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#4161 Re: Les bons mots de Grenouille
Grenouille Posté le : 31/05/2014 21:52
LE BAC …. C'EST BIENTÔT !
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QUELQUES CITATIONS HUMORISTIQUES …
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« En France, on fait sa première communion pour en finir avec la religion ; on prend son baccalauréat pour en finir avec les études, et on se marie pour en finir avec l'amour... et on fait son service pour en finir avec le devoir militaire. »
de Jean Jaurès [+]

A côté de son cahier, le bois du pupitre était gravé de sentences anciennes : Le bac, c'est comme la lessive : on mouille, on sèche. .. Et on repasse.
Henri Troyat

« L’avantage des gens qui n’ont pas le baccalauréat, c’est qu’ils le préparent leur vie durant. »
de Günter Grass

« Etudiants, étudiantes, ne vous présentez plus au bac : prenez le Pont de Tancarville ! »de Francis Blanche

« Il a raté son bac du premier coup. »
de Jean-Marie Gouri


« Lycée. 1/ Ecole antique où l'on s'entretenait de philosophie. 2/Ecole moderne où l'on discute de football. »
de Ambrose Bierce


« A quoi bon apprendre ce qui est dans les livres, puisque ça y est ? »
de Sacha Guitry


« Lycée, ah ! Cimetière du temps de ma jeunesse. »
de Gheorghe Bacovia


« Le plus simple écolier sait maintenant des vérités pour lesquelles Archimède eût sacrifié sa vie. »
de Ernest Renan

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« L'avantage de la prison sur le collège, c'est qu'en prison on n'est pas obligé de lire les livres écrits par les geôliers. »
de George Bernard Shaw


« Alors, comme je n'étudiais rien, j'apprenais beaucoup. »
de Anatole France


« Dans un examen, des gens qui ne veulent pas savoir posent des questions à des gens qui ne peuvent pas répondre. »
de Walter Alexandre Raleigh


« Le baccalauréat est le certificat que donne l'Etat et qui atteste à tous que le jeune Untel ne sait absolument rien faire. »
de Paul Valéry


« L'ennui avec l'expérience, c'est qu'elle n'est pas sanctionnée par des diplômes. »
de Doug Larson


« Le difficile n'est pas de sortir de l'X mais de sortir de l'ordinaire. »
de Charles de Gaulle


« Les diplômes sont faits pour les gens qui n’ont pas de talent. Vous avez du talent ? Ne vous emmerdez pas à passer le bac. »
de Pierre Desproges


« Les examens ? Après tout, pourquoi résoudrions nous en quinze jours ce que d’autres ont mis quinze ans à ne pas comprendre. »
de Daniel Cohn-Bendit
Extrait d’un Discours- 16 Mai 1968


« Les premiers de classe qui se prennent au sérieux sont des cancres qui s'ignorent. »de Alice Parizeau


« Dans la vie, il faut choisir : être riche ou bachelier. »
de Frédéric Dard


« L’échec légendaire de Zola au bachot a réconforté beaucoup de candidats – qui n’étaient pas Zola. »
de Tristan Bernard


« J'ai toujours réussi à rater tous mes examens. »
de Raymond Devos

« Dans les examens, les imbéciles posent des questions auxquelles les sages ne peuvent pas répondre. »
de Oscar Wilde


« Quand on n'a pas le bac, on fait acteur. »
Yvan Attal


« Un homme de lettres, c'est un homme qui a passé son baccalauréat ès-lettres. Et encore !...
d Jules Renard



DE ROMAIN GARY:
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A l’oral de chimie, en première partie du baccalauréat, l’examinateur, M. Pessac, m’ayant demandé de lui parler du plâtre, tout ce que je trouvai à lui dire fut, textuellement : - Le plâtre sert à fabriquer les murs. L’examinateur attendit patiemment. Puis comme rien ne venait, il me demanda : - C’est tout ? Je lui jetai un regard hautain et, me tournant vers le public, je le pris à témoin. - Comment, est-ce tout ? C’est déjà énorme ! Monsieur le Professeur, enlevez les murs, et quatre-vingt-dix-neuf pour cent de notre civilisation sont par terre !.

La Promesse de l'aube de Romain Gary



LE BAC ET SES PERLES :
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Le génie de la Renaissance italienne : Mickey l’ange.

Noé et son arche se sont échoués sur le Mont Arafat.

Vendémiaire correspond à la saison des vidanges

Les français sont de plus en plus intéressés par leur arbre gynécologique

les escargots sont homosexuels.

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La génétique arrivera un jour à clowner les gens

L’hypopotamus est le siège du système neurovégétatif

Le Soleil a cessé de tourner autour de la Terre le jour où on a menacé de le brûler.

Le cerveau a deux hémisphères, l’un pour surveiller l’autre

Le cerveau a des capacités tellement étonnantes qu’aujourd’hui pratiquement tout le monde en a un.

Quand il voit, l’œil ne sait pas ce qu’il voit ; il envoie une photo au cerveau qui lui explique.

Les végétaux fixent l’oxygène grâce aux globules verts.

Un pilote qui passe le mur du son ne s’en rend pas compte : il n’entend plus rien.

Privés de frites, Parmentier inventa la pomme de terre.

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Déjà avant-guerre, Mercedes fabriquait des Volkswagen.

Depuis Archimède les bateaux flottent.

En 2020, il n’y aura plus assez d’argent pour les retraites à cause des vieux qui refusent de mourir.

Un prévenu est quelqu’un qu’on a mis au courant.

Un ver solitaire est un ver qui vit tout seul à la campagne.

Tous les spermatozoïdes ont un fouet mais seul le plus fort parvient à ses fins.




LES PROFS AUSSI ONT DE L'HUMOUR.
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"Année sans histoire, et sans géographie d'ailleurs."

"N'a jamais ses crayons, n'a jamais ses cahiers, n'a jamais ses livres, mais a une circonstance atténuante : n'a jamais son cartable."

"Certains jours, on se dit qu'il n'y a pas que les pays qui sont sous-développés."

"Un vrai touriste aurait au moins pris des photos."

"A touché le fond, mais creuse encore",

"La plupart du temps dans les nuages, n'en redescend que sous forme de perturbation",

"A un grand poil dans ses deux mains gauches."

"Elle mâche, elle parle ; elle mâche, elle parle ; elle mâche, elle parle…"

"Bruyant à l'oral, brouillon à l'écrit."

"A trouvé sa voie, et elle n'est pas à l'école."

"Fait beaucoup d'histoires... mais peu d'Histoire."

"Se retourne parfois... pour regarder le tableau."

N'a jamais ses crayons, n'a jamais ses cahiers, n'a jamais ses livres, mais a une circonstance atténuante : n'a jamais son cartable."




LES PERSONNALITES QUI ONT REUSSI SANS AVOIR LE BACCALAUREAT:
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[b]Pierre Bérégovoy, homme politique
Jean-Claude Decaux, homme d’affaires
Alain Delon, acteur
Alain Ducasse, chef cuisinier
Michel Drucker, présentateur
Christian Estrosi, homme politique
Jean-Paul Gaultier, couturier
George Marchais, homme politique
François Pinault, homme d’affaires
Jo-Wilfried Tsonga, sportif
et beaucoup d'autres, dont …..
Gérard Depardieu, Laurent Voulzy, Alain Souchon, Sébastien Loeb, Vanessa Paradis, Emmanuel Devos, Djamel Debbouze, Pierre Perret, ou encore Francis Cabrel font également partie de la (grande) liste des célébrités qui n’ont pas eu leur bac.
Comme quoi, une carrière sans le bac, c’est bel et bien possible !

Pour valoriser ces parcours atypiques ont lieu chaque année «Les Victoires des Autodidactes». Créées en 1989 par le Harvard Business School Club de France, accompagnées du groupe Mazars, ont distingué plus de cent lauréats. Un bon moyen de démontrer qu’aucune voie n’est définitivement tracée.



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Gerard Dorey - Lauréat national 2013
Directeur exécutif proximité et Cash&Cary France de Carrefour
















UN ACCRO DU BOULOT C'EST …..
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Un accro du boulot n'a pas de chambre..... Il a un bureau !

02 - Un accro du boulot n'a pas d'amis........ Il a des contacts !

03 - Un accro du boulot n'a pas de vie personnelle............ Il a une carrière !

04 - Un accro du boulot n'a pas de rêves........... Il a des projets !

05 - Un accro du boulot ne fait pas de rencontres....... Il a des réunions !

06 - Un accro du boulot ne prend pas de bières....... Il prend des décisions !

07 - Un accro du boulot ne fait pas l'amour........ Il se déstresse !

08 - Un accro du boulot ne navigue pas sur Internet... Il fait des recherches !

09 - Un accro du boulot ne connait pas le dimanche......... Il fait des extras !

10 - Mais enfin, soyez tranquille : Un accro du boulot ne perd pas son temps à lire ce genre de page web......

................. IL TRAVAILLE !!! .............




VRAI OU FAUX :
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1) Ce sont les pommes et non la caféine qui nous réveillent le mieux le matin.

2) Alfred Hitchcock n'avait pas de nombril.

3) Un fumeur qui fume un paquet de cigarettes par jour perdra environ 2 dents tous les 10 ans.

4) On n'est pas malade l'hiver parce qu'il fait froid, on est malade parce qu'on reste trop à l'intérieur..

5) Quand on éternue, toutes les fonctions du corps s'arrêtent, même le cœur !

6) Seulement 7% de la population mondiale est gauchère.

7) Une personne normale d'environ 50 ans sera restée 5 ans dans des files d'attente.

8) La brosse à dents fut inventée en 1498.

9) Une mouche vit environ un mois.

10) Les pieds sont plus grands l'après-midi que le matin.

11) La plupart d'entre nous a mangé une araignée en dormant.

12) Les autruches mettent leur tête dans le sol pour trouver de l'eau.

13) Les seuls animaux qui peuvent voir derrière eux sans se retourner sont le lapin et le perroquet.

14) S'il n'y avait pas de colorants dans le Coke, il serait vert.

15) Un dentiste a inventé la chaise électrique.

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16) Les écailles de poisson sont un ingrédient essentiel dans le rouge à lèvres.

17) Un kilo de citrons contient plus de sucre qu'un kilo de fraises.

18) 111 111 111 x 111 111 111 = 12 345 678 987 654 321

19) 80% des animaux sont des insectes.

20) Si l'on mâche du chewing-gum en épluchant des oignons, on ne pleurera pas.

21) Les dents de castors poussent continuellement, sans jamais s'arrêter.

22) Un papillon a 12 000 yeux.

23) Les crocodiles ne savent pas tirer la langue.

24) Les cochons sont parmi les seuls animaux qui peuvent attraper des coups de soleil.

25) Aux États-Unis, environ 200 000 000 M&Ms sont vendus tous les jours.

26) Toutes les minutes, 40 personnes se retrouvent à l'hôpital pour des morsures de chien.

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Alors ???
Tout est vrai… même l'araignée et Alfred Hitchcock n'avait plus de nombril suite à un acte chirurgical, juste une petite cicatrice; le top modèle Karolina Kurkova n'a plus de nombril non plus.












QUELQUES VIEUX PROVERBES :
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[b]Un homme sans argent est un loup sans dents.

Origine : Proverbe français de Gabriel Meurier (1568)
Explication : Un vieux proverbe français qui nous enseigne que, sans argent, nos moyens et notre influence dans la vie sont limités. Un loup sans dents n'impressionne personne !


Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux !

Origine : Evangile selon Saint Matthieu (65 ap. J.-C.)
Explication : Ce proverbe signifie que ceux qui se détachent des biens périssables de ce monde trouvent le vrai bonheur. Un proverbe souvent dénaturé en le citant pour désigner ceux qui réussissent avec peu de science ou d'esprit.


On ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve.

Origine : Proverbe grec d'Héraclite d'éphèse (Ve s. av. J.-C.)
Explication : Ce proverbe signifie, que dans la vie, des changements interviennent et sont comme un fleuve dont les flots coulent et changent sans cesse.

Qui est le chef soit le pont.

Origine : Proverbe anglais de Thomas Fuller (1652-1734)
Explication : Quand on est un homme responsable, on doit veiller sur sa famille ou ses proches, et ainsi trouver des solutions (Pont) en assumant sa responsabilité (Chef).
[/b]


Maître André, faites des perruques !

Origine : Proverbe français de Voltaire (1670)
Explication : Ce proverbe a une histoire ! Un perruquier, nommé Charles André, envoya une comédie en cinq actes et en vers à Voltaire en le nommant Cher confrère. Voltaire, n'ayant point apprécié cette comédie, lui répondit Maître André, faites des perruques.
Autrement dit, ce proverbe s'utilise pour justifier une incompétence.







ILS ONT DE LA REPARTIE :
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[b]Einstein et son chauffeur

L'histoire se passe dans les années 40. Einstein est en tournée aux Etats-Unis pour une série de conférences scientifiques. Le programme est chargé et les villes qui le réclament nombreuses. Chaque jour ou presque, Albert repart dans la voiture mise à sa disposition avec chauffeur.

Les semaines passent, les villes se succèdent et une certaine routine s'installe... Un jour, tandis qu'Einstein et son chauffeur discutent du côté répétitif de ces conférences, celui-ci lui dit :
- A force de vous écouter jour après jour, je connais tellement bien votre conférence que je crois que je pourrais la donner à votre place...
Einstein, facétieux, aurait répondu :
- Chiche !
Il faut préciser qu'à cette époque, peu de gens connaissaient la tête d'Einstein...

Le lendemain, la salle municipale est comble. Einstein s'installe au fond, debout, près de la porte comme le fait son chauffeur habituellement. La conférence commence et l'imposteur ne s'en sort pas mal du tout. Personne, parmi l'assistance, ne semble détecter la supercherie. A la fin de la conférence toutefois, un homme se lève et pose une question très technique sur la théorie d'Einstein. Une question à laquelle évidemment, le chauffeur est bien en peine de répondre...

Mais, sans se démonter, le faux conférencier pose un regard condescendant sur l'homme dans le public, pointe son index vers le fond de la salle et dit :
- Monsieur, votre question est tellement triviale que c'est mon chauffeur qui va vous répondre !

Note: Cette anecdote est racontée comme un fait vécu.

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LINCOLN et le général McCLELLAN, dont les succès étaient médiocres, ne sympathisaient guère .
Le président exigeait qu'on lui remit de nombreux rapports et le général s'en gaussait.
Il envoya, un jour, un télégramme au président:
"Président Abraham Lincoln, Washington. Nous venons de capturer six vaches. Que faut-il en faire? Georges B. McClellan."

Et la réponse arriva très promptement: " Général Georges B.Mc Clellan, armée Potomac. Les traire. A. Lincoln"

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DOUBLE VISION :
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BONNE SEMAINE …


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#4162 Re: Nouveau défi du 31/5/2014
Kalimera Posté le : 01/06/2014 06:10
Bonjour Couscous !

Ta nouvelle est vraiment unique, quelle imagination ! J'ai bien aimé les deux textes, l'un en mauvais français et l'autre bien écrit. J'ai aimé aussi l'idée de ces mots qui disparaissent pour faire place à d'autres.
C'est le destin des mots, n'est-ce pas ?
Et puis, je suis heureuse que tu aies sauvé la jeune fille de sa mélancolie.
Fin heureuse, espoir !
Merci !
Amitiés,
Kalimera


#4163 Re: Nouveau défi du 31/5/2014
alexis17 Posté le : 01/06/2014 14:51
Salut Kalimera,
Quelle dommage que ton texte n'ai pas vu le jour mais cela nous a fourni un sacré défi.
Couscous, ton texte me fait assez froid dans le dos. Je ne suis pas du genre à croire au fantôme ou ce genre de choses, mais un enfant décédé, quelle tristesse. Moi non plus, ne n'ai pas fait dans la gaieté je crois. En tout cas, voici ma réponse à ce défi.



Lettre Blanche


« Je suis Monsieur Wenders. ». La domestique referma la porte de ses petits doigts potelés, le guida jusqu’au cœur du patio et alla chercher son maitre. Le soleil était couchant et les feuilles humides se teintaient de reflets orangés ; les senteurs délicates des fleurs d’abricotiers embaumaient la cour et le cadre paraissait irréel, éternel. Il s’approcha pour en cueillir une, la plus petite et la plus pâle de toute qu’il glissa dans la poche de sa veste. Notre jeune médecin n’avait jamais pénétré dans une telle demeure, bien loin de son enfance ouvrière, de son père minier et de sa mère laveuse, et, pour la première fois de sa vie, il découvrait ce que ses parents avaient tant envié, ce pourquoi ils avaient tant travaillé, cette chose qu’il n’avait jamais obtenu malgré toute leur volonté.

Monsieur Arman Celal essayait de déceler le caractère de son hôte ; cependant, malgré son œil sournois et avisé, le médecin de campagne restait une énigme pour le cinquantenaire. « Quel âge avez-vous Monsieur Wenders ? ». Le visage d’Arman Celal était austère, froid, saillant et sa barbe blanchâtre mais soignée rappelait au médecin son père, cet anarchiste patriarcal dont la fureur avait jadis fait trembler la maison familiale. « Trente-deux ans, Monsieur. ». Arman éclata de rire ; ses dents jaunies par la cigarette brillaient sous le lustre d’argent et son haleine amère telle le marc de café, agressa les naseaux du médecin. « Et vous vous prétendez médecin à votre âge ? ». Monsieur Celal ne pouvait s’arrêter de pouffer tandis que le jeune médecin restait de marbre.

« Monsieur, fit-il d’une voix sèche, je suis le seul médecin à cent kilomètres et, si vous pensez que je ne mérite pas de vous soigner, appelez donc quelqu’un de la ville, il se fera une joie de vous facturer ses frais et son voyage. Mais, après tout, l’argent ne semble pas être un problème pour quelqu’un comme vous. ». Le visage d’Arman se durcit violemment et il se leva pour mettre son hôte à la porte. « Les gens comme moi se passeront aisément de vos services, Monsieur Wenders. ».

Une silhouette parut alors au premier étage. Une femme d’une vingtaine d’année et en robe de chambre s’avançait d’un pas las et vint s’appuyer sur la rambarde. Malgré son teint pâle, la beauté de la demoiselle resplendissait et le médecin peinait à ne pas l’admirer. « Laissez-le monter, père. ».



Lorsque le médecin pénétra la chambre de la demoiselle, elle s’était déjà rallongée sur son lit. Il se saisit d’une chaise et vint s’asseoir près d’elle. « Mon père n’a jamais aimé les allemands. Sauf ma mère. Ne lui en voulez pas s’il vous traite ainsi, car c’est ainsi que le traitent les gens d’ici. Il n’est d’ailleurs pas sorti de notre maison depuis bientôt trois ans et la mort de ma mère. Ah ! Quelle ironie n’est-ce pas ? Perdre une femme puis une fille. Quelle triste ironie. ». La tristesse se lisait sur son visage, de même que la mort.

« Alors docteur, est-ce que je vais mourir ? ». Un sourire amer se lisait sur le visage de la jeune femme qui connaissait déjà la funeste réponse. « Ma mère avait la même maladie. Elle en est morte en un an, pas un jour de plus. Cela fait déjà huit mois pour moi ; je devrais commencer à faire un pacte avec le diable, non ? ». Le jeune homme chercha sous sa chemise son pendentif et le pressa contre sa poitrine. « Vous êtes croyant Monsieur Wenders ? Je ne crois pas. C’est peut-être pour cela que j’ai plus peur de la mort que vous, les catholiques. ». La jeune femme détourna la tête et les sanglots se firent ouïr.

Après lui avoir prescrit des calmants, le jeune homme s’apprêta à partir mais elle lui demanda un dernier service. « Pouvez-vous me lire une lettre, s’il vous plait ? Elle est posée sur le bureau et, avec ma vue qui se ternit, je peine à la lire. Adressée par Nuri Ulrich à l’attention d’Ayse Celal. Il me l’a envoyé il y a une semaine de son voyage en Russie où il essaye d’acheter des terres pour son entreprise. ».

Le médecin posa sa valise et chercha sur le bureau la lettre, en vain. Il y avait deux tas de lettres posées sur le bureau : une pile ancienne et une pile plus récente mais dont l’écriture n’était pas la même, sûrement celle de son père ou d’une domestique pensa-t-il. Cependant, la dernière lettre datait d'il y a plus d’un mois : la lettre convoitée avait disparue. Elle n’avait peut-être jamais existé, peut-être que cela n’était que démence, mais il ne pouvait la décevoir. Il se saisit ainsi d’une feuille blanche et vint s’asseoir sur le bord du lit ; il prit une grande inspiration et lut les écrits imaginaires.



Ma chère et tendre Ayse,
J’ai pénétré dans la nuit une étrange maison bourgeoise perdue au cœur des cerisaies de ce beau pays. Le lever de soleil y est d’ailleurs de toute beauté et je regrette tant que tu ne sois pas auprès de moi en cet instant sublime. Adossé contre un tronc, mes pieds effleurent la rosée matinale et je ne peux supporter notre éloignement. Le temps semble s’être arrêté par ici : le chant des oiseaux est d’une mesure consommé mais mes oreilles ne sont charmées qu’au doux son de ta voix ; les rais fournissent jour après jour les mêmes caresse ardentes mais ma peau embrasée s’assèchent sans tes douces mains et ma gorge se resserrent dans un étau de tristesse sans tes baisers incendiaires. Mon amour, je me languis tant de toi tandis que tu languis de ta maladie. Pourquoi suis-je parti si loin de toi ? Même dans mes rêves les plus secrets je n’aperçois que toi, mon amour.

Bientôt, je franchirais de nouveau les plaines ombragées et embarquerait à bord du transsibérien qui me ramènera jusqu’à toi. J’irai à pied s’il le faudra, mais je reviendrai et t’aiderai à guérir. Oui, tu guériras et je serai l’homme le plus heureux d’Allemagne. Je te ravirai à ton père et t’emmènerai par-delà les frontières de notre monde, là où le ciel ne connait ni la nuit ni la pluie et où tes joues ne connaitront plus les pleurs.
Que la Russie est triste sans toi ! Que je suis triste sans toi !
Je reviendrai, sois en sûr, mon amour.




La jeune femme pleurait et, malgré la passion de notre jeune médecin, tous deux savaient qu’il n’y avait que mensonge derrière ses paroles. Nuri n’avait plus écrit depuis bien longtemps et ce voyage en Russie semblait d’ailleurs n’être qu’un prétexte pour cacher la lâcheté du jeune homme qui avait abandonné la pauvre Ayse dans ses tourments.

Lorsqu’il ressortit, Monsieur Celal l’attendait, une liasse de billets à la main. « Pour la lettre, chuchota-t-il. ». Il lui glissa l’argent dans la poche et le jeune homme ne put le refuser malgré toute son intégrité. « Achetez un cadeau à votre femme ou votre fille, rajouta-t-il. Il faut en prendre soin avant qu’elles ne disparaissent. ».


#4164 Re: Les expressions
Loriane Posté le : 01/06/2014 15:03
« Vider son sac »


Dire tout ce qu'on pense, tout ce qu'on a sur le coeur quitte à blesser


Lorsqu'une femme retourne son sac à main sur la table, peut-on dire qu'elle vide son sac ?
Oui, on peut ! Mais pas dans le sens de notre expression d'aujourd'hui.

Si son apparition est bien toujours située au XVIIe siècle, nos deux principaux lexicographes modernes s'affrontent sur l'origine de cette expression.

Alain Rey nous dit qu'autrefois, elle signifiait 'déféquer', le sac représentant alors le ventre ou l'estomac.
Cette théorie tient la route , puisqu'on retrouve ici la notion de soulagement procuré une fois qu'on a vidé son sac, ou d'extirpation hors de soi d'abord de produits de la digestion puis de paroles, ce qui pourrait parfaitement expliquer l'évolution de son sens.

Claude Duneton nous dit lui que cette expression vient d'un terme de tribunal.
En effet, alors que nos documents actuels sont des papiers rangés à plat dans des chemises et classeurs que l'avocat peut à peu près aisément transporter avec lui, il fut un temps où les documents officiels était conservés sous forme de rouleaux voir d'ailleurs l'expression "être au bout du rouleau".
L'avocat, pour transporter tout ce dont il avait besoin pour plaider, n'avait alors d'autre moyen que de mettre ces rouleaux dans un sac. Et, devant les juges et jurés, il vidait son sac au fur et à mesure de ses besoins, avec toute la hargne qui doit habiter l'homme de loi qui veut "défendre becs et ongles" son client.
Cette expression aurait ensuite quitté la salle du tribunal en emportant avec elle la coloration d'agressivité qu'on y retrouve aujourd'hui.



#4165 Mikhaïl Glinka
Loriane Posté le : 01/06/2014 15:57
Le 1er juin 1804 à Novospasskoïe, dans l'actuel oblast d'Oulianovsk

, en Russie occidentale naît Mikhaïl Ivanovitch Glinka,


compositeur russe dont le maître fut Siegfried Dehn, fondateur de l'école musicale russe moderne, mort, à 52 ans le 15 février 1857 à Berlin

Père de la musique russe, auteur des deux premiers opéras qui n'ont jamais quitté le répertoire national, Glinka fut aussi le compositeur le plus ouvertement occidental de son pays ; il puisa très largement son inspiration dans le langage musical italien, en particulier.
Après un séjour en Europe Italie-Allemagne, il s'attacha à se forger un style personnel en puisant dans le folklore russe, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle génération d'artistes, parmi lesquels les membres du groupe des Cinq. Son œuvre comprend notamment deux opéras Ivan Soussanine, en 1836, devenu la Vie pour le tsar, et Rouslan et Lioudmila en 1842, deux ouvertures espagnoles et de nombreuses œuvres de musique de chambre.
Glinka poursuit des études musicales auprès de nombreux professeurs d'Europe centrale et notamment à Berlin avec Siegfried Dehn, ancien élève de Beethoven. Il subit l'influence de l'Allemagne, de la France et de l'Italie où il séjourne en 1830 et 1833, mais de retour en Russie, il décide de construire une harmonie nouvelle fondée sur les particularités des chants populaires russes. Il apparait comme le fondateur de l'école russe.
On peut considérer son œuvre comme un séduisant patchwork d'influences étrangères et nationales, mais un examen plus attentif révèle une forte personnalité qui marqua profondément plusieurs générations de musiciens russes, jusqu'à Stravinski, et qui continue d'exercer une certaine influence.Son génie est capricieux.
On admet généralement que, malgré les éclairs de génie, la musique de Glinka ne se présente pas comme un ensemble cohérent. Il fut pourtant le premier à tenter d'arracher la musique russe à l'influence occidentale, et à échafauder une tradition native, grâce à ses relations intimes avec la musique populaire, cette tradition dont la Russie manquait en toutes choses. Ses trouvailles rythmiques et harmoniques ne doivent que peu à l'enseignement classique, et son sens comique original influencera jusqu'à Prokofiev et Stravinski. Le trait principal de sa technique, établi dans la Kamarinskaïa et souvent repris par ses héritiers, consistait à juxtaposer un thème bien défini et un accompagnement extrêmement varié : un avatar de la technique des variations à l'occidentale. L'importance de Glinka pour la musique russe, à laquelle il a donné un essor et une confiance nouvelle, est inappréciable, et la vénération qui l'entoure dans sa patrie, justifiée.
Son œuvre a en effet une dimension dramatique annonçant Moussorgski et Rimski-Korsakov.
Il est également le contemporain et l'ami de Alexandre Pouchkine et de Nicolas Gogol. Il encourage la vocation musicale du jeune Balakirev et est le modèle et l'inspirateur direct du Groupe des Cinq.
Glinka est également l'auteur de la Chanson patriotique utilisée comme l'hymne national de la Fédération de Russie de 1991 à 2000.
La valeur de sa créativité, la créativité de Glinka a été le début d'une nouvelle direction dans le développement de la musique en Russie. La culture musicale est arrivée en Russie de l'Europe, et pour la première fois la musique spécifiquement russe a commencé à apparaître, basée sur la musique Européenne de la culture, dans les opéras du compositeur Mikhaïl Glinka. C’était la nation et de l'historicisme. Différents événements historiques sont utilisées dans la musique souvent, mais pour la première fois qu'ils ont été présentés dans un réaliste véracité.
Son œuvre a en effet une dimension dramatique annonçant Moussorgski et Rimski-Korsakov.
Le premier a pris note de cette nouvelle direction musicale a été Alexander Serov. Puis il a été pris en charge par son ami Vladimir Stasov ils ont été si longtemps et avec une telle rigueur résolu influence de la créativité Glinka, qu'à la fin, pour toujours querellé, qui est devenu le théoricien de cette direction musicale. Ce sens est développé plus tard, les compositeurs de la Groupe des Cinq.
Le critique musical moderne russe Viktor Korchikov a résumé: On ne peut pas imaginer le développement de la culture russe musicale sans trois opéras - „Ivan Soussanine“, „Rouslan et Ludmila“ et le „Le Convive de pierre“ ru: Каменный гость опера, en: The Stone Guest Dargomyzhsky ont créé Moussorgski, Rimski-Korsakov et Borodine. „Soussanine“ est un opéra où le personnage principal est le peuple, „Ruslan“ est l'intrigue mythique, profondément russe, et „Le Convive de pierre“, dans lequel le drame domine au-dessus de la douceur de la beauté du son.
Deux de ces operas - Une vie pour le tsar et Rouslan et Ludmila - ont été composées par Glinka.
Depuis cette époque, la culture russe a commencé à occuper de plus en plus une place prépondérante dans le monde de la culture.

sa vie

Issu d'une famille de grands propriétaires terriens, dans le domaine de son père, le capitaine à la retraite Ivan Nikolaïevitch Glinka Mikhaïl, Ivanovitch Glinka naît le 20 mai sur le calendrier Julien et 1er juin sur le calendrier grégorien, nouveau style 1804 à Novospasskoïé, près de Smolensk. Il passe sa petite enfance chez sa grand-mère paternelle, Thècle Fiokla Alexandrovna, qui détourne sa mère de l'éducation de son fils, il s'imprègne profondément des chants paysans, au style particulier et à l'harmonie audacieuse. Celui-ci est nerveux et de santé fragile. À la mort de sa grand-mère, sa mère s'efforce d'éliminer les souvenirs de sa première éducation. Donc l'âge de six ans, il revient dans la maison de ses parents, où d'autres musiques lui sont révélées. Il commence le piano et le violon à l'âge de dix ans, d'abord avec une gouvernante allemande, Barbara Klammer. Il est envoyé en 1817 dans la toute nouvelle pension de la noblesse ouverte à Saint-Pétersbourg, où il est instruit par Wilhelm Küchelbecker, comme précepteur. Il va approfondir ses connaissances générales à partir de 1817, lorsqu'il est envoyé dans une institution de Saint-Pétersbourg.
Il prend des leçons à Saint-Pétersbourg auprès de Karl Traugott Zeuner 1775-1841 et de John Field 1782-1837. Il fait connaissance à la pension d'Alexandre Pouchkine qui venait rendre visite à l'été 1828 à son jeune frère, Lev Pouchkine, camarade de classe de Glinka. Leur amitié durera jusqu'à la mort du poète.
Son éducation musicale demeure pourtant fort erratique et, malgré des contacts avec quelques autorités reconnues trois leçons de piano auprès du pianiste et compositeur irlandais John Field, rencontre avec Johann Nepomuk Hummel, il demeurera longtemps un dilettante.
En 1823, après un séjour romantique dans le Caucase, il retourne dans son village natal, où il s'exerce à diriger l'orchestre privé de son oncle, qui interprète les œuvres des grands classiques, Haydn, Mozart, et même Beethoven. Un bref passage à Saint-Pétersbourg, où il s'adonne à une vie de salon, oisive et superficielle, est interrompu en 1825 par l'insurrection des décembristes. Glinka, indifférent à tout ce qui touche à la politique, fuit à la campagne. Durant ces années, si son éducation musicale au sens propre progresse peu, sa connaissance du répertoire s'élargit et sa fascination à l'égard de la musique occidentale – française, allemande, italienne – croît. Il tente d'imiter les modèles classiques viennois, le style lyrique italien ; il y déploie une certaine adresse, mais peu de personnalité. C'est dans les mélodies russes écrites à la même époque que cette dernière trouve son expression la plus intéressante.

Le voyage

En 1830, Glinka entreprend un voyage à travers l'Europe, pour s'établir à Milan, où il fait la connaissance de Rossini et de Donizetti, ainsi que de Mendelssohn. Plus tard, à Rome, il rencontre Berlioz, qu'il retrouvera quatorze ans après à Paris, et dont l'influence sera primordiale. Cette fois, la dernière étape est Naples, où il approfondit sérieusement ses connaissances en matière de musique vocale et de chant, grâce à l'enseignement d'Andrea Nozzari et de Joséphine Fodor-Mainvielle. Mais l'Italie commence à le lasser et, comme chez tant d'autres grands immigrés russes – Alexandre Ivanovitch Herzen en sera un autre exemple célèbre –, sa première fascination envers l'Occident s'estompe et cède la place à l'agacement et à la nostalgie. En août 1833, il quitte donc l'Italie, passe par Vienne, où il entend l'orchestre de Johann Strauss, et parvient à Berlin, où il s'astreint à cinq mois d'études systématiques chez Siegfried Dehn. Ce sont les seules qu'il entreprendra jamais. Le fruit de ces efforts apparaît en 1834 dans son Capriccio sur des thèmes russes, pour piano à quatre mains, et dans la Symphonie sur deux thèmes russes, demeurée inachevée. La mort de son père, en mars 1834, le rappelle en Russie.

Les deux opéras

En 1835, Glinka épouse Maria Petrovna Ivanova – erreur funeste ! – et se lance dans la composition de son premier opéra, fondé sur l'histoire d'un paysan russe qui, lors du retrait des armées polonaises, en 1613, sacrifia sa vie pour sauver celle du premier tsar de la nouvelle dynastie des Romanov. Le nom du paysan, Ivan Soussanine, donna le premier titre de l'opéra, qui devint par la suite La Vie pour le tsar. À la même époque, Glinka écrit une sombre ballade pour voix et piano, La Revue nocturne, qui annonce les passages les plus tragiques de l'opéra ; un ton nouveau y apparaît. La première de La Vie pour le tsar, sous la haute protection de Nicolas Ier, le 27 novembre ou 9 décembre nouveau calendrier en 1836, se solde par un triomphe qui fait de Glinka un héros national. Paradoxalement, l'œuvre ne comporte que peu d'éléments nationaux dans sa structure, qui ressemble fort à celle du théâtre lyrique italien de Bellini et de Donizetti, ainsi qu'à celle de l'opéra français. Le récitatif apparaît pour la première fois dans l'opéra russe, tout comme la technique du leitmotiv. L'invention mélodique, elle, est effectivement nationale, par l'inspiration plutôt que par l'utilisation directe de thèmes populaires. C'est dans cette stylisation parfaitement réussie, et qui est comme naturelle à Glinka, que réside la force de l'œuvre et sa popularité, qui ne sera jamais démentie. C'est aussi dans cet opéra que se révèle pleinement le talent d'orchestrateur de Glinka, son sens des couleurs et – grâce au livret du baron Gregory Rozen – son génie théâtral indéniable.

L'immense succès de ce premier opéra suscite immédiatement la demande d'un autre, dont la source va cette fois être un poème de Pouchkine, Rousslan et Loudmilla. Malheureusement, Pouchkine périt en février 1837 dans son absurde duel, et le livret est finalement écrit par une sorte de comité, composé de Glinka lui-même, et de six camarades, dont Constantin Bakhtourine et Nestor Koukolnik. La construction dramaturgique souffre beaucoup de ce collectivisme. Le travail progresse moins vite que dans le cas de La Vie pour le tsar, car Glinka est nommé Kapellmeister de la Chapelle impériale, ce qui l'occupe beaucoup, et sa vie conjugale connaît à cette époque une crise dramatique. Glinka rompt bientôt son engagement de Kapellmeister, se sépare de sa femme et entretient une liaison avec Ekaterina Kern, pour laquelle il compose de nombreuses mélodies. Sa liberté reconquise lui permet de reprendre le travail sur Rousslan et Loudmilla, abandonné depuis un an et demi. Koukolnik lui demande pourtant de la musique pour sa pièce Le Prince Kholmsky, et l'opéra est à nouveau remis dans le tiroir. En mars 1842, Glinka soumet finalement sa partition aux Théâtres impériaux, qui l'acceptent sans réserve. En février de la même année, Franz Liszt arrive à Saint-Pétersbourg, ce qui, selon les dires de Glinka, provoque la panique chez tous les dilettantes, et même chez les dames à la mode. L'admiration de Liszt pour Glinka efface dans les mémoires le scandale conjugal, et il est à nouveau admis dans les salons. Rousslan et Loudmilla profita certainement de ce changement de climat social. Rien ne peut cacher, toutefois, les faiblesses dramaturgiques de l'œuvre, ni la médiocre qualité de certains interprètes de la création. La première, le 27 novembre ou 9 décembre nouveau calendrier en 1842, six ans jour pour jour après celle de La Vie pour le tsar, ne remporte qu'un succès d'estime. Sept librettistes et cinq années de travail irrégulier ne pouvaient qu'aboutir à ce résultat. Plus que jamais, l'œuvre est un patchwork d'éléments disparates, mal proportionnés, parfois sans rime ni raison. Pourtant, l'invention de Glinka s'y déploie de façon incomparable, l'ouverture est un chef-d'œuvre, et la suite – un festival de styles et de numéros, incohérent, éclaté mais éclatant – hantera les compositeurs russes jusqu'à nos jours. Féerie exotique, couleur orientale, instrumentation déchaînée : Rimski-Korsakov serait inconcevable sans Rousslan et Loudmilla, tout comme L'Amour des trois oranges de Prokofiev. Sur le plan dramaturgique et psychologique, cet opéra représente un pas en arrière, et l'on peut regretter qu'il demeure la dernière œuvre du genre achevée par Glinka.

Nouveaux voyages

La déception provoquée par Rousslan et Loudmilla incite Glinka à voyager : en juin 1844, il arrive à Paris, où il resserre les liens avec Berlioz, dont le génie d'orchestrateur l'influencera beaucoup. En mai 1845, on le trouve en Espagne, où, toujours sous l'influence de Berlioz, il compose un Capriccio brillante sur la Jota Aragonesa, encore appelé Ouverture espagnole no 1, œuvre spectaculaire qui utilise la jota aragonaise comme matériau de base. En juin 1847, il retourne en Russie, mais l'atmosphère de Smolensk en hiver ne lui réussit guère, et il part à nouveau. Il passe une année entière à Varsovie, en écrivant deux œuvres orchestrales majeures, la Seconde Ouverture espagnole, Souvenir d'une nuit d'été à Madrid, d'une forme très libre, et surtout La Kamarinskaïa, où il élabore une technique de juxtaposition et de variations autour de deux thèmes populaires russes qui en fera une de ses œuvres les plus abouties, et une des plus importantes pour la postérité musicale russe. Il continue à écrire de nombreuses mélodies où cette fois – Varsovie oblige – l'influence de Chopin se fait clairement sentir. Entre 1848 et 1852, il passe son temps entre la Russie et la Pologne qui à l'époque fait partie de l'Empire, pour reprendre en 1852 le chemin de Paris. Son état de santé s'aggrave, il ne compose plus guère, et mène une vie paisible, loin des salons. La guerre de Crimée l'oblige à rentrer à Saint-Pétersbourg. Sa vie créatrice est pratiquement terminée : il étudie la musique des autres, écrit ses mémoires, tente de reconstituer ses œuvres perdues. Un dernier sursaut le mène à Berlin, où il veut étudier la polyphonie de la Renaissance : c'est là qu'il mourra des suites d'un refroidissement, le 15 février 1857. Le premier enterrement eut lieu à Berlin, après quoi le corps fut exhumé et transporté à Saint-Pétersbourg.

Œuvres principales

Opéras


Une vie pour le tsar 1836, d'après la légende d'Ivan Soussanine, héros national russe.
Rouslan et Ludmila 1842, d'après le poème épique d'Alexandre Pouchkine.
Tous deux chorégraphiés par Antoine Titus.

Romances et mélodies

Le doute
Le doute, interprété par Fédor Chaliapine en russe
Ma harpe première romance connue de Glinka, composée en 1824. C’est ma première expérience d’une œuvre avec texte , précise-t-il sur l’autographe.
L’Alouette
la Ronde de nuit
les Adieux à Saint-Pétersbourg
Le Doute
Où donc est notre rose
Variation sur un thème de Mozart
Romance

Musique de chambre

Trio pathétique info
Trio pathétique en ré mineur clarinette, basson et piano
Fantaisies pittoresques
Quatuor en ré majeur
Quatuor en fa majeur
Romance pour Violon, violoncelle et Harpe
Variations pour harpe et piano sur un motif de Mozart
Sérénade sur des thèmes d’Anna Bolena
Trio Pathétique en ré mineur deux orchestrations du compositeur: violon, violoncelle et piano ou clarinette, basson et piano; il existe aussi une version pour clarinette, clarinette basse et piano
Sonate pour alto et piano 1828; inachevée par le compositeur, deuxième mouvement par Vadim Borissovski en 1932
Grand sextuor en mi bémol majeur pour piano et quintette à cordes
Divertissement brillant sur les thèmes de La sonnambula de Bellini pour quintette avec piano et contrebasse

Œuvres symphoniques

Capriccio brillante sur la théme de Jota aragonaise, aussi connu comme Ouverture espagnole No.1 1848
Souvenir d'une nuit d'été à Madrid, également appelée Ouverture espagnole No.2 1848
Kamarinskaïa 184
Symphonie sur deux thèmes russes achevée par Vissarion Chebaline
Valse-fantaisie 1839, deuxième version 1856

Filmographie

Leo Arnchtam, Glinka 1946
Grigori Alexandrov, Kompozitor Glinka 1952

Liens
http://youtu.be/L45oYZ78f_0 symphonie des deux Russie
http://youtu.be/w3V4xQX3R30 Sérénades pour piano
http://youtu.be/1c_sAoekOoY Ouverture en la D majeur
http://youtu.be/X2fVRxtm5ow Valse fantaisie

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#4166 Napoléon Eugène Louis Jean Joseph Bonaparte
Loriane Posté le : 01/06/2014 16:32
Le 1er juin 1879 à Ulundi, Royaume zoulou, Natal, actuelle Afrique-du-Sud

meurt, à 23 ans Napoléon Eugène Louis Jean Joseph Bonaparte
,

prince impérial, dit Louis-Napoléon, né le 16 mars 1856 à Paris, seul enfant de Napoléon III, empereur des Français, et de son épouse, l’impératrice Eugénie, il est prétendant au trône impérial français pendant 6 ans et 4 mois, 22 jours, son nom revendiqué est Napoléon IV.Il appartient à la dynastie de la maison Bonaparte, il ne trônera pas après Napoléon-Charles Bonaparte, dit Napoléon III, en raison de la proclamation de la république et de l'abolition de l'empire.

Appelé Louis par ses parents, il signa Napoléon après la mort de son père, le 9 janvier 1873, au lieu de Louis-Napoléon précédemment. Il fut parfois désigné sous le nom de Napoléon IV .
En exil, il fit parfois usage du titre de courtoisie de comte de Pierrefonds auparavant utilisé par Napoléon III.

Vie sous le Second Empire Naissance et baptême du prince impérial

L’arrivée au monde de cet héritier fut pénible pour l’impératrice Eugénie qui a beaucoup souffert en lui donnant la vie. Il fallut recourir aux fers, dont l’enfant porta au front les traces, tandis qu'ils provoquaient une fracture du bassin de la mère. Pour la naissance du prince, la ville de Paris lui offrit un berceau aux armes de l’Empire ce berceau est toujours visible au musée Carnavalet à Paris.
Le 14 juin 1856, le prince impérial fut baptisé en grande pompe à Notre-Dame de Paris.
Napoléon III dit de la cérémonie et des réjouissances qui s’ensuivirent : Un tel baptême vaut bien un sacre. La famille impériale fut conduite dans le carrosse qui servit à Reims, lors du sacre de Charles X.
Le parrain est le pape Pie IX et la marraine est la reine Victoria d’Angleterre. Cependant, celle-ci étant de religion anglicane, c'est la reine de Suède, Joséphine, fille d’Eugène de Beauharnais, cousine de l’empereur, qui la représente. Le pape se fit représenter par le cardinal-légat Patrizi, qui baptisa l’enfant.
Dans l’acte officiel, conservé sur le registre des baptêmes de l’église Saint-Germain-l’Auxerrois, dont dépendait la chapelle des Tuileries, il fut déclaré fils de France, titre que Napoléon Ier avait utilisé pour son fils, le roi de Rome, et repris de l’Ancien régime.
Il fut question de lui donner un titre royal, celui de roi d’Alger, mais cette idée fut abandonnée.

Éducation du prince impérial

L’éducation du prince impérial devait être irréprochable. La reine de Grande-Bretagne, Victoria, amie de l'impératrice Eugénie lui conseilla de prendre une nurse. Miss Shaw, venue d'Angleterre, devint ainsi la nurse du Prince impérial ; elle lui apprit l'anglais dès son plus jeune âge.
Napoléon III adorait son fils et se refusait à le réprimander mais l'impératrice Eugénie sut compenser la faiblesse paternelle de l’Empereur en imposant des règles d'éducation strictes.
L'empereur voulut mettre tout de suite l'héritier sous la protection de l'armée.
Dès le 26 avril 1856, le prince est inscrit au registre des enfants de troupe, au 1er régiment des grenadiers de la garde impériale.
À deux ans, le couturier Staub lui confectionna un uniforme de grenadier de la Garde Impériale. Par ailleurs, un ancien cuirassier, Xavier Ulhmann, est attaché au prince comme valet de pied depuis le 1er janvier 1857. Il ne le quittera plus jusqu'à sa mort.

Pour le petit prince, il n'y avait pas d'étiquette, pas de préséance et l'enfant pouvait entrer à toute heure dans le cabinet de l'empereur. On devait cependant vouvoyer le Prince impérial et les Cent-gardes le saluer.
Louis devait assister aux cérémonies officielles comme l'ouverture de la session législative, ou bien encore la réception d'ambassadeurs comme en 1861 et l'accueil des ambassadeurs de Siam. Très jeune il fut associé aux manifestations de prestige du régime.
On le vit accompagner l'Impératrice régente à un Te Deum, à Notre-Dame de Paris, en 1860, pour célébrer les victoires d'Italie. Au retour de la campagne d'Italie, c'est assis sur le devant de la selle de Napoléon III, qu'il assista le 14 août, au long défilé triomphal des troupes, place Vendôme. La foule s'habitua à le voir et l'acclamait à chaque cérémonie publique.
Incontestablement il était très populaire et sa popularité servit le régime. Enfin, l'Empereur l'emmena régulièrement en août au camp de Châlons, autant pour le familiariser avec les troupes que pour le montrer à l'armée. Il n'avait que quatre ans lorsqu'il s'y rendit pour la première fois. Louis suivit d'abord les manœuvres dans une voiture minuscule, mais bientôt, il se tint à côté de l'empereur sur son poney.
Il ne fréquenta pas l'école publique et lui fut attribué un précepteur à l'âge de sept ans, Francis Monnier, professeur au collège Rollin qui appliqua une méthode pédagogique contestable qui n'eut d'autre effet que de faire prendre au prince un retard sur les enfants de son âge.
Devant l'échec de la méthode Monnier, il fut le 16 mars 1867, remis entre les mains d'un gouverneur, le général Frossard, officier du génie, homme froid et sévère. Le gouverneur fut, heureusement, assisté par un jeune universitaire de qualité, Augustin Filon, qui prend son service en octobre 1867 et, en quelques années va faire rattraper au prince son retard. Un autre professeur participa à l'éducation du Prince impérial : Ernest Lavisse, celui qui devint plus tard un des hauts responsables de l'université républicaine.
Le prince avait une sensibilité artistique certaine et totalement innée. Il était doué pour le dessin et le piano. Cependant, on ne chercha pas à favoriser cette disposition.
En dépit du fait qu'il n'allait pas à l'école publique, le prince impérial jouait avec des amis de son âge comme Louis Conneau, fils du médecin et ami de Napoléon III, Henri Conneau. Ces enfants se livraient à leur jeux dans une immense pièce, au premier étage du Pavillon de Flore.
Pour son treizième anniversaire, le prince impérial fut promu sous-lieutenant, ce qui lui permit de revêtir un uniforme d'officier lors des cérémonies officielles.

Le 7 mai 1869, le prince fit sa première communion. Le service du protocole alla chercher dans les Mémoires de Saint-Simon le cérémonial qui avait été utilisé pour celle du duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV.
En 1869, le prince impérial et l'Impératrice se rendirent en Corse pour célébrer le centenaire de la naissance de son grand-oncle.
À Ajaccio, le 29 août, lorsque le prince impérial débarqua des dizaines de milliers de voix entonnèrent l'Ajaccienne. Quand il visita la maison natale de Napoléon Ier, l'enthousiasme fut à son comble, la foule le pressa à l'étouffer, mal contenue par la police débordée.
Le prince dit alors calmement : Laissez-les entrer, ils sont de la famille.

La guerre de 1870

Lorsque survint la guerre entre le France et la Prusse en 1870, le prince avait 14 ans.
La victoire d’Iéna de 1806 était encore présente dans les esprits.
Napoléon III décida d'emmener son fils avec lui et le 22 juillet 1870, il l'annonça dans une proclamation au peuple français :
"J'emmène mon fils avec moi malgré son jeune âge. Il sait quels sont les devoirs que son nom lui impose, il est fier de prendre sa part dans les dangers de ceux qui combattent pour la patrie."
Pour le jeune prince comme pour la plupart des Français, l'issue de la guerre ne fait aucun doute, la France sera rapidement victorieuse de la Prusse.
Le 28 juillet 1870, il partit avec son père Napoléon III pour Metz.
Le prince impérial revêtit son uniforme de sous-lieutenant avec la plaque de la Légion d'honneur. Peu avant de quitter Paris qu'il voyait pour la dernière fois, le prince fit avec sa mère deux pèlerinages : l'un à la Malmaison, demeure préférée de son arrière-grand-mère l'impératrice Joséphine et de sa grand-mère la reine Hortense ; l'autre à Notre-Dame-des-Victoires où devant la statue de la Vierge Marie, brûle en permanence une lampe offerte par l'impératrice lors de la guerre d'Italie13. Voulant éviter tout cérémonial pour son départ vers une guerre qu’il ne souhaitait pas, Napoléon III et son fils partirent vers le front depuis la petite gare de Saint-Cloud.
L’empereur n'était pas en état physique du fait de ses calculs dans la vessie pour mener une campagne militaire.
Pendant que l'empereur et le prince impérial partaient pour le front, l'impératrice Eugénie assura la régence. Le 30 juillet 1870, le prince impérial passa en revue les Lanciers de la Garde impériale alors stationnés à Metz sur l'île de Chambière.
La suite de Louis se compose de deux aides de camp, le commandant Lamey et le commandant Clary, petit-neveu des reines d'Espagne et de Suède, auquel l'Empereur tenait à manifester sa confiance.
Le 1er août, Louis accompagne son père à un conseil de guerre. Quelques jours après son arrivée au front, Louis, au comble de l'exaltation assista à une bataille devant Sarrebruck au cours duquel il reçut son baptême du feu. Un milliers de Prussiens tenaient garnison à Sarrebruck, la première ville de l'autre côté de la frontière. Tous les soldats furent unanimes à saluer le courage et le sang froid du jeune garçon ce jour-là. Napoléon III envoya un télégramme à l'impératrice restée à Paris :

"Deux août. Louis vient de recevoir le baptême du feu: il a été admirable de sang-froid, il n'a été nullement impressionné... Nous étions en première ligne et les balles et les boulets tombaient à nos pieds. Louis a conservé une balle qui est tombé auprès de lui."
Il s'agissait là d'un combat mineur.
ais la campagne se poursuivit mal. Le jeune prince suivit d'abord son père, de Metz à Rethel. Le 23 août à Reims, l'Empereur quitta le Prince impérial en lui disant : " Ne pleure pas, lui dit-il, nous nous retrouverons à Rethel."
Le 27 août à Tourteron, il se sépara à nouveau de son père qu'il ne reverra qu'une fois vaincu et déchu de son titre impérial, en mars 1871.

L'exil

Après la défaite de Sedan et la proclamation de la IIIe République le 4 septembre 1870, le prince impérial se réfugia en Belgique.
Il débarqua à Douvres avec ses trois aides de camp, puis gagna Hastings où sa mère le rejoint le 8 septembre 1870. Ils logent dans un hôtel de second ordre, le Marine Hôtel, où Napoléon III avait couché trente ans auparavant. La première chose que Louis demanda fut que l'on hisse le drapeau français. Le prince de Galles leur offrit Chiswick House, sa maison de campagne.

Finalement, l'impératrice et le prince déménagèrent pour Camden Place, petite propriété qui se situe à proximité de Londres, le 20 septembre 1870. Louis resta attentif à ce qui se passe en France, à la poursuite de la guerre.
Le 30 novembre 1870, la reine Victoria et sa fille la princesse Béatrice rendirent visite aux exilés. Le 28 janvier 1871, l'armistice fut signé avec l'Allemagne et le 20 mars 1871, l’empereur déchu arriva à Douvres.
Louis fut très affecté par les tragiques évènements de la Commune de Paris, en mars 1871, en particulier par la mort de l'abbé Deguerry, qui lui avait fait faire sa première communion et qui fut fusillé par les communards après avoir été pris en otage.

Formation militaire

Louis ayant visité la garnison de Woolwich et assisté à une démonstration d'artillerie, il s'inscrivit à l'Académie militaire royale de Woolwich. Il y entra le 17 novembre 1872 après avoir passé l'examen d'entrée avec son ami Louis Conneau.
Le prince se destinait à l'artillerie, l'arme dans laquelle débuta son grand-oncle.
Beaucoup des partisans du Prince auraient souhaité qu'après la fête de sa majorité, célébrée le 16 mars 1874, le nouveau Napoléon quittât l'uniforme anglais pour se consacrer uniquement à ses devoirs de prétendant officiel.
Mais Louis pense qu'il lui faut d'abord terminer ses études qui affermiront sa maturité politique par le sérieux des connaissances acquises et surtout feront de lui l'officier qu'il doit être pour honorer son nom et être capable, en cas de besoin, d'être un chef militaire.
Dès le 20 mars 1874, il reprit ses efforts pour améliorer ses résultats.
Le prince et son ami Louis Conneau durent se séparer le 17 octobre 1874 car ce dernier fut admis à Saint-Cyr ce qui ne fut pas possible au prince impérial. Finalement, le prince obtint le grade d'officier artilleur.
À l'examen final en 1875, il fut classé 7e sur 34. Le soir du 19 février 1875, jour de la proclamation des résultats, lors du bal, il est porté en triomphe par ses camarades. Il a terminé ses examens avec un bon rang et ses camarades savent qu'il est difficile de lui ravir la première place en équitation et en escrime.

Représentant de la cause impériale Héritier de la quatrième dynastie

Avec la mort de Napoléon III en 1873 et la majorité dynastique du prince en 1874, les bonapartistes reconnaissent en Louis l'héritier de son père et de la tradition impériale française incarnée par la famille Bonaparte, quatrième dynastie. De fait, après la mort de son père, le prince impérial assuma son rôle de représentant de la cause impériale et il ne signa plus que du seul prénom Napoléon.
Les bonapartistes, qui se nommaient parfois à cette époque impérialistes, reconnaissaient la souveraineté du peuple.
De fait, si certains désignent le prince impérial le nom de Napoléon IV, ce n'est pas en vertu du droit divin, mais au nom des plébiscites ayant à plusieurs reprises manifesté la volonté du peuple de voir la dignité impériale maintenue héréditairement dans la famille Bonaparte, sans qu'il y ait eu d'autres consultations du pays annulant ces votes et se prononçant sur la nature du régime.
Pendant les années 1870, fut évoqué l'éventualité d'un mariage avec une fille du roi de Danemark.
L'impératrice Eugénie et la reine Victoria envisagèrent un mariage entre la fille de cette dernière, la princesse Béatrice et le prince impérial. À ses proches, le prince impérial fit savoir qu'il souhaitait trouver une épouse qui lui plaise vraiment et à laquelle il pourrait être fidèle.

Idées politiques et sociales

Bien que très jeune et encore au stade des lectures, de la réflexion, des interrogations, le Prince impérial souhaita mettre par écrit certaines de ses idées. Il a pleine conscience de la gravité des problèmes et ses notes, ses cahiers, sont remplis d'ébauches, de projets qui donnent un aperçu de ses idées politiques et sociales.
Il s'exprime ainsi pour l'égalité des citoyens face au service militaire et souhaite la fin du remplacement alors en vigueur.
Il désire également faire émerger une aristocratie du mérite.
Il affirme son souhait de mettre en place une réelle décentralisation et souhaite voir la création de 18 régions chacune votant le budget.
Il élabore un projet de Constitution pour un Troisième Empire : la Chambre des députations provinciales, élue par les États provinciaux, partage la puissance législative avec la Chambre des pairs composée des illustrations politiques du pays déléguées par le clergé, la magistrature, l'armée et l'ordre civil.
De plus cette Chambre des provinces voterait le budget annuel et posséderait un droit de veto à déterminer.
Les idées sociales du Prince ont été grandement influencées par celles de Napoléon III. Il jugeait nécessaire de faire disparaître l'ouvrier esclave pour qui le travail est odieux, sans intérêt, sans espoir, dont l'âme est écrasée.
Pour le prince, il fallait améliorer l'état du salarié sans cesse menacé par une misère imméritée et dont la tâche est une corvée, il fallait surtout intégrer l'ouvrier dans les profits de l'entreprise. On reconnaît là l'écho des préoccupations paternelles.
Il faut donner à la classe ouvrière des droits et un avenir, avait dit Napoléon III. À la fin de son règne, ce dernier avait fait étudier par le Conseiller d'État Robert un projet de participation aux bénéfices. De plus, le Prince, bien que hors de France, se fit envoyer de nombreux rapports sur la situation sociale et politique des Français pour pouvoir mieux appréhender les problèmes de son temps. Mais il n'eut pas le temps de développer de façon précise ses idées sociales qui en restèrent aux principes.

Chef du parti de l'Appel au peuple

À partir de 1872, le parti bonapartiste, de l' Appel au peuple, a un groupe parlementaire redouté. Après l'échec de la Commune, quelques dignitaires de l'Empire, sont rentrés en France afin de reformer une force politique nationale.
Peu à peu se reconstitue un réseau bonapartiste soutenu par une presse active et offensive. Devenu chef d'un parti politique encore important au début de la Troisième république, le parti de l'Appel au Peuple, le prince donne ses consignes à ses sympathisants.
Entre 1876 et 1879, l'implication du Prince s'accrut. Louis donne ses directives pour les élections et les fait parvenir à Rouher. Ainsi, il décide seul des candidatures en Corse.
À cette époque, le parti de l'Appel au peuple connut un regain de faveur ; en 1877, cent sept députés bonapartistes siégeaient à la Chambre des députés. Louis veut unifier les différentes tendances du parti :
les conservateurs cléricaux menés par les Cassagnac, père et fils qui prônent l'alliance avec les légitimistes ;
les populistes menés par Jules Amigues en rapport avec d'anciens communards ;
les libéraux menés par l'ancien garde des Sceaux, Emile Ollivier, proche des orléanistes ;
les fidèles d'Eugène Rouher, partisans de l'Empire autoritaire ;
les bonapartistes proches de la gauche républicaine, anticléricaux et sympathisants du prince Jérôme Napoléon.
À cette fin, Louis eut le projet de refondre la presse bonapartiste. Il souhaitait faire appel aux meilleures plumes. En 1876, il affirma :
" Je tiens par-dessus tout à posséder un journal de doctrine qui pourra traduire et expliquer ma pensée et donner la note juste sur toutes les questions".
Des changements intervinrent dans la presse du parti qu'il souhaitait refondre, en particulier dans des journaux comme L'ordre ou Le Petit Caporal qui vit rentrer au sein de sa direction le député de la Sarthe Haentjens en 1877, peut-être pour mieux contrôler l'un de ses principaux rédacteurs, Jules Amigues, dont l'agitation inquiétait le Prince.
Il pensait que la République s'effondrerait d'elle-même.
Face à son nouveau président Jules Grévy, il préconisa une sympathique abstention au motif que ce dernier était l'un des seuls républicains ayant répondu en septembre 1870 à l'appel de l'Impératrice pour l'union nationale.

La mort du prince impérial Le départ pour l'Afrique du Sud

En 1879, alors qu'il avait 23 ans, il demanda avec insistance à être intégré dans les troupes britanniques d'Afrique australe. Si le prince impérial a voulu gagner l'Afrique du Sud et participer, avec ses camarades de Woolwich, au combat contre les Zoulous, c'est parce qu'il se souvenait qu'il était Bonaparte:
" Lorsqu'on appartient à une race de soldat, avait-il écrit, ce n'est que par le fer qu'on se fait connaître."
Depuis la mort de Napoléon III, son père, son souhait a été de se préparer, d'abord à devenir un homme, ensuite à servir son pays. Peu avant de partir pour l'Afrique du Sud, il dit à sa mère, qui le suppliait de renoncer à son dessein :
" Quand j'aurai fait voir que je sais exposer ma vie pour un pays qui n'est pas le mien, on ne doutera plus que je sache la risquer mieux encore pour ma patrie" .
La reine Victoria l'y autorisa finalement et il embarqua en février. Après un passage au Cap, il fut versé dans une unité d'éclaireurs au Natal. Il y arriva au moment où les Britanniques, battus quelques mois plus tôt à Isandhlwana par les Zoulous, reprenaient l'offensive.

La journée fatale du 1er juin 1879

Le 1er juin, il participe à une mission de reconnaissance, menée à cheval avec quelques hommes dans une région située à une trentaine de kilomètres de Vryheid et à environ 50 kilomètres à l'ouest de Dundee, un lieu-dit nommé Itelezi à l'est du site de la bataille de Blood River.

Lors d'une halte au bord d'une rivière, dans un endroit qui lui semble désert, la patrouille est surprise par un groupe de guerriers zoulous. Des coups de feu sont tirés et deux soldats britanniques perdent la vie. La troupe prend la fuite à cheval à l'exception du Prince.
En effet, celui-ci court et tente de sauter en selle en voltige pour remonter sur son cheval, mais la sangle hors d'usage de sa selle, selle que son père possédait lors de la bataille de Sedan en 1870 cède sous son poids. Il se retrouve à terre, ne pouvant échapper aux Zoulous.
Dans sa chute violente, il s'est fait piétiner le bras droit. Son sabre parti avec le cheval, il ne lui reste que son pistolet, qu’il ne réussit à maîtriser de la main gauche. Il est transpercé de dix-sept coups d'iklwa.
Les guerriers éviscérèrent et mutilèrent le corps des deux soldats britanniques morts au début de l'attaque, mais épargnèrent celui du prince car c'était le seul qui se fût battu. Ils se contentèrent de le déshabiller et de lui prendre ses armes. Le chef des guerriers ordonna de lui laisser sa chaîne d'or au bout de laquelle pendaient deux médailles et un cachet de cornaline, souvenir de sa grand-mère la reine Hortense, qu'il avait lui-même hérité de son père.
Les guerriers zoulous portaient autour du cou des amulettes et ils respectèrent celles du prince. Quelques semaines après, les Zoulous vaincus témoignèrent de la bravoure du jeune prince.
"Il ressemblait, diront-ils, à un lion." Pourquoi un lion ? -C'est l'animal le plus courageux que nous connaissions ! En hommage, ils rendront les objets personnels et l'uniforme.
Le rapport du capitaine Molyneux, du 22e régiment A.D.C. précise éloquemment :
" Le cadavre portait dix-sept blessures, toutes par-devant, et les marques sur le sol, comme sur les éperons, indiquaient une résistance désespérée " .
La nouvelle de la mort du Prince impérial suscita la stupeur en France. D'après Ernest Renan, l'émotion fut vive dans toutes les classes de la société, surtout dans les classes populaires .
Sa dépouille fut transportée à Dundee, puis à Pietermaritzburg avant d'être rapatriée en Europe pour être inhumée à Chislehurst, dans le Kent.
Elle fut ensuite transférée à l'abbaye Saint-Michel à Farnborough, dans le sud de l'Angleterre, que l'impératrice avait fait bâtir pour que puissent y reposer Napoléon III et son fils.
L'année suivante, l'impératrice Eugénie va se recueillir sur les lieux même où son fils avait perdu la vie.

Dans sa monographie Dans l'ombre de l'impératrice Eugénie, Lucien Daudet raconte comment ce sombre évènement fut révélé à l'Impératrice.
Dans ce même passage, il affirme que la mort du Prince fut douteuse, et s'appuie sur plusieurs arguments matériels. Les commanditaires auraient mis le prince dans une situation telle qu'il ne pouvait échapper aux Zoulous.

Le testament du prince impérial

Dans son testament rédigé le 26 février 1879, à Chislehurst, le prince impérial affirme mourir dans la religion catholique et formule le souhait que son corps soit déposé auprès de celui de son père, en attendant qu’on les transporte tous deux là où repose Napoléon Ier. Il affirme que sa dernière pensée sera pour sa patrie et que c’est pour elle qu'il voudrait mourir.
Il y exprime le sentiment de sa profonde gratitude pour la reine Victoria, pour toute la famille Royale britannique et pour le pays où il a reçu pendant huit ans une cordiale hospitalité.
Son testament eut aussi une dimension politique en ce qu'il y demandait à sa mère de veiller à soutenir la cause de l'Empire. Il affirme ainsi :
" Je n’ai pas besoin de recommander à ma mère de ne rien négliger pour défendre la mémoire de mon grand Oncle et de mon père. Je la prie de se souvenir que tant qu’il y aura des Bonaparte, la Cause Impériale aura des Représentants."
Il demande à l'impératrice Eugénie de soutenir son cousin, le prince Victor Napoléon, qu'il désigna comme continuateur de l'œuvre des deux empereurs des Français. Ce dernier point eut pour conséquence de diviser profondément le parti bonapartiste car selon les constitutions impériales ratifiées par le peuple français, ce n'est pas le prince Victor Napoléon, mais son père, le prince Napoléon qui est l'héritier dynastique. Cette division affaiblit grandement le parti bonapartiste.
De fait, le prince Napoléon était partisan d'un régime laïc et suspecté de républicanisme.

La prière du prince impérial

Dans les affaires du Prince, on trouva une prière qu'il avait rédigée avant son départ. Elle révèle la foi profonde qui l'animait, mais aussi une résignation et un esprit de sacrifice rares chez un jeune homme de vingt-trois ans. On peut y lire :
"Mon Dieu ! Je vous donne mon cœur, mais vous donnez-moi la foi. Sans foi, il n'est point d'ardentes prières, et prier est un besoin de mon âme... Le bonheur est empoisonné par cette pensée amère : je me réjouis et ceux que je chéris mille fois plus que moi sont en train de souffrir."
Des objets retrouvés dans ses affaires personnelles témoignent également de sa foi ardente : un livre de messe en latin et en anglais, dans une reliure de parchemin bleu foncé et un bénitier en émail cloisonné, portant un médaillon peint d'une image de la Vierge à l'Enfant ; l'un et l'autre étaient parsemés des abeilles d'or de l'Empire français.

Hommages

Buste du prince mort par Prosper d'Épinay.
Le satellite naturel de l'astéroide 45 Eugénie, ainsi nommée en l'honneur de l'impératrice Eugénie, fut baptisé Petit-Prince en l'honneur du Prince impérial Louis Napoléon. Son diamètre mesure environ 13 km.
La reine Victoria fit au prince impérial l'honneur insigne et affectueux de lui édifier un monument dans la chapelle royale du château de Windsor. Celui-ci fut financé par une souscription nationale, et le gisant fut réalisé par un sculpteur officiel de la couronne britannique, Sir Joseph Boehm. L'artiste a représenté le jeune lieutenant, les mains jointes sur la poignée de son épée, comme un chevalier du Moyen Âge reposant pour l'éternité.
La reine Victoria fit également ériger un monument à l'endroit où le prince était tombé. Ce monument, constitué d'un tas de pierres, analogue aux cairns écossais, marque la place du dernier combat et est surmonté d'une croix sur laquelle est gravé le nom du Prince impérial.
À Woolwich, une souscription ouverte dans l'armée britannique a permis d'ériger une statue de bronze sur le dessus d'un piédestal flanqué d'aigles et orné du N au centre d'un anneau de laurier surmonté de la couronne impériale française.
Elle est due au comte Gleichen, sculpteur de l'école anglaise qui exposait régulièrement à l'Académie royale de Woolwich. Cette statue a été déplacée pour être mise devant l'actuelle grande école militaire de Sandhurst.
Parmi les œuvres rendant hommage au prince et à sa mort, on peut également citer le projet de monument de Prosper d'Épinay : le prince impérial y est représenté mourant et recueilli par l'ange Gabriel.
La mort tragique et courageuse du Prince inspira également plusieurs peintres. On peut citer la peinture originale et spectaculaire que le comte Ludovic Lepic exposa au Salon de 1880. Son sujet, Le Retour, c'est-à-dire le voyage du cercueil des côtes de l'Afrique à celles de l'Angleterre, illustre le moment où, placé dans une barque, le corps est transféré de L'Orontes à L'Enchantress, en rade de Porsmouth.
Quand la nouvelle de la mort du Prince impérial fut connue, le comte de Chambord, petit-fils de Charles X et Henri V pour les légitimistes, fit dire une messe à Frohsdorf en mémoire du Prince impérial, à laquelle il assista, en deuil, entouré de toute sa maison.
Il fit exprimer à l'impératrice Eugénie ses sentiments très attristés et ses condoléances ; il fut le premier à lui télégraphier et conserva toujours auprès de lui les fleurs cueillies par l'impératrice sur la tombe de son fils, que la reine Isabelle II l'avait engagé à adopter. Par ailleurs, une délégation de royalistes se rendit symboliquement de la Chapelle Expiatoire, lieu de mémoire cher aux légitimistes, à l’église Saint-Augustin, église emblématique du Second Empire, avec une couronne qui fut déposée au pied de l’autel.
Un poème à la mémoire du prince fut aussi composé par Giosuè Carducci, le grand poète italien.
Dans sa bande dessinée "Cato Zoulou", Hugo Pratt relate la mort du Prince impérial dans un mode fictionnel.
Dans son recueil Sagesse, Paul Verlaine consacra un poème à la mémoire du Prince impérial, fier jeune homme si pur tombé plein d'espérance . Dans Prince mort en soldat Sagesse, XIII, le poète affirme :
" J'admire ton destin, j'adore, tout en larmes
Pour les pleurs de ta mère,
Dieu qui te fit mourir, beau prince, sous les armes,
Comme un héros d'Homère."

Armoiries et drapeau

Liens
http://youtu.be/eh4X9og7XDs Eugene-Louis Jean Joseph Bonaparte I
http://youtu.be/jP-ZNtkJf9E Eugène-Louis Jean Joseph Bonaparte 2
http://youtu.be/AYrzoOnLtco Eugène-Louis Jean Joseph Bonaparte 3



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#4167 Re: Nouveau défi du 31/5/2014
couscous Posté le : 01/06/2014 16:41
Alexis, une belle histoire comme tu sais nous les conter. Ce médecin sait écrire une lettre d'amour. Même s'il n'a pas guéri la demoiselle, il lui a permis d'avoir un peu de réconfort.
Merci

Couscous


#4168 Honoré d'Urfé
Loriane Posté le : 01/06/2014 17:13
Le 1er juin 1625 à Villefranche-sur-Mer, à 58 ans meurt Honoré d'Urfé,

comte de Châteauneuf, marquis du Valromey, seigneur de Virieu-le-Grand, écrivain français et savoisien, auteur du premier roman-fleuve de la littérature française, L'Astrée, né le 11 Février 1567 à Marseille

Après avoir soutenu la Ligue, il gagna la confiance d'Henri IV et entreprit, tout en poursuivant une vie aventureuse, la composition de l'Astrée, roman mêlé de prose et de vers, dont l'influence fut considérable sur le goût de la société cultivée de la première moitié du XVIIe s. On lui doit également un poème pastoral : Sireine de messire, et des Épîtres morales.
Il laisse inachevé le livre qui l'a rendu célèbre, L'Astrée, dont la première partie avait paru en 1607. Roman pastoral, roman d'aventure, roman psychologique, cette longue épopée amoureuse raconte peut-être, comme l'a prétendu d'Urfé lui-même, son amour pour sa belle-sœur Diane. Les très complexes aventures du berger Céladon et de la bergère Astrée, qui finiront par un mariage, les évolutions de ces innombrables bergers, galants et philosophes, qui analysent interminablement sous les châtaigniers du Forez les moindres nuances et délicatesses de l'amour idéal, conçu comme une passion poétique, mélancolique et parfaite — tout cela peut sembler aujourd'hui pratiquement illisible. Mais ce roman, qui est véritablement le premier roman sentimental, a exercé une influence profonde tant sur la littérature classique, dont il est à l'origine, que sur les mœurs de l'époque, encore extrêmement grossières :
L'Astrée fournissait aux lecteurs du XVIIe siècle, fatigués des romans de chevalerie et aspirant à la peinture d'une existence tendre et tranquille, une sorte de code de l'amour et de la civilité où l'amour honnête, fondé sur l'estime et la morale, était réhabilité et où étaient proposées des valeurs nouvelles comme la fidélité, la discrétion, la décence, la patience, la maîtrise de soi. Le succès de L'Astrée fut immense et La Fontaine, qui en tira un médiocre opéra, pouvait dire : Étant petit garçon, je lisais son roman... Et je le lis encore ayant la barbe grise.

Sa vie

Né à Marseille dans une famille noble originaire du Forez, son père Jacques, est issu d'une ancienne famille du Forez, fils d'un ambassadeur en Italie et gouverneur des enfants d'Henri II, avait épousé Renée de Savoie-Tende, Honoré d'Urfé est apparenté à la Maison ducale de Savoie par sa mère, Renée de Savoie-Tende, venue alors à Marignane pour traiter de ses affaires avec Françoise de Foix, son oncle est gouverneur de la Provence. Honoré d'Urfé fait ses études chez les jésuites, au château de la Bastie en Forez, puis à Paris au collège de Tournon.
Encore tout jeune homme, il prend parti pour la Ligue catholique et demeurera fidèle au duc de Nemours, chef du mouvement dans sa province, même après que la Ligue aura été défaite.
Le 2 décembre 1592, le duc de Nemours prend Montbrison actuellement dans le département de la Loire. Honoré se remet alors au service du duc et rompt avec Anne d’Urfé, bailli de Forez, qui tente dès lors de pacifier la province.

Arrêté à deux reprises, d'Urfé doit quitter la France et trouve refuge en Savoie.
C'est là qu'il compose Sireine, un poème pastoral, publié en 1604, qui est une allégorie de ses amours, et des Épîtres nouvelles, où d'Urfé développe, dans une prose à la fois érudite et encombrée, une théorie platonicienne de l'amour.
À sa sortie de prison, le 26 juillet 1594, Nemours nomme Honoré lieutenant-général au gouvernement de Forez
Dès sa première jeunesse d'Urfé s'est épris de sa belle-sœur, Diane de Chateaumorand, l'épouse de son frère aîné. Lorsque ce mariage est dissous, Honoré, était déjà entré par désespoir et avant l'âge dans l'ordre des Chevaliers de Malte.
En 1600, le 15 février, Honoré revient au Forez pour épouser Diane de Châteaumorand, sa belle-sœur, après l'annulation de son mariage avec Anne d'Urfé. On voit aujourd'hui dans cette union moins le triomphe d'une passion contenue pendant dix-huit ans qu'un froid calcul économique
Mais cette union ne s'avère pas très heureuse, et ils se séparent bientôt, sans toutefois cesser de se voir et sans que les raisons de leur décision soient connues avec exactitude. Attaché au service du duc de Savoie, d'Urfé, qui est un homme d'action, partage son temps entre le Forez et la Savoie, où il fréquente ses amis François de Sales et Camus.
Puis il rentra peu à peu en grâce auprès de la cour de France : en 1603, il devint gentilhomme ordinaire d'Henri IV, en même temps qu'il publiait le second volume de ses Épîtres morales le premier avait paru en 1595, qu'il augmenta en 1608 et 1619.

Auteur d'un poème pastoral, sans doute écrit vers 1604, La Sireine, il défend sa vision de l'amour dans les Épîtres morales en 1603. Il conçoit avec la femme aimée une relation délicate et respectueuse dans une époque où la place de la femmes et son importance était des plus rustre.
Il fonde, vers 1606/1607, avec ses amis Antoine Favre, François de Sales et Claude Favre de Vaugelas, l'Académie florimontane, la première société savante de Savoie.
Il est surtout connu pour son roman précieux L'Astrée, roman d'amour en partie autobiographique paru entre 1607 et 1633.
Cette œuvre inachevée, publiée en quatre parties entre 1607 et 1627, s'inscrit dans la tradition des romans hellénistiques, de Virgile et des poètes courtois.
L'Astrée comporte plus de 5 000 pages, soit cinq parties divisées chacune en 12 livres.
Les trois premières parties sont publiées en 1607, 1610, et 1619, et, lorsque Urfé meurt en 1625, son secrétaire Balthazar Baro aurait achevé la quatrième partie et lui aurait donné une suite 1632-1633.
Selon Larousse en 1863, les cinquième et sixième parties auraient été composées par Pierre Boitel, sieur de Gaubertin, et éditées en 1626.
C'est l'un des plus considérables succès du siècle, qui n'aura pas de postérité véritable dans le genre du roman pastoral, mais une influence considérable sur le roman, le théâtre (Molière), l'opéra et les mentalités.
L'impact de ce roman se fait encore sentir aujourd'hui, puisque les porcelaines à glaçure verte, à l'origine venant de Chine et de Corée, sont encore appelées céladons de nos jours, en souvenir du nom du second personnage de ce roman, lequel était toujours en habits ornés de rubans vert tendre.
Cette influence s'exerce aussi dans le monde anglo-saxon.
Les épisodes de ce roman d'amour ont été nourris des quelques années passées en région forézienne, où la famille d'Urfé, installée vers l'an 1000 au-dessus de Champoly, avait construit dans la plaine du Lignon du Forez le Château de la Bastie d'Urfé, le premier des châteaux dits Renaissance.
Il a également laissé un recueil de poèmes, la Savoysiade 1609, une pastorale en cinq actes, La Sylvanire ou la Morte-vive 1625.
Une citation célèbre de ce lettré et esthète forézien, perdure chez les gens d'esprit :
Dieu, en créant les femmes, nous les a proposées en terre pour nous attirer par elles au ciel.
Il participe à plusieurs expéditions militaires, et c'est au cours d'une campagne menée par le duc de Savoie contre la république de Gênes que d'Urfé trouve la mort à Villefranche-sur-Mer, au cours d'une campagne militaire, en 1625, au cours de laquelle il mène les troupes savoyardes du duc Charles-Emmanuel Ier de Savoie contre les Espagnols.

Son Œuvre

En 1607 paraît la première partie de l'Astrée ; deux autres sont publiées en 1610 et en 1619 ; la quatrième, complétée par son secrétaire, Baro, en 1627-1628 ; la cinquième, du seul Baro, en 1628. Ce roman pastoral retrace les amours contrariées puis triomphantes du berger Céladon et de la bergère Astrée.
La finesse des analyses psychologiques, la pureté et l'élégance de la prose avec de nombreux poèmes insérés, le refus du réel grossier au profit d'un rêve arcadien font de ce livre une des œuvres les plus significatives du genre. Dans une démarche à la fois lyrique et pédagogique, d'Urfé montre, à l'aide de nombreuses histoires insérées, selon quelles formes diverses se manifeste l'émotion amoureuse, et à quelles formes idéales elle doit tendre : l'amour n'échappe ni à la fatalité, ni à l'héroïsme, ni aux intermittences du cœur, mais, dans sa pleine expression, il est soumission absolue et rêve de fusion totale. Exploration du sentiment dans ses labyrinthes et dans ses confusions, l'Astrée fut lu et goûté durant tout le XVIIe s.
La Fontaine proclame pour lui son admiration comme un bréviaire de l'amour précieux ; mais, au-delà, le lettré érudit qu'était d'Urfé y développait une véritable métaphysique, et des thèses empruntées au néoplatonisme il cite Plotin, Léon l'Hébreu, Marsile Ficin, tout en témoignant pour la nature apaisée du Forez ou les paysages grandioses de la Savoie une sensibilité rare à son époque. On doit aussi à Honoré d'Urfé un recueil poétique la Savoysiade, 1609 et une fable bocagère, la Sylvanire ou la Morte vive, 1625.


Page de garde d'une édition de L'Astrée du XVIIe siècle.
La Triomphante Entrée de Magdeleine de La Rochefoucaud à Tournon, 1583 Texte en ligne
Épîtres morales, 1603 Texte en ligne
La Sireine, 1604 Texte en ligne
L'Astrée, 1607 Texte en ligne : parties I à III
La Savoysiade, 1609
Paraphrases sur les cantiques de Salomon, 1618
La Sylvanire ou la Morte-vive, 1625 Texte en ligne : pdf mode texte

Liens

http://youtu.be/4dGAQtzm8NsLa romance d'Astrée et de Céladon




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[img width=600]http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/06/Page_de_garde_d'une_%C3%A9dition_de_L'Astr%C3%A9e_du_XVIIe_si%C3%A8cle.jpg[/img]

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#4169 Marilyn Monroe
Loriane Posté le : 01/06/2014 17:56
Le 1er juin 1926 naît, à Los Angeles en Californie, Marilyn Monroe

née Norma Jeane Mortenson, Norma Jeane Baker selon son certificat de baptême, actrice et chanteuse, mannequin américaine, ses films les plus notables sont "Niagara", "Les hommes préfèrent les blondes", "Rivière sans retour", "Sept ans de réflexion",
"Certains l'aiment chaud", "Les Désaxése", elle est morte le 5 août 1962, à Los Angeles à 36 ans.


À la fois sensuelle, innocente et enfantine, Marilyn Monroe a conquis hommes et femmes. Elle a surtout incarné la mutation du système hollywoodien : elle fut en effet la dernière star à l'ancienne qui, toute sa vie, s'est battue pour s'imposer comme une vraie actrice. En la transformant en icône du pop art dans ses tableaux, Andy Warhol opéra une dernière métamorphose.
Elle connaît une enfance difficile entre une mère atteinte de troubles mentaux et internée à plusieurs reprises et un père inconnu. Ballottée d'orphelinats en familles d'adoption, peut-être violée alors qu'elle n'avait qu'une dizaine d'années, elle pense échapper à sa condition en se mariant dès seize ans. Son physique attirant lui permet de devenir modèle dès 1944. Marilyn Monroe restera fidèle à l'objectif de l'appareil photo jusqu'à sa fin prématurée : elle est sans doute la star hollywoodienne qui s'est le plus prêtée aux grands photographes, pour lesquels elle fut une véritable inspiratrice.
Elle se destine initialement au mannequinat avant d'être repérée par Howard Hughes et de signer son premier contrat avec la 20th Century Fox en 1947
Elle se retrouve ensuite à Hollywood, actrice sans expérience, cantonnée aux films à petit budget. Ni la 20th Century-Fox, ni la Columbia, ni la M.G.M. ne se doutent de son potentiel. De ses débuts, on retiendra son irruption dans le bureau du détective privé Groucho Marx dans La Pêche au trésor. Dans Quand la ville dort, John Huston lui donne son premier véritable rôle, celui de la jeune protégée du notable Louis Calhern ; déjà sa conception très personnelle du sex appeal est en place quand elle entrebâille une porte, mi-sirène, mi-innocente. Ève confirme son ascension. Dans le rôle de Miss Casswell, jeune actrice sans talent mais au physique notable, elle se moque déjà d'elle-même, ou plutôt de l'image qu'Hollywood veut divulguer d'elle.
Au début des années 1950, elle accède au statut de star hollywoodienne et à celui de sex-symbol. Ses grands succès incluent Les hommes préfèrent les blondes, Sept ans de réflexion ou encore Certains l'aiment chaud qui lui vaut le Golden Globe de la meilleure actrice dans une comédie en 1960.
En dépit de son immense notoriété, sa vie privée est un échec et sa carrière la laisse insatisfaite.
En 1962 elle accepte un scénario de comédie anodin, Something's Got to Give car elle doit y retrouver George Cukor, le grand directeur d'actrices, qui l'aime et l'estime, et avec qui elle se sent en sécurité.
Après quelques jours de tournage dont il reste certains plans magnifiques montrant une Marilyn mince et jeune, nue, dans une piscine bleu turquoise, on la découvre morte par excès de barbituriques.
Cette mort brutale n'a cessé d'alimenter les imaginations : ce qui paraissait être un suicide fut peut-être, selon certains, un complot politique suscité par la dernière liaison de Marilyn Monroe, avec le président des États-Unis, John F. Kennedy, et orchestré, selon les versions, par la mafia ou le F.B.I., voire la C.I.A.

Ce tragique point final vient cruellement parfaire le mythe de la blonde que tout le monde aimait et qui était pourtant mal aimée.

Sa vie

La mère de Marilyn, Gladys Pearl Monroe 27 mai 1902 - 11 mars 1984 née au Mexique de parents américains, travaille comme monteuse dans le laboratoire cinématographique Consolidated Film Industries. Le 17 mai 1917, elle épouse John Newton Jasper Baker, dont Marilyn adoptera le patronyme en 1938. Le couple a deux enfants : Robert Kermit Jack né le 24 janvier 1918 et Berniece Inez Gladys, née le 30 juillet 1919.
Gladys connaît autant de liaisons sentimentales sans lendemain que de problèmes psychologiques et de santé, aussi Marilyn ne connaîtra jamais l'identité de son vrai père.
Le 20 juin 1921, elle demande le divorce pour cruauté et cruauté mentale mais est accusée en retour de comportement indécent et de luxure. Le divorce est prononcé le 11 mai 1923. Gladys obtient la garde de ses enfants, mais incapable de s'en occuper, elle est contrainte de les laisser à leur père, qui s'est installé dans le Kentucky et s'est remarié. Robert meurt le 16 août 1933 à l'âge de 16 ans.
Quant à Berniece, elle ne renouera avec sa mère qu'en 1939, alors que celle-ci est internée à l'hôpital Agnews State pour schizophrénie c'est à cette occasion qu'elle apprendra l'existence de sa demi-sœur, Norma Jeane.

Enfance et adolescence

Marilyn Monroe naît le 1er juin 1926 à l'hôpital général de Los Angeles en Californie, sous le nom de Norma Jeane Mortenson. Elle est cependant baptisée sous le nom de Norma Jeane Baker. Son prénom est choisi par sa mère en référence à l'actrice Norma Talmadge.
Sur le certificat de naissance apparaissent les noms de sa mère, Gladys Monroe, et du mari de celle-ci à l'époque, Martin Edward Mortenson 1897-1981, un Californien d'origine norvégienne exerçant la profession de releveur de compteurs de gaz.
Le couple s'était marié le 11 octobre 1924 mais s'était séparé en mai 1925 soit un an avant la naissance de Marilyn ; Mortenson obtient le divorce le 15 août 1928 pour abandon de domicile.
Bien qu'elle soit une enfant légitime Marilyn a toute sa vie nié le fait que Mortenson soit son père. Lorsqu'elle était enfant, sa mère lui aurait montré une photographie d'un homme qui aurait été son père.
Elle se souvient qu'il a une fine moustache et une certaine ressemblance avec Clark Gable.
Pendant une très longue période, Gladys ne peut pas s'occuper de sa fille qui est confiée, entre autres, à des familles d'accueil. Marilyn préfère prétendre longtemps que sa mère est morte, plutôt que d'avouer qu'elle vit dans un institut spécialisé.
Norma Jeane est ainsi confiée pendant les sept premières années de sa vie à Albert et Ida Bolender, voisins de sa grand-mère Della, à Hawthorne Californie.
Dans son autobiographie, Marilyn mentionne qu'elle ne savait pas qui était cette dame rousse sa mère qui lui rendait visite de temps en temps pendant cette période.
En 1933, elle peut vivre quelque temps avec Gladys qui loue une chambre chez les Atkinson, à Arbol Street Hollywood mais celle-ci est internée l'année suivante à la suite d'une nouvelle crise d'hystérie.
En 1935, Grace McKee, colocataire, collègue de travail et meilleure amie de Gladys, demande à devenir la tutrice de Marilyn, ce qui sera officialisé le 27 mars 1936. Norma Jeane s'installe avec Grace et son mari, Ervin Silliman Doc Goddard, à Van Nuys Californie mais à la suite d'une tentative d'abus sexuel de la part de celui-ci, Grace préfère placer la jeune fille chez sa tante, Ana Lower, où Jack Monroe, un de ses cousins, l'agresse sexuellement.
Selon le psychanalyste Michel Schneider, c'est à la suite de ces abus qu'elle aurait été affligée de son bégaiement, sa mère refusant de la croire.
En 1941, Norma Jeane fait la connaissance de James Jim Dougherty, un voisin de cinq ans son aîné, ouvrier dans la première usine de drones radio-commandés, la Radioplane Company, créée par l'acteur Reginald Denny.
Grace, qui arrange le mariage, organise les noces qui ont lieu le 19 juin 1942, soit quelques jours après son seizième anniversaire. Un an plus tard, après qu'elle abandonne ses études, Jim rejoint la marine marchande puis en 1944 un équipage de B-17 au-dessus de l'Allemagne, avant son retour à la vie civile dans le LAPD.
Norma Jeane travaille à l'ignifugation des ailes d'avions et à l'inspection des parachutes dans l'usine de son mari.
C'est dans cette usine qu'elle est repérée par des photographes militaires.
Ce qu'a relaté Marilyn de sa vie de femme mariée ne correspond en rien aux affirmations que Jim a faites beaucoup plus tard. Alors qu'elle raconte que la sexualité ne l'intéressait pas à cet âge et qu'elle considérait Jim plutôt comme un grand frère, lui s'étend sur l'initiation dont il a fait profiter sa jeune épouse.

Carrière de mannequin et premier pas au cinéma

En 1944, elle rencontre pour la première fois sa demi-sœur, Bernice Baker Miracle, dans le Tennessee, son demi-frère, Hermitt Jack, étant mort plus tôt. La première photo quasi professionnelle de Norma Jeane est prise à l'automne 1944 par le photographe David Conover dans le cadre d'une campagne de l'armée américaine pour illustrer l'implication des femmes dans l'effort de guerre. En quelques mois, elle fait la couverture d'une trentaine de magazines de pin-up et commence à se faire connaître comme la Mmmmm girl.
Elle abandonne son travail pour se consacrer à sa carrière de mannequin, notamment auprès de l'agence Blue Book Modeling Agency. En décembre 1945, elle tourne son premier film-test pour l'agence, afin de promouvoir des maillots de bain.
En février 1946, elle éclaircit la couleur de sa chevelure pour la campagne de publicité d'un shampooing. Elle divorce de Jim, avec lequel elle n'a que peu de contacts en raison de leur éloignement, le 2 octobre 1946.
Rêvant de cinéma, elle prend des cours de théâtre, continue de se teindre en blond clair et se dessine son fameux grain de beauté au crayon, parfois au menton, le plus souvent sur la joue gauche au-dessus de la lèvre pour masquer une tache pigmentée. Norma Jean attire l'attention d'un cadre de la 20th Century Fox, Ben Lyon, qui lui fait passer un essai. Impressionné ce dernier déclare : Voici la nouvelle Jean Harlow.
Elle signe avec la Fox un premier contrat de six mois le 26 juillet 1946, pour un salaire de 125 US$ par semaine. Elle convient alors avec le studio de changer son nom en Marilyn Monroe, le prénom Marilyn étant inspiré par l'actrice Marilyn Miller et le nom Monroe venant de sa mère elle adoptera officiellement ce patronyme le 23 février 1956.
Elle apparaît pour la première fois à l'écran en 1947 dans Bagarre pour une blonde et Dangerous Years. En 1948, elle signe un nouveau contrat avec Columbia d'une durée de six mois30 et tourne dans le film musical à petit budget Les Reines du music-hall.
Le film étant un échec, son contrat n'est pas renouvelé. Son apparition dans La Pêche au trésor des Marx Brothers impressionne les producteurs qui l'envoient à New York faire la promotion du film. Elle attire également l'attention de Johnny Hyde, agent à la William Morris Agency, qui accepte de la représenter et devient son amant.
Il lui obtient un rôle pour Quand la ville dort de John Huston. Les critiques soulignent alors la qualité de sa performance.
Elle manque néanmoins d'argent, ce qui l'amène, sous le nom de Mana Monroe, à poser nue pour le photographe Tom Kelly, photos de calendrier qui font le tour du monde quelques années plus tard lorsqu'elle devient célèbre.
Remarquée par Joseph L. Mankiewicz, qui distingue en elle un grand talent, elle est engagée par ce dernier dans Ève 1950 aux côtés de Bette Davis. Compte tenu du succès de ses derniers films, Marilyn négocie un contrat de sept ans avec la 20th Century Fox en décembre 1950.
En septembre, Photoplay Magazine fait paraître le premier article de fond sur elle : How a star is born? Comment naît une vedette ?, faisant allusion au film A Star Is Born de William A. Wellman 1937.
L'année suivante, Marilyn s'inscrit à l'Université de Californie à Los Angeles où elle étudie la littérature et l'art et apparaît dans des films mineurs avec pour partenaires des acteurs comme Mickey Rooney, Constance Bennett, June Allyson, Dick Powell et Claudette Colbert.
Jamais nommée aux Oscars, elle y fait sa première et unique apparition le 29 mars 1951 pour remettre celui du meilleur son à Thomas T. Moulton pour Ève. Une soirée de cauchemar qu'elle termine en larmes en découvrant sa robe déchirée. Elle auditionne pour l'adaptation du comic strip Li'l Abner pour la télévision mais le projet ne se concrétise pas.

Consécration

En mars 1952, elle fait scandale pour avoir posé nue sur un calendrier. Cet épisode de sa vie, loin de ternir sa carrière, ajoute à sa notoriété. Elle déclare aux journalistes avoir posé pour payer son loyer.
Le 7 avril 1952, elle fait pour la première fois la une du magazine Life où elle est décrite comme The Talk of Hollywood. C'est à ce moment qu'elle commence sa romance avec Joe DiMaggio, légende vivante du baseball qui vient juste à l'époque de prendre sa retraite.
Elle tourne dans les mois suivants quatre films. Pour RKO Pictures, elle tient un second rôle dans Le démon s'éveille la nuit de Fritz Lang avec Barbara Stanwyck. Sortie en juin 1952, le film est un succès critique et public.
Elle participe ensuite à la comédie Cinq mariages à l'essai et le drame Troublez-moi ce soir dans lequel elle tient le rôle principal, celui d'une nourrice qui menace de s'en prendre à l'enfant dont elle a la charge.
La critique ne suit pas, et Variety qualifie le film de léger. Dans Chérie, je me sens rajeunir où elle apparaît pour la première fois en blonde platine, elle joue aux côtés de Cary Grant et de Ginger Rogers sous la direction de Howard Hawks.
Le film réalise un bon score au box-office malgré certaines critiques négatives.
Darryl F. Zanuck voit en elle un fort potentiel commercial et l'engage pour Niagara dans lequel elle interprète une femme fatale qui souhaite faire assassiner son mari que joue Joseph Cotten.
Les critiques apprécient le film et considèrent son interprétation comme ouvertement sexuelle. Constance Bennett juge que Marilyn a un grand avenir devant elle. Zanuck l'a cependant toujours méprisée en tant qu'actrice et ne s'est pas privé de le lui faire savoir. Ce dernier est suivi par l'actrice Joan Crawford, qui décrit Marilyn comme vulgaire.
La jeune femme devient amie avec Jane Russell sur le tournage de Les hommes préfèrent les blondes réalisé par Howard Hawks. Russell, qui a décrit sa partenaire comme très timide, très douce et très intelligente, reçoit 400 000 US$ alors que Marilyn est payée 18 000 US$ par semaine.
À Los Angeles, lors de la sortie du film le 26 juin 1953, les deux actrices laissent leurs empreintes dans le ciment du Grauman's Chinese Theatre, juste à côté du trottoir du Walk of Fame d'Hollywood Boulevard.
Elle a pour partenaires Betty Grable et Lauren Bacall dans son film suivant Comment épouser un millionnaire, 1953 de Jean Negulesco.
Écrit par Nunnally Johnson, l'histoire est celle de trois mannequins new-yorkais qui mettent tout en œuvre afin d'épouser chacune un millionnaire. Les films qu'elle tourne à cette période contribuent à accentuer sa popularité.

Les hommes préfèrent les blondes en 1952

Marilyn évoque au New York Times son désir de jouer des rôles dramatiques. Elle exprime son désir à la 20th Century Fox de faire partie du casting du film L'Égyptien. Darryl F. Zanuck s'y oppose sans même lui faire passer un essai.
Elle signe alors pour Rivière sans retour. Elle ne s'entend pas avec le réalisateur Otto Preminger à qui elle refuse de parler pendant le tournage. Robert Mitchum, son partenaire principal, doit jouer les médiateurs. Elle dira plus tard qu'elle aurait mérité mieux qu'un film de série Z de cow-boy. Fin 1953, Marilyn doit commencer le tournage The Girl in Pink Tights avec Frank Sinatra. Quand elle exprime son refus de tourner, elle est suspendue par la Fox.
Le 14 janvier 1954, elle épouse Joe DiMaggio et déclare à la presse : Ma principale ambition est, maintenant, de me consacrer à mon mariage. Le mois suivant, alors qu'elle accompagne son mari qui doit entrainer une équipe de baseball au Japon, l'armée américaine lui propose de se rendre durant quatre jours en Corée et de chanter à neuf reprises trois chansons, tirées de ses films récents, devant un total de 60 000 soldats américains. Cette première expérience de la scène lui a permis de surmonter la peur qu'elle avait face à la foule.
De retour à Hollywood en mars 1954, elle règle son différend avec la Fox et tourne dans La Joyeuse Parade. Ce film musical de Walter Lang est un échec. Le film est également mal reçu par les critiques qui décrivent la performance de Marilyn comme désastreuse et embarrassante.
L'actrice révèle n'avoir accepté le rôle qu'à la condition de faire ensuite Sept ans de réflexion. Elle commence les prises de vues de ce dernier en septembre avec Tom Ewell. C'est à New York qu'elle joue la plus célèbre scène de toute sa carrière, celle de la grille de métro où sa robe blanche se soulève.
Le réalisateur Billy Wilder exigea de nombreuses prises ce qui irrita Joe DiMaggio. Après plusieurs disputes, Marilyn annonce leur séparation.
Ils divorcent en novembre 1954 après huit mois de mariage. Elle quitte alors incognito Hollywood le 16 décembre 1954 pour rejoindre New York puis le domicile de son photographe et ami Milton Greene, avec qui elle fonde le 31 décembre 1954 les Marilyn Monroe Productions, Inc., société de production avec laquelle elle souhaite lancer sa nouvelle carrière à New York, Milton Greene l'ayant convaincue de s'affranchir des grands studios qui lui donnent des cachets indignes selon lui. À la suite de ce désir d'indépendance, elle est officiellement suspendue par la Fox le 15 janvier 1955.

Comment épouser un millionnaire en 1953

En 1955, elle prend des cours de comédie avec l'actrice britannique Constance Collier grâce à Truman Capote. Collier estime que Marilyn possède un beau talent fragile et subtil. Après quelques semaines de travail, celle qui s'est illustrée entre autres dans La Corde d'Alfred Hitchcock meurt le 21 mai 1955. Lors d'une réunion avec la Fox, Marilyn demande à travailler avec Hitchcock. Mais le réalisateur rétorque ne pas aimer les femmes qui ont le sexe affiché sur la figure et préfère des blondes froides comme Grace Kelly ou Tippi Hedren.
Lors du tournage de La Joyeuse Parade, Marilyn rencontre Paula Strasberg et sa fille Susan. Elle leur demande alors d'étudier à l'Actors Studio avec Lee Strasberg. En mars 1955, Monroe rencontre Cheryl Crawford, l'un des fondateurs de l'Actors Studio, qui lui présente Lee Strasberg qui l'accepte comme élève après l'avoir rencontrée.
En mai, elle commence à fréquenter le dramaturge Arthur Miller qu'elle a rencontré cinq ans plus tôt. Le 1er juin, jour de son anniversaire, Joe DiMaggio l'accompagne à la première de Sept ans de réflexion à New York, et organise une petite fête en son honneur. Cette soirée se termine par une dispute en public avant le départ précipité de Marilyn. Ils ne se voient plus pendant un long moment.
Elle continue à suivre des cours à l'Actors Studio et se lie d'amitié avec les acteurs Kevin McCarthy et Eli Wallach, qui la décrivent comme studieuse et sincère dans son approche. Elle joue dans la pièce Anna Christie avec Maureen Stapleton d'après l'œuvre de Eugene O'Neill sans oublier son texte lors des représentations ce qui n'avait pas été le cas aux répétions où elle échouait à chaque reprise. Anna Christie connaît un grand succès et le public applaudit Marilyn. Bien qu'elle ne soit qu'étudiante, elle est l'élève dont Lee Strasberg est le plus fier, J'ai travaillé avec des centaines d'acteurs et actrices, et il n'y a que deux qui sont bien meilleurs que les autres. Le premier est Marlon Brando, et le deuxième Marilyn Monroe, il la prend sous sa protection elle trouve refuge dans la maison familiale des Strasberg, l'incite à suivre une psychanalyse pour être plus près des personnages qu'elle interprète.
Pendant ce temps, Sept ans de réflexion devient un très grand succès avec environ 8 millions de dollars US de recettes au box-office. La critique salue la performance de Marilyn. Grâce à ce succès, elle négocie un nouveau contrat avec la 20th Century Fox qui lui donne plus de pouvoir : 100 000 dollars par film, 500 dollars en plus par semaine pour frais divers, un droit de regard sur le scénario ainsi que sur le metteur en scène et sur le directeur de la photographie et pouvoir jouer pour d'autres studios que la Fox.

Arrêt d'autobus 1956

Le premier film à être réalisé dans le cadre de ce nouveau contrat est Arrêt d'autobus de Joshua Logan, qui approuve les méthodes de travail de la star. Paula Strasberg devient sa conseillère personnelle sur tous ses films. La femme de Lee use les nerfs des réalisateurs Logan, Laurence Olivier, Billy Wilder, George Cukor et John Huston, qui en ont pourtant vu d'autres. Après chaque scène, c'est vers elle que se tourne Marilyn pour savoir si sa performance a été à la hauteur de ses aspirations. Un signe de tête de Paula et Marilyn exige de refaire une nouvelle prise, même si la précédente semble parfaite aux yeux de tous. Détestée de tous, Paula s'attire les surnoms de Champignon noir ou Sorcière de la part des techniciens à qui elle n'adresse pas la parole. Elle rassure néanmoins Marilyn bien que sa présence soit une ineptie pour beaucoup.
Dans Arrêt d'autobus, elle joue Chérie une chanteuse de cabaret qui tombe amoureuse d'un cow-boy. Très satisfait de son interprétation, Logan essaya de lui faire obtenir une nomination à l'Oscar de la meilleure actrice. Elle est néanmoins nommée au Golden Globe.
Elle passe plus de temps avec Arthur Miller avec qui elle entretient une liaison depuis plus d'un an. C'est à ce moment que la presse commence à écrire sur eux, les surnommant souvent : The egghead and the hourglass. Ils se marient le 2 juin 1956.

Le Prince et la Danseuse 1957

Arrêt d'autobus est suivi du Prince et la Danseuse également interprété et réalisé par Laurence Olivier. Ce dernier déteste Marilyn en raison de ses caprices sur le plateau. Plus tard, il la décrira comme merveilleuse, la meilleure de toutes. Le film est un échec cuisant. Néanmoins, elle est saluée par la critique, en particulier en Europe, où elle remporte le prix David di Donatello, ainsi que le Crystal Star Award en France. Elle est également nommée pour un BAFTA.
Absente des écrans en 1958, elle vit désormais avec Arthur Miller à Long Island et subit une fausse couche le 1er août 1957. Il l'encourage néanmoins à retourner à Hollywood pour filmer Certains l'aiment chaud. Le réalisateur sait pourtant qu'elle est souvent en retard, qu'elle a le trac, et qu'elle a des difficultés à apprendre son texte lorsqu'il la dirige dans Sept ans de réflexion. Cette fois-ci, Marilyn est hostile et refuse de tourner certaines scènes. Ses retards incessants ont raison de son amitié avec Tony Curtis qui déclare par la suite que l'embrasser était comme embrasser Hitler. L'acteur dira plus tard que ce n'était qu'une farce. Enceinte au moment du tournage, elle a une nouvelle fausse couche en décembre 1958, une fois le film achevé.
Certains l'aiment chaud connait un succès retentissant, et est nommé pour cinq oscars. Marilyn obtient le Golden Globe de la meilleure actrice dans un film musical ou une comédie pour sa performance. Billy Wilder déclare que le film a été leur plus grand succès bien que Marilyn ait toujours détesté le film. Il évoque aussi les problèmes qu'il a rencontrés pendant le tournage du film Marilyn était très difficile parce qu'elle était totalement imprévisible. Je ne savais pas quelle journée nous allions passer … serait-elle coopérative ou obstructive? dira-t-il. Cependant, il aime Marilyn et la définit comme une actrice comique et de génie. Il a également évoqué d'autres projets avec elle y compris Irma la douce avec Shirley MacLaine.

Certains l'aiment chaud 1959

Dans les années 1960, sa popularité est à son comble. Elle accepte de tourner Le Milliardaire de George Cukor. Insatisfaite du scénario, elle le fait réécrire par Arthur Miller. Gregory Peck doit y tenir le premier rôle masculin mais il a finalement refusé à la suite de la nouvelle version écrite tout comme Cary Grant, Charlton Heston, Yul Brynner ainsi que Rock Hudson avant qu'il ne soit attribué à Yves Montand. Le tournage est difficile pour l'actrice qui ne s'est pas entendue avec le réalisateur. Ce dernier, ouvertement homosexuel, avait un faible pour l'acteur français avec qui la star entretient une liaison terminée lorsque Montand refuse de quitter sa femme Simone Signoret. Le film est un échec critique et commercial.
C'est à cette période que débutent ses problèmes de santé. Elle commence à consulter un psychiatre de Los Angeles, le docteur Ralph Greenson qu'elle voit quasiment tous les jours. Ce dernier exerce une influence déterminante sur sa patiente. Selon lui, son mariage était tendu depuis quelque temps bien que Miller fasse tout pour s'occuper d'elle. Greenson a déclaré que son objectif principal était alors de réduire les prises de drogue de Marilyn.
Elle joue ensuite dans Les Désaxés de John Huston. Le film, écrit pour elle par Arthur Miller, met également en scène Clark Gable, Montgomery Clift et Eli Wallach. Le tournage a débuté en juillet 1960. Souvent malade, Marilyn ne peut jouer. Elle est même hospitalisée pendant dix jours. Sans l'aide du docteur Greenson, elle se remet à prendre des somnifères et de l'alcool. Le 16 novembre 1960, Gable meurt d'une crise cardiaque à Los Angeles à l'âge de 59 ans. Les journalistes accusent Marilyn de sa mort en raison de ses nombreux retards sur le plateau. Le film n'est pas un succès commercial et les critiques sont en majorité négatives, bien que certains saluent les performances de Monroe et Gable.
Durant les mois suivants, elle devient de plus en plus dépendante à l'alcool et aux médicaments. Elle divorce d'avec Arthur Miller en janvier 1961, rédige son testament le 14 janvier 1961. Elle accepte que sa psychanalyste Marianne Rie Kris la fasse interner dans la clinique psychiatrique Payne Whitney en mais elle y est placée en cellule de sécurité. Elle a plus tard décrit l'expérience comme un cauchemar. Ayant le droit à un appel téléphonique, elle contacte Joe DiMaggio qui la fait transférer dans le centre ouvert de l'hôpital presbytérien de New York où il reste près d'elle. Après trois semaines de soins, elle sort de l'hôpital, harcelée par une foule de reporters à sa sortie. Incapable de jouer, elle retourne en Californie se reposer. À la suite de cet internement, elle demande à son avocat Milton Rudin de modifier son testament, ce qui ne sera pas fait et suscitera une controverse sur ce testament à sa mort, notamment sur l'influence invalidante des époux Strasberg et de Marianne Rie Kris.

L'année 1962 Les Désaxés 1960

Marilyn doit encore un dernier film à la Fox, selon les termes de son contrat de 1956. Les dirigeants du studio confient alors à l'un de leurs scénaristes, Arnold Schulman, le remake d'une comédie de 1940, Mon épouse favorite avec Irene Dunne et Cary Grant. L'histoire d'une femme disparue, supposée morte, qui rentre chez elle et retrouve son mari remarié. Frank Tashlin, réalisateur des comédies de Jerry Lewis est contacté pour diriger le film. Marilyn Monroe, qui souhaite revenir à l'écran avec un film événement, refuse le projet dans un premier temps le jugeant insipide. Bénéficiant d'un droit de regard sur le script et le réalisateur, elle consent à réexaminer le projet. Nunnally Johnson, qui a travaillé avec elle sur Comment épouser un millionnaire, est alors engagé pour signer une nouvelle version. George Cukor, qui doit lui aussi un film pour la Fox, commence par refuser le projet en raison du souvenir cauchemardesque du tournage du Milliardaire. Menacé de poursuites s'il n'honore pas ses engagements, il se résigne donc à accepter la proposition du studio pour 300 000 US$ et à retrouver ainsi Marilyn qu'il méprise profondément. Malgré un scénario inachevé, Marilyn signe son engagement pour Something's Got to Give. Selon les termes du contrat qui la lie de manière non exclusive à la Fox, elle gagne toujours 100 000 US$ par film, soit sept fois moins que la norme alors en vigueur à Hollywood pour une star de son rang.
À trente-cinq ans, elle achète sa première maison par prêt immobilier, pour la somme de 35 000 US$. C'est Eunice Murray, sa nouvelle gouvernante et ancienne infirmière psychiatrique, qui lui a trouvé la maison du 12305, Fifth Helena Drive, à Brentwood dans les environs de Los Angeles.
Le 5 mars 1962, lors de la cérémonie des Golden Globes, la presse étrangère lui décerne, pour la seconde fois, le prix de la star mondiale de cinéma. Accompagnée du scénariste José Bolanos, elle est ivre et reçoit son prix des mains de Rock Hudson en titubant et peinant à bafouiller quelques remerciements devant la salle atterrée. Afin de ne pas l'embarrasser, la cérémonie ne sera pas diffusée.
Pendant ce temps, Nunnally Johnson livre le scénario terminé de Something's Got to Give qu'approuve Marilyn. Mécontent, George Cukor engage son ami Walter Bernstein pour réécrire les dialogues qu'il juge trop fades. Ses partenaires Dean Martin et Cyd Charisse sont engagés. À la veille du début de tournage qui doit avoir lieu le 23 avril, Marilyn souffre de fièvre et prévient le studio qu'elle sera absente. Cukor commence le tournage par toutes les scènes dans lesquelles elle ne figure pas. Cette dernière consulte son médecin, le docteur Engelberg, le jour même. Celui-ci diagnostique une sinusite chronique et Lee Siegel, médecin officiel du studio recommande de décaler le tournage d'un mois ce que le studio refuse. Le 30 avril, Marilyn se rend pour la première fois sur le plateau et tourne 90 minutes de rushes contre l'avis du docteur Siegel. Elle est prise d'un malaise et est évacuée du studio. Elle retrouve l'équipe et tourne pendant trois jours au début du mois de mai des scènes autour d'une piscine.
Profitant d'une pause déjeuner, elle quitte une nouvelle fois le tournage – malgré l'interdiction des studios – pour assister à l'anniversaire de John Fitzgerald Kennedy à New York, au cours duquel elle interprète le célèbre Happy Birthday, Mister President. Jackie Kennedy s'oppose à sa venue à la fête privée de son mari et préfère se retirer en Virginie en compagnie de ses enfant.
Marilyn restent à Hollywood pour tourner ses scènes qui enchantent les patrons de la Fox. Malgré plusieurs jours de prises sans difficultés, elle montre des signes de nervosité et n'arrive pas à apprendre son texte, ce qui irrite Cukor qui finit par s'emporter violemment contre elle. Le 1er juin, jour de son 36e anniversaire, elle est de retour sur le plateau où une fête est organisée en fin de journée en son honneur : ce sera sa dernière apparition professionnelle. Le 7, la Fox organise des fuites à destination de la presse, indiquant que Marilyn est renvoyée et que Kim Novak et toutes les autres actrices, d'Hollywood et d'ailleurs, ont été contactées pour la remplacer. Le studio attaque Marilyn et lui réclame 500 000 US$. Peter Levathes, qui dirige la production à la Fox, déclare à l'attention de la star : Le star-system a perdu tout contrôle. Nous avons laissé les fous diriger l'asile et ils l'ont quasiment détruit.
Cependant, Kim Novak et Shirley MacLaine déclinent l'offre de reprendre son rôle. Le studio annonce officiellement que Lee Remick est finalement choisie. Dean Martin s'y oppose et refuse de reprendre le tournage sans Marilyn. La Fox lui intente alors un procès et lui réclame également 500 000 US$ pour rupture de contrat50. L'équipe du film est peu de temps après suspendue. Cyd Charisse attaque alors Dean Martin en justice à son tour et lui réclame 14 000 US$ de dommages et intérêts pour manque à gagner. De leur côté, les dirigeants de la Fox augmentent les charges dans leur procès contre Marilyn et lui réclament dorénavant 750 000 US$50. Le 19 juin, le studio se retourne à nouveau contre Dean Martin, les avocats de la Fox lui réclamant 3 339 000 US$50. L'acteur contre-attaque et intente en retour un procès à la Fox pour 6 885 000 US$ de dommages et intérêts. L'affaire fait la une des journaux, certains titres reprennent même les propos de l'acteur : No Marilyn, no picture!. Un an après, les poursuites sont abandonnées.

Des négociations sont immédiatement engagées : le 20, la Fox annonce la reprise du tournage sous peu. Marilyn, dans le cadre d'une campagne de relations publiques pour restaurer son image auprès du grand public, participe à des séances photos avec plusieurs photographes de premier plan et des interviews avec de grands magazines. DiMaggio et elle évoquent un remariage et une date est même arrêtée : le 8 août 1962. D'autres projets de films sont discutés comme I Love Louisa et The Jean Harlow Story. Son différend avec la Fox est résolu et son contrat est renouvelé. Something's Got to Give devait reprendre au début de l'automne. Peter Levathes se rend chez elle pour une réunion de conciliation. À l'issue de l'entrevue, Marilyn obtient l'assurance d'un nouveau scénario, l'abandon des poursuites à son égard, le renvoi officiel de George Cukor et son remplacement par Jean Negulesco qui avait réalisé Comment épouser un millionnaire ainsi qu'un nouveau contrat d'un million de dollars portant sur deux films : 250 000 US$ pour terminer Something's Got to Give et 750 000 US$ pour un autre film a déterminer. Marilyn Monroe, qui a tourné dans trente films, a alors trente-six ans.
Fin juillet, déprimée, elle confie à sa coiffeuse qu'elle vient de subir un avortement. Au moins deux médecins lui ont prescrit de nombreuses ordonnances pour des somnifères la dernière semaine de sa vie. Le vendredi 3 août est consacré à de nombreux appels téléphoniques professionnels et privés, et des rencontres avec son psychiatre et avec son amie Pat Newcomb.Le samedi est identique : appels téléphoniques, travail dans le jardin avec le docteur Greenson et balade sur la plage avec l'acteur Peter Lawford, beau-frère des Kennedy. Certains témoignages la décrivent sous l'influence de tranquillisants. À 19h45, elle a encore une conversation téléphonique avec Lawford, où elle semble déprimée et confuse. Il rappelle un peu plus tard mais la ligne est en dérangement. Il passe plusieurs appels à des proches pour la joindre tout de même. Finalement jointe, Eunice Murray, la gouvernante engagée à la demande du docteur Greenson, indique que tout va bien : il est alors 20h30. Selon Donald Spoto auteur d'une biographie de Marilyn qui est selon lui victime d'une erreur médicale, à ce moment elle est déjà morte ou en train de mourir de surdosage.
Marilyn Monroe meurt dans la nuit du 4 au 5 août 1962. Près de cinq heures se sont écoulées entre l'heure estimée du décès et le coup de téléphone des Greenson, aux côtés de Mrs. Murray et du docteur Engelberg, à la police. Après enquête, le médecin légiste de Los Angeles notera sur son dossier : Suicide probable. Sa mort ne sera jamais élucidée, dès 1962 la thèse de l'homicide étant évoquée, incriminant le FBI ou le CIA.
À la morgue, sa coiffeuse habituelle Agnès Flanagan coiffeuse de Jean Harlow qu'elle avait engagée pour réaliser sa célèbre coloration blonde platine ne peut apprêter les cheveux de Marilyn trop abîmés par des années de traitement peroxyde pour la coloration, soude caustique pour le défrisage mais aussi par l'autopsie. Une perruque lui est mise, copiant la coiffure qu'elle portait dans son dernier film Something's Got to Give et faisant naître la rumeur qu'elle portait déjà une perruque durant le tournage, ainsi que pour le précédent Les Désaxés.
Marilyn est inhumée le 8 août 1962 au Westwood Village Memorial Park Cemetery de Los Angeles. C'est sa demi-sœur, Bernice Miracle, avec l'aide de Joe DiMaggio, qui organise les funérailles auxquelles ne sont pas présents, malgré leurs protestations, ses amis stars tel que Dean Martin ou encore Frank Sinatra. Bouleversé, son ex-mari se penche sur son cercueil et murmure à trois reprises Je t'aime. La cérémonie prend fin avec l'un des airs préférés de Marilyn Over the Rainbow interprété par Judy Garland.

Vie privée Marilyn fut mariée trois fois au cours de sa vie.

du 19 juin 1942 au 13 septembre 1946 avec James Dougherty;
du 14 janvier 1954 au 27 octobre 1954 avec Joe DiMaggio;
du 29 juin 1956 au 24 janvier 1961 avec Arthur Miller.
Âgée de seize ans, elle épouse en 1942 James Dougherty surnommé Jim le Veinard pour l'avoir épousée. Elle le surnomme Daddy et se fait appeler Bébé. Dans son enfance, Marilyn a manqué de tout et, lorsque James s'engage dans la Marine, elle s'effondre et se sent une nouvelle fois abandonnée. Elle dira plus tard que ce mariage n'avait été ni heureux, ni malheureux.Cette première séparation n'est pour elle qu'une simple formalité.
D'origine sicilienne, le champion de baseball Joe DiMaggio le plus populaire des années 1950 tombe sous son charme et divorce pour l'épouser en 1954. Leur histoire passionne l'Amérique entière. Mais, l'amour qu'elle voue à son travail et à son public fait exploser le couple neuf mois plus tard. Même s'ils s'aiment encore, le tribunal l'accuse officiellement de cruauté mentale.
Pour aimer, Marilyn a aussi besoin d'admirer. C'est le cas devant l'écrivain Arthur Miller qui est fasciné par elle. Après leur mariage en 1956, ce dernier change d'avis et n'hésite pas à raconter sur elle les pires horreurs : C'est un monstre narcissique et méchant qui a pris mon énergie et m'a vidé de mon talent. Marilyn pense avoir trouvé le bonheur et l'équilibre auprès de lui, mais malgré tous ses efforts dont sa conversion au judaïsme, le couple se sépare en 1961.
Sur le tournage du Milliardaire, Marilyn tombe sous le charme de son partenaire Yves Montand. Simone Signoret, la compagne de celui-ci, déclare : Si Marilyn est amoureuse de mon mari, c'est la preuve qu'elle a bon goût. Montand finira par se lasser des sentiments pourtant sincères de l'actrice à son égard et reviendra vers Signoret.
Clark Gable symbolisa longtemps l'homme idéal pour Marilyn qui aimait imaginer que son père lui ressemblait. Durant le tournage des Désaxés, Gable ignora courtoisement le fait que l'actrice soit amoureuse de lui.

Les Kennedy

Le 19 mai 1962, Monroe fait sa dernière apparition publique importante, en chantant Happy Birthday, M. President à l'occasion de l'anniversaire du président John Fitzgerald Kennedy au Madison Square Garden. La robe qu'elle porte à cette occasion est vendue pour 1,3 million de dollars aux enchères en 1999. Cette robe fourreau en gaze de soie rose parsemée de strass est devenue la robe la plus chère au monde, devançant celle que la princesse Diana portait pour danser avec John Travolta, vendue pour 222 500 dollars en juin 1997.
Dès les années 1960, les relations de la star avec JFK et son frère Robert Kennedy ont fait l'objet de rumeurs. Ces liaisons ont été préservées jusqu'en 1970, lorsque l'auteur Frank Cappell publie son livre The Strange Death of Marilyn Monroe. Une autre maîtresse de JFK, Judith Campbell, a également écrit sur le sujet dans une autobiographie de 1977. L'épouse du président, Jackie Kennedy, déclara à la mort de l'actrice : « Marilyn Monroe vivra éternellement.

Nudité dans sa carrière

En mai 1948, Marilyn pose nue pour Tom Kelley dans un calendrier mural connu sous le nom de calendrier Golden dreams. En 1952, alors qu'elle bénéficie déjà d'une notoriété certaine, elle est victime d'un maître chanteur qui menace de tout révéler. Finalement, Marilyn l'annoncera elle-même en prétextant avoir été dans le besoin financier. En décembre 1953, quelques-unes de ces photos apparaissent dans le premier numéro du magazine Playboy, son éditeur Hugh Hefner ayant racheté les clichés pour 500 $.
Une rumeur infondée attribuait à Marilyn des films érotiques ou pornographiques, dont un blue movie intitulé Apples, Knockers and the Coke Bottle littéralement Pommes, seins, et la bouteille de coca. Des photos sont présentées dans des magazines érotiques dans le monde entier. En 1982, Playboy infirmera cette rumeur en précisant que l'actrice de ce film était une ancienne playmate de 1954, Arlene Hunter, aussi orthographiée Arline, une blonde qui partage des traits de ressemblance avec Marilyn. En 2008, le New York Post dévoile qu'une copie d'un film pornographique de la star, qu'elle aurait réalisé en noir et blanc dans les années 1950, aurait été achetée par un homme d'affaires new-yorkais pour 1,5 million de dollars. L'information a depuis été démentie.
En juin 1962, peu de temps avant sa mort, Marilyn Monroe participe à une dernière séance de photo, plus tard dénommée The Last Sitting, qui comprend des clichés où elle apparaît seins nus.
Son dernier tournage, resté inachevé, Something's Got to Give de George Cukor comprend une scène tournée et immortalisée par le photographe Lawrence Schiller le 23 mai 1962 au bord d'une piscine où elle apparait de dos furtivement nue. Ces images ont fait le tour du monde

Incertitudes autour de sa mort

Le 5 août 1962, le sergent Jack Clemmons de la police de Los Angeles reçoit un appel téléphonique à 4h25 du Dr. Ralph Greenson. Ce dernier l'informe de la mort de Marilyn. Clemmons est le premier agent de police à arriver au domicile de la star à Brentwood.
Le rapport du médecin légiste Thomas Noguchi parle de suicide probable dû à un surdosage accidentel de barbituriques acute barbiturate poisoning ingestion of overdose.
En raison d'un manque de preuves, les enquêteurs n'ont ni classé le dossier, ni dit s'il s'agissait d'un suicide ou d'un homicide. Selon certaines rumeurs, Marilyn aurait été victime d'un complot ourdi par le FBI et la CIA dans le but d'accumuler des preuves contre les Kennedy.
D'après Don Wolfe, Marilyn Monroe a été assassinée. Cette version impliquerait Robert Kennedy et tout un ensemble de proches de l'actrice qui se seraient tus pendant des années.
Selon Donald Spoto, Marilyn est morte à la suite d'une erreur médicale. On lui aurait administré un lavement à l'hydrate de chloral le chloral lui permettait de dormir alors qu'elle avait absorbé, préalablement, du Nembutal. Le mélange de ces deux substances pouvant se révéler fatal.

Les funérailles ont lieu le 8 août 1962 au Westwood Memorial Cemetery de Los Angeles.

En 2005, le Los Angeles Times publie des extraits d'entretiens de Marilyn à son psychiatre, tels que rapportés par un enquêteur sur sa mort, dans lesquels la star s'interrogerait sur sa carrière, son physique, ses mariages, et révèlerait avoir eu une liaison avec Joan Crawford.
Après sa mort, le procureur chargé de l'enquête, John Miner, aurait obtenu du psychiatre de la star, le Dr. Ralph Greenson, qu'il lui passe les enregistrements faits des séances de Marilyn sur son divan, et en aurait pris des notes très complètes. Dans ces notes, Marilyn se montrerait obsédée par les oscars et se posant des questions sur sa carrière, envisageant notamment de jouer du William Shakespeare pour être enfin considérée comme une actrice sérieuse.
Elle aurait également raconté à son psychiatre comment elle s'examinait dans le miroir, nue, pour observer l'effet de l'âge sur son corps, et trouvant que ma poitrine commence à s'affaisser un peu, mais ma taille est encore bien, et mes fesses sont encore ce qui se fait de mieux.
Elle parlerait également de Clark Gable, chez qui elle chercherait un amour paternel, et de ses mariages et divorces avec le joueur de baseball Joe DiMaggio et le dramaturge Arthur Miller. Elle y révèlerait enfin avoir eu une aventure lesbienne d'une nuit avec l'actrice Joan Crawford.
La fois suivante que j'ai vu Crawford, elle voulait recommencer, mais je lui ai dit franchement que je n'avais pas tellement aimé faire ça avec une femme. Après ça, elle m'en a voulu. Le psychiatre aurait permis à John Miner d'écouter ces bandes à condition qu'il n'en révèle jamais le contenu. Celui-ci n'a rompu cette promesse de secret que des années après la mort du psychiatre, lorsque certains biographes de l'actrice ont suggéré que celui-ci pouvait être considéré comme suspect dans la mort de la star.

Selon le procureur, à écouter ces bandes, il serait évident qu'il n'était absolument pas possible que cette femme se soit suicidée. Elle a des projets bien précis pour son avenir, elle sait exactement ce qu'elle veut faire. Lee Strasberg lui a dit qu'elle doit jouer du Shakespeare, et elle est fascinée par cette idée. Le procureur estime que l'actrice a été assassinée : après l'avoir endormie par quelque chose dans son verre, on lui aurait administré du Nembutal dissous dans de l'eau, à forte dose, sous forme de lavement. Cependant, les affirmations du procureur Miner sont remises en doute par de nombreux biographes et contredites par plusieurs témoins dont l'ancien substitut du procureur et la veuve du psychiatre Ralph Greenson qui a affirmé au Los Angeles Times que son mari n'avait jamais évoqué l'existence de ces bandes.

Popularité

Les empreintes de Marilyn Monroe et de Jane Russell au Grauman's Chinese Theatre à Hollywood, photographiées en 2011.
Cinquante ans après sa mort, Marilyn Monroe reste une des actrices les plus connues. De nombreux documentaires et biographies lui ont été consacrés et plusieurs téléfilms ont retracé sa vie, avec des comédiennes comme Ashley Judd ou Poppy Montgomery. Elle a récemment été incarnée par Charlotte Sullivan dans la mini-série Les Kennedy et Michelle Williams dans My Week with Marilyn.
Son image est encore largement utilisée sur les couvertures de magazines, dans les publicités, pour des produits dérivés comme du maquillage, ou au cinéma, comme dans Pulp Fiction, L.A. Confidential ou encore la série Les Simpson, où on peut apercevoir la scène du métro de Sept ans de réflexion.
En 2006, Nicole Kidman prête sa voix au personnage de Norma Jean du dessin animé Happy Feet. Elle est également évoquée dans plusieurs chansons comme Candle in the Wind , Goodbye Yellow Brick Road d'Elton John,Vogue de Madonna ou Marilyn Monroe de Pharrell Williams.
En 2012, Marilyn Monroe affichait un revenu annuel estimé par le magazine Forbes à 27 millions de dollars. Elle est de ce fait considérée comme l'icône féminine la plus lucrative au monde.
Pour l'anecdote, les quelque cinq cent-soixante-seize lots vendus aux enchères par la maison Christie's les mercredi 27 et jeudi 28 octobre 1999 à New York avaient été légués par Marilyn à Lee Strasberg dans l'idée qu'il les remettrait à leur cercle d'amis, ce qu'il n'a pas fait : les biens ont été thésaurisés et, à la mort de Lee, transmis à sa deuxième épouse, Anna Strasberg, qui a finalement décidé de les vendre. Le montant total des enchères, estimé entre dix et quinze millions de dollars, s'est élevé à 13,4 millions de dollars.
L'actrice a également été le sujet d'une célèbre série de sérigraphies réalisée par le pape du Pop art, Andy Warhol en 1964. C'est l'une des œuvres de l'artiste les plus reproduites à ce jour. En 1967, l'exposition Hommage to Marilyn Monroe rassemble de nombreux artistes de la tendance pop à la galerie Sydney Janis de New York.

Ses salaires

Marilyn et Cary Grant dans Chérie, je me sens rajeunir (1952)
Année Film Salaire
époque / réactualisé138
1948 Bagarre pour une blonde 75 $/semaine (600 $/sem.)
1950 Quand la ville dort 1 050 $ (9 000 $)
Ève 500 $/sem. (4 000 $/sem.)
1952 Cinq mariages à l'essai 750 $/sem. (6 000 $/sem.)
1953 Les hommes préfèrent les blondes 1 250 $/sem. (11 000 $/sem.)
1954 La Joyeuse Parade 1 000 $/sem. (8 300 $/sem.)
1955 Sept ans de réflexion 1 500 $/sem. (12 000 $/sem.)
1959 Certains l'aiment chaud 200 000 $ + 10 % des bénéfices (1 700 000 $)
1961 Les Désaxés 250 000 $ (2 100 000 $)
1962 Something's Got to Give 100 000 $ (830 000 $)

Filmographie

Année Titre du film Rôle Réalisateur
1947 The Shocking Miss Pilgrim Telephone Operator (non créditée151) George Seaton
Dangerous Years Evie Arthur Pierson
1948 You Were Meant for Me Flapper (non créditée152) Lloyd Bacon
Bagarre pour une blonde (Scudda Hoo! Scudda Hay!) Betty (non créditée153) Hugh Herbert
Green Grass of Wyoming Square Dancer (non créditée154) Louis King
Les Reines du music-hall (Ladies of the Chorus) Peggy Martin Phil Karlson
1949 La Pêche au trésor (Love Happy) Grunion's Client David Miller
1950 Le Petit Train du Far West (A Ticket to Tomahawk) Clara (non créditée155) Richard Sale
Tourment (Right Cross) Dusky Ledoux (non créditée156) John Sturges
Les Rois de la piste (The Fireball) Polly Tay Garnett
Quand la ville dort (The Asphalt Jungle) Angela Phinlay John Huston
Ève (All About Eve) Miss Claudia Caswell Joseph L. Mankiewicz
1951 Chéri, divorçons (Let's Make It Legal) Joyce Mannering Richard Sale
Home Town Story Iris Martin Arthur Pierson
Rendez-moi ma femme (As Young as You Feel) Harriet Harmon Jones
Nid d'amour (Love Nest) Roberta « Bobbie » Stevens Joseph M. Newman
1952 La Sarabande des pantins (O. Henry's Full House) Streetwalker Henry Koster
Chérie, je me sens rajeunir (Monkey Business) Lois Laurel Howard Hawks
Le démon s'éveille la nuit (Clash by Night) Peggy Fritz Lang
Cinq mariages à l'essai (We're Not Married!) Anabel Norris Edmund Goulding
Troublez-moi ce soir (Don't Bother to Knock) Nell Forbes Roy Ward Baker
1953 Niagara Rose Loomis Henry Hathaway
Les hommes préfèrent les blondes (Gentlemen Prefer Blondes) Lorelei Lee Howard Hawks
Comment épouser un millionnaire (How to Marry a Millionaire) Pola Debevoise Jean Negulesco
1954 Rivière sans retour (River of No Return) Kay Weston Otto Preminger
La Joyeuse Parade (There's No Business Like Show Business) Vicky Walter Lang
1955 Sept ans de réflexion (The Seven Year Itch) La fille Billy Wilder
1956 Arrêt d'autobus (Bus Stop) Cherie Joshua Logan
1957 Le Prince et la Danseuse (The Prince and the Showgirl) Elsie Marina Laurence Olivier
1959 Certains l'aiment chaud (Some Like It Hot) Sugar Kane Kowalczyk Billy Wilder
1960 Le Milliardaire (Let's Make Love) Amanda Dell George Cukor
1961 Les Désaxés (The Misfits) Roslyn Taber John Huston
1962 Something's Got to Give (inachevé) Ellen Wagstaff Arden George Cukor

Distinctions

Étoile de Marilyn Monroe sur le Boulevard Walk of Fame à Hollywood, photographiée en 2011.
Ses empreintes de main et de pied ont été immortalisées dans la cour d'honneur du Grauman's Chinese Theatre le 26 juin 195355, tandis qu'à Hollywood, sur la promenade des célébrités, Walk of Fame, une des 2 000 étoiles porte son nom, à hauteur du 6778 Hollywood Boulevard.
En 1999 l’American Film Institute l’a classée sixième des plus grandes actrices américaines de tous les temps dans le classement AFI’s 100 Years….
En 2009, Marilyn Monroe a été classée n°1 de l'émission Film's Sexiest Women of All Time Femme la plus sexy de tous les temps au cinéma sur la chaîne américaine TV Guide Network.

Récompenses

1952 : Prix spécial du magazine Photoplay
1953 : Star féminine la plus populaire pour le magazine Photoplay
Golden Globes 1954 : Henrietta Award
Prix David di Donatello 1958 : Meilleure actrice étrangère pour Le Prince et la Danseuse
Étoile de cristal 1959 : Meilleure actrice étrangère pour Le Prince et la Danseuse
Golden Globes 1960 : Meilleure actrice dans un film musical ou une comédie pour Certains l'aiment chaud
Golden Globes 1962 : Henrietta Award

Nominations

BAFTA Awards 1956 : Meilleure actrice étrangère pour Sept ans de réflexion
Golden Globes 1956 : Meilleure actrice dans un film musical ou une comédie pour Arrêt d'autobus
BAFTA Awards 1958 : Meilleure actrice étrangère pour Le Prince et la Danseuse

Voix françaises

C'est la comédienne Claire Guibert qui a prêté sa voix à Marilyn dans la plupart des versions françaises de ses films mais elle a également été doublée par Mony Dalmès Les hommes préfèrent les blondes et Comment épouser un millionnaire.

Liste des voix françaises de Marilyn Monroe. Chansons enregistrées

Les hommes préfèrent les blondes 1952
Ladies of the Chorus du film Les Reines du music-hall
Every Baby Needs a Da Da Daddy du film Les Reines du music-hall
Anyone Can See I Love You du film Les Reines du music-hall
Kiss du film Niagara
She Acts Like a Woman Should (1953)
When I Fall in Love (1953)
A Fine Romance (1953)
Do it again (1953)
Diamonds are a Girl's Best Friend du film Les hommes préfèrent les blondes
Bye Bye Baby du film Les hommes préfèrent les blondes
When love goes wrong du film Les hommes préfèrent les blondes
Two Little Girls from Little Rock du film Les hommes préfèrent les blondes
The River of No Return du film Rivière sans retour
One Silver Dollar du film Rivière sans retour
I'm Gonna File My Claim du film Rivière sans retour
Down In the Meadow du film Rivière sans retour
Lazy du film La Joyeuse Parade
You'd be surprised du film La Joyeuse Parade
Heat wave du film La Joyeuse Parade
A Man Chases a Girl du film La Joyeuse Parade
After You Get What You Want, You Don't Want It du film La Joyeuse Parade
There's No Business Like Show Business du film La Joyeuse Parade
That Old Black Magic du film Arrêt d'autobus
I Found a Dream du film Le Prince et la Danseuse
I Wanna be Loved By You du film Certains l'aiment chaud
Runnin' Wild du film Certains l'aiment chaud
I'm Through With Love du film Certains l'aiment chaud
Some Like It Hot du film Certains l'aiment chaud
My Heart Belongs to Daddy du film Le Milliardaire
Specialization du film Le Milliardaire
Let's Make Love du film Le Milliardaire
Incurably Romantic du film Le Milliardaire
Happy Birthday, Mr President

Publications

Agnès Michaux, Les Sentiments, Flammarion,‎ 2010, 231 p.
Marilyn Monroe (trad. Tiphaine Samoyault), Fragments. Poèmes, écrits intimes, lettres, Le Seuil,‎ 2010, 264 p. (
Marilyn Monroe et Ben Hecht, Mémoire inachevée, Robert Laffont,‎ 2011
BIOGRAPHIE → Marilyn Monroe d'Anne Plantagenet, Folio Biographies,‎ 2012

Œuvres inspirées par l'artiste

Marilyn Monroe, œuvre d'un anonyme, inspirée d'Andy Warhol.
Sérigraphies d'Andy Warhol, peinture
Après la chute, d'Arthur Miller, théâtre
Blonde, de Joyce Carol Oates, roman
Marilyn, dernières séances, de Michel Schneider, roman
Norma Jeane Baker, de Serge Gainsbourg, chanson
Marilyn & John, de Vanessa Paradis, chanson
Candle In The Wind, d'Elton John, chanson
Marilyn, de Florent Mothe, chanson
My Week with Marilyn, de Simon Curtis, film
Marilyn Monroe de Nicki Minaj, chanson
Black Marilyn de Shy'm, chanson
Smash de Theresa Rebeck, série télévisée
Chanson pour Marilyn, de Claude Nougaro, chanson
Love Without Tragedy, de Rihanna, chanson
Marilyn Monroe, de Pharrel Williams, chanson

Portraits

Willem de Kooning : Marilyn Monroe, 1954
Andy Warhol : Marilyn Diptych, 1962
James Rosenquist : Marilyn Monroe I, 1962
Mimmo Rotella : Marilyn Monroe, 1962
Wolf Vostell : Marilyn Monroe, 1962
Richard Hamilton : My Marilyn, 1966
Salvador Dalí : Mao Monroe, 1967
Robert Rauschenberg : Test Stone #1, 1967
George Segal : The Film Poster, 1967
Richard Lindner : Marilyn was here, 1970
Richard Serra : Marilyn Monroe–Greta Garbo, 1981
Gottfried Helnwein : In Boulevard of Broken Dreams, 1984
Peter Blake : Marilyn Monroe Wall No 2, 1990
Douglas Gordon : As Kurt Cobain, as Andy Warhol, as Myra Hindley, as Marilyn Monroe, 1996
Mel Ramos : Peek-a-boo Marilyn, 2002

Au cinéma et à la télévision

2011 : Les Kennedy de Jon Cassar, jouée par Charlotte Sullivan
2011 : My Week with Marilyn de Simon Curtis, jouée par Michelle Williams

Liens

http://youtu.be/jhFTT-7LC64 Un jour un destin
http://youtu.be/mrUygpdDQzY Les faits Karl Zéro Marilyn
http://youtu.be/bU7KElvRasE Une star née sous une mauvaise étoile 1
http://youtu.be/f3qb1XynCjo Une star née sous une mauvaise étoile 2
http://youtu.be/MiNWHZ0dbc0 Une star née sous une mauvaise étoile 3
http://youtu.be/jhFTT-7LC64 Morts mystérieuses Marilyn


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#4170 Page 25Mai2014: Fêtes/mères, Petiot, Mme La,fayette, Capa, Korda, Miles Dewis, G Mossa, G Holtz
Loriane Posté le : 01/06/2014 19:29


fee etoileeTexte A l'AFFICHE

                              " GEMELLITES
                   TAGAZOU "           Le 25  Mai  1926  naît  Miles  DAVIS
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Le  25  Mai   1954   meurt   Robert  CAPA

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Le  25   Mai  1971  meurt  Gustave-Adolphe  MOSSA
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Le 25 Mai 1941  P.Pétain
 FÊTE LES MERES

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*La pensée de la semaine de Grenouille :

 

 « Nous ne sommes pas nès seulement de notre mère. La terre aussi est notre mère. Qui pénètre jour après jour avec chaque bouchée que nous mangeons » 
 
                                            

                                  de PARACELSE





Le  25  Mai  1946  est  guillotiné  le  Dr  PETIOT
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Le   25   Mai   2001   meurt  Alberto  
KORDA

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Le  25  Mai  1693  meurt  Mme De La FAYETTE
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Le 25  Mai 1934  meurt  
Gustave HOLST
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*Emma vous propose :

Je voudrais proposer un recueil de texte collectif d’environ une centaine de pages à partir des textes publiés sur ce site en 2012. Recueil sous forme d’un fichier PDF (et même en version imprimée, si ce projet en intéresse certains ?)
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         *pourquoi avons-nous besoin des autres ?                                               
                                                            
   

      
     






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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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