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Accueil >> newbb >> Défi du 29/03/2014 [Les Forums - Défis et concours]

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Re: Défi du 29/03/2014
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Kjtiti, que c'est joli et si bien conté.

En matière de rimes, tu ne manques pas d'assurance en tout cas.

Merci pout cette belle participation mais juste un truc ... on évite les publicités pour les assurances A.... sauf si tu nous reverses des droits bien sûr !

Bises

Couscous

Posté le : 29/03/2014 20:05
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Re: Défi du 29/03/2014
Plume d'Or
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Les enfants sont à l’école, je peux souffler un peu. Julien est parti travailler de bonne heure, il part de plus en plus tôt et rentre de plus en plus tard. C’est mauvais signe. En même temps je m’en fous, il ne me parle plus que de son boulot et de ses soucis, ma petite personne ne l’intéresse absolument pas. Qu’il fasse ce qui lui plaît après tout ! Je n’ai cours avec mes élèves que cet après-midi, je me prépare une petite tasse de café, je peux commencer à réfléchir au nouveau défi d’écriture de mes copains de l’Orée, qu’est-ce que je vais pouvoir inventer cette semaine, quel est le sujet déjà ?

On sonne à la porte. Zut ! Me voilà coupée dans mon élan créatif !

- Qui est là ?
- François Mignaut
Ce nom me dit quelque chose, j’ai connu un François Mignaut quand j’avais 14 ans. Il n’était pas très grand mais très musclé, il faisait du karaté. Je me rappelle de la première fois que je l’ai vu, je ne pouvais pas le quitter des yeux. Il était très brun avec un regard d’un bleu !!!! Son teint était mat, et son sourire !!! J’en ai encore des frissons. Il fut mon premier amour, le vrai, le fort, qui m’a fait pleurer longtemps et a complètement changé ma vision des relations amoureuses. Après lui je me suis dit qu’il ne fallait plus me fondre dans une relation, il fallait que je réussisse à garder mes distances. Je ne suis plus jamais tombée amoureuse en fait.

J’ouvre la porte.

- Bonjour. François Mignaut des Assurances de France. Je ne vous dérange pas j’espère. Je voulais vous parler de votre avenir et de la protection de votre famille. Vous avez des enfants à ce que je vois.
Il me tend la main, et me montre les jouets qui traînent en souriant.

- Oui bien sûr, entrez.
Je ne ferais jamais ça d’habitude, je déteste les démarcheurs, mais je suis fascinée par ce petit bonhomme rougeaud. Je lui serre la main, et un fourmillement que j’avais oublié depuis longtemps me chatouille le creux de la paume.

Je lui propose un café, et nous nous asseyons autour de la table.

- Vous êtes très accueillante, je vous remercie. Tout le monde n’est pas comme vous.
Cette voix, ressemble à celle de mon François, mais il n’y a vraiment que la voix. Cet homme est gros, chauve, ses yeux sont bleus mais au milieu de ce teint rubicond ils ne me font pas du tout le même effet.

- Un accident de la vie est très vite arrivé …
Il me débite son boniment, et moi je l’observe. A tel point qu’il commence à être un peu gêné.

- Vous êtes d’ici ?
Ma question peut lui paraître indiscrète mais je finis par me demander s’il n’est pas de la famille de MON François, celui qui était si beau, si gentil, celui avec qui j’avais fait un pacte de sang. Nous ne nous quitterions jamais, nous étions liés pour la vie.

- Oui, oui, je suis né dans cette ville. Et vous ?

- Moi aussi.
Je ne sais pas pourquoi à cet instant précis je lui souris. C’est irrésistible les coins de ma bouche se relèvent sans que je puisse rien y faire.
Tout à coup, il me fixe. Nos regards s’immergent l’un dans l’autre.

- Ce sourire ! Je le reconnais, tu es Catherine n’est-ce pas ?
Je ne peux plus parler. Nous nous prenons les mains, une chaleur nous envahit immédiatement. Un sentiment de bien-être que je n’avais pas connu depuis longtemps me submerge.
- C’est incroyable ! Je ne devais pas venir dans ton immeuble je remplace un collègue malade. Je suis tellement content de te revoir !

Nous nous racontons nos vies, nos conjoints, nos enfants, nos boulots, on ne s’arrête plus. Le temps n’existe plus. Les aiguilles de l’horloge ont même tourné à l’envers, nous sommes redevenus des adolescents. J’oublie son physique, il est à nouveau musclé, ses cheveux ont miraculeusement repoussé.

- Pourquoi m’as-tu quittée pour cette idiote d’Isabelle, elle était complètement sotte !

- Je sais. Notre amour me faisait peur, il était trop fort, je me sentais piégé, j’ai préféré partir, mes parents m’envoyaient dans un internat lointain, j’en ai profité. Mais j’ai eu tort, ma vie sentimentale a été un échec complet, je n’ai jamais plus rien vécu d’aussi fort.
Moi non plus. Ma vie est terne, depuis qu’il est là à côté de moi le film n’est plus en noir et blanc, il est en technicolor.

Je sais que ma décision est prise, je ne peux plus vivre cette vie qui n’est pas la mienne. Comment vais-je annoncer à mon mari que je vais le quitter. Il est grand beau et costaud, il a tous ses cheveux, une superbe situation, mais c’est ce petit bonhomme qui me rend folle. Son égo va en prendre un coup, ça va être dur pour les enfants, mais j’ai 14 ans à nouveau et c’est tellement bon !


Posté le : 30/03/2014 11:58
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Re: Défi du 29/03/2014
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Ah, un grand Amour de jeunesse laisse des traces indélébiles. Mais de là à tout lâcher pour lui, des années plus tard ! Est-ce bien raisonnable ma chère Arielle. Je te sens très fleur bleue dans ce texte. Je suis persuadée qu'un petit François traîne dans ton histoire personnelle .... mmmm.

Merci pour cette belle participation.

Amitiés

Couscous

Posté le : 30/03/2014 15:30
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Re: Défi du 29/03/2014
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Un petit François sans tablettes de chocolat mon cher Bacchus ! Il ne s'agit pas du François illustre de Paris ni de celui de Rome je vous rassure.
La vengeance est un plat qui se mange froid Couscous, tant pis pour lui. Il n'était pas très méfiant quand même, se déguiser en femme dans une soirée où tu ne connais personne c'est un peu risqué, ça me fait penser à Bridget Jones.
Mon pauvre Bacchus, tu l'as échappé belle, une catcheuse tatouée, ça fait peur ! Mais elle avait un cœur d’artichaut et tu restais son grand amour. C'est dur de devoir éconduire un amoureux sincère, mais on ne peut pas se sacrifier.
Kijtiti, bravo pour ton poème, les assurances t'inspirent, chapeau bas, je suis épatée.

Posté le : 30/03/2014 15:44
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Re: Défi du 29/03/2014
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Hum hum, auteurs, un peu de calme.
Un sondage en sortie de forum nous donne des résultats temporaires, pas encore une vraie tendance.

Le score est actuellement de 2-2.
Les impitoyable vengeurs ont marqué les premiers mais les fleurs bleues sont revenues dans la partie.
Nous attendons encore des textes pour savoir quelle humeur se détache.

Je reviendrai quand la situation évoluera (s'il n'y a pas de remaniement d'ici là).

Merci

Donald

Posté le : 31/03/2014 17:20
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Re: Défi du 29/03/2014
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Alors là; Arielleffe , tu me coupes le sifflet !
Comment ? un petit gros rougeaud se pointe chez ta Catherine ( mon oeil ! ) et, aussitôt, elle est prête à abandonner carrosse et chevaux pour reprendre en vitesse une vieille histoire d'amourette qui s'était terminée par une gamelle ? Rhooooo...et les femmes s'étonnent de se faire rouler en permanence par les hommes, menteurs et faux jetons , qu'elles prétendent connaître si bien ?
Mais c'est que le sexe fort n'a pas fini de rigoler !
Pensons un peu à cet effroyable mari qui se tue au boulot en oubliant sa sublime épouse qui se morfond sur son canapé en attendant un hypothétique représentant en souvenirs d'antan et prostates en voie de guérison.
Bon. L'histoire est belle, bien contée, mais n'est pas à la gloire des épouses fidèles, piliers de réconfort et symboles des lendemains qui chantent des époux se reposant sur la fermeté de leur amour.
Qu'un homme raconte cela, à la limite....


Posté le : 31/03/2014 20:22
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Re: Défi du 29/03/2014
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Marianne


Je me reposais tranquillement dans mon cercueil en bois précieux quand mon valet Igor vint me déranger.
– Maître, on sonne à l'entrée principale du château.
– Quel est l'importun qui ose déranger ainsi le comte Donaldo pendant sa sieste ?
– Une femme apparemment, qui se dit représentante en assurance vie et mandatée par son entreprise pour vous présenter les avantages de ce dispositif fiscal.
– Qu'elle brûle dans les flammes de l'enfer ! Depuis quand le comte Donaldo a-t-il besoin d'une assurance vie ?
– Voulez-vous que je l'éconduise derechef, maître ?
– Que nenni, mon bon, nous allons nous amuser. Après tout, je n'ai pas souvent l'occasion de jouer avec des mortels. Faites-la entrer dans le salon français et dites-lui que j'arrive.

Il était vrai que je m'ennuyais un peu depuis ce jour maudit où j'avais avalé ce buvard lysergique qui, comble de l'ironie, m'avait gratifié d'un bon mal de crâne et de l'immortalité. Je n'aurais jamais dû jouer au poker avec des adeptes du gothique et du satanisme en plus, dans des catacombes. Mes quelques amis m'enviaient cette éternité et je leur répondais inlassablement que passer des siècles à entendre les mêmes calembours, les mêmes complaintes geignardes de mes congénères allait finir par me rendre fou ou asocial. Heureusement, je m'étais inventé quelques jeux pour me distraire.
J'avais là une occasion de varier mes plaisirs, avec une femme que je supposais grosse comme une vache et laide comme un pou, plus attachée à me vendre des salades sur les mille et une façons de gagner dix euros sur ma feuille d'imposition qu'à réellement me divertir par une danse exotique. Pourtant, je n'avais jamais vu de bovin danser et cette perspective m'enchantait d'avance.

Paré de ma plus ténébreuse tenue, je descendis le long escalier qui séparait ma chambre funéraire de l'étage dédié à mes agapes sociales, lieu particulier où je reposais mes neurones fatigués. Je bifurquai ensuite sur la gauche pour rejoindre la salle ampoulée que j'avais décidé baptiser sous le vocable prétentieux de salon français, un soir de beuverie.
– Bonsoir gent dame, que me vaut l'honneur de votre visite ?
– Comte Donaldo, vous ne connaissez pas encore notre toute nouvelle offre d'assurance vie et je souhaitais vous la présenter en exclusivité.
– Vous êtes trop bonne avec moi. Je ne connais, il est vrai, ni votre compagnie ni votre portefeuille de produits. Je suis fort impatient d'en savoir plus.
Je caquetai ce verbiage pompeux dans le seul but de noyer le poisson. En fait, la vendeuse était fort charmante ; une grande blonde aux yeux bleu azur, sculpturale, dotée du physique magnifié par les publicités pour les produits de beauté. De surcroît, elle me rappelait une fille, un ancien souvenir de mes années tourmentées au lycée. Il m'apparaissait indispensable d'en savoir plus sur la personne mais d'abord je devais la mettre à l'aise. Son laïus commercial semblait l'excuse appropriée pour lui donner confiance. Pendant qu'elle débitait son argumentaire, je cherchais dans mon passé à qui elle me faisait bien penser. Je ne parvenais à rien ; un mur mémoriel barrait ma recherche. Je maudis Freud et ses sbires, avec leur théorie du subconscient. Il me fallait un verre de liqueur.
– Madame, souhaitez-vous m'accompagner dans la dégustation d'une boisson plutôt rare que j'ai reçue tantôt ? Je serais honoré d'en ouvrir une bouteille et de l'inaugurer avec vous.
– Je vous en remercie mais je me contenterais d'un seul verre, car je dois conduire ce soir.
– Qu'il en soit ainsi ! Je ne voudrais pas être responsable d'un accident de la route.
Sur ces mots convenus, je sonnai Igor et lui commandai une bouteille de ce nectar fleuri qui excitait mes papilles et me rappelait que j'étais encore un humain. Mon valet revint avec deux verres en cristal et les remplit du breuvage promis.
– A la vôtre, madame !
– Santé, comte Donaldo !
Le liquide accomplit son office en moins de temps qu'il ne le fallait à le dire. Ma mémoire s'ouvrit comme jadis la Mer Rouge devant le fier Moïse. Cette belle spécialiste en assurance vie s'appelait Marianne et nous avions bien fréquenté le même lycée. A cette époque lointaine, j'étais du genre à écouter de la musique alternative, à déclarer que le monde n'avait pas de futur et à cracher sur la Reine. Marianne était tout le contraire; bien propre sur elle, catholique pratiquante, élève au Conservatoire, elle représentait le fruit défendu. Elle était Eve et j'étais le serpent. Je savais qu'elle se doutait que j'étais amoureux d'elle mais jamais elle ne m'avait accordé ne serait-ce qu'un regard chaleureux. Pourtant j'avais tout tenté; j'avais changé ma garde-robe, troqué ma coupe iroquoise contre une mèche de premier de la classe, fréquenté les cours de catéchisme et même intégré la section secourisme du lycée. L'adolescent anarchiste s'était même apprêté de frusques conventionnelles.

Ce souvenir douloureux d'une année de galère à tenter vainement d'attirer son attention autrement que par des pitreries s'affichait désormais sur l'écran coloré de mon cerveau éternel.
– Au fait, je ne connais pas votre nom alors que vous semblez être bien renseignée sur moi.
– Je m'appelle Marianne Delahaye et je m'excuse de ne pas m'être présentée plus tôt.
– Je crois que nous avons fréquenté le même lycée, car votre visage me rappelle une jeune fille qui dirigeait l'équipe de secouristes de cet établissement où j'ai passé mon baccalauréat.
– C'est fort possible; nous étions très nombreux et ces années-là me paraissent désormais lointaines.
– J'ai perdu de vue tous mes camarades de classe. Racontez-moi, chère Marianne, ce que vous êtes devenue, mais... n'y voyez pas une curiosité malsaine.
Et Marianne, dans le souci de vendre ses produits fiscaux, me raconta son histoire. Elle avait bien obtenu son baccalauréat la même année que moi puis elle s'était orientée vers des études de sociologie dans la faculté catholique du cru. Pendant ces années d'étudiantes, elle avait rencontré son futur mari, banquier de son état, un croyant assidu qui lui avait donné par la suite six magnifiques enfants. Elle travaillait depuis peu pour cette compagnie d'assurance, une société allemande, parce que son époux l'avait finalement laissée tomber pour une femme plus jeune et qu'il ne daignait pas s'acquitter de la pension alimentaire. Heureusement, la vie était ainsi faite qu'elle avait su rebondir, et, la religion aidant, elle avait retrouvé un fidèle compagnon au sein de sa paroisse. Depuis, ils formaient avec leur douzaine de bambins, une belle famille recomposée comme on en voit dans les publicités pour monospaces. Je hochai de la tête à chacune des étapes de sa vie. C'était vraiment trop pathétique.

Quand Marianne eut fini, je lui proposai de signer ses documents d'assurance vie pendant qu'elle profiterais d'une petite collation dînatoire. Elle accepta de bon cœur, me remerciant d'une si noble attention et avouant qu'elle n'avait pas l'habitude d'un si chaleureux accueil. Je l'abandonnai un instant, le temps de donner à Igor les consignes en vigueur pour cette occasion. A mon retour, elle rayonnait de mille feux, encore plus belle que dans mes souvenirs. J'avais envie de la serrer dans mes bras, de lui crier mon amour passé, de refaire le monde avec elle.
En attendant Igor, je continuai à la faire parler de ses années au lycée, dans l'espoir futile qu'elle se souvînt de moi. J'espérai ainsi qu'elle repeignît ma mémoire des couleurs chatoyantes qui manquaient à mon adolescence, quand j'étais un crapaud mort d'amour en quête du moindre signe de la princesse charmante. Plus la conversation avançait et plus je m'apercevais que jamais à ses yeux je n'avais existé et que mon espoir d'idylle était mort dans l’œuf. Je faisais néanmoins bonne figure, cachant la triste grisaille qui envahissait mon cœur éternel. Le plus dur était qu'elle ne me demanda jamais de raconter ma vie, même pas par politesse.

Igor arriva avec un plateau de gourmandises et de boissons gazeuses qu'il déposa doucement sur la table rectangulaire. J'invitai Marianne à déguster les mets dont je vantai l'origine exotique, les vertus médicales avec force anecdotes inventées de toutes pièces par mon cerveau créatif. Je voulais l'impressionner une dernière fois, avant qu'elle ne quitte définitivement ma vie et que son souvenir revînt dans une case fermée de mon cortex cérébral.
Une heure plus tard, la belle Marianne s'endormit pour toujours. Igor transporta son corps dans la crypte du château, un endroit secret où je gardai précieusement mes trophées et mes ennemis. Je n'étais plus humain mais je le savais depuis belle lurette et le premier amour de ma vie n'avait pas voulu ranimer la flamme qui naguère brûlait mon cœur innocent de gamin romantique. Je donnai congé à mon serviteur et regagnai froidement mon berceau funéraire pour une bonne nuit de repos.

Posté le : 31/03/2014 20:53

Edité par Donaldo75 sur 02-04-2014 16:19:49
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Re: Défi du 29/03/2014
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Donaldo, que voici une belle histoire à l'eau de rose noire ! Ce comte a un destin définitivement funeste. Mais n'est-ce pas cruel d'enlever leur mère à une douzaine d'enfants juste parce qu'elle n'a pas remarqué un canard boutonneux qui coassait d'amour à l'époque du lycée ... hein ?

J'ai adoré cette histoire draculesque.

"Igor ! Apporte-moi une tasse de cacao !"

Merci Donaldo

Couscous

Posté le : 01/04/2014 06:41
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Re: Défi du 29/03/2014
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ah, Donaldo, tu me donnes envie de rentrer à la maison !
M'as-tu gardé ma place , entre le frigo à poches de sang et la table à sacrifices ?
On redevient gamin en vieillissant...

Posté le : 01/04/2014 13:20
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Re: Défi du 29/03/2014
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Bacchus, l'amour est aveugle, et je te rappelle qu'elle aussi participe aux revenus du ménage et que son mari la délaisse complètement, alors si un assureur gentil passe par là ...

Donaldo, c'est de l'amour vache ! En même temps elle n'est pas très sympa cette blondasse, elle n'a que ce qu'elle mérite. Je suis comme Couscous, je pense à ses pauvres enfants...

Posté le : 02/04/2014 09:49
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Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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