grande différence d’âge sépare les deux inventeurs et, malgré son succès à l’Institut, personne ne fait attention à Louis. D’autre part, Barbier, qui avait un caractère entier, n’accepte pas que l’on touche au principe de son invention : représenter des sons, comme la sténographie, et non l’alphabet. Le dialogue n’a sans doute pas été facile entre le jeune écolier et l’inventeur, chevronné et sûr de lui ; il est probable aussi que Barbier, n'étant pas aveugle, ne ressentait pas la lecture par les doigts. Cela n’a pas empêché Braille de poursuivre la mise au point de son propre système, auquel il travaillait avec acharnement, surtout le soir et la nuit. Après quelque temps, son travail est presque au point, vers 18252. C’est en 1827 (Braille a alors dix-huit ans) que cette écriture reçoit pour la première fois la sanction de l’expérience : la transcription de la « grammaire des grammaires ». En 1829 parait, imprimé en relief linéaire qui est encore l’écriture officielle à l’institution, l’ouvrage intitulé Procédé pour écrire les paroles, la musique et le plain-chant au moyen de points, à l’usage des aveugles et disposés pour eux, par Louis Braille, répétiteur à l’institution Royale des Jeunes Aveugles. C'est le « véritable acte de naissance du système braille ». Ce premier alphabet n’est pas exactement celui que nous connaissons, mais sa partie principale – les quatre premières séries – est la même qu’aujourd'hui ; il comporte, outre les points, un certain nombre de traits lisses qui disparaîtront rapidement. Dans son exposé, Braille décrit la « planchette » et le « stylet » mais ne dit pas comment réaliser les traits lisses. On ne connaît pas les règles que Braille s’est fixées pour établir la première série de signes, dont les autres découlent. Ce que l’on sait, c’est que Braille a été très attentif à écarter les signes qui auraient pu prêter à confusion car trop proches les uns des autres.
Malgré ses défauts de jeunesse, ce système est d’ores et déjà supérieur à celui de Barbier. Le plus grand avantage du système de Braille est que c’est un alphabet, calqué sur celui des voyants. Il donne donc un accès réel et complet à la culture. Il est beaucoup plus facile à déchiffrer car ses caractères sont de moitié moins hauts (six points maximum au lieu de douze) et peuvent être facilement enseignés à tout aveugle. De plus, il demande très peu d’entraînement, sans déplacement du doigt.
Bien que Barbier ait toujours refusé de se déjuger, il reconnaît la valeur de la méthode de Braille, ce qui encourage ce dernier à apporter des innovations à son écriture, telles que la notation musicale ponctuée qui est devenue de nos jours ce que l’on nomme la « Notation musicale braille internationale ». Par la suite, l’emploi du braille ne fait que se développer mais il faut plus de vingt-cinq ans pour qu’il soit officiellement adopté en France.
Le braille connaît cependant quelques difficultés, et notamment, entre 1840 et 1850, une « crise du braille » à la suite du renvoi et de la mise à la retraite prématurée d’un maître de l’Institut qui avait fortement soutenu Braille, accusé de corrompre la jeunesse par l’enseignement de l’histoire. Son successeur commence par essayer de limiter l’usage du braille à la musique. Il n’y réussit pas vraiment et, finalement, à partir de 1847, le braille reprend son ascension.

Braille l’organiste

Louis Braille fut aussi un organiste de talent qui apprit à jouer à l’Institut des jeunes aveugles dans la classe de Marrigues. Il fut titulaire de l’orgue de l’église Saint-Nicolas-des-Champs à Paris dès 1834 ainsi que de l’orgue de l’église Saint-Vincent-de-Paul en 1845.

Héritage

Braille est essentiellement connu pour l’écriture à points saillants qui porte son nom. Mais Braille ne s’est pas limité à cette invention.
Il restait en effet un problème important que le braille ne résolvait pas : celui de la communication entre aveugles et voyants, qui avait été une des préoccupations majeures de Valentin Haüy. On ne pouvait évidemment pas demander que le braille soit enseigné dans les écoles des voyants, même si cette écriture ne présentait aucune difficulté d’apprentissage pour qui utilisait ses yeux et non ses doigts. C’était aux aveugles de se mettre à la portée des voyants et Louis Braille en était parfaitement conscient. Mettant une fois de plus en action son imagination et son intelligence, il inventa une méthode nouvelle qu’il exposa en 1839 dans une petite brochure imprimée en noir, intitulée Nouveau procédé pour représenter par des points la forme même des lettres, les cartes de géographie, les figures de géométrie, les caractères de musique, etc., à l’usage des aveugles3. Cette méthode (aussi nommée « décapoint ») était basée sur un repérage, par coordonnées, de points en nombre suffisant pour permettre d'une part la reconnaissance visuelle de lettres, chiffres et autres signes des voyants, d’autre part leur reconnaissance tactile par les aveugles.
De nombreuses villes françaises ont donné le nom de Louis Braille à l’une de leurs rues. Dans le 12e arrondissement de Paris, la rue Louis-Braille se situe entre l'avenue Michel-Bizot et le boulevard de Picpus

Hommage à Louis Braille.

Tombe de Louis Braille : Seules ses mains ont été conservées dans le reliquaire au-dessus de sa tombe, le reste de son corps, ayant été transporté au Panthéon.

Commémoration de 2009

Tout au long de l’année 2009, divers évènements ont été organisés, en France et à l’étranger, pour célébrer le bicentenaire de la naissance de Louis Braille. Au-delà de l’hommage rendu à l'inventeur de l’écriture à 6 points, ces évènements ont été l'occasion de sensibiliser le grand public à la cause de la déficience visuelle.
À Coupvray, un arbre du Bicentenaire (un paulownia tomentosa) odorant a été inauguré le 4 janvier dans le jardin de la maison natale par les enfants des écoles. Le bureau de poste de Coupvray a affranchi les enveloppes premier jour associées au timbre commémoratif organisé avec La Poste, la commune, la maison Louis Braille5 et le club philatélique de Lagny. Un bureau provisoire a été ouvert. Une enveloppe premier jour illustrée d'une aquarelle de la peintre locale Liliane Vieville et des expositions philatéliques y ont été présentées et le timbre gravé par André Lavergne y a été vendu.
À Paris, une messe commémorative a été célébrée dans la chapelle de l’Institut national des jeunes aveugles. L’après-midi, les autorités françaises et internationales ont déposé une gerbe sur la tombe de Louis Braille au Panthéon. Le soir, Jean-Pierre Leguay a donné un concert d’orgue à Notre-Dame de Paris.
Du 5 au 8 janvier 2009, 466 participants venus de 46 pays ont célébré l'événement en prenant part au colloque international « Braille 1809–2009 : l'écriture à 6 points et son avenir ». Ce colloque organisé par l’Association Valentin Haüy et l'Institut national des jeunes aveugles s'est tenu au siège de l'UNESCO à Paris.
Le mardi 24 mars 2009 s'est tenue l'inauguration officielle de l'exposition itinérante à destination des villes de France et d'Europe : « Au doigt et à Louis - Le braille : la preuve par 6 », au conseil régional d'Île-de-France. Celle-ci s'est articulée autour de 4 thèmes principaux : « Le braille, un domino pour tout savoir », « L'histoire de Louis Braille et la réussite de son système », « Le développement des techniques de production », « Vivre au quotidien sans voir, suppléance des sensations et la conquête d'une nouvelle frontière : l'image tactile ».
Du 18 au 20 juin, un congrès organisé par le Comité international pour la commémoration du bicentenaire de la naissance de Louis Braille s’est tenu dans les hôtels du parc Disneyland à proximité de Coupvray. Le dernier jour du congrès, le livre d’or recueillant les témoignages de gratitude des aveugles du monde entier a été déposé à la maison natale de Louis Braille. Les visiteurs ont eu accès à une exposition historique et philatélique organisée par les associations d'histoire locale et le club philatélique Coupvray-Esbly.
En septembre, pour les journées du Patrimoine, c'est toute l'intercommunalité (le San du val d'Europe), dont fait partie Coupvray, qui a mis en valeur l'accessibilité à son patrimoine, en commençant par la médiathèque du centre urbain qui a inauguré son exposition thématique du 2e semestre et accompagné le début de la publication de la charte de Coupvray dans le monde entier.
La Belgique et l'Italie ont célébré les 200 ans de la naissance de Louis Braille en frappant des pièces de 2 € commémoratives à son effigie.

Le Braille


Inventé en 1825 par le Français Louis Braille (1809-1852), le braille est un système d'écriture en relief et de lecture manuelle à l'usage des aveugles et malvoyants. Adapté aux diverses langues du monde ainsi qu'à la musique, à la mathématique, à la phonétique, à la sténographie et à l'informatique, il est adopté dans le monde entier comme principal moyen de communication écrite des handicapés visuels. Il continue d'évoluer, afin de prendre en compte des signes et des symboles non encore transcrits et de s'harmoniser internationalement. Il prouve sa modernité en s'adaptant aux nouvelles techniques de l'information : courrier électronique, textes numériques, Internet, CD-ROM et autres systèmes multimédias interactifs.

Histoire du système braille

Lectures tactiles avant le braille
Zain Din al-Āmidī (XIVe siècle), professeur arabe aveugle de l'université al-Moustansiriya de Bagdad, imagine un système pour identifier ses livres (il modèle du papier en forme de signes arabes correspondant aux chiffres de la somme payée pour l'achat du livre) et relever certaines informations.
Le médecin et mathématicien italien Jérôme Cardan (1501-1576) propose de graver les lettres de l'alphabet sur du métal afin que les aveugles puissent les distinguer par le toucher. À Rome vers 1575, l'imprimeur Francesco Rampazetto sculpte en creux un jeu de lettres dans des tablettes de bois. À Paris en 1640, le notaire Pierre Moreau utilise des lettres mobiles en plomb. À Nuremberg en 1651, Georges Harsdörffer reprend le système classique des tablettes enduites de cire gravées à l'aide d'un stylet. Le jésuite et physicien italien Francesco Lana-Terzi (1631-1687), précurseur de la lecture labiale pour les sourds-muets, décrit aussi dans son ouvrage Prodromo overo saggio di alcune inventioni nuove, premesso all'Arte maestra opera (Exposé de quelques inventions nouvelles, qui précède l'Art magistral, 1670) un code pour aveugles, à base de points inscrits dans un carré ou dans un carré privé d'un ou deux côtés.
La pianiste, organiste, cantatrice et compositrice aveugle autrichienne Maria Theresia von Paradis (1759-1824), qui encouragea Valentin Haüy, fut instruite à l'aide d'épingles piquées dans des coussins. Diderot, dans sa Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient (1749), parle de Mélanie de Salignac (1741-1763), aveugle ayant appris à lire à l'aide de lettres en papier découpé. Il évoque aussi le mathématicien anglais Nicholas Saunderson (1682-1739), devenu aveugle à onze mois, qui a laissé un traité (Éléments d'algèbre) publié à titre posthume en 1740 et traduit en français en 1756 par Élie de Joncourt (1697-1765). Dans le premier volume de cet ouvrage, Saunderson expose son « arithmétique palpable », qui permet de calculer par le seul sens du toucher, les chiffres étant indiqués par de petites aiguilles placées dans neuf perforations (huit sur les côtés d'un carré et la neuvième au centre).

Création du système braille

À la fin du XVIIIe siècle, le souci d'aider les personnes handicapées se développe. À Paris, Valentin Haüy (1745-1822) s'intéresse aux séances publiques que donne l'abbé Charles-Michel Lespée, dit de l'Épée (1712-1789), pour populariser son système d'éducation des sourds-muets à partir de 1771.
Cette même année 1771, Valentin Haüy, choqué par un concert donné par des aveugles de l'hospice des Quinze-Vingts volontairement ridiculisés, décide d'aider les aveugles à vivre dans la dignité. En 1784, il commence l'éducation de François Lesueur, aveugle depuis l'âge de six semaines et alors âgé de dix-sept ans, et fonde l'Institution royale des enfants aveugles, qui changera plusieurs fois de nom : Institution nationale des jeunes aveugles en 1791, Institut national des aveugles travailleurs de 1800 à 1815, Institution royale des jeunes aveugles (I.R.J.A.) sous la Restauration, Institut national des jeunes aveugles (I.N.J.A.) aujourd'hui. Il publie en 1786 un Essai sur l'éducation des aveugles dans lequel il explique et défend ses méthodes pédagogiques. Il veut « enseigner aux aveugles la lecture à l'aide de livres dont les caractères sont en relief » et imprimés sur du papier gaufré. Mais la lecture est lente et mal adaptée au toucher. Quant à l'écriture, elle se réalise à l'aide de ces mêmes lettres dont le relief apparaît aux extrémités des formes (principe de la typographie).
En 1812, Louis Braille, né le 4 janvier 1809 à Coupvray (Seine-et-Marne), se blesse un œil en jouant avec des outils de son père bourrelier. Une infection le rend totalement aveugle quelques années plus tard. Le 15 janvier 1819, Louis entre à l'I.R.J.A. Élève brillant, il est nommé contremaître en 1823, tout en poursuivant ses études. On lui confie des classes durant l'année 1827-1828, et il est nommé répétiteur le 8 août 1828, puis professeur.
Nicolas-Marie-Charles Barbier de la Serre (1767-1841), officier d'artillerie, se passionne pour les problèmes d'écriture rapide et secrète. En 1808, il publie un Tableau d'expédiographie, et en 1809, ses Principes d'expéditive française pour écrire aussi vite que la parole. Il imagine plusieurs procédés d'écriture (écriture coupée, écriture nocturne...), dont le principe se retrouve dans le système qu'il conçoit ultérieurement et dont s'inspirera Louis Braille. Charles Barbier dispose les 25 lettres de l'alphabet français (la lettre w n'existait alors pas en français) en cinq colonnes de cinq lignes chacune, et fait de même avec les 36 sons, répartis en six colonnes de six lignes chacune. Chaque son peut être représenté par deux chiffres allant de 1 à 6 avec différentes combinaisons possibles suivant la place dans une grille (Barbier pense au secret militaire). En 1819, Barbier a l'idée d'adapter ses procédés à une écriture destinée aux aveugles et montre à l'exposition des produits de l'industrie, où l'I.R.J.A. est présente, une machine « qui grave sans qu'on y voie » ; il présente celle-ci, dans une lettre du 28 juin 1819, à l'Académie des sciences. Barbier prend conscience que son système, bien qu'il ne l'ait pas imaginé pour des aveugles, est à la portée du doigt de l'aveugle. Après avoir fait des essais auprès d'aveugles rencontrés en ville, il vient présenter son procédé à François-René Pignier (1785-1874), directeur de l'I.R.J.A., en mars et avril 1821.
La sonographie de Barbier est à l'origine de l'alphabet braille. Elle date de 1822, époque à laquelle apparaît la réglette Barbier, ancêtre de la réglette braille, constituée d'une plaque de bois portant six sillons et sur laquelle glisse un curseur métallique ou « agrafe », dont les deux montants latéraux limitent la largeur du signe. Un code comprend donc deux colonnes de six points. C'est avec cette sonographie et cette réglette qu'est réalisée, à l'I.R.J.A., une expérience décisive le 16 octobre 1823. Lacépède et Ampère furent désignés par l'Académie pour faire un rapport qui confirma le succès de cette expérience (« l'écriture ordinaire est l'art de parler aux yeux ; celle qu'a trouvée Monsieur Charles Barbier est l'art de parler au toucher »). Cette méthode est appliquée en 1827 par Galliod, maître de chapelle aux Quinze-Vingts, qui imprime un Recueil d'anecdotes, extrait de la morale en action. L'écriture y est phonétique (on écrit « anegdote » et non « anecdote ») et l'articulation des liaisons figurée (on écrit « en naction » et non « en action »). Exception faite pour la numération des pages, on utilise un signe spécifique donnant une valeur de nombre aux caractères qu'il encadre : c'est l'ancêtre du « signe numérique » de l'alphabet braille. Les ponctuations n'existent pas encore (ce serait Villa, un aveugle des Quinze-Vingts, qui les aurait imaginées un peu plus tard) ; cependant, il est prévu un trait d'union, petit trait lisse emprunté sans doute au matériel de la typographie de Sébastien Guillié (1780-1865).

Ce système a l'inconvénient d'être seulement phonétique (donc impossibilité de connaître l'orthographe) et ne permet pas de faire des calculs. De plus, douze points offrent la possibilité de 4 096 combinaisons (212 = 4 096), beaucoup trop pour pouvoir écrire les lettres de l'alphabet, les signes de ponctuation, les chiffres et les symboles mathématiques de base. Une soixantaine de caractères suffisent. Avec deux colonnes de trois points seulement, on dispose de 64 combinaisons (26 = 64), y compris celle constituée d'aucun point, permettant l'espace entre deux mots. De plus, sous l'index, la dimension du caractère de douze points rend sa lecture trop difficile à déchiffrer, alors que la hauteur d'un caractère composé uniquement de deux colonnes de trois points est plus facilement repérable sous le doigt (la densité des récepteurs tactiles est plus forte dans la première phalange). Louis Braille proposa à Charles Barbier des modifications afin d'améliorer son système. Il voulait un système orthographique et non phonétique. Barbier refusa, estimant inutile que les pauvres apprennent l'orthographe (à cette époque l'I.R.J.A. n'accueillait que des aveugles de familles pauvres, pour leur permettre d'apprendre un métier et de gagner leur vie sans devoir mendier). Louis Braille et ses camarades souhaitaient, eux, pouvoir accéder à la culture. Ce refus explique que le nom de Barbier n'ait pas été associé à celui de Braille dans l'invention de l'écriture « à points saillants » qu'est le braille.
Dès 1825, le braille est conçu dans ses parties essentielles. Dès 1827, on transcrit à l'aide de ce système des fragments de La Grammaire des grammaires. En 1829, le premier exposé (noté par Pignier sous la dictée de Louis Braille) de cette nouvelle méthode d'écriture paraît sous le titre Procédé pour écrire les paroles, la musique et le plain-chant au moyen de points, à l'usage des aveugles et disposés pour eux, par Louis Braille, répétiteur à l'I.R.J.A. Imprimé en relief linéaire, genre de caractères alors enseignés aux aveugles, ce volume de 32 pages est le véritable acte de naissance du système braille et contient le tableau de l'alphabet braille original, comprenant neuf séries de dix signes, plus six signes supplémentaires. Cet alphabet n'est conforme à l'alphabet braille actuel que pour les quatre premières séries, les séries suivantes, dont la cinquième réservée aux chiffres, combinant des points et des traits horizontaux. Les signes comportant des traits constituaient un défaut dans cette construction, et Braille a rapidement modifié son système, en ne gardant que des signes ne comportant que des points. Utilisé dès 1830 dans les classes de l'I.R.J.A., cet alphabet fut fixé par Braille dès 1834.
L'alphabet braille a un caractère systématique : les signes des séries deux, trois et quatre sont formés des signes correspondants de la première série (combinaisons exclusivement des quatre points supérieurs) auxquels on a ajouté un point en bas à gauche (le point 3) pour la série deux, deux points en bas (les points 3 et 6) pour la série trois, et un point en bas à droite (le point 6) pour la série quatre (cf. tableau). Les signes de la première ligne du tableau n'ont pas non plus été composés au hasard : Braille a écarté les signes qui, isolés, pouvaient être mal interprétés [par exemple, les signes associés respectivement aux points 2 (au milieu à gauche), 4 (en haut à droite) ou 5 (au milieu à droite) pouvant être lus comme le signe associé au point 1 (en haut à gauche)]. La deuxième édition de 1837 (cf. tableau) prend en compte les modifications indiquées ci-dessus (suppression de codes avec des traits). Elle indique l'alphabet, les chiffres, les lettres accentuées, les ponctuations. Elle donne les bases d'un système sténographique et crée une notation musicale, pratiquement inchangée depuis lors.
La lettre w a une place anormale dans l'alphabet braille (dernier code de la quatrième série). Le w ne figurait pas dans le tableau des lettres minuscules en relief sur lequel on apprenait à lire aux aveugles. Les premières éditions du dictionnaire de l'Académie ne citaient aucun mot en w. On utilisait le « double v » pour des noms propres, notamment germaniques. À la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, les quelques mots en w prenaient place à la fin de la section consacrée à la lettre v. Henry Hayter, élève de Louis Braille d'origine anglaise, lui fit remarquer l'absence de la lettre w. Louis Braille l'a ajoutée à la fin de son alphabet, après les lettres spécifiques de la langue française (ç, œ, lettres accentuées).
Dans le braille romain, vingt-six signes sont utilisés pour l'alphabet, dix pour les signes de ponctuation internationaux et les vingt-sept restants pour répondre aux besoins spécifiques de chaque langue et pour les abréviations.
À cette époque, le braille est écrit à partir d'une tablette et d'un poinçon, système adapté d'un matériel mis au point par Barbier pour écrire selon son procédé. Cette méthode permet d'écrire de façon durable et a permis la diffusion du système braille.
L'écriture à l'aide d'une tablette consiste à faire des « trous » (écriture en creux) et non des « bosses » comme pour la lecture du braille. Par conséquent, l'écriture se fait de droite à gauche et les colonnes sont permutées. Pour lire ce que l'on vient d'écrire, il faut enlever la feuille de la tablette et la retourner verticalement : ainsi, les points faits en creux deviennent saillants.
Le procédé braille fut généralisé en France en 1852, après le décès de Louis Braille, mort de tuberculose le 6 janvier 1852 à Paris.

Diffusion et harmonisation

Dès 1837, dans la seconde édition de l'ouvrage de Louis Braille, la prière du Pater existait en six langues (latin, français, italien, espagnol, allemand et anglais), avec le texte associé en lettres gaufrées. Ce volume a été communiqué à toutes les institutions pour aveugles existant à cette époque en Europe et aux États-Unis. Joseph Guadet (1795-1887), collaborateur de Pierre-Armand Dufau (1795-1877, ancien instituteur devenu directeur de l'I.N.J.A. en 1840), contribua à la diffusion du braille à l'étranger.
Mais la propagation du braille dans le monde fut freinée par la réticence à ce que les aveugles aient un moyen de communication spécifique – comme ce fut le cas pour la langue des signes en ce qui concerne les sourds – et par la concurrence d'autres systèmes de caractères gaufrés qui furent essayés en Europe, en particulier en Grande-Bretagne [dont ceux de James Gall (1784-1874), d'Édimbourg, en 1827 (First Book for Teaching the Art of Reading to the Blind, premier ouvrage de langue anglaise publié en relief) ; d'Edmund Fry (1754-1835), de Londres, repris par John Alston (1778-1846), de Glasgow, en 1836 ; de William Moon (1818-1894), de Brighton, en 1845], et en Amérique [dont celui de Samuel Gridley Howe (1801-1876), de Boston, en 1835]. Il fallut donc une cinquantaine d'années pour que le système braille, diffusé d'abord au sein de l'I.N.J.A., puis hors de France, soit reconnu, lors d'un congrès à Paris en 1878, comme devant être adopté universellement.
Le 19 mai 2006 a été publié le premier journal en braille chinois (un supplément spécial pour les aveugles) par le Shenzhen Business Daily, quotidien du commerce à Shenzhen.
L'harmonisation des alphabets brailles des différentes langues est presque réalisée (elle l'a été en 1951 pour les langues africaines et progresse depuis 1950 pour les langues irano-arabes), mais il existe parfois des divergences sur la notation des ponctuations ou des majuscules : le symbole de majuscule, par exemple, est en Angleterre le point 6 et non les points 4 et 6 comme Braille l'a prévu. Une conférence internationale, réunie sous la responsabilité de l'U.N.E.S.C.O. en 1949, est à l'origine de la création d'un Conseil mondial du braille qui, n'ayant pas vraiment fonctionné, a été remplacé par un nouveau Conseil mondial du braille lors de l'assemblée générale de l'Union mondiale des aveugles de Melbourne en 2000.

Aspects techniques et apports des nouvelles technologies

Lors de son invention, il n'existait qu'un seul moyen pour écrire le braille : la tablette. Cette technique est lente, car il faut perforer autant de trous qu'un symbole braille comporte de points.
Les premières machines à écrire en braille sont dues à Frank Haven Hall (1841-1911) aux États-Unis (1892) et à Oskar Picht (1871-1945) en Allemagne (1895). Elles permettent d'embosser en une seule fois un symbole braille en appuyant sur toutes les touches nécessaires à son écriture. Avec une tablette, il est difficile de dépasser 50 à 60 caractères à la minute, mais on peut atteindre le double avec l'aide des machines. En 1950 fut créée la machine braille Blista d'origine allemande, et en 1951 la machine américaine Perkins, actuellement la plus couramment utilisée en France. Un modèle français de machine à écrire braille fut inventé par Chavanon en 1959, à la suite d'une commande de l'Association Valentin Haüy (A.V.H.).

Écriture et lecture en braille de nos jours

Tablettes et machines mécaniques sont toujours d'actualité, et, dans certains pays en développement, la tablette reste pratiquement le seul moyen pour écrire en braille.
En France, les premières expériences d'informatique braille datent du début des années 1970, avec un prototype nommé Digicassette que l'A.V.H. avait financé. Le centre de Transcription automatique du braille intégral et abrégé (T.O.B.I.A.), de l'université de Toulouse-III-Paul-Sabatier, a conçu le premier système de transcription automatique en braille. Au début des années 1980, avec la généralisation du système d'exploitation MS-DOS de Microsoft, de nouvelles plages brailles connectables aux premiers ordinateurs IBM PC et compatibles ont été créées.
Dans les pays industrialisés, le matériel informatique, soit standard avec un équipement spécifique adapté, soit spécialisé, est maintenant très utilisé par les aveugles. Il permet d'écrire et de « lire » en braille. Pour lire, il suffit d'utiliser soit un logiciel de synthèse vocale, qui permet d'entendre ce qui est écrit à l'écran, soit une plage tactile (périphérique ajouté en général sous le clavier ordinaire et qui permet de lire à l'aide de barrettes brailles ce qui est écrit à l'écran). Il existe aussi des appareils spécifiques appelés bloc-notes brailles, autonomes ou raccordables à un ordinateur standard : il s'agit de mini-ordinateurs équipés soit d'un système d'exploitation dédié, soit d'une « couche » du système Windows CE ou Linux, proposant un certain nombre d'applications internes (traitement de texte, calculatrice, agenda, lecteur de livres, lecteur MP3, etc.).
Cependant, la lecture sur plage tactile présente deux inconvénients majeurs : sa lenteur par rapport à la lecture d'un document sur support papier (la lecture bimanuelle est impossible) et l'absence de repères favorisant la mémorisation du texte, contrairement à ce qui se passe avec une page braille. De plus, la lecture sur plage tactile est délicate, voire impossible, quand le document est un rapport, un article comportant des tableaux, des graphiques, des schémas, des notations spécifiques (mathématiques, physiques, chimiques). En plus de la transcription du texte, il faut avoir des adaptations en relief des parties graphiques.
L'accès à Internet est possible à l'aide de ces appareils. Cela demande un apprentissage, car toutes les commandes doivent être effectuées à l'aide des touches du clavier et de raccourcis prévus par les applications, sans jamais recourir à la souris. Cet accès est cependant restreint, car certains sites, comportant trop d'images ou d'icônes, sont quasi inaccessibles.
Le système Daisy (Digital Accessible Information System, ou système d'information numérique accessible), du consortium Daisy (fondé en 1996 au Canada mais basé en Suède), et les lecteurs MP3 donnent accès à de nombreux documents sous forme sonore. Ces nouveaux procédés, qui ont été précédés par l'enregistrement de documents sur cassettes audio, prennent une place restreinte et permettent de naviguer rapidement dans le texte.

Transcription en braille et adaptation

Tant que l'informatique braille n'existait pas, la transcription de textes (littéraires, musicaux ou scientifiques) était toujours réalisée manuellement, soit en exemplaires uniques, soit sur du papier épais ou des plaques métalliques. Dans ce cas, il est possible de produire plusieurs exemplaires à l'aide de machines spéciales, toujours utilisées.
L'arrivée de l'informatique a révolutionné la diffusion des documents en braille. Des logiciels ont été créés, fonctionnant dans un premier temps sous l'ancien système d'exploitation MS-DOS de Microsoft, puis adaptés au nouveau système Windows, pour une transcription la plus automatique possible. En France, BrailleStar (mis au point à l'I.N.J.A.), PCB (logiciel belge de l'université de Louvain) et ETEXTC sont parmi les premiers logiciels inventés pour la transcription sous MS-DOS dans les années 1980. Le logiciel probablement le plus utilisé en France est le DBT WIN de Duxbury Systems Inc., d'origine américaine, qui prend en compte de nombreuses langues et permet la transcription inverse, c'est-à-dire le passage d'un texte en braille à un texte en « imprimé », sous Windows et sous Macintosh.
À la suite d'un accord signé en juin 2001, un groupe d'experts francophones du braille s'est réuni à Montréal en octobre 2002, puis à Paris en novembre 2003 et en juillet 2005. Un code de transcription en braille des textes imprimés pour le braille (intégral français) a ainsi été réalisé et appliqué en France depuis 2006 par la plupart des producteurs de braille et, depuis septembre 2007, par l'ensemble des organismes de transcription œuvrant dans le domaine scolaire.

Braille mondial et brailles spécifiques

Braille pour les diverses langues et écritures
Pratiquement chaque langue a une correspondance en braille. Ces codes sont regroupés dans l'ouvrage L'Écriture braille dans le monde (World Braille Usage), publié en 1953 par l'U.N.E.S.C.O. et réédité en anglais en 1990 (traduction française effectuée par l'A.V.H. en 1993). Ce document, qui comporte les codes brailles d'environ 85 pays (et celui des symboles phonétiques de l'Association phonétique internationale), devient de plus en plus obsolète avec les diverses réformes du braille intervenues depuis pour plusieurs langues : brailles arabophone, anglophone (en 2004), néerlandophone, francophone (en 2006). Aussi l'Union mondiale des aveugles (U.M.A.) a-t-elle envisagé, à l'occasion du bicentenaire de la naissance de Louis Braille en 2009, de promouvoir une nouvelle édition de cet ouvrage.

Braille intégral et braille abrégé

Le braille prend beaucoup de place : en moyenne, une page dactylographiée nécessite trois pages brailles. Un dictionnaire « de base » en un volume en imprimé correspond à une quinzaine de volumes en braille intégral, ce qui représente environ un mètre cube. Aussi, dès l'origine, dans chaque langue, a été mis en place un système contracté, appelé braille abrégé par opposition au braille intégral ou orthographique où l'on transcrit lettre à lettre le texte de l'imprimé. Malgré tout, les documents en braille restent volumineux.
Le braille abrégé est appris par la plupart des utilisateurs du braille, puisqu'il fait gagner du temps pour la lecture d'un document et de la place pour le ranger, alors que la sténographie braille (prévue dès la seconde édition du livre de Louis Braille), qui réduit encore plus la taille des documents, n'est apprise que par quelques personnes pour des besoins professionnels.
Contrairement au braille intégral, identique pour les mêmes symboles de l'imprimé (par exemple, les lettres non accentuées de l'alphabet latin) quelle que soit la langue, le braille abrégé dépend de la langue employée puisqu'il s'appuie sur les conjonctions, les prépositions, les pronoms, les préfixes et les suffixes, les groupes de lettres qui se retrouvent fréquemment et les mots les plus courants. De plus, le nombre des abréviations varie beaucoup d'une langue à l'autre.
En France, dès 1870, un abrégé largement sonographique, facile à apprendre, est conçu par les frères de Saint-Gabriel pour imprimer des livres scolaires destinés à de jeunes aveugles instruits à Saint-Médard-lès-Soissons. À la suite du congrès de Paris en 1878, une version purement orthographique est créée par Maurice de La Sizeranne (1857-1924), répétiteur à l'I.N.J.A. et aveugle depuis l'âge de neuf ans. En 1882, l'Abrégé orthographique français (A.O.F.) est publié. Il compte 263 symboles, assemblages de lettres (à l'intérieur d'un mot) et de symboles (mots représentés par un ou deux signes).
En 1924, les travaux d'une commission franco-américaine réunie à Paris aboutissent à la naissance de l'Abrégé orthographique étendu (A.O.É.), qui comporte 740 symboles et met principalement au point deux nouveaux procédés d'écriture : la bivalence de voisinage, qui attribue à un caractère deux significations différentes selon qu'il est suivi d'une consonne ou d'une voyelle, et la création de finales complexes.
En 1951, puis en 1955, deux commissions assouplissent la formation des symboles composés que leur inventeur avait réduits à deux signes : l'A.O.F. reste le noyau du nouveau système, mais 162 symboles sont ajoutés. L'A.O.É. permet de réduire d'environ 40 p. 100 la longueur d'un texte. Cet abrégé de 1955 est celui qui est actuellement en vigueur dans les pays francophones, sous réserve de quelques modifications ultérieures. En abrégé, un même symbole braille peut avoir jusqu'à cinq significations différentes suivant le contexte : lettre seule, abréviation d'un mot, abréviation d'un groupement de lettres en début de mot, abréviation d'un groupement de lettres en fin de mot, chiffre (cf. figure).
Sous l'index de l'aveugle, il se crée des structures tactiles inconscientes. Une fois le texte lu, le lecteur est souvent incapable de dire si celui-ci était de l'intégral ou de l'abrégé.

Braille musical

Avant 1829, le procédé de Valentin Haüy (gaufrage des partitions ordinaires) était employé. En raison de son coût et de la difficulté de la lecture, les aveugles apprenaient les partitions par cœur, plutôt que de les déchiffrer. Plus tard, Galliod imagina une notation très simple où les caractéristiques des hymnes et des psaumes étaient figurées par des séries de chiffres. De telles feuilles imprimées suivant ce système étaient encore en usage parmi les chantres des Quinze-Vingts en 1885. Vers 1819, les répétiteurs de l'I.R.J.A. mirent au point un procédé imité du système de Jean-Jacques Rousseau : les 25 lettres de l'alphabet (la lettre w étant absente) et les 5 voyelles accentuées étaient utilisées pour la représentation d'une échelle de 30 notes couvrant largement ce que l'on peut écrire sur une portée et ses lignes supplémentaires.
En 1829, Braille ne modifia pas essentiellement ce système. Il se contenta de substituer aux lettres minuscules figurant les notes naturelles les caractères correspondants de son alphabet et d'emprunter quelques autres signes à son livre. Dans la seconde édition de celui-ci, il indiqua quelques mises au point complémentaires conçues avec le concours de Jaillet, organiste à Rennes.
Rompant avec le principe de la notation des voyants, Braille s'appuya sur le fait que les sept notes de la gamme se répètent dans le même ordre, d'octave en octave sur le clavier d'un piano : il décida d'emprunter sept signes consécutifs à une même série braille pour représenter les sept sons, et sept autres signes ou « clés d'octaves » quand, dans une suite de notes, il y a un changement d'octave (cf. tableau). Ils commencent au do le plus bas d'un piano normal à sept octaves. Chaque octave commence à do et comprend toutes les notes jusqu'au do suivant non compris. Le signe d'octave est placé immédiatement avant la note qu'il concerne, sans signe intermédiaire.
Quant aux valeurs (noire, blanche, croche...), il a attribué les caractères de la première série aux croches et aux quintuples croches, ceux de la deuxième aux blanches et aux triples croches, ceux de la troisième aux rondes et aux doubles croches, et ceux de la quatrième aux noires et aux quadruples croches. Ainsi, la figure des notes reste la même pour la partie supérieure du signe quand la valeur change (cf. tableau). Cette notation fut officialisée en 1929, lorsqu'une nouvelle commission de spécialistes se réunit à Paris, avec des représentants de l'Allemagne, de la Grande-Bretagne, des États-Unis et de la France, et mit au point une notation braille internationale. C'est ce système qui est actuellement utilisé, à quelques modifications de détail près.
De nombreuses consultations eurent lieu au cours du temps. En 2003 et 2004, en particulier, se tinrent des congrès pour adapter la musicographie braille à la transcription de la musique contemporaine. Le manuel disponible en France concernant le braille musical est l'aboutissement des travaux du sous-comité de la musique braille de l'U.M.A., traduit par l'A.V.H. (cf. figure).

Braille français spécialisé

La Commission pour l'évolution du braille français (C.É.B.F.) a été officiellement créée en 1996, mais existe depuis 1987, à l'initiative de l'A.V.H. Placée sous l'égide des pouvoirs publics français, elle est également composée de représentants d'associations pour aveugles de pays francophones (Belgique, Suisse) et du Maroc. Elle est à l'origine des codes brailles informatique et mathématique.

Braille informatique

L' utilisation de plages tactiles a conduit à passer d'un braille à six points à un braille à huit points, les deux points ajoutés, notés 7 et 8, étant respectivement situés en bas de la colonne de gauche (sous le point 3) et de la colonne de droite (sous le point 6). En effet, les 64 combinaisons possibles à partir de six points ne permettent pas de reproduire les 256 symboles du code ASCII étendu, symboles utilisés par le système d'exploitation MS-DOS. Il est nécessaire d'avoir une correspondance biunivoque entre les symboles brailles et les symboles informatiques. En particulier, en braille six points, une lettre majuscule est transcrite à l'aide d'un symbole comportant deux codes : le premier, appelé « clé », indique que la lettre est majuscule (c'est le code 4-6) ; le second est celui de la lettre minuscule. En 1994, un code braille à huit points, connu sous le nom de Code braille informatique standard français, a été mis au point par une sous-commission informatique de la C.É.B.F. : basé sur le jeu de caractères ASCII « IBM 437 », il ne convient donc qu'aux applications tournant sous MS-DOS. Une nouvelle sous-commission informatique de la C.É.B.F. a élaboré une table braille à huit points pour environnement Windows (CBFR1252, pour Code braille français pour la table CP-1252) : ce code braille informatique 2001 a été officiel en France jusqu'en 2007, année où une nouvelle table braille à huit points a été élaborée, prenant en compte les symboles brailles définis dans le code de transcription adopté l'année précédente.

Braille mathématique

Dès l'origine, Louis Braille a prévu la transcription des chiffres : ils sont figurés par les signes de la première série (lettres de a à j) précédés du symbole formé des points 3 à 6, appelé encore aujourd'hui « signe numérique ». De plus, la transcription des signes de l'arithmétique (plus, moins, multiplié, divisé par, égal) était également prévue. En France, cependant, de nouvelles notations sont utilisées actuellement en braille mathématique.
En effet, grâce à des mathématiciens aveugles, l'écriture mathématique en braille s'est enrichie, au début du XXe siècle, de tous les codes nécessaires à la transcription mathématique « de la maternelle à l'université ». Deux professeurs de mathématique français, Louis Antoine (1888-1971) et Bourguignon, ayant perdu la vue lors de la Première Guerre mondiale, ont poursuivi leur enseignement et, en 1922, ont mis au point le premier système complet de notations mathématiques en braille. C'est ce système – dont les chiffres sont appelés « Antoine », en son honneur – qui, revu et amélioré, continue à être utilisé en France. Les chiffres 1 à 9 constituent les neuf premiers codes de la quatrième série. Ils correspondent à ceux inventés par Louis Braille (les neuf premiers codes de la première série) auxquels on ajoute le point 6. Le chiffre 0 est symbolisé par le signe numérique.
Le système français est particulièrement performant, puisqu'il permet de transcrire fidèlement les notations de l'imprimé avec un minimum de signes brailles (cf. figure). Malheureusement, les notations mathématiques brailles ne sont pas universelles.
Depuis le 1er septembre 2008, il existe en France une notation braille dans le domaine de la chimie.

Enseignement du braille

L'étude du braille devient nécessaire quand la vision ne permet plus de lire un document dans une taille de caractères « raisonnable » ou de se relire.
L' apprentissage du braille suppose le développement de la sensibilité tactile des index, sensibilité qui s'émousse avec l'âge. Certaines maladies, tel le diabète, diminuent la sensibilité tactile, ce qui peut ralentir le rythme de l'apprentissage.
La lecture du braille se pratique en faisant glisser la dernière phalange des index sur la ligne écrite. Pour permettre la continuité dans la lecture et pour une lecture plus rapide, il faut utiliser les index des deux mains : la première moitié d'une ligne est lue par la main gauche, la seconde par la main droite pendant que la gauche se déplace au commencement de la ligne suivante. Ce procédé de lecture bimanuelle est très important à acquérir pour avoir une plus grande vitesse de lecture. En effet, la lecture tactile est plus lente que la lecture d'un texte en imprimé. Un lecteur moyen en imprimé lit environ 27 000 mots à l'heure, soit 450 mots à la minute. Les bons lecteurs en braille ne dépassent pas les 150 à 180 mots à la minute.

Enseignement du braille aux enfants et aux adultes handicapés visuels

Pour les enfants devant apprendre le braille dès le cours préparatoire, il est important de développer l'éducation du toucher, le développement du schéma corporel, la structuration spatiale (en insistant sur les notions droite/gauche, avant/arrière, haut/bas), la proprioception, le rythme, les coordinations manuelles (symétrie, asymétrie, alternance), les discriminations tactiles, l'indépendance des doigts (pour l'écriture à l'aide d'une machine à écrire braille) dès l'école maternelle. Il est aussi nécessaire que l'enseignement soit plus progressif et répétitif, car, contrairement à un enfant voyant, l'enfant aveugle ne peut pas reproduire par mimétisme. Il est difficile d'indiquer le temps nécessaire pour apprendre le braille. En effet, pour un enfant cela dépend beaucoup de la nature et de la qualité des prérequis mis en place et de l'acceptation psychologique de cet apprentissage par son entourage. En général, un enfant n'ayant pas d'autre handicap apprend à lire et à écrire en braille en un an, comme tout enfant non handicapé visuel en cours préparatoire. Certains jeunes doivent apprendre le braille au cours de leur scolarité à la suite d'une baisse d'acuité visuelle. Les connaissances déjà acquises, comme savoir lire en imprimé, permettent un apprentissage plus rapide, mais il faut tenir compte de la souffrance liée à l'acceptation du handicap, qui peut être un facteur de difficulté. La durée de cet apprentissage est donc très variable, et liée au problème psychologique sous-jacent.
Pour les adultes, la question de la motivation est essentielle. Mais, outre les problèmes psychologiques (faire le deuil de sa vision), l'apprentissage peut être plus long du fait de la perte de la sensibilité tactile liée à l'âge, car cette sensibilité n'était pas exploitée jusque-là. Seules les personnes victimes de certains accidents ou ayant l'extrémité des doigts endommagés par un travail manuel prolongé risquent de ne pouvoir stimuler leur sens tactile. Certaines personnes âgées apprennent le braille et le lisent très bien, mais elles sont rares. Un minimum de sept à huit mois semble être un délai raisonnable pour un tel apprentissage. En revanche, une personne voyante peut apprendre en trois mois le braille intégral et abrégé pour son travail (enseignants, transcripteurs) ou en tant que bénévole dans une association.

Formation des enseignants de braille en France

Les établissements d'enseignement pour déficients visuels dépendent soit du ministère de l'Éducation nationale, et leurs enseignants sont alors formés par l'Institut national supérieur de formation et de recherche pour l'éducation des jeunes handicapés et les enseignements adaptés, soit du ministère de la Santé et des Solidarités, auquel cas leurs enseignants sont formés par le Centre national de formation des enseignants pour déficients sensoriels de l'université de Savoie.
Des formations sont également assurées par certains instituts universitaires de formation des maîtres (I.U.F.M.). De plus, les enseignants accueillant dans leur classe un élève handicapé peuvent bénéficier d'une formation de quelques jours.

Scolarisation des handicapés visuels en France

L' obligation scolaire pour les enfants handicapés a été instituée à l'occasion de la première loi d'orientation du 30 juin 1975 sur le handicap. La loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées régit désormais la scolarisation des enfants handicapés, qui sont scolarisés en milieu ordinaire (leur inscription étant un droit dans l'établissement le plus proche de leur domicile) ou en institution spécialisée.
Pour les examens et concours dépendant du ministère de l'Éducation nationale, les candidats handicapés bénéficient de dispositions spécifiques.

Matériel d'aide à l'enseignement du braille

Au niveau de l'école maternelle, de nombreux matériels pédagogiques utilisés habituellement peuvent être adaptés. Pour le braille, il existe différentes sortes de tablettes et machines à écrire, dont une unimanuelle pour des personnes ayant un problème moteur.

Il existe une sorte de cellule braille à six points, relativement grosse, où l'on peut rentrer ou sortir à la main les six points pour apprendre les différents codes brailles. Le cubarithme, sorte de grille rectangulaire de 15 sur 20 centimètres comportant des cases en creux d'environ 1 centimètre de côté, permet l'apprentissage des lettres, moyennant une adaptation. Dans chaque case, on peut mettre un cube symbolisant un code braille. Ainsi, il est possible d'apprendre le code lié à une lettre en braille. Le cubarithme sert essentiellement en mathématique pour poser des opérations ou faire de la géométrie. Pour l’apprentissage du braille, les méthodes Kommer, Le Reste et Obyn sont les seules qui tiennent compte des nouvelles normes du braille francophone.


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#102 Re: Rétrospective sur l'année 2014
Iktomi Posté le : 04/01/2015 07:11
Excellente rétrospective à laquelle je ne vois vraiment rien pour ma part à ajouter, ce n'est de toute façon pas une année dont je me souviendrai volontiers.

Bien à vous tous.


#103 Re: Rétrospective sur l'année 2014
Loriane Posté le : 31/12/2014 19:27
Tu as raison Exem, notre monde contient encore beaucoup de différences, de diversités, et faisons tout pour que cela continue, au diable la grande fourmilière humaine, faisons qu'elle ne soit jamais culturellement unifiée.
Bonne année à toi, Bonne année à tous.


#104 Re: Rétrospective sur l'année 2014
EXEM Posté le : 31/12/2014 17:38

Une retrospective qui nous démontre que le monde n'est pas si petit.
Bonne Année à Tous! Au monde entire.



#105 Re: Rétrospective sur l'année 2014
Loriane Posté le : 31/12/2014 15:08
Merci à vous deux, je rajoute vos suggestions.
Nous pouvons continuer.


#106 Re: Rétrospective sur l'année 2014
Marco Posté le : 31/12/2014 10:52
Les SDF, premières victimes du froid


- La vague de froid qui frappe une grande partie de la France a tué au moins six sans-abri, depuis le samedi 27 décembre, malgré un renforcement des capacités d'accueil des plus démunis.

Trois morts en région parisienne, un sur la Côte d'Azur, un dans l'Aveyron et un autre dans le Nord: six personnes sans domicile fixe sont décédées depuis samedi en France, victimes présumées de la vague de froid, une «sinistre litanie», selon la fondation Abbé Pierre, qui relance le débat sur le «mal-logement» dans le pays.
Selon une étude de l'Insee parue le mois dernier, en 11 ans, le nombre de sans-domicile a augmenté de 44% en France. En 2012, 111.700 personnes sans domicile fixe, dont 31.000 enfants, étaient recensées dans les moyennes et grandes agglomérations. Et selon le collectif «Les Morts de la rue», 454 SDF sont décédés en France en 2013.


#107 Re: Rétrospective sur l'année 2014
Posté le : 31/12/2014 10:26
Bonjour Loriane,

J'ai lu avec beaucoup d'attention ta très belle rétrospective. Quelle riche idée!
Je te fais les propositions suivantes, en espérant qu'il n'y aura pas de doublons. J'ai aussi ajouté la liste de tous les décédés connus de l'année que j'ai trouvé en fouillant un peu.
J'espère que cela fera ton bonheur.
Je te souhaite une magnifique Saint Sylvestre au milieu de toutes celles et de tous ceux qui te sont chers.
Et dès à présent je te présente mes meilleurs voeux pour la nouvelle année 2015.


1er janvier 2014 :

La Russie prend la présidence tournante du G8.
La Létonie adopte l’euro à la place du lats et devient le 18ème membre de la zone euro.

15 et 16 janvier :
L’Egypte poursuit sa migration vers la démocratie. La constitution égyptienne est adoptée par référendum.
Le 26 janvier, l’assemblée tunisienne fait de même et adopte sa nouvelle constitution.

20 février 2014 :
Ont lieu les élections à l’assemblée constituante libyenne.
De violents affrontements ont lieu lors du mouvement contestataire en Ukraine.

22 février 2014 :
En Ukraine, le parlement vote la libération de l’opposante Loulia Tympchenko, la destitution du président et la tenue de nouvelles élections présidentielles. L’ancien président Viktor Ianoukovytch quitte Kiev, Oleksandr Tourchynov assure l’intérim.

8 mars 2014 :
Le 370 de Malaysia Airlines avec 227 passagers et 12 membres d’équipage disparaît.

18 mars 2014 :
Le gouvernement russe annonce que la république de Crimée et la ville de Sébastopol, anciennement ukrainiennes, deviennent deux nouveaux sujets fédéraux de la Fédération de Russie. Le 16 mars avait eu lieu le référendum d’autodétermination dans cette province.

Avril 2014 :
La guerre du Donbass débute en Ukraine.

6, 8 et 10 mai 2014 :
Le concours de l’Eurovision de la chanson 2014 a lieu à Copenhague : l’Autriche remporte le concours grâce à Conchita Wurst et sa chanson « Rise like a phoenix ».

16 mai 2014 :
La guerre civile débute en Lybie.
Le Bharatiya Janata Party remporte les élections législatives indiennes.

22 mai 2014 :
A lieu un coup d’état militaire en Thaïlande.


7 juin 2014 :
Petro Porochenko devient président d’Ukraine.

8 juin : 2014 :
Abdel Eattah al Sissi est investi président de l’’Egypte. L’élection présidentielle avait eu lieu du 26 au 28 mai de la même année.

2 juillet 2014 :
Le parquet général de Pau a décidé de faire appel de l'acquittement du docteur Nicolas Bonnemaison. Le médecin urgentiste de Bayonne avait été jugé non coupable par le jury populaire de la cour d'assises des accusations d'« empoisonnement » sur sept patients âgés, malades et en fin de vie, le 25 juin dernier. Le docteur Nicolas Bonnemaison avait été radié du Conseil de l’Ordre des médecins le 15 avril 2014.

8 juillet 2014 :
Israël lance l’opération « Bordure protectrice » contre la bande de Gaza. Un accord de cessez-le-feu permanent entrera en vigueur le 26 août suivant.

17 juillet :
A lieu le crash de l’avion MH17 de Malaysia Airlines dans le ciel ukrainien avec 278 victimes civiles. Le 23 juillet suivant le vol 222 TransAsia Airlines rate son atterrissage et s’écrase sur un village de l’archipel des Iles Pescadoreas à Taïwan.

24 juillet 2014 :
Fouad Massoum est élu président de la République par le parlement de l’Irak.
Le vol 5017 d’Air Algérie s’écrase au Mali.

8 août 2014 :
Alors que l’état islamique étend son influence sur les pays de la région, Irak et Syrie, débute la guerre contre lui.

5 septembre 2014 :
Un accord de cessez-le-feu est signé dans l’est de l’Ukraine, mettant un terme à la guerre du Donbass.

28 septembre 2014 :
Ont lieu les élections sénatoriales. La gauche au pouvoir perd la majorité au Sénat. Ce résultats résultent naturellement de ses mauvais scores aux dernières élections municipales. Pour la première fois de son historie, le Front National obtient deux sièges au Sénat.

26 octobre 2014 :
DIlma Roussef est réélue présidente au second tour de l’élection présidentielle brésilienne. Le premier tour avait eu lieu le 5 octobre précédent.
Les élections législatives ont lieu en Tunisie mais également en Ukraine. Des élections générale ont lieu en Uruguay.

31 octobre 2014 :
Au Burkina Faso, le président Blaise Compaoré démissionne dans le cadre d’une situation de crise gouvernementale.

1er novembre 2014 :
Est entré en vigueur avec beaucoup de discrétion le système de double majorité dans le processus décisionnel du Conseil de l’Union Européenne. Il s’agit d’une disposition transitoire qui ne devrait durer que jusqu’en 2017.

3 novembre 2014 :
S’ouvre à New York le nouveau World Trade Center, One World Trade Center.

29 novembre 2014 :
Les adhérents de l'UMP ont choisi d'élire Nicolas Sarkozy à la présidence du parti. Avec 64,5% des suffrages, l'ancien chef de l'Etat a devancé ses adversaires Bruno Le Maire (29,18%) et Hervé Mariton (6,32%) lors d'un vote électronique.

21 Décembre 2014 :
Béli Caïd Essebsi est élu au second tour président de la Tunisie. Le premier tour des élections présidentielles avait eu lieu le 23 novembre précédent.

24 décembre 2014 :
Le Conseil d'Etat a rejeté le pourvoi formé par Nicolas Bonnemaison contre son exclusion du Conseil de l’Ordre des médecins, soulignant que la loi "interdit de provoquer délibérément un décès". En conséquence de cette décision, la décision de la chambre disciplinaire nationale de l'ordre des médecins devient définitive, quelle que soit l'issue du procès devant la cour d'assises d'appel".

Décès de personnes connues en 2014 :
➢ 5 janvier : Eusébio (footballer portugais)
➢ 11 janvier : Ariel Sharon (homme d'État israélien)
➢ 16 janvier : Hirō Onoda (soldat japonais ayant continué la guerre jusqu'en 1974)
➢ 20 janvier : Claudio Abbado (chef d'orchestre italien)
➢ 2 février : Philip Seymour Hoffman (acteur américain)
➢ 10 février : Shirley Temple (actrice américaine)
➢ 23 février : Alice Sommer Herz (pianiste autrichienne)
➢ 25 février : Paco de Lucía (guitariste espagnol)
➢ 1er mars : Alain Resnais (réalisateur français)
➢ 5 mars : Leopoldo María Panero (poète espagnol)
➢ 13 mars : Ahmad Tejan Kabbah (homme d'État sierra-léonais)
➢ 23 mars : Adolfo Suárez (homme politique espagnol)
➢ 17 avril : Gabriel García Márquez (écrivain colombien)
➢ 15 mai : Jean-Luc Dehaene (homme d'État belge)
➢ 19 mai : Jack Brabham (pilote automobile australien)
➢ 25 mai : Wojciech Jaruzelski (homme politique polonais)
➢ 28 mai : Maya Angelou (écrivain américaine)
➢ 7 juillet :
o Edouard Chevardnadze (homme politique géorgien)
o Alfredo Di Stéfano (footballeur argento-espagnol)
➢ 13 juillet : Lorin Maazel (chef d'orchestre américain)
➢ 14 juillet : Nadine Gordimer (femme de lettres sud-africaine)
➢ 11 août : Robin Williams (acteur américain)
➢ 12 août : Lauren Bacall (actrice américaine)
➢ 21 août : Albert Reynolds (homme politique irlandais)
➢ 24 août : Richard Attenborough (acteur et réalisateur britannique)
➢ 23 septembre : Gilles Latulippe (humoriste québécois)
➢ 20 octobre : Christophe de Margerie (Président-directeur général de Total)
➢ 5 novembre : Manitas de Plata (guitariste français)
➢ 13 novembre : Alexandre Grothendieck (mathématicien)
➢ 19 novembre : Mike Nichols (réalisateur américain)
➢ 2 décembre : Jean Béliveau (hockeyeur canadien)
➢ 5 décembre : Fabiola de Mora y Aragón (reine des Belges)
➢ 22 décembre : Joe Cocker (chanteur britannique)
➢ 23 décembre : Jacques Chancel (journaliste radio/TV)
➢ 24 décembre : Buddy DeFranco (clarinettiste américain)
➢ 26 décembre : Leo Tindemans (homme politique belge)

Très amicalement.

Jacques


#108 Rétrospective sur l'année 2014
Loriane Posté le : 28/12/2014 22:24
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Petite rétrospective de l'année 2014, le monde a fait des milliards de recherches, a connu des milliers d'évènements liste non exhaustive ....
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Janvier 2014
Des mois pour faire décliner l'épidémie En octobre, les recherches liées à "ebola" étaient 76 foisplus nombreuses qu'en mars, période à laquelle les premiers rapports ont été diffusés. Il s'agit de la cinquième plus forte hausse de l'année 2014.Le virus EbolaUne planète inquièteL'épidémie d'Ebola a démarré en Guinée, puis s'est étendue aux pays voisins, avec des cas isolés en Espagne et aux États-Unis. Parmi les 10 recherches les plus fréquentes liées à "ebola", trois se situent au Japon, un pays où aucun contact avec le virus n'a été signalé. Les internautes du monde entier ont cherché à en savoir plus, à mesure que la quantité d'informations disponibles augmentait.Une épidémie suivie à la trace
Les premiers signalements en mars ont entraîné une hausse dans les recherches, mais c'est lorsque des premiers cas ont été découverts hors du continent africain que celles-ci ont décollé au niveau mondial.

01/01/2014
La Grèce prend la présidence de l'Union Européenne.

1er janvier 2014 :
La Russie prend la présidence tournante du G8.
La Létonie adopte l’euro à la place du lats et devient le 18ème membre de la zone euro.

10/01/2914
Le président Hollande pris en photo sur un scooter dans Paris vers un rendez-vous galant avec L'actrice Julie Gayet. Lorsque le magasine Closer révèle, le 10 janvier dernier, la liaison entre François Hollande et Julie Gayet et raconte les visites nocturnes du président à l'actrice dans un appartement de la rue du Cirque, à Paris, un détail nous fait tous sourire : au petit matin, un officier de sécurité du chef de l'Etat apporte discrètement les croissants aux deux amoureux, qui roucoulent à l'abri des regards.

11/01/2014
Mort du général et l'homme d'état israélien Ariel Sharon après 8 ans de coma.

11 janvier :
la France intervient au Mali
A la suite de la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, le 20 décembre 2012, pour un « déploiement rapide » d'une force internationale au Mali, la France lance le 11 janvier l'opération « Serval ». Une opération lancée en quarante-huit heures pour déloger les groupes islamistes armés qui occupent le nord du Mali depuis le coup d'Etat militaire du 22 mars 2012 et ont engagé une conquête vers le Sud et la capitale, Bamako. Près d'un an après, la France est contrainte d'y maintenir des troupes en nombre (2 800 militaires), tant la situation semble fragile. Près de 13 000 hommes sont également déployés au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Cette intervention française sera suivie en décembre d'une autre intervention des forces françaises, sous mandat de l'ONU, en République centrafricaine.

13/01/2014
Le footballeur portugais Christiano Ronaldo est élu Ballon d'Or 2013, avec 69 buts en 59 matchs.

15 et 16 janvier :
L’Egypte poursuit sa migration vers la démocratie. La constitution égyptienne est adoptée par référendum.

Le 26 janvier,
L’assemblée tunisienne fait de même et adopte sa nouvelle constitution.

07/02/2014
Ouverture des 22ème Jeux Olympiques d'hiver, à Sotchi, en Russie, du 7 au 23 février.

10/2/2014
Des moments inoubliables Shirley Temple et ses boucles blondes qui l'ont rendue célèbre, l'irrévérence de Joan Rivers… Les recherches sur ces grandes dames ont été multipliées par 14 après leur décès.Les stars du grand écranDisparus, mais pas oubliés
En février, le monde a appris la triste nouvelle du décès de Shirley Temple. Au cours du même mois, l'acteur, réalisateur et chasseur de fantômes Harold Ramis nous a également quittés. Nous avons aussi appris la disparition de l'icône du film noir Lauren Bacall, suivie peu de temps après par la star comique Joan Rivers. L'âge n'est qu'un nombre
Joan Rivers a passé plus de 60 ans dans l'univers du show-business après avoir fait ses débuts sur scène face à Barbra Streisand à New York, en 1959. Après sa mort, les recherches pour "joan rivers jeune" l'ont emporté sur "joan rivers vieille".

11 février :
Benoît XVI annonce sa renonciation, le pape François lui succède
Le pape Benoît XVI a annoncé sa renonciation dans un discours prononcé en latin lors d'un consistoire au Vatican, lundi 11 février. Celle-ci devrait prendre effet à partir du 28 février. « Je suis convaincu que mes forces, vu mon âge avancé, ne me permettent plus d'exercer correctement le ministère », a-t-il justifié. L'évêque argentin Jorge Mario Bergoglio, élu pape le 13 mars à 76 ans, a pris le nom de François. Il s'agit du premier pape venu du continent américain et du premier jésuite à assumer cette fonction.

7 au 23 février :
Jeux olympiques d'hiver de Sotchi (Russie)
Dix-sept jours de compétition sur les sommets enneigés de la station caucasienne et un objectif de 15 médailles dont 5 en or pour la délégation française.
À la recherche de l'or
Même s'il est reparti sans médaille, le snowboarder américain Shaun White, surnommé The Flying Tomato (la tomate volante), a été l'athlète le plus recherché sur Google durant les jeux de Sotchi. XXIIe Jeux Olympiques d'hiver La fierté d'être sur le podium
Avec un budget de 51 milliards de dollars, les Jeux Olympiques d'hiver 2014 de Sotchi ont été le deuxième événement sportif le plus recherché sur Google en 2014. Nation hôte, la Russie est arrivée en tête du tableau des médailles avec pas moins de 33 médaillés. Toutefois, les Jeux sont bien plus qu'une histoire olympique, car ils permettent de découvrir de nouvelles stars et des sports méconnus qui aiguisent votre imagination, en plus de promouvoir des valeurs comme le fair-play.Des sports plus prisés que d'autres
Le hockey sur glace a été l'épreuve des Jeux la plus recherchée, tandis que le curling a été "balayé" par le patinage artistique. Quant aux Jeux paralympiques, les recherches les plus nombreuses se

19/02/2014
Facebook rachéte la société WhatsApp pour la somme astronomique de 19 milliards de dollars.

20 février 2014 :
Ont lieu les élections à l’assemblée constituante libyenne.
De violents affrontements ont lieu lors du mouvement contestataire en Ukraine.

22/02/2014
En Ukraine, le parlement vote la libération de l’opposante Loulia Tympchenko, la destitution du président et la tenue de nouvelles élections présidentielles. L’ancien président Viktor Ianoukovytch quitte Kiev, Oleksandr Tourchynov assure l’intérim.
Le parlement ukrainien vote la destitution du président Viktor Ianoukovytch.

01/03/2014
Mort du réalisateur et scénariste français Alain Resnais.
3 au 20 mars : Procès d'Oscar Pistorius en Afrique du Sud
L'athlète handicapé sera jugé pour le meurtre de sa compagne, Reeva Steenkamp, le 14 février 2013, sur laquelle il avait tiré, l'atteignant au bras et à la tête.

5 mars :
Hugo Chavez est mort
Après quatorze ans de pouvoir et une longue agonie, le président vénézuélien, Hugo Chavez, est mort le 5 mars. Il avait 58 ans. Le vice-président, Nicolas Maduro, a annoncé avec émotion la nouvelle à ses compatriotes, « la plus dure et la plus tragique que nous puissions annoncer au peuple ». Militaire de carrière converti au « socialisme du XXIe siècle », le « commandant-président » avait remporté 13 des 14 scrutins depuis 1998. Hugo Chavez avait annoncé en décembre 2012 être victime de la rechute d'un cancer diagnostiqué dix-huit mois plus tôt. Nicolas Maduro l'a remplacé à la tête du Venezuela après avoir remporté, le 14 avril, l'élection présidentielle.

08/03/2014
Le vol 370 de la Malaysia Airlines transportant 239 personnes à bord d'un Boing 777 est porté disparu et ne sera pas retrouvé. Le mystère reste entier
Nous avons effectué plus de 200 millions de recherches sur "mh370" dans l'espoir de comprendre les circonstances du drame. Malaysia Airlines MH370
Contact perdu le 8 mars 2014 à 02:15 M

Le 7 mars,
le vol MH370 a décollé de Kuala Lumpur avec 239 passagers à son bord. La disparition de l'appareil a été signalée cinq heures après la perte de contact. Les recherches demeurant infructueuses, les proches des passagers et des membres de l'équipage ont commencé à perdre espoir, et "malaysia airlines" est devenu le neuvième pic de recherche de l'année dans le monde.
Ne jamais perdre espoir
Nous souhaitions toujours des réponses, et "mh370 trouvé" a été 14 fois plus recherché que "mh370 perdu".

16/03/2014
Un référendum sur le rattachement à la Russie est organisé en Crimée, sous la pression de Moscou. Les résultats annoncés sont de 96,77% des votants
favorables au rattachement, avec un taux de participation de 86%.

18 mars 2014 :
Le gouvernement russe annonce que la république de Crimée et la ville de Sébastopol, anciennement ukrainiennes, deviennent deux nouveaux sujets fédéraux de la Fédération de Russie. Le 16 mars avait eu lieu le référendum d’autodétermination dans cette province.

31/03/2014
Au lendemain du 2ème tour des élections municipales en France, Manuel Valls, jusque là ministre de l'intérieur, est nommé premier ministre par François Hollande, en remplacement de Jean-Marc Ayrault.

06/04/2014
Kenenisa Bekele remporte le marathon de Paris.

Avril 2014 :
La guerre du Donbass débute en Ukraine

14 Avril 2014
Dans la nuit du 14 au 15 avril 2014, 237 lycéennes sont enlevées par des combattants islamistes de Boko Haram.

17/04/2014
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika est réélu pour un quatrième mandat de président de l'Algérie avec 81% des voix.

21 avril :
Un astéroïde frôlera la Terre
Après les aventures de la comète Ison en 2013, ce sera au tour de l'astéroïde 2003 QQ47 d'animer l'actualité spatiale, avec un passage prévu au plus près de notre bonne vieille Terre... Un peu plus tard dans l'année, c'est la comète C/2013 qui pourrait entre en collision avec Mars.

Avril
Conchita Wurst Subjugués par sa prestation à l'Eurovision, les internautes du monde entier ont recherché en masse ses pages Twitter, Facebook et Instagram.
Victoire dans les cœurs, victoire à l'Eurovision
Le 59e concours Eurovision de la chanson, qui s'est déroulé à Copenhague en mai, a attiré le chiffre record de 195 millions de téléspectateurs, et a été à l'origine de plus de 120 millions de recherches. Cette édition, qui a réuni 37 pays d'Europe, a été remportée par l'Autriche, représentée par Conchita Wurst, qui a interprété avec brio un morceau intitul
Rise Like Conchita Wurst est devenue une star internationale pratiquement du jour au lendemain. Les recherches montrent même qu'elle a détrôné Beyoncé et Lady Gaga, ses modèles.

27 avril :
Canonisation de Jean XXIII et Jean-Paul II
Le Vatican, sous la férule du pape François, a choisi d’associer dans la Sainteté deux souverains pontifes extrêmement populaires, mais pourtant différents : l’un conservateur et l’autre à la modernité parfois critiquée.
Chercher à comprendre
Les crises politiques et humanitaires qui ont émaillé l'année 2014 ont soulevé de nombreuses questions, et les recherches sur l'histoire de Gaza et de la Crimée ont été multipliées par 14 par rapport à 2013.

Conflits et crises en 2014
Notre besoin d'apprendre et de situer les événements se reflète dans les recherches. Les recherches concernant la carte du Nigeria ont, par exemple, doublé par rapport à la normale après que Boko Haram a fait la une des médias. À mesure que l'Ukraine s'enfonçait dans la crise, les recherches concernant la situation géographique de la Crimée ont été multipliées par plus de 8, tandis qu'au niveau mondial, les recherches sur "cessez-le-feu" doublaient par rapport à l'an dernier. Une réaction instantanée
Les pics de recherches montrent que la réaction à ces événements dramatiques a été rapide. À mesure que les conflits internationaux connaissent des développements majeurs, les internautes cherchent à en savoir plus afin de comprendre les faits.

30 avril :
The Amazing Spider Man revient au cinéma
Le deuxième volet de la trilogie arrive dans une année marquée par la sortie d'autres blockbusters comme La planète des singes : l'Affrontement; Robocop; Le Hobbit, l'histoire d'un aller-retour ou X-Men : Days of Future Past.

2 Mai 2014
Au Nigeria, le mystérieux rapt de 200 jeunes filles par Boko Haram
Une nouvelle explosion a secoué, jeudi soir, une banlieue d'Abuja, la capitale du Nigeria. Cet attentat qui a fait au moins 18 morts et 80 blessés, selon des chiffres officiels toujours soumis à caution, n'a pas été revendiqué. Mais pour tous, le nom de l'auteur ne fait pas de doute: Boko Haram. Ce groupe d'islamistes radicaux, très actif dans le nord du pays, a déjà signé le 14 avril une attaque à la voiture piégée dans une gare routière très fréquentée, à 50 mètres de là, qui avait causé la mort de 75 personnes.
Ce raid, de loin l'opération la plus étonnante jamais commise par Boko Haram, reste mystérieux
Au Nigeria, ces tueries ne font que s'ajouter aux dernières actions spectaculaires de la secte, et plus particulièrement au rapt massif de plus d'une centaine de jeunes filles. Ce raid, de loin l'opération la plus étonnante jamais commise par Boko Haram, reste mystérieux.

13/05/2014
L'effondrement suivi d'un incendie d'une mine de charbon à Soma, dans l'Ouest de la Turquie, provoque la mort de 301 personnes.

14 Mai 21014
La Reine des neiges. Ce charmant remake du conte La Reine des neiges est le film d'animation le plus rentable de tous les temps. Il a également été le film le plus recherché sur Google en 2014. Cinéma Une année record
La Reine des neiges a remporté trois Oscars, et grâce à la pétillante Ellen DeGeneres, probablement, la cérémonie de cette année a été la plus recherchée de toute l'histoire de Google. L'épopée spatiale de Christopher Nolan a également suscité bien des recherches, mais surtout pour obtenir une "explication d'interstellar". La Palme d'Or de Cannes, Kış Uykusu (Winter Sleep), est le film étranger qui a enregistré la plus forte progression dans les recherches.
Matthew McConaughey contre Idina Menzel
Deux acteurs ont occupé le devant de la scène cette année. Le premier a remporté un Oscar pour ses rôles dramatiques qui lui ont valu le surnom de "McConaissance", tandis que la seconde a connu le succès à Broadway et la gloire avec La Reine des neiges.

16 mai 2014 :
La guerre civile débute en Lybie.
Le Bharatiya Janata Party remporte les élections législatives indiennes.

22 mai 2014 :
A lieu un coup d’état militaire en Thaïlande.

24/05/2014
Aux élections du Parlement Européen en France, la parti du Front National arrive en tête avec 25 % des voix.

14-25 mai :
67e Festival de Cannes Grand messe incontournable du cinéma mondial, la quinzaine cannoise promet, comme toujours, son lot d'émotions et de polémiques dans le monde du 7e Art. Cinéma toujours, la 86e cérémonie des Oscars se déroulera le 2 mars à Los Angeles. En France, les César - 39e édition -seront distribués le 28 février.

22-25 mai :
élections européennes
Scrutin à un tour, ces élections pourraient propulser le FN en tête des votes en France. Plus globalement, la crainte des grands partis européens est de subir une poussée des eurosceptiques au Parlement de Strasbourg.

28/5/2014
Nous avons recherché les paroles pleines de sagesse de cette femme remarquable
Les recherches sur "maya angelou" ont été multipliées par 21 suite à son décès, les lecteurs souhaitant redécouvrir des citations inspirantes.
Un modèle pour le monde entier Maya Angelou, 4 avril 1928 – 28 mai 2014
L'écrivaine, poétesse, artiste et militante américaine Maya Angelou est décédée au mois de mai. Célèbre pour ses autobiographies et ses poèmes, elle est également mondialement connue pour son rôle majeur dans le mouvement pour les droits civiques des Noirs aux États-Unis. Parmi les nombreuses récompenses qui lui ont été attribuées, on peut citer une nomination au prix Pulitzer, plusieurs Grammy Awards ou encore la médaille présidentielle de la liberté.
Un esprit littéraire Dans les jours qui ont suivi la disparition de cette femme à la vie si riche et variée, nous avons été très nombreux à chercher ses citations, ses poèmes et sa biographie.

28/05/2014
Lé général Abdel Fattah al-Sissi est élu président de la république arabe d'Egypte avec 96% des suffrages.

02/06/2014
Le roi d'Espagne Juan Carlos annonce sa décision d'abdiquer au profit de son fils Felipe.

6 juin :
70e anniversaire du Débarquement
Point de départ de la reconquête de la France par les Alliés face à l'Occupant nazi, le débarquement des forces US sur les côtes normandes célèbrera son 70e anniversaire. En présence de Barack Obama ?
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6 juin :
les premières révélations d'Edward Snowden contre la NSA
Traître ou héros ? « Ni l'un ni l'autre, avait répondu Edward Snowden en juin, depuis son premier exil à Hongkong. Je suis un Américain. » L'ancien collaborateur de la CIA, qui a révélé l'existence de programmes de surveillance de l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA) en collaboration avec le journaliste Glenn Greenwald du Guardian, est à l'origine d'un scandale planétaire. Selon les documents qu'il a révélés, et auxquels Le Monde a eu accès, la NSA a procédé à une collecte massive de métadonnées téléphoniques – numéros appelés, durée des appels, etc. – auprès de citoyens américains, mais également de ressortissants étrangers de par le monde. Visé par une enquête du FBI, Snowden est depuis réfugié en Russie.

7 juin 2014 :
Petro Porochenko devient président d’Ukraine.

07/06/2014
Au stade Rolang Garros, à Paris, la russe Maria Sharapova remporte la finale de tennis du simple dame contre la roumaine Simona Halep, et les français Bennetteau et Roger-Vasselin remportent la finale du double messieurs contre les espagnols Granollers et Lopez.

8 juin : 2014 :
Abdel Eattah al Sissi est investi président de l’’Egypte. L’élection présidentielle avait eu lieu du 26 au 28 mai de la même année.

08/06/2014
L'espagnol Rafael Nadal remporte la finale de tennis du simple messieurs à Roland Garros, à Paris, contre le serbe Novac Djokovic.

12 juin - 13 juillet :
Coupe du monde de football au Brésil
Pendant un mois, 32 nations, dont la France, se retrouvent au pays du football. Les Bleus entreront dans la compétition

15 juin contre le Honduras.
James David Rodríguez Rubio À l'occasion de sa première Coupe du Monde, sa popularité dans les recherches a augmenté plus que pour n'importe quel autre joueur.
Le golden boy colombien Une Coupe du Monde de rêve
Après deux buts marqués en deux matches, James Rodríguez est devenu la star de l'équipe colombienne. Son chef-d'œuvre face à l'Uruguay, élu But du tournoi, a fait de lui le joueur sur lequel tous les projecteurs étaient braqués. Il a terminé meilleur buteur de la Coupe du Monde, ce qui lui a valu d'être élu dans l'équipe type de la compétition, avant d'être transféré au Real Madrid. L'ascension de James
L'année de James a été marquée par deux points d'orgue : son but face à l'Uruguay et son transfert au Real Madrid.

15 juin :
Hassan Rohani est élu président en Iran, les négociations sur le nucléaire sont relancées
A la surprise générale, le modéré Hassan Rohani remporte le 15 juin l'élection présidentielle en Iran, mettant un terme à huit années de pouvoir exécutif conservateur. Sa victoire tout autant que le départ de Mahmoud Ahmadinejad sont célébrés par des milliers d'Iraniens. A 64 ans, M. Rohani prône plus de souplesse dans le dialogue avec l'Occident, un dialogue qu'il avait dirigé entre 2003 et 2005 sous la présidence Khatami.
Ses appels à des discussions directes avec les Etats-Unis seront suivis d'effet : sa conversation téléphonique avec le président Barack Obama, le 27 septembre, constitue le premier contact officiel entre les deux pays depuis 1979. Ce « dégel » vient appuyer la relance des négociations sur le nucléaire iranien à Genève, qui aboutiront à un accord qualifié d'« historique » le 24 novembre entre la délégation iranienne, menée par Mohammed Javad Zarif, ministre des affaires étrangères, et le groupe des « 5 + 1 » (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU – Etats-Unis, Chine, Russie, Grande-Bretagne, France – plus l'Allemagne).

16 Juin
Le nouveau joyau de la Couronne Lewis Hamilton vient de rejoindre le cercle des vainqueurs, mais ses fans lui prédisent un avenir encore plus grand : les recherches concernant un possible anoblissement du champion ont grimpé en flèche dans les jours qui ont suivi sa victoire.
Courage Le risque, rançon du succès Après l'accident de Michael Schumacher en ski hors-piste début 2014, les recherches concernant la santé du champion allemand ont été multipliées par neuf au niveau mondial par rapport à 2013. Le septuple champion du monde de F1 s'est placé en 15e position des hausses les plus fortes de l'année. Un espoir de rétablissement
Suite à l'accident, Michael Schumacher a été emmené d'urgence à l'hôpital où il a été placé dans un coma artificiel. Tout au long de l'année, des millions d'internautes ont suivi l'évolution de son état.

Juin
Une star sociale Si les recherches sur "jared leto oscar" ont été multipliées par 28 cette année, celles sur son compte Instagram ont été encore plus élevées.
Meilleur acteur Le gagnant des recherches Jared Leto et Matthew McConaughey, stars de Dallas Buyers Club, ont été le premier duo d'acteurs à recevoir les trophées du meilleur acteur et meilleur second rôle dans le même film depuis 1959. Mais c'est Jared Leto qui a gagné le prix des recherches, probablement en raison de sa présence dans les médias sociaux et de son appartenance au groupe de rock 30 Seconds to Mars. Les recherches sur ces deux sujets ont enregistré un pic pendant la cérémonie des Oscars.Une étoile montante
Jared Leto est resté en tête des recherches pendant les six premiers mois de 2014, avant de se faire voler la vedette par Matthew McConaughey après la sortie de son dernier film

2 juillet 2014 :
Le parquet général de Pau a décidé de faire appel de l'acquittement du docteur Nicolas Bonnemaison. Le médecin urgentiste de Bayonne avait été jugé non coupable par le jury populaire de la cour d'assises des accusations d'« empoisonnement » sur sept patients âgés, malades et en fin de vie, le 25 juin dernier. Le docteur Nicolas Bonnemaison avait été radié du Conseil de l’Ordre des médecins le 15 avril 2014.


3 juillet :
Le président égyptien Mohamed Morsi est déposé par l'armée
Le général Abdel-Fattah Al-Sissi est devenu le nouvel homme fort de l'Egypte après que l'armée a déposé le président islamiste Mohamed Morsi, le 3 juillet.
En descendant massivement dans les rues à l'appel du mouvement Tamarrod (« rébellion »), les Egyptiens lançaient le 30 juin un ultimatum au président Mohamed Morsi. Le président islamiste est accusé de vouloir s'accaparer le pouvoir au profit de la confrérie des Frères musulmans et d'être incapable de redresser une économie au bord de la faillite. Ayant rejeté un ultimatum de l'armée à former un « cabinet de consensus », le président Morsi est arrêté et destitué le 3 juillet.
S'engage alors un nouveau processus de transition politique à la tête de l'Etat, où le général Abdel-Fattah Al-Sissi va s'imposer en maître de facto du pays, et une sanglante répression contre les membres et partisans de Mohamed Morsi , qui ont lancé deux sit-in au Caire, places Rabiya Al-Adawiya et Ennahda. Alors que les dirigeants et sympathisants de la confrérie des Frères musulmans sont arrêtés et inculpés, les deux sit-in sont violemment évacués par les forces de sécurité, le 14 août, faisant des centaines de morts. Les manifestations pro-Frères se poursuivent, tout comme la répression qui, au nom de la lutte contre le terrorisme, va progressivement s'étendre à tous les critiques du régime.

05/07/2014
Départ du tour de France 2014 de Leeds, en Angleterre, dans le Yorkshire,
Plus qu'une victoire, un record
Avec un score de 5-0 à la mi-temps contre le Brésil, les recherches en Allemagne sur la "plus large victoire en coupe du monde" ont grimpé en flèche.
Coupe du Monde de la FIFA 2014 au Brésil

8 juillet 2014 :
Israël lance l’opération « Bordure protectrice » contre la bande de Gaza. Un accord de cessez-le-feu permanent entrera en vigueur le 26 août suivant.

Du 12 juin au 13 juillet :
7-1 ,Jamais une victoire n'a été aussi large en demi-finale de Coupe du Monde. L'écart record dans l'histoire de cette compétition reste toutefois de 9 buts pour la Hongrie en 1954 et 1982, ainsi que pour la Yougoslavie en 1974. Après 64 matchs, 171 buts et plus de 2,2 milliards de recherches, la recherche "coupe du monde 2014" est le troisième pic le plus élevé et l’évènement sportif le plus recherché de l'histoire.
Les matchs marquants
Ce sont les matchs de Coupe du Monde qui restent longtemps en mémoire. Voici les trois qui ont le plus attiré notre attention en 2014.

13/07/2014
L'Allemagne remporte la coupe du monde de football 2014 au stade Maracana, à Rio de Janeiro, contre l'Argentine, par un but à zéro. En demi-finale,
l'Allemagne battait le Brésil, pays organisateur, par 7 buts à 1. La France obtient la 7ème place et l'Espagne, tenant du titre, battue par les Pays Bas par 5 buts à 1 au premier tour, est reléguée à la 23ème place.

17 juillet :
A lieu le crash de l’avion MH17 de Malaysia Airlines dans le ciel ukrainien avec 278 victimes civiles. Le 23 juillet suivant le vol 222 TransAsia Airlines rate son atterrissage et s’écrase sur un village de l’archipel des Iles Pescadoreas à Taïwan.

18/07/2014
298 personnes périssent dans le crash d'un avion civil qui survole l'Ukraine en guerre.

21 juillet 1951 – 11 août 2014
Films, traits d'humour et preuves de gentillesse : Robin Williams nous a laissé un immense héritage. Les recherches associées à son personnage le plus mémorable, Madame Doubtfire, ont atteint des sommets. Il a remporté l'Oscar du meilleur second rôle pour Will Hunting, s'est produit en stand-up devant plus de 100 000 soldats américains et a récolté des millions de dollars pour des œuvres de charité. Un nouveau regard sur la dépression
Les internautes ont été tellement touchés par sa disparition qu'ils ont recherché des informations sur la santé mentale. Les recherches pour "dépression" ont été multipliées par trois, et les requêtes "symptômes de la dépression" et "test de dépression" ont également progressé

24/07/2014
L'avion du vol AH5017 d'Air Algérie, transportant 118 personnes, s'écrase au Mali.

24 juillet 2014 :
Fouad Massoum est élu président de la République par le parlement de l’Irak.
Le vol 5017 d’Air Algérie s’écrase au Mali.

27/07/2014
L'italien Vincenzo Nibali remporte le tour de France 2014, devant les français Jean-Christophe Péraud et Thibaut Pinod, respectivement 2ème et 3ème. Nibali a ainsi remporté le tour d'Espagne en 2010, le tour d'Italie en 2013 et le tour de France en 2014.

4 août :
Centenaire de la Première guerre mondiale
Même si les commémorations ont débuté dès le 11 novembre 2013, l'Europe commémorera le 100e anniversaire du début de la ''Grande guerre''. Censé durer quelques semaines, le conflit s'étirera sur quatre interminables années. Pour un effroyable bilan : plus de neuf millions de morts et 20 millions de blessés.

05/08/2014
Deuxième implantation chez l'homme d'un coeur totalement artificiel, sur un patient qui a survécu et
dépassé la durée de survie du premier.

8 août 2014 :
Alors que l’état islamique étend son influence sur les pays de la région, Irak et Syrie, débute la guerre contre lui.

11/8/2014
Carpe diem. Profitez du jour présent mes amis, que votre vie soit extraordinaire."
Le lendemain de la disparition de Robin Williams, les recherches portant sur ses citations emblématiques du Cercle des poètes disparus ont été multipliées par six par rapport à la normale.
Robin Williams

19 Août 2014
Exécution de James Foley : la traque de "Jihadi John" est lancée.
Selon la presse anglo-saxonne, les renseignements du Royaume-Uni ont identifié un suspect britannique comme étant "Jihadi John", le bourreau du journaliste James Foley. Un site Internet serait, quant à lui, parvenu à localiser le lieu de l’exécution.
Ce qui n’était que supposition est devenue conviction. En affirmant dans les colonnes du "Sunday Times" du 24 août que l’exécution filmée du journaliste James Foley constituait "une trahison des valeurs" de son pays, le ministre britannique des Affaires étrangères, Philip Hammond, est venu accréditer la thèse selon laquelle "Jihadi John", nom donné par la presse anglo-saxonne au bourreau apparaissant sur la vidéo de l’organisation de l'État islamique (EI), est de nationalité britannique.
D’après l’édition dominicale du "Times", qui cite des sources gouvernementales, les services de renseignement du Royaume-Uni ont identifié un suspect britannique mais n’ont pas révélé son identité.

21 août :
Attaque chimique contre les banlieues de Damas
Aux premières heures du matin, le 21 août, des images amateurs alertent sur des attaques en cours dans la Ghouta orientale et occidentale, des banlieues à l'est et au sud-ouest de Damas, en Syrie. Le nombre de victimes et les symptômes laissent penser à une attaque chimique de grande ampleur. Le régime syrien est mis en cause par l'opposition. Les éléments recueillis dans les jours qui suivent par les renseignements occidentaux confirment la thèse d'une attaque chimique d'envergure menée par les forces du président Bachar Al-Assad. Ce dernier, rejetant la responsabilité de l'attaque sur les groupes « terroristes » qui animent le soulèvement depuis le 15 mars 2011, autorise finalement, le 25 août, une enquête des Nations unies sur l'usage d'armes chimiques en Syrie.
Les premières conclusions du rapport de la mission de l'ONU, rendues publiques le 16 septembre, confirment l'utilisation d'armes chimiques, sans désigner les responsables. La « ligne rouge », définie par le président Barack Obama et ses homologues français et britannique, a été franchie. Menacé d'une intervention armée, le régime syrien accepte, sous la pression de son allié russe, de démanteler et de détruire son arsenal chimique. Le Conseil de sécurité de l'ONU adopte,
le 27 septembre, une résolution qui encadre ce processus. Sur le terrain, les combats se poursuivent parallèlement aux efforts diplomatiques pour trouver une solution politique à la crise syrienne, qui a fait plus de 126 000 morts en trente-trois mois.

24/8/2014
Berlin : Florent Manaudou, une semaine en or massif. 4 médailles d'or.
Florent Manaudou a tenu à bout de bras l’équipe de France. Avec quatre titres européens pour son premier championnat continental, le Marseillais a montré qu’il avait les épaules assez larges pour supporter le poids des attentes. Retour sur une semaine qui avait pourtant mal débuté pour lui, agacé par des petits détails, mais s'est terminée en apothéose.

5 septembre 2014 :
Un accord de cessez-le-feu est signé dans l’est de l’Ukraine, mettant un terme à la guerre du Donbass.
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18 septembre
Référendum sur l'indépendance de l'Ecosse
Les Ecossais devront se prononcer sur les questions de politique économique, de défense et les relations futures avec le Royaume-Uni. Sans oublier la participation de l'éventuel futur Etat en tant que membre de l'UE. Pour l'heure, les opposants à l'indépendance semblent les plus nombreux...

18/09/2014
Suite à l'organisation d'un référendum sur l'indépendance de l'Ecosse, qui fait partie du Royaume-Uni, 55% des écossais répondent NON.

23/9/2014
Algérie : l'otage français Hervé Gourdel a été décapité
Des djihadistes algériens se réclamant de l'organisation État islamique ont diffusé une vidéo - non authentifiée - montrant l'exécution du guide français.
Guide de haute montagne depuis 1987, Hervé Gourdel organisait des stages dans l'Atlas marocain depuis vingt ans.
Les djihadistes de l'État islamique (EI) ont fait leur première victime française. Hervé Pierre Gourdel, un Niçois de 55 ans, a été décapité par les "Soldats du califat", un groupe islamiste algérien ayant fait allégeance à l'EI il y a à peine une semaine. Dans une vidéo intitulée "Message de sang pour le gouvernement français", les islamistes reproduisent le même modus operandi morbide que l'organisation État islamique dont ils se réclament.

2Septembre 2014
La vidéo de la décapitation de Steven Sotloff rendue publique
Les jihadistes de l'État islamique (EI) ont revendiqué dans une vidéo diffusée mardi sur Internet la décapitation...

27 septembre :
Le Giec remet ses cartes.
Carte des risques liés au réchauffement climatique. | Infographie Le Monde
Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) adopte le premier volet de son cinquième rapport, un texte plus alarmant que sa précédente version de 2007. Verdict : la température de la Terre pourrait grimper jusqu'à 4,8 °C d'ici à 2100, et le niveau des océans s'élever de près de 1 m. Les experts du climat estiment également désormais « extrêmement probable » – c'est-à-dire, sous leur plume, avec une probabilité supérieure à 95 % – que l'élévation de la température terrestre relevée depuis le milieu du XXe siècle est bel et bien le fait de l'accumulation des gaz à effet de serre d'origine humaine.

28 septembre 2014 :
Ont lieu les élections sénatoriales. La gauche au pouvoir perd la majorité au Sénat. Ce résultats résultent naturellement de ses mauvais scores aux dernières élections municipales. Pour la première fois de son historie, le Front National obtient deux sièges au Sénat.

4 Octobre 2014
Plusieurs procès et décisions clés ont tenu en haleine les internautes du monde entier tout au long de l'année 2014. Les recherches sur "verdict pistorius" ont été multipliées par 55.
Les moments marquants de 2014 Des verdicts retentissants Cette année a été ponctuée de grandes décisions. Le monde entier a attendu, avec le peuple écossais, les résultats d'un référendum historique. Le procès d'Oscar Pistorius a généré de nombreux pics de recherches et la procédure judiciaire liée aux événements survenus à Ferguson a suscité une grande émotion partout dans le monde. Les yeux rivés sur l'Afrique du Sud
Le procès Pistorius a retenu l'attention des internautes du monde entier tout au long de l'année 2014. Les recherches liées à l'ancien athlète paralympique ont grimpé en flèche aux moments clés du procès. Pistorius a été condamné au mois d'octobre.
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10/10/2014
Prix Nobel de la paix 2014: Malala et Kailash Satyarthi
La pakistanaise Malala Yousafzai, âgée de 17 ans, et l'Indien Kailash Satyarthi ont reçu le Prix Nobel de la paix 2014 pour "pour leur combat contre l'oppression des enfants et des jeunes et pour le droit de tous les enfants à l'éducation", a expliqué l'académie des Nobel vendredi 10 octobre 2014 Pakistan: Malala est un modèle pour les écolières
Dans la région dont Malala est originaire, les écolières disent toute leur admiration pour la plus jeune lauréate du prix Nobel de la paix. L'adolescente pakistanaise est devenue une icône mondiale du combat pour l'éducation des filles après avoir miraculeusement réchappé à une attaque des talibans pakistanais. Malala, de la gamine cible des talibans au prix Nobel de la paix
En compagnie de l'Indien Kailash Satyarthi, l'adolescente pakistanaise, Malala Yousafzaï a reçu ce vendredi le prix Nobel de la paix, "un encouragement pour que chaque enfant ait une éducation", a-t-elle déclaré. Retour sur un engagement déjà vieux de plusieurs années.

17 octobre 2014 :
l'OMS déclare la pollution atmosphérique cancérogène avéré
Pollution à Harbin, dans la province chinoise du Heilongjiang, le 21 novembre. | AFP
Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), classe la pollution atmosphérique « cancérigène avéré » pour l'homme. Jusqu'à présent, seules les particules fines et le carburant des moteurs Diesel étaient dans cette catégorie. Selon le CIRC, 223 000 personnes sont mortes, en 2010, d'un cancer du poumon en lien avec la pollution de l'air. Cette dernière favorise également les cancers de la vessie et constitue un facteur de risque pour d'autres maladies respiratoires (asthme, broncho-pneumopathies chroniques obstructives) et pour les maladies cardiovasculaires. L'exposition aux particules les plus fines (PM2,5) serait à l'origine de 3,2 millions de décès prématurés (avant 65 ans) de par le monde, principalement du fait des maladies cardiovasculaires.

26 octobre 2014 :
DIlma Roussef est réélue présidente au second tour de l’élection présidentielle brésilienne. Le premier tour avait eu lieu le 5 octobre précédent.
Les élections législatives ont lieu en Tunisie mais également en Ukraine. Des élections générale ont lieu en Uruguay.


Octobre 2014
Chat alors Plusieurs personnes ont déclaré avoir vu un grand félin, ce qui a déclenché un grand nombre de recherches pour "tigre paris disneyland". Il n'a jamais été retrouvé, et la police parle d'un gros chat. Animaux de compagnie Toutes les créatures, grandes et petites
Des chatons minuscules aux bêtes sauvages puissantes, les internautes sont obsédés par les animaux. Nous recherchons sans relâche des moyens de les nourrir et de prendre soin d'eux. En retour, ils nous offrent leur loyauté, leur affection et des heures d'amusement sur Internet. Les termes "chats" et "chiens", nos deux chouchous, n'ont jamais été autant recherchés sur Google que cette année.

31/10/2014
Blaise Compaoré, président du Burkina Faso depuis le 15 octobre 1987, est chassé du pouvoir par le peuple burkinabé.
Au Burkina Faso, le président Blaise Compaoré démissionne dans le cadre d’une situation de crise gouvernementale.

1er novembre 2014 :
Est entré en vigueur avec beaucoup de discrétion le système de double majorité dans le processus décisionnel du Conseil de l’Union Européenne. Il s’agit d’une disposition transitoire qui ne devrait durer que jusqu’en 2017.

3 novembre 2014 :
S’ouvre à New York le nouveau World Trade Center, One World Trade Center.

4 novembre :
Elections de mi mandat (ou ''midterms elections'') aux Etats-Unis
La dernière échéance électorale du mandat de Barack Obama pourrait permettre aux Républicains de renforcer leur majorité à la Chambre des représentants et de récupérer quelques sièges au Sénat.

8 novembre :
le typhon Haiyan dévaste les Philippines
A Tacloban, sur l'île de Leyte, le 14 décembre, plus d’un mois après le passage de Haiyan aux Philippines, des corps sont découverts chaque jour.
Pour les pompiers, les gestes sont bien rodés. Il n'y a qu'à enfermer les corps dans un sac plastique et à les transporter jusqu'à la benne de leur camion.
Les cadavres sont généralement repérés à l'odeur, mélangée à celle des déchets que l'on brûle.
Le passage de Haiyan, l'un des typhons les plus violents à avoir jamais touché terre, frappe les îles centrales des Philippines avec des vents dépassant 300 km/h et des vagues géantes semblables à un tsunami. Le bilan officiel, de plus de 6 000 morts et près de 1 800 disparus, ne cesse de s'alourdir : chaque jour, des corps en décomposition sont encore découverts. Le gouvernement a estimé que plus de 4 millions de personnes avaient perdu leur logement et que beaucoup d'entre elles auraient encore besoin qu'on leur fournisse de l'aide alimentaire, des abris, et du travail. Selon le président, Benigno Aquino, les Philippines ont besoin de près de 3 milliards de dollars (2,2 milliards d'euros) pour reconstruire les régions dévastées.
Lire les reportages : Haiyan sème la mort et le chaos aux Philippines (édition abonnés), Dix jours après le passage d’Haiyan, les Philippins s’en remettent au ciel et A Tacloban, la vie reprend, en compagnie des cadavres

11/11/2014 à 10:37
Un kamikaze qui avait revêtu l'uniforme des étudiants a pénétré dans le lycée de garçons de Potiskum hier. L'explosion de la bombe qu'il portait sur lui a fait près d'une cinquantaine de victimes.
C'est l'un des pires massacres attribués au groupe islamiste Boko Haram, que Goodluck Jonathan, le président nigérian, a qualité de "meurtre odieux". À 7h50, lundi 10 novembre, au moment où les jeunes étaient rassemblés pour la réunion matinale, "quelque chose a explosé, faisant un bruit énorme", rapporte un enseignant témoin du drame à l'A

12/11/2014
Lancée le 2 mars 2004, la sonde spatiale Rosetta envoie le robot Philae sur la cométe Tchourioumov-Guérassimenko, pour y recueillir des informations sur ses caractéristiques. C'est la première fois qu'une cométe est visitée par l'homme.
Les requêtes pour "selfie rosetta" ont fortement augmenté après que l'ESA a publié cette photo
Lancé en 2004, l'atterrisseur Philae a atterri sur la comète 67P et a pris une photo à couper le souffle de la sonde Rosetta qui l'a transporté à travers l'univers. Une année remarquable Systèmes solaires et écosystèmes Le nombre de recherches pour "sonde rosetta" a été multiplié par 29 lorsque celle-ci a atteint sa destination, venant conclure en beauté une année capitale pour la science. Tandis que l'exploration de l'espace se poursuivait, ponctuée de tweets et de selfies, nous avons encore approfondi celle de notre propre planète, avec la découverte de nouvelles espèces et la réalisation de miracles génétiques. Dans l'espace, tout le monde peut vous entendre tweeter.Les comptes sur les réseaux sociaux de la sonde Rosetta et de son atterrisseur Philae sont devenus les références en termes de recherches liées aux sciences cette année.

16/11/204
Accusé par l’ONU de crimes contre l’Humanité, Daech est responsable de terribles exactions dans les vastes régions conquises en Syrie et en Irak, notamment exécutions, rapts, viols et actes de nettoyage ethnique.
Le groupe islamiste ultra-radical Daech, acronyme arabe d’État islamique, a revendiqué l’exécution par décapitation de l’otage américain Peter Kassig, enlevé en Syrie, et d’au moins 18 soldats syriens, dans une vidéo mise en ligne dimanche 16 novembre sur des sites djihadistes. Cette vidéo d’une quinzaine de minutes, qui n’a pu être authentifiée pour l'instant, a été diffusée par l’organe médiatique de groupes djihadistes, Al-Furqan.

21 novembre :
l'échec de Vilnius et la crise ukrainienne
Une semaine avant sa signature prévue lors du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne (UE) à Vilnius (Lituanie), les 28 et 29 novembre, l'Ukraine renonce à l'accord d'association proposé par l'UE. Alors que l'UE et la Russie se livrent à une véritable lutte d'influence dans ce pays de l'ancien bloc soviétique miné par les difficultés économiques, Kiev a fait le choix de la Russie. A l'appel de l'opposition, et notamment de l'ex-première ministre en prison, Ioulia Timochenko, des dizaines de milliers de personnes se rassemblent à Kiev lors d'une manifestation en faveur de l'Europe, le 24 novembre.
Pendant un mois, les partisans de l'UE manifestent à Maïdan, la place de l'Indépendance, lieu symbolique de la « révolution orange » pro-Occident de 2004. Le premier ministre, Viktor Ianoukovitch, dont le gouvernement a échappé à une motion de défiance, signe, le 15 décembre à Moscou, un accord de rapprochement économique avec la Russie. Le pays investira 15 milliards de dollars (10,9 milliards d'euros) dans des titres du gouvernement ukrainien et réduira d'un tiers le tarif de ses livraisons de gaz à l'Ukraine.

21/11/2014
Le perchiste Renaud Lavillenie élu athlète de l'année
Le perchiste Renaud Lavillenie, auteur du record du monde (6,16 m), et la lanceuse de poids Valerie Adams ont été désignés athlètes de l'année lors du gala de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), vendredi 21 novembre à Monaco. Lavillenie, qui succède à l'icône du sprint Usain Bolt, est le premier Français à recevoir la récompense instituée depuis 1988. Chez les dames, la palme est revenue à la Néo-Zélandaise Valerie Adams, deux fois en or aux Jeux olympiques et quadruple championne du monde du lancer du poids.
C'est la première fois que l'IAAF récompense deux spécialistes de concours la même année.
« Ça ne pouvait pas être mieux comme année que l'année 2014. Et maintenant, j'ai la reconnaissance de toute la famille de l'athlétisme », s'est exclamé Lavillenie, champion olympique en 2012 à Londres.
Sur Twitter, il s'est dit « très heureux de partager ce prix avec la légende Sergeï Bubka », dont il a battu le record du monde en salle le 15 février dernier à Donetsk.
« Le record du monde a forcément pesé dans la balance, mais je n'ai pas fait que ça cette année, a encore raconté Renaud Lavillenie, vendredi. A la différence de Valerie [invaincue depuis 56 concours], j'ai connu une défaite cette saison. Mais j'ai aussi remporté un troisième titre européen. »
29 novembre 2014 :
Les adhérents de l'UMP ont choisi d'élire Nicolas Sarkozy à la présidence du parti. Avec 64,5% des suffrages, l'ancien chef de l'Etat a devancé ses adversaires Bruno Le Maire (29,18%) et Hervé Mariton (6,32%) lors d'un vote électronique.

21 Décembre 2014 :
Béli Caïd Essebsi est élu au second tour président de la Tunisie. Le premier tour des élections présidentielles avait eu lieu le 23 novembre précédent.

5 décembre 2013:
Nelson Mandela est mort
Il disait qu'il n'était « ni un saint ni un prophète ». On l'a comparé au Mahatma Gandhi, au dalaï-lama, à Martin Luther King. Nelson Mandela est mort à l'âge de 95 ans à son domicile de Johannesburg, le 5 décembre, après un long combat contre la maladie. Né le 18 juillet 1918, Nelson Mandela avait rejoint dès 1942 le Congrès national africain (ANC) pour lutter contre l'apartheid en Afrique du Sud. Un combat qui lui valut d'être condamné à perpétuité en 1964 pour « haute trahison et tentative de renversement par la force du gouvernement ». Libéré en 1990 après vingt-sept ans de captivité, Madiba vit son combat aboutir avec l'abolition de l'apartheid, le 30 juin 1991. En 1993, il obtint le prix Nobel de la Paix avec le président sud-africain Frederik De Klerk, et devint l'année suivante le premier président élu de l'Afrique du Sud.

8 Décembre 2014
Après l'attaque dimanche d'un village dans le nord-est du pays, les islamistes ont emmené leur otages dans la forêt de Sambisa, un de leur fiefs, selon le responsable d'une milice locale.
Une femme dans un camp de réfugiés à Gagamiri, le 8 décembre 2014. (Delafortrie Arnouk/AP/SIPA)
Au moins 185 personnes, femmes et enfants, ont été enlevées dimanche par le groupe islamiste Boko Haram lors de l'attaque du village de Gumsuri, dans le nord-est du Nigeria, ont déclaré jeudi 18 décembre plusieurs responsables d'une milice locale.

10/12/2014
Les festivités qui vont entourer la naissance des jumeaux du prince Albert et Charlène se précisent à Monaco. Et une chose est sûre : le couple a choisi d'innover.
A naissance historique, protocole extraordinaire... Albert et Charlène de Monaco, qui s'apprêtent a accueillir deux bébés, ont décidé de bousculer quelques traditions établies pour faire de la naissance de ces deux héritiers un événement véritablement particulier. «Monaco Matin» rapporte ainsi que l'usage habituel, pour la naissance d'un prince, est de procéder au tir de 101 coups de canon et seulement 21 pour une princesse. Le prince Albert de Monaco a décidé que 42 coups de canon seraient tirés. «Pour saluer l’heureuse nouvelle de la venue au monde de ces deux enfants sans distinction, quarante-deux coups de canons (vingt et un pour chaque enfant)», a indiqué le Palais princier au quotidien.Les cloches et les sirènes de bateaux retentiront
«Monaco Matin» poursuit en ajoutant que les cloches des églises battront pendant 15 minutes, tandis que les sirènes des bateaux retentiront. Quelques jours après l'heureux événement, les nouveaux nés seront présentés au public sur la place du palais. A cette occasion, précise le journal, un jour férié sera décrété pour permettre à tous les Monégasques de prendre part à la fête. Le jour même de la naissance, une proclamation signée par le prince sera affichée à l'entrée des petits quartiers du palais princier. Un registre sera mis à disposition pour qui voudra féliciter le couple. Enfin, Albert et Charlène ont fait savoir qu'ils préféraient recevoir des dons plutôt que des cadeaux, afin de pouvoir reverser les fonds ainsi collectés à des associations.

15/12/2014
Aprés 16 heures de prise d'otage dans un café à Sydney, en Australie, l'assaut est donné : le bilan est de trois morts dont le forcené.

16/12/2014
A Peshawar, au Pakistan, l'attaque d'une école par des talibans fait 141 morts dont 132 enfants.

17/12/2014
Cuba et les Etats-Unis annoncent un rapprochement de leurs relations diplomatiques, mettant ainsi fin à plus de cinquante ans de tensions.

19 décembre :
Mikhaïl Khodorkovski gracié par le président Poutine
L'ancien oligarque russe Mikhaïl Khodorkovski (au centre), à Berlin, le 22 décembre, après sa libération.
Le président russe, Vladimir Poutine, a annoncé le 19 décembre qu'il allait signer un décret de grâce en faveur de Mikhaïl Khodorkovski. L'ancien oligarque, libérable en août 2014, purgeait une peine de dix ans de prison pour « escroquerie et fraude fiscale ». Depuis le début, ses partisans y voyaient un règlement de comptes politique du Kremlin contre l'homme d'affaires trop indépendant qui avait affiché des ambitions politiques en soutenant l'opposition.
Cette grâce, considérée comme un geste du président Poutine à l'approche des Jeux olympiques d'hiver de Sotchi en février 2014, a été mise en œuvre le 20. L'ancien magnat russe s'est envolé pour l'Allemagne, où il a assuré qu'il ne comptait pas « s'impliquer dans la bataille pour le pouvoir ». Le 25 décembre, la Cour suprême russe a annoncé qu'elle allait réexaminer les dossiers de ses deux procès, qui impliquent également son ancien associé, Platon Lebedev, toujours en prison.

22/12/2014
Le chanteur Joe Cocker est mort à l'âge de 70 ans
L'artiste a succombé des suites d'un cancer du poumon, rapportent la BBC et ITV.
Le chanteur britannique Joe Cocker en concert à Londres (Royaume-Uni), le 13 mai 2013. (MAXPPP)
Par Francetv info
Le géant du blues se battait contre un cancer du poumon, d'après ITV (en anglais). Le chanteur Joe Cocker est mort à l'âge de 70 ans, rapportent la chaîne de télévision britannique et d'autres médias, comme la BBC (en anglais). "Il est simplement unique. Il sera impossible de remplir le vide qu'il laisse dans nos cœurs, a déclaré son agent, Barrie Marshall. Il s'agit sans le moindre doute de la plus grande voix rock/soul à être née en Grande-Bretagne."
Né John Robert Cocker le 20 mai 1944 à Sheffield, l'artiste a commencé sa carrière dans les années 1960 dans les pubs et les clubs de cette ville du nord de l'Angleterre. Il a ensuite connu le succès avec sa reprise du titre With a Little Help from my Friends, des Beatles, qu'il a interprétée au festival de Woodstock en 1969. Parmi ses autres tubes, ses interprétations d'Unchain my Heart ou de You Can Leave Your Hat On, reprise dans le film 9 semaines et demi.
Ringo Starr rend hommage à l'artiste
Joe Cocker, qui a enregistré 40 albums tout au long de sa carrière, a reçu un Grammy Award, un Golden Globe et un Oscar en 1983, pour son duo avec Jennifer Warnes, Up Where We Belong. Connu pour sa lutte contre la pauvreté, il était monté sur scène pour la dernière fois en juin, lors d'un concert à Hammersmith, à Londres, rappelle la BBC.Plusieurs artistes, comme le rappeur Lupe Fiasco ou encore le groupe The Dandy Warhols, ont rendu hommage au chanteur, selon Billboard (en anglais). "Au revoir et dieu bénisse Joe Cocker", a réagi le batteur des Beatles, Ringo Starr, sur Twitter.
Goodbye and God bless to Joe Cocker from one of his friends peace and love. R

23/12/2014
Mort de Jacques Chancel
Il avait réinventé la culture à la télévision. Figure du petit écran pendant plusieurs décennies, ex-patron d'Antenne 2 mais aussi écrivain de talent, Jacques Chancel est mort des suites d'un cancer le 22 décembre dans son domicile parisien, à l'âge de 86 ans. Sa famille, ses proches mais aussi ses admirateurs anonymes pourront lui dire adieu le 6 janvier prochain, en l'église de Saint-Germain-des-Près, comme vient de l'annoncer sa famille dans le carnet du Figaro daté de samedi.
La cérémonie religieuse à la mémoire de Jacques Chancel se déroulera à 10h30 au sein de la paroisse du 6e arrondissement de Paris. On devrait y retrouver de nombreuses personnalités de la télé, milieu où sa disparition a suscité une vague d'hommages émus, à l'image de celui de son ami Philippe Bouvard, au bord des larmes dans le JT de France 2. L'ancien animateur d'émissions emblématiques comme Radioscopie ou Le Grand échiquier sera inhumé deux jours plus tard dans l'intimité en son château de Miramont, situé dans ses Hautes-Pyrénées natales, où il avait reçu de nombreuses personnalités politiques et culturelles comptant parmi ses amis.
"Ni fleurs ni couronnes, des dons peuvent être adressés à l'association AVEC (Association pour la Vie Espoir contre le Cancer) du professeur David Khayat de l'hôpital La Pitié-Salpétrière", précise également sa famille, qui remercie au passage l'équipe de l'oncologue et la HAD Didot (Hospitalisation à domicile).

24 décembre 2014 :
Le Conseil d'Etat a rejeté le pourvoi formé par Nicolas Bonnemaison contre son exclusion du Conseil de l’Ordre des médecins, soulignant que la loi "interdit de provoquer délibérément un décès". En conséquence de cette décision, la décision de la chambre disciplinaire nationale de l'ordre des médecins devient définitive, quelle que soit l'issue du procès devant la cour d'assises d'appel".

25 décembre :
Un scandale de corruption fait vaciller le gouvernement Erdogan, déjà contesté en Turquie
A trois mois des élections municipales, la Turquie s'enfonce à nouveau dans la crise. Déjà contesté en juin par un vaste mouvement de contestation, parti de la place Taksim à Istanbul, le gouvernement islamiste de Recep Tayyip Erdogan avait tenu bon. Mais il a finalement chuté le 25 décembre à la suite de la démission de trois ministres mis en cause dans un vaste scandale politico-financier. Arrivé au pouvoir en 2002, à la tête du Parti pour la justice et le développement (AKP), M. Erdogan s'est vu contraint à procéder à un vaste remaniement ministériel. Il reste cependant fermement décidé à résister par tous les moyens à la justice, à ses rivaux et à la rue, qui lui reproche sa dérive autoritaire et des lois jugées restrictives en matière de laïcité. Les manifestations ont repris dans le pays pour appeler à son départ et dénoncer la corruption à la tête de l'Etat.


27/12/14
Douai : un sans domicile fixe meurt de froid
Il cherchait certainement à se protéger du froid. Un froid subitement plus mordant depuis la fin de la semaine dernière. Il était allongé au milieu de conteneurs, à l’arrière du réfectoire du lycée Châtelet, côté rue Marceline, quand le concierge de l’établissement scolaire l’a aperçu.
C’était samedi, vers 11 heures. Sylvain, 29 ans, ne bougeait déjà plus. Sa température corporelle atteignait à peine les 25°C. Les sapeurs-pompiers et le SMUR de Douai ont été alertés, l’homme a été réanimé sur place puis transporté au centre hospitalier de Douai mais il n’a pas survécu. Sylvain y est décédé dans l’après-midi des suites d’une hypothermie.

28/12/2014
Disparition d'AirAsia : les recherches suspendues, l'avion toujours introuvable
Un Airbus A320 a disparu dans la nuit de samedi à dimanche entre l'Indonésie et Singapour avec 162 personnes à son bord, dont un Français. Aucune piste n'est pour l'instant privilégiée, selon un expert du secteur interrogé par Le Figaro.
Un avion d'AirAsia a disparu dimanche entre l'Indonésie et Singapour avec 162 personnes à son bord, dont un Français. Dimanche midi (heure de Paris), les recherches ont été suspendues sur place pour la nuit. «Nous avons interrompu les recherches car il commençait à faire nuit. La météo aussi n'était pas très bonne. Nous allons reprendre demain à 07H00 (02h lundi, heure de Paris) ou même plus tôt si la météo est bonne», a déclaré à l'AFP un porte-parole du ministère indonésien des Transports, Hadi Mustofa Hadi Mustofa.
Il s'agit du troisième drame pour une compagnie aérienne de Malaisie cette année.
Le contrôle aérien a perdu le contact avec l'Airbus A320-220 à 00h24, heure de Paris, un peu moins de deux heures après son décollage de l'aéroport international de Juanda à Surabaya, dans l'est de l'île de Java. Il devait atterrir à Singapour à 02h30, heure de Paris.

28/12/14
A Rodez, un sans-abri belge a été retrouvé mort mardi dans un chantier où il s'était abrité. L'homme de 42 ans, qui était connu des services de police en tant que personne sans domicile fixe, a été découvert vers 13h30 par les pompiers, alertés par un particulier. Il s'était fabriqué un abri de fortune avec les matériaux d'un chantier à l'arrêt depuis quelques jours.

29/12/14
Deux SDF meurent dans un incendie
Deux hommes âgés d’une trentaine d’années ont été découverts morts ce mardi matin dans un hangar en flammes à Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne). Le feu a pris vers 5 h 30 dans ce bâtiment désaffecté de 800 m2 situé rue de la République. Seulement 200 m2 ont été incendiés mais c’est dans cette partie du hangar que les sapeurs-pompiers ont découvert les cadavres carbonisés. Il s’agit selon les premières constatations de deux sans-abri qu’on a l’habitude de voir en ville.
L’incendie a été maîtrisé vers 9 h 30. L’origine du sinistre est pour le moment inconnue.

29/12/14
A Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes), dimanche matin, c'est un SDF belge de 46 ans qui a été retrouvé sous sa tente où il résidait depuis longtemps. Selon la police municipale, «le décès est dû au froid, combiné à l'alcoolémie», a expliqué la préfecture alors que la ville avait été balayée par un vent glacial fort. En outre, selon les enquêteurs, l'homme souffrait d'une grave maladie et avait effectué plusieurs séjours à l'hôpital.

30/12/14
Dans la capitale, un sans domicile fixe est mort dimanche soir, "manifestement" en raison du froid.

Décès de personnes connues en 2014 :
➢ 5 janvier : Eusébio (footballer portugais)
➢ 11 janvier : Ariel Sharon (homme d'État israélien)
➢ 16 janvier : Hirō Onoda (soldat japonais ayant continué la guerre jusqu'en 1974)
➢ 20 janvier : Claudio Abbado (chef d'orchestre italien)
➢ 2 février : Philip Seymour Hoffman (acteur américain)
➢ 10 février : Shirley Temple (actrice américaine)
➢ 23 février : Alice Sommer Herz (pianiste autrichienne)
➢ 25 février : Paco de Lucía (guitariste espagnol)
➢ 1er mars : Alain Resnais (réalisateur français)
➢ 5 mars : Leopoldo María Panero (poète espagnol)
➢ 13 mars : Ahmad Tejan Kabbah (homme d'État sierra-léonais)
➢ 23 mars : Adolfo Suárez (homme politique espagnol)
➢ 17 avril : Gabriel García Márquez (écrivain colombien)
➢ 15 mai : Jean-Luc Dehaene (homme d'État belge)
➢ 19 mai : Jack Brabham (pilote automobile australien)
➢ 25 mai : Wojciech Jaruzelski (homme politique polonais)
➢ 28 mai : Maya Angelou (écrivain américaine)
➢ 7 juillet :
o Edouard Chevardnadze (homme politique géorgien)
o Alfredo Di Stéfano (footballeur argento-espagnol)
➢ 13 juillet : Lorin Maazel (chef d'orchestre américain)
➢ 14 juillet : Nadine Gordimer (femme de lettres sud-africaine)
➢ 11 août : Robin Williams (acteur américain)
➢ 12 août : Lauren Bacall (actrice américaine)
➢ 21 août : Albert Reynolds (homme politique irlandais)
➢ 24 août : Richard Attenborough (acteur et réalisateur britannique)
➢ 23 septembre : Gilles Latulippe (humoriste québécois)
➢ 20 octobre : Christophe de Margerie (Président-directeur général de Total)
➢ 5 novembre : Manitas de Plata (guitariste français)
➢ 13 novembre : Alexandre Grothendieck (mathématicien)
➢ 19 novembre : Mike Nichols (réalisateur américain)
➢ 2 décembre : Jean Béliveau (hockeyeur canadien)
➢ 5 décembre : Fabiola de Mora y Aragón (reine des Belges)
➢ 22 décembre : Joe Cocker (chanteur britannique)
➢ 23 décembre : Jacques Chancel (journaliste radio/TV)
➢ 24 décembre : Buddy DeFranco (clarinettiste américain)
➢ 26 décembre : Leo Tindemans (homme politique belge)



Actualités dans le monde

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Le Fútbol triomphe du football américain
Les Seahawks ont peut-être remporté une victoire éclatante lors du Super Bowl, mais le Real Madrid, sacré champion d'Europe, a enregistré cinq fois plus de recherches sur Internet.
Une année d'exploits sportifs
Les plus beaux spectacles dans les stades
L'année 2014 a commencé très fort lors du Super Bowl. Les Seahawks de Seattle ont non seulement pulvérisé les Broncos de Denver sur le terrain 43 à 8, mais aussi sur la toile, avec deux fois plus de recherches. En Espagne, les recherches sur "Madrid derby" ont été multipliées par 87 par rapport à la normale, après que le Real Madrid a battu son rival de toujours, l'Atlético, lors de la finale de la Ligue des champions. En Inde, le cricket a fait l'objet de six fois plus de recherches que partout ailleurs dans le monde.
Champions, campeones et joueurs de cricket
La Coupe du Monde et les Jeux Olympiques d'hiver sont les deux événements sportifs qui ont fait l'objet du plus grand nombre de recherches en 2014. Ils sont talonnés par le Super Bowl, la Ligue des champions et l'IPL, l'Indian Premier League.

Organiser nos vies avec nos appareils mobiles
En janvier 2014, l'expression "ajouter un rappel" est devenue populaire à l'apparition d'une nouvelle fonctionnalité sur nos téléphones qui nous a permis de nous organiser le reste de l'année.
Téléphones, drones grand public et appareils connectés
C'est un objet en évolution constante et extrêmement concurrentiel qui fait désormais partie intégrante de notre quotidien : cinq des 100 plus grandes tendances mondiales de 2014 en termes de recherches concernaient les téléphones. Les marques les plus populaires étaient Apple, Samsung et Nexus. Cette année, nous avons également assisté à l'augmentation des recherches sur les accessoires connectés et les mini caméras HD, ainsi qu'à l'arrivée des drones grand public.
Que nous réserve l'avenir ?
En raison de nombreux lancements de produits, les recherches sur "accessoires connectés" ont triplé en 2014. L'expression "calculateur quantique" a aussi suscité beauco


#109 Max Planck
Loriane Posté le : 13/12/2014 15:58
Le 14 Décembre 1900 Max Planck présente sa théorie des quanta

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à la société de physique de Berlin, mort à 89 ans le 4 octobre 1947 à Göttingen, Allemagne, né le 23 avril 1858 à Kiel, duché de Schleswig, physicien allemand. Il est lauréat du prix Nobel de physique de 1918 pour ses travaux en théorie des quanta. Il a reçu la médaille Lorentz en 1927 et le prix Goethe en 1945. C'est l'un des fondateurs de la mécanique quantique. Physicien à l'Université de Kiel, Université de Göttingen, Université Humboldt de Berlin, au Kaiser Wilhelm Gesellschaft, il est renommé pour la Constante de Planck, le Postulat de Planck, la Loi de Planck, il reçoit pour distinctions le Prix Nobel de physique 1918, la médaille Lorentz en 1927, médaille Max-Planck 1929, médaille Copley 1929, le prix Goethe 1945, son fils Erwin Planck est exécuté par la Gestapo

En bref

L'œuvre que le physicien allemand Planck a accomplie au cours de sa longue vie est fondamentale. Einstein a salué en son auteur un homme à qui il a été donné de doter le monde d'une grande idée créatrice et dont la découverte devint la base de toute la recherche en physique au XXe siècle. Louis de Broglie, parlant à son endroit de gloire immortelle, a profondément saisi le message de cette œuvre, dramatique par rapport à l'ère atomique qu'elle a inaugurée, en ajoutant que si quelque cataclysme ne vient pas anéantir notre civilisation, les physiciens des siècles à venir parleront toujours de la constante de Planck et ne cesseront de répéter avec admiration le nom de celui qui a révélé aux hommes l'existence des quanta.
Planck est venu au monde en un temps où la physique du continu – natura non fecit saltus, la nature ne fait pas de sauts, comme l'avait écrit Leibniz – était encore souveraine. Il a pris si largement sa part au perfectionnement de cette physique qu'il a mérité d'être le dernier grand représentant de l'époque classique en même temps que le promoteur de toutes les nouveautés Werner Heisenberg. Car c'est lui qui, sous la contrainte de la logique interne d'une évolution et de faits nouveaux, a fixé les bornes de la continuité et introduit le saut, par ce concept de quantum d'énergie qui commande tous les progrès de la théorie moderne de la matière.
Ceux qui ont vécu au début du XXe siècle le passage à des conceptions nouvelles ont volontiers parlé de la crise de la physique. Bien que sensible à ce que ce mot évoque, Planck, profondément attaché à l'idée traditionnelle de l'existence objective d'un monde réel, n'a pas ménagé ses forces au service d'une reconstruction totale de l'édifice scientifique.
Mais ce n'est pas le seul domaine dans lequel il a été appelé à promouvoir un témoignage exemplaire. Fidèle à sa nation à travers des événements qui l'atteignaient douloureusement, il a montré, là aussi, qu'il savait voir au-delà des situations historiques d'un moment. Sa haute stature intellectuelle et morale inspire le respect.
Planck a reconnu lui-même que, bien que la théorie des quanta se soit située de plus en plus au centre de ses préoccupations, il n'a pas pris une part très active à son développement. Bohr et Schrödinger ont eu le mérite d'accomplir ses propres desseins.
Mais c'est dans une autre direction qu'il a continué à tenir une place éminente : la direction ouverte en 1905 par la théorie de la relativité d'Einstein. Sans doute sa première réaction à l'égard des quanta de lumière fut-elle défavorable. En fait, il ne tarda pas à voir l'intérêt des conceptions générales introduites par son compatriote et il s'en fit le défenseur.
Elles lui inspirèrent de nouvelles recherches qui aboutirent à de remarquables résultats théoriques : inertie du rayonnement et invariance de l'entropie par rapport à la vitesse du système de référence, réexpression du troisième principe de la thermodynamique (Nernst, 1906) sous la forme de l'existence d'une entropie « absolue » calculable au moyen de considérations combinatoires (dans lesquelles intervient le quantum élémentaire d'action).
Son œuvre scientifique, son caractère, la noblesse de ses sentiments et de ses actions permirent à Planck d'être respecté lorsque son pays traversa la crise hitlérienne. À plusieurs reprises, il prit ouvertement parti en faveur de collègues juifs et célébra leurs mérites.
Pour lui qui avait été élevé dans la tradition prussienne, la loyauté inconditionnelle envers l'État était d'abord une évidence. Mais l'abus de la puissance politique l'obligea à abandonner ses critères de pensée antérieurs et à chercher de nouvelles normes de référence. Il avait perdu un premier de ses fils lors de la Première Guerre mondiale ; il perdit le dernier dans la répression qui suivit l'attentat contre Hitler en juillet 1944. Il a ressenti plus douloureusement encore en politique qu'en science l'opposition entre les héritages du XIXe siècle et les aspirations des temps nouveaux. Il mourut le 3 octobre 1947 à Göttingen.

Sa vie

Max Planck, né le 23 avril 1858 à Kiel dans le duché de Schleswig, est issu d’une famille nombreuse et bourgeoise. Ses arrière-grand-père et grand-père paternels sont professeurs de théologie, son père professeur de droit il participa à la rédaction du code civil allemand, tandis que sa mère est issue d'une famille de pasteurs.
Max Planck fait ses études secondaires à Munich où son père enseigne. Sixième enfant au foyer d'un professeur de droit, il appartenait à une lignée de vieille bourgeoisie. C'est à Munich, où son père fut appelé en 1867, qu'il fait ses études secondaires. Après bien des hésitations entre la science et la musique, il se décide en 1874 à suivre les cours de mathématiques et de physique à l'Université, puis se rend en 1877 à Berlin pour étudier sous la direction de Hermann von Helmholtz et de Gustav Robert Kirchhoff.
Ces deux grands physiciens ont certainement joué un rôle dans sa formation, mais comme il l'a expliqué lui-même dans son autobiographie, ils le déçurent l'un et l'autre par leurs mauvais cours et c'est ce qui détermina le jeune Planck à la lecture et à l'étude personnelle. Passionné par les problèmes du principe de l'énergie, il assimile les œuvres de Clausius dont la langue compréhensible et la logique convaincante l'orientent vers la thermodynamique.
En 1879, à vingt et un ans, il présente sa dissertation sur le deuxième principe de la thermodynamique, qui lui vaut l'opposition de Kirchhoff, et l'année suivante il passe sa thèse d'habilitation sur les états d'équilibre des corps isotropes aux différentes températures. Désormais, il tient un domaine de prédilection et, revenu à Munich, il cherche à appliquer les méthodes de la thermodynamique aux divers processus physiques et chimiques.
Nommé en 1885 professeur extraordinaire de physique théorique à l'université de sa ville natale, Kiel, il est appelé à Berlin en 1889, après la mort de Kirchhoff et sur la recommandation de Helmholtz. C'est ce changement qui marque pour lui une orientation nouvelle et fructueuse.
Il hésite entre se consacrer à la science ou à la musique. En 1874, il entame des études de mathématiques et de physique à l’université. Il obtient son baccalauréat à dix-sept ans et, trois ans plus tard, il conclut son cursus universitaire à Berlin avec Hermann von Helmholtz et Gustav Kirchhoff comme professeurs.
En 1878, il soutient sa thèse de doctorat sur le second principe de la thermodynamique et la notion d'entropie. Ses professeurs ne sont guère convaincus. Il passe néanmoins son habilitation en 1881 sur les états d'équilibre des corps isotropes aux différentes températures, aboutissant aux mêmes résultats que ceux obtenus auparavant par l'américain Josiah Willard Gibbs, dont les travaux étaient restés confidentiels.
Jusqu'en 1885, il recherche un poste d'enseignant en physique théorique, discipline peu à la mode à l'époque. Il obtiendra enfin un poste de professeur adjoint à l'université de Kiel en 1885.
À la mort de Gustav Kirchhoff, et sur recommandation de Helmholtz, il est appelé à l’université Humboldt de Berlin comme professeur adjoint puis titulaire en 1892. Un poste qu'il gardera environ quarante ans.
À Berlin, il poursuit des travaux en thermodynamique, en électromagnétisme et en physique statistique.

Planck rejette, dans un premier temps, le modèle atomiste des gaz de Maxwell et Boltzmann. Pour lui, la théorie atomique s’effondrera à terme en faveur de l’hypothèse de la matière continue. Il se rallie devant l'évidence à l'atomisme à partir des années 1890.
À cette même époque Lord Kelvin identifie le rayonnement du corps noir comme l'un des problèmes à résoudre. Jožef Stefan, Ludwig Boltzmann, Wilhelm Wien s'y attaquent ainsi que Otto Lummer de, Ernst Pringsheim, Heinrich Rubens, Ferdinand Kurlbaum de, Friedrich Paschen et Lord Rayleigh.
Travaillant à formuler avec exactitude le second principe de la thermodynamique, Planck s’intéresse dès 1894 au rayonnement électromagnétique du corps noir. Il adopte les méthodes statistiques de Boltzmann.
En 1899, il introduit la constante de Planck (ℎ) et la constante de Boltzmann (k) en même temps que la notion des quanta.
En octobre 1900, il détermine la loi de répartition spectrale du rayonnement thermique du corps noir, sans en maîtriser l'interprétation physique.

C’est à la fin de 1900 qu’il présente sa découverte à la société de physique de Berlin. C’est la naissance de la théorie des quanta, qu'il ne contribuera pas beaucoup à approfondir, laissant Albert Einstein l'étayer solidement. Planck a du mal à accepter sa propre hypothèse, rendant la matière discontinue. Il devient, par la suite, l'un des premiers soutiens d'Einstein, bien que ce dernier fut très critique vis-à-vis des théories de Planck avant de reconnaître ses positions novatrices.
Avec Walther Nernst, Planck organise le premier congrès Solvay à Bruxelles en novembre 1911 qui réunit les sommités de la physique de cette époque. Vers la même époque, il s'oppose au positivisme logique d'Ernst Mach.
Il prend sa retraite universitaire en 1927 mais continue à enseigner par la suite. Il reçoit, cette année-là, la médaille Lorentz, prix décerné par l'Académie royale des arts et des sciences néerlandaise.

Honneurs

Depuis 1894, il est membre de l'Académie royale des sciences et des lettres de Berlin dont il est nommé secrétaire perpétuel du comité de physique en 1912, impulsant une certaine dynamique à cette institution. Il y a fait notamment admettre Einstein.
Après avoir été proposé à deux reprises, en 1907 et en 1908, il reçoit enfin le prix Nobel de physique de 1918 en reconnaissance des services rendus à l'avancement de la physique par sa découverte des quanta d'énergie remis en 1919 pour cause de guerre.
En 1913, il est nommé recteur de l'université de Berlin.
En 1921, il est lauréat de la médaille Liebig puis en 1927 de la médaille Franklin pour sa notion de quantum d'énergie et de la médaille Copley en 1929.
La médaille Max-Planck de physique est créée, elle lui sera conjointement attribuée avec Einstein en 1929.
L’année suivante, à la mort de von Harnack, Planck est nommé président de la société KWG Kaiser Wilhelm Gesellschaft, en l'honneur du kaiser Guillaume qui deviendra après la Seconde Guerre mondiale la Société Max-Planck Max-Planck-Gesellschaft, l'une des grandes institutions de la recherche allemande.
Dans le même temps, il rédige des traités de physique théorique et travaille sur des ouvrages de vulgarisation réputés pour leur accessibilité. Il s'intéresse beaucoup à la pédagogie. Il a été le directeur de thèse de deux lauréats du prix Nobel, Max von Laue en 1903 et Walther Bothe en 1914, mais également du philosophe Moritz Schlick 1904.

Max Planck meurt le 4 octobre 1947 à Göttingen.

Planck est reconnu par les plus grands scientifiques, même avant sa mort. Einstein dit de lui qu’il est un homme à qui il a été donné de doter le monde d’une grande idée créatrice. Louis de Broglie affirme : L’œuvre qu’il a accomplie est de celles qui assurent à leur auteur une gloire immortelle et, si quelque cataclysme ne vient pas anéantir notre civilisation, les physiciens des siècles à venir parleront toujours de la constante de Planck et ne cesseront de répéter avec admiration le nom de celui qui a révélé aux hommes l’existence des quanta.

Vie privée

Il se marie avec Marie Merck 1861-1909 en 1887 et devient père de famille dès 1888. Ils s'installent alors à Grunewald, dans la banlieue de Berlin. Il aura au total quatre enfants, tous morts avant lui. Trois moururent lors de la Première Guerre mondiale : son fils aîné, Karl, devant Verdun en 1916 et ses deux jumelles en 1917 et 1919, de suites de couches. Erwin, son cadet, est fait prisonnier en France. Ce dernier est resté très proche de son père durant l'entre-deux-guerres, occupant des fonctions administratives importantes dans la République de Weimar. Il est arrêté en 1944, accusé de tentative d'assassinat sur Hitler dans le cadre du complot du 20 juillet 1944. Erwin est exécuté en février 1945.
Sa première femme meurt en 1909 et il se remarie avec Marga von Hößlin 1882-1948.
Planck a toujours conservé de sa jeunesse un attrait marqué pour la musique : il a ainsi composé quelques pièces et maîtrise le piano avec lequel il joue parfois avec le violoniste Joseph Joachim, ou plus tard avec Albert Einstein.
Défenseur d'une certaine tradition ou progressiste

Planck a toujours été respectueux de la hiérarchie mais n'hésite pas à défendre ses convictions contre les opinions du moment. Il a témoigné à plusieurs reprises de son patriotisme et de son soutien à la monarchie avant et pendant la Première Guerre mondiale.
Il défend l'universitaire Léo Arons en 1895 qui appartient à un parti d'opposition, et ce contre l'avis du ministre du Culte et de l'Éducation de l'époque. De même, il favorise l'accès à l'enseignement supérieur aux femmes, dont Lise Meitner.
En 1914, il signe le Manifeste des 93, proclamant sa solidarité avec l'armée allemande. Il réitère à plusieurs reprises des discours patriotiques mais modère dès 1915 son attitude en refusant le boycott des publications britanniques préconisé par Vienne. Il pense alors à l'après-guerre en évoquant la situation désastreuse de la science allemande en cas de défaite et lutte contre toutes les tentatives d'isolationnisme en faisant preuve de modération.
Dans l'entre-deux-guerres, il participe activement à la reconstruction de la vie intellectuelle allemande en réussissant à obtenir d'importantes subventions de l'État ou de fondations privées. Politiquement, il reste plutôt conservateur, défendant le pouvoir en place et étant défavorable au suffrage universel. Il refuse toutefois, à plusieurs reprises, de s'exprimer à propos de sujets en dehors de la sphère scientifique. Il plaide fortement en faveur de la recherche fondamentale, s'opposant en cela à Stark dont l'influence grandit avec celle des nazis.
La montée de l'antisémitisme commence à atteindre plusieurs grands savants dont le plus célèbre reste Einstein. En 1933, Hitler devient chancelier du Reich. Planck occupe alors des postes clés dans plusieurs institutions, dont l'institut Kaiser-Wilhelm, société savante possédant un certain pouvoir financier. Il pense alors pouvoir modérer la politique du Führer par un certain degré de pragmatisme. Il ne s'oppose donc pas directement au pouvoir en place et prône la discrétion, plusieurs de ses interventions publiques sont imprégnées de modération. En mars 1933, Einstein, en voyage aux États-Unis, annonce qu'il ne retournera pas en Allemagne pour des raisons politiques. Planck manifeste en privé son désaccord avec cette décision, estimant que ses effets risquaient d'être délétères pour les scientifiques juifs encore sur place. Il rencontre en mai 1933 Adolf Hitler pour essayer de défendre ses collègues israélites dans l'intérêt de l'Allemagne, sans succès. Ses discours ultérieurs restent dans la ligne choisie, mêlant une certaine ambiguïté dans l'opposition : il fait ainsi plusieurs éloges de la relativité sans en citer pourtant l'auteur. Les résultats sont néanmoins positifs dans les premières années : il fait échouer la nomination de Stark à la tête d'un institut important, parvient à obtenir des fonds pour la recherche et à conserver des membres juifs. Sous la pression, la société savante sous la direction de Planck doit cependant s'aligner progressivement sur le pouvoir, le savant étant obligé de discourir en l'honneur du Führer et de faire le salut nazi. Planck finit par abandonner toute fonction officielle en 1938. Il continue cependant de donner des conférences sur des thèmes sensibles comme Science et religion où il avoue croire en Dieu, mais pas en celui des chrétiens.
Sa maison, à Grunewald, est détruite par un bombardement aérien le 15 février 1944 alors qu'il résidait à Rogatz, près de Magdebourg. À plus de 80 ans, il est obligé de fuir les bombardements alliés. À la libération, il se réfugie à Göttingen avec sa femme et sa nièce. À la demande des survivants, il devient un temps le président de l'institut Kaiser-Wilhelm, transformé en Institut Max Planck le 11 novembre 1946.

Découvertes

En 1900, Max Planck découvre la loi spectrale du rayonnement d'un corps noir (publiée en 1901) en essayant de réconcilier la loi de Rayleigh-Jeans qui fonctionne aux grandes longueurs d'ondes (basses fréquences) et la loi de Wien qui fonctionne aux petites longueurs d'ondes (hautes fréquences). Il estime que sa propre fonction correspondait remarquablement bien aux données pour toutes les longueurs d'ondes.
La correction de la loi de Rayleigh-Jeans est particulièrement importante, car elle est construite sur une base théorique forte : la thermodynamique telle qu'elle était connue à l'époque ; mais souffre d'un défaut majeur aux longueurs d'ondes courtes : la catastrophe ultraviolette. Ce point suggère que la thermodynamique est fausse. Planck essaye donc de produire une nouvelle théorie fondamentale destinée à remplacer la thermodynamique.
La loi de Rayleigh-Jeans et la loi de Planck utilisent le théorème d'équipartition et font correspondre un oscillateur à chaque fréquence. Rayleigh suppose que tous les oscillateurs sont également excités, sa loi prédit que les oscillateurs de très courtes longueurs d'ondes sont fortement excités même à température ambiante.
Planck déduit sa loi de façon empirique. Il la justifie en postulant que l'énergie émise ou absorbée par les oscillateurs ne se fait que par petits paquets d'énergie E. Ces paquets seraient directement reliés à la fréquence des oscillations selon la formule qu'il expose le 14 décembre 1900 :

où :

ℎ est la constante de Planck ;
ν est la fréquence du rayonnement électromagnétique.
Cette hypothèse permet de limiter l'excitation des oscillateurs aux courtes longueurs d'ondes, puisqu'ils ne peuvent absorber qu'une énergie au moins égale à
Bien qu'il soit facile maintenant d'interpréter cela en termes de quantification de la lumière en photons, Planck ne propose pas cette quantification. Cela apparaît clairement dans son article de 1901, dans les références qu'il y donne sur le travail qu'il a effectué sur le sujet, ainsi que dans ses Vorlesungen über die Theorie der Wärmestrahlung Cours sur la théorie du rayonnement thermique, éditées en 1906 à Leipzig où il explique que sa constante concerne les oscillateurs.
À l'époque, cette relation n'est considérée que comme un artifice de calcul mathématique. L'idée de quantification est développée par d'autres, notamment Einstein qui en étudiant l'effet photoélectrique propose un modèle et une équation dans lesquels la lumière est non seulement émise mais aussi absorbée par paquets ou photons. C'est l'introduction de la nature corpusculaire de la lumière.

La découverte de la formule du rayonnement

Le sommet de la carrière scientifique de Planck se situe donc en 1899-1900, lorsqu'en s'appliquant aux problèmes de l'actualité, en esprit indépendant et profondément informé de l'importance de la notion d'entropie pour tout ce qui concerne l'énergétique, il découvre une formule possible d'interpolation entre les indications déduites de résultats expérimentaux :
où uν désigne la densité d'énergie attribuable à la radiation de fréquence ν, c la vitesse de la lumière, T la température absolue et h une constante. Cette formule s'est révélée rapidement satisfaisante. Et la valeur de h, nouvelle constante physique, a été plus tard plusieurs fois précisée (6,625 × 10—34 J.s).
Mais toute l'importance de la découverte de Planck, présentée pour la première fois le 14 décembre 1900 au cours d'une séance de la Société allemande de physique à Berlin, ne consiste pas dans une opération formelle ou dans l'habileté mathématique. Elle réside surtout dans l'interprétation révolutionnaire de la signification physique de la constante h. Planck lui donna dès l'abord le nom de quantum élémentaire d'action, à la fois parce qu'elle a les dimensions d'une action (énergie multipliée par un temps et parce qu'elle n'intervient en définitive que par multiples entiers. C'était bien introduire une composition granulaire là où tous les physiciens pensaient que la continuité était reine.
Conscient de la difficulté de cette révolution, Planck s'efforça pendant plusieurs années d'ajuster le quantum élémentaire d'action, d'une manière ou d'une autre, au cadre de la physique classique. Il avait l'intention de déduire la théorie du rayonnement de la théorie cinétique et des lois de la mécanique classique, mais, à la fin, il a dû accepter des concepts atomistiques. Un certain rôle a été joué, semble-t-il, par Boltzmann à qui Planck avait communiqué un de ses essais en le soumettant à son appréciation. Boltzmann lui répondit qu'il ne pourrait jamais faire une théorie vraiment correcte sur la thermodynamique statistique du rayonnement sans introduire un élément de discontinuité encore inconnu dans le processus de rayonnement. Planck déclare dans son autobiographie que ses tentatives, quoique vaines, lui apparaissaient sous un jour tout différent de celui qui frappait ses collègues : Je savais désormais en toute certitude, écrit-il, que le quantum élémentaire d'action joue dans la physique un rôle beaucoup plus important que je n'étais porté à le pressentir au début, et cette acquisition me fit clairement sentir la nécessité d'introduire des méthodes radicalement neuves de calcul et de raisonnement dans le traitement des problèmes atomiques.

Berlin et l'information de l'actualité scientifique

Pour les physiciens allemands d'alors, Berlin était un centre d'importance unique et en y revenant Planck pouvait mesurer combien les travaux de Maxwell et de Hertz en avaient modifié l'atmosphère. Il réagit à sa manière en se consacrant à la recherche des liens entre les processus thermodynamiques et électrodynamiques, et en essayant l'étude des ondes électrodynamiques émises par le corps chauffé.
Kirchhoff avait déjà établi que le quotient du pouvoir émissif par le pouvoir absorbant est indépendant de la nature du corps émetteur et que le problème principal du rayonnement thermique se réduit à l'étude d'un récepteur intégral avec le pouvoir absorbant égal à l'unité), désigné du nom de corps noir ; il s'agissait d'en définir l'énergie et la répartition spectrale. Les expériences indiquaient que l'énergie devait dépendre de la longueur d'onde et de la température, mais on n'était pas en mesure de trouver la fonction correspondante satisfaisante. Plusieurs physiciens avaient seulement accompli un considérable travail de préparation Stephan, Boltzmann, Paschen, Lummer, Pringsheim et d'autres, mais, tandis qu'ils s'étaient surtout attachés à prouver la dépendance de l'intensité de la radiation par rapport à la température, Planck soupçonnait que le lien fondamental résidait dans la dépendance de l'entropie par rapport à l'énergie.
C'est dans cette perspective, dominée par l'idée de l'irréversibilité de l'échange d'énergie entre un oscillateur et la radiation qui l'excite, que Planck crut d'abord trouver une interprétation simple de la loi, donnée par Wien en 1896, régissant la distribution de l'énergie spectrale. Mais il apparut bientôt que cette loi, satisfaisante dans le domaine des faibles énergies et des faibles longueurs d'onde, ne pouvait être conservée pour les grandes longueurs d'onde travaux de H. Rubens, Kurlbaum, J. W. Rayleigh et J. H. Jeans.
La méthode d'interprétation de Planck, qu'il devait à sa formation première de thermodynamicien, lui permit de saisir comment on pouvait relier dans une même formule des éléments venus de deux domaines extrêmes, faibles et grandes longueurs d'onde.

À la fin de sa vie il conclut :

« Pour moi qui ai consacré toute ma vie à la science la plus rigoureuse, l'étude de la matière, voilà tout ce que je puis vous dire des résultats de mes recherches : il n'existe pas, à proprement parler, de matière ! Toute matière tire son origine et n'existe qu'en vertu d'une force qui fait vibrer les particules de l'atome et tient ce minuscule système solaire qu'est l'atome en un seul morceau ... Nous devons supposer, derrière cette force, l'existence d'un Esprit conscient et intelligent. Cet Esprit est la matrice de toute matière.

Œuvre écrite

Planck écrivit de nombreux articles scientifiques mais publia également plusieurs ouvrages et recueils de cours dont Le Principe de la conservation de l'énergie 1887, le Précis de thermochimie 1893, le Cours sur la théorie du rayonnement thermique (1906) et son Cours de thermodynamique 9 éditions entre 1897 et 1930.
Vers la fin de sa vie, il fit de nombreuses conférences sur des thèmes plus philosophiques comme Le Concept de causalité en physique ou Science et religion. Il rédigea en 1945 une Autobiographie scientifique, court fascicule d'une trentaine de pages résumant son parcours.

En 1914, il fut un des signataires du Manifeste des 93.


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#110 Armande Béjart 1
Loriane Posté le : 29/11/2014 21:08
Le 30 novembre 1700, Armande-Grésinde-Claire-Élisabeth Béjart meurt ,

à Paris, comédienne française, née entre 1640 et 1642, et morte à Paris le 30 novembre 1700.

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Sa vie

Armande est née dans la famille Béjart, célèbre famille de comédiens du XVIIe siècle.
D'après l'acte de mariage de Molière et d'Armande Béjart, Armande serait fille de Joseph Béjart 1585-1641 et de son épouse Marie Hervé 1593-1670. Elle serait née entre 1640 et juin 1642.

Des rumeurs ont couru sur sa naissance. Madeleine Béjart 1618-1672, fille de Joseph Béjart et Marie-Hervé, et donc officiellement sa sœur aînée, avec environ 24 ans de différence, serait en réalité sa mère. Cette thèse est soutenue par le biographe de Molière Jean-Léonor Le Gallois de Grimarest 1659-1713. De plus, comme Madeleine avait été la maîtresse de Molière, des contemporains, comme le comédien Montfleury, ont jugé qu'il pouvait être le père d'Armande.

Concernant l'hypothèse selon laquelle Madeleine serait la mère d'Armande, le fait que les parents officiels avaient respectivement 56 ou 57 ans et 48 ou 49 ans à la naissance d'Armande, un âge avancé pour cette époque, que la fille d'Armande et de Molière fut appelée Esprit-Madeleine du nom de ses parrain et marraine, qui étaient au XVIIe siècle presque toujours les grands-parents, que Madeleine Béjart fit d'Armande sa légataire universelle, alors que vivait une autre sœur elle aussi membre de la troupe de Molière et que le comédien Montfleury accusa Molière d'avoir épousé la fille et d'avoir autrefois couché avec la mère, tous ces éléments pourraient conforter l'information donnée par Grimarest, généralement très peu fiable, mais qui déclare tenir ses renseignements d'Esprit-Madeleine elle-même.

D'après Roger Duchêne, auteur de Molière 1998, l'hypothèse d'une filiation entre Madeleine et Armande est possible, mais pas avérée. Si l'on s'en tient aux seuls documents officiels parvenus à notre connaissance, Armande est bien la fille de Joseph Béjart 1585-1641 et de son épouse Marie Hervé 1593-1670. C'est ce qu'indiquent l'acte de mariage de Molière et Armande, ainsi que leur contrat de Mariage, signé par Marie Hervé, en qualité de mère d'Armande et par Madeleine en qualité de sœur d'Armande. Par ailleurs, le récit de Grimarest présente plusieurs erreurs majeures. Il avance qu'Armande est fille de Madeleine et du comte Esprit Rémond de Modène, avec qui elle aurait contracté un mariage secret. Or, Rémond de Modène était déjà marié à cette époque. De plus, la fille qu'il a eue avec Madeleine Béjart, alors sa maîtresse, s'appelait Françoise, née en 1638. Autre invraisemblance, Grimarest parle d'un mariage secret entre Molière et Armande, ce que contredit l'acte de mariage. De plus, un tel mariage clandestin avec Armande, sans le consentement de la famille, aurait mis Molière sous la menace d'une accusation de rapt. Le récit de Grimarest peut donc difficilement être retenu comme plausible. À propos de l'âge de Marie Hervé au moment de la naissance d'Armande à peu près 48 ans, Roger Duchêne souligne que si la ménopause était plus précoce à l'époque, une telle naissance tardive n'était toutefois pas impossible. Il situe celle d'Armande entre 1640 et 1642, Marie Hervé ayant eu une autre fille en 1639 Bénigne, enfant mort-née et son époux Joseph étant mort en 1641. Quant à l'accusation de Montfleury selon laquelle Madeleine et Molière seraient les parents d'Armande, elle ne fut pas retenue par la cour et par le roi Louis XIV. Ces allégations graves sur un mariage incestueux entre Molière et Armande, peuvent peut-être s'expliquer par le désir de Montfleury, membre d'une autre troupe, de faire du tort à son rival. Le choix d'Esprit Rémond de Modène et Madeleine Béjart comme parrain et marraine d'Esprit-Madeleine, fille d'Armande et Molière, peut aussi suggérer une filiation secrète entre Madeleine et Armande. Mais pour Roger Duchêne, cette volonté de mettre en avant le comte de Modène auprès de Madeleine dans cette cérémonie est peut-être une façon de déjouer les accusations d'inceste dont Molière faisait l'objet. Enfin, le fait que Madeleine, dans son testament, favorise nettement Armande et sa descendance peut bien sûr donner à penser qu'elle était bien sa mère. Au vu de tous ces éléments, Roger Duchêne laisse toutefois la question en suspens.

Épouse de Molière et actrice

Élevée dans le giron de la troupe des Béjart et de Molière, elle l'épouse celui-ci le 20 février 1662, âgée de vingt ans ou environ. Elle figure dans la liste des comédiens dès le début de la nouvelle saison théâtrale suivante printemps 1662 sous le nom de scène de Mlle Molière, mais elle attend un an pour tenir un rôle important, en juin 1663, dans La Critique de l'École des femmes, puis en octobre suivant dans L'Impromptu de Versailles. En 1664, elle reçoit le premier rôle, celui de la princesse, dans La Princesse d'Elide de Molière10. Elle succède dès lors à Madeleine Béjart dans les premiers rôles féminins, aux côtés de Catherine de Brie, dans quasiment toutes les pièces de Molière, ainsi que dans les pièces d'autres auteurs créés sur la scène du Palais-Royal, d'Alexandre le Grand 1665 de Racine, à Attila 1667 et Tite et Bérénice 1670 de Corneille.

Contrat de mariage entre Molière et Armande Béjart, 23 Janvier 1662.

À partir de 1667, les relations avec son mari commencent à se dégrader. À cette époque Molière est probablement dans la situation d'un mari trompé par sa femme avec notamment le comédien Michel Baron.
Après la mort de Molière en 1673 et le départ de plusieurs acteurs qui passent dans la troupe rivale de l'Hôtel de Bourgogne durant le relâche de Pâques, le comédien La Grange ancien bras droit de Molière et elle obtiennent de réunir les restes de leur troupe avec les acteurs du Marais définitivement fermée par ordre royal. Privée de sa salle du Palais-Royal attribuée par le roi à Lully pour ses spectacles d'opéra, la Troupe du Roi ainsi reconstituée loue la salle de l'hôtel Guénégaud le 23 mai 1673. Ainsi, le 9 juillet 1673, la troupe du roi en son hôtel de la rue Guénégaud ouvre la nouvelle saison avec Tartuffe puis joue le répertoire de Molière. Armande figure la première dans la liste des comédiennes.
Le 31 mai 1677, elle épousa en secondes noces le comédien Guérin d'Estriché, membre de la même Troupe du Roi à l'Hôtel Guénégaud. Ils eurent un fils unique, Nicolas Guérin, qui s'essaya au théâtre, en réécrivant et complétant une comédie que Molière avait laissée inachevée Mélicerte sous le titre Myrtil et Mélicerte, une pastorale héroïque en trois actes, mais qui mourut en 1708 à l’âge de trente ans.
En 1676, trois ans après le décès de son premier époux, Armande acquiert à Meudon et pour 5400 livres, une maison qui avait été auparavant celle du chirurgien Ambroise Paré dès 1550. Elle y séjourna principalement, avec son second mari. Cette demeure est devenue le musée d'art et d'histoire de la ville.
Sociétaire de la Comédie-Française dès sa création, en août 1680, – ce fut le résultat de la fusion de la Troupe du Roi théâtre Guénégaud à laquelle elle appartenait et de la Troupe Royale de l'Hôtel de Bourgogne – elle prit sa retraite le 14 octobre 1694 avec une pension de 1 000 livres. Elle meurt en 1700.

Armande et la troupe de l'illustre théâtre

Molière avait près de quarante ans, l’âge où le célibat et la solitude deviennent pénibles. Il était las des amours banales ; la fortune et le succès commençaient à lui sourire, mais son triple métier pesait sur lui d’un poids de plus en plus lourd. Il en vint, naturellement, à examiner pour son compte l’embarrassante question que soulève le Panurge de Rabelais et que lui-même devait porter à la scène dans le Mariage forcé, c’est-à-dire à se demander pourquoi il n’associerait pas à son existence une jeune femme qui en serait la joie et le délassement. Sans doute, c’était là une expérience dangereuse à tenter ; et l’impitoyable railleur des maris trompés ne pouvait méconnaître cette vérité d’expérience qu’à la jeunesse il faut unir la jeunesse. Mais on a beau savoir les choses et la vie, on rêve toujours des exceptions pour soi-même. La gloire qu’il voyait prochaine, le génie dont il avait conscience, ne sauraient-ils compenser, pour un jeune cœur facile à l’enthousiasme, ce que l’âge lui avait enlevé ? Il dut forcément chercher autour de lui. Sa profession et le préjugé qui pesait sur elle restreignaient son choix ; il ne pouvait guère prendre sa femme qu’au théâtre ou dans une famille qui tint au théâtre. Or, depuis dix ans, il voyait grandir près de lui une jeune fille à laquelle il s’était attaché d’abord d’une affection presque paternelle, mais qui, en grandissant, semblait diminuer la distance qui les séparait et venir d’elle-même au-devant de lui. On s’imagine volontiers, en pareil cas, que l’on reste à la même place tandis que les autres marchent ; on voit les enfans devenir de jeunes hommes ou de jeunes filles, et on ne se doute pas que, tout le chemin qu’ils ont fait vers la jeunesse, on l’a fait soi-même vers la vieillesse. Molière s’avisa donc un jour qu’Armande Béjart, sœur de sa camarade et amie Madeleine, pouvait devenir sa femme. Elle avait sans doute pour lui cette affection que les enfans rendent aisément à ceux dont ils se sentent aimés ; ce sentiment n’aurait pas de peine à se changer en amour conjugal. Quant à la jeune fille, elle ne pouvait qu’être flattée de se voir rechercher par le chef de cette troupe à laquelle appartenaient tous les siens et où elle-même devait entrer.

Il paraît peu probable que la première enfance d’Armande Béjart se soit passée sur les grandes routes. Ce que l’on sait de sa culture d’esprit et de ses talens donne à croire qu’elle reçut une autre éducation que celle d’une petite bohémienne. D’après l’auteur de la Fameuse Comédienne, Armande aurait passé sa plus tendre jeunesse dans le Languedoc, chez une dame d’un rang distingué dans la province. Rien n’empêche de tenir le renseignement pour exact. Un biographe de Molière, Petitot, a déterminé de son chef, sans donner, du reste, aucune preuve, dans quelle ville on la laissa ; il veut que ce soit Nîmes, sans doute parce que l’on y a trouvé un des portraits auxquels on applique son nom. Toujours d’après la Fameuse Comédienne, lorsque la troupe, relativement plus stable, eut pris Lyon pour quartier général, en 1653, Armande, alors âgée d’une dizaine d’années, fut retirée de chez la dame d’un rang distingué, et, depuis, elle ne quitta plus sa famille. A Lyon, la troupe joua l’Andromède de Corneille. Un exemplaire de cette tragédie, qui faisait partie de la bibliothèque Soleinne, donne, en face des personnages, une liste manuscrite d’acteurs ; ces noms sont ceux des camarades de Molière, on prétend même y reconnaître l’écriture de celui-ci. Parmi ces noms se trouve celui d’une Mlle Menou, qui faisait la néréide Éphyre, rôle de figuration à peu près muet, car il ne compte pas plus de quatre vers, et, dans cette Mlle Menou, on veut voir la petite Armande Béjart, sous prétexte que c’est là un diminutif de son prénom d’usage. Mais d’abord, Menou supposerait plutôt Germaine qu’Armande. De plus, Éphyre, comme les deux autres néréides de la pièce, ne peut être jouée que par une jeune fille ou une jeune femme, car la seule raison d’être du personnage est de servir à un effet plastique. Enfin, Armande semble n’être montée sur le théâtre qu’après son mariage ; elle ne fait point partie de la troupe de Molière telle que nous la trouvons constituée en 1658, lors de l’arrivée à Paris, et, jamais, lorsqu’elle est devenue comédienne en renom et dont on.parle, il n’est fait allusion au nom prétendu qu’elle aurait autrefois porté.
On retrouve Mlle Menou dans une lettre mêlée de prose et devers écrite par Chapelle à Molière et, malheureusement, non datée. Cette lettre, assez entortillée et obscure, fait allusion aux embarras de tout genre qu’éprouvait Molière au milieu des trois principales actrices de sa troupe ; Chapelle l’y compare à Jupiter tiraillé entre Junon, Minerve et Vénus durant la guerre de Troie. De ces trois actrices, Mlle Menou est la seule nommée ; les deux autres, Mlle du Parc et Mlle de Brie sans doute, se disputent avec elle le cœur de Molière, mais surtout la distribution des rôles. Si Armande est la même personne que Mlle Menou, il faut donc admettre qu’elle était déjà un des premiers sujets de la troupe, et c’est peu vraisemblable, car elle n’avait encore que seize ans. On ne s’expliquerait guère non plus qu’elle eût entièrement disparu de 1658 à 1663, époque où elle parait pour la première fois sur la scène du Palais-Royal. Molière se serait bien gardé de la tenir à l’écart, au moment où sa troupe avait besoin de toutes ses forces pour soutenir de redoutables rivalités et conquérir de haute lutte la faveur publique. L’identité prétendue d’Armande avec cette énigmatique Mlle Menou prête donc à beaucoup d’objections. Le plus sage est de se résigner à ne la voir paraître dans la troupe qu’en 1663, lorsqu’elle est devenue la femme de Molière.

On peut admettre, en revanche, que son influence est profondément marquée dans cette École des maris, dont la première représentation ne précéda son mariage que de quelques mois. Je n’hésite pas à y voir le contre-coup des réflexions de Molière ; réflexions mêlées d’espérance et de crainte. Qu’il y ait peint tout à fait et au juste son état d’esprit, il était trop poète pour cela. Mais est-il possible que, sur le point de tenter l’expérience qui fait le sujet de l’École des maris, il n’ait rien mis de lui-même et de sa fiancée dans deux des héros de sa pièce : cet Ariste qui lui ressemble comme un frère, cette Léonor où l’on retrouve si aisément Armande Béjart ? Ami intime de Madeleine, il avait dû partager avec elle le soin de l’éducation d’Armande, et cette éducation, terminée dans les coulisses d’un théâtre, n’eut sans doute rien de bien austère. De même Ariste a élevé Léonor avec une philosophie très indulgente ; elle a vu « les belles compagnies, les divertissemens, les bals, les comédies ; on lui permet de satisfaire ses goûts d’élégance, de dépenser en habits, linge et nœuds. Il est, ce rôle d’Ariste, plein d’une franchise de brave homme, d’une bonté sereine et douce, avec une pointe de mélancolie ; et les beaux vers qui le composent, d’un tour si net et d’un mouvement si aisé, ont jailli sans effort du cœur du poète, car ils traduisaient l’état de son âme. Enfin, Molière supposait les sentimens d’Armande, ou plutôt il lui indiquait, sous le couvert d’une allusion transparente, ceux qu’il désirait qu’elle eût lorsqu’il montrait Léonor excédée de tous « ces jeunes fous qui la raillent sottement sur l’amour d’un vieillard, et déclarant qu’elle préfère de beaucoup cet amour à tous les beaux transports de leurs jeunes cervelles. Si une jeune fille peut parler ainsi d’un vieillard qui recherche sa main, à plus forte raison peut-elle consentir sans effroi à devenir la femme d’un homme jeune encore, dans la maturité de l’âge. Tout, dans ce rôle de Léonor, par la raison sereine et l’honnêteté virile qu’il respire, laisse voir quel caractère, quelle plénitude de consentement Molière eût souhaité chez celle qu’il allait épouser.

L’École des maris est du 24 juin 1661. Dès le mois d’avril précédent, Molière avait fait part à ses camarades de ses projets de mariage et pris ses mesures comme directeur. Sœur et femme de comédiens, Armande devait naturellement être comédienne ; aussi Molière s’inquiétait-il, au début d’une nouvelle année théâtrale, de lui assurer une place dans la troupe. A la rentrée, La Grange écrivait sur son registre : Avant que de recommencer, après Pâques, au Palais-Royal, M. de Molière demanda deux parts au lieu d’une qu’il avait. La troupe les lui accorda, pour lui ou pour sa femme s’il se mariait. Le contrat de mariage fut signé, le 23 janvier 1662, dans la maison de Marie Hervé, rue Saint-Thomas-du-Louvre. Molière se présentait assisté de son père, Jean Poquelin, et de André Boudet, beau-frère de celui-ci. Marie Hervé, veuve de feu Joseph Béjart, écuyer, sieur de Belleville, stipulait pour sa fille Armande-Grésinde-Claire-Elisabeth Béjart. Les futurs époux adoptaient le régime de la communauté, tout à l’avantage d’Armande. Marie Hervé promettait de donner à sa fille, la veille des épousailles, la somme de 10,000 livres tournois, dont un tiers entrerait dans la communauté et les deux autres tiers demeureraient propres à la future épouse et aux siens de son côté et ligne. On sait ce qu’il faut penser de cette dot, et pourquoi, si elle a vraiment été payée, elle dut venir de Madeleine Béjart ou de Molière lui-même. Celui-ci, de son côté, constituait à sa future 4,000 livres tournois de douaire. Un mois après, le lundi 20 février 1662, le mariage était célébré à Saint-Germain-l’Auxerrois, en présence des mêmes parens, de Madeleine et Louis Béjart, et d’autres, qui ne sont pas désignés nommément et dont la signature no figure pas au bas de l’acte.

A la seule lecture de ces deux pièces, contrat et acte de célébration, tombent les diverses fables imaginées sur le mariage de Molière. La présence de Jean Poquelin et de André Boudet aux deux cérémonies prouve d’abord que l’union projetée ne rencontra pas, dans la famille du poète, les résistances dont on a parlé, ou, s’il y eut des difficultés, qu’elles n’empêchèrent pas un accord final. Quant à l’origine d’Armande, elle est aussi nettement spécifiée que possible : deux fois la jeune femme est dite fille de Joseph Béjart et de Marie Hervé. Or si, alors comme aujourd’hui, les notaires se montraient fort accommodans et inscrivaient de bonne grâce les noms et titres qu’on voulait ; en revanche, pas plus alors qu’aujourd’hui, un mariage ne pouvait être célébré à l’église sans la production de l’acte de baptême des époux. L’âge de Marie Hervé, se donnant, à soixante-sept ans, comme mère d’une fille de vingt, était pour éveiller l’attention, et, certainement, le clergé de Saint-Germain-l’Auxerrois ne se contenta pas d’une simple déclaration verbale. Enfin, rien ne tient moins que cette autre hypothèse d’après laquelle Molière, en raison de l’état civil douteux de sa femme et pour éviter le bruit, se serait marié un mardi gras, jour où les églises sont désertes, à dix heures du soir, en présence de rares témoins, et après dispense de deux bans obtenue par grâce spéciale. D’abord, le 20 février 1622 n’était pas un mardi, mais un lundi, lendemain du premier dimanche de carême ; l’église n’était pas déserte ce jour-là ; il y eut sept autres mariages avec celui de Molière ; ce mariage n’eut pas lieu à dix heures du soir, mais entre neuf et dix heures du matin, car il est le premier inscrit de la série des huit ; quant à la dispense de doux bans, elle était d’usage comme elle l’est encore : on la demandait et on l’accordait couramment. Enfin, les mots et autres, qui suivent la mention des témoins, prouvent que ces derniers n’étaient pas les seuls assistans et permettent de supposer un cortège d’amis aussi nombreux que l’on voudra. Un passage du registre de La Grange donne à croire que le mardi précédent, au sortir d’une représentation en visite chez M. d’Équevilly, Molière avait officiellement annoncé son mariage à ses camarades assemblés. Rencontre piquante : c’était l’École des maris que la troupe donnait ce jour-là. Les encourageantes répliques de Léonor sonnaient encore à son oreille, lorsque au dénoûment pour rire de la comédie, il faisait succéder ce prologue d’une pièce vraie, autrement sérieuse, et qui devait tourner au drame.

Pas plus d’Armande Béjart que de Madeleine, il ne nous reste de portrait peint ou gravé d’une authenticité certaine. En revanche, les portraits écrits ne manquent pas, et ils se complètent les uns par les autres, car ils sont de mains et d’intentions bien différentes. En 1670, dans le Bourgeois gentilhomme, où Armande tenait le rôle de Lucile, Molière la représentait avec une délicatesse de flatterie et un parti-pris d’admiration, qui témoignent, après huit ans de mariage, d’un amour aussi vif et aussi ardent que le premier jour. On se rappelle la situation ; dans une de ces ravissantes scènes de dépit amoureux, souvent reprises par le poète et toujours traitées avec le même bonheur, Cléonte s’excite à la colère contre Lucile : Donne la main à mon dépit, dit-il à son valet Covielle, et soutiens ma résolution contre tous les restes d’amour qui me pourroient parler pour elle. Dis-m’en, je t’en conjure, tout le mal que tu pourras. Fais-moi de sa personne une peinture qui me la rende méprisable ; et marque-moi bien, pour m’en dégoûter, tous les défauts que tu peux voir en elle. Rebuté comme son maître et animé contre sa Nicole du même ressentiment, Covielle s’empresse d’obéir et prend très au sérieux son rôle d’aristarque galant : Elle, monsieur, voilà une belle mijaurée, une pimpesouée bien bâtie, pour vous donner de l’amour ! Je ne lui vois rien que de très médiocre et vous trouverez cent personnes qui seront plus dignes de vous. » Il commence donc un portrait tout en laid ; mais à mesure que Covielle relève les défauts de Lucile, Cléonte les transforme en traits de beauté, avec une impatience et une chaleur croissantes : Premièrement, elle a les yeux petits. — Cela, est vrai, elle a les yeux petits, mais elle les a pleins de feu, les plus brillans, les plus perçans du monde, les plus touchans qu’on puisse voir. — Elle a la bouche grande. — Oui, mais on y voit des grâces qu’on ne voit point aux autres bouches ; et celte bouche, en la voyant, inspire des désirs, est la plus attrayante, la plus amoureuse du monde. — Pour sa taille, elle n’est pas grande. — Non, mais elle est aisée et bien prise. — Elle affecte une nonchalance dans son parler et dans ses actions. — Il est vrai, mais elle a grâce à tout cela, et ses manières sont engageantes, ont je ne sais quel charme à s’insinuer dans les cœurs. — Pour de l’esprit…. — Ah ! elle en a, Covielle, du plus fin, du plus délicat. — Sa conversation… — Sa conversation est charmante. — Elle est toujours sérieuse. — Veux-tu de ces enjouemens épanouis, de ces joies toujours ‘ouvertes ? et vois-tu rien de plus impertinent que des femmes qui rient à tout propos ? — Mais enfin elle est capricieuse autant que personne du monde. — Oui, elle est capricieuse, j’en demeure d’accord ; mais tout sied bien aux belles ; on souffre tout des belles !

C’est un petit chef-d’œuvre que ce dialogue ; chef-d’œuvre d’art et de poésie, de finesse comique et de grâce, de vérité aussi. Pris un à un, les traits d’Armande Béjart étaient défectueux, mais l’ensemble respirait un charme souverain. Vers le milieu du XVIIIe siècle, une comédienne qui l’avait vue encore jeune, Mlle Poisson, disait d’elle, en ayant soin de rappeler que son portrait était dans le Bourgeois gentilhomme : Elle avoit la taille médiocre, mais un air engageant, quoique avec de très petits yeux, une bouche fort grande et fort plate, mais faisant tout avec grâce. Grandval le père s’accorde avec Mlle Poisson : Sans être belle, elle étoit piquante et capable d’inspirer une grande passion. Il n’est pas jusqu’à l’auteur de la Fameuse Comédienne, auquel le même aveu n’échappe, enveloppé de toutes sortes de restrictions. Elle n’avait, dit-il, aucun trait de beauté ; mais il confesse que sa physionomie et ses manières la rendaient très aimable au goût de bien des gens, que, surtout, elle était fort touchante quand elle vouloit plaire. Il nous apprend qu’elle aimait extrêmement la parure, et Mlle Poisson ajoute qu’elle se mettoit dans un goût extraordinaire et d’une manière presque toujours opposée à la mode du temps ; ce qui l’étonné : elle n’a pas vu qu’Armande possédait cet art piquant et rare de s’habiller elle-même, en dehors et en dépit de la mode, et de donner à sa beauté ce ragoût d’étrangeté dont ceux-là mêmes qui le blâment ou le méconnaissent ne peuvent s’empêcher de subir l’effet. Les frères Parfaict rapportent l’avis d’un meilleur juge en ce genre : Personne n’a mieux su se mettre à l’air de son visage par l’arrangement de sa coiffure, et plus noblement par l’ajustement de son habit. Non-seulement elle ne suivait pas servilement la mode, mais elle la corrigeait quelquefois avec une telle sûreté de goût qu’elle la faisait et l’imposait. La toilette des femmes sous Louis XIV était majestueuse, mais un peu lourde ; elle cachait sous des plis trop amples la grâce des formes. Armande réagit avec succès contre ce caractère peu esthétique. Le Mercure galant de 1673 disait : Tous les manteaux de femmes que l’on fait présentement ne sont plus plissés ; ils sont tout unis sur le corps, de manière que la taille paraît plus belle ; ils ont été inventés par Mlle Molière. Est-il téméraire de conclure de ce renseignement qu’Armande avait la taille bien faite ?

La comédienne fut vite hors de pair et fit encore valoir la femme. D’abord, Armande était une Béjart, c’est-à-dire qu’elle avait dans le sang la passion et l’instinct du théâtre. Outre sa beauté, elle y apportait une voix extrêmement jolie, elle chantoit avec un grand goût le français et l’italien, elle dansoit à ravir. Molière, nous apprend de Visé, se vantait de faire jouer jusques à des fagots ; on devine quel maître eut en lui une élève si bien douée et dont le succès lui tenait au cœur autant que le sien propre. L’ampleur et la force manquaient à Armande ; elle ne put donc tenir dans la tragédie que les seconds emplois ; mais, là même, relevant le luxe très grand de ses costumes par le même goût d’originalité hardie qui lui allait si bien à la ville, ou par un tour de fantaisie romanesque, elle obtenait des succès éclatans ; ainsi, dans une Circé où elle charmait les yeux, en habit de magicienne, avec une quantité de cheveux épars. En revanche, elle excellait dans les rôles de femmes coquettes et satiriques, lesquels s’accordaient d’eux-mêmes avec sa nature, et dans ceux d’ingénues, bien qu’elle eût sans doute plus d’efforts à y faire.

Dans ceux-ci elle trouvait un partenaire accompli en la personne de La Grange, le type du parfait amoureux, tel qu’on le voulait alors : tendre avec noblesse, empressé avec respect, d’une simple et grande politesse, comme le Cléonte du Bourgeois gentilhomme, à l’occasion dédaigneux ou hautain, d’une fine ironie ou d’une insolence méprisante, comme le Clitandre des Femmes savantes. Ils se faisaient valoir l’un l’autre et, lorsqu’ils jouaient ensemble, c’était un enchantement. Un anonyme a tracé de ce couple rare un portrait enthousiaste. Ils sont, dit-il, d’un naturel accompli, et lorsqu’une fois on les a vus dans un rôle, on ne peut plus y voir qu’eux ; ils produisent l’illusion complète ; certains de leurs jeux de scène, par leur justesse ou leur force, leur finesse ou leur pathétique, valent les tirades les mieux composées. Jamais, chez eux, de ces oublis de la situation, de ces distractions d’ennui ou de coquetterie qui détournent sur la salle l’attention de l’acteur : « Leur jeu continue encore, lors même que leur rôle est fini ; ils ne sont jamais inutiles sur le théâtre, ils jouent presque aussi bien lorsqu’ils écoutent que lorsqu’ils parlent. Leurs regards ne sont jamais dissipés ; leurs yeux ne parcourent pas les loges ; ils savent que leur salle est remplie, mais ils parlent et agissent comme s’ils ne voyaient que ceux qui ont part à leur rôle et à leur action. Ainsi qu’Armande, La Grange excelle à composer ses costumes, il les porte avec la même élégance. Mais, si tous deux « se mettent parfaitement bien, ils ne pensent plus à leur parure dès qu’ils sont en scène. Le croirait-on, Armande n’y est coquette que dans la mesure où son rôle l’exige : Si Mlle Molière retouche quelquefois à ses cheveux, si elle raccommode ses nœuds ou ses pierreries, ces petites façons cachent une satire judicieuse et naturelle ; elle entre par là dans le ridicule des femmes qu’elle veut jouer. Enfin, elle n’est jamais semblable à elle-même ; elle change à volonté le caractère de sa voix ; elle prend autant de divers tons qu’elle a de rôles différens.

Mais elle excelle surtout dans les ingénues et les grandes coquettes du théâtre de son mari. Mlle Poisson et Grandval s’accordent encore à dire qu’il faisoit ces rôles pour elle et travailloit exprès pour ses talens. Elle parut pour la première fois dans la Critique de l’École des femmes, représentée le 1er juin 1663, c’est-à-dire un an et quatre mois après son mariage : Molière n’avait voulu la laisser débuter qu’après le temps d’études nécessaire, et sûr pour elle du succès. Comment n’eût-elle pas réussi avec l’aimable petit rôle qu’il lui confiait : celui d’Elise ? Il en est peu d’aussi propres à faire valoir une actrice. Élise est une jeune femme sensée, spirituelle et maniant l’ironie avec un sérieux qui en double la force. Sa verve mordante s’exerce aux dépens de tous les ridicules qui défilent devant elle et va jusqu’à la mystification, d’abord avec la précieuse Climène ; puis avec le marquis et le poète Lysidas, celui-ci pédant et pesant, celui-là fat, évaporé, turlupin. Ce premier rôle a si bien fait valoir Armande qu’elle en reçoit un autre du même genre dans l’Impromptu de Versailles, représenté le 14 octobre suivant : Mlle Molière, satirique spirituelle, ainsi l’appelle la distribution. Outre une petite escarmouche avec Molière, en qui elle raille plaisamment le directeur et le mari, elle a toute une scène à part, et des plus brillantes, avec Mlle du Parc, l’autre étoile de la troupe ; elle reprend le malheureux Lysidas, ramené sous son feu. De petites tirades, pas trop longues, sont ménagées pour elle, et Molière, en distribuant ses conseils, lui a fait le même compliment qu’à La Grange et à Mlle du Parc, les deux parfaits comédiens : Pour vous, je n’ai rien à vous dire. L’actrice que sera Mlle Molière se laisse déjà voir avec ses traits essentiels dans ces deux rôles de début ; la femme y est aussi, ce me semble, avec son caractère : bon sens net, mais un peu étroit ; humeur railleuse, par suite un peu méchante ; assez d’esprit ; peu de bonté.

Elle ne joue pas dans le Mariage forcé, qui est du 29 janvier 1664, car le 19 elle a donné un fils à Molière. Il y a cependant pour elle un joli rôle de figuration, dont elle prendra possession après ses relevailles, car on trouve, dans l’inventaire dressé à la mort de Molière, parmi les costumes de sa femme, un habit d’Égyptienne du Mariage forcé, en satin de plusieurs couleurs. La Princesse d’Élide, représentée au mois de mai suivant, est une pièce fade et mal venue, retour malheureux vers le genre noble auquel appartenait Don Garcie de Navarre ; elle ne dut qu’au divertissement dans lequel elle était intercalée de réussir pour un temps. Armande faisait la princesse, une sorte de Diane farouche, ennemie de l’amour, mais qui ne tarde pas à s’humaniser en faveur du prince d’Ithaque, Euryale, un Hippolyte promptement revenu, lui aussi, de son orgueilleuse froideur. Toute la pièce était conçue pour mettre en relief ses diverses qualités, art de la parure, chant, danse ; et Euryale, représenté par La Grange, détaillait en son honneur un portrait qui dut être salué de longs applaudissemens : Elle est adorable en tout temps, il est vrai ; mais ce moment l’a emporté sur tous les autres, et des grâces nouvelles ont redoublé l’éclat de ses beautés. Jamais son visage ne s’est paré de plus vives couleurs ni ses yeux ne se sont armés de traits plus vifs et plus perçans. La douceur de sa voix a voulu se faire paraître dans un air tout charmant qu’elle a daigné chanter, et les sons merveilleux qu’elle formoit passoient jusqu’au fond de mon âme et tenoient tous mes sens dans un ravissement à ne pouvoir en revenir. Elle a fait éclater ensuite une disposition toute divine, et ses pieds amoureux sur l’émail du tendre gazon traçoient d’aimables caractères qui m’enlevoiont hors de moi-même et m’attachoient par des nœuds invincibles aux doux et justes mouvemens dont tout son corps suivoit les mouvemens de l’harmonie.

En paraissant devant la cour avec l’Elmire du Tartufe, Armande aborde un caractère autrement sérieux que les rôles d’aimable fantaisie et de convention romanesque où nous venons de la voir. Cette fois, elle entre en même temps dans la grande comédie et dans les grands emplois. Ce type de la parfaite honnête femme telle que la comprenait Molière, d’une raison si calme et d’un si ferme bon sens, pourrait sembler un peu froid. Molière eut soin d’y mêler un peu de coquetterie, qui, loin d’en altérer le caractère, le rendait encore plus vrai, et aussi le rapprochait davantage des moyens d’Armande. Elmire a, du reste, les goûts de luxe et d’élégance d’Armande elle-même ; ce train de maison, ces robes de princesse, qui excitent les colères de Mme Pernelle, étaient le cadre que Molière avait donné à la beauté de sa femme. Aussi Armande crut-elle pouvoir aborder le rôle avec tous ses avantages : le jour de la première représentation publique, elle s’était parée si magnifiquement que son mari dut lui rappeler qu’elle faisait le personnage d’une honnête femme et l’engager à prendre un costume moins éclatant. Elle tint compte de l’observation, et le public ne s’aperçut en rien de cet incident de coulisses, car le chroniqueur Loret déclare qu’on ne saurait jouer avec plus de naturel qu’elle ne fit. Un an avant que Tartufe parût devant les Parisiens, elle avait incarné la Célimène du Misanthrope, son triomphe, la plus fameuse de ses créations, celle où son empreinte est restée le plus profondément. Célimène est le type de femme le plus original et le plus complet qui soit sorti du génie de Molière ; c’est aussi le plus difficile du répertoire classique. Tentation éternelle des comédiennes, celles qui l’ont abordé s’appellent légion, celles qui ont pu s’en rendre maîtresses forment un groupe d’élite, admiré, envié : telle actrice de génie, comme Rachel, y échoua misérablement, et une vraie Célimène, comme Mlle Mars, est sûre de transmettre son nom à la postérité. On a noté, cependant, les intonations et les gestes des grandes interprètes du rôle ; la tradition les conserve et ils s’enseignent ; mais une élève intelligente aura beau en savoir tout ce qui peut s’apprendre, si elle ne tire de son propre fond le sentiment du personnage, elle ne fera que grossir le nombre enrayant des vaines tentatives qu’enregistre l’histoire théâtrale. Célimène a vingt ans et son expérience est celle d’une femme de quarante. Coquette et féline avec Alceste, d’une médisance légère avec les petits marquis, d’une ironie terrible avec Arsinoé, à chaque acte, à chaque scène, elle se montre sous un aspect différent. Contemporaine, ou à peu près, de Mmes de Châtillon, de Luynes, de Monaco, de Soubise, des nièces de Mazarin, elle doit éveiller comme un vague souvenir de ces grands noms ; elle est le produit exquis et rare d’une civilisation aristocratique dans le plein éclat de son développement, et souvent elle parle une langue d’une franchise d’allures et d’une verdeur presque populaires. Dans le salon où elle règne, il faut qu’elle donne le sentiment de l’aisance parfaite et de la suprême distinction ; et, au dénoûment, elle subit une humiliation cruelle, sans revanche possible ; elle a une sortie écrasante, et, même alors, elle ne doit rien perdre de sa fière attitude et de son sourire tranquille. La comédienne qui, la première, sut porter un tel rôle et s’y incarner fut vraiment une grande actrice. Or, Armande s’y surpassa elle-même ; ce fut, dit un contemporain, ce pauvre Robinet, qui sent mieux qu’il n’exprime, ce fut un charme, un ravissement, expressions que le temps devait rendre banales, mais qui retenaient encore toute leur force.

Qu’il y ait beaucoup d’elle-même dans le rôle, on ne saurait le méconnaître. Célimène est, par excellence, la grande coquette, et il semble bien qu’à la ville Armande tenait le rôle comme au théâtre. A défaut d’autres preuves, son goût de la parure et ses recherches de fantaisie originale suffiraient pour l’indiquer. Que l’on se rappelle son portrait dans le Bourgeois gentilhomme : sa beauté toute dans le regard, le sourire et les manières, cette beauté, où la nature a la moindre part et la volonté de plaire la plus grande était, par excellence, une beauté coquette. N’est-ce pas le genre d’attraits que l’on voit à la Célimène idéale, celle qui n’est point telle ou telle actrice, mais le type créé par le poète ? Armande avait aussi de la coquette l’humeur impérieuse et vaine ; elle vouloit, dit la Fameuse Comédienne, être applaudie en tout, n’être contredite en rien, et surtout elle prétendoit qu’un amant fût soumis comme un esclave. On se rappelle de quel air et de quel ton, au second acte du Misanthrope notamment, Célimène réprime les révoltes d’Alceste. Cette foule d’amans qui l’entoure, et dont le poète ne met en scène que le nombre nécessaire à l’action, se retrouvait certainement autour d’Armande. Quelle que pût être la conduite de celle-ci, — grosse question qu’il faudra bien aborder, — les adorateurs affluaient autour d’elle, attirés par une profession qui la mettait si en vue.

A la grande comédie du Misanthrope 4 juin 1666 succède, deux mois après, la simple farce du Médecin malgré lui. Armande y fait Lucinde, petit rôle d’ingénue sans grande importance, car le personnage n’ouvre pas la bouche durant la plus grande partie de la pièce ; il n’y a guère pour elle que des jeux de scène et une situation très plaisante vers la fin, lorsque la fausse muette s’épanche tout à coup en un bavardage torrentiel. Elle se dédommage par un luxe assez déplacé chez une jeune fille de moyenne condition : son habit se composait d’une jupe de satin couleur de feu, avec trois guipures et trois volans et le corps de toile d’argent et soie verte.Elle n’eut qu’une part secondaire dans les représentations de Mélicerte, du Sicilien et d’Amphitryon : on ne sait même pas si elle joua dans la première et la dernière de ces pièces ; dans la seconde elle tenait le rôle de Zaïde, personnage de simple figuration, et elle dut s’y contenter d’un succès de costume, sous une « riche mante, » présent du roi. Pourquoi cette série de méchans lots dans trois pièces successives ? Il sera peut-être possible de les expliquer par le très mauvais ménage qu’elle faisait à ce moment avec son mari. En revanche, dans le rôle d’Angélique, elle est au premier plan de George Dandin. Sans pousser plus loin qu’il ne convient la ressemblance du personnage et de l’actrice, il est probable que celle-ci n’eut pas trop à violenter sa nature pour entrer dans l’esprit du rôle, et qu’Angélique, avec son humeur impérieuse et son ironie froide, ne pouvait être mieux représentée que par Armande. On la verrait volontiers dans Élise de l’Avare, d’abord parce qu’elle y aurait eu son partenaire habituel, La Grange, et aussi parce que le caractère de cette fille exaspérée lui conviendrait mieux que le rôle passif de Mariane ; cependant, c’est bien celui-ci que lui attribue une distribution datée de 1685. L’incertitude continue avec M. de Pourceaugnac, quoique le rôle de Lucette, la feinte Gasconne, y semble fait pour elle : si elle fut vraiment élevée en Languedoc, elle put retrouver dans les souvenirs de sa jeunesse l’accent nécessaire au patois qui étourdit le gentilhomme limousin. Les renseignemens positifs manquent aussi sur le personnage qu’elle fit dans les Amans magnifiques ; on voudrait pouvoir lui attribuer en toute certitude celui d’Ériphyle, la princesse aimée par un homme d’une condition inférieure à la sienne et qui lutte entre l’amour qu’elle-même ressent et le sentiment de sa dignité : sorte de Grande Mademoiselle, tendre et fière, engageante et réservée, chez laquelle on a vu, non sans raison, le premier modèle de quelques héroïnes de Marivaux. Mais nous savons par Molière lui-même ce qu’elle fut dans la capricieuse Lucile du Bourgeois gentilhomme ; on a vu quel ravissant portrait elle lui inspirait alors. A ce moment, la concorde régnait entre les deux époux et le poète n’avait pour sa femme qu’ingénieuses prévenances et délicates flatteries.

Aussi lui ménage-t-il dans Psyché un triomphe égal à celui qu’elle avait obtenu dans le Misanthrope, mais dans un rôle tout sympathique cette fois et tout aimable. Il y a, certes, des œuvres plus fortes que cette « tragédie-ballet ; » il n’y en a guère qui soient une plus fidèle image de la société qui les inspira. Molière y avait mis le comique tempéré de ses travestissemens mythologiques, Corneille sa galanterie héroïque, Quinault la molle harmonie de ses vers, Lulli sa musique spirituelle et passionnée, Vigarani la fastueuse ordonnance de ses décorations : l’ensemble se trouva réaliser l’idéal dramatique des contemporains de Louis XIV. Au milieu d’une pompe royale, c’est l’apothéose de leur manière d’entendre l’amour ; tous les sentimens y sont grandioses et nobles, presque naturels avec cela. Quant à l’héroïne, bien éloignée assurément de son modèle antique, charmante encore cependant, avec sa pudeur fière, sa tendresse réglée par le sentiment de « sa gloire » et de son rang, elle est entourée d’une véritable idolâtrie. Armande dut éprouver dans ce rôle d’enivrantes joies d’amour-propre ; princesse, amante adorée, déesse, elle s’offrait aux applaudissemens avec toutes les séductions que l’art et la poésie peuvent réunir autour d’une comédienne. Il n’y a, malheureusement, que Robinet pour nous dire l’impression qu’elle produisait, et, cependant, quelque chose de cette impression nous arrive à travers la burlesque poésie du pauvre rimeur : il compare ses attraits au javelot infaillible de Céphale, « elle est merveilleuse, elle joue divinement, elle fait courir les gens à tas. Enfin, on entrevoit la splendeur de ses costumes dans la sèche description du notaire qui inventoria « les habits pour la représentation de Psyché : en tout cinq costumes, un par acte.

Il n’est pas sûr qu’elle ait été l’Hyacinthe assez insignifiante des Fourberies de Scapin ; dans la Comtesse d’Escarbagnas, elle ne parut certainement pas : au contraire de sa sœur Madeleine, qui, dans toute sa carrière, jouait tous les rôles, les plus modestes comme les plus importuns, elle agissait en étoile, dédaignant ceux où elle n’aurait fait que rendre service au théâtre, sans profit pour son amour-propre. En dehors des grandes créations, elle se réservait pour les seuls petits emplois capables de la flatter, comme dans ce divertissement, que nous n’avons plus, de la Pastorale comique, où elle représentait à la fois une bergère en femme et une bergère en homme, » ne dédaignant pas l’attrait piquant du travesti. On la vit ensuite dans l’Henriette des Femmes savantes, ce type délicieux de la jeune fille française, dont la grâce facile, le bon sens, aiguisé d’ironie mais tempéré de bonté, montrent, en quelque sorte, l’Elmire du Tartufe avant le mariage. Angélique du Malade imaginaire fut le dernier rôle qu’elle dut au génie de son mari. Plus ingénue qu’Henriette, mais point trop naïve, Angélique est d’un ordre à part ; elle tempère par un sourire mouillé de larmes l’exubérante gaieté de la pièce et mêle la plainte mélancolique d’une Iphigénie bourgeoise aux terreurs burlesques d’Argan, aux complimens niais de Thomas Diafoirus, aux éclats de colère de M. Purgon. La voix touchante d’Armande était bien celle qu’il fallait au rôle, et c’est surtout le souvenir du Malade imaginaire qui inspirait à l’auteur des Entretiens galants son double portrait de La Grange et de Mlle Molière.

Telle fut la comédienne dans Armande Béjart : très digne d’attention, comme on le voit. Mais, si remarquables qu’aient été ses talens dramatiques, ils comptent pour la moindre part dans la curiosité que son nom excite. Ce que l’on veut surtout connaître, c’est la conduite privée de la femme, la place qu’elle tint dans l’existence de son mari. On a déjà beaucoup écrit sur elle, et presque toujours en se plaçant à ce point de vue exclusif. Pour la grande majorité des biographes de Molière, Armande fut une épouse indigne ; elle tortura, elle couvrit de ridicule le grand homme dont elle portait le nom. Une fois lancé dans cette voie, on ne s’arrête plus ; on amoncelle autour d’elle, sans trop y regarder, les imputations les plus graves ; on interprète hardiment les renseignemens les plus suspects. Cependant, a examiner d’un peu près les faits qu’on lui reproche, il n’en résulte clairement qu’une seule chose, c’est qu’elle rendit Molière très malheureux. Mais pour quels motifs ? Est-ce de l’inconduite, est-ce seulement de la coquetterie de sa femme que souffrait l’auteur de Sganarelle et du Misanthrope ? Il est difficile de trancher la question. A part deux ou trois allusions, on n’a contre Armande que deux dépositions contemporaines, toutes deux bien suspectes ; le reste n’est que tradition vague ou conjecture. Je ne crois pas qu’il y ait, dans l’histoire littéraire, de question qui montre davantage les dangers de l’à-peu-près et du parti-pris en matière d’érudition. Que de critiques, et des mieux intentionnés, sont prompts à l’épithète vengeresse dès qu’ils prononcent le nom d’Armande ! On les embarrasserait beaucoup en leur demandant des preuves : ils déclament et ne peuvent que déclamer.

Consultons d’abord le principal intéressé dans la question, Molière lui-même. S’il a plusieurs fois emprunté certains traits à sa femme pour les appliquer aux personnages qu’il lui donnait à représenter, il est impossible qu’il ne laisse pas voir çà et là à travers ces personnages les sentimens qu’elle lui inspirait. Et d’abord, s’est-il peint lui-même dans le rôle d’Arnolphe de l’École des femmes, l’a-t-il peinte dans celui d’Agnès ? On l’a dit, mais, si cela était, la lune de miel de ce ménage aurait vraiment trop peu duré : le mariage est du 20 février 1662 et l’École des femmes du 26 décembre suivant. En outre, peut-on admettre que, de gaieté de cœur et pour le seul plaisir, un homme se représente lui-même sous les traits du grotesque tuteur d’Agnès et se bafoue aussi cruellement ? Molière, enfin, n’avait trace de l’égoïsme et de la sotte infatuation qu’il prête à Arnolphe ; sa femme, spirituelle et hardie, ressemblait encore moins à la timide et passive Agnès. On invoque des analogies ; ainsi l’histoire d’Agnès, remarquée par Arnolphe dès l’âge de quatre ans, obtenue par lui d’une mère pauvre et par ses soins élevée. Voilà, dit-on, Armande prise par Molière aux Béjart, vers le même âge, et confiée dans le Languedoc aux soins d’une honnête et sûre famille. Comme si l’éducation d’Agnès, tenue dans l’ignorance de tout, rendue idiote autant qu’il se pouvoit, n’était pas juste le contraire de celle d’Armande, telle qu’on la connaît ou qu’on la devine par l’École des maris ! Tout ce qu’il est possible d’admettre c’est que, mari déjà mûr d’une très jeune femme plus exposée qu’aucune autre aux entreprises des blondins, Molière se trouvait, en écrivant sa pièce, dans un état d’esprit dont il n’avait peut-être pas encore une conscience bien nette et qu’il laissa percer çà et là quelque chose de ses vagues appréhensions.

La petite querelle de directeur et de mari qu’il introduit dans l’Impromptu de Versailles laisserait même croire qu’il vivait encore à ce moment dans une parfaite sécurité. Sur une observation d’Armande, il l’interrompt : Taisez-vous, ma femme ! vous êtes une bête. — C’est une chose étrange, réplique Armande sans s’émouvoir, c’est une chose étrange qu’une petite cérémonie soit capable de nous ôter toutes nos belles qualités, et qu’un mari et un galant vous regardent la même personne avec des yeux si différens ! Molière impatienté : Que de discours ! Armande poursuit avec le même flegme : Ma foi, si je faisois une comédie, je la ferois sur ce sujet. Je justifierois les femmes de bien des choses dont on les accuse, et je ferois craindre aux maris la différence qu’il y a de leurs manières brusques aux civilités des galans. Et les critiques de s’écrier : La menace est assez claire ! Molière prévoit le sort qui l’attend, puisqu’il le fait pressentir lui-même. Non ; il se sert ici, pour un effet plaisant, d’un simple lieu-commun de comédie, et, par cela même qu’il l’emploie, c’est qu’il n’en redoute pas l’application pour lui-même.

Le Mariage forcé et George Dandin offrent peut-être des allusions plus directes à son ménage. Il ne serait pas impossible qu’aussitôt marié il ait entendu de la bouche de sa femme la déclaration que Dorimène fait à Sganarelle : Je crois que vous ne serez point de ces maris incommodes qui veulent que leurs femmes vivent comme des loups-garous. Je vous avoue que je ne m’accommoderois pas de cela et que la solitude me désespère. J’aime le jeu, les visites, les assemblées, les cadeaux et les promenades ; en un mot, toutes les choses de plaisir. Angélique, de son côté, dit à George Dandin : C’est une chose merveilleuse que cette tyrannie de messieurs les maris et je les trouve bons de vouloir qu’on soit morte à tous les divertissemens et qu’on ne vive que pour eux ! Je me moque de cela et ne veux point mourir si jeune… Je veux jouir, s’il vous plaît, de quelque nombre de beaux jours que m’offre la jeunesse, prendre les douces libertés que l’âge me permet, voir un peu le beau monde et goûter le plaisir de m’ouïr dire des douceurs. Ces deux passages rappellent ce que nous apprend Grimarest du ménage de Molière. Aussitôt mariée, Armande se croit une duchesse, se pare avec fureur et coquette avec le courtisan désœuvré qui lui en conte ; elle hausse les épaules aux observations de son mari ; ces leçons lui paraissent trop sévères pour une jeune personne qui, d’ailleurs, n’a rien à se reprocher. Avec le Mariage forcé nous sommes au commencement de 1664, au milieu de 1668 avec George Dandin ; après deux ans de mariage, à plus forte raison après six ans, les conséquences fatales de la différence d’âge et de caractère ont dû se produire pour les deux époux. Avide de plaisirs et de vie bruyante, Armande aurait voulu imposer ses goûts à son mari ; revenu de bien des choses, souffrant, écrasé de travail et de soucis, Molière aspirait à la vie de famille, intime et cachée. Profondément bon, mais nerveux et irritable comme les hommes de vive sensibilité, il dut quelquefois contrarier et rudoyer la créature frivole et de petit jugement qu’était Armande. Mais la ressemblance des situations s’arrête ici ; il est peu probable que Molière ait vu son propre sort dans celui que l’avenir réserve à Sganarelle et que le présent est en train de faire à George Dandin.

En arrivant au Misanthrope, la question se précise. On veut qu’Alceste soit tout Molière comme Célimène toute Armande. Si l’on admet, comme j’ai essayé de l’établir, que le rapprochement ne manque pas de justesse pour Armande, il est difficile de le rejeter complètement pour Molière. Le poète dut éprouver les mêmes souffrances que son héros, avec ce surcroît d’irritation et d’inquiétude que donne la qualité de mari, c’est-à-dire la crainte de perdre non pas seulement ce que l’on désire, mais ce que l’on possède, et le souci de l’honneur en danger. Il y a, dans le rôle d’Alceste, je ne sais quoi de profondément vrai que la puissance créatrice du poète ne suffirait pas à expliquer, une mélancolie profonde où percent les souvenirs d’une expérience personnelle. On objecte qu’un assez grand nombre de vers, et des plus passionnés, du rôle d’Alceste, notamment aux scènes deuxième et troisième du quatrième acte, se trouvaient déjà dans Don Garcie de Navarre, représenté un an avant le mariage de Molière. En revanche, que de tirades brûlantes sont dans le Misanthrope qui ne sont pas dans Don Garcie ! Il y a surtout, dans tout le rôle d’Alceste, un relief et une vérité dont le pâle et chimérique amant de la princesse de Léon ne saurait donner le modèle. Après le naufrage d’une première pièce où il avait déjà peint la jalousie, Molière voulut sauver quelques beaux vers qu’il regrettait et il leur donna place dans le Misanthrope. En quoi la portée de celui-ci en est-elle diminuée ? Une tirade heureuse, une scène bien venue, sont peu de chose au théâtre ; un caractère vrai, une action qui donne l’illusion de la vie, sont tout, et, de quelques élémens empruntés ou repris que soit formée cette création, il n’importe guère.

Toutefois, de ce qu’il y a beaucoup de Molière et de sa femme dans le Misanthrope, on ne saurait conclure autre chose sinon qu’Armande était une fort méchante coquette ; il faut renoncer à en tirer une présomption contre sa conduite. Célimène est impeccable, si je ne m’abuse ; elle n’a ni cœur ni sens. Quant à Molière, si on le voit sous les traits d’Alceste, il y apparaît malheureux, mais nullement ridicule. Le reste de son théâtre ne fournit pas de nouvelles preuves contre Armande ; il fortifie, au contraire, l’impression que, tout en souffrant beaucoup du caractère de sa femme, il ne crut jamais à une indignité de sa part.

Cette impression semble bien avoir été celle des contemporains du poète. Ils le savaient jaloux, et, de fait, n’eussent-ils pas pris soin de nous éclairer sur ce côté de son caractère, nous le devinerions aisément, car la jalousie sous toutes ses formes, presque tragique comme dans Don Garcie et le Misanthrope, burlesque comme dans Sganarelle et George Dandin, inspire une bonne part de son théâtre. Aussi, avec la prévoyance de la haine, s’efforçaient-ils de l’attaquer dans ce qu’il avait de plus sensible, de peser sur sa blessure intime. Mais aucun d’eux ne l’accusa d’être ce qu’il craignait tant de devenir.
Vers la fin de son Impromptu de l’hôtel de Condé, Montfleury le fils faisait dire par un de ses personnages :
… L’on doit finement dessus certain chapitre…
Un autre répondait par ces deux vers de l’École des femmes :

Hé, mon Dieu ! notre ami, ne te tourmente point ;
Bien huppé qui pourra l’attraper sur ce point.
L’allusion est anodine, et ce serait trop en tirer que d’y prendre un argument contre Armande mariée depuis deux ans à peine. Bientôt, un comédien de l’hôtel de Bourgogne, de Villiers, lance sa Vengeance des marquis. Venant après Montfleury, il éprouve le besoin d’insister sur l’insinuation de son prédécesseur. Dans l’Impromptu de Versailles, Molière avait dit du Portrait du peintre de Boursault : Je réponds de douze marquis, de six précieuses, de vingt coquettes et de trente c…s, qui ne manqueront pas d’y battre des mains. Le raisonneur de la Vengeance des marquis, Ariste, relève et reprend le mot : Il a été plus de c…s qu’il ne dit voir le Portrait du peintre : j’y en comptai un jour jusqu’à trente et un. Cette représentation ne manqua pas d’approbateurs : trente de ces c…s applaudirent fort, et le dernier fit ce qu’il put pour rire, mais il n’en avoit pas beaucoup d’envie. Le dernier, c’est évidemment Molière ; mais ne voit-on pas qu’il n’est incorporé dans la bande que pour donner lieu à retourner contre lui le trait qu’il avait lancé ? De Villiers ne croyait pas lui-même au bien fondé de son allusion, et la preuve c’est que, dans un recueil par lui publié en cette même année 1663, les Nouvelles nouvelles, il disait de Molière : Si vous voulez savoir pourquoi, presque dans toutes ses pièces, il raille tant les c…s et dépeint naturellement les jaloux, c’est qu’il est du nombre de ces derniers. Ce n’est pas que je ne doive dire, pour lui rendre justice, qu’il ne témoigne pas sa jalousie hors du théâtre : il a trop de prudence et ne voudrait pas s’exposer à la raillerie publique ; mais il voudrait faire en sorte par le moyen de ses pièces que tous les hommes pussent devenir jaloux et témoigner leur jalousie sans en être blâmés, afin de pouvoir faire comme les autres, et de témoigner la sienne sans crainte d’être raillé. Voilà qui est bien alambiqué, mais la réserve, du moins, est expresse : dans Molière, De Villiers ne voyait qu’un jaloux.
Sept ans après, en 1670, alors que la réputation d’Armande, si elle fut jamais compromise, devait l’être définitivement, Le Boulanger de Chalussay, l’auteur d’Élomire hypocondre, n’était pas plus affirmatif que De Villiers. Il représentait Elomire, c’est-à-dire Molière, se plaignant de sa santé à L’Orviétan et à Baru. Elomire a une grosse toux et l’oreille lui corne de mille tintoins. Bary répond :

Les cornes sont toujours fort proches des oreilles.
ELOMIRE
J’aurais des cornes, moi ? moi je serais eu.
L’ORVIETAN.
On ne dit pas qu’encor vous le soyez actu ;
Mais, étant marié, c’est chose très certaine
Que vous l’êtes, du moins, en puissance prochaine.

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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