Cher Isté, Joli poème teinté de nostalgie, qui pourrait tous nous concerner.

''Il est tant de choses que j’adorais chez eux.
Si je peux m’en souvenir, j’en serais heureux.''

Les souvenirs qui quelquefois s’effacent ou s'oublient sont ceux qui nous manquent le plus.


''La poésie est une partition, elle rend compte de la musique …du vent, de la nostalgie.'' disait le poète

et sans doute a t-il raison ; en effet quelle plus belle façon de retranscrire ce sentiment, que par le biais de la poésie???


Ton poème, cher Isté, en est la parfaite démonstration !!!

merci pour cet écrit, pour ma part je phosphore pour trouver l'angle de ma contribution à ce défi

Bonne fin de journée

Je roule sur l’autoroute. Le paysage est en feu, un désert de chaleur. Rien ne me semble familier dans ce décor d’apocalypse. Si j’étais normal, je me demanderais ce que je fais ici, au volant d’une voiture d’un autre temps. Seulement, j’ai oublié la norme. Je ne me souviens de rien, ni du pourquoi, ni du comment. Etrangement, une musique passe en boucle dans ma tête. On dirait une chanson de rock métallique, le genre en vogue au début des années quatre-vingt. Voilà enfin un souvenir ; il me rappelle cette mélodie où un chanteur australien parlait d’autoroute de l’enfer, de terre promise et de voyage sans retour. Je n’aimais pas ce genre, à l’époque. Il était l’apanage des boutonneux à cheveux longs, des pauvres ratés sans personnalité, des rebelles à deux sous. Je ne voulais tout simplement pas reconnaître que j’étais comme eux, peut-être un peu moins acnéique, juste un adolescent en construction, prêt pour la rébellion sans cause où des James Dean d’opérette tentaient de séduire des Natalie Wood de banlieue.



Ces paroles me hantent désormais. Le désert brule de plus en plus fort. Le ciel est clair, le soleil haut. Je ne sais pas où je suis, aucun panneau n’indique de destination. Ce pourrait être l’Utah ou le sud de l’Andalousie. Je ne cherche pas à rassembler d’éventuelles bribes de mémoire disparue. Il n’y a pas de retour, dit la chanson. Tout semble aller dans ce sens. La route est sans fin, la terre s’affiche rouge et aride, l’air est en feu et je suis le seul être vivant à des kilomètres. Mon carrosse ressemble à une vieille américaine des années soixante, le symbole préféré des rockers fatigués et des cinéphiles nostalgiques. Je déteste ça.



Quand je pense que l’auteur de ces paroles est mort à trente quatre ans d’un excès d’alcool, je me dis qu’il savait bien où le menait sa vie facile et libre. D’autres ont choisi une existence moins chaotique, à ménager la chèvre et le chou, à respecter des règles non écrites, dans une société policée par les bonnes intentions de millions de consommateurs aveuglés. Je ne sais pas si j’en faisais partie, d’ailleurs. Et je ne veux surtout pas le savoir, maintenant. Cette autoroute étendue au milieu de nulle part, ce décorum apocalyptique, cette musique lourde et répétitive, ces symboles de liberté et de facilité m’attirent sans raison.



Mes amis seront tout sauf là-bas. C’est bien la différence entre une chanson de rock et la réalité. Dans la vraie vie, vos amis ne sont jamais là où vous espérez. S’il y a une chose que je n’ai pas oublié, c’est celle-ci, une sorte de vérité avant-dernière. Ce n’est pas mon souvenir préféré, je l’avoue, mais c’est du passé. J’oublie ces paroles, ne retient que la fin des panneaux stop et des limitations de vitesse, la liberté, la facilité. J’appuie sur l'accélérateur, regarde le ciel en feu et commence à chanter à mon tour.

Cher Serge,

Sois remercié pour ton message qui me touche.

La nostalgie m'a submergé aujourd'hui, je te l'accorde.
J'étais partie dans une autre direction et ne voilà-t-il pas qu'elle m'a rattrapé. Elle ne m'a pas oublié.

Je suis impatient de te lire mon ami. Prend tout le temps qu'il te faut. Moi, je le prends parfois au point même d'oublier de répondre.

Porte toi bien et prend bien soin de toi.

Je te souhaite une magnifique semaine.

Amitiés de Dijon.

Jacques

Cher Donald,

Ce n'est pas moi qui vais te contrarier. Tu as raison de chanter. Commence et ne finis jamais.
Je continue encore et toujours à chanter. J'aimerais m'en aller comme cela d'ailleurs.
Chanter est source de liberté et de facilité. Ah, mais au fait, ces mots sont très présents dans ton texte. Comme ils peuvent être indissociables du chant.

Je vois que tu aimes les vieilles voitures, les vieilles américaines. J'aimerais tant rouler dans une vieille américaine sur la route 66.

As-tu été un fervent admirateur de AD/DC? Pour ma part, j'a été un peu fâché avec leur musique, encore que j'appréciais quelques uns de leurs morceaux comme celui que tu nous proposes.
L'honneur est sauf!

Merci pour le texte que tu nous as proposé dans lequel tu renoues avec ton esprit et ton talent de nouvelliste.

Je te souhaite une magnifique semaine, d'un consultant à un autre.

Amitiés de Dijon.

Jacques

Chers défieurs,

Voilà la réponse à peut être deux défis


Athéna aurait -‘elle oublié de répondre à son propre défi ?

« Non, je n’ai rien oublié… « Entonnait –elle lorsque sa plume peinait à résister…..
Résister à l’envie de vous dire que, comme disait un auteur dont elle a oublié le nom…..
« L’oubli est de l’ingratitude, la négligence de l’égoïsme » ?

Aurait-elle donc négligé de vous répondre, de se répondre ? Non point ! Cela ne se peut.
Peut-être aura-telle voulu seulement faire reposer sa plume de peur qu’elle ne tombe et ne s’envole trop loin, si loin que nul ne pourrait la rattraper.
Elle hésite souvent, elle s’affole parfois, elle est troublée…..souvent

Par des mots, par des lignes, par des âmes……

Celle qui aime caresser, qui aime être flattée se retrouve par moments enfermée entre raideur et manque d’apaisement…

« Non je n’ai rien oublié »

Elle se souvient des effleurements, des encouragements, des flatteries, elle en raffole, elle en redemande, n’en est jamais rassasiée.
Accueillir les éloges, partager les émotions, être l’objet de regards émerveillés sont autant de moments de troubles
Mais la plume fatigue…….

Quelle plume !

Quelle plume ?

Vous avez cru, vous croyez que ce sont de ses écrits dont elle parle….. ?

Comme l’a dit Denis Heudré « il faut inscrire l’humour au patrimoine immatériel mondial de l’Unesco »

Non elle n’a pas oublié, Athéna de vous dire qu’elle est si émue de toutes les rencontres, de tous ces partages, de toutes ces plumes effleurées qui donnent autant le sourire…que sa propre plume s’envole vers celle qui suscite tant d’émoi, sa petite chouette… et se laisse charmer…..

Athéna, une chouette, un cœur, des plumes pour une même émotion

La vie nous apprend à pratiquer deux sagesses : l’une de pardonner, l’autre de ne jamais oublier

Non je n’ai pas oublié.

Bonne et douce semaine à chacun d'entre vous, la mienne sera très chouette, celà je vous l'assure
Athéna

Titi et ses réponses truculentes ! Pour le coup, ton excuse ne tenait pas la route, ce qui est bien malheureux pour une Mercedes...

Tu nous feras toujours marré.

Merci

Couscous

Une réponse au défi, un peu plus nostalgique que celle posté précédemment et inspirée par l'écrit d'Isté

Comme le prétend le poète:.
“Les occasions de nostalgie sont rares, il faut les cultiver. Car bien sûr, c'est de cela que demain sera fait.”
...........et comme cela fait un bien bien fou.......




Quand en peine est mon cœur et se farde de noir,
Me reviennent alors, les saisons de l’enfance,
Périodes de bonheur marquées de l’insouciance,
Ou mes demain d’alors rimaient avec espoir.

Ces instants oubliés, remisés au passé
D’un hier trop lointain, rejoignent ma mémoire,
Rappelant en l’instant tous ces rêves illusoires,
Qu’une vie de tourments eut tôt fait casser.

Oubliée, cette place arborée de tilleuls,
Ou les cris des enfants, quand le jour se retire,
Se mêlaient aux histoires parsemées de fous rires,
Que contaient, sur les bancs, nos affables aïeuls.

Oubliés, nos idylles, et nos serments scellés
Emaillés de toujours…...., qui ne duraient qu’un jour,
Laissant place à des pleurs, jusqu’aux prochaines amours,
Trop grands étaient nos cœurs, pour un flirt esseulé.

Oubliées, les odeurs de la tarte Tatin,
Envolé le fumet du poulet du dimanche,
Met de roi s’il en fut, qui sur la nappe blanche,
Auguraient du rituel dominical festin.

Oubliés, la douceur de ma tendre maman,
Quand mon cœur était gros, quand il était chagrin,
Me couvrant de doux mots comme autant de câlins
Et séchant mes sanglots de baisers caressants.

Dans mes pensées, je rêve à ma prime jeunesse,
A ces matins si purs, à ces jours délicieux
Balayés par le temps d’un quotidien soucieux,
Quand sur mon front, les plis des années en attestent.

Chère Athéna,

Nous t'avions pas oublié!
Sans vanité, j'espérais bien que tu répondes à ce défi.
Et ni une ni deux, ne voilà-t-il pas que tu en arrives à oublier l'oubli et à nous revenir. Et deux fois valent mieux qu'une.
Chouette!

Mais Bon Dieu mais c'est bien sûr, lorsque ta plume n'est pas à la main, elle est dans tes oiseaux. Et elle vole dans les cieux.
Et comme le magicien d'Oz, tes oiseaux font venir à toi les mots sans les maux, et tu nous les proposes à demi-mot, mais en des mots riches de toute leur plénitude.

Je fais voler vers toi mes remerciements d'avoir répondu à ce défi.

Je te souhaite une belle semaine parmi les oiseaux.

Jacques

Cher Serge,

Nous oublions, l'un et l'autre, l'humour pendante ce défi. C'est de son oubli à lui dont nous aurions dû parler.

Je dois donc assumer de t'avoir entraîné dans la nostalgie de notre enfance.
Eh! Je suis heureux de l'avoir fait car j'estime que tu m'as surpassé.

Lorsque je te lis, j'ai souvent la même sensation, la sensation d'avoir un peu écrit ces lignes.
Et cette sensation m'a transpercé l'âme à la lecture de ce quatrain :

"Ces instants oubliés, remisés au passé
D’un hier trop lointain, rejoignent ma mémoire,
Rappelant en l’instant tous ces rêves illusoires,
Que la vie et ses affres ont tôt fait de casser."

Mon Dieu, comme cela est beau. Whaou!

La patience est bien une vertu. J'attendais ton écrit avec empressement.
Tu vas rire. Je suis rentré précipitamment de Besançon en me disant : que vais-je lire sur l'Orée? J'en étais un peu fou fou!
Isté est aussi resté un grand enfant.

Que te dire d'autres qu'un grand merci.

Porte toi bien cher Serge.

Amitiés de Dijon.

Jacques

Superbe Donald, ce parallèle entre le défi et Highway to Hell

Le rockeur de l'Oréé a encore frappé et de quelle belle manière!!!!!

J’apprécie d'autant plus que ton remarquable texte (mais là, c'est une habitude) qu'il m'a permis de ré-écouter quelques succès du groupe que je n'avais pas écouté depuis fort longtemps.

J'étais en ce mois de septembre sur l'écoute alternative de Mark Knopfler et de Dire Straits, suite au cadeau pour mon anniv de quelques CD du groupe et du génial créateur du groupe.
Un vrai bonheur également, mais là, je ne suis crédible................je suis fan!!!!!


Bravo en tous cas pour ton idée de marier les paroles d'AC/DC et ce texte dont j'apprécie l'imagination et la qualité de l'écriture,

Tu ma flattes bien souvent sur mes écrits, mais sache que je te renvoie le compliment, d'autant que, si j’arrive à me débrouiller pour les poèmes j'ai beaucoup de difficultés pour écrire un texte !!!

Aussi c'est toujours un régal de découvrir les tiens!!

Merci Donald et à bientôt sur l'Orée chacun dans sa ''spécialité""!!!!

Amitiés
Serge.