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Premières publications des prophéties de Nostradamus 1ère partie
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Le 4 mai 1555 eut lieu la première publication des Prophéties

de Nostradamus


Le 4 mai 1555, l’imprimeur Macé Bonhomme publie à Lyon la toute première édition de 353 quatrains de ses Prophéties qui lui apporteront une renommée jamais démentie depuis. Elle lui vaudront la même année d’être convié à la cour par la reine Catherine de Médicis.

Michel de Nostredame, dit Nostradamus, naît à Saint-Rémy-de-Provence en 1503. Il obtient un baccalauréat ès arts à Avignon, puis entame des études de médecine sur Montpellier. Nul ne sait avec certitude s’il y obtient finalement son doctorat. Cela ne l’empêche pas de pratiquer, à grand renfort d’onguents et de pommades de sa fabrication, au cours de ses pérégrinations incessantes en France et en Italie.
"Nostradamus" n’est pas une simple latinisation de Nostredame, qui aurait donné Domina Nostra ou Nostradomina. Ce serait plutôt un jeu de mots heureux sur Nous donnons damus soit les choses qui sont nôtres, nostra soit "les panacées : nostrum ".
Le nom complet de son "Traité des Fardements et des Confitures" est " Excellent & moult utile Opuscule à touts necessaire, qui desirent avoir cognoissance de plusieurs exquises Receptes, divisé en deux parties : La premiere traicte de diverses façons de Fardemens et Senteurs pour illustrer et embellir la face.
La seconde nous monstre la façon et manière, de faire confitures de plusieurs sortes, tant en miel, que sucre, & vin cuict, le tout mis par chapitres, comme est fait ample mention en la Table. Nouvellement composé par maistre Michel de Nostredame docteur en Medicine de la ville de Salon de Craux en Provence, et de nouveau mis en lumiere
Il publie son premier "almanach", fait de prédictions astrologiques pour l’année, en 1550 et utilisera désormais le surnom de Nostradamus
Il fera en tout quatre séjours sur Lyon:
en 1547, en tant que médecin faisant usage de "fardements et confitures" pour lutter contre la peste;
en 1555, peu de temps après l’édition des Prophéties;
en 1557, pour superviser l’impression de la deuxième version, beaucoup plus longue (642 quatrains). Devant le succès rencontré, elles seront ré-éditées à peine trois mois plus tard;
en 1560.

Sa vie

Michel de Nostredame, dit Nostradamus, serait né le 14 décembre 1503 à Saint-Rémy-de-Provence et meurt le 2 juillet 1566 à Salon-de-Provence, était un apothicaire Astrologue, médecin, herboriste français.
Selon bien des sources, il aurait également été médecin, bien que son expulsion de la faculté de médecine de Montpellier témoigne qu’il n'était pas possible d’être les deux à la fois.
Pratiquant l'astrologie comme tous ses confrères à l'époque de la Renaissance, il est surtout connu pour ses prédictions sur la marche du monde.

Michel de Nostredame est né de Jaume de Nostredame et de Reynière ou Renée de Saint-Rémy le 14 décembre 1503. Jaume était l'aîné des six certains disent dix-huit enfants du couple Pierre de Nostredame et Blanche de Sainte-Marie.
Le nom des Nostredame vient de son grand-père juif, Guy de Gassonet, fils d'Arnauton de Velorges, qui choisit le nom de Pierre de Nostredame lors de sa conversion au catholicisme, probablement vers 1455. Selon les archives d'Avignon, et selon les archives de Carpentras qui parlent souvent de juifs des autres régions, il est suggéré que l'origine du nom Nostredame fut imposée8 par le cardinal-archevêque d'Arles, Pierre de Foix.
Le grand-père de Nostredame, Pierre de Nostredame, était si convaincu de sa foi qu'il a répudié sa femme d'alors, Benastruge Gassonet qui ne voulait pas quitter le judaïsme. La dissolution du mariage fut prononcée en vertu du privilège paulin à Orange le 14 juin 1463, ce qui lui a permis finalement d'épouser Blanche, fille de Pierre de Sainte-Marie, médecin, savant hébraïsant et hélleniste.

Son enfance

C'est son bisaïeul maternel, Jean de Saint-Rémy, ancien médecin et trésorier de Saint-Rémy, qui lui aurait transmis en 1506 les rudiments des mathématiques et des lettres. Mais ceci est douteux, vu que la trace notariée dans les archives dep. des Bouches du Rhône B. 2.607 de ce vieux personnage disparaît en 1504.

Quelques prophéties

Certaines des prophéties de Nostradamus sont devenues particulièrement célèbres et alimentent sa légende. Les interprétations sont facilitées par le style sibyllin de l’auteur, renforcé par son mélange du français, du latin, du grec et du provençal.

Centurie I, Quatrain 35
Décès accidentel de Henri II: le roi Henri II meurt le 30 juin 1559 dans d’atroces souffrances après avoir eu l’œil transpercé par la lance du comte de Montgomery au cours d’une joute. Selon les partisans du devin, les deux adversaires portaient un lion comme insigne et le casque royal était en or. A noter que personne ne fit le rapprochement entre le quatrain et le décès royal du vivant de Nostradamus, pas même lui…


Centurie II, Quatrain 51
Le grand incendie de Londres en septembre 1666: le roi anglais Charles 1er a été exécuté 17 ans plus tôt. Un incendie ravage Londres l’année aux trois 6. La cathédrale Saint Paul s’effondra sur des personnes de plusieurs confessions qui s’y étaient réfugiées.

Centurie IX, Quatrain 20
Arrestation de Louis XVI à Varennes: En 1791, le roi s’enfuit de Paris. Déguisé en confesseur, il préfère contourner Reims (Reines) et emprunte une route secondaire via Varennes, où il sera finalement reconnu et arrêté le 21 juin. Il finira guillotiné.

Centurie II, Quatrain 91
Bombe atomique sur Hiroshima le 6 août 1945: L’Aquilon, vent du nord, était souvent utilisé par Nostradamus pour désigner la Russie, dont la pointe orientale tend vers le Japon. Les survivants de l’explosion mourront entre autres de l’incapacité à s’alimenter.

Centurie II, Quatrain 97
Attentat contre Jean-Paul II: Mohamed Ali Agça tente d’assassiner le pape Jean-Paul II à Rome où il n’y a pourtant qu’un seul fleuve… le 13 mai 1981, trois jours seulement après l’élection de François Mitterand dont le symbole est la rose.

Anecdotes

"Nostradamus" n’est pas une simple latinisation de Nostredame, qui aurait donné Domina Nostra ou Nostradomina. Ce serait plutôt un jeu de mots heureux sur Nous donnons damus soit les choses qui sont nôtres, nostra soit "les panacées : nostrum ".
Le nom complet de son "Traité des Fardements et des Confitures" est " Excellent & moult utile Opuscule à touts necessaire, qui desirent avoir cognoissance de plusieurs exquises Receptes, divisé en deux parties : La premiere traicte de diverses façons de Fardemens et Senteurs pour illustrer et embellir la face.
La seconde nous monstre la façon et manière, de faire confitures de plusieurs sortes, tant en miel, que sucre, & vin cuict, le tout mis par chapitres, comme est fait ample mention en la Table. Nouvellement composé par maistre Michel de Nostredame docteur en Medicine de la ville de Salon de Craux en Provence, et de nouveau mis en lumiere


Ses années d'études


Nostredame part très jeune à Avignon pour y obtenir son diplôme de bachelier ès arts. On le disait doué d'une mémoire presque divine, d'un caractère enjoué, plaisant, peut-être un peu moqueur laetus, facetus estque mordax. Ses camarades l'auraient appelé le jeune astrologue, parce qu'il leur signalait et leur expliquait les phénomènes célestes, mystérieux alors pour beaucoup : les étoiles filantes, les météores, les astres, les brouillards, etc. Il dut apprendre aussi la grammaire, la rhétorique et la philosophie. Mais il doit quitter l'université après un an seulement, et donc sans diplôme, à cause de l'arrivée de la peste fin 1520.
Neuf ans plus tard en 1529, ayant cependant pratiqué comme apothicaire, profession non diplômée, il s'inscrit à la faculté de Montpellier pour essayer d'y gagner son doctorat en médecine. Il se fait connaître grâce aux remèdes qu'il a mis au point en tant qu'apothicaire. Mais il est bientôt expulsé pour avoir exercé ce métier manuel interdit par les statuts de la faculté. Son inscription de 1529 et sa radiation sont les seules traces de son passage à Montpellier, et on ne connaît pas de document attestant qu'il ait été docteur d'une autre université. Mais, sans être affirmatifs, la plupart des érudits du vingtième siècle pensent qu'il n'est pas impossible que l'expulsion de Nostredame ait été temporaire et qu'il soit devenu quand même diplômé de l'université de Montpellier, comme le prétendaient aussi, en ajoutant des détails supplémentaires peu croyables, certains commentateurs très tardifs comme Guynaud et Astruc, bien qu'il lui ait manqué le premier diplôme nécessaire pour accéder au doctorat, car les noms de plusieurs des diplômés connus de cette université sont absents, eux aussi, de ses registres — à moins que ceux-ci n'en aient pas été de vrais diplômés non plus, le phénomène du faux docteur étant très connu à l'époque.

Mariages et professions

Vers 1533, il s'établit à Agen, où il pratique la médecine de soins à domicile. Il s'y lie d'amitié avec Jules César Scaliger. Cet Italien, installé à Toulouse, érudit de la Renaissance, est un personnage incomparable, sinon à un Plutarque selon Nostradamus ; il écrit sur tout. Impertinent, il s'attaque à tout le monde, s'intéresse à la botanique et fabrique des pommades et des onguents. Mais le jeune imposteur inquiète les autorités religieuses par ses idées un peu trop progressistes pour l'époque.
La durée précise de son séjour à Agen est inconnue ; peut-être trois ans, peut-être cinq ans. Les points de repère manquent et l'on ne peut offrir que des dates élastiques. Vers 1534 Nostredame s'y choisit une femme dont on ne sait même pas le nom, qui lui aurait donné deux enfants : un garçon et une fille.
L'épouse et les deux enfants moururent, très rapidement semble-t-il, à l'occasion de quelque épidémie, la peste vraisemblablement.
D'après certains commentateurs catholiques des Prophéties — Barrere, l'abbé Torne-Chavigny notamment — Nostredame aurait dit en 1534 à un frère qui coulait une statue de Notre-Dame dans un moule d'étain qu'en faisant de pareilles images il ne faisait que des diableries.
D'aucuns pensent que ses relations avec un certain Philibert Sarrazin, mécréant de l'époque, de la région d'Agen, avaient rendu Nostredame plutôt suspect à la Sainte Inquisition. Celle-ci l'aurait même invité à se présenter devant son tribunal de Toulouse pour y être jugé du crime d'hérésie ; mais il se garda bien de répondre à cette citation.
Après la mort de sa première femme, Nostredame se serait remis à voyager. On l'aurait trouvé à Bordeaux, vers l'an 1539. Les commentateurs tardifs Moura et Louvet se le représentent en la compagnie de savants renommés de l'époque et du cru : l'apothicaire Léonard Baudon, Johannes Tarraga, Carolus Seninus et Jean Treilles, avocat.
Nostredame accomplit de 1540 à 1545 un tour de France qui l'amène à rencontrer de nombreuses personnalités, savants et médecins.
La légende signale le passage du futur prophète à Bar-le-Duc. Nostredame y aurait soigné, d'après Étienne Jaubert, plusieurs personnes et notamment une célèbre ? Mademoiselle Terry qui l'aurait souvent enten exhorter les catholiques à tenir ferme contre les Luthériens et à ne permettre qu'ils entrassent dans la ville.
Une tradition très douteuse affirme qu'il a séjourné un temps à l'abbaye d'Orval, qui dépendait de l'Ordre de Cîteaux, située alors au diocèse de Trêves, à deux lieues de l'actuelle sous-préfecture de Montmédy, un séjour que Pagliani, après plusieurs autres, date de 1543.
On ne sait s'il faut y ajouter foi, même si, avec Torne-Chavigny et Napolêon lui-même, beaucoup de gens lui attribuent les fameuses prophéties d'Orval, Prévisions d'un solitaire, ainsi que celles d'un certain Olivarius. On les aurait 'trouvées' à l'abbaye d'Orval en 1792, date approximative de leur style même. La première, de style tardif, elle aussi serait datée de 1542, antérieure donc de treize ans, comme on le verra plus loin, à la préface des premières Centuries. Mais il semble plus probable que toutes les deux aient été composées au XIXe siècle à la gloire de Napoléon.
Ici se termine le cycle de pérégrinations de Nostredame qui l'a mené en somme, après être rayé de Montpellier, du Sud-Ouest au Nord-Est de la France. Nostredame atteint la quarantaine 1543 et commence une seconde phase de déplacements qui va le rapprocher de la Provence et le pousser vers l'Italie, terre bénie de tous ceux qui connurent à son époque l'ivresse de la Renaissance.
Les premières étapes de ce périple sont probablement Vienne, puis Valence des Allobroges, dont parle Nostradamus dans son Traité des fardemens et confitures à propos des célébrités qu'il s'honora d'y avoir rencontrées : "A Vienne, je vis d'aucuns personnages dignes d'une supprême collaudation ; dont l'un estoit Hieronymus, homme digne de louange, et Franciscus Marins, jeune homme d'une expectative de bonne foy. Devers nous, ne avons que Francisons Valeriola pour sa singulière humanité, pour son sçavoir prompt et mémoire ténacissime... Je ne sçays si le soleil, à trente lieues à la ronde, voit ung homme plus plein de sçavoir que luy. "

En 1544, Nostredame aurait eu l'occasion d'étudier la peste à Marseille sous la direction, a-t-il dit, d'un autre Hippocrate, le médecin Louis Serres. Puis, il est appelé par ceux d'Aix en corps de communauté pour venir dans leur ville traiter les malades de la contagion dont elle est affligée. C'était en l'année mil cinq cent quarante six.

On le voit certainement à Lyon en 1547 où il s'oppose au médecin lyonnais Philibert Sarrazin, à Vienne, Valence, Marseille, Aix-en-Provence et, enfin, à Arles, où il finit par s'établir. Là, il met au point un médicament à base de plantes, capable, selon lui, de prévenir la peste.
En 1546, il l'expérimente à Aix lors d'une terrible épidémie : son remède semble efficace comme prophylactique, mais il écrira lui-même plus tard que les seignées, les medicaments cordiaux, catartiques, ne autres n'avoyent non plus d'efficace que rien.Traité des fardemens et confitures, Lyon, 1555, p. 52 Malgré ce succès douteux, Nostredame est appelé sur les lieux où des épidémies sont signalées. À la même époque, il commence à publier des almanachs qui mêlent des prévisions météorologiques, des conseils médicaux et des recettes de beauté par les plantes. Il étudie également les astres.
Le ­11 novembre 1547, il épouse en secondes noces Anne Ponsard, une jeune veuve de Salon-de-Provence, alors appelé Salon-de-Craux. Le couple occupe la maison qui abrite aujourd'hui le Musée Nostradamus. Il aura six enfants, trois filles et trois garçons ; l'aîné, César, deviendra consul de Salon, historien, biographe de son père, peintre et poète.
Nostredame prend le temps de voyager en Italie, de 1547 à 1549. C'est d'ailleurs en 1549 qu'il rencontre à Milan un spécialiste en alchimie végétale, qui lui fait découvrir les vertus des confitures qui guérissent. Il expérimente des traitements à base de ces confitures végétales et, de retour en France, il publie en 1552 son Traité des confitures et fardements.
En 1550, il rédige son premier almanach populaire – une collection de prédictions dites astrologiques pour l’année, incorporant un calendrier et d’autres informations en style énigmatique et polyglotte qui devait se montrer assez difficile pour les éditeurs, à en juger par les nombreuses coquilles, où certains voient le signe que l'auteur était dyslexique. Dès cette date, Michel de Nostredame signe ses écrits du nom de "Nostradamus". Ce nom n'est pas l'exacte transcription latine de 'Nostredame', qui serait plutôt Domina nostra ou Nostra domina. En latin correct, ‘Nostradamus’ pourrait signifier : Nous donnons, damus les choses qui sont nôtres, nostra ou Nous donnons, damus les panacées nostrum, mis au pluriel, mais il est également permis d'y voir un travestissement macaronique, et très heureux de Nostredame.
En 1555, installé à Salon-de-Provence, il publie des prédictions perpétuelles, et donc en théorie, selon l'usage de l'époque, cycliques dans un ouvrage de plus grande envergure et presque sans dates ciblées, publié par l’imprimeur lyonnais Macé Matthieu Bonhomme. Ce sont les Prophéties, l'ouvrage qui fait l'essentiel de sa gloire auprès de la postérité.

Protection royale

Sa renommée est telle que la reine Catherine de Médicis l'appelle à la cour en 155528. Le motif de l'intérêt de la reine était peut-être que, dans son dernier Almanach, Nostradamus avait mis le roi en garde contre des dangers qu'il disait ne pas oser indiquer par écrit. En cette même année 1555, donc, Nostradamus, inquiet des intentions de la cour il craint d'avoir la tête coupée, se rend à Paris, où il reçoit du couple royal des gratifications qu'en public il qualifiera d'amples mais dont il se plaint en privé qu'elles ne couvrent pas ses frais de voyage. Des nouvelles alarmantes sur l'intérêt que la justice parisienne porte à la source de sa prescience l'incitent à quitter Paris précipitamment. Il se persuade qu'on veut sa mort.
Dans les années qui suivent, il est la cible de plusieurs pamphlets imprimés. Les attaques fusèrent de partout : de France et d'Angleterre, des milieux protestants et catholiques, des laïcs et des clercs, des poètes et des prosateurs, des adversaires de l'astrologie et des astrologues de métier, des étrangers mais aussi de ses proches. L'ordonnance d'Orléans du 31 janvier 1561, dont le rédacteur ou un des rédacteurs fut le chancelier Michel de l'Hospital, hostile à Nostradamus prévoit des peines contre les auteurs d'almanachs publiés sans l'autorisation de l'archevêque ou de l'évêque. Peut-être une infraction à cette ordonnance est-elle à l'origine d'un incident qui n'a pas été tiré tout à fait au clair. Le jeune roi Charles IX écrit le 23 novembre 1561 au comte de Tende, gouverneur de Provence, apparemment pour lui donner l'ordre d'emprisonner Nostradamus, car le comte de Tende répond au roi le 18 décembre :
" Au regard de Nostradamus, je l'ay faict saisir et est avecques moi, luy ayant deffendu de faire plus almanacz et pronostications, ce qu'il m'a promis. Il vous plaira me mander ce qu'il vous plaist que j'en fasse."
Le comte a donc fait arrêter Nostradamus et l'a amené avec lui dans le château de Marignane. Les deux hommes étaient amis et la prison tenait plutôt de la mise en résidence. On ignore ce que le roi répondit au comte de Tende, mais tout indique que l'incident resta sans suites.
Nostradamus rentra pleinement en grâce auprès de la famille royale, puisqu'en 1564, à l'occasion du grand tour de France, Charles IX, accompagné de Catherine de Médicis et de Henri de Navarre, le futur Henri IV, lui rendit visite. À cette occasion, la reine le nomma médecin et conseiller du roi.

Maladies et mort

Certains, prenant à la lettre ce que Nostradamus, dans la préface de la première édition de ses Prophéties, dit de sa " comitiale agitation hiraclienne", pensent qu'il souffrait d'épilepsie. Selon d'autres, c'est seulement par image que Nostradamus désignait ainsi un état de transe qui accompagnait ce qu'il croyait être sa révélation prophétique. En revanche, il est vraisemblable voir Leroy qu'il fut atteint de la goutte et d'insuffisance cardiaque. Dans le dernier quatrain des Présages, qui parurent en 1568, soit deux ans après sa mort, on peut lire :

CXLI. Nouembre.
Du retour d'Ambassade. dô de Roy. mis au lieu
Plus n'en fera: sera allé a DIEV:
Parans plus proches, amis, freres du sang,
Trouué tout mort prés du lict & du banc.

Certains y ont vu la preuve qu'il connaissait les circonstances de sa mort. On dit qu'on le retrouva mort, près de son lit et d'un banc de bois, le 2 juillet 1566, au retour d'un voyage où il avait représenté sa ville auprès du roi, donc une ambassade et y avait reçu le titre de médecin ordinaire du roi. Ce qui est attesté, c'est qu'il représenta Salon-de-Crau en ambassade à Arles auprès du roi en 1564, qu'il fut par la suite richement doté par le roi. Il fut retrouvé mort le 2 juillet 1566 au matin, et non en novembre, ce qui laisse cependant entier le doute quant à la prophétie, puisque celle-ci ne sera publiée que deux ans après sa mort, et en forme apparemment rétro-éditée. Il mourut à Salon-de-Provence d'un œdème dit cardio-pulmonaire. On connaît son testament et le devenir exact de sa dépouille : son tombeau fut édifié dans l’église des Cordeliers puis profané en 1793 par des sans-culottes, ses ossements étant pillés et dispersés. Un marseillais, d’après la tradition locale, se serait emparé du crâne et aurait bu dedans. Finalement le maire David fit transférérer les reliques qu'il avait pu sauver dans la collégiale Saint-Laurent, à Salon-de-Provence.

Les diverses publications

Les éditions des Prophéties dans la seconde moitié du XVIe siècle s'étagent sur trois périodes : celle des premières éditions 1555-1563, objet du présent article, la période Benoist Rigaud c. 1568-1585, qui est aussi la période de diffusion des éditions "complètes" du texte, et la période ligueuse c. 1588-1600, celle des éditions tronquées et atrophiées parues après les assassinats de Henry de Guise et de Henry III, et de la réaction des éditions Rigaud, de Benoist en fin de carrière puis de ses héritiers.
Depuis l'ouvrage célèbre du péruvien Daniel Ruzo, paru à Barcelone en 1975 et traduit à Monaco en 1982, la compréhension chronologique des premières éditions des Prophéties n'a guère évolué. Michel Chomarat et Robert Benazra, dans leurs catalogues respectifs 1989 et 1990, reproduisent certaines suppositions de Ruzo, que je considère désormais comme caduques. Pierre Brind'Amour évince cette épineuse question dans la bibliographie de son ouvrage de 1993, et passe cavalièrement de l'édition Bonhomme de 1555 à une édition rouennaise imprimée par Pierre Chevillot vers 1611 et reproduite à Nice en 1981, p.476. Le présent article a pour double objectif de rassembler la plupart des références relatives à ces éditions, au demeurant les seules parues du vivant de Nostradamus, et d'ouvrir de nouvelles voies de recherche, suite notamment à un recensement sur un nombre encore trop limité de catalogues de collections privées, effectué l'an passé. Je suis persuadé que le dépouillement systématique d'un autre millier de catalogues permettrait de confirmer certaines hypothèses et d'améliorer les investigations engagées.
Des onze ou douze éditions présentées dans cette liste et dont l'existence peut être supposée, seules deux d'entre elles sont actuellement disponibles, la première et la troisième, chacune en deux exemplaires. Trois d'entre elles sont totalement inconnues des bibliographes et des nostradamologues : l'édition parisienne de 1557, celle de 1558, et l'édition londonienne de 1563.
Des analyses séparées seront consacrées à la pagination, aux vignettes et marques typographiques, au contenu et aux variations orthographiques des rares éditions accessibles.

Résumé des résultats et conjectures de cette recherche :
A. Les Prophéties sont originellement parues à Lyon en trois fois (1555, 1557, 1558).
B. Elles ont été rééditées à Paris en 1556, en 1557, et probablement en 1558.
C. Elles ont été réimprimées sous un autre titre et avec quelques modifications à Avignon en 1559-1560.
D. Une contrefaçon parisienne, parue en 1561, atteste de l'existence des trois premières éditions.
E. Une traduction anglaise de la contrefaçon parisienne est parue à Londres en 1563.
F. Il est improbable qu'une édition complète des Prophéties soit parue du vivant de Nostradamus. Benoist Rigaud fait imprimer en 1568 la première édition complète, en deux volets de 642 et 300 quatrains, rassemblant en un seul volume le texte des éditions de 1557 et 1558 (cf. CN 38).

Les premières éditions sont toutes parues sous le titre invariable : Les prophéties de Monsieur Michel de Nostradamus, avec M. pour "Maistre". Les marques typographiques bandeaux, fleurons, lettres ornées de l'édition de 1555, qui comprend 353 quatrains, ont été étudiées dans mon texte paru le 1er janvier 2005 cf. "Authenticité de la première édition des Prophéties de Nostradamus, Ramkat, puis CN 26.

L'épître à César Nostradamus est datée du 1er mars 1555, le privilège accordé pour deux ans est daté du 30 avril 1555, l'achevé d'imprimer du 4 mai 1555.

On connaît actuellement trois exemplaires de ce petit octavo très soigné. Le premier a été localisé par Robert Benazra, en juillet 1983, à la bibliothèque municipale d'Albi 9,4 × 13,65 cm. Il avait appartenu au contre-amiral, explorateur et bibliophile Henry Paschal de Rochegude, né le 18 décembre 1741 à Albi vers 4 heures du matin. L'auteur de deux ouvrages sur la langue et sur la poésie occitane Toulouse, 1819 a légué son hôtel et ses collections à sa ville natale à son décès survenu le 16 mars 1834. Le fonds Rochegude (environ 12.000 imprimés, 100 manuscrits, et un certain nombre d'ouvrages qui auraient été détruits : cf. la "Revue du Département du Tarn", 1885 ne rejoindra les collections de la bibliothèque municipale qu'en 1884, à la mort de l'usufruitière du collectionneur, sa nièce la comtesse de Saint-Juéry. La bibliothèque Rochegude a été récemment rebaptisée médiathèque Pierre Amalric, sans doute par reconnaissance envers son plus généreux donateur...

Le second exemplaire a été localisé en septembre 1982 à l'Österreichische Nationalbibliothek de Wien par Benazra. Quelques différences typographiques et orthographiques le distingue de l'exemplaire d'Albi. Benazra en a relevé environ 80 dans sa réédition en fac-similé de 1984, Michel Nostradamus, "Les prophéties" Lyon 1555, Lyon, Les Amis de Michel Nostradamus. On suppose d'après l'analyse de ces différences que l'exemplaire de Vienne pourrait être un retirage corrigé de l'édition précédente.

Bareste mentionne un troisième exemplaire, celui de Henri Dujardin (pseudonyme de l'abbé James du diocèse de Verdun, auteur de plusieurs ouvrages dans les années 1840, et probable auteur-faussaire de la fameuse prophétie dite du solitaire de l'abbaye d'Orval), et reproduit la quasi intégralité du privilège (pp.253-254) dont le bas de page est déchiré. C'est ce même exemplaire (9,7 × 14,6 cm) qui a été racheté par l'abbé Hector Rigaux (1841-1930) le 15 octobre 1889, mis en vente à l'hôtel Drouot le 17 juin 1931, et adjugé au libraire et folkloriste Émile Nourry (1870-1934) alias Pierre Saintyves, auteur de L'astrologie populaire (1937). L'exemplaire des Prophéties est passé au successeur de Nourry, le libraire parisien Jules Thiébaud, avant de figurer dans la collection de la librairie Thomas-Scheler. [Michel Scognamillo m'a informé le 15 avril 2010 de la redécouverte de cet exemplaire Rigaux, ainsi que d'autres éditions rarissimes d'opuscules nostradamiens en possession de la librairie parisisienne Thomas-Scheler et présentés au Grand Palais à la XXVe Biennale des Antiquaires en septembre 2010.]

Ce troisième exemplaire a été décrit et photographié par Ruzo d'après les collections de Jules Thiébaud, en possession de sa veuve dans les années 50. Il est identique à l'exemplaire James/Rigaux selon Ruzo, à l'exception de la déchirure mentionnée par Bareste. Le catalogue Rigaux reproduit en fac-similé les pages de titre et de privilège, ainsi que la dernière page de son exemplaire, ce qui m'a permis de supposer d'après ces images que l'exemplaire Rigaux, désormais James/Rigaux/Nourry/Thiébaud/Scheler était similaire à celui de Vienne, en dépit de la retouche manuelle qui a été faite au titre. En effet, sur la dernière page de l'exemplaire de Vienne, la marque de foliotation k ij se trouve juste au-dessus du fleuron, presque alignée à sa droite, tandis que sur l'exemplaire d'Albi, le fleuron est imprimé plus bas. Et j'ai pu vérifier que l'exemplaire Thiébaud, dont un fac-similé a été vendu 110 $ à la vente Ruzo en avril 2007, est identique à l'exemplaire de Vienne. Par conséquent, parmi les trois exemplaires connus, l'exemplaire d'Albi est unique et les deux autres identiques.

Les deux textes de 1555 présentent une centaine de différences dans les quatrains, qui sont pour l'essentiel des corrections apportées à un premier tirage dont l'exemplaire est conservé à Albi, comme l'a montré Robert Benazra en 1984 lors de son édition en fac-similé de cet exemplaire. En revanche, le texte de la préface est identique et strictement superposable dans les deux éditions, hormis quelques différences d'encrage, comme il en résulte d'une comparaison attentive. On s'assurera, d'après les quelques extraits significatifs qui suivent, que les alignements, les espacements et les quelques légères déficiences d'impression, à commencer par la double interversion des lettres dans la ligne "vis l'aage naturel & humain" ont été conservés. Les planches de la préface n'ont pas été retouchées. Non seulement, ces textes sortent du même atelier, mais le retirage conservé à Vienne n'est probablement postérieur au premier tirage que de quelques jours à peine ou au pire de quelques semaines. Le retirage serait donc paru dès juin 1555.

Les Prophéties Édition de 1568.

Comme dit précédemment, la première édition des Prophéties est publiée le 4 mai 1555 par l’imprimeur lyonnais Macé, Matthieu Bonhomme. Plusieurs éditions sont considérées comme piratées ou antidatées, mais on admet en général que l'édition augmentée qui porte la date de septembre 1557 fut réellement publiée du vivant de Nostradamus. L'existence d'une édition de 1558 est moins sûre, aucun exemplaire n'ayant survécu. Le livre est partagé en Centuries, une centurie étant, théoriquement, un ensemble de cent quatrains.
La septième centurie resta toujours incomplète. La première édition, pleine de références savantes, contient 353 quatrains prophétiques, la dernière, publiée deux ans après la mort de Nostradamus, 942 – soit 58 quatrains de moins que les 1000 qu'il avait annoncés, parachevant la milliade. Les Propheties ont donné lieu à la publication de près de dix mille ouvrages. Parmi les exégètes les plus célèbres, on peut mentionner Anatole Le Pelletier, Vlaicu Ionesco, Jean-Charles de Fontbrune et son père, Serge Hutin et Erika Cheetham, qui croient à la prescience de Nostradamus, et Eugene F. Parker, Edgar Leoni, Louis Schlosser et surtout Pierre Brind'Amour, qui n'y croient pas. D'autres comme Robert Benazra, Michel Chomarat et Daniel Ruzo, se sont appliqués à recenser les éditions de ses œuvres et les ouvrages qui le concernent.
Une première cause de divergence entre interprètes est qu'en raison des méthodes de composition des imprimeurs du XVIe siècle, les éditions et même les exemplaires particuliers de ces éditions diffèrent tous ou presque, et ne garantissent aucune conformité parfaite avec le texte manuscrit original, perdu depuis lors. Pour ajouter à la difficulté, des quatrains, comme par exemple 10,72, qui indique une date précise font l'objet de désaccords entre les exégètes, notamment quant au sens des mots.
La seconde cause de divergences entre les interprètes tient à Nostradamus lui-même.
Son style obscur et son vocabulaire, mélange de français moyen, de latin, de grec, très peu ; voir par exemple le quatrain IV, 32 et de provençal, donnent aux exégètes une grande liberté d'interprétation. Nostradamus, peut-être pour ajouter du mystère à ses quatrains, a employé toutes sortes de figures littéraires.
Mais la raison principale de ce style nébuleux serait, si on l'en croit, le désir d'assurer la pérennité de l'œuvre. Nostradamus assure cependant qu'un jour le monde verra que la plupart des quatrains se sont accomplis, ce qui laisse entendre qu'ils seront compris clairement par l'humanité.
En attendant, tout évènement cadrant, a posteriori, avec l'une des multiples interprétations possibles d'un quatrain est présenté comme l'interprétation juste - plusieurs interprétations d'une même prophétie cohabitant parfois chez le même exégète. Un bon nombre des interprètes, surtout les sensationnalistes et les amateurs qui croient à la prescience de Nostradamus semblent persuadés qu'il a surtout parlé de leur époque.

Les méthodes divinatoires de Nostradamus

Nostradamus affirmait volontiers avoir appliqué toute une série de procédés divinatoires, parmi lesquels la « fureur poëtique, ou le subtil esprit du feu de l'oracle de Delphes ; l' eau de l'oracle de Didymes ; l'astrologie judiciaire, l'art de juger de l'avenir d'après le mouvement des planètes, mais Nostradamus se disait astrophile plutôt qu'astrologue; les sacrées Écritures, ou les sacrées lettres, bien qu'il n'ait probablement pas possédé une Bible telle quelle, interdite à l'époque aux laïques : il en aurait utilisé des extraits trouvés dans Eusèbe, Savonarole, Roussat et le Mirabilis Liber ; la calculation Astronomique, ou la supputation des âges, selon de prétendus cycles datant d'Ibn Ezra et de bien avant, Nostradamus prétend arrêter ses prédictions à l'an 3797 ; et le songe prophétique ou l'incubation rituelle.
Il est cependant douteux qu'il ait vraiment utilisé ces procédés, car il semble se contredire là-dessus, par exemple en rattachant une même prophétie à plusieurs procédés, et il est plus probable que sa méthode principale était la projection dans le futur de prophéties préexistantes et de récits historiques, méthode dont il ne dit presque rien, mais dont l'existence est rendue quasi certaine par un nombre considérable de rapprochements faits depuis le XVIIIe siècle jusqu'à nos jours.

Le plus célèbre des quatrains réputés prophétiques

Le plus célèbre des quatrains réputés prophétiques de Nostradamus, avec, peut-être le quatrain de Varennes IX, 20 est le trente-cinquième de la première centurie, Centurie I, quatrain 35

Le lyon ieune le vieux surmontera,
En champ bellique par singulier duelle,
Dans cage d'or les yeux luy creuera,
Deux classes vne, puis mourir, mort cruelle.

Selon les adeptes d'une lecture prophétique, ce quatrain annoncerait la mort d'Henri II.
En juin 1559, le roi Henri II affronta le comte de Montgomery, lors d'un tournoi de chevalerie. Ils auraient porté, selon ces adeptes tous deux un lion comme insigne. Henri II reçut la lance de son adversaire dans son casque selon certains, en or et aurait eu l'œil transpercé. Il mourut dix jours plus tard.
Voici ce qu'en dit l'historien québécois Pierre Brind'Amour, qui, pour sa part, pense que Nostradamus interprète un prodige céleste tel que celui qu'on aperçut en Suisse en 1547, montrant un combat entre deux lions :
"Ce quatrain, le plus célèbre des Centuries, fait les délices des amateurs d'occultisme, qui veulent y voir l'annonce du tournoi qui opposa Henri II et le sieur Gabriel de Lorge, comte de Montgomery, le 1er juillet 1559. On sait qu'Henri II, blessé à l'œil par son adversaire, mourut de sa blessure le 10 juillet suivant. Les sceptiques, dont je suis, s'émerveillent de la coïncidence ; les adeptes y voient la preuve de ce qu'ils ont toujours su, à savoir que Nostradamus avait un don de clairvoyance. Pourtant personne à l'époque ne fit le rapprochement.Nostradamus astrophile, p. 267; Les premières Centuries ou Propheties, p. 99-101."
Le professeur de linguistique Bernard Chevignard note lui aussi, que ni Blaise de Monluc, ni François de Vieilleville, ni Claude de l'Aubespine, ni Brantôme ne mentionnent une quelconque prophétie de l'oracle de Salon à ce propos, la mort d'Henri II, mais font état de leurs propres rêves prémonitoires ou d'une prédiction de l'astrologue napolitain Luca Gaurico.
Brantôme a bien fait allusion à l'incident, mais ne parle que d'un 'devin' qui n'était pas nécessairement Nostradamus.
B. Chevignard relève de plus que, dans ses Présages en prose, à la fin de ce qui concerne le mois de juin 1559, Henri II fut blessé en juin et mourut en juillet, Nostradamus, après avoir écrit " Quelque grand Prince, Seigneur et dominateur souverain mourir, autres defaillir, et autres grandement pericliter, ce qui fait s'écrier à son dévoué exégète Chavigny : Icy infailliblement est presagée la mort du Roy Henry II, avait ajouté immédiatement après : La France grandement augmenter, triompher, magnifier, et beaucoup plus le sien Monarque, d'où ce second commentaire de Chavigny : Ceci est dit pour deguiser le fait.
Chavigny, d'ailleurs, n'a pas interprété le quatrain I,35 comme annonçant la mort d'Henri II, non plus que Nostradamus lui-même, qui privilégiait le quatrain III, 55, après l'avoir rétro-édité, d'ailleurs !. Cette interprétation n'est pas attestée avant 1614.

Quelques quatrains qui semblent avoir été copiés

Dans l'Épître à Henri Second qui précède les trois dernières Centuries de ses Prophéties, Nostradamus semble dire que ses dons de voyant lui révélaient parfois non l'avenir mais le passé : "supputant presque autant des aventures du temps à venir, comme des âges passés ".
Son admiratif interprète Chavigny intitula d'ailleurs Le Janus françois un livre où il expliquait certains quatrains par des évènements antérieurs à leur publication.
Dans des lettres publiées en 1724 par le Mercure de France, un anonyme relevait lui aussi des prophéties de Nostradamus qui semblaient tournées vers le passé et, à la différence de Chavigny, il en concluait que Nostradamus se moquait de son lecteur.
L'existence de quatrains du passé a reçu plusieurs confirmations, surtout grâce aux travaux de Pierre Brind'Amour, qui datent des dernières années du XXe siècle. On a ainsi découvert des emprunts très nets à l'astrologue Richard Roussat, à l'érudit florentin Petrus Crinitus et à des auteurs antiques comme Tite-Live, Julius Obsequens, etc.

Voici quelques exemples.

Centurie 1, quatrains 1 et 2 :
Estant assis de nuit secret estude,
Seul repousé sur la selle d'ærain,
Flambe exigue sortant de solitude
Fait proferer qui n'est à croire vain.

La verge en main mise au milieu de Branches,
De l'onde il moulle et le limbe et le pied.
Vn peur conjecture : Vapeur & voix fremissent par les manches,
Splendeur diuine. Le diuin prés s'assied.

Petrus Crinitus, De honesta Disciplina, réédité à Lyon en 1543, livre 20, rapporte, d'après Jamblique, traduit en latin par Marsile Ficin, comment les Sibylles pratiquaient la divination à Branches, in Branchis. En quelques lignes, il est question d'un souffle ou feu ténu, tenuem spiritum et ignem ; d'une pythie assise sur un siège d'airain " super aeneam sellam, d'une autre qui tient "une verge dans sa main virgam manu gestat, baigne dans l'eau ses pieds et la bordure de ses vêtements pedes limbumque undis proluit ou encore aspire la vapeur, vaporem et est emplie de splendeur divine, divino splendore.

Centurie 1, quatrain 42 :
Le dix Kalendes d'Apuril de faict Gotique conjecture : Gnostique
Resuscité encor par gens malins
Le feu estainct, assemblée diabolique
Cherchant les or du d'Amant & Pselyn.

Dans le même livre de Petrus Crinitus, l. 7, ch. 4, il est question de Gnostiques Gnostici qui, cherchant à profiter des enseignements de Psellus et d'Origène Adamantius (Psellus, Origenes Adamantius), s'assemblent convenire le dix des Calendes d'avril X. Cal. Apri. et, toutes lumières éteintes luminibus extinctis, commettent des abominations.

Noté par P. Brind'Amour
Centurie 2, quatrain 41 :

La grand'estoile par sept iours bruslera,
Nuée fera deux soleils apparoir :
Le gros mastin toute nuit hurlera
Quand grand pontife changera de terroir.

Julius Obsequens, dans son Livre des Prodiges, réédité en 1552 par Conrad Lycosthenes, raconte qu'après l'assassinat de Jules César, une étoile brûla pendant sept jours. Trois soleils brillèrent .... Des hurlements de chiens furent entendus de nuit devant la maison du grand pontife .... Noté par Brind'Amour

Centurie 5, quatrains 6 et 75 :

Au roy l'Augur sur le chef la main mettre,
Viendra prier pour la paix Italique :
A la main gauche viendra changer le sceptre
De Roy viendra Empereur pacifique.

Montera haut sur le bien plus à dextre,
Demourra assis sur la pierre quarrée :
Vers le midy posé à la senestre,
Baston tortu en main, bouche serrée.

Tite-Live raconte ainsi l'inauguration du roi Numa Pompilius :

Alors, sous la conduite de l'augure ..., Numa se rendit à la citadelle et s'assit sur une pierre face au midi. L'augure prit place à sa gauche, la tête voilée et tenant de la main droite un bâton recourbé et sans nœud appelé lituus. De là, embrassant du regard la ville et la campagne, il ... marqua dans le ciel les régions par une ligne tracée de l'est à l'ouest et spécifia que les régions de droite étaient celles du midi, les régions de gauche celles du nord .... Puis, faisant passer le lituus dans sa main gauche, et plaçant la droite sur la tête de Numa, il demanda un signe de la part des dieux.
Immédiatement après, Tite-Live dit que Numa fut un roi pacifique qui éleva le temple de Janus pour symboliser la paix, et il loue l'empereur régnant, Auguste, d'être lui aussi pacifique.

Noté par G. Dumézil
Centurie 6, quatrain 100 :

Legis cantio contra ineptos criticos

Quos legent hosce versus, maturè censunto :
Profanum vulgus, & inscium ne attrestato :
Omnesque Astrologi, Blenni, Barbari procul sunto :
Qui aliter facit, is ritè, sacer esto.

Traduction :

Que ceux qui lisent ces vers y réfléchissent longuement !
Que le vulgaire profane et ignorant ne s'en approche !
Que tous les astrologues les sots, les barbares s'en écartent !
Qui passe outre, qu'il soit maudit selon le rite !

Petrus Crinitus, à la fin de son De honesta disciplina, déjà cité, avait mis cette strophe latine : Legis cautio contra ineptos criticos

Quoi legent hosce libros, maturè censunto :
Profanum uolgus & inscium, ne attrectato :
Omnesque legulei, blenni, barbari procul sunto :
Qui aliter faxit, is ritè sacer esto.

Noté par Brind'Amour
Centurie 7, quatrain 41 :

Les os des pieds et des mains enserrés,
Par bruit maison longtemps inhabitée ;
Seront par songes concavant déterrés,
Maison salubre et sans bruit habitée.

Pline le Jeune, Lettres, VII, 27 :
" Il y avait à Athènes une maison vaste et spacieuse, mais décriée et funeste. Dans le silence de la nuit, on entendait un bruit de fer ... et un froissement de chaînes .... Bientôt apparaissait le spectre : ... ses pieds étaient chargés d'entraves et ses mains de fers qu'il secouait. ... Aussi, dans la solitude et l'abandon auquel elle était condamnée, cette maison resta livrée tout entière à son hôte mystérieux. ... Le philosophe Athénodore loue la maison et y veille la nuit. Le spectre survient et l'invite à le suivre dans la cour, où il disparaît. Athénodore marque le lieu. Le lendemain, il va trouver les magistrats et leur conseille de fouiller en cet endroit. On y trouva des ossements enlacés dans des chaînes. ... On les rassembla, on les ensevelit publiquement et, après ces derniers devoirs, le mort ne troubla plus le repos de la maison. trad. De Sacy et Pierrot

Noté par E. Gruber
Centurie 9, quatrain 20 :

De nuit viendra par la forest de Reines
Deux pars vaultorte Herne la pierre blanche,
Le moine noir en gris dedans Varennes
Esleu cap. cause tempeste feu, sang tranche.

Dans La Guide des chemins de France, éditée chez Charles Estienne en 1553, les pages 137 à 140 concernent les confins du Maine et de la Bretagne, à raison de quelques brèves lignes par page.
On y trouve les mentions suivantes :
p. 137 : Vaultorte, Heruee probablement coquille pour l'actuelle Ernée, un ruisseau faisant le depart cfr. les deux pars de Nostradamus de la comté du Maine et de la duché de Bretaigne ;

Noté par Chantal Liaroutzos
Certaines découvertes dans ce sens ont été présentées directement sur Internet, sans publication antérieure en livre ou en revue. C'est ainsi que L. de Luca68 a découvert que la strophe latine mise par Nostradamus dans le prologue de sa Paraphrase de Galien est tirée des Inscriptiones sacrosanctae vetustatis, ouvrage de Petrus Apianus et Bartholomeus Amantius, édité à Ingolstadt en 1534. (Cet emprunt avait échappé à P. Brind'Amour, édition des Premières Centuries, Droz, 1996, p. 277.)
De même, P. Guinard69 a découvert qu'Ulrich von Hutten est cité très souvent dans les Présages de Nostradamus et qu'il a fourni de la matière à un au moins des quatrains des Prophéties :
Bis petit obscurum et condit se Luna tenebris
Ipse quoque obducta pallet ferrugine frater.
Deux fois la Lune cherche l'obscurité et se cache dans les ténèbres,
Et son frère lui-même pâlit, couvert d'une couleur ferrugineuse
Ulric von Hutten, Poemata, éd. Böcking, p. 253, reproduit sur le site de l'université de Mannheim
Lune obscurcie aux profondes tenebres,
Son frere pasle de couleur ferrugine
Nostradamus, Prophéties, I, 84.

Peter Lemesurier et Gary Somai ont également fait des rapprochements intéressants.

Fausses prophéties

Les Sixains, qui furent publiés pour la première fois au XVIIe siècle, sont considérés comme faux même par les partisans de la prescience de Nostradamus, car ils ne sont pas dans son style et son vocabulaire et sont beaucoup plus explicites que les quatrains centuriques. Par exemple, le sixain 52 :

La grand'Cité qui n'a pain à demy
Encor un coup la sainct Barthelemy
Engravera au profond de son ame :
Nisme, Rochelle, Geneve et Montpellier,
Castres Lyon, Mars entrant au Bélier,
S'entrebatteront : le tout pour une Dame

évoquerait le Massacre de la Saint-Barthélemy, le 24 août 1572. La grand'Cité serait Paris. Nisme, Rochelle, Geneve & Montpellier sont les quatre principales villes protestantes. une Dame indiquerait Catherine de Médicis.

Juste après les attentats du 11 septembre 2001, le texte suivant a beaucoup circulé sur Internet :

In the City of God there will be a great thunder,
Two brothers torn apart by Chaos,
while the fortress endures,
the great leader will succumb,
The third big war will begin when the big city is burning

traduction :

Dans la cité de Dieu il y aura un grand tonnerre
Deux frères seront séparés par le chaos
Pendant que la forteresse endure
Le grand meneur succombera
La troisième grande guerre commencera quand la grande cité brûlera

Ce texte n'est pas de Nostradamus, ce n'est même pas un quatrain. Il fut écrit en 1997 et publié sur une page web par Neil Marshall, étudiant canadien de Brock University, qui voulait montrer qu'on pouvait fabriquer à la manière de Nostradamus des prophéties assez ambiguës pour supporter de nombreuses interprétations. Ce qui concerne la troisième grande guerre n'est pas de Neil Marshall et fut ajouté après les attentats du 11 septembre.

Il existe aussi la traduction française d'un mélange de canulars, volontairement troublant, répandu en anglais après les attentats du 11 septembre 2001, et qui, il est bien évident, manquent de la rime et la scansion métrique qui caractérisent le vers commun qu'utilisait Nostradamus :

Dans l'année du nouveau siècle et neuf mois,
Du ciel viendra un grand roi de terreur...
Le ciel brûlera à quarante-cinq degrés.Ï Le feu approche la grande nouvelle ville...

Dans la ville d'York, il y aura un grand effondrement,
Deux frères jumeaux déchirés par le chaos
Tandis que la forteresse tombe le grand chef succombera
La troisième grande guerre commencera quand la grande ville brûlera.

Les Prophéties

Et les hommes qui viendront après moi reconnaîtront le caractère véridique de ce que je dis, parce qu'ils auront vu que les différents événements prédits par moi se seront réalisés infailliblement.
Ils sauront aussi ceux qui restent à accomplir, puisque je les ai indiqués avec clarté.
Alors les intelligences comprendront sous le ciel : mais seulement quand approchera le temps où l'ignorance se dissipera, le sens de mes prédictions sera chaque fois plus clair.

Nostradamus,1555

Le 30 novembre 1979, DPA a publié l'information intitulée "Nostradamus avait Prophétisé la Crise de Téhéran". La nouvelle nous informe de la commotion terrible qu'a provoquée un documentaire du célèbre directeur Paul Drane au sein du public australien. La présentation du documentaire, qui traite de la vie du prophète du XVIe siècle, Michel de Nostradamus, et qui inclut la prophétie de l'invasion arabe en Europe, a coïncidé avec la prise de l'ambassade des États-Unis par des étudiants iraniens, ce sujet a, en même temps provoqué en Australie l'achat de tous les livres de Nostradamus en un seul un jour, et semblait promettre la réalisation d'une prophétie vieille de 425 ans.

Déjà en 1939, peu après que l'Allemagne ait envahi l'Europe, Goebbels, Ministre de la propagande d’Hitler, avait fait reproduire un document falsifié, provenant de Nostradamus, pour le diffuser en Europe. Les services secrets anglais ont dépensé 80.000 £ pour la contre-propagande.

Dans le prologue de la première édition des Centuries, le même auteur assure que l'avenir et la fin de l'humanité sont contenus dans ses prophéties.

Dans ses vers énigmatiques, des personnalités et des évènements importants apparaissent, y compris les deux guerres mondiales, la destruction de New York, de Paris, de Rome, de Londres et une troisième guerre mondiale ... atomique.

Les prophéties de Nostradamus Adaptation pour la télévision

Michel de Nostre-Dame, illustre médecin français né en 1503, est considéré comme le plus grand voyant de l'histoire. Les premières de ses principales prophéties, connues comme étant Les Centuries, ont été éditées en 1555. À la même époque, ses prophéties ont commencé à s'accomplir avec exactitude, à tel point que, pour cette raison, il fut nommé médecin et conseiller du roi.

La première manifestation publique de son don prophétique est advenue dans un village perdu dans la campagne d'Ancône, en Italie, quand il s'agenouilla, en toute humilité, devant un pauvre moine franciscain appelé Félix Peretti. Interrogé par d'autres moines sur son attitude étrange, il répondit : "ne dois-je donc pas m'agenouiller face à sa Sainteté ?". 19 ans après la mort de Nostradamus, le monde connaîtra le pauvre moine sous le nom de "Pape Sixte V".

De nombreux auteurs tombent d'accord sur le fait que la prophétie qui fit accéder Nostradamus à la renommée, à la même époque, a été la suivante :

Le jeune lion vaincra le vieux. Le champ de bataille, par un duel singulier. Les yeux jailliront dans une cage d'or, des forces au combat, l'une restera, l'autre mourra d'une mort cruelle.

Quatre ans après la publication de cette prophétie, Henri II le lion, roi de France, mourait dans des douleurs terribles, à cause d'un éclat de la lance du jeune lion, le comte de Montgomery, qui traversa le casque d'or de sa majesté, en lui perforant un œil, lors d'un tournoi amical. On raconte que le roi maudit le prophète sur son lit de mort, après avoir alors compris la portée de sa prophétie.

On a beaucoup critiqué le langage obscur et énigmatique que Nostradamus utilise; cependant, dans la Lettre à Henri II, le voyant assure qu'il l'a fait délibérément "Les temps exigent que de tels évènements occultes ne soient prophétisés que sous forme très énigmatique... S'il le voulait, il pourrait bien fixer la date pour chaque quatrain."

Malgré l'obscurité de ses quatrains, selon différentes études, 95 % de ses prophéties ont été pleinement vérifiées.

Le quatrain qui se rapporte à la Révolution Française, relatif au roi Louis XVI, ressemble plus au récit historique d'un témoin oculaire qu'à une prophétie faite avec 200 ans d'anticipation :

Ils entreront dans les Tuileries où cinq cents le couronneront d'une mitre. Il sera trahi par quelqu'un doté d'un titre de noblesse du nom de Narbone, et par un autre dénommé Saulce, qui aura de l'huile en barils.

Le 20 juillet 1792, dans le palais des Tuileries, 500 marseillais obligent le roi Louis XVI à mettre, comme moquerie au roi déchu, un bonnet phrygien (mitre), symbole révolutionnaire. Le Comte de Narbone-Lara, ex-ministre de la guerre, avait démissionné, après n'avoir pu contrôler l'armée, pour trahir le roi. L'autre traître, dénommé Saulce, arrêta Louis XVI quand celui-ci essayait de fuir pour rejoindre des troupes loyales. Curieusement, comme l'indique Nostradamus, Saulce était vendeur d'huile, de graisse et de savon.

En ce qui concerne les personnages, nous mentionnerons uniquement deux exemples, cependant Nostradamus anticipe l'existence de presque tous les rois de France; Cromwell et Charles I; la mort de divers Papes, Napoléon Bonaparte, Hitler, De Gaulle, Mussolini, y compris selon de nombreux auteurs, le meurtre de John F. Kennedy et d'autres personnages contemporains. Analysons quelques vers isolés relatifs à Napoléon :

Un empereur naîtra près de l'Italie. De simple soldat, il deviendra Empereur. Il instaurera le contrôle absolu sur l'Église. Il se maintiendra quatorze ans au commandement.

Napoléon est né en Corse, en face du Golfe de Gênes, en Italie. Du grade de sous-lieutenant d'artillerie, il accéda à la fonction d'Empereur. Il contrôla l'Église; il suffira de rappeler qu'en 1809 il donna l'ordre au Pape d'annuler son mariage avec Joséphine.

"La Tête Rasée", comme le nomme Nostradamus, probablement parce qu'il n'a jamais utilisé la longue perruque traditionnelle des rois français, a régné du 9 novembre 1799 au 6 avril 1814; exactement 14 ans.

Le médecin voyant a aussi prophétisé ses principales campagnes, sa déroute en Russie et son exil à l'île de l'Elbe.

Une autre prophétie également surprenante est celle qui annonce la cause de la 2ème guerre mondiale : Adolphe Hitler. Analysons le quatrain dans lequel il donne le propre nom du führer :

La Liberté ne sera pas recouvrée. Un homme audacieux, sombre, orgueilleux et vil, l'occupera. Quand le pont sera achevé, La République de Venise sera attaquée par Hister.

Le mot Hister, conformément aux lois de l'anagramme (nom propre avec des lettres réadaptées, très populaire à l'époque de Nostradamus), est Hitler en vérité, avec une lettre changée. Hister est aussi un nom très ancien du Danube, et c'est en dernier recours, une référence à l'hystérie, célèbre caractéristique de l'homme obscur et audacieux qui allait s'emparer du pouvoir allemand. Ce triple propos du mot Hister s'explique facilement, puisque le 21 février 1941, le "New York Herald Tribune" publiait : Depuis Sofia en Bulgarie, nous sommes informés de la construction du Pont Nazi sur le Danube.

Un mois après que le pont ait été terminé, les forces d’Hitler s'infiltraient en Italie.

Nostradamus prophétise des inventions importantes et des découvertes. Pour ce voyant, le sous-marin est un poisson de fer d'où sortent des personnes pour faire la guerre, et il parle même d'une flotte de sous-marins.

Il devance Jules Verne en ce qui concerne l'avion :

Les gens voyageront en sécurité à travers le ciel, la terre, la mer et les vagues.

Et dans un autre quatrain :

Ils seront en guerre en contrôlant les nuages.

L'échec de la Société des Nations, née en 1919, Hitler, l'attaque de la Pologne, l'occupation de la France, la chute de Mussolini, de l'Allemagne et du Japon sont seulement quelques uns des événements de la deuxième guerre mondiale décrits dans Les Centuries. À la fin de celles-ci, Nostradamus cite dans un langage dramatique l'un des événements les plus tragiques de notre histoire : les bombes atomiques lancées sur Hiroshima et Nagasaki, qui a laissé un solde approximatif de 100.000 morts, parmi lesquels, rien qu'à Hiroshima, 20.000 des 71.000 disparus étaient des enfants :

Dans le Soleil Naissant un grand feu sera vu. Dans le cercle de l'explosion régnera la mort et des cris seront entendus. Cette mort sera par la guerre, par le feu et par la faim.

La chute du Chah Rezah Pahlavi, nouvelle de grande actualité qui continue à faire les titres de la presse mondiale, est annoncée dans le quatrain suivant, que nous séparons en deux :

La pluie, la faim et la guerre ne cesseront pas en Perse.

Trop de foi trahira le monarque.

La Perse est l'actuel Iran, et il est de notoriété publique que la révolution qui a destitué le Chah a été une révolution conduite et exécutée par des leaders religieux, célèbres par leur excès de foi.

Ces actions commenceront en France et finiront là. Un signe secret qu’on ne doit pas interpréter à la légère.

Le début du troisième vers, qui se rapporte aux actions révolutionnaires qui ont commencé en France, peut sembler obscur si on ne prend pas en compte que le conducteur et idéologue de la révolution Iranienne, l'Ayatollah Khomeini, se trouvait en exil à Paris, et que c'est depuis la France qu'il a lancé ses écrits, ses consignes et ses instructions pour la révolte qui provoqua la chute du Chah. Le reste du quatrain n'est pas encore arrivé, et nous attendons donc que les actions s'achèvent en France, et que la lumière soit faite sur le signe secret, qu’on ne doit pas interpréter à la légère, selon le voyant.

Nostradamus a prophétisé l'avenir de l'humanité actuelle, et nous présentons ci-après les dites prédictions telles que les valident les plus célèbres spécialistes du sujet.En synthétisant, la plupart des auteurs étudiés se retrouvent dans le fait que Nostradamus prédit une guerre terrible d'une durée de 27 ans, dans laquelle deux grandes puissances lutteront.

En ce qui concerne l'invasion arabe en Europe, nous lisons :

En Arabie naîtra un roi puissant de la loi de Mahomet, qui dominera l'Europe et l'Italie. Par la discorde, la négligence française S’ouvrira un passage à Mahomet (aux arabes.

L'une des plus importantes données que fournit le voyant est la description des armes capables de détruire une ville entière.

Si nous analysons avec attention, l'effet de la description correspond à l'explosion d'une bombe atomique :

Un feu vivant sera enfermé, la mort cachée, dans des ballons effroyablement horribles. De nuit la ville navale sera réduite en poussière. La ville en flammes, l'ennemi indulgent.

Dans un autre quatrain on lit :

Chah Rezah Pahlavi

“La pluie, la faim et la guerre ne cesseront pas en Perse. Trop de foi trahira le monarque.”

Ayatollah Khomeini

«Ces actions commenceront en France et finiront là. Un signe secret qu’on ne doit pas interpréter à la légère.»

“Par la chaleur du soleil, montée de la mer. Les poissons du Négroponte à moitié cuits. Les pluies, gélatineuses, rendront les terres stériles. .”

Nostradamus fournit une donnée qui nous permet de nous faire une idée à propos de la troisième guerre mondiale : le voyant affirme que quand une comète ou un éclair à longue queue sera visible dans le ciel, la guerre sera à son apogée.

Les conséquences épouvantables d'un combat nucléaire, accompagnées des désastres naturels occasionnés par le rapprochement d'une planète gigantesque dont nous parlerons plus loin, provoqueront, selon le prophète, la destruction des plus grandes villes du monde.

Entre autres, Nostradamus cite :

Rome :

“Elle sera envahie et finira dans un gigantesque raz de marée : Oh, vaste Rome, ta ruine s'approche. Ton malheur est proche. Tu seras captive plus de quatre fois. Je pleure pour l'Italie. Elle sera détruite par un tremblement de terre et par des bombes : Le feu du centre de la terre... la fera trembler. Pendant que deux puissances font la guerre pour longtemps. Le ciel brûlera à 45 degrés. Le feu s'approche... la grande flamme sautera à l'instant. ”

Paris:

“Par le fer, le feu, la peste, le canon, les gens mourront... la grande ville se retrouvera très désolée, et il ne subsistera pas un seul de ses habitants... Il y aura un tremblement de terre, de l'eau, une accumulation malheureuse, il n'y aura pas d'endroit où se réfugier, la vague arrivera au milieu de la péninsule. ”

Le quatrain relatif à l'Angleterre pourrait être interprété comme un grand raz de marée qui devrait l'engloutir avant le début de la guerre.

“La Grande-Bretagne, y compris l'Angleterre, sera envahie par les eaux à une hauteur très importante ... L'Île de Saint-Georges à moitié submergée... La paix somnolente, se réveillera la guerre. ”

Les effets calamiteux de la guerre causeront des pestes et des famines :

“La grande famine que je sens s'approcher circulera souvent et ensuite sera universelle. Elle sera si importante et forte, qu’elle parviendra à arracher la forêt de sa racine, et le nourrisson du sein. ”

Les désastres naturels qui accompagneront la troisième guerre mondiale seront les conséquences, selon le prestigieux investigateur contemporain Samael Aun Weor, fondateur de l'Association Gnostique d'Études d'Anthropologie et de Sciences Internationales, du rapprochement d'une planète gigantesque 6 fois plus grande que Jupiter appelée Hercolobus. Le Dr. Samael Aun Weor cite Nostradamus :

“Un astre longtemps enfoui dans les ténèbres profondes. De la couleur du fer oxydé. Il viendra obscurcir la lune, Qu'il blessera d'une plaie sanglante. ”

Nostradamus pour la date d'arrivée de la planète :

“En 1999, sept mois, viendra du ciel un grand roi de l'horreur... Quand sera l'éclipse de soleil le monstre sera vu en plein jour. Il sera interprété d'une manière erronée Malheureusement personne n'aura prévu. La grande étoile durant sept jours brûlera, les nuages feront croire qu'il y a deux soleils. ”

Dans un autre quatrain est annoncé un rapprochement plus important de la planète :

“ Le soleil occulté, éclipsé par Mercure, sera seulement un élément secondaire dans le ciel. ”

Nostradamus nous donne une clé astronomique : il n'existe que 12 éclipses de soleil occasionnées par la planète Mercure en un siècle ; l'une d'elles aura lieu le 24 novembre 1999, propos qui coïncide clairement avec ses prophéties.

Le rapprochement de la planète produira de graves perturbations : des tremblements de terre, des raz de marées et le basculement de l'axe de la terre, à propos duquel Nostradamus n'hésite pas à annoncer un Grand Incendie Universel :

... et d'abondantes pierres incandescentes tomberont du ciel. Et un vif feu dévorant, tel qu'il ne restera rien qui ne soit pas consumé.

Un tel incendie est par ailleurs prophétisé par la majorité des écritures sacrées du monde :

Dans le chapitre 2, verset 3-10, Saint Pierre dit :

“ Le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit ; sur lequel les cieux passeront avec un grand fracas, et les éléments incandescents s'écrouleront, et la terre et toutes les œuvres qui existent en elles brûleront. ”

Et dans le Chilam Balam, le livre maya :

“ Le Soleil se retournera, la face de la Lune se retournera, du sang coulera des arbres et des pierres; le ciel et la terre brûleront. ”

Et les sibylles romaines :

“ Le feu consumera toute la race humaine, toutes les villes, les rivières et la mer ; il embrasera tout et il réduira le monde en une poussière noirâtre. "Un feu vivant sera enfermé, la mort cachée à l'intérieur de ballons épouvantablement horribles ... " ”

Lire la suite -> http://www.loree-des-reves.com/module ... ost_id=5464#forumpost5464


Posté le : 03/05/2014 20:20

Edité par Loriane sur 04-05-2014 14:13:45
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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