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Gustave Caillebotte
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Le 21 février 1894 meurt Gustave Caillebotte

à 45 ans à Gennevilliers, né à Paris le 19 août 1848, peintre français, collectionneur, mécène et organisateur des expositions impressionnistes de 1877, 1879, 1880 et 1882. Il a pour maître Léon Bonnat Il appartient au mouvement Impressionnisme. Ses Œuvres le plus réputées : Rue de Paris, temps de pluie, Les Raboteurs de parquet, Vue de toits
il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise division 70. À sa mort, il lègue sa collection de peintures impressionnistes et de dessins à l'État. Passionné de nautisme, membre du Cercle de la voile de Paris, dont le siège est à Argenteuil, il est aussi un architecte naval et un régatier qui a marqué son époque.

En bref

Gustave Caillebotte tient une place qui n'est pas séparable de l'histoire de l'impressionnisme. Il en fait intimement partie en tant que peintre, collectionneur, mécène, organisateur ayant activement participé à cinq des huit expositions de la Société anonyme coopérative en 1876, 1877, 1879, 1880, 1882. Le peintre meurt à quarante-cinq ans en février 1894, dans sa propriété des bords de Seine au Petit-Gennevilliers. À la suite d'un premier testament rédigé le 3 novembre 1876 (il avait vingt-huit ans), il est à l'origine du premier legs qui permit l'entrée de ses amis dans les collections nationales avec l'ouverture de la salle du musée du Luxembourg le 9 février 1897. Cette donation fit l'objet de longues tractations entre Auguste Renoir, exécuteur testamentaire, les artistes concernés, particulièrement Claude Monet, la famille de l'artiste et l'administration, notamment Léonce Bénédite, conservateur du musée du Luxembourg, suivies d'une interprétation polémique qui fit date dans l'histoire de l'impressionnisme, le fameux « legs Caillebotte » longtemps davantage connu que l'œuvre de l'artiste lui-même. Seuls quarante tableaux sur soixante-sept furent finalement acceptées par l'administration, parmi lesquels figurent des pastels d'Edgar Degas et des toiles d'Édouard Manet, Claude Monet, Auguste Renoir, Camille Pissarro, Alfred Sisley et Paul Cézanne. Il faut attendre le début des années 1980 pour que l'analyse historique des documents permette de mieux apprécier les raisons des uns et des autres. Un peintre impressionniste, Gustave Caillebotte, né en 1848 à Paris, est licencié en droit en 1870. Après un voyage en Italie en 1872, où il rencontre Giuseppe De Nittis, et la fréquentation de l'atelier de Léon Bonnat, il est admis à l'École des beaux-arts en février 1873. Son père, Martial Caillebotte, meurt en décembre 1874. Il laisse à sa famille une fortune conséquente et un immeuble familial, 77 rue de Mirosmenil où le peintre se fait aménager un atelier. Son art, à travers lequel il voulut signifier le monde bourgeois auquel il appartenait, exprime avec clarté une adhésion aux principes de la modernité. Son engagement au côté de Manet, Monet, Renoir, Degas, Pissarro, Sisley, sans exclure Cézanne, eut une influence décisive sur la place de l'impressionnisme dans la culture française. À partir de 1882, il se consacre essentiellement à l'horticulture et aux régates dans sa propriété du Petit-Gennevilliers sans abandonner pour autant la peinture.
Sa disparition est celle d'un compagnon exemplaire dont on loue les qualités personnelles et un talent qui n'égale pas tout à fait celui de ses aînés avec qui il entendait bien participer à une œuvre commune. Caillebotte ne s'est jamais posé en disciple ou en élève, comme Jean Béraud, Henri Gervex ou Jacques-Émile Blanche. Avec Les Raboteurs de parquets (1875), il s'est imposé comme un réaliste audacieux. Il faudra pourtant attendre l'année 1994 et l'exposition parisienne du centenaire de sa mort pour que sa place dans l'art français soit pleinement reconnue.
Aujourd'hui sa peinture est admirée pour des raisons qui ne sont pas sans lien avec l'histoire esthétique du siècle dernier. Le réalisme radical de Caillebotte, son traitement de la couleur, ses idées de composition, le caractère austère de son inspiration ont éveillé, d'abord aux États-Unis (Rue de Paris, temps de pluie est acquis par l'Art Institute de Chicago en 1964), un intérêt proche de celui qu'a suscité plus tard le pop art, l'hyperréalisme et l'histoire de la photographie. En peu d'années, il a contribué à forger une histoire qui, sans lui, aurait été différente. En raison de sa personnalité, il a aussi initié à plus long terme une autre histoire, développée plus tard par des photographes ou par des réalistes qui s'attachèrent à cerner le caractère énigmatique du réel Edvard Munch, André Kertész, Edward Hopper, Lucian Freud.

Sa vie

Gustave Caillebotte est né le 19 août 1848 à Paris. Il est issu du troisième mariage de son père Martial Caillebotte 1799-1874 avec Céleste Daufresne 1819-1878. Deux autres enfants naissent : René, en 1851, et Martial en 1853. Né d’un précédent mariage, leur demi-frère Alfred Caillebotte 1834-1896 est ordonné prêtre en 1858. La famille Caillebotte fit fortune dans la vente de draps aux armées de Napoléon III, la boutique nommée Le Lit militaire était installée au 152 de la rue du Faubourg-Saint-Denis. En 1857, Gustave Caillebotte entre au lycée Louis-le-Grand. Il obtient en avril 1869 le diplôme de bachelier en droit. Après obtention de sa licence en droit, Caillebotte est mobilisé lors de la guerre franco-prussienne et participe à la défense de Paris dans la Garde Mobile. La même année, il entre alors dans l'atelier du peintre académique réputé Léon Bonnat. En mars 1873, Caillebotte est reçu 46e au concours des Beaux-Arts, mais il n'y restera qu'un an.
La mort de son père le 25 décembre 1874 laisse deux millions de francs en héritage à partager entre sa veuve, en troisièmes noces, et ses quatre enfants. Martial Caillebotte laisse plusieurs immeubles de rapport à Paris, des fermes, des obligations et surtout des titres de rente sur l'État, laissant ainsi Gustave Caillebotte à l'abri de toute contingence matérielle. Son demi-frère, l'abbé Caillebotte, curé de la nouvelle église Saint-Georges-de-La-Villette, puis de Notre-Dame-de-Lorette avec cinquante mille livres de rentes, est considéré comme le plus riche curé de Paris. Céleste Daufresne, sa mère, conserve la propriété d'Yerres où Caillebotte peint dès 1872 de nombreuses vues de la région comme Saules au bord de l'Yerres. Cette fortune lui permet de se consacrer à sa passion pour la peinture. Gustave Caillebotte est lié à l'impressionnisme, exposant aux côtés de ces artistes, il achète certaines de leurs toiles, finance et organise les expositions du groupe impressionniste. Habitant avec son frère Martial Caillebotte hôtel à l’angle de la rue de Miromesnil et de la rue de Lisbonne, puis au 31 boulevard Haussmann, il partage les mêmes passions jardinage et horticulture, philatélie ou yachting et le même cercle d'amis jusqu'en 1887, année du mariage de Martia.
En 1875, son tableau Les Raboteurs de parquet est refusé au Salon, le sujet heurtant par son extrême quotidien — c'est aujourd'hui l'une de ses plus célèbres œuvres présentées au musée d'Orsay. Éric Darragon note que cet échec a dû heurter les convictions de l'artiste et le confirmer dans une opinion déjà acquise à la cause d'un réalisme indépendant. Il va devenir un intransigeant lui aussi et ne reviendra plus devant les jurés .... Ainsi, ce serait cet échec face au jury du Salon qui l'aurait poussé à exposer aux côtés des impressionnistes. Caillebotte présenta des toiles lors des expositions impressionnistes qui eurent lieu en 1876, 1877, 1879, 1880 et 1882.
Le décès inattendu de son frère René Caillebotte, à l'automne 1876, conduit Caillebotte, déjà persuadé, comme le note Marie-Josèphe de Balanda, qu'« on meurt jeune dans notre famille, à rédiger son premier testament, chez maître Albert Courtier, notaire à Meaux, le 3 novembre 1876.
À l'automne 1878, la mère de Gustave Caillebotte décède. La propriété familiale d'Yerres est vendue en 1879.
À partir de 1886, Caillebotte peint de moins en moins. Il s'adonne à ses passions que sont le bateau et le jardinage notamment à partir de 1887, date à laquelle son frère Martial se marie. Gustave Caillebotte quitte donc l'appartement qu'ils occupaient tous les deux et s'installe définitivement au Petit-Gennevilliers, dans une demeure qu'il avait achetée vers 1880 après la vente du domaine familial d'Yerres. Caillebotte peint alors les alentours du Petit-Gennevilliers.
Le 6 février 1888, s'ouvre à Bruxelles la Ve exposition des XX, Gustave Caillebotte y est invité avec Armand Guillaumin.
Le 21 février 1894, le peintre, frappé par une congestion cérébrale, décède, après avoir pris froid alors qu'il travaillait dans son jardin à un paysage. Il avait quarante-cinq ans.
Le peintre est inhumé au cimetière du Père-Lachaise, non loin de Delacroix. La perte de Caillebotte affecta beaucoup les impressionnistes. Ils perdirent à la fois un protecteur et un compagnon. Pissarro écrit à son fils Lucien : Nous venons de perdre un ami sincère et dévoué... En voilà un que nous pouvons pleurer, il a été bon et généreux et, ce qui ne gâte rien, un peintre de talent.
La maison et le parc qu'il possédait à Yerres, en bordure de la rivière homonyme, sont aujourd'hui propriété communale, et le parc est ouvert au public. C'est là qu'il a peint certaines scènes de périssoires.
Le talent de Caillebotte fut longtemps méconnu — sauf aux États-Unis —, au profit de son rôle de mécène éclairé. Le peintre fut redécouvert dans les années 1970 à l'initiative des collectionneurs américains. Les rétrospectives de ses œuvres sont désormais fréquentes. Certains de ses tableaux se trouvent maintenant au musée d'Orsay, à Paris.
Il a fait l'objet d'expositions montées à Houston et Brooklyn en 1976, au Grand Palais, à Paris, fin 1994, ainsi qu'à la fondation de l'Hermitage, à Lausanne, du 24 juin au 23 octobre 2005.
Une exposition consacrée aux frères Caillebotte (avec les photos originales de Martial Caillebotte s'est tenue au Musée Jacquemart-André puis au musée national des beaux-arts du Québec entre mars 2011 et janvier 2012.
Une exposition des œuvres originales que Gustave Caillebotte a peintes dans sa propriété familiale d'Yerres s'est tenue en 2014 à la Ferme Ornée, salle d'expositions au sein de cette propriété devenue communale.

Le peintre

Les historiens d'art qualifient volontiers cet artiste « d’original et audacieux »4. Son œuvre est originale par ses thèmes, notamment l'ennui et l'extrême solitude des personnages dans le nouveau Paris haussmannien, mais aussi à la campagne et au sein même du cercle familial — même dans ce cadre privilégié, les personnages semblent indifférents les uns aux autres. Son œuvre est également originale par sa technique : elle semble proche de l'art photographique5, mais, par de puissants effets de perspectives tronquées, les distances et les premiers plans sont écrasés et l'horizon absent, d'où la perception instable et plongeante de ses toiles Caillebotte invente la vue en plongée dans la peinture. Au point de vue de la finition et de la composition de ses œuvres, on peut dire que Caillebotte est à la première époque de l'impressionnisme ce que Seurat représentera pour la seconde période néo-impressionnisme et pointillisme. Les effets de vue plongeante s'imposent dans son art à travers les personnages au balconnet ses vues en surplomb des rues et des boulevards.
Contrairement aux impressionnistes qui peignent en plein air des scènes sur le vif, Caillebotte cherche aussi ses motifs à l'extérieur, mais réalise des croquis, retravaille ses esquisses à l'atelier. Dans les années 1890, il est influencé par le courant japoniste.
Caillebotte est l'un des premiers grands peintres français à exposer régulièrement aux États-Unis, où il rencontre un vif succès, et où se trouvent aujourd'hui nombre de ses toiles. Il est l'un des fondateurs du courant réaliste, qu'illustrera par exemple au XXe siècle l'Américain Edward Hopper.
Fortuné, il n'a pas besoin de vendre ses toiles pour vivre, si bien que ses descendants possèdent encore près de 70 % de ses œuvres. À sa mort, Martial et Auguste Renoir son exécuteur testamentaire, prennent les dispositions pour que l’État accepte le legs de ses tableaux impressionnistes.

Le collectionneur et mécène

Dès le moment où Caillebotte se lie aux impressionnistes, il ne cesse de les aider et ce toujours discrètement. Il achète des toiles aux artistes, finance les expositions impressionnistes. Mais au-delà du mécène et du collectionneur, une amitié durable le lie à la plupart des peintres impressionnistes, comme en témoigne sa correspondance. Il aide financièrement ses amis qui sont dans le besoin, sans nécessairement acheter des toiles, il loue un appartement à Claude Monet près de la gare Saint-Lazare, lui fournissant l'argent nécessaire à l'achat de matériel pour la peinture. Il ne cesse d'aider Camille Pissarro. Auguste Renoir et le collectionneur sont très proches puisque dès 1876, Caillebotte en fait son exécuteur testamentaire et en 1885, il est le parrain du premier fils de Renoir et d’Alice Charigot, sa future épouse.
Au Petit-Gennevilliers où Caillebotte s'installe définitivement en 1888, il reçoit la visite de ces amis comme Monet, Gustave Geffroy, Octave Mirbeau ou encore Renoir qui est un familier du lieu. À la dissolution du groupe des impressionnistes en 1887, Caillebotte permet de maintenir les liens entre les différents artistes en maintenant la tradition des dîners, qui réunissaient peintres et littérateurs, d'abord au café Guerbois, puis à la Nouvelle Athènes. C'est au Café Riche qu'avaient désormais lieu tous les mois ces réunions, et selon les souvenirs de Pierre Renoir, c'était Caillebotte qui payait pour tout le monde.
La composition exacte de la collection est difficile à préciser, en effet la désignation exacte n'en a pas été faite par le donateur. Gustave Caillebotte commence sa collection dès le début de l'Impressionnisme. Il achète sa première toile en 1876, une œuvre réalisée par Claude Monet en 1875 intitulée Un coin d'appartement. Il choisit avec goût et discernement parmi les peintres impressionnistes, ceux qui devaient par la suite, être reconnus comme les maîtres de la peinture de la fin du XIXe siècle. L'examen des peintures acquises par Caillebotte montre que presque toutes appartiennent à la période impressionniste de chaque peintre et représente ainsi les différents aspects que prit l’impressionnisme de 1874 à 1886. Une exception est à souligner avec les œuvres de Jean-François Millet et de Paul Gavarni qui sont des dessins, les seuls de la collection, et dans les peintures d'Édouard Manet et Paul Cézanne. Ces artistes sont d’ailleurs moins largement représentés dans la collection.
Ce sont les œuvres de la belle époque impressionniste de Renoir qui le représentent. Renoir, à l’époque de La Balançoire 1876, musée d'Orsay et du Moulin de la Galette 1876, musée d'Orsay, pratique plusieurs techniques. Certaines de ces œuvres sont d’une facture lisse, tandis que d’autres, aux touches séparées, aux empâtements granuleux relèvent de la technique impressionniste. Or c’est bien cette technique que l’on retrouve dans les œuvres choisies par Caillebotte comme La Liseuse 1874-1876, musée d'Orsay.
De même avec l’œuvre de Degas, le choix des Femmes à la terrasse d'un café, le soir 1877, musée d'Orsay montre bien que le collectionneur recherche dans les œuvres de ses camarades impressionnistes celles qui sont le plus caractéristiques par la nouveauté de leurs conceptions artistiques. Avec ce pastel, Caillebotte choisit une des premières scènes de Degas représentant ces types de cafés et de café-concert, qui font partie des thèmes favoris du Naturalisme et de l’Impressionnisme. Comme l'a remarqué P. Lemoisne : vers 1878, il garde dans ses peintures son faire lisse et harmonieux de la belle époque alors qu’il a déjà adopté pour ses pastels une facture plus heurtée et des oppositions de couleurs plus hardies.
La préférence du collectionneur pour les œuvres impressionnistes est encore mise en évidence par le fait que les nombreuses œuvres de Pissarro se situent entre les années 1871 et 1879. Sa manière néo-impressionniste n’est pas représentée dans la collection. Les mêmes constatations pourraient être faites à propos du choix des œuvres de Monet et d'Alfred Sisley. Il cesse d'acquérir des œuvres en 1886, date de la dernière exposition impressionniste.

La philatélie

Son activité de collectionneur s'est aussi étendue à la philatélie, dont il a été un adepte assidu avec son frère musicien Martial Caillebotte. Il a été l'un des fondateurs, avec le docteur Jacques Legrand et Arthur de Rothschild, de la Société française de timbrologie, le 14 juin 1875.
Gustave et Martial Caillebotte montent cette collection de timbres de manière commune vers 1877. Les Caillebotte furent parmi les premiers à collectionner toutes les nuances d'impression d'un même timbre; ils furent également les pionniers de l'étude des affranchissements, tant et si bien qu'une partie non négligeable de leur collection était constituée de cachets et de surcharges. La plus grande partie de cette collection, intégrée à la collection Tapling, peut encore se voir aujourd'hui à la British Library de Londres.
Les Caillebotte rédigèrent une étude sur les timbres mexicains qui fut publiée à Paris par le Timbre-Poste, puis révisée, élargie et traduite dans le Philatelic Record.
Quand Martial se marie en 1887, ils arrêtent leur collection et ils offrent à Thomas Keay Tapling, un des plus importants philatélistes d'Angleterre, d'en acquérir tout ce qui peut l'intéresser. Ses achats qui représentent certainement la plus grande partie lui coûtent une somme de 5 000 livres soit plus de 4 420 000 euros.
La plupart des timbres mexicains aujourd'hui à la British Library de Londres furent réunis par les Caillebotte; or, avec quelque deux cents feuilles, cette section est une des plus fournies de ce qui est finalement devenu la collection Tapling.
Lorsque Tapling meurt en 1891, il lègue sa collection au British Museum de Londres ainsi qu'une somme de 1 000 livres afin que l'on termine la réorganisation de la collection selon les principes définis par les Caillebotte. Cette réorganisation dura sept ans et rendit indiscernable ce qui émanait de Tapling et de ce qui émanait des deux frères Caillebotte. La collection Tapling est pratiquement la seule à réunir la quasi-totalité des timbres émis dans le monde entre 1840 et 1890. Elle fut donc utilisée par ceux qui compilèrent les travaux de référence; elle a ainsi influencé les catalogues généraux de timbres et pour finir, le mode de collection des collectionneurs.

Le nautisme

Sa passion pour le nautisme débutera lors de ses séjours estivaux, à la propriété familiale d'Yerres et sur la rivière du même nom, il canote à bords de barques et de périssoires. Il est séduit par le jeu de l'eau, des bateaux et des hommes. Ce jeu se retrouve très vite sur ses toiles : Canotiers ramant sur l'Yerres, Canotier au chapeau haut de forme. Puis, il va s'intéresser à la voile à partir de 1876 en devenant, avec son frère Martial, membres du Cercle de la voile de Paris CVP au Petits-Gennevilliers, prés d'Argenteuil. En 1878, il achète son premier voilier de régate, Iris, avec lequel il gagne durant la saison de 1879, deux premiers prix et sept autres accessits. Emporté par ces succès de régatier, il s'implique davantage dans le yachting et commande d'autres bateaux, Lapin en 1879, puis Inès et Condor en 1880, à un des meilleurs constructeurs du bassin d'Argenteuil, le chantier Texier fils au Petit-Gennevilliers et devient cette année là vice-président du CVP. En 1881, les frères Caillebotte achètent leur maison aux Petit-Gennevilliers et l'année suivante, en 1882, Gustave, cherchant à perfectionner ses bateaux, va se lancer dans l'architecture navale et dessiner Jack, son premier voilier, puis en 1883 se sera Cul-blanc, un clipper d'Argenteuil et en 1885 La Pioche, un dériveur.
En 1886, Mouquette, un côtre sur plan Chevreux pour Caillebotte, est le premier bateau construit par le chantier Luce, qui à vu le jour à la fin de l'année 1885, au Petit-Genevilliers, sous le patronnage de Gustave Caillebotte associé à Ferdinand Luce, constructeur de bateaux et Maurice Chevreux, architecte naval. C'est dans ce chantier, dont il est partie prenante, que seront construis tous les voiliers conçus par Caillebotte. En 1887, il s'installe à demeure au Petit-Gennevilliers, il navigue sur Thomas un plan Chevreux, avec lequel il remporte de nombreuses régates sur le bassin d' Argenteuil, ainsi qu'au Havre et à Trouville et dessinera Arriet cette année là. Il est l'un des initiateurs, en 1889, de la jauge des 30 m2 du CVP, il dessinera et fera construire pour d'autres Moucheron 1890, Lezard 1891 et pour lui Arico 1891,... plusieurs voiliers de cette jauge, dont Roastbeef de 1892, que l'on retrouve sur plusieurs de ses toiles : Bateau à voile sur la Seine ou Régates à Argenteuil . Il sera également l'architecte de Dahud en 1893, considéré comme son chef-d'œuvre, et de Mignon, lancé en 1894 après la mort de son concepteur.
Il posséda trente-deux bateaux et dessina les plans de vingt-deux voiliers entre 1882 et 1893. À côté de ses œuvres architecturales, Gustave Caillebotte a possédé quatorze voiliers de courses, qui remportèrent avec lui plus d'une centaine de prix, Martial Caillebotte continuant les régates sur certains d'entre eux jusqu'en 1900.

L'horticulture

Personnage aux multiples facettes, Gustave Caillebotte était également un horticulteur émérite. Monet et Caillebotte partagent tous deux la même passion pour le jardinage. Au Petit-Gennevilliers, où il réside définitivement depuis 1888, il possède une grande serre, mais, contrairement au jardin de Monet à Giverny, celui de Caillebotte est géométriquement dessiné, tracé au cordeau. Dans sa serre sont enfermées les plantes les plus précieuses, parmi lesquelles ses orchidées d'une rare diversité qui vont être l'objet de ses études picturales.

Le legs de Gustave Caillebotte

C’est le legs de Caillebotte qui ouvrit aux impressionnistes les portes des musées nationaux. Cette collection a été créée à l’époque même qui vit naître les peintres qui la composent. Au moment où il prenait place dans les rangs des impressionnistes, Gustave Caillebotte avait déjà commencé sa collection. Son premier testament par lequel il léguait à l’État les tableaux qu’il possédait fut rédigé le 3 novembre 1876 ; la liste des tableaux n’était pas encore dressée, mais il est évident, en raison de la date même du testament, qu'il ne pouvait y avoir alors qu’une partie des œuvres qui constituèrent, quelques années plus tard, la collection. Un codicille du testament concernant une exposition à organiser en 1878 nous apprend déjà quels sont les peintres qui bénéficieront de sa sollicitude. Ce sont Degas, Monet, Pissarro, Renoir, Cézanne, Sisley et Berthe Morisot.
C'est le brusque décès de son frère René, à l'âge de vingt-six ans, à l'automne 1876, qui le conduit, déjà persuadé, à rédiger son premier testament en 1876 : Je donne à l’État les tableaux que je possède ; seulement comme je veux que ce don soit accepté et le soit de telle façon que ces tableaux n'aillent ni dans un grenier ni dans un musée de province mais bien au Luxembourg et plus tard au Louvre, il est nécessaire qu'il s'écoule un certain temps avant l'exécution de cette clause jusqu'à ce que le public, je ne dis pas comprenne, mais admette cette peinture. Ce temps peut être de vingt ans ou plus ; en attendant, mon frère Martial et à son défaut un autre de mes héritiers les conservera. Je prie Renoir d'être mon exécuteur testamentaire et de bien vouloir accepter un tableau qu'il choisira ; mes héritiers insisteront pour qu'il en prenne un important.
Le 11 mars 1894, Renoir informe par une lettre la direction des Beaux-Arts, Henri Roujon, que Gustave Caillebotte, décédé le 21 février 1894, légue à l'État sa collection, comprenant soixante-sept œuvres, de Degas, Cézanne, Manet, Monet, Renoir, Pissarro et Sisley.
Plus de dix-sept ans s’étaient écoulés depuis le jour où Caillebotte décidait de léguer ses œuvres à l'État. De vives protestations accompagnèrent le legs de la part d'artistes officiels, mais également de politiques. L'Académie des beaux-arts protesta officiellement contre l'entrée de ces tableaux au musée du Luxembourg, en qualifiant l'événement d'« offense à la dignité de notre école ». Le peintre Jean-Léon Gérôme écrit dans le Journal des Artistes : Nous sommes dans un siècle de déchéance et d’imbécillité. C’est la société entière dont le niveau s’abaisse à vue d’œil… Pour que l’État ait accepté de pareilles ordures, il faut une bien grande flétrissure morale.
Le 19 mars 1894, l'ensemble du Comité étudie les œuvres offertes. Elles sont présentées dans un atelier situé au 11 boulevard de Clichy, loué à cet effet par Renoir, en présence de celui-ci et de Martial Caillebotte. Dans le procès-verbal de la séance du Comité consultatif du 20 mars, il est noté que les deux hommes auraient été informés que l'entrée d'une œuvre au Louvre ne pouvait être examinée qu'au minimum dix ans après la mort de son auteur, et que le manque de place au Luxembourg et la limitation à trois œuvres de chaque artiste représenté rendaient impossible l'exposition de tous les tableaux composants le legs. Dès le lendemain, le Comité consultatif des musées nationaux vote pourtant l'acceptation du legs dans son intégralité pour les musées nationaux avec placement au musée du Luxembourg. Le Comité accepte en plus une toile de Gustave Caillebotte, Les Raboteurs de parquet, donnée par ses héritiers. Léonce Bénédite précise que la place manque au Luxembourg pour exposer même le tiers de la collection, mais estime qu'il serait possible de construire sur la terrasse du musée un baraquement provisoire où serait réuni le legs Caillebotte. Le 17 janvier 1895, le directeur des Beaux-Arts organise une réunion dans son cabinet avec les représentants de l'Administration et les notaires. Sont présents Martial Caillebotte et Auguste Renoir. De cette consultation, il est conclu qu'une exécution rigoureuse du testament est difficilement réalisable, et qu'il faut maintenant trouver une solution acceptable par toutes les parties. Il est décidé que l'Administration choisira les tableaux qu'elle veut exposer. Martial Caillebotte deviendra possesseur des autres œuvres. Les raisons données par l’Administration sont les suivantes : tout d'abord, l’étroitesse des locaux du musée du Luxembourg, qui ne permet plus de laisser entrer aucun ouvrage sans en retirer un autre ; et les règlements qui, par un sentiment d'équité, limitent le nombre des ouvrages pour un même artiste.
La proposition est finalement arrêtée en janvier 1895. L'approbation du Conseil d'État met un certain temps, mais un décret ministériel finira, le 25 février 1896, par autoriser le choix des œuvres effectué. On construit alors une annexe au musée du Luxembourg pour y accrocher ces œuvres. Puis le 23 novembre 1896, les œuvres de la collection sont officiellement remises à l'État. La collection, réduite à trente-huit tableaux, est présentée au public au début de l'année 1897 dans une des trois nouvelles salles de l'annexe du Luxembourg consacrée aux impressionnistes et au legs Caillebotte. Les salles furent construites sur la terrasse du musée.
Ainsi, plus de vingt ans après la rédaction du testament, les œuvres entrèrent dans les musées nationaux. Le transfert du legs Caillebotte au musée du Louvre eut lieu en 1929. Entre-temps s'était tenue une rétrospective Caillebotte au Salon d'Automne de 1921. Après la guerre, en 1947, s'ouvre le musée de l'Impressionnisme au Jeu de Paume. La collection sera transférée au musée d'Orsay à son ouverture en 1986.

Tableau comparatif

Artistes Legs Retenues Non retenues
Cézanne 5 2 3
Degas 7 7 0
Manet 4 2 2
Monet 16 8 8
Pissarro 18 7
Renoir 8 6 2
Sisley 9 6 3
Totaux 67 38 29
À cette liste il faut ajouter deux dessins de Millet (qui furent acceptés) et un de Gavarni (qui figure dans l'inventaire après décès, mais non dans la liste transmise à l'administration.
On peut voir par ce legs la volonté de Caillebotte de permettre à un courant artistique d'exister et de gagner en reconnaissance. Il veut par ce geste faire entrer les impressionnistes dans les collections des musées nationaux.

Liste de la collection

Les œuvres conservées au musée d'Orsay et au musée du Louvre sont celles acceptées par l'État:

Paul Cézanne

Baigneurs au repos, 1875-1876, huile sur toile, 81 × 102 cm, Merion, Fondation Barnes.
Fleurs dans un vase rococo, vers 1876, huile sur toile, 73 × 59 cm, Washington, The National Gallery.
Au bord de l'étang, 1877-1879, huile sur toile, 44 × 53 cm, Boston, Museum of fine arts.
L'Estaque, 1878-1880, huile sur toile, 59 × 73 cm, Paris, musée d'Orsay.
Cour de ferme à Auvers, 1879-1880, huile sur toile, 65 × 54 cm, Paris, musée d'Orsay.

Edgar Degas

Les Choristes, dit aussi Les Figurants, vers 1876, pastel sur monotype, 27 × 31 cm, Paris, musée d'Orsay.
Danseuse sur la scène, dit Ballet, 1876-1877, pastel, 58 × 42 cm, Paris, musée d'Orsay.
Femme sortant du bain, 1877, pastel sur monotype, 16 × 21 cm, Paris, musée d'Orsay.
Femmes à la terrasse d'un café, le soir, 1877, pastel sur monotype, 41 × 60 cm, Paris, musée d'Orsay.
Femme nue accroupie de dos, vers 1879, pastel et papier sur monotype sur papier, 18 × 14 cm, Paris, musée d'Orsay.
La Leçon de danse, vers 1879, pastel, 64 × 56 cm, New York, The Metropolitan Museum of Art.
Étude pour le buste d'une danseuse, vers 1880, pastel et rehauts de gouache sur papier gris clair, 59 × 45 cm, Paris, musée d'Orsay.
Danseuse assise, vers 1881-1883, pastel sur papier marron contrecollé sur carton, 62 × 49 cm, Paris, musée d'Orsay

Édouard Manet

Les Courses, esquisse, 1865, huile sur toile, 32 × 41 cm, localisation inconnue.
Angelina, vers 1865, huile sur toile, 92 × 73 cm, Paris, musée d'Orsay.
Le Balcon, 1868-1869, huile sur toile, 170 × 124 cm, Paris, musée d'Orsay.
La Partie de croquet, 1871, huile sur toile, 47 × 73 cm, Kansas City, collection Marion et Henry Bloch.

Claude Monet

Régates à Argenteuil, huile sur toile, 48 × 75 cm, 1872, musée d'Orsay, Paris.
Le Mont Riboudet à Rouen au printemps, 1872, huile sur toile, 56 × 74 cm, collection particulière.
Le Déjeuner, vers 1873, huile sur toile, 160 × 201 cm, musée d'Orsay, Paris.
Un Coin d'appartement, 1875, huile sur toile, 81 × 60 cm, musée d'Orsay, Paris.
Les Tuileries, 1875, huile sur toile, 50 × 75 cm, musée d'Orsay, Paris.
La Gare Saint-Lazare, 1877, huile sur toile, 75 × 104 cm, musée d'Orsay, Paris.
La Gare Saint-Lazare, vue extérieure, 1877, huile sur toile, 64 × 81 cm, collection particulière.
La Gare Saint-Lazare le signal, 1877, huile sur toile, 65 × 81 cm, Niedersächsisches Landesmuseum, Hanovre.
La Plaine près de Gennevilliers, 1877, huile sur toile, 50 × 61 cm, collection particulière.
Pommiers, Vétheuil, 1878, huile sur toile, 55 × 66 cm, collection particulière.
Pruniers en fleurs, 1879, huile sur toile, 65 × 54 cm, collection particulière.
L'Église de Vétheuil, Neige, 1879, huile sur toile, 52 × 71 cm, musée d'Orsay, Paris.
Le Givre, 1879, huile sur toile, 61 × 100 cm, musée d'Orsay, Paris.
Chrysanthèmes rouges, 1880-1881, huile sur toile, 82 × 65 cm, collection particulière.
La Seine entre Vétheuil et la Roche Guyon, 1881, huile sur toile, 60 × 80 cm, collection particulière.
Les Rochers de Belle-Île, la côte sauvage, 1886, huile sur toile, 65 × 81 cm, musée d'Orsay, Paris.

Camille Pissarro

Louveciennes, 1871, huile sur toile, 90 × 116 cm, collection particulière.
La Seine à Port-Marly, 1872, huile sur toile, 46 × 56 cm, musée d'Orsay, Paris.
Paysages avec rochers, Montfoucault, 1874, huile sur toile, 65 × 92 cm, collection particulière.
La Récolte des Choux, l'Hermitage, Pontoise, 1875, huile sur toile, 54 × 64 cm, Cincinnati Art Museum, Cincinnati États-Unis.
Le Laboureur au Valhermeil, Auvers-sur-Oise, 1876, huile sur toile, 54 × 65 cm, collection particulière.
Jardins en fleurs, l'Hermitage, Pontoise, 1876, huile sur toile, 39 × 56 cm, collection particulière.
La Moisson à Montfoucault, 1876, huile sur toile, 65 × 92 cm, musée d'Orsay, Paris.
Sous-bois, avec un homme et une femme assise, 1876, huile sur toile, 65 × 54 cm, collection particulière.
L'Hermitage en été, Pontoise, 1877, huile sur toile, 56 × 91 cm, collection particulière.
Les Seigles, côte des Gratte-Coqs, Pontoise, 1877, huile sur toile, 60 × 73 cm, Shizuoka Prefectural Museum of Art, Shizuoka Japon.
Les Toits rouges, coin de village, effet d'hiver, 1877, huile sur toile, 54 × 65 cm, musée d'Orsay, Paris.
Le Jardin de Maubuisson, Pontoise, printemps,1877, huile sur toile, 65 × 81 cm, musée d'Orsay, Paris.
Chemin sous-bois, en été, 1877, huile sur toile, 81 × 65 cm, musée d'Orsay, Paris.
Lisière de bois, 1878, huile sur toile, 63 × 83 cm, collection particulière.
Sous-bois en automne, Pontoise, 1878, huile sur toile, 81 × 65 cm, collection particulière.
La Brouette dans un verger, Le Valhermeil, Auvers-sur-Oise, 1881, huile sur toile, 54 × 65 cm, Paris, musée d'Orsay.

Auguste Renoir

La Liseuse, 1874-1876, huile sur toile, 46 × 38 cm, musée d'Orsay, Paris.
La Place Saint-Georges, 1875, huile sur toile, 65 × 54 cm, collection particulière.
Torse, effet de soleil, 1875-1876, huile sur toile, 81 × 65 cm, musée d'Orsay, Paris.
Bords de Seine à Champrosay, 1876, huile sur toile, 55 × 66 cm, musée d'Orsay, Paris.
La Balançoire, 1876, Huile sur toile, 92 × 73 cm, musée d'Orsay, Paris.
Le Moulin de la Galette, 1876, huile sur toile, 131 × 175 cm, musée d'Orsay Paris
Le Pont de chemin de fer à Chatou, 1881, huile sur toile, 54 × 65 cm, musée d'Orsay, Paris
Château des Brouillards, date inconnue, huile sur toile, 60 x74 cm, collection particulière.
Jeunes filles au piano, 1892, huile sur toile, 117 × 90 cm, collection particulière.

Alfred Sisley

Les Régates à Molesey,1874, huile sur toile, 66 × 91 cm, musée d'Orsay, Paris.
Une Rue à Louveciennes, 1876, huile sur toile, 55 × 46 cm, musée d'Orsay, Paris.
La Seine à Suresnes, 1877, huile sur toile, 60 × 73 cm, musée d'Orsay, Paris.
Station de bateaux à Auteuil, 1878, Huile sur toile, 46 × 55 cm, localisation inconnue.
Cour de ferme à Saint-Mammès, 1884, huile sur toile, 72 × 93 cm, musée d'Orsay, Paris.
Croquis pour Cour de ferme à Saint-Mammès, 1884, crayon noir sur papier, 12 × 19 cm, musée du Louvre, Paris.
La Lisière de forêt au printemps, 1885, huile sur toile, 58 × 72 cm, musée d'Orsay, Paris.
Bords de Seine, effet de soleil couchant, date inconnue, huile sur toile, 50 × 70 cm, collection particulière.
Saint-Mammès, 1885, huile sur toile, 54 × 73 cm, musée d'Orsay, Paris.
La Seine à Billancourt, date inconnue, huile sur toile, 27 × 35 cm, collection particulière.
Paul Gavarni
Souvenirs et regrets de la Courtille, date inconnue, plume et aquarelle sur papier, 21 × 31 cm, collection particulière
Jean-François Millet
L'Homme à la brouette, avant 1855, crayon noir sur papier beige, 29 × 20 cm, musée du Louvre, Paris.
Échappée sur la campagne entre deux maisons, Vichy, Vers 1866-1868, crayon graphite, plume et encre brune, lavis d'encre brune, aquarelle sur papier vélin, 17 × 20 cm, musée du Louvre, Paris.

Ses Å“uvres

Femme nue étendue sur un divan

Les roses
Portrait d'inconnu, Musée national des beaux-arts d'Alger, Alger
Femme à sa toilette 1873, collection privée.
Femme nue étendue sur un divan 1873, 87 × 113 cm, collection privée.
Les Jardiniers 1875-1877.
L'Yerres, pluie 1875, 80,3 × 59,1 cm, Indiana University Art Museum, Bloomington.
Les Raboteurs de parquet 1875, musée d'Orsay, Paris.
Jeune homme à la fenêtre 1876, New York, collection privée.
Le Pont de l'Europe 1876, musée du Petit Palais, Genève.
Portraits à la campagne 1876, huile sur toile, 95 × 111 cm, musée Baron Gérard, Bayeux.
Rue de Paris, temps de pluie, dit aussi Temps de pluie à Paris au carrefour des rues de Turin et de Moscou, voire La Place de l'Europe à Paris, temps de pluie 1877, Institut d'art, Chicago.
Les Périssoires 1877, National Gallery of Art, Washington.
Canotiers 1877, collection privée, France.
La Partie de bateau 1877, collection privée, Paris.
Peintres en bâtiment 1877, collection privée.
La Gare Saint-Lazare 1877, musée d'Orsay, Paris.
Vue de toits Effet de neige 1878, musée d'Orsay, Paris.
Les Orangers 1878, musée des beaux-arts, Houston.
Baigneur s'apprêtant à plonger vers 1878, 157 × 117 cm.
Canotiers ramant sur l'Yerres 1879.
Portrait de Georges Roman 1879, collection privée.
Autoportrait au chevalet 1879-1880), collection privée
La Partie de bésigue 1880, collection privée.
Boulevard vu d'en haut 1880.
Homme au balcon, boulevard Haussmann 1880, vendue 14 306 000 $ par Christie's en mai 2000
Nu au divan 1880, 132 × 196 cm, Minneapolis Institute of Arts, Minnesota, États-Unis.
Un balcon à Paris 1880-1881, 55,2 × 39 cm, collection privée
Nature morte, poulet et gibier à l'étalage 1882.
Henri Cordier 1883, musée d'Orsay, Paris.
Nature morte au homard 1883, collection privée Spencer et Marlene Hays
Homme au bain 1884, musée des beaux-arts, Bosto
Le Pont d'Argenteuil et la Seine 1885, huile sur toile de 0,65 × 0,82 cm, collection privée.
Nature morte aux pommes
Dans un café 1890, musée des beaux-arts de Rouen.
Gustave Caillebotte, autoportrait 1892.
Arbre en fleurs, Petit Gennevilliers, vendu 1 046 583 € en juin 2004
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Le 7 février 1560 meurt Baccio Bandinelli, Bartolomeo Bandinelli

ou Bandelli ou encore Bartolomeo Brandini, à Florence né dans cette même ville le 17 octobre 1493, éminent sculpteur et peintre italien de la Renaissance.Il est le fils de Michelangelo de Brandini, il est fait chevalier de l'ordre de l'Éperon d'or. Ses Œuvres les plus réputées sont Portrait de Michel-Ange, Hercule et Cacus

Sa vie

Membre de l'école de Rustici où il connut Léonard de Vinci, il échoue dans la peinture et étudie les ouvrages de Donatello et de Verrocchio. Se croyant l'égal de Michel-Ange, il lui voue une haine éternelle et les disciples de Michel-Ange ont ainsi rabaissé ses mérites en ne voyant dans son travail que fausse grandeur, exagération, enflure de style et mauvais goût.

Sculpteur italien né le 12 novembre 1493 à Florence, mort le 7 février 1560 à Florence.
Bartolomeo Brandini suit une formation d'orfèvre auprès de son père, Michele di Viviano de Brandini, qui bénéficie du mécénat des Médicis. Attiré par la sculpture, il travaille dans l'atelier de Giovanni Francesco Rustici et devient l'un des principaux artistes de la cour du grand-duc de Toscane, Côme Ier de Médicis. Il fonde une académie d'artistes au Vatican (1531) et une autre à Florence (vers 1550). Il prend le surnom de Baccio Bandinelli en 1530. Dans les Vies de Giorgio Vasari et dans l'autobiographie de Benvenuto Cellini, il est décrit comme un artiste jaloux, malveillant et dénué de talent.
Les œuvres qui subsistent de ce sculpteur maniériste, émule de Michel-Ange, prouvent qu'il était plus doué que ne le prétendent ses contemporains. Sa copie du groupe du Laocoon (Offices, Florence), son Hercule et Cacus (1534, place de la Seigneurie) et ses reliefs pour la clôture de chœur de la cathédrale de Florence expliquent l'engouement que connaît sa sculpture, austère et plutôt aride, à la cour des Médicis dans le second quart du XVIe siècle. Bandinelli sera par la suite supplanté par les sculpteurs Benvenuto Cellini et Bartolomeo Ammannati. Vers la fin de sa vie, il sculpte avec son fils Clemente son propre tombeau (1554, église Santissima Annunziata, Florence), remarqué pour son groupe de la Lamentation sur le Christ mort.

Å’uvres

Hercule et Cacus à Florence.
Attiré par la sculpture monumentale et les effets grandioses, Baccio Bandinelli cherche à rivaliser avec l'art de Michel-Ange, mais sans en montrer le même génie. Il a cependant exécuté des œuvres remarquables :
le Saint Pierre de la cathédrale de Florence ;
Hercule et Cacus, groupe colossal devant le Palazzo Vecchio ;
Orphée (1519), marbre, palais des Médicis, Florence
Adam et Ève, 1551, marbre, Bargello, Florence ;
les tombeaux des papes Léon X et Clément VII ;
une copie très estimée du fameux Laocoon.
Peinture
Le Portrait de Michel-Ange, 1522, bois, 49 × 36 cm, au Musée du Louvre, lui est attribué.
Mort en 1560, il ne n'a pas fait aboutir son projet de la fontaine de Neptune de la Piazza della Signoria que Bartolomeo Ammannati a réalisé plus tard.



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Posté le : 06/02/2016 19:16

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Rodolphe Topffer
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Le 31 JAnvier 1799 naît Rodolphe Töpffer ou Toepffer

Suisse, mort à 47 ans à Genève le 8 juin 1846, pédagogue, écrivain, illustrateur, politicien et auteur de bande dessinée suisse, considéré comme le créateur et le premier théoricien de cet art. IL est influencé par Wolfgang Adam Toepffer, Molière, Racine, Virgile, Tacite, Jean-Jacques Rousseau. Il a influencé Gustave Doré

En bref

Pédagogue, dessinateur, écrivain, critique d'art, Rodolphe Töpffer doit à l'essor de la bande dessinée d'avoir été redécouvert au XXe siècle. Les spécialistes du neuvième art le considèrent aujourd'hui comme l'un des pionniers des histoires en images. Né à Genève le 31 janvier 1799, il est le fils de Wolfgang-Adam Töpffer 1766-1847, artiste peintre et caricaturiste. Très tôt, le père communique au fils son admiration pour le caricaturiste anglais William Hogarth (1697-1764) ainsi que son goût pour la peinture. Un goût qui le dispute chez le jeune homme au plaisir des promenades dans la nature. À dix-neuf ans, une maladie des yeux lui interdit toute carrière de peintre ; il étudie le grec, la littérature ancienne, et s'oriente vers l'enseignement. Son mariage en 1823 lui permet, grâce à la dot de sa femme, de fonder son propre pensionnat à Genève. De 1825 à 1842, il entreprend chaque année des excursions dans les Alpes avec ses élèves, des Voyages en zigzag dont les récits sont autographiés – une variante simplifiée de la technique lithographique – à partir de 1832, puis publiés à Paris en 1844 par son cousin, le grand éditeur d'ouvrages illustrés Jacques-Julien Dubochet.
Critique d'art, collaborateur de la Bibliothèque universelle de Genève, nouvelliste et pédagogue, il est l'auteur de productions très éclectiques. De 1830 à 1843, il donne douze opuscules – dont un consacré au daguerréotype, De la plaque Daguerre (1841) – qui seront réunis sous le titre Réflexions et Menus propos d'un peintre genevois, ou Essai sur le beau dans les arts en 1848. Pour ses élèves et amis, il dessine – là est sa modernité – des « histoires en estampes » : Histoire de Monsieur Vieux-Bois (1826), Monsieur Cryptogame (1830, et dont une version adaptée par Cham paraîtra en 1845 dans L'Illustration), puis Monsieur Jabot et Monsieur Pencil (1831). La transcription de l'action en images, la représentation subjective et humoristique des faits participent à l'espace du récit (cases de tailles différentes, paroles dans l'image). Les encouragements d'un Goethe octogénaire, sollicité par un ami de Töpffer, incitent leur auteur à publier ces histoires illustrées d'un genre nouveau que sont, en 1833, Histoire de Monsieur Jabot puis, en 1837, Histoire de Monsieur Crépin et Histoire de Monsieur Vieux-Bois dont des contrefaçons circulent dès 1839 à Paris chez Aubert. En 1840 paraissent Monsieur Pencil puis Le Docteur Festus, deux histoires illustrées dont la seconde se double d'une version romancée. En 1845, l'Histoire d'Albert (par Simon de Nantua), un pamphlet politique en images, exprime les convictions conservatrices de leur auteur opposé à la révolution radicale de Genève en 1841.
Toutes ces histoires illustrées mettent en scène des personnages excentriques entraînés dans des aventures extravagantes dont l'issue est souvent apportée par un mariage. Ce répertoire de types humains ridicules évoque les « physiologies » ces petits livres au ton enjoué, illustrés et bon marché, qui s'inspirent des mœurs contemporaines et des différents types sociaux. Ils étaient très en vogue au début du XIXe siècle, sous l'influence du pasteur zürichois Johann Caspar Lavater, dont les Physiognomonische Fragmente (1775-1778) furent traduits et diffusés avec grand succès en France dès 1818-1820. Le docteur Craniôse dans l'Histoire de Monsieur Crépin caricature l'engouement pour la physiognomonie ; une critique déjà manifestée graphiquement avec la plus virulente dérision dès 1777 par Georg Lichtenberg (1742-1799), cet autre grand admirateur d'Hogarth. Dans son Essai de physiognomonie (1845) Töpffer interroge les ressorts expressifs de la caricature, manifestant là encore sa familiarité avec les œuvres de William Hogarth ; en outre, celui qui fut appelé à occuper la chaire de rhétorique et de belles-lettres générales de l'académie de Genève insiste sur le caractère conventionnel des expressions iconique et linguistique.
On doit également à Töpffer des romans et des nouvelles : La Bibliothèque de mon oncle et Le Presbytère (1832), L'Histoire de Jules (1838), Nouvelles genevoises (1841). Dès 1843, les premiers symptômes de la maladie – qui l'emportera le 8 juin 1846 – se manifestent et différentes publications seront faites à titre posthume Rosa et Gertrude, 1847 ; Réflexions et menus propos d'un peintre genevois, ou Essai sur le beau dans les arts, 1848 ; Nouveaux voyages en zigzags, 1854 ; une ultime histoire illustrée, Monsieur Trictrac, 1937.
Formé à l'école de la caricature par son père, Töpffer a trouvé un ton humoristique très personnel : ses enchaînements incongrus, ses zigzags ne sont pas seulement géographiques, ils forcent toujours plus l'imagination de ses lecteurs. Longtemps méconnu du grand public, Töpffer a exercé une influence déterminante sur Alfred Jarry, avec son très pataphysicien Docteur Faustroll (1897-1898) ; il est également un inspirateur revendiqué par Christophe dès l'épigraphe de sa Famille Fenouillard en 1889. Nelly Feuerhann

Sa vie

Rodolphe Töpffer naît dans la maison familiale dite de la « bourse française » près de la Cathédrale Saint-Pierre de Genève. Il est le fils de l'artiste peintre et caricaturiste réputé1 Wolfgang Adam Toepffer, qui lui communique le goût de la satire et de l'observation, il voyage en France : À Annecy après la restauration. Trouvant la ville à demi en ruines, il regrette qu'elle ne fût pas encore reconstruite, étant certain qu'elle fournirait de « très agréables séjours aux étrangers », au vu de ses atouts.
En 1816, Adam Toepffer suit en Angleterre un riche admirateur de ses œuvres et confie la responsabilité de la famille à Rodolphe. C'est à ce moment que celui-ci découvre son affection oculaire. Il se rend alors à Paris plusieurs mois à partir d'octobre 1819 pour y suivre un nouveau traitement et où il continue ses études littéraires et y fréquente les milieux artistiquesSa vie. Il rend aussi souvent visite à la famille Dubochet dont son cousin Jacques-Julien sera son éditeur parisien3. En août 1820, de retour à Genève, ne pouvant suivre la même carrière artistique que son père, il décide alors de se consacrer à la littérature. Il devient sous-maître de latin, de grec et de littérature ancienne dans la pension du pasteur Heyer.
Il se marie le 6 novembre 1823 avec une amie de sa sœur Ninette, Anne-Françoise Moulinié 1801 — 1857, de laquelle il a quatre enfants : Adèle-Françoise (1827 — 1910), dernière descendante directe, elle lègue à la ville de Genève l'ensemble des manuscrits de son père, François 1830 — 1870, Jean-Charles 1832 — 1905 et Françoise-Esther 1839 — 1909.
La forte dot de sa femme, surnommée Kity, lui permet d'ouvrir à Genève, dans la maison de la place Maurice sur la promenade Saint-Antoine, un pensionnat de jeunes garçons en majorité étrangers2, auquel il se consacre jusqu'à sa mort en 1846. « Nos pensionnats ne sont pas des lycées ; on y vit en famille. J'ai composé pour le divertissement de mes élèves une douzaine de comédies. J'ai écrit pour le même objet la relation illustrée et annuelle de chacune des excursions que j'ai faites avec eux dans nos cantons, aux Alpes et sur le revers italien des Alpes. C'est aussi à leur grand plaisir que, durant les soirées d'hiver, j'ai composé et dessiné sous leurs yeux ces histoires folles, mêlées d'un grain de sérieux, qui étaient destinées à un succès que j'étais bien loin de prévoir. écrit-il à Sainte-Beuve.
Durant les années 1830 et 1840, il écrit différents ouvrages et acquiert une certaine réputation dans le milieu intellectuel genevois ; il partage son temps entre ses élèves et les cénacles littéraires de la ville. À partir de 1832, il donne des cours de « Rhétorique et de Belles Lettres à l'Académie de Genève. Éloigné de l'effervescence littéraire parisienne, Töpffer n'a de reconnaissance que tardive.Sainte-Beuve lui consacre un de ses Portraits dans la Revue des deux Mondes du 15 mars 1841.
En 1834, Töpffer devient membre conservateur du parlement du canton de Genève et en 1842 il est polémiste et écrit dans un journal ultra-conservateur où il s'oppose aux volontés de réformes libérales de James Fazy.
À partir de 1843, sa santé se dégrade de plus en plus et il est contraint de renoncer à l'enseignement en mars 1845. Il s'installe à Cronay dans la maison familiale de sa femme reçue en héritage. Ses médecins l'envoient en cure aux bains de Lavey et ensuite à Vichy après la découverte d'une grave maladie hépatique, peut être une hypertrophie de la rate. Il décède à Genève dans sa maison de la cour Saint-Pierre en 1846.

Le pédagogue

Page de titre du Voyage de 1840 autographiée par Töpffer
Depuis le temps de la pension Heyer, Töpffer a pris l'habitude d'organiser des excursions. Bientôt dans sa propre institution, il emmène ses pensionnaires en « course d'école » une ou deux fois l'an.
Ce sont de plus grands voyages d'études, souvent à pieds, avec sa femme Kity qui voyage pour le soulagement des blessés, et l'agrément de ceux qui se portent bien. Elle porte un voile vert, et une petite pharmacie dans son sac. Au retour, il écrit et illustre le récit de ses excursions, d'abord manuscrit et à partir de 1832, sous la forme d'album autographié.
Ses récits de voyages seront au moins aussi importants que le reste de son œuvre littéraire, repris et remaniés par Töpffer ces récits donnent la matière pour deux nouveaux récits de voyage les Voyages en zigzag publiés à Paris en 1844 et les Nouveaux voyages en zig-zag publiés à titre posthume en 1854. Ils sont admirés au même titre que sa littérature en estampes par Goethe.
Il confie l'enseignement du dessin, au sein de son établissement, à son père.

L'écrivain

Töpffer est influencé par Molière, Racine, Virgile, Tacite et surtout, par les idées de Jean-Jacques Rousseau5. En 1824, sa première œuvre est écrite en grec, Harangues politiques de Démosthène et en 1826, il publie anonymement sa première critique d'art sur une exposition du musée Rath de Genève. En 1841, la réputation littéraire de Töpffer est établie par la parution des Nouvelles genevoises chez Charpentier éditeur à Paris. La consécration vient avec l'étude critique que Sainte-Beuve fait paraître sur Töpffer dans la Revue des Deux Mondes.
Ces « littératures en estampes, que Töpffer appelle histoires en estampes créées de 1827 à sa mort sont au nombre de sept plus une posthume et quatre non-publiées6 qui rencontrent dès l'époque un grand succès. En 1842, il fait paraître une notice sur les essais d'autographie, technique qu'il préfère à la lithographie pour réaliser ses ouvrages de bandes dessinées et en 1845, s'intéressant dans son Essai de physiognomonie à l'originalité de ce qu'il appelle la littérature en estampes, il écrit le premier ouvrage théorique sur la bande dessinée.
Parallèlement à ses créations littéraires, Töpffer écrit sa première pièce L'Artiste et la fait jouer par Kity et une troupe de ses pensionnaires le 12 février 1829. Il en écrit plusieurs autres qui sont jouées pour l'édification de ses élèves. Jamais Töpffer n'accepta de laisser publier ses pièces de son vivant et il en aurait été de même de ses « littératures en estampes » sans les encouragements de Goethe.

L'homme politique

Töpffer a des opinions très conservatrices à la différence de son père qui défend des idées libérales. En 1834, Rodolphe Töpffer est membre conservateur du parlement du canton de Genève, responsabilité qu’il quitte en 1841 à la suite d'un premier succès des libéraux. Ensuite en 1842, il devient polémiste dans le Courrier de Genève Je voudrais avoir dix bras, dix plumes, dix journaux, et surtout deux bons yeux, pour faire une guerre que j’estime être au fond celle de l’honnêteté contre le vice car, s’il ne s’agissait ici que d’intérêt, de ce qu’on appelle vulgairement politique, je n’aurais pas, j’en suis sûr, d’idées de quoi écrire une ligne écrit-il à de La Rive du 20 septembre 1842. Le Courrier de Genève est suspendu le 22 mars 1843.
Il continue à lutter avec ses amis de l'Académie contre la bourgeoisie libérale, dont fait partie son père, et le Volkstribun James Fazy qui tentent de supprimer définitivement le vieux système de patricien du canton de Genève.
C'est sous le nom de Simon de Nantua9 que Töpffer continue sa lutte en littérature en estampes en dessinant Histoire d'Albert dans laquelle il caricature son adversaire politique James Fazy sous les traits d'Albert. C'est aussi la première fois qu'une bande dessinée est utilisée en politique.
Cette lutte se termine par la victoire des libéraux lors de la révolution de 1846, année de la mort de Töpffer.

L'inventeur de la bande dessinée

La notion d'inventeur de la bande dessinée est controversée, un art n'étant pas un procédé technique. Cependant, le caractère inédit des histoires en images que Töpffer commence à créer en 1827, cette nouvelle manière d'articuler texte et images montées en séquences, et surtout la perception par l'auteur qu'il faisait quelque chose de nouveau, le pressentiment qu'il avait que d'autres personnes utiliseraient ce mode d'expression inédit le font généralement considérer comme le premier auteur de bande dessinée occidental.
Bien que très influencé dans sa mise en scène par le théâtre les personnages sont généralement représentés de plain-pied, comme face à un public, et par le roman dans ses textes qui articulent les vignettes, les histoires de Töpffer ne sont pas de simples romans illustrés car les composants de la narration verbo-iconique sont indissociables : Sans le dessin, le texte n'aurait pas de sens, mais ce dernier aide à mieux faciliter la compréhension de l'histoire. Loin d'être simple juxtaposition de textes avec des images, elles sont donc intéressantes de par leur caractère mixte narration-illustration, ce qui suffit à les caractériser comme bandes dessinées, bien que la narration soit encore fortement assujettie au texte.
La bande dessinée est souvent vue comme un art à la croisée de l’écriture littéraire et de l’écriture graphique11. C’est la vision de l’inventeur de la bande dessinée que décrit Töpffer dans la préface de L'Histoire de Monsieur Jabot : Ce petit livre est d’une nature mixte. Il se compose de dessins autographiés au trait. Chacun des dessins est accompagné d'une ou deux lignes de texte. Les dessins, sans le texte, n’auraient qu’une signification obscure ; le texte, sans les dessins, ne signifierait rien. Le tout ensemble forme une sorte de roman d’autant plus original qu’il ne ressemble pas mieux à un roman qu’à autre chose.

Un satiriste

Histoire de Monsieur Cryptogame
Dans l'article qu'il consacre en 1990 à Töpffer, Thierry Groensteen évoque à propos des huit héros de ses histoires une « typologie du ridicule. Dans la tradition des grands satiristes de Juvénal à Boileau, Töpffer prend plaisir à observer les hommes pour mieux faire ressortir leurs défauts. De tout temps mon père et moi avons fréquenté les places publiques, les carrefours ; ... c'est le penchant de tous ceux qui, aimant à observer leurs semblables, se plaisent à les rencontrer nombreux, en rapport les uns avec les autres, et livrant à un observateur qu'ils ne remarquent point, dont ils ne se défient pas, le secret de leurs motifs, de leurs sentiments ou de leurs passions.
Histoire de monsieur Jabot 1833, dessinée en 1831, inspirée par Le Bourgeois gentilhomme, met en scène « une sorte de bouffon sot et vaniteux qui, pour s'introduire dans le beau monde, en singe maladroitement les manières. Dans Histoire de monsieur Crépin 1837, dessinée en 1827, Töpffer se moque de la pédagogie à système, faisant défiler des précepteurs inefficaces dont les méthodes sont toujours basées sur un principe unique. La succession des maîtres se double d'une progression vers l'absurde, le dernier pédagogue présentant un système d'éducation basé sur le nombre de bosses présentes sur le crâne des enfants. Les Amours de monsieur Vieux Bois 1837, dessinée vers 1827 est une variation sur le thème de l'amoureux éconduit ; Monsieur Pencil (1840) sur l'aveuglement des artistes, savants et hommes politiques imbus d'eux-mêmes.

planche 24 de l'Histoire d'Albert

« Histoire d'Albert » 1845, dessinée en 1844, directement dirigée contre James Fazy, fondateur du Parti Radical, est la seule histoire de Töpffer faisant référence au contexte politique de l'époque ; Albert est un dilettante s'enrichissant en fondant un journal qui met Genève à feu et à sang. Töpffer a publié cette histoire autographique sous le nom de Simon de Nantua. Les clefs d'interprétation sont transparentes : Simon, l'exact contraire d'Albert, croise celui-ci à la planche où il tente de le remettre dans le droit chemin. Ses deux autres bandes dessinées publiées de son vivant, moins satiriques, présentent toujours des personnages ridicules : Docteur Festus 1840, dessinée en 1829 présente le voyage à dos de mulet accompli par un professeur à des fins d'instruction, prétexte à une succession d'aventures rocambolesques, tandis qu’Histoire de monsieur Cryptogame 1846, dessinée en 1830 lui permet de mettre de nouveau en scène des amours contrariées. Monsieur Trictrac (publiée en 1937 mais réalisée en 1830 est une charge contre le corps médical, qui reconnaît Trictrac particulièrement changé dans les diverses personnes qui ont pris sa place alors qu'il est parti à la recherche des sources du Nil.
Ses cibles favorites, les forces de l'ordre et les savants16 étaient déjà très prisées des caricaturistes : L'utilisation de l'archétype permet à Töpffer de créer des histoires peu vraisemblables, et d'autant plus plaisantes. Son comique, basé sur l'accumulation, la gradation vers l'absurde, liées à un rythme narratif très élevé, et surtout l'erreur d'interprétation des signes, se rattache à la comédie classique. Si les moyens sont classiques, ils sont cependant rénovés par leur application à un nouvel art : le mélange de la séquentialité à un dessin très caricatural et lâche permet d'augmenter une impression d'incohérence. Les audaces de mise en page, témoignant de la grande aisance de Töpffer avec un art qu'il vient pourtant de créer, permettent à l'auteur de créer un humour propre à la bande dessinée, comme en témoigne la 24e planche d’Albert.

Succès, plagiat, influence

Monsieur Cryptogame autographié par Töpffer à gauche et xylographié par Cham à droite
Dès les premières versions manuscrites de ses bandes dessinées, pourtant encore hésitantes, celles-ci rencontrent un grand succès : Goethe déclare : « C'est vraiment trop drôle ! C'est étincelant de verve et d'esprit ! Quelques-unes de ces pages sont incomparables. S'il choisissait, à l'avenir, un sujet un peu moins frivole et devenait encore plus concis, il ferait des choses qui dépasseraient l'imagination. »
Ses manuscrits redessinés avec soin pour être édités en albums, tirés à 500 exemplaires à partir de 1833 par les éditions suisses Cherbuliez, sont régulièrement réédités du vivant de Töpffer, et très vite, sont contrefaits : les éditions parisiennes Aubert, de Charles Philipon propriétaire de Charivari, publient des Jabot, Crépin et Vieux Bois maladroitement redessinés dès 1839. Cham, ayant Aubert comme éditeur, fait paraître la même année ses premières bandes dessinées, Histoire de Mr Lajaunisse et Histoire de Mr Lamélasse, directement inspirées de Töpffer. C'est ce même Cham, qui à la demande du cousin de Töpffer, Jacques-Julien Dubochet, et éditeur de L'Illustration, le premier magazine français d'actualité totalement illustré, grave les bois pour la prépublication du 25 janvier au 19 avril 1845 de l’Histoire de monsieur Cryptogame. Il faut attendre 1860 pour que paraissent en France des éditions correctes, scrupuleusement redessinées par François Töpffer, son fils, chez Garnier Frères, qui ont une influence déterminante sur les grands auteurs de la fin du XIXe siècle, comme Christophe. En Allemagne, une édition bilingue comprenant six titres est publiée en 1846, élogieusement préfacée par Friedrich Theodor Vischer, revitalisant l'histoire illustrée allemande, incarnée alors par Struwwelpeter d'Heinrich Hoffmann, 1845, et donnant l'idée de faire de la bande dessinée à des auteurs locaux comme Adolph Schrödter qui dessine en 1849 Herr Piepmeyer sur le scénario d'un député, Johann Detmold, directement inspiré de l'Histoire d'Albert. C'est Schrödter qui inspire à son tour Wilhelm Busch pour Max und Moritz.
À la fin de sa vie, Töpffer est très réputé et connu dans toute l'Europe : Monsieur Cryptogame est publié en 1846 en Grande-Bretagne, en Norvège, en Suède, en France, au Danemark et en Allemagne. Töpffer est traduit aux États-Unis, dès 1842, dans un supplément de "Brother Jonathan" où Monsieur Vieux Bois s'appelle Obadiah Oldbuck21. Selon l'historien Robert Beerbohm qui en 2000 tombe sur un exemplaire de ce Obadiah Oldbuck, c'est la première bande dessinée éditée aux États-Unis. Cette édition est une édition pirate car elle paraît sans que Töpffer en ait connaissance. Il en va de même pour les autres œuvres de Töpffer qui sont toutes publiées ainsi. Au début du XXe siècle, Töpffer reste assez connu, comme en témoigne l'adaptation des Amours de M. Vieux Bois en dessin animé en 1920. Cependant, il est par la suite relativement oublié, la bande dessinée prenant une direction plus rigide, plus académique comme chez Christophe ou Joseph Pinchon, et n'est redécouvert que dans les années 1970.

Le premier théoricien d'un art nouveau

Essai de Physiognomonie
Critique littéraire, érudit, Töpffer a immédiatement conscience d'inventer un art nouveau. Il écrit en 1833 dans la préface de l'Histoire de monsieur Jabot : Ce petit livre est d'une nature mixte. Il se compose d'une série de dessins autographiés au trait. Chacun de ces dessins est accompagné d'une ou deux lignes de texte. Les dessins, sans ce texte, n'auraient qu'une signification obscure ; le texte, sans les dessins, ne signifierait rien. Le tout ensemble forme une sorte de roman d'autant plus original, qu'il ne ressemble pas mieux à un roman qu'à autre chose.
Töpffer, à la suite du lancement d'un concours le programme, va dès janvier et en avril 1836, livrer sur 48 pages, ses réflexions sur l'imagerie populaire pour souligner son rôle éducatif. La précocité de ses vues est particulièrement étonnante ainsi que la pertinence de ses analyses. Elles précèdent de plus de trente ans l'Histoire de l'imagerie populaire de Champfleury.
En 1842, il fait paraître une notice sur la technique de l'autographie. Ce petit volume in-8° format à l'italienne comporte 24 planches de dessins autographiés, moitié paysages moitié visages annonçant son essai de physiognomonie, pour démontrer les réelles qualités artistiques de cette technique de reproduction.
En 1845, il publie Essai de Physiognomonie, premier ouvrage théorique sur ce qui ne s'appelle alors pas encore la bande dessinée. La théorie töpfférienne se base principalement sur l'indissociabilité du texte et du dessin la bande dessinée est un genre mixte et non composite ; la facilité d'accès de la bande dessinée par rapport à la littérature, grâce à la concision et à sa clarté ; la conscience du développement futur de la bande dessinée ; la centralité du personnage dans le récit ; la nécessité d'un dessin au trait autographié spontané, par opposition au relief la gravure et à la couleur la peinture, afin de tendre au plus grand dynamisme narratif possible, d'où l'importance de la physiognomonie, et la nécessité de savoir construire des visages expressifs. Dans son Essai de physiognomonie, il prend l'exact contrepied de Johann Kaspar Lavater pour qui « la physiognomonie ou l'art de connaître les hommes » est « la science, la connaissance du rapport qui lie l'extérieur à l'intérieur, la surface visible à ce qu'elle couvre d'invisible ». Töpffer cherche dans la physiognomonie le moyen de dessiner des personnages typés exprimant clairement leur personnalité. Pour qu'une histoire en image « parle directement aux yeux », l'essentiel des évolutions narratives doit pouvoir se lire sur les faciès, indique Groensteen.

Œuvres Littérature Théâtre

L'Artiste 1829
Monsieur Briolet ou le dernier voyage d'un bourgeois
Les Grimpions
Les aventures de monsieur Croquemolle
Les Deux Amis
Les Quiproquo
Monsieur Du Sourniquet
Didon

Nouvelles, romans épistolaires et essais critiques

Harangues politiques de Démosthène 1824 écrit en grec
Réflexions et menus propos d'un peintre genevois 1830, 1er opuscule de douze
Le Presbytère 1832, rééd. 1839 roman épistolaire
La Peur 1833 nouvelle
L'Homme qui s'ennuie 1833 nouvelle
L'Héritage 1834
Élisa et Widmer 1834
La Traversée 1837
Histoire de Jules 1838, comprenant Les Deux Prisonniers 1837, La Bibliothèque de mon oncle 1832 et Henriette 1837
Nouvelles et Mélanges 1840
Docteur Festus 1840, réécriture sous forme de roman de la littérature en estampes
Monsieur Pencil 1840, réécriture sous forme de roman de la littérature en estampes
Nouvelles genevoises 1841, préface de Xavier de Maistre, éditions Jacques-Julien Dubochet, Paris ; Paris, Charpentier, 1841.
Rosa et Gertrude 1847, roman posthume
Réflexions et menus propos d'un peintre genevois, éditions Jacques-Julien Dubochet, Paris 1848, édition regroupant les douze fascicules
Essai sur le beau dans les arts, éditions Jacques-Julien Dubochet, Paris 1848

Récits de voyage

Tous les récits sont illustrés par l'auteur.

Voyage pittoresque au Grimsel Automne 1825
Voyage dans les Alpes pour les progrès des Beaux-Arts, des Sciences et de l’Industrie à Chamonix juin 1826
Voyage aquatico-historico-romantico-comico-comique dans le Nord Est jusqu’au Righi Automne 1826
Voyage autour du lac de Genève juin 1827
Voyage pittoresque, hyperbolique et hyperboréen Automne 1827
Voyage à Chamonix avec accompagnement d’orgue et passage en velu juin 1828
Voyage en Italie à la poursuite d’un passeport jusqu’à Milan Automne 1828
Pèlerinage à la Grande Chartreuse juin 1829
Voyage entre deux eaux jusqu’au Righi Automne 1829
Voyage à Chamonix sous les hospices de St-Médard juin 1830
Voyage à Turin Automne 1830
Voyage à Lugano (uin 1831
Excursion dans les Alpes(Automne 1832, le premier voyage lithographié.
Voyage à la Grande Chartreuse juin 1833
Voyage à Milan Automne 1833
Voyage à Gênes Automne 1834
Voyage à Chamonix juin 1835
Excursion dans l'Oberland bernois Automne 1835
Voyage en zigzag par monts et par vaux,ou excursions d'un pensionnat en vacances dans les cantons suisses et sur le versant italien des Alpes jusqu’à Einsiedeln Été 1836
Le col d'Anterne 1836- in Nouvelles genevoises
Le lac de Gers 1837 - in Nouvelles genevoises
La vallée du Trient 1837 - in Nouvelles genevoises
Voyage aux Alpes et en Italie jusqu’à Milan Été 1837
Second voyage en zig-zag jusqu’à Coire Été 1838
Le Grand Saint-Bernard 1839 - in Nouvelles genevoises
Voyage de 1839 : Milan, Côme, Splugen Été 1839
Voyage de 1840 jusqu’au Righi Été 1840
Tour du lac avril 1841
Voyage à Venise Été 1841
Voyage autour du Mont Blanc jusqu’à Zermatt Été 1842, c'est son dernier voyage avec ses élèves.
Derniers voyages en zigzag I, Lausanne,
Derniers voyages en zigzag II, Lausanne,

Bandes dessinées

Le recensement des « littératures en estampes » est l'œuvre de Thierry Groensteen31.

Bandes dessinées publiées

Publication Titre Création
1833 Histoire de monsieur Jabot 1831
1837 Les Amours de monsieur Vieux Bois 1827
1837 Histoire de monsieur Crepin 1837 environ
1840 Docteur Festus 1829
1840 Monsieur Pencil 1831
1845 Histoire d'Albert 1844
184632 Histoire de monsieur Cryptogame 1830
193733 Monsieur Trictrac 1830
Les Histoires en images, préfacées par François Caradec ont été éditées en un volume par Pierre Horay en 1975.
L'édition actuelle la plus accessible est celle en trois volumes réalisée en 1996 par les éditions du Seuil.

Bandes dessinées non publiées

Histoire de monsieur Fluet et de ses quinze filles (dessinée avant 1837) 4 planches, 24 dessins
Histoire de monsieur Vertpré et de mademoiselle d'Espagnac dessinée entre 1830 et 1840 4 planches, 26 dessins
Histoire de monsieur de Boissec, 5 planches
Monsieur Calicot 11 dessins



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Posté le : 29/01/2016 22:44

Edité par Loriane sur 30-01-2016 17:18:10
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Jean Raine
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Le 24 janvier 1927 naît à Schaerbeek Jean-Philippe Robert Geenen

de nationalité Belge, Il décéde à 59 ans, le 30 juin 1986 à Rochetaillée-sur-Saône
Nationalité belge. Il est peintre, poète, écrivain et cinéaste
Jean Raine, né Jean-Philippe Robert Geenen, est un peintre, poète, écrivain et cinéaste belge.

Sa vie

Dès ses années de lycée, Jean Raine publie dans la revue de poésie créée par son professeur de français, Fernand Verhesen, il se lie d’amitié avec ses condisciples Luc de Heusch, avec lequel il collabore plus tard à de nombreux films, et Hubert Juin qui l’initie au surréalisme.
Il rencontre Pierre Alechinsky en 1944 ou 45. Grâce à leur amitié, il participe en tant que poète et cinéaste à l’aventure du groupe CoBrA. Il publie des textes dans plusieurs numéros de la revue et organise Le Festival du film expérimental et abstrait lors de la Deuxième Exposition d’Art Expérimental CoBrA au palais des Beaux Arts de Liège en 1951.
Ses premières amours sont la poésie et le cinéma. Il a rencontré Henri Langlois lors d’une exposition que celui-ci a organisé à Bruxelles et le rejoint à Paris en 1946. L’amitié de Langlois et les multiples rencontres qu’il fait à la Cinémathèque française le marquent profondément.
Très intéressé par le surréalisme, il a, à Bruxelles, rencontré René Magritte, Marcel Lecomte qui plus tard préface sa première exposition à Bruxelles et Louis Scutenaire, qui préface l’une de ses expositions à Paris. Dès son arrivée à Paris, il rend visite à André Breton qui lui fait connaître le docteur Pierre Mabille avec lequel il réalise son premier film documentaire sur le Test du Village.
Il collabore à divers films avec Henri Storck, Henri Kessels et Luc de Heusch, principalement pour la rédaction des commentaires de leurs films, notamment pour Perséphone, le seul film COBRA réalisé par Luc de Heusch et dans lequel joue Nadine Bellaigue fille de Jean Camille Bellaigue, sa première épouse.
Alors que toute sa vie Jean Raine écrivit poèmes et textes, les mots peu à peu lui semblent insuffisants et il commence à dessiner puis à peindre. En 1962, son ami Marcel Broodthaers le présente à Philippe Toussaint, propriétaire de la Galerie Saint Laurent à Bruxelles où il expose pour la première fois, préfacé par Marcel Lecomte.
À Paris, Pierre Alechinsky l’introduit auprès de la Galerie du Ranelagh où il expose en 1964, exposition préfacée par Christiane Rochefort. C’est de ces années 1964 à 1967 que datent ses grandes encres de Chine. Il séjourne de 1966 à 1968 à San Francisco où il découvre la peinture acrylique et l'Action Painting. Il revoit Kenneth Anger qu’il avait hébergé lors de son premier passage à Paris vers 1950. Il y expose dans les universités de Berkeley et Stanford, ainsi que dans des galeries de San Francisco et Los Angeles. À partir de 1968, il s’installe définitivement à Lyon où enseigne son épouse Sanky Raine.
Depuis 1970, attiré à Calice Ligure par Théodore Kœnig un ami de longue date, il séjourne tous les étés en Italie, où il expose à de nombreuses reprises4.
« C'est Théodore Koenig qui me fit connaître l'Italie des ligures et les peintres qui y séjournaient tous les étés à Calice autour de la galerie Il Punto et de Remo Pastori. »
Ancien patient de l'Institut de psychiatrie l’hôpital Brugmann, Jean Raine fait partie des fondateurs du Club Antonin Artaud en 1962. En proposant comme thérapie la pratique d’une discipline artistique, le Club Artaud s’inscrit dans le courant de la déshospitalisation psychiatrique.
Il meurt à Rochetaillée-sur-Saône, près de Lyon, le 30 juin 1986.
Depuis, plusieurs rétrospectives ont eu lieu régulièrement sur son œuvre, aussi bien en France qu'en Belgique et en Italie.

Expositions

Liste des expositions multiples individuelles ou collectives.

Individuelles de son vivant

1962 - Galerie Saint-Laurent - Bruxelles, Belgique -
1964 - Galerie Le Ranelagh - Paris, France -
1965 - Galerie Les Contemporains - Bruxelles, Belgique -
1965 - Galerie Michelangeli - Orvieto, Italie -
1965 - Galerie Saint-Laurent - Bruxelles, Belgique -
1966 - Galerie Le Ranelagh - Paris, France -
1967 - Britton Gallery - San Francisco, USA -
1967 - Mead Gallery - Menlo Park, USA -
1967 - U.C. Berkeley Student Union Gallery - Berkeley, USA -
1967 - U.C. Medical Center Student Union Gallery - San Francisco, USA -
1968 - Bechtel Center, Student Union Gallery, université Stanford - Stanford, USA -
1968 - Mead Gallery - San Francisco, USA -
1968 - Silvan Simone Gallery -Los Angeles, USA -
1968 - Smith Andersen Gallery - Palo Alto Cal, USA -
1970 - Galerie Saint-Laurent - Bruxelles, Belgique -
1970 - Galleria Il Punto - Calice Ligure, Italie -
1970 - Gammelstrand Gallery - Copenhague, Danemark -
1970 - Smith Andersen Gallery - Palo Alto Cal, USA -
1972 - Cinémathèque française - Paris, France -
1972 - Galerie l'Å’il Ecoute - Lyon, France -
1972 - Galerie Le Soleil dans la Tête - Paris, France -
1972-1973 - Maison de la Culture de Hauteville - Hauteville, France -
1974 - Centre National d'Art Dramatique - Lyon, France -
1974 - Galleria Effemeridi - Modène, Italie -
1974 - Galleria Il Salotto - Côme, Italie -
1974 - Galleria La Tavolozza - Bergame, Italie -
1974 - Galleria Nove Colonne - Trente, Italie -
1974 - Galleria Spazzio - Brescia, Italie -
1974 - New Gallery - Catane, Italie -
1974 - New Smith Gallery - Bruxelles, Belgique -
1975 - Banca Popolare di Milano - Milan, Italie -
1975 - Galerie l'Å’il Ecoute - Lyon, France -
1975 - Galerie Le Soleil dans la Tête - Paris, France -
1975 - Galleria La Tavolozza - Bergame, Italie -
1976 - City Bank - Roma, Italie -
1976 - Galleria La Tela - Palerme, Italie -
1976 - Galleria S.M.13 Studio d'Arte Moderna - Rome, Italie -
1977 - Centre Culturel de Woluwé Saint-Pierre - Woluwe-Saint-Pierre, Belgique -
1977 - Galleria La Tela - Palerme, Italie -
1977 - Galleria Penna - Messine, Italie -
1978 - Galleria Il Punto - Calice Ligure, Italie -
1979 - Galleria Il Brandale - Savone, Italie -
1979 - Galleria Il Salotto - Como, Italie -
1980 - Galerie Détour - Jambes Namur, Belgique -
1980 - Galerie l'Å’il Ecoute - Lyon, France -
1981 - Galleria Il Navicello - Pise, Italie -
1981 - Maison pour Tous - Annemasse, France -
1981 - Musée cantonal des beaux-arts - Lausanne, Suisse -
1982 - 1983 - Centre d'action culturelle de Toulouse - Toulouse, France -
1984 - Hôtel de ville de Villeurbanne - Villeurbanne, France -
1986 - Galerie l'Ollave - Lyon, France -
1986 - Museo d'arte contemporanea "Casa del Consolo" - Calice Ligure, Italie -

Expositions posthumes

Depuis sa mort en 1986, de très nombreuses manifestations ont eu lieu dans des musées et centres d’art, [1] individuelles ou collectives :

Individuelles depuis 2000
2000 - Galerie Protée - Paris, France -
2000 - I.U.F.M. Galerie Confluence - Lyon, France -
2001 - Galerie Quadri - Bruxelles, Belgique -
2001 - I.U.F.M. des Maîtres - Bourg-en-Bresse, France -
2004 :
Archives et musée de la Littérature - Bruxelles, Belgique -
École municipale Jean-Raine - Rochetaillée-sur-Saône, France -
Le Bal des Ardents - Lyon, France -
2006 :
Galerie Jean Michel de Dion - Bruxelles, Belgique -
Galerie Quadri - Bruxelles, Belgique -
Galleria Il Salotto - Côme, Italie -
PMMK, Musée d'Art Moderne d'Ostende en Belgique - Exposition de ses très grands formats jusqu’à 450 cm × 300 cm - Musée d’Art Moderne d’Ostende
2007 - Galerie Henri-Chartier (http://henrichartier.com), Lyon, du 18 janvier au 3 mars 2007,
Expositions récentes
2008 :
Galerie Quadri Ben Durant à Bruxelles, à partir du 20 février
Galerie Henri-Chartier du 6 mars au 19 avril : « COBRA pour qui en veut
Musée des beaux-arts de Lyon du 8 mars au 9 juin exposition à l'occasion de la donation d’une encre sur papier, La Proie de l’Ombre de 1966.
2012 :
Collection de la Praye à Fareins Ain du 14 avril au 20 mai http://www.artpraye.com/-Exposition-Jean-Raine-
2013 :
Jean Raine. Revoir la question, Galerie Michel Descours, Lyon, du 28 juin au 14 septembre 2013.
Rêverie pour le futur. Quatre artistes contemporains autour de Jean Raine du 28 septembre 2013 au 26 janvier 2014, Centre International d'Art Contemporain, Château de Carros Alpes-Maritmes.

Å’uvres Plastiques

Elles se composent de dessins, de peintures souvent de papiers marouflés sur toiles), d'encres, d'estampes et aussi de sculptures.
Ses œuvres se trouvent dans de très nombreux musées et dans plusieurs collections privées6. Ainsi le musée des beaux-arts de Lyon expose une de ses œuvres La Proie de l'ombre7, depuis juin 2008.

Littéraires

De nombreux textes, pendant CoBrA Un propos ayant le dessin pour objet, 1951, de temps en temps pamphlétaires Lettre à Monsieur le Percepteur, des poésies Six poèmes, 1965), des essais Sur la peinture abstraite, 1969, auto-analysant Journal d'un délirium, 1958, sur ses rencontres Une grande famille, 1985 nombreuses qu'il a eu avec Kenneth Anger, André Breton, Marcel Marceau, Michel de Ghelderode, Pierre Mabille, René Magritte, Jean-Louis Barrault, Pierre Alechinsky, Henri Langlois...
Œuvre poétique, présentée par Stéphen Lévy-Kuentz. Ed. La Différence 1993
Michael Lonsdale lit Jean Raine
Jean Raine - Aponévrose 1977-1981 - Sélection de textes inédits par la revue Hippocampe - édité par l’association Art Contemporain Diffusion Rhône-Alpes

Cinématographiques

Les Arts et la Raison 1964 réalisé par Jean Raine et Michel Coupez. Scénario et commentaire de Jean Raine.
Le Test du Village 195- réalisation, production et texte de Jean Raine.
Michel de Ghelderode 1957 réalisé par Luc de Heusch et Jean Raine.
Perséphone 1951, seul film CoBrA, réalisé par Luc de Heusch. Poème de Jean Raine dit par Jacques Jeannet.
Mona ou 3 minutes de la vie d’une femme réalisé par Michel Coupez et Bob Milord "cameraman". Scénario de Jean Raine.
Entre 1953 et 1956, Jean Raine collabore à divers films avec Henri Storck, Henri Kessels, Luc de Heusch, par son écriture du commentaire et sa participation aux

scénarios

Jeu de Construction de Henri Kessels scénario et découpage.
Goût moderne de Luc de Heusch coréalisation et commentaire.
Magritte, de Luc de Heusch et Jacques Delcorde conseiller artistique.
Les Ports belges de Henri Storck assistant à la réalisation, scénario et commentaire.
Le Festival de Cannes de Luc de Heusch (découpage et commentaire.
Pêcheurs flamands dans la tempête de Henri Kessels et Serge Vandercam découpage et commentaire.
Ruanda et Fête chez les Hamba de Luc de Heusch aide au montage et commentaire.



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Posté le : 23/01/2016 20:05

Edité par Loriane sur 24-01-2016 18:34:56
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Paulus Potter
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Le 17 janvier 1654 meurt Paulus Potter

à 28 ans à Amsterdam, né à Enkhuizen le 20 novembre 1625, peintre animalier néerlandais Provinces-Unies.Ses maîtres sont Pieter Symonsz Potter, Jacob de Wet du mouvement baroque. Il a influencé Constant Troyon. Son père était Pieter Potter. Ses Œuvres les plus réputées
sont Q17275817, Q17275819, Le Taureau 1647, Mauritshuis, La Haye

Fils et élève d'un peintre d'histoire rembranesque déjà fort estimable qui s'établit à Amsterdam en 1631, Pieter Potter, Paulus reste dans l'histoire des arts comme un peintre étonnamment doué, très précoce, mais ayant pu à peine donner toute sa mesure, puisqu'il meurt très jeune, à l'âge de vingt-neuf ans. En 1646, il est signalé à Leyde et entre alors dans la Gilde des peintres. En 1649, on le trouve à la Gilde de La Haye ; il s'y marie en 1650 ; puis il passe à Amsterdam en 1652, peut-être à la suggestion du docteur Tulp — il fait un peu plus tard le portrait de son fils —, et reste dans cette ville jusqu'à sa mort. Influencé également en ses débuts par le peintre d'histoire Moeyaert (en revanche, son passage dans l'atelier de J. de Wet à Haarlem en 1642-1643 reste problématique), Potter se spécialisa dans la peinture d'animaux, peut-être à partir de suggestions utrechtoises comme celles de Jacob Cuyp et du vieux Bloemaert qui ont popularisé ces thèmes de peintures de bestiaux puissamment réalistes et fermement dessinés. A joué ici un rôle non moins patent la tradition de la peinture d'histoire prérembranesque à Amsterdam, depuis Lastman et dont Pieter Potter et Moeyaert furent d'efficaces relais. Avec Paulus Potter comme avec Dujardin dont il est si proche (il est difficile de dire avec certitude lequel a influencé l'autre !) plus encore qu'avec Berchem ou Albert Cuyp, triomphe le portrait d'animal, présentation fine et soignée de bestiaux attentivement dessinés et silhouettés dans un cadre de paysage très délicat mais vide de toute présence humaine, qui va bien au-delà du simple étoffage d'un paysage, d'une pure figuration subordonnée à la nature environnante. Un réalisme plein d'élégance et de nerveuse justesse, une lumière délicatement précise et froide — ainsi dans le raffiné et merveilleux Cheval pie du Louvre —, un sens étonnant du paysage qui reste trop méconnu — voir l'étonnant arrière-plan du Taureau du Mauritshuis, le fameux chef-d'œuvre de l'artiste, daté de 1647 — et qui nuance ce qu'il pourrait y avoir de trop virtuose et de trop exact dans l'insistant détail de ses animaux, une sorte d'italianisme pastoral parfaitement digéré et intégré dans le monde réaliste néerlandais, une poésie de la simplicité servie par une parfaite habileté picturale, telles sont les grandes qualités qui distinguent Potter, arrachent ses sujets à la banalité du genre et lui permirent, en une carrière de dix ans à peine, de laisser un œuvre à la fois considérable et réputé qui font de lui l'un des noms les plus populaires — et à bon droit — de la peinture néerlandaise du XVIIe siècle. Surprenantes, presque provocantes sont ses immenses et presque maladroites toiles de La Haye (Le Taureau) ou de la collection Six à Amsterdam (Portrait équestre du Dr Tulp, 1653). À l'image même de son dessin juste et pur et de sa peinture fine et précise, ses gravures (au nombre d'une vingtaine) restent, elles aussi, des merveilles d'attention et d'exactitude modeste et attachante. Le ciel de ses tableaux est souvent gris argent, pommelé de nuages, ses animaux se tiennent immobiles et posent harmonieusement sous l'éclairage d'une fine lumière dorée (dans cet esprit, le chef-d'œuvre est La Vache qui se mire datée 1648, Mauritshuis, La Haye). Si l'inspiration n'est ni très élevée ni très originale, il faut reconnaître que la qualité de l'exécution est incomparable. Aussi bien sa formule rencontra-t-elle un vif succès, et Potter eut de nombreux imitateurs : sans parler de Dujardin (de trois ans son aîné), il faut citer au moins Klomp, Jean Le Ducq, Murant, Adriaen van de Velde ; le genre fut repris aux XVIIIe et XIXe siècles par d'innombrables suiveurs et pasticheurs (la vogue de Potter fut inouïe au XIXe siècle, et Le Taureau de La Haye fut le grand chef-d'œuvre conquis par les Français et l'orgueil du musée Napoléon), tels que J. Kobell, P. van Os, Ommeganck, Demarne, Verboeckhoven, ou même, un peu plus tard encore, Troyon. À ce seul titre, Paulus Potter ne saurait laisser indifférent et ne mérite sûrement pas l'espèce de dédain condescendant qui l'entoure à notre époque et qui a trop résolument succédé à l'enthousiasme peut-être excessivement hyperbolique et littéraire d'un Fromentin. Jacques FOUCART

Sa vie

Quelques années après sa naissance, en 1628, sa famille déménage à Leyde, puis à Amsterdam en 1631, où le jeune Paulus étudie l'art pictural auprès de son père, Pieter Symonsz Potter 1597-1652, et du peintre Jacob de Wet 1610-1671.
Il devient membre de la guilde de Saint-Luc, mais en 1649, il s'installe à La Haye, près de l'atelier de Jan Van Goyen, dont il loue une des maisons. Il épouse la fille d'un entrepreneur en bâtiment qui le fait connaître auprès de l'élite bourgeoise de la ville. Bien que Amélie de Solms-Braunfels, mécène et membre de la famille du stathouder achète une de ses toiles, les sujets rustiques de ses œuvres ne plaisent guère à certaines aristocrates de la cour.
En mai 1652, il retourne à Amsterdam. Impressionné par ses manières civilisées et son raffinement, le chirurgien Nicolaes Tulp, celui de La Leçon d'anatomie du docteur Tulp de Rembrandt, lui commande le portait de son fils Dirck.
Potter, qui meurt peu après, à 29 ans, aura une grande influence sur les artistes qui peindront des paysages très au-delà du début du XIXe siècle.
Peintre animalier, il se concentre quasi exclusivement sur les sujets bovins et atteint une perfection dans leur représentation.
Ses plus grandes œuvres sont exposées au Rijksmuseum d'Amsterdam, mais également à Paris Musée du Louvre, à Londres Wallace Collection, à la Gemäldegalerie Alte Meister de Dresde, à la Gemäldegalerie Alte Meister de Cassel Hesse. Son tableau le plus célèbre, intitulé Le Taureau 1647, se trouve au Mauritshuis de La Haye.
On peut estimer que cette concentration sur un sujet unique les bovins, malgré quelques écarts vers les chevaux ou les chiens, constitue une démarche qui offre un prélude à l'abstraction. Dans cette perspective, Paulus Potter est un maître dont les répercussions résonnent encore dans l'art contemporain.

Quelques Å“uvres

Smallholder family with cattle, 1646 - 29 × 37 cm
Le Taureau, 1647, huile sur toile, 235,5 × 339 cm, Mauritshuis de La Haye.
Deux chevaux dans un prè près d'une porte, 1649 - 30 cm × 23 cm - huile sur bois, exposée au Rijksmuseum.
Deux chevaux de trait devant une chaumière, 1649 - 26 cm × 24 cm - huile sur bois, exposée au Musée du Louvre.
Le Bois de La Haye, 1650 - 38 cm × 40 cm - huile sur bois, exposée au Musée du Louvre.
Orphée charmant les animaux, 1650
Quatre vaches dans un pré, 1651 - 30 cm × 25 cm - huile sur bois, exposée au Rijksmuseum.
Les Troupeaux, 1651, National Gallery de Londres.
Le Cheval pie, 1653 - 41 cm × 30 cm - huile sur bois, exposée au Musée du Louvre.
La Prairie, 1656 - 121 cm × 84 cm - huile sur toile, achetée par Louis XVI en 1784, exposée au Musée du Louvre.

Références dans la littérature

Dans Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne, le Nautilus est décoré de peintures, dont des Vernet : « Les diverses écoles des maîtres anciens étaient représentées par une madone de Raphaël, une vierge de Léonard de Vinci, une nymphe du Corrège, une femme du Titien, une adoration de Véronèse, une assomption de Murillo, un portrait d’Holbein, un moine de Vélasquez, un martyr de Ribera, une kermesse de Rubens, deux paysages flamands de Téniers, trois petits tableaux de genre de Gérard Dow, de Metsu, de Paul Potter, deux toiles de Géricault et de Prud'hon, quelques marines de Backuysen et de Vernet. » chapitre IX




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Posté le : 16/01/2016 16:26

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Jean-Léon Gérôme
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Le 10 janvier 1904 à 79 ans meurt Jean-Léon Gérôme

à Paris, peintre et sculpteur français, membre de l'Académie des beaux-arts, né à Vesoul en Haute-Saône le 11 mai 1824 . Il composa des scènes orientalistes, mythologiques, historiques et religieuses. À partir de 1878, il réalise des sculptures, principalement réalisées en polychromie, ses sculptures représentent souvent des scènes de genre, des personnages ou des allégories.
Nommé grand officier de la Légion d'honneur, Gérôme est distingué lors des différentes Expositions universelles auxquelles il participe et il fait figure de peintre officiel à la fin du XIXe siècle. Il devient professeur à l’École des beaux-arts, durant près de quarante années, et forma plus de 2 000 élèves.
Considéré comme l'un des artistes français les plus célèbres de son temps, Jean-Léon Gérôme est l'un des principaux représentants de la peinture académique du Second Empire. Après avoir connu un succès et une notoriété considérable de son vivant, son hostilité violente vis-à-vis des avant-gardes, et principalement des impressionnistes, le fait tomber dans l'oubli après sa mort. Son œuvre est redécouverte à la fin du xxe siècle, et rencontre une postérité inattendue en devenant, entre autres, une source d'inspiration pour le cinéma. Il reçoit sa formation à l'École nationale supérieure des beaux-arts. Il a pour maître Paul Delaroche, Charles Gleyre et pour Élèves Jean-Amédée Gibert, Eugène Thiery. Il appartient au mouvement Orientalisme académique. Il est fait Grand officier de la Légion d'honneur. Ses Œuvres les plus réputées sont Pollice verso, Bonaparte devant le Sphinx, Vente d'esclaves à Rome, Suites d'un bal masqué

En bref

Les honneurs dont a été couvert Gérôme, sa célébrité contrastent avec la défaveur qui suivit bientôt une carrière tard prolongée. Son hostilité à l'impressionnisme (il proteste en vain, en 1884, contre l'exposition Manet à l'École des beaux-arts où il professe, mène campagne en 1894-1895 contre le legs Caillebotte devait assimiler à un « pompier » un artiste remarquablement doué qui a illustré, dans la seconde moitié du XIXe siècle, cette tradition d'une peinture objective et réaliste qui connaît depuis les années 1970 un net regain d'intérêt. Il est significatif, à ce propos, que Gérôme n'ait cessé d'être apprécié aux États-Unis, patrie de l'hyperréalisme, où une importante exposition lui a d'ailleurs été consacrée en 1972-1973 Dayton, Minneapolis, Baltimore.
Après avoir été l'élève de Delaroche, il présente au Salon de 1847 Le Combat de coqs (musée d'Orsay, Paris, tableau qui allait connaître une éclatante célébrité et où se révèlent bien les deux aspects de son talent : un réalisme et une virtuosité dignes d'un peintre flamand dans le traitement des animaux et une souplesse de la ligne comme une sensualité dans les figures humaines qui viennent directement d'Ingres. Assez vite, il abandonne la « grande peinture » l'immense et ambitieux Siècle d'Auguste, 1855, Amiens pour s'illustrer dans des sujets très divers : thèmes antiques (les célèbres scènes de cirque comme l'Ave Caesar, 1859, Yale, modernes (Louis XIV recevant à sa table Molière, 1862, Malden, États-Unis, contemporains (Réception des ambassadeurs du Siam à Fontainebleau, 1864, Versailles, mais d'abord, à la suite de ses voyages répétés en Turquie, en Grèce et surtout en Égypte, orientaux Le Prisonnier, 1863, Nantes ; le Marchand de tapis au Caire, 1887, Minneapolis.
On y trouve, avec un certain humour le sénateur qui dort dans La Mort de César, 1867, Baltimore et un érotisme évident (scènes de bains maures, marchés d'esclaves, un souci archéologique digne de Flaubert (le casque du gladiateur dans Pollice verso, 1874, Phœnix, des curiosités ethnographiques et psychologiques qui donnent à l'anecdote le caractère d'un véritable document. Enfin, le souci de précision qui veut rivaliser avec la photographie s'appuie sur un sens pictural que révèle à l'évidence la liberté des esquisses Les Conspirateurs, 1892, Vesoul. À la fin de sa vie, le passage à la troisième dimension et à la sculpture témoigne de cette fondamentale obsession de l'illusion spatiale, tactile et visuelle, puisque certaines de ses sculptures reprennent même les techniques chryséléphantines. Bruno Foucart

Sa vie

Il débuta ses études au collège Gérôme de Vesoul, qui lui prit son nom en hommage.
La maison natale de Jean-Léon Gérôme située rue d'Alsace-Lorraine dans le quartier historique de Vesoul.
Jean-Léon Gérôme est né le 11 mai 1824, au 9 rue d'Alsace-Lorraine à Vesoul, préfecture du département de la Haute-Saône. Son père, Pierre Gérôme, est orfèvre et sa mère, Mélanie Vuillemot, est la fille d’un négociant. Ses parents sont tous deux âgés de vingt-trois ans à sa naissance. Il étudie dans un collège de Vesoul, établissement scolaire qui prendra son nom en 1907 collège Gérôme, où il montre des talents naturels pour le dessin.
En 1840, à 16 ans, il obtient le baccalauréat. Il part faire ses études à Paris en 1841. Par la suite, il devient l’élève du peintre Paul Delaroche, qu’il accompagnera en Italie quelques années plus tard. Aussi, durant son adolescence, Gérôme suit des cours des Beaux-Arts. En 1842, il expose à Vesoul ses premiers tableaux : Esquisse de bataille ; Chiens savants ; Moines au lutrin.

Carrière de peintre

À son retour d'Italie, il se fait connaître au Salon de 1847 par son Jeunes Grecs faisant battre des coqs (846, toile qui déjà illustre son souci du détail authentique et pour laquelle il reçut la médaille d'or. Il devient alors chef de file d'un nouveau courant, les néogrecs, qui comptait également parmi ses membres les peintres Jean-Louis Hamon et Henri-Pierre Picou. Puis il change de genre et expose La Vierge, L'Enfant Jésus et Saint Jean, et, comme pendant Anacréon, Bacchus et l'Amour. Gérôme obtient en 1848 une deuxième médaille. Cette même année, il peint La République, prêtée par la Ville de Paris aux Lilas, où elle est exposée depuis 1922 à la mairie. Il réalise ensuite : Bacchus et l'Amour ivres, Intérieur grec et Souvenir d'Italie 1851, Vue de Paestum 1852, Idylle 853.

Suites d'un bal masqué 1857, Musée Condé, Chantilly

Gérôme fait des excursions en Turquie, sur les bords du Danube en 1854 et en Égypte en 1857, tout en remplissant ses carnets de nombreux dessins. En 1855, il envoie à l'Exposition universelle Pifferaro, Gardeur de troupeaux, Concert russe et une grande toile représentant Le Siècle d'Auguste et la naissance de Jésus-Christ, acquise par le ministère d'État. Sa réputation augmente considérablement au Salon de 1857, où il expose sept tableaux d'un genre plus populaire, entre autres La Sortie du bal masqué et Le Duel de Pierrot.
En 1859, il envoie au salon une Mort de César et deux petites compositions, pleines de détails érudits, l'une retraçant un détail de gladiateurs et intitulée Ave Caesar, l'autre représentant Le Roi Candaule. En 1861, il fait paraître : Phryné devant l'aréopage, Socrate venant chercher Alcibiade chez Aspasie, Les Deux Augures.
Au même salon, il envoie une scène orientale, Le Hache-paille égyptien, et Rembrandt faisant mordre une planche à l'eau-forte. Ses meilleures œuvres lui ont été inspirées par le courant orientaliste, sur la base de sujets égyptiens ou ottomans : Le Prisonnier et le Boucher turc 1861, La Prière, La Porte de la mosquée El-Hasanein au Caire 1866, Le Charmeur de serpent 1880, Le Marché d'esclaves, Le Marché ambulant au Caire et Promenade du harem.

Pollice verso 1872, Phoenix Art Museum

Il peint souvent des scènes historiques telles que Louis XIV et Molière 1863, La Réception des ambassadeurs du Siam à Fontainebleau 1865, La Mort du Maréchal Ney 1868, L'Éminence grise 1873, Réception du Grand Condé à Versailles 1878, scènes qui privilégient la théâtralisation de l'anecdote et le goût du détail par rapport aux tableaux d'histoire traditionnels . Dès 1862, ses toiles connaissent une large diffusion, notamment due au fait qu'il épouse le 17 janvier 1863 Marie Goupil , la fille d'Adolphe Goupil, un éditeur d'art renommé .

Carrière de sculpteur

Gérôme arrive tardivement à la sculpture. Il débute sa carrière officielle de sculpteur à l'Exposition universelle de 1878 avec Les Gladiateurs, inspirés de groupe central de son tableau Pollice verso 1872, premier exemple des allers-retours permanents entre son œuvre peint et sculpté. Ses groupes Anacréon, Bacchus et l'Amour, et ses statues d’Omphale 1887 et de Bellone 1892 cette sculpture polychrome en ivoire, métal et pierres précieuses, est exposée à l'Académie Royale de Londres et attira beaucoup l'attention, Tanagra. La polychromie est une caractéristique technique de ses sculptures. Gérome parvient à ses fins soit en variant les matériaux comme dans son Bellone, soit en peignant directement la pierre à l'aide d'une cire teintée Sarah Bernhardt, 1894-1901. Il entreprend aussi une série de sculptures de conquérants, travaillées dans l'or, l'argent et les gemmes : Bonaparte entrant au Caire 1897, Tamerlan 1898 et Frédéric le Grand 1899. C'est également à Gérôme que l'on doit la statue du duc d'Aumale qui se trouve devant les grandes écuries à Chantilly 1899. Enfin, sa sculpture la plus célèbre restera certainement L'Aigle blessé, monument érigé à Waterloo, à l'emplacement du dernier carré, deux ans après sa mort.
Gérôme s'est souvent représenté dans ses propres tableaux en train de sculpter (Le travail du marbre, 1895, Autoportrait peignant la joueuse de boule, 1901-1902). Il existe également un certain nombre de photographies où il se met en scène devant ses propres œuvres
En 1864, il devient professeur de peinture à l'École des beaux-arts nouvellement créée. Il y enseigne avec Alexandre Cabanel et Isidore Pils. La base de son enseignement repose sur le dessin.
Il était le beau-père du peintre Aimé Morot.

Succès

Un moufti.
Gérôme connaît un large succès de son vivant, si bien qu'il a son buste dans la cour de l'Institut de France. Pourtant, à la fin de sa vie, sa farouche hostilité envers les impressionnistes, qu'il considérait comme le déshonneur de l'art français, contribue au déclin de sa popularité, notamment en France. En France, il devient le symbole de l'académisme.
De nombreux musées conservent ses œuvres aux États-Unis, dus aux collectionneurs américains qui l'achetèrent de son vivant, son influence a été déterminante dans l'esthétique des peplums du cinéma italien et hollywoodien.

Expositions consacrées

Un universitaire américain, Gerald Ackermann, a établi le catalogue de ses œuvres et a organisé la première exposition à lui être consacrée, en 1981, à Vesoul, ville natale de Gérôme11. En conséquence, un grand nombre de ses œuvres sont visibles au Musée Georges-Garret de Vesoul, et la municipalité donna son nom à un collège de Vesoul. En 2000, Hélène Lafont-Couturier a organisé une exposition ayant pour thème Jean-Léon Gérôme et son marchand de tableaux, Adolphe Goupil, à Bordeaux, New York et Pittsburgh. Une importante rétrospective lui a été consacrée au musée d'Orsay en 2010. Une exposition lui est consacrée au musée Anne-de-Beaujeu de Moulins du 20 janvier au 29 avril 2012, autour du tableau La Vérité sortant du puits, armée de son martinet, pour châtier l'humanité appartenant à ce musée.

Å’uvres

Cave canem, prisonnier de guerre à Rome 1881, Musée Georges-Garret, Vesoul
Phryné devant l'aréopage 1861, Hamburg Kunsthalle
Jean-Léon Gérôme - Bethsabée collection privée
Marchand de peaux, Le Caire 1869, Collection privée
L'éminence grise 1873, Museum of Fine Arts, Boston
Bonaparte devant le Sphinx 1867-68, Hearst Castle, San Simeon, Californie
Golgotha Consummatum est, 1867, Musée d'Orsay, Paris
Pygmalion et Galatée 1890, Metropolitan Museum of Art, New York
Après le bain
Tigre à l'affût 1888

En France

Musée Georges-Garret de Vesoul

Œuvres de Jean-Léon Gérôme au musée Georges-Garret.

La Danse, marbre, h. 87 cm, inspirée de Loïe Fuller 1862-1928, fameuse danseuse et chorégraphe américaine, Musée Georges-Garret, Vesoul.
Femmes au bain, huile sur toile, 66 × 55 cm, Musée Georges-Garret, Vesoul.
Les Mouettes, vers 1902, huile sur toile, 60 × 92 cm, Musée Georges-Garret, Vesoul.
Cléopâtre devant César, vers 1865, esquisse pour César et Cléopâtre (tableau perdu, Musée Georges-Garret, Vesoul.
Paysages d’Orient, 1868, huile sur toile, 24 × 32 cm, Musée Georges-Garret, Vesoul.
Prisonnier de guerre à Rome, dit aussi Cave Canem, 1880, huile sur toile, 108 × 91 cm, Musée Georges-Garret, Vesoul.
Saint Vincent de Paul, 1847, huile sur toile, 175 × 135 cm, Musée Georges-Garret, Vesoul.
Anachréon, Bacchus et l'Amour, 1881, bronze, 75 × 28,5 × 18,9 cm, Musée Georges-Garret, Vesoul.
Nominor Leo, Musée Georges-Garret, Vesoul.

Musée du Louvre

Le Baron Alphonse Delort de Gléon, 1894, huile sur toile, 39 × 31 cm, Musée du Louvre, Paris
Dante méditant dans le jardin des Cascine à Florence, aquarelle, crayon et rehaut de gouache, 51 × 31 cm, Département des arts graphiques, Musée du Louvre, Paris.
Deux Têtes de cantatrices et une Tête de chanteur, dessin mine de plomb, 23 × 18 cm, Département des arts graphiques, Musée du Louvre, Paris.
Ephèbe agenouillé, dessin, 13,4 × 13,4 cm, Département des arts graphiques, Musée du Louvre, Paris.
Portrait de la tragédienne Rachel en buste, costume antique, 1859, dessin pierre noire sur papier, 60 × 47,2 cm, Département des arts graphiques, Musée du Louvre, Paris.
Tête de garçon, de profil à droite, 1881, dessin mine de plomb, 23 × 18 cm, Département des arts graphiques, Musée du Louvre, Paris.
Tête de profil à droite, 1881, dessin mine de plomb, 23 × 18 cm, Département des arts graphiques, Musée du Louvre, Paris.
La République, 1848, huile sur toile, 292 × 193 cm, Mairie des Lilas, Les Lilas, Seine-Saint-Denis.

Musée d'Orsay

Jeunes Grecs faisant battre des coqs, 1846, huile sur toile, 143 × 204 cm, Musée d'Orsay, Paris.
Corinthe, 1903, sculpture, 47,5 × 33 × 30 cm, Musée d'Orsay, Paris.
Intérieur grec, 1848, huile sur toile, 155 × 210 cm, Musée d'Orsay, Paris.
Golgotha Consummatum est, 1867, huile sur toile, 63.5 × 98 cm, Musée d'Orsay, Paris.
La Nuit, vers 1850, huile sur toile, 76,5 × 46 cm, Musée d'Orsay, Paris.
Henri II, roi de France, vers 1846, huile sur toile, 220,1 × 143 cm, Musée d'Orsay, Paris.
Portrait de la baronne Nathaniel de Rotschild, 1866, huile sur toile, 49,6 × 35,8 cm, Musée d'Orsay, Paris.
Deux paysannes italiennes et un enfant dit aussi Souvenir d'Italie, 1849, huile sur toile, 88,3 × 67,9 cm, Musée d'Orsay, Paris.
Frise destinée à être reproduite sur un vase commémoratif de l'exposition universelle de Londres en 1851, dit aussi Les Quatre parties du monde présentant leurs productions à la première exposition internationale de Londres en 1851, 1852, huile sur toile, 55 × 310 cm, Musée d'Orsay, Paris.
Réception du Grand Condé par Louis XIV, 1878, huile sur toile, 96.5 × 139,7 cm, Musée d'Orsay, Paris.
Sarah Bernhardt, vers 1895, sculpture marbre, polychrome, 69 × 41 × 29 cm, Musée d'Orsay, Paris14.Tanagra (tenant dans sa main gauche la danseuse au cerceau), 1890, sculpture marbre et polychromie, 154,7 × 56 × 57,3 cm, Musée d'Orsay, Paris.

Musée des Beaux-arts de Nantes

Le Prisonnier, 1861, huile sur toile, 45 × 78 cm, Musée des Beaux-Arts, Nantes .
La Plaine de Thèbes Haute Égypte, 1857, huile sur toile, 76 × 131 cm, Musée des Beaux-Arts, Nantes .
Pifferaro, huile sur bois, 1856, 18 × 12,7 cm, Musée des Beaux-Arts, Nantes.
Tête de femme coiffée de cornes de bélier, 1853, huile sur toile, 47,5 cm, Musée des Beaux-Arts, Nantes.
Vue de la plaine de Thèbes Haute-Egypte, 1857, huile sur toile, 76 × 131 cm, Musée des Beaux-Arts, Nantes.
Vue de la plaine de Thèbes Haute-Egypte, 1847, dessin crayon noir sur vergé blanc, 23,2 × 34 cm, Musée des Beaux-Arts, Nantes.
Tête de femme coiffée de cornes de bélier -Étude, dit aussi la Bacchante, 1853, huile sur toile, diam. 47,5 cm, Musée des Beaux-Arts, Nantes.

Autres lieux

Jules César en buste, huile sur toile, 38,5 × 32,6 cm, musée national du château de Compiègne, Compiègne.
Jules César entouré de ses généraux, huile sur toile, 38,5 × 32,5 cm, musée national du château de Compiègne, Compiègne.
La Joueuse de boules ou la Danseuse aux trois masques, vers 1902, huile sur toile, 63 × 36,5 cm, musée des beaux-arts, Caen.
Tête de paysan de la campagne romaine, vers 1843, huile sur toile, 46 × 36 cm, musée national Magnin, Dijon
Femme nue allongée, dessin (graphite sur papier velin), 12,7 × 19,2 cm, musée de l'Ancien Évêché, Évreux.
Pierre et Jean Gérôme, père et fils de l'artiste, sur le seuil de sa maison de campagne, vers 1866, huile sur bois, 26,8 × 21 cm, musée des beaux-arts, Rouen.
Anachréon, Bacchus et l'Amour, 1848, huile sur toile, 136 × 211 cm, Musée des Augustins de Toulouse.
Portrait de femme, huile sur toile, 114 × 86 cm, Musée Ingres, Montauban.
Bacchus et l'Amour ivres, vers 1850, huile sur toile, 149 × 113 cm, Musée des beaux-arts de Bordeaux.
La Vérité est au fond du puits, 1895, huile sur toile, 100 × 72 cm, musée des beaux-arts, Lyon.
Les Palmiers, dessin crayon noir sur papier blanc, 22 × 33 cm, Musée des beaux-arts, Marseille.
La Vérité sortant du puits, armée d'un martinet pour châtier l'humanité, 1896, huile sur toile, 91 × 72 cm, musée Anne-de-Beaujeu, Moulins.
L'Idylle, l'innocence, dit aussi Daphnis et Chloë, 1852, huile sur toile, 252 × 156, Musée Massey, Tarbes.
Le Siècle d'Auguste : naissance de N.S. Jésus-Christ, 1855, huile sur toile, 620 × 1 015 cm, Musée de Picardie, Amiens, dépôt du Musée d'Orsay, Paris.
Femme nue allongée, graphite sur vélin collé sur carton, signé en bas à droite : J.L.G., 12,7 × 19,2 cm. Musée d'Évreux.
Rachel, la tragédie, 1859, huile sur toile, 218 × 137 cm, Collections de la Comédie-Française, Paris.
Portrait de Charles Garnier, 1877, huile sur panneau, 25 × 22 cm, Bibliothèque nationale de France, Bibliothèque-musée de l'Opéra, Paris.
Suites d'un bal masqué, 1857, huile sur toile, 50 × 72 cm, Musée Condé, Chantilly deux répliques sont présentes au musée de l'Ermitage, à Saint-Pétersbourg et au Walters Art Museum à Baltimore.
Réception des ambassadeurs siamois par Napoléon III à Fontainebleau le 27 juin 1861, 1864, huile sur toile, 128 × 260 cm, château de Versailles.

Aux États-Unis

Walters Art Museum à Baltimore

Sortie du bal masqué, dit aussi Un Duel après le bal, 1857-1858, huile sur toile, 39,1 × 56,3 cm, The Walters Art Museum, Baltimore, Maryland.
Le Duel à la tulipe dit aussi Folie tulipière, 1882, huile sur toile, 65,4 × 100 cm, The Walters Art Museum, Baltimore, Maryland.
Diogène, 1860, huile sur toile, 74,5 × 101 cm, The Walters Art Museum, Baltimore, Maryland.
Mort de César, vers 1859-1867, huile sur toile, 85,5 × 145,5 cm, The Walters Art Museum, Baltimore, Maryland.
Vente d'esclaves à Rome, 1866, huile sur toile, 64 × 57 cm, The Walters Art Museum, Baltimore, Maryland.
Dernières prières des martyrs chrétiens, 1883, huile sur toile, 87,9 × 150,1 cm, The Walters Art Museum, Baltimore, Maryland.
Bachi-bouzouk chantant, 1868, huile sur toile, 46,3 × 66 cm, The Walters Art Museum, Baltimore, Maryland
.
Museum of Fine Arts de Boston

Bain turc ou Bain Maure : deux femmes, 1872, huile sur toile, 50,8 × 40,8 cm, Museum of Fine Arts, Boston.
L'éminence grise, 1873, huile sur toile, 68,6 × 101 cm, Museum of Fine Arts, Boston.
Le marchand de couleurs le pileur de couleurs, 1890-1891, huile sur toile, 65 × 54,9 cm, Museum of Fine Arts, Boston.

Collection Terence Garnett à San Mateo

Récréation au camp souvenir de Moldavie, 1854, 1855, huile sur toile, Collection Terence Garnett, San Mateo, Californie.
Bischarin, buste de guerrier, 1872, huile sur toile, 29,5 × 21,3 cm, Collection Terence Garnett, San Mateo, Californie1
Markas Botzaris, 1874, huile sur toile, 70,2 × 54,6 cm, Collection Terence Garnett, San Mateo, Californie.
Enfant avec un masque, 1861, huile sur toile, diam. 50 cm, Collection Terence Garnett, San Mateo, Californie.
Socrate venant chercher Alcibiade chez Aspasie, 1861, Collection Terence Garnett, San Mateo, Californie.

New York

Pygmalion et Galatée, 1890, huile sur toile, 88,9 × 68,6 cm, Metropolitan Museum of Art, New York.
La prière à la mosquée, 1871, huile sur toile, 88,9 × 74, 9 cm, Metropolitan Museum of Art, New York.
Bachi-bouzouk nègre, 1869, huile sur toile, 80,6 × 66 cm, don de Mme Charles Wrightsman 2008, Metropolitan Museum of Art, New York.
Arabes traversant le désert, 1870, huile sur panneau, 41,2 × 56 cm, Metropolitan Museum of Art, New York.
Le modèle de l'artiste, 1895, huile sur toile, Dahesh Museum of Arts, New York
Le travail du marbre, 1895, huile sur toile, 50,5 × 39,5 cm, Dahesh Museum of Arts, New York.
Les coureurs du pacha dit aussi Souvenir du Caire, 1867, huile sur panneau, 55,9 × 43,5 cm, New York Historical Society, New York
.
Museum of Art de Cleveland

Tête de femme italienne, 1843-1844, huile sur toile, 44,5 × 36 cm, The Cleveland Museum of Art, Cleveland, Ohio.
Le lion aux aguets, vers 1865, huile sur toile, The Cleveland Museum of Art, Cleveland, Ohio.
Le lion aux aguets, vers 1890, huile sur panneau, 72,3 × 100,5 cm, The Cleveland Museum of Art, Cleveland, Ohio.

Art Museum de Phoenix

Pollice verso, 1872, huile sur toile, 97,5 × 146,7 cm, Phoenix Art Museum, Phoenix, Arizona.
Mirmillon, vers 1859-1873, bronze, 38,9 × 13,3 × 12,7 cm, Phoenix Art Museum, Phoenix, Arizona.
Retiaire, 1859, bronze, 39,9 × 15,2 × 14,6 cm, Phoenix Art Museum, Phoenix, Arizona.

Autres lieux aux États-Unis

Le marché aux chevaux dit aussi Marchands de chevaux au Caire (le cheval à la montre, vers 1876, huile sur panneau, 57 × 45 cm, Hagggin Museum, Stockton, Californie.
Le porte-drapeau dit aussi L'étendard du prophète, 1876-1878, huile sur toile, 61,6 × 50,1 cm, Hagggin Museum, Stockton, Californie.
Boucher turc à Jérusalem, 1862, huile sur panneau, 33 × 27,4 cm, collection privée Frankel Family trust, Santa Ana, Californie.
La fin de la séance, 1886, huile sur toile, 45 × 40,6 cm, collection privée Frankel Family trust, Santa Ana, Californie.
Promenade du harem, 1869, huile sur toile, 121,4 × 177,8 cm, Chrysler Museum of Art, Norfolk, Virginie.
Le bain, 1880-1885, huile sur toile, 73,6 × 59,6 cm, Fine Arts Museums of San Francisco.
Charmeur de serpent, 1880, huile sur toile, 84 × 122 cm, The Sterling and Francine Clark Art Institute, Williamstown, Massachusetts.
Marché d'esclaves, 1866, huile sur toile, 84,6 × 63,3 cm, The Sterling and Francine Clark Art Institute, Williamstown, Massachusetts.
Louis XIV et Molière, 1862, huile sur panneau, 45,7 × 78,7 cm, Malden public library, Malden, Massachusetts.
Le Siècle d'Auguste : naissance de N.S. Jésus Christ, vers 1853-1854, huile sur toile, 37 × 53 cm, J. Paul Getty Museum, Los Angeles, Californie.
Pifferari, 1857, huile sur panneau, 25,4 × 18,9 cm, Iris and B. Gerald Cantor Center for Visual Arts, Université Stanford, Palo Alto, Californie.
Bonaparte devant le Sphinx, dit aussi Oedipe, 1863-1886, huile sur toile, 60,1 × × 101 cm, Hearst Castle, San Simeon, Californie.
Femme du Caire à sa porte, huile sur toile, 81 × 71 cm, Syracuse University Art Collection, Syracuse, New York.
Intérieur de mosquée, 1870, huile sur toile, 57 × 89 cm, Memorial Art Gallery of the University of Rochester, New York.
La danse du sabre dans un café, 1875, huile sur toile, 58,5 × 80 cm, Herbert F. Johnson Museum, Cornell University, Ithaca, New York.
Le muezzin, 1866, huile sur toile, 100 × 83,8 cm, Joslyn Art Museum, Omaha, Nebraska.
Marchand de tapis au Caire, 1887, huile sur toile, 86 × 68,7 cm, Minneapolis Institute of Arts, Minneapolis, Minnesota.
Portrait de femme, 1851, huile sur toile, 92,6 × 73,7 cm, The Art Institute of Chicago, Chicago, Illinois.
La douleur du pacha. Le tigre mort, 1885, huile sur toile, 92,7 x73,6 cm, Joslyn Art Museum, Omaha, Nebraska.
Ave caesar, morituri te salutant, 1859, huile sur toile, 93,1 × 145,4 cm, Yale University Art Gallery, New Haven, Connecticut.
Le général Bonaparte au Caire, 1867-1868, huile sur toile, 35,8 cm × 25 cm, Princeton University Art Museum, Princeton, New Jersey.
Une causerie au coin du feu, 1881, huile sur toile, 46,4 × 38,1 cm, Spencer Museum of Arts, Université du Kansas, Lawrence, Kansas.
L'odalisque, vers 1902-1903, huile sur toile, 41,2 × 32,5 cm, The Appleton Museum of Art, Florida state University, Ocala, Floride.
L'Almée, 1863, huile sur panneau, 50,2 × 81,3 cm, Dayton Art Institute, Dayton, Ohio.
Vente d'esclaves au Caire, 1871, huile sur toile, 74,9 × 59,7 cm, Cincinnati Art Museum, Cincinnati, Ohio.
Le Marabout, 1888-1889, huile sur toile, 73,6 × 59,6 cm, Arnot Art Gallery, Elmira, New York.

Hors des États-Unis

Le roi Candaule, 1859, 67,3 × 99 cm, Museo de Arte, Ponce, Puerto Rico.
Phryné devant l'aréopage 1861, huile sur toile, 80,5 × 128 cm, Hamburg Kunsthalle, Hambourg, Allemagne.
La prière au Caire, 1865, huile sur panneau, 49,9 × 81,2 cm, Hamburg Kunsthalle, Hambourg, Allemagne.
Portrait d'Armand Gérôme, 1848, huile sur toile, 50,2 × 43,8 cm, The national Gallery, Londres, Royaume-Uni.
Une almée à la pipe, huile sur toile, 53 × 40,5 cm, Mathaf Gallery, Londres, Royaume-Uni.
Le harem au kiosque, huile sur toile, 76,2 × 115 cm, Mathaf Gallery, Londres, Royaume-Uni.
Les joueurs de dames, 1859, huile sur panneau, 40.3 x 28,6 cm, Collection Wallace, Londres, Royaume-Uni.
Vue du Nil à Louxor, 1857, huile sur toile, 16.5 x 28,7 cm, Ashmolean Museum, Oxford, Royaume-Uni.
Circus Maximus, vers 1876, huile sur toile, 16.1 x 32,3 cm, Sudley House (National Museums Liverpool, Liverpool, Royaume-Uni.
Le Cardinal Valeane et la Cage de Torture, huile sur toile, 45 × 37 cm, Cooper Gallery, Barnsley, Royaume-Uni.
Le 7 décembre 1815, à neuf heures du matin, l'exécution du maréchal Ney, 1855–1865, huile sur toile, 65.2 x 104,2 cm, Sheffield Galeries and Museums Trust, Sheffield, Royaume-Uni.
Autoportrait, 1886, huile sur toile, 32.7 x 26 cm, Aberdeen Art Gallery, Aberdeen, Royaume-Uni.
Portrait de femme, 1850, huile sur toile, 99,4 × 76,3 cm, Musée des beaux-arts du Canada National Gallery of Canada, Ottawa, Canada.
Sculpturae vitam insufflat pictura, 1893, huile sur toile, 50,1 × 69,8 cm, Musée des beaux-arts de l'Ontario, Toronto, Canada.
Bachi-bouzouk dormant dit aussi La dame pyrrhique, 1878, huile sur toile, 81 × 65 cm, Palais national, Ankara, Turquie.
La porte de la mosquée El-Hasanein au Caire où furent exposées les têtes des beys immolés par Salek-Kachef, 1866, huile sur panneau, 54 × 43,8 cm, Orientalist Museum, Doha, Qatar
Femme circassienne voilée, 1876, huile sur toile, 40,7 × 32,6 cm, Orientalist Museum, Doha, Qatar.
Le Barde noir dit aussi Le Barde africain, 1888, huile sur toile, 61,2 × 50,8 cm, Orientalist Museum, Doha, Qatar.

Lieux non précisés

La naissance de Vénus ou L’Étoile ou Vénus sortant des eaux, 1890, collection privée.
Le Tombeau du Sultan, huile sur toile, 65 × 54 cm.
Quittant la mosquée, , huile sur toile, 54.5 × 78,7 cm.
Marchand de peaux, Le Caire, 1869, huile sur toile, 61,5 × 50 cm, collection privée.
L'Arabe et son coursier, (1872), huile sur toile, 59,7 × 99 cm.
L'Allumeuse de narguilé, (date à préciser), huile sur toile, 54,6 × 66 cm, collection privée.
Arabe et ses chiens, (date à préciser), huile sur toile, 55 × 37,5 cm, collection privée.
Grande piscine de Brousse, 1885, huile sur toile, 70 × 100 cm, collection privée18, Londres.
Le Bain de vapeur, (date à déterminer), huile sur toile, 73 × 101 cm, collection privée.
Femme du Caire, (date à déterminer), huile sur toile, 81,2 × 64,7 cm, collection privée.
Intérieur grec, 1850, huile sur toile, 64,5 × 89 cm, collection privée Micheline Connery.
Les Deux augures, 1861, huile sur toile, 65,3 × 50,3 cm, collection privée.
Un Hache-paille égyptien, vers 1859, huile sur panneau, 21 × 36,2 cm, collection privée.
Le Général Bonaparte et son état-major en Egypte - esquisse, 1867, huile sur toile, 48 × 80 cm, collection Mohammad Ladjevardian.
Le Lion aux aguets, vers 1890, huile sur toile, 29,2 × 42,3 cm, collection privée.
Italien jouant du zamponia, 1855, huile sur panneau, 19 × 12 cm, collection privée.
La Vierge, l'Enfant Jésus et saint Jean, 1848, huile sur toile, 108 × 75 cm, collcetion privée.
La Rentrée des félins, 1902, huile sur toile, 83,2 × 129,5 cm, collection privée.
Le Mur de Salomon, dit aussi Le mur des lamentations, 1876, huile sur toile, 92,4 × 73,7 cm, collection privée.
La Terrasse du sérail, dit aussi le Harem sur la terrasse, 1886, huile sur toile, 82x 122 cm, collection privée.
Le Derviche tourneur, 1889, huile sur toile, collection privée14.
Les Baigneuses du Harem, 1901, huile sur toile, 99,7 × 80,6 cm, collection privée.
Promenade du Harem, (date à déterminer), huile sur toile, 85.50 × 150 cm, collection particulière.
Socrate venant chercher Alcibiade chez Aspasie - Étude préparatoire, 21 × 33 cm, collection privée.

Å’uvres perdues

1866 : Cléopâtre et César.

Galerie
Œuvres de Jean-Léon Gérôme

Mort de César, 1867, The Walters Art Museum, Baltimore, Maryland, USA.
Ave Caesar, 1859, Yale University Art Gallery, USA
Le roi Candaule, 1859, Museo de Arte, Ponce, Puerto Rico.
Marchand de tapis au Caire, 1887, Minneapolis Institute of Arts.
La prière au Caire, 1865, Hambourg, Kunsthalle.
Bain turc ou Bain Maure, 1870, Museum of Fine Arts, Boston.
Charmeur de serpent, 1880, The Sterling and Francine Clark Art Institute, Williamstown, Massachusetts, USA.
Derviches tourneurs, 1895, collection privée, Houston, Texas, USA
Le Marché d'esclaves, 1866, Sterling and Francine Clark Art Institute, Williamstown Massachusetts, USA.
Réception des ambassadeurs du Siam à Fontainebleau, 1864. Musée national du château de Fontainebleau.
Louis XIV et Molière, 1863, Versailles, Musée national du château.
Réception du Grand Condé à Versailles, 1878, Musée d'Orsay, Paris.

Hommages

Une plaque commémorative a été apposée sur la maison natale de Jean-Léon Gérôme à Vesoul, en son hommage.

Citations

« J'aime mieux trois touches de couleurs sur un morceau de toile que le plus vif des souvenirs. » Gérôme, notes autobiographiques.
« Je crois que je mérite d’être un peu tranquille, j’ai eu quarante-cinq visites et sur quarante-cinq, il y en a eu quarante-deux qui ont parlé du tableau de Gérôme ! » (Proust, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, 1919, p. 78
« Gérôme peint pour être reproduit Émile Zola

Élèves

Liste non exhaustive
Élève de Paul Delaroche et de Charles Gleyre, il a eu à son tour de nombreux élèves parmi lesquels :

Joseph Apoux
Albert Aublet
Joseph Bail
Léon Bakst
Louis Barillet
Armand Beauvais
Georges Ferdinand Bigot
Alexandre Bloch
Eugène-Jean Chapleau 1882-1969, inscrit en 1902
Marie Léon Martial Chevreuil 1852-1939
Gustave Corlin
Léon Coutil
Kenyon Cox
Charles Crès
Pascal Dagnan-Bouveret
Frederick Arthur Bridgman
Félix Desgranges
Eugène François Deshayes
Paul-Maurice Duthoit
Thomas Eakins
Wyatt Eaton
Maxime Faivre
Jules Flour
Jules-Arsène Garnier
Saint-Elme Gautier
Jean-Richard Goubie
Thomas Alexander Harrison
Lucien Lantier
François-Raoul Larche 1860-1912
Julius LeBlanc Stewart
Jean-Jules-Antoine Lecomte du Nouy
Robert Lee MacCameron
William de Leftwich Dodge
Albin Meyssat
Lucien Mignon
Dennis Miller Bunker
Siddons Mowbray
Frank Myers Boggs
Émile Nickels
Lawton Parker
Fernand Pelez de Cordova
Harper Pennington
Georges Picard
William Picknell
Gamba de Preydour
Alexandre Rapin
Henri Rapin
Maurice Réalier-Dumas
Odilon Redon
François-Maurice Roganeau
Jean Roque
Armand Sigwalt
Gaston Simoes de Fonseca
Louis Adolphe Tessier 1855-1911
Abbott Thayer
Théagène Evariste Vardon
Vassili Verechtchaguine
Douglas Volk
Édouard Vuillard
Julian Alden Weir
Robert Wettstein
Prosper Henri Wirth
Eugène Zak 1884-1926


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Posté le : 08/01/2016 22:17

Edité par Loriane sur 11-01-2016 21:48:10
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offre de prêt sérieux avec des conditions favorable
Guest_

Tu oses écrire :

" Ne pas mettre des sales commentaires sous la publication."

Non, mais quel culot, incroyable ! mais de quel droit tu as des exigences ??
Tu n'es pas chez toi ici, tu te crois où.?
Franchement j'en ai marre, mais marre !!! marre d'enlever en permanence tes saletés sur mon site.
L'ORée des rêves est un site littéraire et d'art, mais la littérature et l'art tu ne connais pas monsieur fric.
Tu n'es pas le bienvenu monsieur pognon, monsieur vulgaire sans gêne, gêne toi !

ici les PUBS AUTRES QUE LITTÉRAIRES SONT INTERDITES.

Je ne veux plus te revoir mettre tes cochonneries sur nos pages.




Posté le : 04/01/2016 17:50
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Max Beckmann
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Hors Ligne
Le 27 décembre 1950 à New York meurt Max Beckmann

à 66 ans, né le 12 février 1884 à Leipzig, peintre et dessinateur, sculpteur, dessinateur en bâtiment, graveur, écrivain allemand. Il est formé à l' école des beaux-arts de Weimar, dans le mouvement expressionnisme, Nouvelle Objectivité. Il reçoit pour distinction le prix de peinture Biennale de Venise. Ses Œuvres les plus réputées sont : Autoportrait en smoking, Autoportrait au foulard rouge, Le Départ

En bref

En organisant une superbe exposition consacrée à Max Beckmann 1884-1950 au Centre Georges-Pompidou 10 septembre 2002-6 janvier 2003, la France rendait pour la première fois hommage à un peintre allemand qui, avant de rompre définitivement avec l'Europe en 1945, avait éprouvé une forte attirance pour Paris au point d'y louer un atelier en 1929. Ce qu'il s'était vu reprocher par l'École des arts décoratifs de Francfort où il était à la tête de l'atelier de maîtrise depuis 1925. Les éditions de l'École nationale supérieure des beaux-arts E.N.S.B.A. ont pris à cette occasion l'heureuse initiative de publier les Écrits 2002 de Max Beckmann dans une traduction malheureusement bâclée.
L'exposition, d'une belle simplicité, a fait découvrir la cohérence extrêmement forte d'une conception de la peinture qui refuse d'abandonner l'idée d'une transcendance, sans pour autant venir abonder dans le sens de ceux qui défendent le retour à la figure au nom d'un humanisme convenu ou par goût de la belle ouvrage d'antan. Beckmann pensait que la peinture était par excellence le moyen d'établir un passage entre l'œuvre sensible et l'idée : en ce sens il est pleinement platonicien ; que ce monde intermédiaire, où l'échange entre l'absolu et le concret est possible, peut réunir les hommes parce qu'il propose un monde d'images accessibles à tous et donc à ceux pour qui Dieu est une figure trop abstraite : en ce sens il est pleinement romantique. Il éprouvait d'ailleurs du mépris pour l'art abstrait et pour l'art décoratif, dont relevaient selon lui les papiers peints de Gauguin, les étoffes de Matisse ou encore les échiquiers de Picasso, véritables incitations à la paresse de l'âme, que Beckmann retrouvait aussi dans les trois grands maux de notre époque : la voiture, la photographie et le cinéma, qui nous transportent et coupent ainsi toute velléité de nous transporter nous-mêmes vers le spirituel.
Les nombreux autoportraits de Beckmann, et l'exposition en présentait plusieurs, nous montrent un homme abrupt, au visage austère, comme ce célèbre Autoportrait en smoking 1927, et pourtant les témoignages que nous possédons révèlent un homme très chaleureux avec ses interlocuteurs.
On peut reprocher à l'exposition son sous-titre ; il est tout à fait impropre, en effet, de dire que Beckmann est Un peintre dans l'histoire. La Première Guerre mondiale l'a certes plongé dans une grave dépression à laquelle il ne s'est arraché que par le dessin, mais il est le contraire d'un peintre dans l'histoire, car les spectacles auxquels il assiste sont intemporels, éternels, comme ces hommes à demi-nus, le corps couvert de sang attendant qu'on leur mette des bandages blancs... De nouvelles images de la flagellation du Christ ». Beckmann n'a jamais voulu convertir ce qu'il a vu en images de propagande, il ne fera jamais de politique et préféra la politique de l'art, en militant dans les associations d'artistes comme la Sécession.
Cet homme, qui admirait des penseurs ou des écrivains proches du romantisme les écrits de Schopenhauer ou le Titan de Jean Paul, son œuvre préférée, s'engagea pourtant dans les rangs de la Nouvelle Objectivité. Mais il ne s'agissait pas de « faitalisme », pour reprendre le terme de Nietzsche, d'approbation inconditionnelle de ce qui est, comme chez le photographe Albert Renger-Patzsch Die Welt ist schön, Le Monde est beau ; rien n'est plus étranger à Beckmann que cette attitude de soumission au fait. On sait qu'il appréciait Wilhelm Leibl 1844-1900, le peintre réaliste bavarois, mais l'objectivité transcendantale à laquelle il aspirait, et dont il trouvait des exemples chez Cézanne, Van Gogh ou chez son cher Douanier Rousseau, se confondait pour lui avec la possibilité de recouvrer un grand style universel ; sans exclure des images qui ne prétendaient à aucun écho dans la réalité comme ce Voyage sur le poisson 1934, Staatgalerie, Stuttgart, où on aurait tort de voir dans le poisson un symbole analogue à celui de l'âme chez les Celtes, ou de Jésus-Christ pour les chrétiens. Pour Beckmann, le symbole ou l'allégorie ne sont symbole ou allégorie de rien, ils visent une plénitude, un monde d'images où l'œil qui voit et l'objet regardé se confondent comme dans le très énigmatique Rêve de Paris Colette, tour Eiffel 1931, collection particulière.
S'il est quelque chose qui rend particulièrement attachante la figure de Max Beckmann, c'est qu'il a su, malgré sa chienne de vie, pour reprendre ses propres mots – vie presque toujours précaire et désargentée, vie exposée à la menace de la confiscation et de la destruction de son œuvre, vie accablée par les maux physiques –, rester fidèle à la vie et à son sens spirituel. Jean-François Poirier

Sa vie

Max Beckmann naît à Leipzig en 1884. Il connaîtra personnellement les grandes tragédies qui, dans cette première moitié du xxe siècle, bouleverseront l’Europe et le monde. Après sa formation à l'école des beaux-arts de Weimar, où il rencontre sa première épouse Minna Tube, Max Beckmann s'installe en 1907 à Berlin, où il organise des expositions de ses œuvres.
Pendant la Première Guerre mondiale, il sert à Wervicq-Sud près du front belge, en tant qu'infirmier. En 1914-1915, il peint des fresques dans la piscine en plein air de la commune, alors utilisée par l'armée impériale allemande1. Il est démobilisé en 1915 en raison d'une dépression nerveuse. Son art change alors de style pour devenir plus critique et moral.
À partir des années 1920, le peintre séjourne à plusieurs reprises à Baden-Baden, ville d'eau et de jeux du sud de l'Allemagne. Max quitte Minna Tube en 1925, pour épouser Mathilde 1904-1986. Sa seconde épouse Mathilde, surnommée Quappi, est la fille du peintre Friedrich August von Kaulbach. Jusqu'en avril 1933, il enseigne à Francfort, avant d'être déchu de son poste. Fatigué, dépressif, il est alors très inquiet de la montée du nazisme, comme le montrent les lettres qu'il écrit à son épouse à cette époque.
Il s'installe à Berlin, où il peint des vues de la Forêt-Noire au climat oppressant, aux arbres déracinés et aux chemins qui se perdent. Au lendemain du discours d'Adolf Hitler sur l'art, il est classé parmi les « peintres dégénérés » et il doit quitter l'Allemagne avec son épouse pour partir en exil à Amsterdam, où il connaît la précarité et la solitude, et sera pris dans l'étau national-socialiste après l'invasion des Pays-Bas par la Wehrmacht.
Ce n'est qu'après la fin de la guerre qu'il rejoint définitivement les États-Unis, en 1947, pour enseigner à Washington et à Brooklyn.
Beckmann décède à New York en 1950, l'année même où la Biennale de Venise lui décerne son premier prix de peinture.
L'œuvre de Max Beckmann occupe une place exceptionnelle dans l'art du XXe siècle. Dans un contexte largement dominé par le développement de l'abstraction, il est resté tout au long de sa carrière un fervent partisan de la figuration. Témoin privilégié d'une époque qui aura connu le désastre de deux guerres mondiales, Beckmann n'a jamais cessé de vouloir représenter la condition humaine universelle, thème central de son œuvre, tout en rendant compte du présent historique. Les rapports qu'il entretient avec la tradition picturale européenne, comme avec les avant-gardes de son époque, sont complexes. Figure isolée au sein de l'histoire de l'art moderne, la réception de son œuvre ne fut pas aisée et son interprétation longtemps problématique, notamment en raison d'un style jugé parfois agressif et dérangeant, et d'une iconographie combinant différents registres dans un syncrétisme personnel déroutant. Le regard qu'il pose, dans ses représentations d'un monde en plein bouleversement, sur l'existence humaine et sur la nature conflictuelle de l'être humain, demeure cependant, aujourd'hui encore, d'une intensité inégalée.

Formation et affirmation de soi

Né le 12 février 1884 à Leipzig, Max Beckmann montre très tôt une forte personnalité, ainsi qu'une vocation précoce. Il entre à l'âge de seize ans à l'École des beaux-arts de Weimar où il reçoit, sous le professorat de Carl Frithjof Smith, une solide formation classique. Il s'intéresse alors à la peinture moderne récente, à l'œuvre de Munch, de Cézanne, de Van Gogh et des impressionnistes. En 1903, il séjourne à Paris. Opposé au formalisme des imitateurs de l'impressionnisme, il lui préfère un art qui donne directement accès à ce qu'il y a d'atroce, de vulgaire, de grandiose, d'ordinaire, de banal et de grotesque dans la vie. Un art qui puisse nous être toujours immédiatement présent dans ce que la vie a de plus réel. Durant son séjour en France, il se rend à Colmar où il voit le retable d'Issenheim peint par Matthias Grünewald qui aura une profonde influence sur son œuvre, en particulier après 1916.
Invité à participer en 1906 à une exposition de la Sécession berlinoise, il adhère brièvement à ce courant de peintres rassemblés autour de Max Liebermann et Lovis Corinth et obtient en 1910 une bourse pour Florence, prix d'honneur pour ses Jeunes Hommes au bord de la mer 1905, Kunstsammlung Schloßmuseum, Weimar.
Dans la violente polémique qui l'oppose en 1912 à Franz Marc au sujet de la représentation de l'espace et de la plasticité en peinture, Beckmann défend ce qu'il considère être les « deux principes fondamentaux des arts plastiques ». Hostile à la nouvelle conception picturale qui insiste sur le caractère plan de l'image, qui relève selon lui davantage des arts décoratifs, il revendique, dans l'article « Réflexions sur l'actualité et la non-actualité de l'art », la modernité de sa recherche d'une nouvelle forme de peinture figurative.

Le choc de la Première Guerre mondiale

Engagé comme volontaire dans les services sanitaires de l'armée allemande, il connaît dès 1915 une profonde dépression physique et psychique. La guerre provoque une rupture radicale dans son existence et dans sa création ; son langage pictural en sort profondément modifié. L'Obus Sprengel Museum, Hanovre, une pointe-sèche de 1915, est significatif de ce tournant : la composition est éclatée, les traits brisés se heurtent et s'arrêtent brutalement. Dans Le Christ et la femme adultère 1917, Saint Louis Art Museum et La Descente de croix 1917, Museum of Modern Art, New York, il recourt aux thèmes religieux pour évoquer le conflit. Mais c'est avec La Nuit 1918, Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen, représentant une scène de persécution politique, que s'affirme véritablement son nouveau style, synthèse originale qui puise aussi bien aux sources de l'art gothique allemand, de l'art renaissant italien que de l'art moderne français. Il y exprime dans un réalisme symbolique, et au moyen d'un contraste de couleurs blafardes et criardes, la brutalité et la cruauté de la guerre. La distorsion de l'espace, l'aspect grotesque des personnages, la théâtralité de la mise en scène, tout rappelle l'importance dans son œuvre de l'ironie, nécessaire pour exorciser l'horreur.
Alors que l'Allemagne semble sortir de la crise et cherche un difficile équilibre dans le régime républicain de Weimar, Beckmann devient un peintre renommé. Il épouse en 1925 Mathilde von Kaulbach, surnommée Quappi, qui l'introduit dans un milieu aristocratique et mondain. Il est nommé, la même année, directeur de la Städelschule de Francfort. Sa peinture trouve un certain apaisement. Dans Autoportrait en smoking 1927, Harvard University Museums, Cambridge, un des nombreux autoportraits qu'il aura exécutés tout au long de sa vie et qui constituent l'épine dorsale de son œuvre, il apparaît sûr de lui ; une main posée au-dessus de la hanche, l'autre tenant une cigarette. En lui permettant de se représenter dans les costumes les plus divers et d'assumer les attitudes les plus variées, l'autoportrait est le moyen privilégié par l'artiste pour interroger non pas tant sa propre personne et son destin individuel que sa condition d'être humain. Ce regard impitoyable et infatigable qu'il pose sur son existence apparaît aussi dans son journal. D'autres peintures de cette époque reflètent sa fascination pour la théâtralité – implicite ou non – qui est le propre de la vie, comme Le Portrait de l'acteur russe, Zeretelli 1927, Harvard University Art Museums, Cambridge.
En 1928, à l'occasion d'une importante rétrospective de l'œuvre de Beckmann à Mannheim, Julius Meier-Graefe, célèbre critique d'art, dira de lui : Nous avons encore une fois un maître parmi nous. Il parvient en même temps à une certaine reconnaissance internationale.

Le tournant mythologique et l'exil

Le Départ 1932-1935, Museum of Modern Art, New York, premier d'une série de triptyques, marque l'apparition des motifs mythologiques dans son œuvre. Dans un contexte général de regain d'intérêt pour la pensée mythique, Beckmann puise dans la mythologie les éléments d'une représentation à la fois symbolique et actuelle de la torture et de l'exil. Artiste cultivé, lecteur de Shopenhauer et de Jean Paul, Beckmann revendique sa filiation avec les romantiques allemands et s'intéresse au mysticisme et à la théosophie, alors en vogue.
Contraint à la démission, il quitte son poste de directeur de la Städelschule en 1933 et s'installe à Berlin. Hostile aux nouvelles orientations politiques, il tente néanmoins de préserver autant que possible sa carrière prestigieuse, grâce aux soutiens dont il bénéficie dans les milieux culturels et aristocratiques. En 1937, des tableaux de Beckmann provenant pour la plupart des collections de musées allemands sont présentés à l'exposition sur l'« art dégénéré » organisée par les nazis. Le peintre quitte alors l'Allemagne et s'installe à Amsterdam. Il y restera dix ans, faute de pouvoir obtenir un visa pour les États-Unis. Après la guerre, Beckmann émigre aux États-Unis et enseigne un temps à l'École d'art de l'université de Washington à Saint Louis, où il occupe le poste laissé vacant par Philip Guston, puis à la Brooklyn Museum Art School. Il travaille toujours aussi intensément ; ses coloris deviennent plus variés et éclatants, les formes, plus séduisantes, se simplifient. Ses dernières œuvres représentent les paysages, les gratte-ciel, et la population de sa nouvelle terre d'accueil. Il meurt à New York le 27 décembre 1950, emporté par une crise cardiaque alors qu'il se rendait à l'exposition American Painting Today, où était présentée une de ses dernières peintures, l'Autoportrait au veston bleu 1950, The Saint-Louis Art Museum. Aurelia Elis

Son Å“uvre

Max Beckmann a développé son parcours en dehors des groupes ou des mouvements artistiques restés célèbres dans l'histoire de l'art du début du siècle.
Par le biais du dessin, de la gravure, de la lithographie, l’œuvre de Max Beckmann rend compte de chacun des drames du monde, sans que pour autant le peintre en soit un illustrateur ou une sorte de reporter.
Son œuvre reflète une approche du monde considéré comme une scène de théâtre où se joue la pièce qu'est la vie humaine avec des hommes qui sont des acteurs masqués ou des acrobates. le récit, nul mieux que lui n’a montré la crise sociale et morale de l’Allemagne des années 1920 ou dénoncé la monstruosité du nazisme. Et cela justement parce que, refusant l’engagement direct de l’artiste, lui fixant une mission plus haute, Beckmann, dans sa peinture des événements historiques, atteint une dimension universelle et intemporelle.
Klaus Gallwitz, directeur du Musée Frieder Burda et spécialiste de Max Beckmann, parle au sujet des tableaux d'avant-guerre de peinture subversive qui lui a permis de mûrir ses tableaux futurs. Ses premières œuvres ont une teinte plutôt naturaliste. Après la guerre, son style devient plus personnel et offre ses caractéristiques si connues : visages émaciés, contours marqués.

Ses Å“uvres

La Nuit Die Nacht 1918-1919
Danse à Baden-Baden 1923, caricature d'une société en crise - tableau appartenant à la Nouvelle Pinacothèque de Munich
Le Rêve de Monte-Carlo commencé en 1939, terminé en 1943
Le Parc de Baden-Baden
La Riviera
Voiture d'artistes, ce tableau témoigne de l'exil subi par l'artiste, avec ces personnages réfugiés autour de leur directeur, peint alors que la Wehrmacht s'apprête à envahir les Pays-Bas.
Le Départ
Hölle der Vögel L'Enfer des oiseaux
Les Accusés 1916
Beckmann et sa femme en exil, cet autoportrait montre un couple digne uni dans l'adversité.
Les Joueurs de rugby
Déclaration de guerre 1914
Autoportrait au foulard rouge 1917
Der Eiserne Steg La passerelle de fer 1922


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Posté le : 23/12/2015 21:13

Edité par Loriane sur 27-12-2015 21:31:15
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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