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Re: Défi du 2/08/2014 de Kjtiti
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-D’abord il faut que tu saches que dans cette profession, c’est comme dans la vie: rien n’est jamais acquis, les choses que tu désires il te faudra te battre pour les obtenir, et si tu le mérites, alors, mais alors seulement, tu les apprécieras à leurs justes valeurs !!!
Ouf !!!, pour un gamin de 14 ans, ce discours me semblait totalement hermétique, mais il avait été prononcé avec une telle force de conviction, aujourd’hui encore il résonne en ma mémoire.

C’est ainsi, qu’après des études secondaires, voir très secondaires à mes yeux, je me retrouvais dans cette boucherie ancienne, fermée uniquement par des grilles, et ouverte totalement sur la rue, permettant ainsi à l’hiver de pénétrer dans le magasin pour convaincre ses occupants que la température extérieure n’était en rien jalouse de celle de la boutique: -5° dehors, -5° dedans !!!

Ainsi, en janvier 1963, on enregistre -12° à Tours et …….-12° dans le magasin ou, dés lors, pour éviter que la lame d’acier du couteau né gèle sur la viande, il fallait tremper celui ci dans l’eau chaude, avant de trancher le morceau, que nous laissions d’ailleurs au frigo pour lui éviter de se transformer en glaçon !!!

Février de la même année, tempête de neige sur l’ensemble du pays. Dans la rue Colbert à Tours, rue ou était située la boucherie René, on mesure jusqu'à 15 cm de neige, et cela ne doit en rien m’empêcher de livrer le beefsteak de la clientèle située à 15 km à la ronde, malgré le froid et le verglas qui lui avait succédé.
‘’Mais pourquoi, je n’ai pas bossé au collège’’ combien de fois ai je prononcé cette phrase, alors que, dans l’impossibilité de prendre le vélo de livraison sur les rues enneigées et verglacées, il me fallait aller livrer les clients avec le triporteur à pédales, soit environ 50 km par jour.

Pourtant, chaque jour qui s’égrenait, mes regrets s’estompaient, je finissais par trouver de l’intérêt à ce métier ou mon maitre d’apprentissage, en très bon pédagogue, me faisait toucher du doigt l’importance d’une découpe efficace du morceau, de la qualité de sa présentation, de l’accueil de la clientèle qui, me rappelait-il, n’étant pas dans l’obligation de venir faire ses achats dans notre échoppe, se devait, de fait, d’être remerciée, et accueillie avec un bonjour souriant, un merci plaisant, un au revoir aimable, bien des choses oubliées aujourd’hui dans bon nombre de nos commerces traditionnels ou l’on a bien souvent l’impression d’ emm…le commerçant , en faisant ses emplettes chez lui!!!!

En embauchant chaque matin à 6 H, j’appréciais ce moment matinal, ou la mise en place de la vitrine s’effectuait. Une grande partie de celle ci était déjà réalisée par le patron boucher qui, lui, était déjà présent depuis 5 h, et comme nous n’étions à cette heure que tous les deux, il prenait le temps de m’apprendre, de comprendre et de m’expliquer que c’était un privilège d’avoir une activité dans laquelle le plaisir était, au quotidien, présent. (J’ai pu vérifier, dans d’autres activités qui ont jalonné ma vie professionnelle, combien ce précepte était déterminant pour notre équilibre).
Il m’accueillait à l’embauche par ces mots : il te faut apprécier cet instant ou la ville se réveille en silence, c’est le meilleur moment de la journée !!’’

Le meilleur moment, le meilleur moment, il est ‘’lonbéme le louchébéme ‘’(il est bon le boucher, en argot du boucher), à quinze ans, à cette heure là on roupille !!!, mais pourtant, oui, c’était vrai qu’il était bon cet instant de promiscuité et d’échange qui se prolongeait, à 7 h, au zinc d’à coté par le casse croute.

J’avais alors droit à ses confidences, il se laissait aller à évoquer le plaisir de ce métier qu’il adorait plus que tout, mais aussi de sa vie: la guerre, le maquis, les copains disparus, le retour difficile à une vie normale après 5 années de fureur, sa rencontre avec celle qui lui avait donné 8 enfants, et l’admiration qu’il lui portait toujours, après 23 ans de vie conjugale.

En 3 ans d’apprentissage, j’ai grandi de 10 ans !!!

C’est également, dans un de ces moments là que j’ai compris son obsession absolue, impérieuse, presqu’obsessionnelle de ne jamais gaspiller le moindre petit morceau de viande, quand il m’expliqua les 110 grammes par semaine et par personne, qu’il se devait, pendant ces années de guerre, de distribuer à chaque client et ceci, quand il y avait de la viande à distribuer !!!
C’était, j’imagine, le besoin d’exorciser une époque qu’il ne souhaitait pas connaitre à nouveau, et dont il espérait que les générations suivantes ne verront jamais……..

Formidable moment de confidence, dont j’appréciais chaque mot, ayant malgré mon jeune âge, l’impression que ces instants resteraient à jamais marqué dans ma mémoire. Un de ces instants magiques ou le temps s’arrête, en allongeant les minutes pour le faire durer encore un peu plus longtemps !!!

L’ado que j’étais, pensait : certains hommes doivent être immortels et celui-ci est un des leurs, pour être passé entre les gouttes de toutes ces épreuves, en ayant gardé cette foi en l’existence.
C’est sans doute au cours de ces discutions matinales, et roboratives, que j’ai appris à adorer mon métier, et plus encore, à apprécier cet homme dur au mal, bossant plus de 80 heures la semaine, du lundi au dimanche inclus, 12 mois par an, sans jamais émettre une plainte. Une école de vie, qui aujourd’hui encore, me sert de référence.

J’ai intégré bien plus tard, que pour cette génération d’hommes, la souffrance qui justifie la plainte, il l’avait connu quelques années plus tôt, et qu’à ce jour les difficultés rencontrées n’étaient en rien comparables avec celles connues pendant cette terrible époque…..
Aujourd’hui, à plus de 60 balais, j’ai depuis longtemps cessé le métier, et toutes mes autres activités qui ont suivi, mais je ne remercierai jamais assez cet homme, aujourd’hui âgé de 94 ans, de m’avoir permis de donner : une véritable valeur aux choses, le respect du travail bien fait, l’écoute de l’autre, la nécessité de transmettre, et le merveilleux et gratifiant gout de l’effort.

Merci Papa.

Posté le : 02/08/2014 10:15
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Re: Défi du 26 juillet
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Chère couscous, voila une belle histoire qui est finalement une hymne à la vie, et quand celle ci n'est pas charitable, alors, il faut s'envelopper dans le cocon de son âme, se faire chrysalide et attendre la métamorphose, car elle arrive toujours.



De manière moins poétique , mais plus réaliste Cavana prétendait:'' La chenille devient papillon, le cochon devient saucisson, c'est une grande loi de la nature. ''

Merci couscous et mille excuses pour cette citation alimentaire, mais accompagnée d'un petit rosé de Touraine ...................!!!

Posté le : 01/08/2014 18:31
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Re: Défi du 26 juillet
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Les derniers jours du Vicomte

-Salut vicomte, t’as pas l’air bien folichon ce matin, tiens patron met un mêlécass pour le r’taper , il est blanc comme une m….. de laitier !
En effet le vicomte d’habitude si guilleret, traduisait d’une grande déprime, une vraie tète de bonnet de nuit, alors que le vicomte était toujours d’humeur jouassone.

Ancien maçon, le vicomte de la briquette, ainsi surnommé eut égard à son passé dans le monde du bâtiment, se targuait de n‘avoir jamais rencontré un ‘’licencié en ciment Lafarge’’ comme il disait, capable de monter les briques aussi rapidement que lui !!!
Il est vari que compte tenu du carburant qu’il ingurgitait dans une journée, nul doute que si le rendement était au prorata, il devait être stupéfiant !

Ce dont on était certain, c’était sa mémoire par sa capacité à maîtriser les tarifs du godet de rouge des 18 bistrots de la rue Colbert, qu’il arpentait en longueur de journée: ainsi, quand il entrait dans le zinc, il déposait sur le comptoir le montant au centime prés de sa conso, avant de lancer au bistrotier sa commande:’’ une petite friandise de maçon !!’’
Curieux d’ailleurs cette mémoire de la part d’un homme qui prétendait régulièrement:’ Ca fait dix ans que je ne me souviens pas de ce que j’ai fait la veille !!’’

Ancien champion de lutte gréco romaine, le vicomte avait hélas plongé dans la chopine, au point de ne plus en maîtriser la teneur, après disait t-il la guerre d’Algérie, ou il avait reçu dans la cuisse gauche un éclat d’obus, le faisait tirer du jarret depuis cette date.
Le médecin du travail qui l’avait examiné, à la suite d’un de ses nombreux arrêt de travail en avait eu la confirmation, à l’instant où il reprochait au vicomte de n’être en aucun cas, inapte au boulot, celui-ci en baissant son pantalon, et montrant sa cuisse gauche lui avait alors lancé :’’Et ça, c’était un éclat de rire !!’’

C’est qu’il ne fallait pas le chercher le ‘’bétonneux’’, le malotru qui lui reprochait la durée de ses incapacités de travail était renvoyé dans ses 22, illico, en s’entendant rétorquer :’’ Sachez Moooossieu, que le travail ne m’a jamais fait peur’’, puis, après avoir bu une gorgée,’’ j’en ai tellement vu faire’’

Il était comme cela le vicomte, de la classe certes, de l’élégance, du savoir vivre, voir une certaine forme de distinction, mais quand on faisait réflexion, on tombait sur un bec.
Ainsi le marquis d’Argencour, chef magasinier rue du Cygne (il était d’ailleurs le seul magasinier de la boutique, d’ou son titre de chef) , et surnommé ainsi car n’ayant jamais un radis dans la fouille, pour payer la tournée, qui avait un jour lancé à notre héros du parpaing creux :’’Quand on a envie de bosser , faut s’bouger le derch et être un plus nerveux’’ Le vicomte avait cette remarque pleine de bon sens, et pour prouver sa vivacité de rétorquer :’’Je suis plus vif et plus rapide que n'importe lequel d'entre vous, et devant l’étonnement de l'assemblée du godet, de le démontrer en ajoutant :’’la preuve, que je suis même plus rapide que la lumière : ce matin je suis arrivé devant le café, et bien la lumière n’était pas encore allumé !!!
’’Irréfutable !!!

Mais alors, pourquoi le vicomte faisait il ce matin cette tronche d’enterrement??
Le cours du canon rouge aurait remonté à Wall Street, le verre de 25 cl serait passé à 22cl, on lui aurait servi un verre de blanc en lieu et place d’un verre de rouge ???
Pour la dernière supposition, toutefois pas de risque, la mésaventure s’était déjà produite et en réponse au tavernier qui lui proposait d‘échanger son ballon de blanc contre un godet de rouge, le vicomte avait avancé : c’est pas grave, j’ai la glotte daltonienne’’

-Mais alors quoi vicomte, qu’est qu’i t’arrive ??
- Ca y est les gâs , c’est la fin , je tourne la dernière page , je tire le rideau:’’j’ai soixante carats , et ces c…. là me foutent à la retraite, si c’est pas une honte, priver d’boulot un type qui n’en jamais demandé !! Pour moi c’est la fin, il ne reste plus qu’à mourir. De toutes façons dans ma vie, j’ai jamais fait ce que je voulais, alors mourir, ça n’me changera pas !!!’’

Pourtant, le vicomte n’avait pas lieu d’être triste pour ses derniers jours d’actifs, car comme disait ‘’Vise à gauche’’, l’intellectuel de la rue Colbert qui avait fait des études jusqu’avant le certif, et ainsi surnommé car souffrant d’un strabique convergeant, (valable surtout pour surtout la première syllabe) : ‘’chômeur à vie, c’est comme aveugle de naissance, t’es pas triste, t’as jamais vu !!!’’

Et le vicomte de conclure:''oui cette fois ca y est, je crois que j'ai bu mon pain blanc''



Posté le : 30/07/2014 07:09

Edité par kjtiti sur 31-07-2014 15:39:26
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Re: Défi du 26 juillet
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Chère Couscous, ce fameux, bien trop fameux d'ailleurs à mon gout, Gérard est non seulement un compatriote (mais je n'y suis vraiment rien!!)mais c'est aussi un pays, puisque natif d'à peine 100 km de ma commune.

Il n'empêche depuis qu'il est parti s'installer auprès du démocrate Poutine, via ton si cher pays :l'accueillante Belgique, au moins on n'entend beaucoup moins parler de lui, et de ses excès, et cela ne nous manque pas !!!

Sachant qu'il venait régulièrement en Touraine dans le meilleur restaurant du coin, tenu par un de ses compatriotes de Châteauroux, pour consommer moult mets et boissons locales, avec en autre l'acteur Jean Carmet, réputé lui aussi pour son coté épicurien!!!



Concernant, ce clin d’œil dans mon poème à ton attention, pour tout dire , j'en étais fort content !!! Il est vrai que l'on a plaisir à évoquer ceux que l'on apprécie!!

De passage à Montpellier sur le retour des vacances, au cours d'une délicieuse rencontre, nous avons parlé de toi !!!...........en bien, je te rassure!!!


Remets toi bien de tes périples estivaux


Bisous de Touraine

Posté le : 29/07/2014 13:45
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Re: Défi du 26 juillet
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Il avait tant couru, tant donné de lui-même
Travaillé trop longtemps, jusqu'à en perdre haleine
Que la vie lui pesait, qu’il voulait mettre fin
À ces journées sans but, crainte du lendemain

Dans sept jours se dit il je partirai là haut
J’irais rejoindre ainsi, mes copains, mes potos
je m’attribue sept jours pour profiter encore
Du soleil, du ciel bleu, de la nuit à l’aurore

Ainsi pour commencer, j’irai voir à confesse
Dire au Bon Dieu, pourquoi le monde entier s’agresse
Pour des Divinités qui prônent en leurs chapelles
En jurant que chez eux la mort sera plus belle

Puis j’irai au bistrot, boirai jusqu'à plus soif
Pourtant j’éviterai le verre qui vous casse
A savoir le dernier, lui je l’éviterai
Je prendrai le suivant, il y a moins de danger

J’irai voir mon patron, je lui dirai tout haut
Tout le mal que j’en pense, et pas avoué plus tôt :
Pourquoi habitez-vous depuis peu en Belgique
Pour voir Couscous ou bien, aux impôts faire la nique?

Je ma dirigerai, ensuite, vers l’assemblée
Sans trop faire de bruit pour ne pas réveiller
La gente politique qui pendant les débats
Discrètement roupille, au mieux n’écoute pas

Je dirai aux édiles dites moi comment faire
Pour bouffer décemment, avec pour seul salaire
A peine mille Euros, ainsi quand vous avez
Acquitté le loyer, il reste des navets

Enfin, pour terminer, j’irai voir le bon sage
Qui saura conseiller ma colère et ma rage
il saura sans nul doute, me donner bon avis
En me disant : ‘’il faut toujours croire à la vie’’

Dés lors, ma décision, elle sera sans appel
Car si je peux,qui sait, choisir le jour d’appel,
De la triste faucheuse de la camarde, eh bien
Je choisirai bien sur : le jour…. du lendemain !!!





Posté le : 27/07/2014 10:18

Edité par kjtiti sur 28-07-2014 01:33:41
Edité par kjtiti sur 28-07-2014 01:44:00
Edité par kjtiti sur 28-07-2014 01:50:46
Edité par kjtiti sur 28-07-2014 14:13:02
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Re: Défi du 19 juillet 2014
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Cher Bacchus, le corse serait il coquin???

Ce dont on est certain, c’est que la qualité de ta plume n'a d'égale que ta faculté à nous conter des histoires qui me ravissent au plus point , à telle enseigne que je reste constamment à l'affut de tes prochains écrits, en délaissant les : MARC LEVY, GUILLAUME MUSSO, et autre MICHEL HOUELLEBECQ …..!!!

Mais, n'en fais je pas un peu trop, mon très cher Bacchus???


Dis moi, Je profite de cet écrit pour te demander un petit service :puisque tu ne sers plus de la lampe, peut tu me la faire passer, j’ai soudainement des envies de camping !!!!

En attendant l'envoi, Amitiés de Touraine Bacchus

Posté le : 25/07/2014 17:50
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Re: Défi du 19 juillet 2014
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Voyage (imaginaire??) au pays de la flagornerie

J’ai fait un cauchemar, de ces rêves angoissants
Qui vous font en sursaut, fiévreux, moite de sueur
Dans la nuit s’éveiller, votre corps frémissant
A l’idée que ce songe n’était pas un leurre

Dans ce rêve insensé je partais en voyage
En confiant au hasard le lieu de l’excursion
Dans un pays étrange, ou semble t-il l’usage
Etait de glorifier son prochain sans raison

La flatterie de mise, en devenait grotesque
Dans l’exagération, nullement contenue
Le renard de la fable, alors, paraissait presque
En louant le corbeau, gorgé de retenue

On se disait :’’ je t’aime, ton amitié m’honore,
Et chacun de tes mots est toujours une obole
Je remercie les Dieux, le destin et le sort
Qui t’on mit sur ma route, mon ami, mon idole’’

L’excès en toute chose, est bien mauvais mentor
Chacun à son dépend put alors l’évaluer
Les probes amoureux des :’’je t’aime ‘’avaient peur
Les mots étaient aphones, et tristement désuets

Sur une page blanche, le modeste félibre
Qui, tel un artisan penché sur son ouvrage,
N’a pour seule ambition, que d’oser faire vivre
Le sens de la prose, s’en étranglait de rage

Il me fallait sortir de ce pharisaïsme
Ou l’égo, qu’à sa taille, ne cesse de penser
Alors que le cerveau souffrant d’égocentrisme
Annexe ses neurones jusqu'à inanité

S’il est imaginaire, de ce triste voyage
Sachons tirer leçon, que l’on peut faire notre :
« L'orgueil se contente de son propre suffrage,
Le flatteur a besoin du suffrage des autres »






Posté le : 25/07/2014 10:34
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Re: défi du 5 juillet 2014
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Au contraire couscous, je les adore, ils me sont indispensables sachant que....., je n'attend rien d'eux!!!

La société ne doit rien exiger de celui qui n'attend rien d'elle disait George Sand, je suis adepte de cette formule!!!

Posté le : 05/07/2014 14:27
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Re: défi du 5 juillet 2014
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Modeste contribution Tourangelle, non polémique, au défi de notre chère Couscous



Dans son berceau dés sa naissance
Il fit preuve de différences
Levant les bras, parlant sans cesse
En proférant moult promesses

Les médecins à son chevet
Restèrent cois, interloqués
Jamais on n’avait vu poupon
Parler avec un tel aplomb

Plus tard à l’école primaire
Ses leçons de belle manière
Il récitait en réclamant
À la fin des applaudissements

Quand la maîtresse lui posait
Une question peu compliquée
Quand il eut fourni sa réponse
La question devenait absconse

Il comprit vite et sans effort
Que travailler était un tort
Mais faire bosser autrui, c’est mieux
Moins fatiguant et plus juteux

Il prit les rênes d’une filiale
De l’entreprise familiale
Qui se trouva vite en faillite
Victime de gestion chaotique

Etape ultime, fort logique
Pour tous nos hommes politiques
Dont les desseins sont pathétiques
Ce sont des êtres atypiques

Poètes de l’Orée des rêves
I have un dream, je fais un rêve
Que les pays soient, je propose,
Régis par les rois de la prose

Posté le : 05/07/2014 13:44
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Re: Défi d'écriture du 28 Juin-
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Une modeste contribution au défi, pour une reprise en douceur...!!!

Un beau matin dans le jardin
Un cornichon un peu chaudard
Faisait du grag avec entrain
A la citrouille, le vicelard

Il aimait sa peau orangée
Couleur ocre, au parfum bizarre
Qui n’était pas sans rappeler
La couleur du soleil d’un soir

Certes la taille posait problème
Au cornichon qui s’en moquait
Car après tout lorsque l’on aime
Les différences sont gommées

Ainsi une idylle à germée
Et de cet amour illicite
Sont né des cucurbitacées
A l’aspect fort hétéroclite

Posté le : 02/07/2014 17:35
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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