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Accueil >> newbb >> Défi du 6 février 2016 [Les Forums - Défis et concours]

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Re: Défi du 6 février 2016
Plume d'Or
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De Dijon
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Cher Cavalier,
Chère Loréennes et chers Loréens,

Revenant de ma cave où j'ai fait l'inventaire de mes vins, ne voilà-t-il pas qu'Iste est à nouveau reparti ailleurs dans ses rêves et dans son imaginaire.
Il a préféré la nouvelle à la poésie pour répondre au défi de notre nouvel ami talentueux.
Qu'il me pardonne du retard de ma réponse mais aussi du détournement gastronomique du défi.

J'ai appelé ma réponse "la magie dans ma maison" :

Ce soir-là, le 21 juin 2010, nous avions invités les parents de deux amies de notre fille. Nous avions voulu mettre les petits plats dans les grands.
Les plats servis sont dignes de Pantagruel et les vins honorent Bacchus. Une salade caraïbe commence notre repas dans laquelle reposent, côte à côte, quelques écrevisses décortiquées, un tapis d’avocats en fines tranches et de nombreuses lamelles d’ananas au milieu d’un bouquet de salades variées. A cette entrée rafraîchissante fait suite un gratin de poissons méditerranéens. Arrive ensuite sur notre table un filet de biche aux airelles et à la purée de patates douces et de carottes. Le repas se termine, en apothéose, par quelques fromages de Bourgogne et de Franche-Comté – nous ne sommes pas chauvins- et un gâteau de chocolat aux noix de Gascogne. Un chablis grand cru Les Preuses accompagnant le poisson et un Vosne-Romanée La Romanée escortant la viande et les fromages irradient nos palais de leurs bouquets voluptueux.

Alors que la Dame de mes pensées sert le plat de poissons, des bruits étranges émanent du deuxième étage de notre maison. Ils viennent de la chambre du milieu. La sensation est très insolite. Des bruits de mille pas se font entendre qui nous laissent supposer à toutes et à tous, autour de la table, que des petits êtres sont en train de courir dans tous les sens à l’intérieur de la pièce. Depuis le rez-de-chaussée, on croit deviner qu’ils s’amusent à éteindre et à allumer l’éclairage de la pièce.
Pour rassurer nos invités, devant le silence qui s’installe autour de la table, je plaisante au sujet de ces bruits surnaturels :

- Cela doit être Laure et vos deux filles qui déplacent des meubles pour se créer un espace de jeux.

Inquiète, Julie Moreau, la maman de Marion, amie de notre fille, répond :
- Je trouve que cela dure depuis bien longtemps. Vous ne craigniez pas d’avoir une visite inopportune ?
- Non, ne craigniez rien, notre maison est inaccessible par le jardin. La seule voie possible pour des voleurs est la porte principale que nous avons passée ensemble, et qui est maintenant fermée. Vous n’avez vraiment rien à craindre.
- Vous en êtes sûr, répond à son tour, Eléonore, la maman de Perrine, la seconde amie de notre fille Laure.
- Oui, ne craignez rien. Et puis, les bruits s’estompent !

Dans les faits, les bruits vont encore crescendo.
De nouveaux bruits font leur apparition. On croit entendre un enfant chanter une berceuse.

- Je crois sage d’aller voir ce qui se passe dans votre chambre, ne croyez-vous pas, me lance Eléonore !
- Jacques, tu devrais aller voir ce qui se passe la haut, me dit alors la dame de mes pensées.

Notre fille et leurs deux amies s’étaient réfugiées dans le salon et jouaient sereinement au jeu « trivial pursuit ». Elles commencent elles-mêmes à s’inquiéter de leur côté.
Alors que je m’approche de l’escalier, notre fille sort du salon et me dit :

- Tu entends tous les bruits Papa ?
- Je les entends comme vous, je crois.
- On dirait des petits lutins qui gambadent dans les chambres du deuxième étage.
- Tes petits lutins, nous les trouvons bien bruyants !
- Je te laisse y aller Papa. Nous t’attendons ici !
- Je vois que tu es très courageuse. Mais viens donc avec moi. Comme cela, tu auras la même surprise que moi.

Nous montons à pas feutrés les deux étages de la maison. Je crois pouvoir affirmer que nous n’avions jamais été aussi discrets. Je n’étais pas habitué à une pareille mesure de la part de Laure. En maintes occasions, les déplacements de nos enfants dans la cage d’escalier ressemblaient davantage au passage d’un troupeau de buffles empressés de se nourrir.
Nous nous approchons de la porte de la chambre centrale du second étage et là, je pose mon oreille droite contre la porte, et j’entends la conversation suivante qui nous surprend tant l’un que l’autre.

- Grincheux, que faisons-nous là dans cette chambre ? Qui nous a transportés ici ?
- Je n’en sais rien, lui répond Timide. Il se pourrait bien que cela soit la méchante reine.
- Elle aura voulu certainement nous éloigner du prince charmant !
- Pourquoi dis-tu cela ?
- Ne vois-tu donc pas que notre charmante Blanche Neige est endormie sur ce lit et qu’elle a croqué dans la pomme empoisonnée ! Ne comprends tu pas que l’odieuse reine ne veut pas qu’un baiser du prince ne la réveille de ce profond sommeil !
- Oh, regardez comme elle est belle, ainsi apaisée, lui dit Timide, la tête posée sur cet oreiller parfumée.
- Elle est lumineuse et belle notre Blanche Neige, dit un autre nain.
- Il faut que nous prenions une décision, renchérit Grincheux. Nous devons sortir de ce lieu. Je vous propose que nous allions voir qui habite dans cette maison.

Laure, saisie par une curiosité subite, rentre dans la pièce et dit à Grincheux :
- C’est nous qui habitons ici !
- Mais qui êtes-vous et où sommes-nous, lui répond Grincheux ?
- Eh bien, vous êtes chez mes parents, dans une maison située au centre de Dijon !
- Où se trouve donc cette ville ?
- En Bourgogne. Mais vous êtes les nains de « Blanche Neige et les sept nains » !
- Vous connaissez notre histoire, ici aussi.
- Oui, mais je ne me souviens pas qu’une partie de l’histoire se passe chez nous. Que vous est-il arrivé ?
- Eh bien, je ne comprends pas. Nous nous tenions à l’extérieur de notre maison des bois, désireux de cueillir quelques fraises dans notre jardin pour les offrir à notre merveilleuse Blanches Neige, lorsque nous vîmes fondre sur nous une boule de près de quinze mètres de diamètre, aux couleurs de l’arc en ciel. De son cœur, émergeaient des rayons lumineux intenses qui nous enveloppèrent en quelques secondes. C’est alors que nous apparut, en son centre, une porte. Alors qu’elle s’approchait de nous, le scintillement des lumières disparut et la porte s’ouvrit, nous invitant à la passer. Invités par notre seul désir à le faire, nous la passons et nous nous retrouvons chez vous. Mais pourquoi chez vous ?
- Je crois savoir lui dit Laure. Vous êtes dans une maison fabuleuse. On a vu défiler ici des Dieux Aztèques, Zorro, des lutins, des fées, alors pourquoi pas vous !
- Vous avez le pouvoir de nous faire venir ! Alors vous devez avoir le pouvoir de nous en faire partir !

Nous entendons de nouveaux bruits dans la chambre d’à côté où une voix à l’accent espagnole se fait entendre :
- Sancho, où sommes-nous ?
- Je n’en sais rien lui répond Don Diego de La Vega !
- Papa !
- Oui, Laure, qu’y a-t-il ?
- Il y a Zorro dans l’autre chambre!
- Ma parole, ils se sont tous donné rendez-vous dans notre maison, lui répondis-je !

C’est alors que la fée clochettes se présente devant nous et nous dit à l’un et à l’autre :
- J’ai ouvert la porte de l’espace et du temps de votre imaginaire et j’ai décidé d’organiser le séminaire international de la féérie dans votre maison. Et j’ai invité tous les personnages que vous aimez : les fées, les druides, les lutins, le Père Noël, Zorro, Blanche Neige, les sept nains, tous en fait …
- Vraiment tous lui dit Laure. Eh bien !

Au creux de l’oreille de la fée, elle lui tout bas :
- Je crains que notre maison ne puisse tous les contenir, vu l’intérêt de mon papa pour le monde de l’imaginaire.
- Je l’ai bien imaginé, lui répond la fée, à haute voix. Ils seront tous là !
- Et quel le programme du séminaire, lui demande ma fille.
- J’ai pensé que les différentes interventions pouvaient tourner autour de la question cruciale suivante : le monde de l’imaginaire demeure-t-il souhaitable dans votre monde d’aujourd’hui, pour en finir avec le cartésianisme !
- A quoi bon faire un séminaire à ce sujet, lui répond Laure. La réponse est oui.
- Je suis heureuse qu’il en soit ainsi pour vous mais quelques druides révolutionnaires ont décidé de nuire au développement de l’imaginaire en créant une potion de l’oubli. Nous les avons invités pour les convaincre, par les mots, de cesser cette activité.
- Mais pourquoi faire votre séminaire chez nous, dit avec insistance Laure.
- Eh bien, j’ai imaginé que le faire chez un convaincu de l’imaginaire aurait un caractère providentiel et serait bénéfique à un nouveau fleurissement des mondes magiques.
- Il n’y a que la foi qui sauve, lui répond Laure, avec une pointe d’humour !
- Il va durer longtemps votre séminaire, m’écriai-je, car nous avons des invités que nous devons rejoindre.
- Rejoignez-les ! Dans deux heures, nous aurons terminé, répond la fée clochettes, avec douceur !
- Vu le bruit que vous faisiez déjà tout à l’heure, j’ai très peur pour l’ambiance de la suite. J’appréhende la cacophonie future.
- Je saurai faire preuve de ma magie bienfaitrice en faisant sonner mes clochettes, quand il le faudra, pour calmer les esprits.

Devant l’insistance de la fée, nous prenons la décision de redescendre dans la salle à manger. Quelle ne fut pas notre surprise de voir les sept nains installés à la table de nos invités, joyeux de pouvoir échanger quelques plaisanteries avec eux. Etonnamment, nos invités ne montrent aucune inquiétude. Les deux pères des amies de Laure pensent même que nous avions invités des nains pour créer une animation pendant notre repas.
Je me trouve très embarrassé entre des invités qui ne voient là qu’un spectacle et une fée clochettes qui espère sauver la magie de l’oubli.
C’est alors que ma fille et moi eûmes une belle idée.

- Et si nous les faisions toutes et tous défiler les uns après les autres auprès de nos amis, me dit ma fille. Ainsi Papa, la venue de l’un ou de l’autre leur rappellera des moments de leur enfance. Regarde-les avec les nains ! On dirait qu’ils sont redevenus de grands enfants !
- C’est une excellente idée. Mettons-la en application.

Après le dessert, nous faisons défiler tous les êtres magiques présents. Les uns plaisent, les autres pas, mais tous les invités passent des minutes joyeuses. Les sourires sont sur toutes les lèvres.
Alors que minuit sonne, la mère d’Eléonore, avec le sourire, s’écrie :
- C’est magique. Et que vive la magie !

Nous entendons alors les clochettes de la fée sonner à toutes volées, alors qu’elle entre dans la pièce, auréolée d’une lumière arc-en-ciel. Elle dit à tous nos invités présents, entourés des sept nains et de lutins.

- Notre séminaire est terminé et une grande décision a été prise, nous lance la fée clochettes. Ecoutons le représentant des druides révolutionnaires.
- Nous avons modifié notre potion. Elle ne sera plus la potion de l’oubli mais la potion de la magie et de la renaissance de l’enfance. Et tant dans le malheur que dans le bonheur des temps, nous la proposerons aux femmes et aux hommes de toutes origines et de toutes conditions !

Nous entendons alors un cavalier passer dans la rue, se dressant sur son cheval alezan, et s’écrier :
Zorro, Zorro, Zorro, Zorro, Zorro, Zorro, Zorro !

Je ne descends pas dans ma cave ce soir. Cela suffit!

Amitiés de Bourgogne.

Jacques

Posté le : 11/02/2016 20:54
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Re: Défi du 6 février 2016
Plume d'Or
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@Cavalier, j ai trouvé mon maître, tu es encore plus "barré" que moi! J attends les explosions que nous devrions entendre jusqu ici.

@Couscous tu es incorrigible, Michel Sardine??????

@Donald, je me perds bien encore quelquefois je te rassure ;)

Posté le : 12/02/2016 19:12
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Re: Défi du 6 février 2016
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Arielleffe,

Ton histoire est réellement à dormir debout. Sur ce, je vais me coucher...

Merci pour avoir participé à ce défi (cela faisait trop longtemps !!)

Bises

Couscous

Posté le : 12/02/2016 20:25
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Re: Défi du 6 février 2016
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Cher Cavalier,

J'adore cette chanson de Desireless ! Toute ma jeunesse. Je suis une grande adepte des voyages. Je devrais tenter de prendre un trou noir pour aller plus vite ! Sutout pour me rendre au Canada.

Merci pour cet texte un peu fou.

Bises

Couscous

Posté le : 12/02/2016 20:31
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Re: Défi du 6 février 2016
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Cher Iste,

Tu as mis à l'honneur tout ce que tu aimes et qui suscite de la joie chez ton lecteur : plaisirs de la table, magie, personnages de contes de fées et de la joie !

Merci pour ce moment magique.

Embrasse Zorro de ma part !

Bises

Couscous

Posté le : 12/02/2016 20:42
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Re: Défi du 6 février 2016
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Jacques, c'est vraiment une histoire à dormir debout. J'aimerais que tu me donnes l'adresse de ce merveilleux restaurant, tout à l'air délicieux.

Posté le : 13/02/2016 18:01
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Il vole à moi un vieux cahier
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Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
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Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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