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Accueil >> newbb >> Défi du 1er novembre 14 [Les Forums - Défis et concours]

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Défi du 1er novembre 14
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Bonjour à tous,

C'est le week-end d'Halloween et des monstres se baladent dans les rues de mon patelin réclamant sous la menace d'un mauvais sort quelques friandises tueuses de dents saines.

J'aimerais donc que vous écriviez quelque chose qui nous fasse tressaillir ou plus communément "flipper sa race" !

Alors à vos plumes, pondez quelque chose d'aussi terrifiant que si Donald retirait ses chaussures, qu'Arielle décidait de se teindre les cheveux en bleu, que Bacchus se rasait la moustache, que Kjtiti voyait sa cave à vin totalement pillée ou qu'Exem enfilait un tutu rose.

J'ai hâte de frissonner en vous lisant...

à bientôt sur ce poste.

Couscous

Posté le : 31/10/2014 20:03
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Re: Défi du 1er novembre 14
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Frayeurs et tremblements

Mélanie n’a jamais connu la peur. Même dans l’enfance, n’est jamais venue la tarauder la crainte qu’un monstre sorte de sous son lit ou de son armoire pour venir lui chatouiller les pieds, une fois le soir tombé. Elle souhaite malgré tout ardemment pouvoir connaître un jour ce sentiment. Alors, elle visite toutes les maisons hantées des foires ambulantes et des parcs d’attractions, n’hésitant pas à s’y faire embaucher. Tous ces monstres, qu’ils soient des machines ou des humains maquillés, ne parviennent pas à lui procurer ne fût-ce qu’un petit pincement au cœur. Elle se rend aussi dans les salles de cinéma découvrir le dernier Wes Craven, Dario Argento, Joe Dante, Sam Raimi ou John Carpenter. À force de chercher le grand frisson, elle est devenue spécialiste en la matière, comme une sorte de docteur « ès frayeur ».

Dans sa quête, elle parvint à devenir l’assistante du père Karras, un célèbre exorciste qui accepta de l’emmener suivre une séance. La maison où tout devait se passer était légèrement décrépie. En arrivant, Mélanie crut apercevoir une ombre furtive passer à la fenêtre de l’étage. Invités à entrer dans le couloir, le prêtre et son apprentie préparèrent leur matériel. Ils s’aspergèrent d’eau bénite, enfilèrent des crucifix surdimensionnés à leur cou avant de monter au premier étage. Là, ils rejoignirent Regan, la fille sous l’emprise du démon. Ses parents l’avaient menottée aux montants de son lit. Elle avait le teint cadavérique, les yeux rouges et injectés de sang, des cheveux sales et hirsutes finissaient cette vision d’horreur. Son corps famélique était caché dans une chemise de nuit blanche, salie d’une matière visqueuse et verte. Dès leur entrée, elle proféra des injures et des menaces à leur encontre. Sa voix était caverneuse et ne ressemblait en rien à celle d’une jeune fille de seize ans. Le père Karras sortit lentement sa bible et commença ses incantations. Mélanie était chargée de jeter de l’eau bénite sur le corps torturé de Regan. Là où le liquide touchait sa peau, des boursoufflures naissaient instantanément. Au plus le rituel avançait, au plus la possédée se déchaînait. Les menottes pénétraient maintenant dans la chair de ses poignets osseux. Soudain, elle vomit un jet puissant d’un liquide jaunâtre sur Mélanie. L’odeur qui s’en dégageait était putride. Puis un long cri strident emplit la pièce et tout s’arrêta. Le corps de l’adolescente était maintenant inerte. Sa mère entra et se mit à la laver. Son visage reprit peu à peu une apparence humaine. Après un café offert par le père de famille, le prêtre et son assistante sortirent de la maison désormais libre de toute présence maléfique.
« Alors ? C’est impressionnant, non ?
– Bof, j’ai juste besoin d’une bonne douche. Merci pour tout ! Au plaisir. »

Un soir, alors que Mélanie se préparait à regarder le DVD du dernier SAW qu’elle avait loué au vidéoclub, le téléphone sonna. Juste le temps d’allumer le micro-ondes pour réchauffer sa pizza et elle prit le combiné.
« Allo ?
– Est-ce que tu aimes les films d’horreur ?
– Oui, j’avoue.
– Parfait ! Alors il te faudra répondre à mes questions sinon je tue ton petit ami.
– Tony ?
– Oui. Je commence : quel est le prénom du tueur dans la série des Halloween ?
– Euh… je sèche. Bryan ?
– Faux ! »
À ce moment, un bruit de détonation résonna dans la pièce.
« Désolée, je vais vous laisser car ma pizza vient d’exploser dans le four. »
Mélanie raccrocha en disant « Tony ! Il m’a juste embrassée lorsqu’on était en terminale. », avant de partir s’installer confortablement devant son écran, une pizza trop cuite dans la main.

Un autre jour, son amie Clara lui apporta une vieille cassette vidéo.
« Merci mais tu sais qu’on est passé au DVD maintenant ?
– Oui, mais cette cassette est spéciale. Tu la regardes et tu verras. À plus !
– Quoi ? Tu ne la regardes pas avec moi ?
– Non, je ne préfère pas. Je suis une trouillarde moi !
– En même temps, le monde entier est plus trouillard que moi ! »
Une fois bien installée dans son canapé, un paquet de popcorn entre les cuisses, Mélanie appuya sur le bouton play de sa télécommande. L’écran de télévision fut d’abord envahi de lignes blanches, puis des images affreuses et dérangeantes se mirent à défiler très rapidement. Mélanie ne parvint pas à toutes les distinguer, seule la dernière était plus nette. Il s’agissait d’un vieux puits, recouvert de végétation séchée. Une ombre blanche à forme humaine, avec de longs cheveux sombres apparut une fraction de seconde sur l’écran avant de disparaître. Là, le téléphone se mit à sonner. Une voix d’outre-tombe annonça :
« Il te reste sept jours à vivre.
– C’est pas drôle Clara. Je sais que c’est toi ! Elle est nulle ta cassette. Même pas cinq minutes. T’as pas la suite ?»
Mais l’interlocuteur avait déjà raccroché. Les jours passèrent et Mélanie ne se souciait guère de la prémonition de la voix mystérieuse. À l’expiration du délai annoncé, un avion vint s’écraser sur sa maison, ne laissant que ruine. De retour de ses courses hebdomadaires, la jeune femme ne put que se féliciter d’avoir une bonne compagnie d’assurance.

Dans l’attente de la réparation de son habitation, elle décida de loger à l’hôtel Overlook qui proposait des tarifs défiant toute concurrence depuis la rumeur selon laquelle il était hanté. Arrivée à la réception, Mélanie demanda d’avoir la chambre où les phénomènes paranormaux étaient les plus forts. L’homme à l’allure de fou, lui remit la clé de la 237 avant de partir dans un rire diabolique.
Pendant la nuit, Mélanie fut réveillée par de drôles de bruits provenant de la salle de bain. Elle s’approcha lentement et ouvrit la porte. Elle découvrit une ombre derrière le rideau de douche fermé.
« Qui êtes-vous ? »
Aucune réponse ne lui parvint alors Mélanie décida d’en avoir le cœur net. Elle tira le rideau de plastique d’un coup sec et découvrit une femme, le corps en décomposition occupée de se baigner. Ses globes oculaires étaient posés dans ses orbites creuses, sans paupières. Ses pommettes étaient saillantes et osseuses et sa bouche exempte de lèvres semblait figée dans un rictus effrayant. Des lambeaux de chair stagnaient dans l’eau rougeâtre. La femme ou du moins ce qu’il en restait, jeta un regard sombre à Mélanie. Cette dernière lui dit :
« Je ne savais pas qu’il y avait surbooking ici. Je vais demander une réduction supplémentaire au réceptionniste demain. Si vous pouviez juste faire un peu moins de bruit, je voudrais dormir moi ! »
Comme la colocataire était du genre à ne pas se laisser faire, elle prit un malin plaisir à venir réveiller Mélanie en pleine nuit à coup de cris strident, à la tirer subitement par les pieds et d’autres choses qui en auraient fait partir plus d’un en courant dès la première apparition.

Lassée, la jeune femme se décida à emménager ailleurs. Elle trouva une location dans un quartier tranquille d’Elm Street. La plupart des maisons étaient désertes. Au moins, il n’y avait aucun risque d’être réveillé par les décibels d’une fête d’adolescents.
Pendant son sommeil, Mélanie croisa un personnage hors du commun ; un homme au visage brûlé, vêtu d’un vieux pull rayé et déchiré, sûrement à cause des lames qu’il portait à la place de ses doigts. Il lui dit s’appeler Freddy et vouloir la faire cauchemarder jusqu’à en mourir. La jeune femme se mit à rire aux éclats.
« On voit que vous ne me connaissez pas. Je ne fais que de jolis rêves. Vous êtes mal tombé !
– Pourtant je suis du genre effrayant !
– Pas vraiment. Je vous trouve plutôt ridicule. Votre pull est totalement démodé. Je peux vous mettre du vernis… à lame si vous voulez. Du rose ou du rouge ? »
Totalement dépité face à l’attitude désinvolte et moqueuse de Mélanie, Freddy décide d’aller hanter d’autres cauchemars.

Un soir, Mélanie était sous la douche, l’eau tiède ruisselait sur son corps, emportant avec elle la fatigue de la journée. Elle en avait plein les oreilles des cris des jeunes filles effrayées rien qu’en les effleurant à la fin du tunnel sombre de la maison hantée de la foire annuelle. Mais elle adorait faire cela. Tout à coup, elle vit apparaître un grand couteau de boucher qui venait de traverser le rideau avant de l’entailler de haut en bas. Mélanie protesta :
« Que faites-vous dans ma salle de bains ? Espèce de voyeur pervers ! »
Elle ouvrit un pan de rideau et découvrit un homme à la stature impressionnante qui portait un masque blanc dont les orbites sombres lui enlevaient toute humanité. Elle entendait sa respiration rauque. Il brandit son couteau ensanglanté en sa direction. La jeune femme alluma l’eau chaude et dirigea le jet vers le visage de l’intrus menaçant. Ce dernier lâcha son arme. Mélanie en profita pour s’en emparer et lui trancher la gorge d’un geste vif. L’homme s’écroula dans un râle.
« Tu t’es trompé de victime ! Renseigne-toi la prochaine fois ! Ben, non, il n’y aura plus de prochaine fois. »

Pour Noël, son amie Clara lui offrit une grosse boîte avec instruction de ne l’ouvrir que le lendemain matin. Après un repas partagé, Clara rentra chez elle. Curieuse de nature, Mélanie ne put aller se coucher sans savoir ce que contenait la boîte mystérieuse. Elle défit le nœud rose et retira le couvercle de carton. À l’intérieur se trouvait une grande poupée habillé d’une salopette en jean et d’un pull aux fines rayures bleu et rouge. Sa chevelure rousse surmontait un visage lacéré de profondes entailles sanguinolentes.
« Et elle pense que cela va m’effrayer ? »
Et la poupée de répondre d’une voix nasillarde :
« Je pense qu’elle n’a pas tort ! »
Là, le jouet sauta de la boîte et avança, l’air menaçant, montrant ses dents jaunes et la fixant de ses yeux de verre. Mélanie resta immobile, un petit sourire au coin de la bouche.
« Tu penses vraiment me faire peur, rase-moquette ?
– Je n’ai pas de cœur et mon plus grand plaisir est de torturer et tuer. Tu veux jouer avec moi ?
– Oui, approche donc ! »
Lorsque la poupée atteignit Mélanie, celle-ci lui asséna un violent coup de pied qui le projeta dans la cheminée ouverte où un feu de bois dansait joyeusement et dont les flammes dévorèrent rapidement le corps de plastique du jouet maléfique.
« Buuuut ! cria la jeune femme. Tu vois, j’aime jouer aussi… mais au foot ! »

Mélanie devait se résoudre à ne jamais connaître la peur. Ce n’était rien. Elle s’en accommoderait. Elle invita donc tous ses amis pour une petite soirée. L’un d’eux apporta un Trivial Poursuit. Mélanie posa la question à Georges :
« Quel est le mot le plus long de la langue française ? »

Posté le : 02/11/2014 18:31
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Re: Défi du 1er novembre 14
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Quelle culture cinématographique ! J'attendais vraiment de savoir ce qui allait enfin lui faire peur. Très bon choix la maladie !

Posté le : 02/11/2014 20:25
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Re: Défi du 1er novembre 14
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La peur


Ma vie est compliquée, j’ai peur de tout. Dès le matin la sonnerie du réveil me fait sursauter. Mon corps tout entier se soulève au-dessus du matelas, je tremble, j’ai des palpitations, et des sueurs froides. Heureusement, cela n’arrive que si j’ai un rendez-vous le matin, j’ai l’impression que ma réaction est même de plus en plus violente.
J’ai supprimé le grille-pain, j’avais peur qu’il ne prenne feu, ou qu’une tartine se coince à l’intérieur. On peut s’électrocuter avec ces appareils. J’achète des biscottes. Je n’ai pas de cafetière ou de bouilloire électrique, mais comme j’ai aussi peur des fuites de gaz alors je bois du lait froid. J’ouvre une bouteille chaque matin, j’ai renoncé au frigo, le bruit du moteur m’angoissait, j’avais peur qu’il n’explose. Je n’ai pas de voiture, c’est trop dangereux, et marcher à pied en ville est assez fastidieux. J’habite un quartier où les trottoirs sont très larges. Je déteste être dans la foule, avec toutes ces nouvelles maladies ! Si je dois croiser beaucoup de personnes, je mets un foulard assez épais sur mon nez et ma bouche. Je ne sers jamais la main de personne, et je porte des gants si je dois faire des courses. J’ai peur de la saleté et de la pollution, je ne sais plus quoi faire pour y échapper. Je n’ai pas besoin de travailler, Dieu merci ! Mes parents m’ont laissé une rente confortable qui me permet d’avoir des revenus plus que suffisants.

Mais voilà qu’il m’arrive un énorme problème, je suis tombée amoureuse ! Il est tellement beau que j’ai presque l’impression qu’il vient d’une autre planète. Il est très propre et très sain, avec lui aucune crainte de la promiscuité. Mais comment faire au quotidien ? Je me suis dit :
- Ma petite Luna, cache tes phobies du mieux que tu peux !

Mais au bout d’un moment ça va devenir difficile… Comment l’ai-je rencontré me direz-vous ? C’est un ami d’enfance, il m’a envoyé une lettre avec sa photo, et comme quand nous étions petits, j’ai craqué pour lui.

Il m’a invitée. Nous avons dîné, et de fil en aiguille je suis restée jusqu’au lendemain. La vaisselle était très propre, et j’ai fait de mon mieux pour ne pas mettre les pieds dans la cuisine. L’angoisse me donnait des crampes d’estomac, et j’ai très peu mangé. Tout s’est très bien passé jusqu’au lendemain. Le réveil a sonné, et j’ai tellement sursauté qu’il a pris peur et a failli appeler les urgences quand il a vu la pâleur de mon visage. Au petit déjeuner, il a insisté pour que nous allions dans la cuisine. J’ai pourtant dit plusieurs fois que je ne prenais rien le matin, il a insisté. Il a mis la cafetière en route, et le grille-pain en même temps ! Puis, je l’ai vu faire quelque chose d’affreux, il a mis ma tasse de lait au micro-ondes. Quand j’ai bu, j’ai senti que les ondes me brûlaient l’intérieur de l’œsophage. Je n’ai rien osé dire, mais je savais qu’un trou était en train de se former et que je n’en avais plus pour très longtemps. Pour aérer la maison, il a ouvert les fenêtres en grand. Une odeur de pollution est entrée immédiatement dans l’appartement. Chez moi, j’ouvre très peu, et j’ai des purificateurs d’air. J’ai senti mes poumons se remplir de suie, et j’ai commencé à avoir de plus en plus de mal à respirer. J’étais prête à mourir pour lui, mais j’aurais préféré ne pas terminer ma vie aussi jeune. Un peu plus tard, un de ses amis est entré, il me parlait en se tenant très près de moi, et j’ai senti des postillons m’atteindre. Vu ma santé fragile j’étais sûre d’avoir attrapé une mauvaise maladie, la grippe, le sida ou Ebola ! J’étais tellement mal que j’ai fini par m’évanouir, la dernière image que j’ai gardée, c’est mon amoureux penché sur moi avec son beau sourire.

- Bon, elle a tenu un peu plus longtemps que d’habitude, le docteur Vairepère. regarde sa montre. Presque une heure ! On progresse !

- La dernière fois je n’ai même pas eu le temps de frapper à la porte.



- C’est vrai. Presque tous les jours on peut ajouter quelque chose.

- Par contre, je me demandais docteur, coucher avec elle fait aussi partie de la thérapie ?

Le docteur Vairepère foudroie son assistant du regard.

- Mettriez-vous le protocole en doute ? Il est très important qu’elle s’habitue à la présence des autres êtres humains, et arrêtez de fantasmer, je ne couche pas avec elle !

- Non, non docteur, bien sûr !



- Ramenez-la dans sa chambre et donnez-lui ses médicaments. Je vais voir une autre patiente.

Il regarde sur la fiche : « Daisy Larose, nymphomane, chambre 69 ».
- Allons-y j’ai besoin de me détendre…



Posté le : 02/11/2014 20:26
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Re: Défi du 1er novembre 14
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Je hais tous les enfants disait l’affreux bonhomme
Qui de toute façon n’affectionnait personne
Surnommé rouge gorge, son nom étant Moineau
Dû au foulard vermeil que portait ce maraud.

Sur les chiens qui erraient il balançait des pierres,
Aux gamins qui passaient il insultait les mères
Aux prêtres qu’il croisait dans la rue il jurait :
’’Bien l’bonjour à vot’ dame, monsieur le curé.

De sa première épouse, qu’il avait suicidé,
Un soir de pleine lune, ou il avait cédé
Au désir de couper sa compagne, en morceau
Pour lire en ses pensées, il mangeât son cerveau.

Il mariât ensuite une fille pauvrette
Grelottant dans la rue, et prénommée Causette
Je m’appelle Valjean, et mon papa Victor
Viens chez moi il fait chaud, avança le butor

Plus personne au village ne revit l’ingénue
Les vieux disent qu’un soir, le gredin prévenu
Que la mignonne avait la jambe fort légère,
L’aurait poussé dans l’âtre de la cuisinière.

Se vantant de son acte, en disant : y’en à marre
La place d’une épouse est au foyer, point barre!!
Ajoutant je l’aimais, à en perdre la tète,
Le juge répondit, ce sera chose faite !!!

Quand sa tète tomba coupée par le bourreau
La gorge du vaurien, devint rouge aussitôt
Le surnom Rouge gorge, jamais ne fut porté
Avec une telle ardeur, tant d’authenticité



Posté le : 02/11/2014 23:15
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Le bonheur est une chose qui se double,..…..si on le partage …

Titi
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Re: Défi du 1er novembre 14
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@ Couscous.
En effet, profonde connaissance cinématographique, Même la trame de l'histoire semble avoir été brodé avec des morceaux de films d'horreur. Le tout est bien monté, bien ficelé et bien écrit, et surtout nous tient en haleine Durant toute la lecture. Bravi. Bravo.

Posté le : 03/11/2014 02:50
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Re: Défi du 1er novembre 14
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@ KJtiti.
Genial ! Je te jure je me suis marré comme un fou ! Moi qui ne rit jamais ! Les finesses m'ont scié. Par ex.
La place d’une épouse est au foyer, point barre!!
M'a fait rire comme un fou. Enfin je me suis bien amusé et je dois conclure en disant que tu as vraiment de l'esprit et ta plume suit bien le mouvement.
BRAVO.

Posté le : 03/11/2014 02:55
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Re: Défi du 1er novembre 14
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Fidèle à la coutume, voice ma modeste contribution poétique.

Callinga le Loup



Ô ! toi, le voyageur, passant dans ces parages,
Où l'on a relevé plus de cent cas de rages,
Ferme de ta voiture, et portes, et toiture !
Ce soir, la pleine Lune éclaire la Nature,
Et déjà, Callinga, ce maudit animal,
Caché dans les fourrées, s'apprête pour le mal.
Il ne lui sied pas de dévorer sa proie,
Il ne fait que la mordre en un mauvais endroit.
Le venin se transmet jusqu'au centre de l'âme,
Y provoquant sa chute, y déclenchant le drame.
La victime mordue, deviendra tout d'un coup,
Le monstre que l'on nomme ici : le Loup-Garou !
Qui que tu soies, prends garde, afin qu'il ne te morde,
Tu deviendrais alors, un membre de sa horde.
Durant le jour, humain, plein d'un bon sentiment,
Mais quand la Lune luit, rempli d'un sang qui ment,
Tu te retrouverais, comme à l'état sauvage :
Une gueule est des crocs, au milieu du visage.
Moi, qui te parle ainsi, moi, Callinga le Loup,
Je t'attends, invisible, déjà sûr de mon coup.
Pour l'âme, te voler, j'épie ton arrivée,
Anticipant la joie de t'en avoir privée.
Ô ! toi le voyageur, fais donc un grand détour.
Évite ce chemin, tortueux, sans retour.
Mais, si tu dois vraiment, pour affaire, t'y rendre,
Alors, je t'en supplie ! mon âme, il faut me rendre :
Lorsque je bondirai, en hurlant et rageant,
Tire moi dans le cœur, une balle d'argent.


Posté le : 03/11/2014 03:00
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Re: Défi du 1er novembre 14
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@ Arielle,
J'ai adoré cette histoire. Elle est à la fois amusante, effrayante et séduisante. En tout cas très bien écrite. La psychologie présentée ici pourrait servir à beaucoup de gens. Bref. Un excellent moment de passé. Bravo et merci.

Posté le : 03/11/2014 04:44
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Re: Défi du 1er novembre 14
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Kjtiti,

Quel monstre ce personnage ! Une brute sans vergogne qui mérite bien son sort funeste. Je ne regarderai plus les rouge gorge sans penser à ton texte. Drôle et sarcastique !

Merci

Couscous

Posté le : 03/11/2014 06:38
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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