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Accueil >> newbb >> Défi du 18/07/15 : un monde de singes [Les Forums - Défis et concours]

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Re: Défi du 18/07/15 : un monde de singes
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Nouvelle lecture du texte de Dumont et nouveau sourire !
J'aime beaucoup toutes ces singeries !

Emma

Posté le : 21/07/2015 10:08
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Re: Défi du 18/07/15 : un monde de singes
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(il serait quand même bien que je réponde au défi que j’ai proposé…)


Le beau Nobo


Depuis plus d’une décennie, on le surnommait le beau Nobo en un mélange subtil d’ironie et de sincère admiration. Ce surnom s’était trouvé tout seul lorsque Norbert avait épousé en juste noce mademoiselle Borizian, la fille du patron et qu’il s’était définitivement et irrémédiablement embourgeoisé. Ça et la carrure de rugbyman du bonhomme – sorte de Gorille d’amour – et l’on se demandait, lorsque l'on entendait le sobriquet pour la première fois, pourquoi on y avait pas pensé soi-même.

Le beau Nobo était donc passé, en une décennie à peine, des chaines de l’usine jusqu’au sommet de la chaine alimentaire. En anthropoïde supérieurement évolué, il lui avait fallu – afin de survivre en milieu hostile – observer les habitudes de cette jungle équatorienne avec la persévérance d’une Dian Fossey, histoire d’en saisir les mécanismes souterrains.
Il n’avait pas été long à comprendre que monsieur Borizian père, grand mâle à la crinière argentée, était le dominant de toute la meute. Parfois, il gonflait son thorax ou montrait les dents. A ces moments là, il fallait surtout prendre une attitude soumise et implorante. Le King-Kong des affaires était alors on ne peut plus satisfait.

Las ! Comme tous les mâles qui prennent de l’âge, monsieur Borizian donnait parfois des signes de faiblesse. Son sens du négoce n’était plus aussi aiguisé, son instinct de tueur n’était plus le même… Il avait bien tenté d’initier aux affaires son sagouin de fils, malheureusement ce ouistiti paresseux et bordélique n’avait l’étoffe de rien. Le beau Nobo avait d’ailleurs fort cruellement affublé l’avorton du petit nom de « Tare-Zian », en hommage aux multiples tares du jeune homme.

Dans la famille des grands singes, il y avait également madame Borizian mère : celle-ci, insignifiante et négligeable créature, ne se distinguait que par sa face simiesque de chimpanzé famélique– résultat d’une intervention de rhinoplastie ratée et de ses nombreuses suites de chirurgies réparatrices qui n’avaient pas arrangé grand-chose à l’affaire… A part vider périodiquement le compte bancaire et payer les commerçants du coin en monnaie de singe, madame Borizian était aussi inconsistante que son parfum préféré « Thierry Remugle des savanes ».

Enfin et non des moindres : il y avait Capucine. Capucine Borizian devenue madame Beau Nobo par le miracle de l’amour : une femme, une vraie, à la fois animale et spirituelle qui sentait bon les phéromones et c’est le privilège des femmes sophistiquées que de se faire tour à tour primate ou primadonna.

Tout le reste – hormis peut-être le comptable, vieux singe à lunettes à qui l’on n’apprend pas à faire la grimace – tout le reste qui gravitait autour n’était que babouins mal embouchés, orangs-outangs peu ragoutants, joyeux ou tristes drills et mandrills, rouages, machines-outils et mandrins sans intérêts…

***

Au moindre prétexte, le beau Nobo revenait à l’usine au bras de sa belle et se pavanait dans son costume Armani en pied de nez à tous ces macaques insipides et gibbonnant qui trimaient à la chaine. Le beau Nobo se disait alors qu’il avait bien de la chance et – comme nombre d’humains que la chance frappe aléatoirement avec l’injustesse totale du grand dessin universel que notre cerveau reptilien et incapable d’entrevoir – le beau Nobo se disait finalement qu’il l’avait bien méritée, sa part de bonheur.

Posté le : 21/07/2015 10:10
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Re: Défi du 18/07/15 : un monde de singes
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Dumont,

Merci d'avoir mis ton texte ici. Il vaut son pesant de cacahuètes.

Emma,

Des jeux de mots à gogo, un humour décapant entre réalité (certains de nos congénères sont très simiesques) et fiction. Ton texte vaut son pesant de bananes !

J'ai adoré.

Merci.

Couscous

Posté le : 21/07/2015 16:09
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Re: Défi du 18/07/15 : un monde de singes
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Bob :

Darwin par-ci, Darwin par là, banane, pas besoin de lui !!! ...

Je n'ai aucun doute sur les origines de la femme, pas besoin des grandes théories de Darwin pour représenter l'évolution ...

Voici, une des transpositions évolutive de la gente féminine à travers le temps dans un contexte particulier dans lequel elle le dévoile partiellement, c'est lorsqu'elle gueule que non ... guenon que vous l'avez comprise ...

Berthe :

Grotesque platitude, ne peut-il pas se mettre en sourdine avec ses élucubrations d'homme des cavernes? Quitte à ce qu'il retourne dans la noirceur sans feu …

Viviane :

Il doit avoir descendu de l`arbre sur la noix de coco, espérer un miracle est plus probable qu'un souhait formulé pour l'obtention de son silence ...

Maude :

Encore une des plates pitreries du primate, donner-lui une banane ! …

Posté le : 26/07/2015 03:11

Edité par Boris sur 06-08-2015 04:44:04
Edité par Boris sur 06-08-2015 23:27:03
Edité par Boris sur 08-08-2015 01:26:33
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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