Administrateur
Inscrit: 14/12/2011 15:49
De Montpellier
Niveau : 63; EXP : 94 HP : 629 / 1573 MP : 3167 / 59229
|
Le 11 Octobre 1884 naît Anna Eleanor Roosevelt
Éléonore est la version traduite de son prénom, est souvent aussi d'usage pour les francophones, née le 11 octobre 1884 et morte, à 78 ans le 7 novembre 1962, est l’épouse de Franklin Delano Roosevelt. Par cette union, elle devient la Première dame des États-Unis du 4 mars 1933 au 12 avril 1945. Elle a été la première à rendre ce rôle actif.Elle est la première présidente de la Commission présidentielle américaine sur le statut de la femme du 20 janvier 1961 au 7 novembre 1962. Le président de cette commission est John Kennedy et son successeur Esther Peterson. Elle est déléguée des États-Unis auprès de l’Assemblée générale des Nations unies du 31 décembre 1946 au 31 décembre 1952, le président est Harry S. Truman. Elle est présidente de la Commission des droits de l'homme des Nations unies de 1946 à 1951 avec pour président Harry S. Truman, son successeur est Charles Malik Représentante des États-Unis auprès de la Commission des droits de l'homme des Nations unie de 1947 à 1953 avec pour président Harry S. Truman son successeur est Mary Lord, 34e Première dame des États-Unis du 4 mars 1933 au 12 avril 1945. Sous le président Franklin Delano Roosevelt, son prédécesseur est Lou Henry Hoover, son successeur est Bess Truman. Elle pèse aussi sur la décision d'engager les États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale. Féministe engagée, elle s'oppose au racisme1 et défend le Mouvement américain pour les droits civiques. Après le conflit, elle joue un rôle déterminant dans la création de l’Organisation des Nations unies ONU puis préside, pendant la présidence de Harry S. Truman, la commission chargée de rédiger la Déclaration universelle des droits de l’homme. Ses nombreux voyages dans le monde et sa diplomatie contribuent à l'adoption de cette déclaration par l'Assemblée générale des Nations unies le 10 décembre 1948.
En bref
Épouse de Franklin Delano Roosevelt, Eleanor Roosevelt, Première Dame des États-Unis de 1933 à 1945, fut ensuite diplomate pour les Nations unies. Elle fut, en son temps, l'une des femmes les plus admirées et les plus puissantes au monde. Née le 11 octobre 1884 à New York, Anna Eleanor Roosevelt est la nièce du président Theodore Roosevelt 1901-1908. Élevée dans une famille aisée, elle perd ses deux parents, Elliott Roosevelt et Anna Hall Roosevelt, avant l'âge de dix ans et est confiée avec son frère à des proches. À quinze ans, la jeune fille entre au pensionnat d'Allenswood, près de Londres. Elle apprend à y cultiver la curiosité intellectuelle mais aussi le goût des voyages et de l'excellence. C'est avec regret qu'elle rentre à New York à l'été de 1902 pour préparer ses débuts en société. Perpétuant la tradition familiale, elle consacre son temps à la communauté, donnant par exemple des cours dans un centre social de Manhattan. Peu après son retour aux États-Unis, la jeune Eleanor est courtisée par son lointain cousin Franklin D. Roosevelt, qu'elle épouse le 17 mars 1905. Entre 1906 et 1916, elle lui donnera six enfants, dont un mourra en bas âge. Lorsque Franklin devient sénateur de l'État de New York en 1911, la famille déménage à Albany, où Eleanor Roosevelt apprend le métier d'épouse d'un personnage public. Quand son mari est nommé secrétaire adjoint à la Marine en 1913, elle le suit à Washington, continuant à remplir son rôle sans enthousiasme. Après l'entrée des États-Unis dans la Première Guerre mondiale en 1917, elle reprend ses activités bénévoles auprès des soldats blessés et de la Croix-Rouge. En 1918, elle découvre que son mari a une aventure avec une secrétaire. Soucieux de sa carrière politique, Franklin refuse le divorce qu'elle lui propose et accepte de ne plus voir sa maîtresse. Il continuera cependant à être attiré par d'autres femmes. En 1920, il postule sans succès à la vice-présidence pour le Parti démocrate. Nourrissant à cette époque un intérêt accru pour la politique, Eleanor Roosevelt désire œuvrer pour de grandes causes et soutenir la carrière de son mari, atteint de poliomyélite depuis 1921. Elle rejoint la Women's Trade Union League et adhère au Parti démocrate local. Membre de la commission des affaires législatives de la League of Women Voters, elle commence à étudier le Bulletin du Congrès et apprend à interpréter les relevés de vote et les débats. Lorsque Franklin Roosevelt devient gouverneur de l'État de New York en 1929, elle saisit cette occasion pour allier sa carrière naissante à ses devoirs d'épouse. Elle continue à enseigner dans l'école de jeunes filles Todhunter, à Manhattan. Durant les douze années où elle assume la charge de First Lady, elle devient, par l'ampleur de ses activités et sa défense des causes libérales, une figure presque aussi controversée que celle de son époux. Eleanor Roosevelt instaure ainsi à la Maison-Blanche des conférences de presse réservées aux correspondantes féminines et oblige les services télégraphiques qui n'employaient pas de femmes à le faire. Par déférence pour l'infirmité du président, elle réalise pour lui de nombreux voyages d'où elle lui rapporte la situation du pays et de l'opinion publique. Critiquées par certains, ces excursions inhabituelles sont souvent accueillies chaleureusement par les intéressés. À partir de 1936, la Première Dame tient une rubrique quotidienne, intitulée My Day, dans un journal. Appréciée pour ses interventions lors de diverses réunions, elle défend plus particulièrement la condition des enfants, l'amélioration des logements et l'égalité des droits pour les femmes et les minorités raciales. En 1939, lorsque l'organisation conservatrice Daughters of the American Revolution refuse à la cantatrice noire Marian Anderson de se produire au Constitution Hall, la First Lady rend sa carte de membre et fait organiser le concert devant le Lincoln Memorial. Près de 75 000 personnes assistent à cette représentation en plein air. De même, lorsque les organisateurs d'une réunion publique en Alabama insistent pour marquer la ségrégation raciale dans la salle, elle s'installe sur une chaise pliante qu'elle place dans l'allée centrale. Sa défense des droits des Noirs américains, des jeunes et des pauvres permettra à certains groupes autrefois privés de représentation d'entrer au gouvernement. Après la mort de Franklin Roosevelt en 1945, le président Truman nomme Eleanor Roosevelt déléguée auprès des Nations unies. L'ancienne First Lady y dirige la Commission des droits de l'homme 1946-1951 et joue un rôle majeur dans la rédaction et l'adoption de la Déclaration universelle des droits de l'homme 1948. Durant les dix dernières années de sa vie, elle demeure un membre actif du Parti démocrate. En 1961, le président John F. Kennedy la nomme à la tête de la Commission sur le statut de la femme, charge qu'elle occupera encore peu de temps avant sa mort. Opposée au départ à l'Equal Rights Amendment, au motif que son adoption priverait les femmes de la précieuse protection légale pour laquelle elles se sont battues et dont elles ont toujours besoin, elle finit par approuver pleinement ce texte. Voyageuse infatigable, elle fait plusieurs fois le tour du monde, visitant des dizaines de pays et rencontrant la plupart des grands chefs d'État. Eleanor Roosevelt continue à rédiger ouvrages (dont une autobiographie, Ma Vie) et articles quelques semaines encore avant sa mort, précipitée par une forme rare de tuberculose, le 7 novembre 1962, à New York. Betty Boyd_Caroli
Sa vie
Anna Eleanor Roosevelt est née à New York. Elle est le premier enfant de Elliott Roosevelt, wasp de Virginie et Anna Hall Roosevelt. Elle a deux frères, Elliott Roosevelt, Jr. 1889-1893 et Hall Roosevelt 1891-1941 ainsi qu'un demi-frère, Elliott Roosevelt Mann mort en 1941 né d'une relation extraconjugale de son père avec Katy Mann, une servante de la famille. Elle est la nièce du président des États-Unis Theodore Roosevelt. Manquant d'affection de la part de sa mère, elle se considère comme laide. Élevée dans une famille aristocratique américaine aisée, à l'âge de 8 ans elle perd sa mère morte de diphtérie, son père alcoolique et drogué maintenu dans un sanatorium meurt deux ans plus tard, elle est alors confiée avec son frère à sa grand-mère maternelle, Marie Ludlow Hall 1843-1919 à Tivoli, New York. En 1898, elle entre au pensionnat d'Allenswood, école anglaise réputée près de Londres, dont la directrice Marie Souvestre lui apprend à cultiver la curiosité intellectuelle mais aussi le goût des voyages et des langues elle parle notamment couramment le français ainsi que de la cause féminine. De retour à New York en 1902, elle fait ses débuts dans la société new-yorkaise.
Mariage
Elle rencontre Franklin D. Roosevelt, avec qui sa famille partageait un ancêtre commun d'origine hollandaise, Nicholas Roosevelt 1658-1742, qui l'éblouit lorsqu'il la courtise. En novembre 1904, ils se fiancent malgré l'opposition de la mère de Franklin, Sara Delano Roosevelt. Le mariage très médiatique, de par la présence du président des États-Unis Theodore Roosevelt a lieu le 17 mars 1905. Les nouveaux mariés s'installent à New York dans une maison fournie par la mère de Franklin. Sa belle-mère se mêle de toutes les questions domestiques, Eleanor acceptant une position assez effacée en dépit des préceptes inculqués par Marie Souvestre, mais elle reprend progressivement de l'autorité. Quand son mari est élu membre du Sénat de l'État de New York, la famille déménage à Albany New York et elle échappe à l'emprise de Sara, à son grand soulagement. Quand son mari est nommé secrétaire adjoint à la Marine en 1913, elle le suit à Washington, D.C., continuant à remplir son rôle de femme de personnage public. En 1919, elle découvre dans les poches de costume de son mari des lettres d'amour de sa secrétaire Lucy Mercer. Trompée, elle lui demande le divorce mais Franklin refuse pour préserver sa carrière politique. Désormais un nouveau contrat s'établit dans le couple : ils deviennent bien plutôt des partenaires politiques que des conjoints. Elle a plusieurs amitiés suivies avec des femmes, la plus notable étant, alors qu'elle a 49 ans et que son mari entre à la Maison-Blanche, celle qu'elle entretient avec Lorena Hickok, journaliste, avec laquelle elle passe beaucoup de temps et échange plusieurs milliers de lettres, aux alentours de 3300 lettres entre 1933 et 1962, une partie ayant été brulée par Lorena Hickok pour préserver l'intimité d'Eleanor. Lorena Hickok en consacrant nombre d'articles à l'enfance malheureuse et aux déboires mondains de la First Lady contribue fortement à façonner l'image qui passera à la postérité d'Eleanor Roosevelt. C'est elle qui l'encourage à tenir des rubriques dans les journaux comme My Day. Cette importante correspondance est perçue par le patron du FBI J. Edgar Hoover, comme une possibilité de faire pression sur le président des États-Unis. La presse évoque également cette relation.
Vie publique
Quand Franklin contracte la poliomyélite en août 192110, elle le soigne avec un grand dévouement et devient ses yeux, ses oreilles et ses jambes, bien que timide, elle fait des apparitions publiques en son nom, sous les conseils de Louis McHenry Howe, le poussant à poursuivre sa carrière politique contre l'avis de sa belle-mère possessive qui souhaite voir son fils devenir gentleman farmer dans la propriété familiale : doublure de son mari, elle contribue à l'ascension de son mari au poste de gouverneur de New York en 1928 puis à la présidence des États-Unis en 1933. Elle devient la Première dame des États-Unis du 4 mars 1933 au 12 avril 1945, ayant notamment une influence sur la politique intérieure de son époux, programmes sociaux du New Deal, amélioration du sort des femmes, droits civiques de la population noire, etc., faisant des conférences de presse, tenant des rubriques dans les journaux puis produisant des émissions de radio6. Grâce au talent d'Eleanor, le couple présidentiel gagne en popularité en se servant du nouveau pouvoir que représentent les médias. « Ministre sans portefeuille » qui donne son avis sur tout, elle provoque dès 1940 des inquiètudes concernant l'étendue de son pouvoir et commence à devenir la cible de la presse et des humoristes. À compter de 1933, elle est favorable au rétablissement des relations diplomatiques avec l'Union soviétique et nourrit l'espérance de pouvoir s'entretenir directement avec Staline8. Elle introduit à la Maison Blanche un jeune militant syndicaliste, Joseph Lash, membre des Jeunesses communistes qui milite, sans grand succès d'ailleurs, pour une intervention américaine en faveur des républicains espagnols lors de la guerre d'Espagne. Averti par les services secrets, Franklin Roosevelt fait affecter Lash dans le Pacifique sud. Des archives de Moscou, dont le degré de véracité ou d'intégralité est difficile à estimer eu égard aux conditions dans lesquelles elles sont rendues publiques, évoquent l'amitié entre Eleanor et Lash, notant que celle-ci est « facile à influencer et à mener quand on sait la prendre ».
Elle est favorable à la décision d'engager les États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale et n’hésite pas à rendre visite aux troupes sur le front. Elle soutient la création d'une escadrille de chasse composée de pilotes noirs qui se battent en Italie et escortent les bombardiers sur l'Allemagne, escadrille Tuskegee Airmen; elle est également à l'origine du corps féminin de pilote de l'armée de l'air américaine, le Women Airforce Service Pilots, qui permettra à de nombreuses femmes de devenir pilotes. Le cinquième des six collèges de l’université de Californie à San Diego a été nommé le Eleanor Roosevelt College. Elle entretint une célèbre polémique avec le cardinal Francis Spellman en raison de ses idées, jugées anti-catholiques par ses opposants, au nombre desquels comptait la machine démocrate de Tammany Hall à New York, largement dominée par des Américains d'origine irlandaise et de religion catholique, également adversaires politiques de son mari. À la mort de son mari, elle utilise son charisme et son talent diplomatique pour contribuer à la commission chargée de rédiger la Déclaration universelle des droits de l’homme. Elle lit celle-ci à la tribune de l'Organisation des Nations unies et reçoit à titre posthume le prix des droits de l'homme des Nations unies en 1968.
Vie privée
Le couple a eu six enfants, dont l'un meurt en bas âge : Anna Eleanor, Jr. 3 mai 1906 - 1er décembre 1975 : journaliste, responsable des relations publiques. James (23 décembre 1907 - 13 août 1991 : homme d'affaires, membre du Congrès. Franklin Delano, Jr. 18 mars 1909 - 1er novembre 1909). Elliott (23 septembre 1910 - 27 octobre 1990 : homme d'affaires, maire. Franklin Delano, Jr. 17 août 1914 - 17 août 1988 : homme d'affaires, membre du Congrès, agriculteur. John Aspinwall 13 mars 1916 - 27 avril 1981 : commerçant, courtier en valeurs mobilières. Eleanor Roosevelt est donnée par certains auteurs comme bisexuelle, et ferait partie de ces personnalités célèbres dont la bisexualité aurait été volontairement ignorée ou effacée. Elle a parfois été présentée comme une lesbienne. La découverte de ses relations avec des femmes causa une crise familiale similaire à celle résultant de la révélation de l'infidélité de son mari avec sa secrétaire. Plus qu'une question d'ignorance il a surtout fallu attendre la mort de Lorena Hickok pour accéder à des lettres qui montrent par bien des aspects une relation passionnée: "... je me souviens le plus clairement de vos yeux et de cette sorte de sourire taquin qu'on peut y lire, et du contacte contre mes lèvres de cette douce petite tache au coin nord-est de votre bouche" écrit Lorena dans une lettre à Eleanor. Les auteurs divergent toutefois à ce sujet, et rien ne prouve que la relation avec Lorena Hickok ait été de nature sexuelle, tout comme rien ne démontre que se développa en une liaison l'attachement qu'elle eut à compter de 1929 pour Earl Miller, un policier désigné pour être son garde du corps.
Citations
« Tu dois accepter tout ce qui arrive, et la seule chose importante est d'y faire face avec courage et avec le meilleur que tu as à offrir. » « You have to accept whatever comes, and the only important thing is that you meet it with courage and with the best that you have to give. » « L'avenir appartient à ceux qui croient à la beauté de leurs rêves. » « The future belongs to those who believe in the beauty of their dreams. » « Les grands esprits discutent des idées. Les esprits moyens discutent des événements. Les petits esprits discutent des gens. » « Great minds discuss ideas. Average minds discuss events. Small minds discuss people » « Personne ne peut vous faire sentir inférieur sans votre consentement. » « No one can make you feel inferior without your consent. » « Fais ce que ton cœur te dit de faire – de toutes les façons, on te critiquera. Tu seras damné si tu le fais, et damné si tu ne le fais pas. » « Do what you feel in your heart to be right — for you’ll be criticized anyway. You'll be damned if you do, and damned if you don’t. » « La paix mondiale ne peut être le travail d'un seul homme, d'un seul parti, ou d'une seule nation. Cette paix doit reposer sur la volonté commune du monde entier » « The structure of the world peace cannot be the work of one man, or one party or one nation. It must be a peace which rests on the cooperative effort of the whole world.
Hommage
Elle est inscrite au National Women's Hall of Fame.
Filmographie
The Eleanor Roosevelt Story, documentaire de 90 minutes ayant remporté l'Oscar du meilleur film documentaire en 1965
Dans la fiction
1975 : elle est mentionnée dans le film policier de Dick Richard Adieu ma jolie, comme symbole, en juin 1941, des premiers combats politiques contre la ségrégation raciale. 2000 : Dans le film 60 secondes chrono de Dominic Sena, avec e.a. Nicolas Cage, la voiture 46, la mythique Mustang Shelby de 1967 est dénommée Eleanor. 2013 : dans le film américain Week-end royal (=rôle interprété par Olivia Williams
Posté le : 10/10/2015 17:45
|