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Maurice Clavel
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Le 10 Novembre 1920, à Frontignan dans l'hérault, naît Maurice Clavel écrivain,

journaliste et philosophe français mort le 23 avril 1979 à Asquins dans l'Yonne.

Maurice Clavel est mort au terme d'une décennie qui, dans le monde intellectuel français, aura largement été marquée par ses interventions, dans l'ordre politique comme dans l'ordre spirituel.

Après avoir longtemps oscillé et erré de l'enseignement au théâtre et au roman, du journalisme à la politique, de la Résistance et du gaullisme R.P.F. aux franges du communisme, cette force à éclipses, ce héros en quête de rôle, cette impatience maladroite qu'était Clavel a trouvé sa ligne au moment de l'affaire Ben Barka en 1966. Gaulliste en révolte contre la raison d'État, il a alors forgé son personnage et son style.
Ses chroniques de L'Observateur devinrent rapidement le rendez-vous des lecteurs cherchant la faille, de ceux que travaillaient l'espérance et la nostalgie.
Il a su prendre acte du déclin de l'univers politique et intellectuel de l'après-guerre, qui ne tenait plus qu'au prix d'un durcissement sénile. En ce sens, il fut un libérateur, un de ces écrivains de transition qui ouvrent des portes plus qu'ils ne laissent une œuvre.
Clavel était d'avance sur les lieux où s'est produite l'explosion de 1968, qui, elle non plus, n'a pas changé le cadre de notre vie mais qui a bousculé toutes les crédibilités, donnant ainsi leur chance aux remises en cause qui allaient suivre.
L'après-Mai-68, époque de révoltes souvent myopes, époque de malaise plus que d'invention, a été marqué par un conflit multiforme entre les persistances du dogmatisme et les espoirs d'une action enfin vraie, enfin libératrice. C'est dans ce cadre qu'est intervenu le personnage Clavel.
Il s'est alors qualifié lui-même de "journaliste transcendantal", fonction qu'il définissait en se référant à Michel Foucault, pour qui rien n'est plus important que de savoir " ce qui se passe " maintenant.
Clavel s'est donné pour tâche de lire l'époque, au plus profond, et ainsi, malgré ses proclamations excessives sur sa petitesse et son humilité il a prétendu la guider.
La lecture clavélienne de l'époque a été avant tout philosophique.
En cela, il se distingue profondément, quoi qu'on ait dit, d'un auteur comme Bernanos, qui fut lui aussi journaliste, mais journaliste spirituel, polémiste, homme d'avertissements et d'interpellations, alors que Clavel se plaçait quelque part entre le pédagogue, l'idéologue et le stratège intellectuel.
Clavel, à la différence de Bernanos, n'était pas à l'aise dans le concret ; en témoigne la médiocrité de son œuvre romanesque, à l'exception relative des Paroissiens de Palente, ouvrage consacré à l'affaire Lip, 1974.
Son domaine, c'est la culture, c'est le conflit des grandes représentations du monde ; c'est à travers cela qu'il voyait le présent.
Après la critique novatrice du marxisme dans Qui est aliéné ? 1970, c'est, en 1975, avec son Ce que je crois, que Clavel donne le sens du combat dont les livres qui se succéderont ensuite seront des étapes : Dieu est Dieu, nom de Dieu 1976, Délivrance 1977, Ce Juif de Socrate 1977, Deux Siècles chez Lucifer 1978.
Il s'agit de marquer le point où nous sommes de l'histoire occidentale.
Clavel reprend le travail de Foucault sur la croissance conjointe de l'État et de la rationalité depuis la Renaissance, aux dépens de la plèbe, c'est-à-dire de l'homme concret et sans pouvoir, aux dépens aussi de Dieu.
La cause de la liberté et celle de Dieu sont ainsi articulées :
"Le péché d'empire du monde, d'étatisme et d'asservissement des hommes est la conséquence de quelque chose de plus profond" Lucifer ; ce quelque chose, c'est le refus de la foi, qui suppose que l'on s'avoue vaincu et ignorant, qu'on limite la raison comme Kant le voulait.
Les désirs de toute-puissance s'exercent contre l'obscurité dans tous les sens de ce mot, contre le mystère et contre les droits divins d'en bas; il faut consentir à ce qu'il y ait de l'inconnaissable.
La critique foucaldienne de l'humanisme, il n'est pas bon de refaire l'homme par la raison, traduit Clavel s'articule donc avec la critique de la suffisance de l'incroyance.
Le journalisme clavélien se réfère invariablement à ce cadre-là. Il s'agit toujours de montrer que nous sommes arrivés au point critique. Dieu fait retour dans l'Occident, qui depuis des siècles travaillait à l'exclure.
Le long récit de sa conversion que fait Clavel dans Ce que je crois n'est visiblement qu'une sorte d'apologue de la maladie et de la guérison possible de l'homme européen, guérison douloureuse, puisqu'elle consiste en un viol de la nature humaine par Dieu, au prix de quoi seulement nous est rendue « une nature encore plus vraie ».

Clavel a évidemment cru que ce qu'il vivait personnellement était significatif pour tous ses contemporains. Là est peut-être le côté le plus séduisant et le plus troublant de cette œuvre.
Le journalisme transcendantal interdit qu'il y ait la moindre distance entre celui qui parle, les faits qu'il rapporte et la cause décisive qu'il sert. Ce court-circuit insolent fait toute la force et toute la faiblesse de Clavel.
Il s'est appliqué à figurer sa cause dans son personnage ; à travers ses gestes et ses écrits, il a édifie et imposé l'image de lui dont il rêvait.
Il ne s'est pas effacé. Pourtant, cette impureté évidente des mobiles et de la démarche oblige à s'interroger sur celui qui s'exposait sans ménagement.
Il confondait la cause de Dieu et son propre personnage. On est d'abord scandalisé de cette prétention. Mais Clavel nous a montré que la réserve et la modestie peuvent être des manières de se ménager.
Le grand changement culturel dont il a vu les prodromes dans Mai-68, peut-être l'a-t-il plus rêvé et mis en scène qu'il ne l'a discerné ou accompli. Peut-être était-ce la légende qu'il se racontait. La ruine de tous les discours qu'il constatait ne provoque pas nécessairement une remontée de la transcendance, mais tout aussi bien la dispersion, l'égocentrisme, l'enfermement ou tout simplement le doute.
Pourtant, il aura joué un rôle essentiel de dédogmatiseur, de témoin d'une fracture des visions du monde établies qui seule permet de sourdre à la grâce ou à la liberté ; il aura rendu à beaucoup le sens de l'attente et de la curiosité de ce qui vient.

Sa vie

Maurice Clavel est issu d’une famille dont le père est pharmacien. Dans ce milieu de petits commerçants languedociens ancré à droite, il milite au sein du PPF de sa ville natale, Frontignan.
Brillant élève, il intègre l'École normale supérieure de la rue d'Ulm.
Là, il fait à la fois la connaissance du trotskiste Jean-Toussaint Desanti et du maurrassien Pierre Boutang.
C'est ce dernier qui, nommé au secrétariat de l'Instruction publique, l’invite à venir servir à ses côtés le maréchal Pétain. Venant d’obtenir son certificat de morale et de sociologie à Montpellier, Maurice Clavel accepte, mais perd vite ses illusions.
Tout en préparant une thèse sur Kant, il s’engage alors dans la Résistance en 1942. À la tête des FFI d’Eure-et-Loir, il participe à la libération de Chartres où il accueille le Général de Gaulle sur le parvis de la cathédrale.
À la Libération, il dénonce l'épuration aveugle et tente de sauver les têtes de Brasillach et de Drieu La Rochelle. Il n’en est pas moins un fervent militant du RPF dont les critiques acerbes du régime communiste lui valent d’être accusé par le PCF d’être la voix de Goebbels.
Il fonde alors un journal, L'Essor, avec le concours d’Henri d'Astier de La Vigerie ou d’André Figueras. Parallèlement, il écrit des pièces mises en scène par Jean Vilar comme Les Incendiaires en 1947 ou La Terrasse de midi en 1949.
Mais celles-ci s’avèrent des échecs et c'est brisé par sa rupture avec la comédienne Silvia Monfort qu’il accepte un poste de professeur au lycée Carnot de Dijon.
Peu apprécié par sa hiérarchie, il regagne vite l'univers du théâtre quand, en 1951, Jean Vilar le fait nommer secrétaire général du TNP. Mais sa pièce Balmaseda (1954), comme son premier roman Une fille pour l’été, 1955 s’avèrent encore des échecs.

Journaliste (1955/1965)

À partir de 1955, il entame sa carrière de journaliste dans les colonnes de Combat. Protestant, entre autres, contre l'invasion de la Hongrie par les chars soviétiques en 1956 et l’usage de la torture en Algérie, il s’engage aux côtés des gaullistes de gauche de l’Union démocratique du travail en 1959.
Parallèlement, il renoue avec l'enseignement, et occupe le poste de professeur de philosophie, au lycée Camille Sée et au lycée Buffon à Paris, dans les années 1960-1968.
Avec Emmanuel Berl, il anime aussi une émission radiophonique quotidienne, "Qui êtes-vous ?".
Mais le refus des responsables de la radio d’accorder à Jean Daniel un droit de réponse sur l’Algérie l’amène à leur donner sa démission. L’année suivante, il cesse aussi de collaborer régulièrement à Combat après avoir publié "Le Temps de Chartres".
Il n’en soutient pas moins la ligne du général de Gaulle sur l’Algérie, ce dernier lui confiant de nouer le dialogue avec Messali Hadj. Mais l’année 1965 marque une rupture dans son évolution politique et philosophique.
D’abord, il retrouve la foi dans la religion catholique, conversion déclenchée par la lecture d'un livre de Paul Cochois sur Pierre de Bérulle, de la congrégation de l'Oratoire.
Ensuite, l'affaire Ben Barka en octobre de la même année l’amène à prendre ses distances avec le général de Gaulle. Dans une tribune libre au Monde du 15 juin 1966, il consacre sa rupture avec ce dernier tout en annonçant à la presse sa disponibilité pour suivre le procès Ben Barka comme chroniqueur judiciaire.
C'est ainsi qu’en juin, il est contacté par Hector de Galard pour suivre l’affaire dans le Nouvel Observateur à partir de la rentrée de septembre.

De 1965 à 1975

Il amorce sa collaboration au journal par des articles virulents contre le pouvoir, dénonçant, entre autres, "les requins et les goujons" en 19 octobre 1966).
L’année suivante, il récupère la chronique de télévision du Nouvel Observateur tout en continuant à écrire dans Combat et à publier des romans comme La Pourpre de Judée ou Les Délices du genre humain, C. Bourgois, 1967.
Mais c'est Mai 68 qui radicalise ses engagements. Percevant les événements de mai comme le "soulèvement de vie" d’une jeunesse lasse de la société de consommation, il ressent l’agitation révolutionnaire comme une fête et souhaite même entraîner les manifestants du 13 mai à l’assaut de l’Élysée.
Cet engagement entraîne son interdiction des plateaux de l'ORTF et son licenciement de RTL où il animait une émission de critique sur la télévision.
Au sein du Nouvel Observateur, il prend parti pour la direction au nom de la nécessité d’un responsable pour un journal, de la solitude de l’éditorialiste et de la responsabilité individuelle.
Mais, à l’extérieur, il se met au service de la contestation la plus radicale au point de quitter son poste de professeur de philosophie au lycée Buffon. La publication de recueils de ses articles du Nouvel Observateur et de Combat en 1968, Combat de franc-tireur pour une libération, J. J. Pauvert et en 1972, Combat, de la Résistance à la Révolution, Flammarion illustrent bien la prime qu’il donne alors à ses activités journalistiques et à son engagement politique.
Il fréquente alors les milieux maoïstes dont il soutient l’action médiatique en fondant le 18 juin 1971 l’Agence de presse Libération avec Sartre.
Mais cette année est aussi celle qui le voit exploser sur la scène médiatique. Le 13 décembre 1971, au cours de l’émission télévisée "À armes égales", où il devait débattre avec Jean Royer, il découvre qu’un passage de son reportage où il évoque les sentiments, selon lui ambigus, du Président Pompidou envers la Résistance a été coupé au montage. Outré par ce qu’il considère comme de la censure, il quitte le plateau avec fracas et, s'adressant aux producteurs, leur lance un "Messieurs les censeurs, bonsoir !" qui fera date et la "Une" du Nouvel Observateur du 28 décembre 1971.
Quelques mois plus tard, sa notoriété se renforce après l’obtention du prix Médicis, 1972 pour son roman Le Tiers des étoiles ou on ne sait pas quel ange chez B. Grasset en 1972.
Il met cette notoriété au service des maoïstes avec lesquels il lance en 1973 le quotidien Libération.
Versant au journal une partie de ses droits d’auteur, il y publie notamment un feuilleton, 15 mai-12 juin. Mais il reste quand même au Nouvel Observateur où son gaullisme, son catholicisme et son maoïsme irritent fortement les intellectuels du journal, mais il fascine certains journalistes comme Jean Daniel qui, par
"sa permanente tentation chrétienne, son gaullisme profond et son goût du syncrétisme était absolument amoureux, intellectuellement de Clavel".
C'est ainsi qu’il peut y afficher un sionisme et un anti-féminisme de bon aloi sans grands remous.
Par exemple, il défend l’encyclique Humanæ Vitæ – condamnant l’avortement et la contraception – et proclame "Révolution sexuelle piège à cons" le 21 février 1972 non sans susciter l’approbation de nombreux lecteurs.
Il est aussi un des plus pro-israéliens du journal, son philosémitisme n’y étant pas étranger.
En effet, croyant "à un salut chrétien par les juifs", il voit en eux le "peuple choisi par Dieu pour que le Christ s’y incarne, y vive, meure et ressuscite" .
Persuadé que la volonté de Dieu est perceptible au sein de l’Histoire humaine, sa réflexion dépasse toutefois largement cette question pour s’inscrire dans une opposition philosophique à Marx, Heidegger et Kant.

Fin de vie

S’établissant à Asquins une commune voisine de Vézelay, à l'automne 1975, il est moins présent au journal, y passant seulement pour y déposer son papier hebdomadaire et dîner avec ses amis des nouveaux philosophes.
S’il se fait, dans Ce que je crois 1975 et Dieu est Dieu, nom de Dieu ! 1976, l’ardent défenseur d’une foi catholique retrouvée, il est en phase avec cette mouvance dont il apparaît comme le parrain.
Il les accueille souvent dans sa maison d'Asquins, en particulier Christian Jambet et Guy Lardreau qui enseignent à Auxerre.
Il apparait dans l'émission Apostrophes en 1977, "Les nouveaux philosophes sont- ils de droite ou de gauche?" aux cotés de Bernard-Henri Lévy et André Glucksmann face à Xavier Delcourt et François Aubral qui présentent leur livre, Contre la nouvelle philosophie.

C'est dans cette maison qu’il s'éteint, le 23 avril 1979, d'une crise cardiaque. Il est enterré sous une simple dalle au cimetière de Vézelay.

Hommages

En juin 1984, lors de son passage dans l'émission de TF1 "Sept sur sept", animée par la journaliste Anne Sinclair, l'archevêque de Paris, Jean-Marie Lustiger rappela la disparition de Maurice Clavel, cinq ans plus tôt, et qualifia ce dernier de "prophète de notre temps".
En avril 1989, pour le 10e anniversaire de sa mort, une Journée d'hommage à Maurice Clavel, organisée par la revue Cité rassemblait la plupart de ceux qui avaient partagé ses combats : Luc de Goustine, Philippe Nemo, Jean-Toussaint Desanti, Marie Balmary, André Frossard, Hélène Bleskine, Edgar Morin, Jean-Pierre Le Dantec, Alain Jaubert, Jean-Paul Dollé, Jean Daniel, Roland Castro. La revue organisatrice a ensuite publié un numéro spécial regroupant toutes ces interventions7.

Å’uvres

Littéraires

La pourpre de Judée, Bourgois, 1967
Le Tiers des étoiles, 1972 - Prix Médicis
Qui est aliéné ? Critique et métaphysique sociale de l'Occident, Flammarion, 1970
Les Paroissiens de Palente, Grasset, 1974
Ce que je crois, Grasset, 1975
Dieu est Dieu, nom de Dieu, Grasset, 1976
Nous l'avons tous tué ou ce juif de Socrate, Seuil, 1977
Deux siècles chez Lucifer, 1978
La Suite appartient à d'autres, Stock, 1979
La Perte et le fracas ou les Murailles du monde
Critique de Kant

Théâtre


Auteur
Les Incendiaires, mise en scène Jean Vernier, Théâtre des Noctambules, 12 avril 1946
La Terrasse de midi (1947)
Snap (1949)
Maguelone (1950)
Canduela (1953)
Balmaseda (1954)
Les Albigeois (1955)
La Grande Pitié du Royaume de France (1956)
Saint Euloge de Cordoue (1964)
Antoine et Cléopatre (1965)Théâtre Sarah Bernhard
Adaptation
1948 : Si je vis de Robert E. Sherwood, mise en scène Raymond Hermantier, Théâtre Saint-Georges
1952 : Le Joueur d'Ugo Betti, mise en scène André Barsacq, Théâtre de l'Atelier

Essais


Qui est aliéné ?
Le Jardin de Djemila

Cinéma

1947 : Le Beau voyage de Louis Cuny, scénariste
1953 : Les Crimes de l'amour, sketch Mina de Vanghel, codirecteur avec Maurice Barry et scénariste
1956 : Don Juan (El Amor de Don Juan) de John Berry, coscénariste et coadaptateur
1956 : Les Possédées de Charles Brabant, coscénariste
1960 : Vers l'extase de René Wheeler, dialoguiste
1960 : Une fille pour l'été d'Édouard Molinaro, coscénariste
1960 : L'Homme à femmes de Jacques-Gérard Cornu, coscénariste
1961 : La Croix des vivants d'Ivan Govar, dialoguiste

1971 : Les Mariés de l'an II de Jean-Paul Rappeneau, coadaptateur et codialoguiste

Liens
http://youtu.be/x-v4lU1efMM Monsieur les censeurs bonsoir
http://youtu.be/pW_WbwoMsZ4 A armes égales
http://www.youtube.com/watch?v=OXf-7M ... e&list=PLFB61B564EA62E0C0 Les mariés de l'an II Clavel co-dialoguiste, co-adaptateur

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Posté le : 09/11/2013 19:34

Edité par Loriane sur 10-11-2013 13:47:58
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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