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Re: « Pensée du jour (3) » - « Qui sommes nous ? »
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J'aime beaucoup Hélène !
Pour une belle pensée, c'est une belle pensée !
Les couleurs des mots sont différentes, mais le fond reste le même !
Amitiés !
Johan (JR.).

Posté le : 19/04/2018 09:47
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« Pensée du jour (3) » - « Qui sommes nous ? »
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« Pensée du jour (3) » - « Qui sommes nous ? »

Moi, je suis l’oiseau qui vol pour vaincre l’espace !
Toi, tu es l’oiseau qui chante pour charmer l’âme !

Moi je crois au soleil de ta conscience !
Toi tu crois en l’étoile de mon espoir !

Moi je suis là où se termine la terre !
Toi tu es là où commence le ciel !

Johan (JR.).

Posté le : 18/04/2018 18:34
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Re: " Pensée du jour ! " (2)
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Je connais cette chanson de 1988, chantée par Tracy Chapman qui en est aussi l’auteur compositeur et dont le titre est « Talkin' About A Révolution ».

https://youtu.be/f0TdGGpOpVE

« Ne sais tu pas
Qu’ils parlent de révolution
Cela résonne comme un murmure »
Bonne soirée !

Johan (JR.).

Posté le : 18/04/2018 17:27
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" Pensée du jour ! " (2)
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Pensée du jour ! (2)

« Prononcer des mots, à voix basse, pour que nul ne puisse les entendre,
C’est quelquefois aussi, comme les hurler à la face de tout l’Univers !

Rendant ainsi un chuchotement, plus assourdissant, que toutes paroles tapageuses ».

Johan (JR.).


Posté le : 17/04/2018 18:38
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"Pensée de ce jour"
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"Pensée de ce jour"

Ce fut, de lui, d’amour, qu’une belle pensée
Qu’elle ne put, d’angoisse, empêcher de faner !
Ainsi un sentiment meurt-il de trop de beauté !

Johan (JR.).

Posté le : 16/04/2018 18:54
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De Radegonde à « Jean le Magnifique duc du Berry »
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De Radegonde à « Jean le Magnifique duc du Berry »

Prologue
Il y a quelques jours, je ne vous ai pas raconté par hasard l’histoire de Radegonde princesse de Thuringe, reine des Francs et sainte de Poitiers, car, l’extraordinaire Hora posthume de cette femme créa un lien de forte admiration de la part d’un autre personnage important de notre Histoire.
J’ai nommé, Jean de France, duc du Berry, duc d’Auvergne comte de Poitiers, comte de Montpensier et comte d’Etampes, dit aussi Jean le Magnifique né à Vincennes le 30 novembre 1340, mort à Paris le 15 juin 1416.
La dévotion du duc Jean pour Radegonde, amena ce dernier à se comporter vis-à-vis d’elle, malgré plus des 7 siècles qui s’éparent leurs deux vécus, d’une manière envieuse et possessive qui était chez lui une seconde nature.
C’est cette histoire que je vais vous conter.

Introduction
Après ses funérailles, en présence de Grégoire, qui eurent lieu le 16 août l’an 587, la notoriété mystique posthume de la pieuse Radegonde, fut-elle, que ce fut la ferveur populaire du royaume qui la déclara Sainte et non une canonisation de l’Eglise.
Cette notoriété s’étendit sur les territoires du Poitou, du Berry de Touraine, d’Auvergne voire bien au-delà. Cette renommée toucha aussi bien les gens du peuple que les gens de noblesse. La vénération que suscita Radegonde, après sa mort, chez les gens du peuple, fut presque immédiate. En tout cas, il semblerait qu’elle était déjà reconnue dès l’an 600 et qu’elle ne fit que progresser durant les 11ème ,12ème et 13ème siècles.
Nous avons les témoignages de cinq guérisons de personnes venant du Berry.
Elles et ils venaient de Châteauroux, de Bourg-Dieu (Déols) de la Lande du canton de Saint- Benoît de Sault, de Saint-Ambroix du canton de Chârost.
L’une s’appelait la veuve Pasquière, l’autre Pétronille épouse de Geoffroy de Leissac. Les noms des autres ne furent pas mentionnés dans les registres. (1)
Dès le 14ème siècle, cette notoriété semble également être établie au sein des familles royales françaises et leurs entourages qui se succédèrent durant le haut Moyen-Âge et le Moyen-Âge central, donc bien avant l’époque de la naissance du duc Jean 1er de Berry en l’an 1340. (2)
Cette notoriété attachée à Radegonde, atteindra, semble-t-il, son apothéose avec les rois Charles V, Charles VI et surtout Charles VII qui, en 1428, ira jusqu'à donner le nom de Radegonde à sa fille ainée. (3)
Dans les années 1470, la reine Charlotte de Savoie, épouse du roi Louis XI, fit exécuter pour elle personnellement, un « Livre d’Heures » racontant la vie de Sainte Radegonde (4)
Ceci étant posé, rentrons dans l’histoire qui nous intéresse !

L’histoire
D’abord, il faut rappeler que Jean de France était le troisième fils du roi de France Jehan II dit le Bon et de Bonne du Luxembourg.
Il avait reçu de son père, à l’âge de 17 ans l’apanage des terres du Poitou dont-il devint le comte. De par ce titre, se déclencha chez lui, une dévotion particulièrement grande pour Sainte Radegonde alors devenue pour tous, la patronne et la protectrice du Poitou et de sa capitale Poitiers.
Cette admiration sans limite et disons très mystique qu'il avait, depuis 55 ans pour cette Sainte reine d'antan, l’amena à penser que la « Sainte Chapelle », merveille des merveilles, de pur style gothique flamboyant, (5) qu’il venait de faire construire à Bourges pour y recevoir sa sépulture, se devait aussi, pour la paix de son âme, absolument être l’écrin idéal à l’intérieur duquel, seraient déposées et protégées des reliques, et même la tête de la Sainte qu’il aimait tant.

A cet effet, il obtient l’autorisation de l’évêque de Poitiers et des sommités religieuses de l’église Sainte-Radegonde, pour que soit ouvert le tombeau de la sainte, et y soient prélevé, disons, quelques « morceaux » de sa dépouille, dont sa tête.
Nous sommes le 28 mai 1412 lorsque après une cérémonie incluant une messe, notre duc Jehan alors âgé de 72 ans, le cardinal Simon de Cramaud (6) et tous ces prélats se rendirent dans la crypte où était tombeau de Sainte Radegonde.
Tout ce beau monde, de robe et d’épée, en leurs plus beaux habits brodés, était accompagné de maîtres maçons et de leurs « oeuvriers ». (7)
Lorsque l’évêque en donna l’ordre, les maîtres maçons demandèrent à leurs oeuvriers de desceller le marbre tombal qui fermait la sépulture.
Et à cet instant même, le premier incident arriva !
Sous la percussion de sa massette sur la tête de son ciseau, un des oeuvriers détacha par accident, du monument funéraire, un éclat de marbre qui vint blesser gravement l’un de ses yeux, le faisant sortir de son orbite. (8)
On en avait vu d’autres !
On adossa le malheureux blessé râlant, au pied du mur de soutènement de la crypte et on continua la tâche qu’on était venue faire.
Après beaucoup d’efforts, la dalle glissa enfin découvrant la dépouille de la Sainte reine Radegonde décédée depuis plus de sept siècles.
Et là, oh miracle, une odeur florale de printemps envahit les lieux, et tous ceux de l’assistance purent voir que le corps de la défunte était intact.
Son visage, entouré des voiles de sa coiffure, était celui d’un être qui sommeillait paisiblement. Sa couronne brillait de mille éclats. Ses mains étaient jointes sur sa poitrine dans le geste de prière, où on remarqua que deux de ses doigts portaient chacun un anneau d’or. (9)
Tous restèrent longtemps en extase devant une telle vision, et quand les esprits revinrent à la réalité et à la raison, le duc Jean bien connu pour son ambition et sa démesure lorsqu’il voulait s’approprier les belles choses, demanda qui lui soit donné les deux anneaux que Sainte Radegonde portait aux doigts, et que lui soit aussi remise la tête de la Sainte qui irait enrichir le somptueux intérieur de la Sainte Chapelle de Bourges.
Il formula sa demande d’un ton hautin et sans appel, mêlé de sous-entendus menaçants de sorte que le refus soit impossible.
Les prélats de l’église Sainte Radegonde et l’évêque de Poitiers, qui avaient tous bien compris les conséquences d’un éventuel refus que cachaient les paroles du duc Jean, acceptèrent la demande du prince duc.
Ce fut là que les choses se compliquèrent encore !
Le premier anneau fut facilement retiré du doigt de Sainte Radegonde, c’était celui qui symbolisait son mariage avec le roi Clotaire.
Mais quand on voulut retirer le second, qui était celui qui témoignait de l’engagement de la Sainte avec Dieu, tous virent sa main se dérober à cet acte sacrilège.
La stupeur ressaisit l’assemblée, et nul, même pas le duc jean, ne voulu essayer de nouveau d’enlever l’anneau du doigt de Radegonde. (10)
On ne se contenterait donc que d’un seul anneau et de sa tête.
Mais là encore s’était allé un peu vite en besogne !
Lorsque des mains s’avancèrent pour séparer la tête du corps de Radegonde, une lumière intense envahit la crypte. Tous furent frappés d’un éblouissement si fort, qu’ils ne purent qu’entendre et non voir se refermer seul le tombeau de la Sainte.
La peur fut à son comble et tous réalisèrent le châtiment céleste qu’ils encouraient, s’ils persévéraient dans la profanation de ce sanctuaire. (11)
Le duc Jean se contenta donc de l’anneau de mariage de Radegonde avec le roi Clotaire, comme seule relique dont le premier miracle fut de guérir, sur place, l’œil mutilé de l’oeuvrier lorsqu’on lui passa sur le visage.
Cet anneau, dit-on, fut un temps enchâssé dans un reliquaire et abrité dans la Sainte Chapelle de Bourges scellant définitivement la dévotion des berrichonnes et des Berrichons pour Sainte Radegonde de Poitiers.
Johan (JR.).



Notes de Références et Bibliographie succincte :

(1) C.E.R.C.O.R : « Les Religieuses dans le cloître et dans le monde des origines à nos jours » : actes du deuxième colloque international du C.E.R.C.O.R., Poitiers, 29 septembre-2 octobre 1988. Éditeur Université de Saint-Etienne, 1994. 958 pages

(2) DELISLE. (Louis.). : « Recherches sur la librairie de Charles V ».Paris 1907, page 50.

(3) DU FRESNE DE BEAUCOURT. : « Histoire de Charles VII ». Paris 1881-1891. page 187.

(4) AVRIL. (F.). : « Un portrait inédit de la reine Charlotte de Savoie » in « Etudes sur la Bibliothèque Nationale » et « Témoignages réunis en hommage à Thèrèse Kleindienst ». 1985. Pages 255 à 262.

(5) CHAMPEAU. (A.). et GAUCHERY. (P.). : « Les travaux d'architecture et de sculpture de Jean de France, duc de Berry », p. 198-208, in Gazette archéologique : recueil de monuments pour servir à la connaissance et à l'histoire de l'art antique, année 1887.

(6) Simon de Cramaud : Il naquit en 1345 et mourut en 1422. Il fut : - Évêque de Poitiers (1383-), administrateur du diocèse de Béziers (1383), chanoine de Saint-Martin-de-Tours (1391), évêque d'Avignon (1391), patriarche d'Alexandrie et administrateur du diocèse de Carcassonne (1391). - Chancelier du duc de Berry (1387). - - Cardinal (13 avril 1413).

(7) « oeuvriers » : Appellation des hommes qui travaillaient à un ouvrage. Equivaux aujourd’hui à l’appellation d’ouvrier manœuvre.

(8) FLEURY. (Edouard.). : « Histoire de Sainte Radegonde Reine de France et patronne de Poitiers » Editions Oudin. 1843. Pages de 303 à 307.

(9) THIBAUDEAU. (Antoine-René-Hyacinthe Thibaudeau.). : « Abrégé de l'histoire du Poitou contenant tout ce qui s'est passé de remarquable dans cette province de remarquable dans cette province depuis le règne de Clovis jusqu'au commencement de ce siècle par M. Thibaudeau, avocat à Poitiers: ouvrage dédié à M. le Comte d'Artois ». Éditeur Desmonville. 1782. Pages 206 à 210.

(10) AUBER. (Charles-Auguste.). : « L'Anneau de sainte Radegonde et ses reliques à Poitiers ». Éditeur Rousseau-Leroy, 1864
(11) ALBIN. (Jacques.). et DE PLANY. (Collin.). : « Dictionnaire critique des reliques et des images miraculeuses. » Éditeur Guien. 1822.

Posté le : 15/04/2018 13:29
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Radegonde (épilogue)
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RADEGONDE (épilogue)

Pour en finir avec l’histoire de Radegonde, on ne peut pas ne pas mentionner la vision que Radegonde, alors âgée de 59 ans, dit avoir eu de Jésus de Nazareth en son couvent de Sainte-Croix dont-elle était fondatrice. (1)

Le lieu
Lorsque vous êtes dans l’église de Poitiers fondée au 6ème siècle par Sainte Radegonde qui s’appelait autrefois Sainte Marie hors des murs, (2) et que, face au chœur, vous regardez à droite, vous verrez une chapelle qui fut sans doute dans les temps anciens une ancienne sépulture creusée dans l’épaisseur du mur.
Dans cette chapelle, on trouve deux statues, l’une représentant Sainte Radegonde, l’autre représentant Jésus de Nazareth.
Ces deux statues sont séparées par une pierre sur laquelle il y a une empreinte d’un pied gauche.
Cette pierre, tout comme cette chapelle, est appelées « le pas de Dieu ».
A l’origine, cette pierre qui porte l’emprunte du pied de Jésus était dans la cellule monacale de Radegonde, sise au couvent Sainte-Croix.
Elle fut déposée dans l’église Saint Radegonde de Poitiers, après la Révolution de 1789. (3)
Certains, pour faire court, appellent cette empreinte « le pas de Sainte Radegonde ». Ce raccourci est un non-sens lorsqu’on connaît les faits que je vais vous conter. (4)

De quelle rumeur nous vient cette légende
Nous sommes en l’an de grâce 587, au soir du 3 août la nuit tombe doucement sur le monastère de la Croix.
Ce monastère avait été érigé entre 550 et 560 par la reine Radegonde qui avait renoncé, après les péripéties que je vous ai déjà contées, aux fastes de sa charge de reine des Francs.
Pour l’heure, Radegonde était alors en prière, à genoux sur une dalle de pierre du sol de sa cellule.
Depuis longtemps déjà, son sommeil était habité du même cauchemar dans lequel elle revoyait sans cesse la tête de son frère de deux ans son ainé «Amalafroy », que son mari lui avait fait envoyer après l’avoir tué de ses propres mains. (5)
Radegonde se sentait coupable d’avoir engendré cet assassinat par son comportement d’hostilité envers son époux. Car la désobéissance de son frère Amalafroy ne pouvait pas être, à elle seule, la raison de cet acte cruel.
Non, il fallait chercher plutôt cette raison dans le pourquoi Amalafroy avait-il quitté Ath où il était en résidence surveillée, pour venir à Soissons rejoindre et sa sœur. Informé des colères de Clotaire à l’encontre de Radegonde, il la jugeait en danger et venait pour la protéger. Mal lui en pris, Clotaire qui le haïssait déjà, vit là l’occasion de faire d’une pierre deux coups : d’une part éliminer le prince héritier du royaume de Thuringe, et d’autre part, éliminer le dernier appui familial de la reine et de punir durement pour son attitude de rejet envers lui et ses proches.
Radegonde se souvenait aussi de cette déferlante de haine qui l’avait envahi lorsque levant l’étoffe qui recouvrait le présent que lui envoyait Clotaire, elle avait découvert avec horreur la tête sanguinolente de son jeune frère. Et le temps qui lui avait fallu en prières, pour surmonter ses envies de vengeance. (6)
Depuis, Clotaire avait plié devant sa détermination à vivre au service de Dieu et des plus pauvres, et puis il s’était éteint dans d’affreux tourments à l’image de ce qu’avait été son existence.
Mais elle, Radegonde, même si elle avait pardonné, chaque nuit le fantôme de son frère venait la visiter.
Il n’y avait donc rien d’extraordinaire pour elle de percevoir ce soir du 3 août 587, au-delà du mur de sa cellule, la silhouette d’un jeune homme.
Pourtant, cette fois, il y avait une lumière qui entourait l’apparition.
Elle ne reconnut pas le visage de son frère.
Et quand elle demanda qui venait ainsi à elle, ce fut Jésus de Nazareth qui se nomma et qui lui dit de se préparer à venir le rejoindre dans le royaume des cieux dans un an, jour pour jour.
Quand l’apparition disparue, Radegonde vit qu’il y avait, au sol, sur la dalle de pierre ou s’était tenu Jésus, l’empreinte de son pied gauche, lui certifiant ainsi, qu’il était bien venu lui annoncer son trépas et son entrée au paradis.
C’est cette empreinte qui est appelée « le pas de Dieu » et que l’on peut voir dans le mur de la chapelle de l’église Sainte-Radegonde.
La légende du « Pas de Dieu » perdurera très longtemps bien au-delà du 18ème siècle.
Le monastère Sainte-Croix et l’église de Poitiers où s’est trouvée successivement la dalle de pierre à l’empreinte d’un pied, engendreront un nombre incommensurable de pèlerinages et de dévotions de la part de gens venant de toutes les provinces du royaume de France et même d’au-delà pour obtenir la guérison d’un enfant !

Aujourd’hui
Bien sur, les progrès des connaissances et des techniques archéologiques ont effacé peu à peu le mysticisme que cette emprunte avait fait naitre autour d’elle et de Radegonde.
Mais si Radegonde, elle, est restée une Sainte reconnu par les catholiques, comme protectrice de la ville de Poitiers, l’empreinte du pas de Dieu est elle identifiée comme une gravure concave d’un pied d’homme du néolithique comme il en existe beaucoup en France et dont la pierre de support, pourrait appartenir à un des piliers du dolmen voisin appelé « la pierre levée de Poitiers » qui se situait à la place du monastère Sainte-Croix.

Johan (JR.).



Note de Références :

(1)Cette histoire est relatée dans bon nombre de guide touristique a l’exemple du premier la mentionnant : Le guide JOANNE - Loire et Centre. De 1868 Paris, page. 64.

(2) Jadis ainsi appelée Sainte-Marie-hors-les-Murs, parce qu'elle se trouvait, au Moyen âge, en dehors de l'enceinte de la ville d'alors.

(3) FOUCARD. (Emile-Victor-Massena.). : « Poitiers et ses monuments ». Société des Antiquaires de l’Ouest. Poitiers 1841.Pages153-154.

(4) BAUDOUIN. (Marcel.) : « Le Pas de Dieu, à Sainte-Radegonde, de Poitiers. » In: Bulletin de la Société préhistorique de France, tome 8, n°5, 1911. pp. 320-334;

(5) BUSSIERE. (Marie-Théodore.). « Histoire de Sainte Radegonde reine et de la cour de Neustrie: Sous les rois Clotaire Ier et Chilpéric. » Edition Au bureau de l’œuvre des bons livres Lyon 1864. 288 pages. Pages 43 à 47.

(6) FORTUNA. (Venance.). : « Carmen de exidio thuringiœ » élégies sur la vie de Radegonde écrites à Poitiers vers 600.


Bibliographie :

BAUDOUIN. (Marcel.). : « Pied du Diable », 30 octobre 1903.

BAUDOUIN. (Marcel.). : « La Pierre a Bassins et à Rigoles des Amporelles, à l'Ile
d'Yeu (Vendée) ». Congrès préhistorique de France, Tours, 1910. — Paris, 1911,

BUSSIERE. (Marie-Théodore.). « Histoire de Sainte Radegonde reine et de la cour de Neustrie: Sous les rois Clotaire Ier et Chilpéric. » Edition Au bureau de l’œuvre des bons livres Lyon 1864. 288 pages.

FORTUNA. (Venance.). : « Carmen de exidio thuringiœ » élégies sur la vie de Radegonde écrites à Poitiers vers l’an 600.

FOUCARD. (Emile-Victor-Massena.). : « Poitiers et ses monuments ». Société des Antiquaires de l’Ouest. Poitiers 1841.

Posté le : 11/04/2018 17:47
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« Radegonde »
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« RADEGONDE »

Radegonde (1) la petite princesse, la reine insoumise de Neustrie, la Sainte de Poitiers.

Il était une fois, en l’an de grâce 519, naissait, en Germanie centrale, dans le royaume de
« Thuringe », une jolie princesse, du nom de Radegonde (1).
Cette princesse était la fille du roi « Berthaire » (2) qui régnait alors sur ce royaume.
Ce royaume, s’étendait entre l’Elbe et le Weser. Il était couvert de grandes forêts difficilement pénétrables qui le rendaient quelque peu mystérieux.
Ce royaume avait été fondé, vers le 2ème siècle, par le peuple germain des « Thuringes » venu de la mer du nord, d’où il fut chassé lui-même par les Suèves. Naturellement, les « Thuringes » donnèrent leur nom à ce royaume.
Au 6ème siècle, ce royaume de Thuringe était passé aux mains des Francs.
Le roi Franc Berthaire, père de la princesse Radegonde, avait du mal à asseoir sa légitimité et son autorité. Elles étaient, en effet fortement contestée par ces deux frères « Hermanfried » (3) et
« Badéric » (4)

La jolie princesse Radegonde était alors âgée de 3 ans, lorsque ses deux oncles Hermanfried et Badéric assassinent son père le roi Berthaire, pour lui usurper son royaume, afin qu’il revienne à son oncle Badéric.
Mais, son autre oncle Hermanfried, malgré l’accord passé, ne l’entendait pas ainsi et, s’alliant avec « Thierry 1er roi de Mets et de Reims » (5), fils de Clovis, en lui promettant une partie du royaume de Thuringe, Il fait alors assassiner son frère Badéric et s’assoit sur le trône de Thuringe, en oubliant de respecter les termes de l’accord passé avec le roi Thierry.
Ce fut lors de cet événement que la princesse Radegonde devenue, à l’assassinat de son père, la seule héritière légale du royaume, fut enlevée et prise comme otage par Hermanfried pour faire taire toute opposition familiale.
Mal lui en prit, car le roi Thierry 1er, qui avait lui aussi des vues sur ce royaume, fit alliance avec son frère « Clotaire 1er roi de Neustrie » (6) pour conquérir le royaume de Thuringe.
Une guerre s’en suivit et Hermanfried fut vaincu.

Radegonde âgée alors de 11 ans fit partie du butin et elle fut attribuée par tirage au sort à Clotaire 1er roi de Neustrie.
Clotaire confia la fillette à son épouse la reine "Ingonde" qui veilla à son instruction latine et à son éducation religieuse.
Lorsque la reine Ingonde mourut en 538, Clotaire ainsi veuf à 41 ans, voulut épouser Radegonde alors âgée entre 19 et 21 ans.
La princesse, considérant la reine Ingonde, comme sa mère, vit cette future alliance comme étant contre nature.
Pour échapper à ce projet royal qu’elle considérait, même s'il ne l'était pas, comme un inceste, elle s’enfuit dans la région de Péronne, puis rattrapée, elle fut contrainte à accepter le mariage avec Clotaire qui eut lieu entre 538 et 540 à Soissons et célébré par Saint Médard évêques de Noyon.

La coutume alors chez les Francs voulait que les reines par les habits et bijoux qu’elles portaient fussent les reflets de la puissance et de la richesse de leurs maris.
Aussi Radegonde, en signe de rébellion à ce qu’on l’obligeait à faire, qui pour elle, était contraire aux principes chrétiens, parut au banquet de mariage vêtue d’une simple robe de drap.
Loin d’être impressionnée par le courroux de son époux qui voulait qu’elle se soumette aux traditions, elle en remit une couche en refusant de s’alimenter des mets rares qui étaient servis et demanda que l’on porte une partie du pain de ce banquet aux pauvres des environs.

La vie conjugale de Radegonde et de Clotaire ne fut pas un long fleuve tranquille ; l’humilité de la première se heurtant constamment au faste et à l’autorité du second.
Radegonde tenta bien de refreiner la pratique tendancieuse et cruelles des mœurs de la cour royale. Mais elle dut se faire une raison, la moralité et la compassion des élites mérovingiens n’étaient pas plus de cette époque, qu'elles ne seront de celles des autres qui suivront.
Elle parvint à sauver des vies de gens condamnés un peu vite par son mari et à adoucir la condition de détention de certains prisonniers.
Les « braillards de l’entourage royal allèrent jusqu’à l’appeler, dans son dos bien sur, « La reine religieuse ».
Au regard des dépravations qui s’y passaient, Radegonde s’éloigna peu à peu de la cour et l’assassinat de son frère par son mari Clotaire, la firent fuir définitivement ce milieu vénal où même la vie n’était pas respectée.

Elle alla voir Saint Médard qui l’avait mariée et lui demanda de l’aider à entrer dans une vie monacale. Saint Médard refusa net car Clotaire coupait une tête pour moins que cela. Alors, devant le saint homme qui la regardait faire, Radegonde tondit ses beaux cheveux blonds. Devant cette détermination sans failles, Saint Médard trouva une solution intermédiaire, Il la fit Diaconesse, c’est-à- dire, pas tout à fait religieuse, mais pas totalement laïque.
Clotaire dut se faire une raison, plutôt la laisser partir au couvent, que de l’avoir face à lui, dans une constante position de refus et de rejet.

Ainsi consacrée, Radegonde alla à Tours pour prier sur la tombe de Saint Martin. Ceci fait, elle partit pour Poitiers où elle s’établit.
En cette cité, avec tous ses biens propres, elle fit construire un monastère dans lequel elle accueillit toutes les jeunes filles vierges qui voulaient servir Dieu.
Elle nomma Agnès comme abbesse et entra dans le rang comme simple religieuse, mais son influence d’ancienne reine demeura considérable.
Sa vie fut une succession de privations de jeunes et de charité envers autrui.
Déjà très instruite, elle continua à lire et à apprendre ce qui fit d’elle la femme la plus érudite de son époque.
Elle enseigna son savoir aux nonnes de son couvent et prit comme aumônier « Fortunat » homme de Dieu de grande culture et poète qui devint évêque de Poitiers.
La réputation de Radegonde fut telle en ce haut Moyen Âge que l’Empereur Justin lui envoya un morceau de la vraie croix sur laquelle Jésus fut crucifié. C’est ainsi que sa congrégation prit le nom de Sainte-Croix.
Radegonde mourut le mercredi 13 août 587, elle était âgée de 68 ans.
La cérémonie de ses funérailles fut conduite par Saint Grégoire de Tours son grand ami.
Radegonde repose dans une église qu’elle avait commencé à faire construire qui aujourd’hui est une collégiale qui porte son nom Sainte Radegonde.

Johan (JR.).

Notes de Références :

(1) Ce prénom nous vient du vieux francique. Rad veut dire conseil / gunth veut dire bataille.
MONTEBELLO. (Denis.). : « Les deux vies de sainte Radegonde », L'actualité Poitou-Charentes no 61.
DUMEZIL. (Bruno.). : « La reine Brunehaut ». Paris, Éditions Fayard, 2008, page 9.

(2) « Le roi Berthaire » : Il était le fils héritier du roi Basin de Thuringe son père. Son royaume de Thuringe s’étendait au centre de l’actuelle Allemagne.

(3) « Hermanfried » : Il fut un des trois file du roi Basin de Thuringe son nom vient du germanique harimanfrid, hari signifiant « armée » ; man signifiant « homme » et frid signifiant « paix » ). Il est le frère du roi Berthaire de Thuringe dont il participa à l’assassinat.

(4) « Badéric » : Il fut un des trois fils du roi Basin de Thuringe. Il est le frère du roi Berthaire de thuringe dont il participa à l’assassinat.

(5) « Thierry Ier » : il nait entre 485 et 490 et il meurt en 534. Il est le fils aîné du roi des Francs Clovis et d’une concubine. Il est roi de Mets et de Reims.

(6) « Clotaire Ier » : Il nait vers 498. Il meurt le 29 novembre ou le 31 décembre 561. Il est un roi franc de la dynastie des Mérovingiens. Il est le frère du roi Thierry. Entre 558 et 561, Clotaire devient roi d’un royaume réunifié comme sous le règne de Clovis.

Bibliographie :

BERNET. (Anne.). : « Radegonde » collection « Histoire des reines de France », Pygmalion, 2007.

BOUYER. (Christian.). : « Les Reines de France, dictionnaire chronologique » Perrin, 2007.

DUCHET-SUCHAUX. (Gaston.). PERIN. (patrick.). : « Clovis et les Mérovingiens »Tallandier, coll. « La France au fil de ses rois », 2002.

DUMEZIL. (Bruno.). : « La reine Brunehaut ». Paris, Éditions Fayard, 2008.

FORTUNAT. (Venance.). : « La Vie de sainte Radegonde » traduction d’Yves Chauvin, Robert Favreau, Yvonne Labande-Mailfert et Georges Pon, Éditions du Seuil, Paris, 1995.

KLEINMANN. (Dorothée.). : « Radegonde, une sainte européenne » PSR éditions, Loudun, 2000.

LEJEUNE. (Paule.). : « Les Reines de France » Vernal et P. Lebaud, Paris, 1989.

MONTEBELLO. (Denis.). : « Les deux vies de sainte Radegonde », L'actualité Poitou-Charentes no 61.

THIERRY. (Augustin.). : « Récits des temps mérovingiens » Complexe, Bruxelles, 1995

VIAL- ANDRU. (Mauricette.). : « Pour Dieu... : avec sainte Radegonde » Éditions. des Petits Chouans, n° 3, 12/2015, 64 p.

Posté le : 10/04/2018 17:15

Edité par Loriane sur 11-04-2018 10:34:15
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Livie épouse d’Octave qui deviendra empereur sous le nom d’Auguste
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Livie épouse d’Octave qui deviendra empereur sous le nom d’Auguste


Livie Drusille naquit le 30 janvier 58 av. J.-C.
Elle est la fille de Marcus Livius Drusus Claudianus et d'Alfidia de la gens Claudii ; plèbe qui appartient à la plus haute aristocratie romaine.
Elle épousa Tibère-Claude Néron, dont elle eut deux enfants : Tibère qui deviendra empereur, et Drusus Germanicus.
Livie était belle, affectueuse et spirituelle du moins en apparence, car sa vive intelligence fut très souvent mise au service de sombres desseins.
On la disait très amoureuse de son mari Tibère-Claude, qui fut d'abord préteur, ensuite pontife.
En politique, tous les deux ils avaient pris le parti de Lucius, frère d'Antoine, puis celui d'Antoine lui-même, hostile à Octave fils adoptif du défunt Jules César.
Cette prise de position politique value à Tibère-Claude d'être chassé du territoire de Naples par Octave après la bataille de Naplouse en 40 avant J.C.
Tibère-Claude se réfugia d'abord en Sicile, où Livie, accompagnée d'un seul domestique, et portant son fils Tibère qui était né le 16 novembre 42 av. J.-C. entre ses bras, vint le rejoindre.
Puis, la famille ainsi réunie, ils gagnèrent la Grèce où ils restèrent jusqu'à la signature de la paix entre Octave et Marc Antoine en 39 av. J.-C.

De retour à Rome avec son époux, Livie, enceinte de son deuxième enfant (Drusus), entendit parler d'Octave à qui, son époux, tout comme elle, devait leur exil.
Octave était alors marié à Scribonia, elle aussi enceinte d'une fille qui sera nommée Julie.
Livie avait déjà croisé Octave sur son chemin, comme cela, sans qu'elle en fasse grand cas, d'autant que politiquement ils étaient de camps opposés !
Dans la description qu'on lui faisait d'Octave, Livie perçu très vite que, tout comme elle, le personnage de belle apparence était intelligent, ambitieux et non dénué de charme.
Et si, comme elle en faisait secrètement le vœu, ses garçons seraient un jour appelés à exercer de hautes fonctions, cela ne pourrait se réaliser que par l'intermédiaire d'Octave dont-elle pressentait l'ascension glorieuse.

Livie œuvra donc pour que « le hasard » lui permette de rencontrer Octave. Ce qui arriva en septembre 39 avant J.C.
Octave fut subjugué certes, par la beauté de Livie, mais aussi par sa finesse d'esprit et sa capacité d'analyser les méandres de la politique romaine.
Epris par ses charmes et par ses capacités intellectuelles, il forma le dessein de l'épouser.
Pour cela, abusant de son pouvoir, Octave répudia Scribonia, sa femme tout de suite après la naissance de sa fille Julie.
Il enleva Livie à son époux qu'elle ne semblait pas aimer autant qu'on le donne à croire. En tout cas, moins que les desseins de pouvoir que lui dictait son ambition, et il lui demanda de divorcer.
S'asseyant sur la loi qui obligeait le respect d'un délai entre un divorce et un nouveau mariage, Octave fit approuver de force, le principe de cette union illégale et scandaleuse par les prêtres de Rome, qui, effrayés par sa puissance et sa détermination, eurent grande peur pour leur vie.
Et pour compléter le tableau, Octave alla même jusqu'à contraindre l'époux bafoué, Tibère-Claude Néron, à être le représentant du défunt père de Livie à leur mariage.
Mieux encore, il lui intima l'ordre de le désigner lui Octave, comme le tuteur de son fils aîné et de celui à venir Drusus, qui naîtra le 11 avril de la même année.

L'union entre Livie et Octave fut officialisée le 17 janvier 38 av. J.-C.
L'histoire, la vraie, déformée par certains admirateurs inconditionnels, voudrait nous faire croire que Livie fut une pauvre victime des desseins amoureux d'Octave à son égard, et que, ce fut contrainte et forcée, qu'elle divorça de son mari pour s'unir avec lui !
Ors, le zèle que Livie mit à servir et conseiller son nouvel époux, n'avait rien d'attitudes de résignation, bien au contraire et, en tout cas, la nature de ces attitudes contredit, de façon flagrante, les affirmations angéliques d'une quelconque contrainte.

Les contraintes furent le lot de l'ex-mari de Livie Tibère-Claude Néron, qui fut :
- Contraint par Octave d'accepter le divorce d'avec son épouse.
- Obligé par Octave de représenter à son mariage avec Livie, le père de cette dernière, qui s'était suicidé en 42 avant J. C.
- Forcé par Octave de le désigner sur son testament comme tuteurs ses enfants.
Livie, fine mouche, laissa penser qu'elle n'était pas d'accord sur tout cela, mais que la raison l'avait emporté (la raison d'Etat ou celle du plus fort ?), ce qui eut, à n'en pas douter, pour effet de rendre Octave encore plus admiratif pour la Dame.
Comme le scandale grandissait et faisait gronder Rome, Octave inventa un « présage » pour calmer définitivement les contestations populaires.
Il fit alors proclamer dans tout Rome et dans toutes ses provinces, que Livie avait reçu un don divin. Un aigle, messager de Jupiter, avait laissé tomber sur sa poitrine, une poule blanche qui allait pondre, et qui tenait un brin de laurier dans sa bouche.
Ce symbole indiquait à tous que du mariage de Livie avec Octave, résulterait l'apparition de « la nouvelle race de triomphateurs ». (Flory).

Octave devint empereur de Rome en 27 avant J.C. sous le nom d'Auguste.
Livie eut une forte emprise sur l'esprit d'Auguste.
Elle partagea avec lui les honneurs et la puissance.
Rarement une femme ne porta plus loin l'habileté politique avec l'air de ne pas y toucher.
L'ambition de Livie ne se borna pas à être la femme d'un empereur : elle voulut encore, comme elle en avait toujours eu l'intention, avoir un empereur pour fils.
Pour atteindre ce but, elle fit adopter, par Auguste, qui en était déjà le tuteur, les enfants qu'elle avait eus de son premier mari ; et, pour combler l'espace qui était entre le trône et eux, elle ne fut pas étrangère, dit-on, à la disparition de tous les parents d'Auguste qui auraient pu y prétendre.
On l'accusa même d'avoir hâté la mort de son époux, dans la crainte qu'il ne désignât Agrippa pour son successeur, au préjudice de son fils Tibère.
Ce qui est vrai, c'est qu'elle cacha longtemps la mort de son auguste mari, de peur que, si la nouvelle se répandait pendant l'absence de son fils Tibère, il n'arrivât quelques soulèvements ou émeutes populaires, fatales à sa fortune et à ses espérances.
Malgré tout, un peu avant la mort d'Auguste, Livie était parvenue à obtenir de lui qu'il l'adopta personnellement pour ainsi la faire entrer dans son propre lignage sous le nom de « Julia Augusta ».
Ce fils Tibère, pour la grandeur duquel Livie s'était compromise dans manigances criminelles, la traita avec la plus grande ingratitude.
Livie mourut en l'an 29 de J.-C, à l'âge de 86 ans.
Son fils Tibère ne prit aucun soin de ses funérailles ; il cassa son testament, et défendit qu’on lui rende le moindre honneur.
Livie femme intrigante, que Caligula appelait « Ulysse en habit de femme », réunissait l'habileté et dissimulation.
Elle fut l'une des plus belles femmes de son temps, mais malgré tout, son intelligence tortueuse et sinistre l'emportait encore sur sa beauté.
Le sénat ayant décerné à Auguste, après sa mort, les honneurs divins, comme il l’avait fait pour Jules-César, lui fit bâtir un temple, un comble pour cet empereur qui ne voulut jamais qu'on éleva le moindre monument en l'honneur de sa personne.
Mais on comprend le pourquoi d'une telle désobéissance posthume, quand on sait que Livie voulut en être la prêtresse pour le servir sous le nom de Livie-Auguste.
Johan (JR.).


Note de Références :
FLORY. (Marleen B.). : « La déification de la femme romaine. » Le Bulletin histoire ancienne. 1995.
NOUGAREDE DE FAYET. (André Jean Simon.). : « Histoire de la révolution qui renversa la république romaine et qui amena l'établissement de l'empire ». Volume 2, Edition Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne. 1820.
PLINE. l'Ancien : « Histoire Naturelle » livre 15.
SCHMIDT. (Joël.). : « Femmes de pouvoir dans la Rome antique » Édition Perrin. Paris, 2012.
SUETONE : « La vie des douze Césars ». « La vie de Galba » Editions Famot. Genève 1988.


Posté le : 08/04/2018 16:40

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« Une histoire réelle qui pourrait bien être, celle du Saint Graal ! »
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« Une histoire réelle qui pourrait bien être, celle du Saint Graal ! »

La légende nous raconte,
Après le dernier repas qu’il partagea avec Jésus et ses compagnons, où le Messie avait prononcé ces fameuses paroles qui instituèrent l’eucharistie, Pierre (1) avait pris le calice, devenu ainsi sacré, pour qu’il ne tombe pas entre les mains d’infâmes mécréants.

* Ainsi ce calice sacré, appelé plus tard le « saint Graal » par Chrétien de Troie » (2) dans son roman « Perceval ou le conte du Graal », fut amené par Pierre à Rome qui semble l’avoir détenu jusqu’à son martyre et sa mort vers l’an 65. (3)
A en croire cette même légende, Saint Pierre s’était fixé comme mission de transmettre le saint Graal à son successeur et lui-même au sien, ainsi de suite. (4)
* Entre la date imprécise de la mort de Pierre, et les persécutions ordonnées par l’empereur Valérien (Publius Licinius Valerianus) (5) en 257, où nous voyons réapparaitre le saint Gall, s’écoulèrent alors environ 192 ans durant lesquels nul ne peut vraiment dire où était le saint calice et qui détenait. (6)
* Quoi qu’il en soit, en l’an 257, Sixte, deuxième du nom (7), évêque de Rome avait le saint Graal en sa possession. Se sentant très menacé par l’empereur Valérien qui venait de promulguer son premier édit de persécutions des chrétiens, Sixte II confia le saint Graal à son diacre Deacon Lawrence appelé aussi Laurent de Rome (8) pour qu’il le mette en sécurité. Ce que Laurent fit en allant le cacher à Huesca (9) en Aragon où ses parents exploitaient la petite ferme dans laquelle il était né et qui est, de nos jours, l’ermitage de la Vierge de Loreto. Il revint à Rome pour y être martyrisé le 10 aout 258, soit trois jour après son évêque Sixte II.
* La cachette d’Huesca fut bonne, car le saint Graal y resta une partie du temps où se déroula l’invasion mauresque qui débuta en l’an 711.
* Mais en l’an 713, quand la convoitise des envahisseurs se fit pressante, l’évêque Aciscio emmena le saint Graal en sécurité dans les Pyrénées du sud où ses pas le conduisirent à la grotte de Yebra de Basa (10)puis à l’ermitage Sant Pietro de Siresa (11) où il cacha, dit-on le saint Graal dans un de ses murs dont une étoile dessinée sur le sol indiquait à l’initié, l’endroit où il était.
* Vers l’an 830, le saint Graal se serait trouvé muré dans un petit réduit aménagé dans un mur de l’église Santa María à Santa Cruz de la Serós (12).
* Puis il aurait été déposé à Saint Adrien de Sásave (13), et y serait resté de l’an 1014 à l’an1045.
* Ensuite il aurait été protégé, par les rois et les contes d’Aragon, d’abord en l’église de la Corte à Bailo (14), puis enfin, dans la cathédrale sant Pietro de Jaca (15) où il serait resté jusqu’en l’an 1071, attirant de nombreux pèlerins qui venaient le vénérer.
* A partir de là, on perd sa trace car le saint Graal aurait demeuré dans beaucoup de lieux tenus secrets.
A partir de cette époque, les traces écrites concernant le Saint Graal se substituent à l’oralité de la légende.
* Le saint Graal réapparut dans le monastère de saint Jean de la Peña (16) où l’avait déposé, en l’an 1071, Don Sancho évêque de Jaca à l’occasion de la visite en ce lieu du cardinal Hugo Cándido, légat du pape Alexandre II.
* Il était encore à Saint Jean de la Peña lorsqu’il fut offert le 26 septembre de l’an 1399, au roi Martin 1er d’Aragon qui le fit conduire, avec la bénédiction de Benoit XIII l’antipape, en son palais de l'Aljaferia à Saragosse.
* Un peu plus tard, il sera emporté au palais-royal de Barcelona et y restera jusqu’en l’an 1416.
* A cette date, le saint Graal fut transférer à Valencia, d’abord dans palais royal (aujourd’hui détruit), puis en l’an 1437, dans la cathédrale Santa Maria pour y être placé à coté des reliques du roi Juan II de Navarre.
* En l’an 1744, le 3 avril, l’archiprêtre de Valencia, Don Vicente Frígola Brizuela, lors du service, fit tomber le saint Graal qui fut endommagé. La restauration du graal fut confiée avec bonheur à Luis Vicent, grand bijoutier et orfèvre de l’époque.
* En mars de l’année 1809, les troupes napoléoniennes menacèrent Valencia, le saint Graal fut alors mis à l’abri à Alicante.
* Quand la menace se fut éloignée, le saint Graal fut ramené, en février de l’an 1810, dans la cathédrale de Valencia.
* Mais en mars de cette même année, le danger réapparaissait et le saint Graal embarqua alors pour l’ile d’Ibiza
* Puis en février de l’an 1812, il fut transféré à Palma de Majorque.
* A la fin de la guerre d’indépendance, le saint Graal retrouva sa place en la cathédrale de Valencia en septembre de l’année 1813.
* En l’année 1916, on aménagea une aile de l’église Santa Maria pour y recevoir le saint Graal.
* En l’année 1936, le 21 juin, en pleine guerre civile, les Républicains, face aux Nationalistes de Franco, menacèrent, d’utiliser les richesses de l’Eglise pour financer leur cause. Les ecclésiastiques de la cathédrale de Valencia confièrent la protection du saint Graal à Maria Sabina Suey Vanaclocha, simple fidèle qui l’emporta chez elle, 3 rue Primado Reig.
Les républicains le recherchèrent, d’abord chez Maria Sabina Suey Vanaclocha, puis chez son frère qui demeurait 7 rue Pelayo sans le trouver.
Sentant le danger, Maria Sabina Suey Vanaclocha, l’avait confié à sa sœur qui habitait Carlet, petit village à 25 km de Valencia.
Le 20 juin de l’année 1939, à la victoire du général Franco, Maria Sabina Suey Vanaclocha vint rendre la saint Graal aux autorités.
* Le saint Graal fut alors placé, le 9 avril 1937 dans la Lonja de la seda (loge de la soie ou logent des Marchands) à Valencia en attendant que la cathédrale fut réparée des dégâts de la guerre.
* Le 9 juillet de l’année 1939, le saint Graal retrouva sa place dans la chapelle de la cathédrale Santa Maria de Valencia, où il est toujours.
* En l’année 1982 le pape Jean Paul II célébrera la messe à la cathédrale de Valencia avec le Saint Graal.
* En 2006, le pape Benoît XVI, lors des Rencontres Mondiales de la famille, célébrera la messe à la cathédrale de Valencia avec le saint Graal.
* Mais ne voilà t-il pas, qu’en avril de l’année 2014, deux chercheurs espagnols en histoire médiévale, affirment que le Saint Graal serait le calice qui se trouve en la basilique San Isidoro de Leon. ………..Alors !

Johan (JR.).

* Notes de Références.

(1) Pierre (de son vrai nom Simon) : Il est né durant le 1er siècle avant J.C. et mourut à Rome entre 64 et 70 après J.C..Il fut un des disciples de Jésus de Nazareth. Il est répertorié comme premier apôtre et comme le dirigeant majeur des premières communautés paléochrétiennes.

(2) Chrétien de Troyes : Poète français né vers 1130 et mort entre 1180 et 1190). Il est considéré comme le fondateur de la littérature arthurienne écrite en vieux français. Il fut parmi les premiers auteurs de romans de chevalerie. Ses deux mécènes principaux sont : Il est au service de la cour de Champagne, au temps d'Henri le Libéral comte de Champagne et son épouse Marie de France.

(3) WALTER. (Philippe.). : « Album du Graal », Gallimard, 2009, p. 209.

(4) ANTUÑANO. (Salvador.). : Commentaires sur l'article « Le sens du Saint Calice de la Dernière Cène que le pape vénérera à Valence » publié le 7 juillet 2006 par l'agence Zenith.

(5) Valérien (Publius Licinius Valerianus) : Il est empereur romain de 253 à 260. Il partage le pouvoir avec son fils Gallien qui lui succède comme unique empereur romain de 260 à 268.

(6) Durant ces 192 ans, qui s’écoulèrent après la mort de Pierre, se succédèrent 24 papes.

(7) Sixte II : Il est le 24e évêque de Rome appelé pape de l'Église catholique). Il succède à Etienne le 30 août 257.

(8) Laurent de Rome (Deacon Lawrence) : serait né vers 210 ou 220 à Huesca, en Aragon, Espagne. Il est mort martyr sur un gril, en 258 à Rome.

(9) Huesca : Ville et commune d’Aragon en Espagne

(10)Yebra de Basa : C’est une commune d'Espagne dans la communauté autonome d'Aragon, province de Huesca.

(11) Saint-Pierre de Siresa : C’est un monastère roman, situé dans le village de Siresa, au cœur de la vallée pyrénéenne de Hecho, dans la province de Huesca, au nord de l'Aragon

(12) Cette église Santa Marie se trouve à Santa Cruz de la Serós : Ce village fait partir de la commune d'Espagne qui dans la communauté autonome d'Aragon, province de Huesca. Elle accueil aussi sur son territoire se trouve le monastère Saint-Jean de la Peña.

(13) Le monastère Saint-Adrien de Sasabe : Il se trouve dans la vallée pyrénéenne de Lubierre, un petit affluent de l'Aragon, dans la communauté autonome d’Aragon.

(14) Bailo : est un village de la communauté autonome d'Aragon, province de Huesca.

(15) La cathédrale San Pedro de Jaca : Elle est située dans la Province de Huesca de la Communauté autonome d'Aragon. Elle est une des cathédrales les plus caractéristiques et les plus anciennes de l'architecture romane en Espagne.

(16) Le monastère San Juan de la Peña : Il est situé à 23 kilomètres au sud ouest de la ville de Jaca et à 2 kilomètres du village de Santa Cruz de la Serós en Espagne, dans la province de Huesca.

* Bibliographie :

Auteurs anciens :

CHRETIEN de TROYES : « Le conte du Graal ou le Roman de Perceval ». Nombreuses éditions.

Auteurs contemporains :

ARIMATHIE. (Joseph.). :
Tome I : « Les premiers faits du roi Arthur ».Bibliothèque de la Pléiade. Galimard.
Tome II : « Lancelot : La marche de Gaule, Galehaut, La première partie de la quête de Lancelot ».
Tome III : « Lancelot (suite) : La seconde partie de la quête de Lancelot, La quête du saint Graal, La mort du roi Arthur ».

ANTUÑANO. (Salvador.). : Commentaires sur l'article « Le sens du Saint Calice de la Dernière Cène que le pape vénérera à Valence » publié le 7 juillet 2006 par l'agence Zenith.

BEGUIN. (Albert.). – BONNEFOY. (Yves.). : « La Quête du Graa l ». Edition du Seuil. Paris.

BORON. (Robert.). : « Le Roman du Graal ». Édition de Bernard Cerquiglini, Union générale d'édition. 1981.

WALTER. (Philippe.). : « Album du Graal », Gallimard, 2009, p. 209.

STRUBEL. (Armand.). Traduction de : « Le Haut Livre du Graal ou Perlesvaus ». Librairie générale française.


Posté le : 06/04/2018 18:34

Edité par Johan sur 07-04-2018 11:13:37
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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