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Re: Avis aux corses !
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Dans le fond, tu as peut-être raison, Couscous.
Les Corses ont un très grand sens de l'humour, parfois :
En voici un exemple .




> http://www.youtube.com/watch?v=BT_L5mlhH2M&sns=em

Posté le : 16/01/2014 14:41
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Re: Défi d'écriture du 13/01/2014
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Ah, ce Mac Gyver ! Il y a une vingtaine d'années, il symbolisait le mâle victorieux qui se sortait de toutes les situations inextricables grâce à un bout de ficelle et un clou rouillé.
J'avais une petite voisine de magasin qui avait pris l'habitude de venir me trouver dès qu'elle avait un souci technique. Et elle en avait tous les jours.Souci mineur pour lequel je trouvais toujours une solution.
Et tous les jours, j'entendais sa petite exclamation admirative :
- " Oh vous alors ! vous êtes un vrai Mac Gyver ! "
Mais le coup du bouton de culotte et de l'élastique de caleçon, je ne connaissais pas...

Bisous, Couscous nordique !

Bacchus.

Posté le : 13/01/2014 08:32
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Re: Défi d'écriture du 13/01/2014
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C'est évident, le cinéma n'avait pas, il y a Soixante ans, le même impact sur nos esprits qu'il en a aujourd'hui. Nous découvrions tout, absolument tout du monde le dimanche, dans la salle enfumée et surchauffée du cinéma de notre quartier.
Chaque séance était en deux parties :
- 1ère partie. Un petit film : Sherlock Holmes, les trois Stooge, un documentaire animal, ect... Puis la séquence politique : ' Regards sur le monde ', les sports et parfois un ou deux dessins animés qui étaient toujours accueillis par un grand " Ah ! " unanime de plaisir.
- L'entracte, avec l'arrivée de la placeuse, son petit panier d'osier accroché à son cou et l'inévitable ' Bonbons ? caramels ? esquimaux ? chocolats ? '
Dans un demi éclairage de la salle, les ' réclames ' de l'époque passaient sur l'écran. J'ai en mémoire un étonnant échantillonnage des publicités chantées de cette époque, où des phrases-clés les plus connues : -" Si vous les aimez...bien roulées...papier à cigarettes...O...C...B... " - Boire un martini, martini, martini, le monde entier chante et sourit " - " La boldoflorine, donne bonne mine ! " - " La meilleure des brillantines, c'est fleurvil " - " Un franco-russe au dessert, c'est un régal que l'on sert ! " - " Quand mon grand frère va camper, il n'oublie jamais, son tube de lait. Lait Mont-Blanc, beaux enfants ! " Houla, y'en avait ! Elles sont toutes là, dans la p'tit' tête à Bacchus..
Parfois, les jours fastes, il y avait une attraction sur scène : Magiciens, hypnotiseurs, chanteurs, musiciens.La plupart se faisaient siffler et huer, mais toujours dans la bonne humeur .
Quel que fut le programme, le rideau publicité tombait toujours à un moment ou à un autre. Et aussitôt, un long murmure s'élevait. Le jeu du mot à trouver : " F...N... " et l'interrogé devait trouver le mot en question.
- 2ème partie: Le film... Ah ce temps du noir et blanc, des Laurel et Hardy, Bud Abbot et Lou Costello, Fernandel, Bourvil, les opérettes de Luis Mariano , le petit Joselito,

Toute image qui bougeait était, pour moi, miraculeuse. Peut m'importait le sujet : il fallait rire ou pleurer.
Jusqu'au jour.....

Jusqu'à ce fameux film qui a bouleversé tant de choses en moi. Je devais avoir 7 ou 8 ans, et je suis tombé amoureux raide dingue de la petite héroïne du film 'La tulipe noire '..Rien à voir avec les deux ou trois autres films portant le même nom que je me suis empressé d'aller voir plus tard, vous pensez bien. Une petite gamine aux yeux noirs et profonds. Elle était traitée injustement, et c'est là que j'aurais tant voulu intervenir. A cette époque, je ne savais pas quel nom donner à ce que j'éprouvais. Ce que j'ai pu la sauver, dans mes rêves !

Un peu plus tard, ce fut " L'homme de la Jamaïque " qui me bouleversa, avec ses dernières images de l'héroïne qui allait, sur les chemins, avec sa valise, à la recherche de celui qu'elle aimait et qu'elle avait perdu, sur le fond d'une chanson mélancolique que je n'ai jamais oubliée : " C'est la lune, la lune rousse qui se lève, c'est la lune..."

Mais non...C'est à un tout autre film que je voulait vous emmener..
Pour ceux qui le peuvent, rappelez-vous, les autres, essayez d'imaginer.
1955 . Période des années puritaines durant lesquelles un sein ne se voyait pas, ne se dévoilait jamais et était l'objet de chuchotis dans les cours de récré.
Je venais d'avoir treize ans. Tout ce qui commençait à m'intéresser et à me faire poser des questions était vigoureusement tabou, point final.Ceci pour vous situer l'ambiance et le contexte de mon histoire
C'est à peu près l'époque à laquelle j'avais reçu la plus magistrale baffe de la part de ma mère, parce que j'avais dit à ma soeur Ginette qu'elle avait un rire hystérique. Pour maman, hystérique n'avait pas du tout la connotation que je voulais y mettre...
Je venais donc d'avoir treize ans et ma grande soeur Jacqueline, pour la circonstance, m'avait emmené en ville voir un film dans une grande salle. J'avais eu droit, avant la séance, à des pâtisseries, un diabolo-grenadine et, si je me souviens bien,à l'achat de quelques vêtements indispensables. A cette époque, indispensable voulait dire quelque chose..
Choix du film à aller voir. Ce fut à l'Eden, au rond-point ( là où se trouve Tati, maintenant ) que nous avons décidé d'aller. L'affiche était prometteuse de rigolade , on y voyait un acteur à peine connu, certes, Louis de Funès, mais qui avait une bonne tête rigolarde décorée de grandes moustaches, d'où le titre du film : " Ah ! Les belles Bacchantes ! "
Enfin...C'est comme ça que ma frangine avait interprété le titre....
Depuis, ce film, j'ai du le revoir cinq ou six fois, toujours avec le même plaisir lié aux souvenirs de ma première vision.
Film extrêmement osé pour son époque, il avait comme prétexte, autorisant sa parution , la couverture du spectacle de revue sur scène, et comme ce genre de spectacle était autorisé en théâtre, il semblerait donc qu'il pouvait l'être sur écran.
C'est ainsi que, durant une bonne heure et demie, j'ai pu enfin être initié aux quelques mystères féminins que la société s'était donné tant de mal à m'éviter.
Mais le plus gros du spectacle n'était pas forcément sur écran, bien que je n'en ai pas perdu une miette. Ma pauvre frangine semblait être en sueur sur son fauteuil et gesticulait en me racontant le côté éducatif de la faible intrigue sur laquelle s'appuyait faiblement le film, en soulignant les passages drôles et les mimiques de De Funès..
Moi, j'ai beaucoup aimé " Ah ! Les belles Bacchantes ! "
Vous pensez bien que, dès le lendemain, de retour à ma pension, j'ai vite consulté un dictionnaire pour connaitre le sens du mot bacchantes.
Tiens ! c'est marrant, la vie ! je ne savais pas encore que ces demoiselles célébraient le dieu Bacchus ...si ça peut vous dire quelque chose.


Posté le : 12/01/2014 20:27
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Re: Avis aux corses !
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Manipuler l'humour avec beaucoup de prudence et de sélection ! risque de se retrouver noir de suie et en slip !
S'il y a une chose qui n'est pas digéré, ici, c'est de passer pour un imbécile.
Tu as peut-être remarqué que quand je fais des canulars, je m'arrange pour que ce soit moi, au premier degré, qui soit l'idiot.. L'important, c'est de se marrer.

Posté le : 10/01/2014 18:45
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Défi d'écriture du 13/01/2014
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A mon tour de proposer le défi de la semaine ?
Alors je vais faire appel à vos souvenirs d'enfant :
Souvenez-vous...Il y a très certainement un film, quand vous étiez jeune, qui vous a fortement marqué et dont vous vous souvenez avec émotion.
Racontez pourquoi, de quelle manière il vous a marqué et ce que cela vous a laissé comme souvenir.

Posté le : 10/01/2014 18:04
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Re: Premier défi de l'année
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Désolé pour mon chat.Des sachets de tisanes, elle n'a pas eu de quoi se griser à la maison.
Par contre, si cette andouille avait eu le flair pour le liège...
Mon chat était une gente dame, importée de Corse, à l'époque où je vivais en Provence, douce, plus humaine que bien des abrutis, et que nous avons aimé pendant vingt ans.
Elle a élevé, avec notre aide, nos deux filles qui en ont gardé un souvenir qu'elles croient être les seules à comprendre... Fanny... Notre douce et tendre Fanny, qui pouvait rester des heures sur nos genoux, en tétant notre petit doigt...
Quoi ? C'est hors sujet ? Alors, faudrait le créer, ce sujet , sur l'amour que nous offrent les bêtes. Et là, je suis peinard : ce n'est surement pas Loriane qui me dira le contraire.
Les bêtes... Quand je pense qu'on a coutume de dire d'un imbécile qu'il est bête..Ah, ce que j'aimerais comprendre ce que les bêtes disent d'un imbécile .
Quoi ! Quoi ! Qu'est-ce que cela a à voir avec le thème de cette semaine ? Mais tout ! Je vous prends à témoin, vous qui avez passé des heures, le soir, en toute intimité avec votre ami préféré, que vous avez nourri comme une mère : quelle langue vous permet les échanges privilégiées que vous avez, votre copain et vous ? Le français? Mais il s'en fout, du français, de l'anglais ou du néandertalien que vous utilisez pour lui parler ! il vous comprend, vous le comprenez, c'est tout !
Et cela ne vous a pas frappé, ça, la langue inconnue que vous parlez, qui n'est pas articulée, donc que personne ne comprend, à part vous et cette petite chose sans âme, supposée sans intelligence et sans sentiment ?
Que ma femme comprenne mon chmilblir, c'est normal ! cela fait près d'un demi siècle qu'elle reçoit les images de mes pensées, sans avoir à se préoccuper de syllabes approximatives proférées sans conviction, surtout le matin. Mais que ma Fanny ait su, avant moi, qu'il fallait mieux m'éviter avant une certaine heure, que j'ignorais moi-même, ça, c'était surhumain.
Tu ne t'attendais pas à ce prolongement du sujet, pas vrai Arielleffe ?
Ben....Moi non plus..


Posté le : 07/01/2014 14:02
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Re: Premier défi de l'année
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C'est pas du jeu Arielleffe ! C'était une langue inconnue de tout le monde, même de ton nouvel amoureux.
Na....non mais !
Ecoute, cela fait des années que je dis à ma boulangère ( authentique ) :
- " Jonbour! nodez-moi une gabette de fain prais, quien buite , pil vous sait ! "
Et elle a l'air ravie de voir la tête des autres clients lorsqu'elle me donne mon pain en me disant :
- " Voilà ! Une baguette de pain frais, bien cuite ! "
Et puis ton chat qui mange des yaourts ne me surprend pas. Le mien adorait les olives !

Au fait, est-ce que je t'ai dit que tu as écrit une belle histoire d'amour dans laquelle tu démontres, pour autant que cela soit encore nécessaire, que l'amour n'a toujours pas de frontières et n'est cohérent que pour ceux qui aiment ?
Bises de Bacchus

Posté le : 06/01/2014 18:39
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Re: Premier défi de l'année
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09h... j'ouvris un oeil et, le manque de relief m'agaçant, je pris la première décision de la journée : j'ouvris l'autre.
Effectivement, on voit les choses autrement.
Comme chaque matin, j'essayais de me souvenir du rêve d'où je venais d'émerger. C'était très flou. J'avais le très vague souvenir d'un pays étrange que j'avais survolé, par la seule concentration de ma volonté. C'était un type de voyages que je faisais très souvent, depuis mon enfance. Par contre, je me souvenais vaguement aussi que je m'était posé dans un pays bizarre dans lequel j'avais eu des problèmes. Me souvenais plus de quel ordre et je me dépêchais vite de penser à autre chose car, me connaissant, j'étais sur d'y passer une partie de ma matinée.
Ce fut donc en prenant bien soin de ne pas me gratter le ventre, ni quoi que ce soit, que je fis mon entrée dans la cuisine où mon épouse se livrait à ses petits jeux favoris devant l'évier. Ben oui ? Pour y mettre autant de persévérance, faut bien qu'elle trouve la part ludique d'une telle occupation, non ?
Elle me regarda en souriant et me posa sa question matinale :
- " ça va ? "
Je me grattouillais un peu la tête ( c'est un tic, chez les hommes : le matin, il faut qu'ils grattent quelque chose ) et lui fis la réponse qui s'imposait :
- " Buirk...Je chblidais peinard dans un zangrin, et pis vlan ! j'ai cramahuché mon zigouile en permougnant un pardijon! J'aurais pourtant engluminer pouffigner le darlu...
- " Bah, t'en fait pas, tu finiras ton rêve la nuit prochaine..."
- " Ah mais que chtoque ! un zangrin qui me chniffe le fouchtrine , je bigougnerai plus qu'achtard ! ça m'a perlichicoter..."
- " Tu dis ça, mais je te connais, tu réussis toujours à reprendre le fil de tes rêves. Je sais pas comment tu t'y prends . "
- " fastorliche ! L'embrise du permuche, quand tu l'amezingues, il te chouguignave le permuché et tu filbêches fastorlie en falmouniant les chtroumpffs !"
-" Qu'est-ce que les chtroumpffs viennent faire dans ton histoire ! là, je ne te suis plus .."
- " Heu ? J'ai perchuminé des chtroumffs ? Valde groume ! je dois parnifler du zagaltar ... Nan...Je gloudais , si je motoglive encore des prignetons, en blouvant, c'est le , comment te dire... le fagaltrin qui s'enchipote les pernilles. Non ? "
- " Non..ça, ça n'arrive pas deux fois. Bon. Va prendre ta douche pendant que je prépare ton lait. "
J'allais à la salle de bain et me retenant courageusement de me gratter et, chemin faisant, je haussais la voix pour continuer la conversation:
- " On peut dire ce qu'on veut, y'a des rêves vraiment étranges, hein ? "
- " On parlera tout à l'heure, je ne te comprends plus ! "

Posté le : 04/01/2014 22:55
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Re: Ceux qui ont inspiré les beatles Everly brothers
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Les Everly brothers ont effectivement bouleversé leur époque ( et la mienne ) avec un style de musique tout à fait nouveau.
Ce devait être en 1958 que j'ai entendu leur ' Bird dog ' et je me le passais, sur mon électrophone, du matin au soir. Avec Elvis et Little Richard, je ne voulais plus écouter rien d'autre.

"Johnny is a joker (he's a bird)
A very funny joker (he's a bird)
But when he jokes my honey (he's a dog)
His jokin' ain't so funny (what a dog)
Johnny is a joker thats a-tryin' to steal my baby (he's a bird dog) "


Posté le : 04/01/2014 21:46
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Re: Défi thème d'écriture du 30 décembre
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Bonnes résolutions ?

Voilà déjà pas mal d'années que je me suis aperçu que chaque matin était le lendemain du jour précédent. Y compris le premier janvier qui, émanant d'un calendrier aux dates aléatoires, peut être la cause d'événements dont la conception va toujours dépendre de circonstances n'ayant rien d'astrales.. On a déjà connu...
Donc, pour moi, les bonnes résolutions ne pourront jamais découler d'une date déterminée selon un concile où une fiesta de têtes coupées .Ce serait fourbe, non ?
Pourquoi, fourbe ?
Parce que les petits vices, se camouflant derrière des simagrées de prise de conscience, ne resteront jamais que ce qu'ils sont : Des crottes de chat glissées sous le tapis.
Tiens ! minuit vient de sonner ! ça y est, je vais être meilleur....
Vu comme cela, c'est plutôt marrant, non ? On peut essayer de le voir autrement, ce sera toujours aussi vain que puérile.
En fait, êtes-vous conscients que cette façon de procéder n'est qu'un aveu, souvent inconscient de votre faiblesse de caractère ?
Vous vous bricolez votre petit confessionnal privé ; une fois par an : j'y passe, en privé, entre moi et mon ego, et je m'absous abondamment avec une petite pénitence qui ne durera que le temps de l'oublier. De toutes façons, on restaurera le confessionnal l'an prochain. Allez ! avouez que vous vous êtes reconnu, là.
La plupart du temps, les nouvelles résolutions découlent d'un estomac trop chargé, les lendemains de fêtes.
Vous pourriez vous dire, face à face, devant votre miroir : " bon sang, j'ai bouffer comme une bête et je me suis fait du lard ! " Mais non. Même devant l'évidence, on louvoie, on tergiverse et on se dit, avec fourberie : " Bof...De toutes façons, j'avais l'intention de me remettre au sport ".
Et rassuré par cette ancienne résolution qu'on vient de prendre, on a suffisamment de certitude en l'avenir pour pouvoir estimer qu'on peut toujours aller finir la boite de chocolats qu'on n'a pas pu achever la veille. Elle fera partie de l'absolution et des nouvelles orientations de sa vie sportive..
La décision du choix d'une nouvelle vie n'étant que la première étape d'un parcours illusoire, la plus facile puisqu'on peut la mettre sur pied en finissant son dessert de réveillon, restent les très nébuleuses autres étapes dont on se projette des images, en raclant le fond de chantilly de son assiette.
On se voit fort bien, sous un soleil clément, dans un ciel bleu sans nuages, trottinant sans essoufflement sur des chemins dont l'itinéraires n'a rien à voir avec ceux vous étant accessibles habituellement,, dans votre région. Mais qu'importe, votre forme exceptionnelle vous permettra d'y avoir accès...
Voilà pourquoi j'estime, avec les meilleures raisons du monde, qu'il y a deux dates à ne pas manquer, dans l'année :
- Le 14 juillet, jour durant lequel on peut voir des buveurs de bière sortir de leurs casernes, en tenue d'apparat, pour sillonner nos artères en déplaçant , dans un ensemble souvent parfait, la même jambe, tous ensemble : Comme au Lido, quoi... Mais en plus viril.
La récompense ordinaire étant, après la balade, la perspective d'un flot de bibine aux frais de la princesse, et des foules enthousiastes. Je le sais : j'ai défilé un 14 juillet à Paris, il y a ...bien longtemps. On en revient sans pompon, avec du rouge à lèvres sur le col blanc. Mais ne nous égarons pas.
- Le 1er janvier au matin. De bonne heure, si vous en êtes capable.
Alors là ! vous pouvez vous assurer un sujet de rigolade pour le restant de l'année !
Voici la façon de procéder : Trouvez-vous un bel emplacement à l'abri du vent, près d'un des itinéraires préférés des véritables sportifs, du 2 janvier au 31 décembre.
Le 1er, vous n'en verrez aucun. Soit par dégoût, soit par pitié. Patience...
Le premier qui apparaîtra, vous ne pourrez pas le manquer. D'abord, il a l'auréole " bonnes résolutions " qui le précède, encadrée par deux anges joufflus en petits survêt' roses. Enfin...Si on veut les voir...
Le repentant de frais, qui vient de descendre de sa voiture, tient à ce que la populace croit qu'il est sportif de longue date et fait, encore adossé à la portière de sa voiture, des petites flexions, d'un air détaché. Il peut arrivé que son beau survêtement neuf ait encore son étiquette qui pendouille, au rythme poussif de ses premiers soubresauts. Ses baskets neuves crachotent des petits jets de talc et ne tarderont pas à couiner dès que le sportif s'ébranlera.
Et ça y est ! Il est parti ! Vous, qui êtes assis, dans votre coin, ne le quittez pas des yeux. C'est le prototype. Les autres repentants arrivent désormais par paires, par groupes, par grappes ! Quel merveilleux échantillonnage de tenues bariolées, toutes neuves, et qui, pour la plupart, sont en train de faire leur première et dernière sortie de l'année.Les costumés discutent entre eux, en vieux briscards de la randonnée tout terrain qu'ils sont surs de devenir bientôt.
Mais je vous avais dit de ne pas quitter le premier des yeux ! Et voilà.Pendant que vous regardiez ailleurs, il a déjà parcouru vingt mètres. Moi qui le regardais, je peux vous assurer qu'il a déjà beaucoup ralenti depuis son démarrage par petits sauts nerveux et inutiles . Il s'accorde dorénavant une petite marche de récupération, en se retournant fréquemment pour s'assurer que sa voiture est toujours en vue. Et ainsi, à petits pas de promeneur, il ira jusqu'à...Bof, il s'en fiche, de là où il pourrait arriver. Ce qui le préoccupe, c'est le petit calcul qu'il se fait dans sa tête, à savoir que, plus il avance, plus il aura de route à faire pour retourner à sa voiture..Vous avez remarqué qu'il y a toujours un petit muret, quand il a envie de s'asseoir ? Il lui sert de starting-bloc pour le retour.
Voilà enfin la partie de son trajet sportif durant lequel notre échantillon se sentira vraiment motivé: Le retour vers sa voiture. Une voiture qui lui semble être loin, si loin ! Bon sang. Il ne s'était pas rendu compte de la distance qu'il a parcouru. Quand il racontera ça à son épouse, pratiquement chaque jour, jusqu'au prochain premier de l'an, bizarrement, cette distance progressera avec le temps. Il ne sait même pas qu'il a le même optimisme qu'avec la longueur de ses poissons, quand il va à la pêche.
Sa voiture !...Il la touche, il ne se rend même pas compte qu'il la caresse avec passion.
La portière ouverte, il est déjà un peu chez lui. Alors, dans on dernier baroud d'honneur, les deux mains à plat sur la carrosserie, il va se livrer à une série d'assouplissements dont il invente la chorégraphie, au bon gré des forces lui restant. Puis il extrait du siège arrière un sac de sport, craquant neuf, pour en sortir une splendide serviette dont il va rompre la bandelette d'emballage , pour essuyer la sueur composée des coulées du trop-plein de la veille.
Tiens...Ils sont une armée à s'essuyer .
Les portières claquent nerveusement, chacun voulant démarrer avant les autres.
Dame, faut comprendre, midi viendra vite. Faut pas oublier qu'on est le 1er ! A midi, on a tous les restes du réveillon à finir. Et des restes comme ceux-là, on y court ! !



Posté le : 01/01/2014 01:35
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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