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Re: Les expressions
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« Faire le Jacques »


Faire l'imbécile (avec une connotation positive, dans le cas de plaisanteries et drôleries, ou négative, dans le cas de bêtises).

Cette expression apparaît vers 1880.
A cette époque, Jacques est un des prénoms, comme Gilles ou Guillaume désignant un simple d'esprit, un naïf, un niais.

Aujourd'hui, selon le type d'imbécillité, on dirait 'faire le pitre, ou l'andouille' ou bien 'faire l'imbécile, ou le con'.

Il n'est pas impossible que cette expression soit une importation venue d'Outre-Manche, où la locution anglaise 'to play the Jack', utilisée par Shakespeare, voulait dire 'faire le farceur ou le fourbe'.

Posté le : 11/02/2014 12:03
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Re: Les expressions
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« Péter plus haut que son cul »


Agir prétentieusement.
Viser une situation ou un niveau social trop élevé pour ses compétences ou ses capacités.


Cette expression est attestée dès 1640.

Celui qui tenterait d'évacuer son trop-plein de gaz intestinaux par un endroit plus haut placé que l'orifice naturel et adapté tenterait bien quelque chose hors de sa portée.

Cette expression est une variante plus 'sèche' et forcément plus populaire comme tout ce qui contient le mot cul de "Péter plus haut qu'on a le derrière".

Elle est souvent suivie de " et se faire un trou dans le dos".

Posté le : 12/02/2014 14:01
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Re: Les expressions
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« Faire flanelle »


1. S'abstenir, ne rien consommer ou acheter
2. Ne rien faire, glander


Cette expression nous vient de l'argot du début du XIXe siècle où flanelle désignait, selon Lorédan Larchey, une personne qui, avec une fille de joie, se contentait de converser, mais ne consommait pas.
L'appellation vient d'un jeu de mot sur flâner, transformé en flanelle. Et comme il n'y avait pas d'acte sexuel, d'autres y ajoutent que la mollesse de la flanelle était comparable à celle du pénis inutilisé.
" Faire flanelle" s'est d'abord appliqué à la personne qui va dans des maisons closes, y boit, y pelote éventuellement les filles, mais sans monter avec une d'entre elles.
Par extension, dans un sens moderne, les maisons closes étant maintenant closes pour de bon, l'expression, désigne aussi toute personne qui se présente, mais ne consomme ou n'achète pas, comme celui qui passe de bar en bar sans rien y boire ou qui n'achète qu'une consommation, mais squatte sa place des heures durant, ou celui qui, chez un marchand, fait déballer la marchandise mais finit par ne rien acheter.
Elle s'utilise également pour l'impuissant, dont l'instrument reste désespérément aussi mou que de la flanelle.
Enfin, par extension encore, on l'utilise actuellement pour désigner celui qui ne fait rien, qui tient les murs.

Posté le : 13/02/2014 15:17
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Re: Les expressions
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« Avoir le cul bordé de nouilles »


Être très chanceux.


D'une finesse absolue, cette expression a une origine incertaine car si le lien entre le 'cul' et la 'chance' est commun de nos jours, que viennent faire les nouilles dans cette galère et pourquoi 'bordent'-elles ?

Avoir de la chance, c'est avoir du bol ou du cul.
L'ajout des 'nouilles' est apparu de manière certaine vers 1950 en liaison avec des activités sportives , le gardien de but avait le cul bordé de nouilles lorsque le ballon rebondissait sur la barre.

Mais l'expression elle-même serait née plus tôt, dès les années 30, à Marseille, dans le pays de l'exagération chronique, proche de l'Italie, celui des consommateurs de pâtes. Alors qu'il désignait un chanceux, "il a du cul !", un amateur de galéjades aurait ajouté cette hyperbole "nouillesque" qui en aurait fait le succès.

Une autre explication, strictement réservée aux adultes et peu appétissante, a été toutefois proposée. En l'absence d'une bibliographie sérieuse sur le sujet, elle est à prendre avec des pincettes, ou des baguettes, s'il s'agit de nouilles chinoises :
Il est connu que, dans certains milieux masculins où les relations de pouvoir sont fortes, comme chez les prisonniers, par exemple, les personnes acceptant de se prêter à des relations homosexuelles en tirent de nombreux avantages, protection, passe-droits... assimilés par d'autres à une certaine chance et de la réussite. Mais de telles moeurs pratiquées sans modération peuvent avoir tendance à provoquer des hémorroïdes qui regardées de près et malgré leur couleur peuvent être comparées à des nouilles.
Je ne sais pas s'il y a un réel 'fondement' à cette version, mais compte tenu du flou qui entoure l'origine de cette expression, il était impossible de la passer sous silence.

Cela dit, il ne faut pas oublier aussi qu'en argot, la nouille désigne le pénis. Alors de là à imaginer que dans le même genre de milieu, celui qui a le cul bordé de nouilles est celui sur lequel tout le monde 'passe', augmentant ainsi sa 'chance', il n'y a qu'un petit pas qui pourrait être vite franchi, ce que je m'abstiendrais de faire, en l'absence de sources dignes de foi sur ce sujet.

Voir les locutions correspondantes également traitées dans les pages d'un extraordinaire site dédié aux expressions.


Posté le : 14/02/2014 14:21
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Re: Les expressions
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« Soupe au lait »


Qui change rapidement de caractère, qui s'emporte brutalement.


Expression issue au XIXe siècle de la locution monter comme une soupe au lait.
Il suffit d'avoir expérimenté une seule fois le comportement du lait, et donc de la soupe au lait lorsqu'il se met brutalement à bouillir pour comprendre cette association avec une personne dont l'humeur change très brutalement, aussi vite que le lait redescend dès qu'on le sort du feu.

Posté le : 15/02/2014 10:54
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Re: Les expressions
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« Ne pas se laisser prendre sans vert »


Ne pas se laisser prendre au dépourvu, à l'improviste


Quand on entend pour la première fois cette expression désuète, alors qu'on ne l'a jamais vue écrite; on peut imaginer avoir affaire au pêcheur qui ne doit pas oublier ses asticots.
Mais ici, le vert est bien la couleur. Reste à comprendre pourquoi sans vert est ici compris comme au dépourvu

L'explication de l'origine de cette expression nous est donnée, entre autres, en 1752 par Philibert-Joseph Le Roux dans son Dictionnaire comique, satyrique, critique, burlesque, libre et proverbial .
Il y explique que cela vient d'une forme de divertissement pratiqué autrefois chez les gens plutôt aisés dans plusieurs régions de France, activité qui remonterait au XIIIe siècle, selon certaines sources.
Chaque personne ayant accepté de participer au jeu devait impérativement, entre le 1er et le 31 mai, porter sur elle quelques feuilles vertes, obligatoirement fraîchement cueillies du jour. Toute personne prise sans vert ou prise par un autre participant avec des feuilles fanées devait payer une amende, le montant cumulé de ces amendes étant ensuite employé à quelque partie de plaisir hors de Paris, comme l'indique Le Roux, cette partie de plaisir pouvant être un simple festin pris dans les bois, selon Charles Rozan.

C'est parce qu'une de ces personnes était prise sans vert a priori à un moment où elle ne s'y attendait pas, que l'expression est devenue synonyme de prise au dépourvu ou à l'improviste.
Mais l'arrêt de la pratique de ce divertissement a provoqué la disparition progressive et presque totale de l'usage de cette expression, même si on la trouve encore dans quelques ouvrages du XXe siècle.


Posté le : 16/02/2014 13:35
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Re: Les expressions
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« Arrête ton char Ben-Hur ! »


Tais-toi ! N'exagère pas !
Cesse de raconter n'importe quoi !


Nous avons là droit à un beau calembour, digne de l'Almanach Vermot et datant du milieu du XXe siècle.
Cette expression est tout simplement un jeu de mot avec 'char', le véhicule, et 'charre', l'exagération, mot dérivé du verbe populaire 'charrier', exagérer.
Elle assimile celui qu'on essaye d'arrêter de dire des bêtises au véhicule lancé à grande vitesse qu'il faut tenter de stopper.

L'ajout du nom du conducteur est venu un peu après la naissance de l'expression, en 1959, à l'époque du succès du film Ben-Hur dont on sait qu'un des passages les plus spectaculaires est une course de chars dans la Rome antique.

Charrier' veut normalement dire " transporter dans une charrette". Le sens d'exagération vient d'une altération de 'cherrer' au XIXe siècle et a donné 'charre' ou 'char' en argot pour désigner une exagération ou un bluff.

Posté le : 17/02/2014 12:15
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Re: Les expressions
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« L'enfer est pavé de bonnes intentions »


Les meilleures dispositions d'esprit, les bonnes intentions peuvent conduire aux pires résultats.


Voilà une expression qui manifeste un 'optimisme' démesuré, ne donnant que de faibles chances à certains de ceux qui sont pleins de bonne volonté.

Dit autrement, si, malgré une volonté évidente de bien faire, on s'y prend comme un manche et on produit une catastrophe, on sera damné et peut-être bien pour l'éternité.

Ici, 'pavé' est une métaphore ancienne, pour signifier 'recouvert complètement'.

Chez nous, cette expression n'est utilisée que depuis le XIXe siècle, mais elle semble avoir une longue histoire.
Saint François de Sales, au XVIe siècle en cite une version latine de Saint Bernard datant du XIIe. Puis, chez nos amis Grands-Bretons, au XVIIe, on disait, en anglais, bien sûr "l'enfer est plein de bonnes intentions" avant qu'au XVIIIe le 'plein' soit remplacé par 'pavé de', sous l'influence de l'expression du XVIe qui disait "paver la voie" pour "préparer la voie...".
Ce n'est qu'ensuite, une petite traversée de la Manche plus tard, qu'elle est citée dans nos dictionnaires.

Mais on peut remonter encore plus loin, dans la tradition chrétienne, où il est dit que "les bonnes résolutions ne suffisent pas, sans leur réalisation, à éviter le mal et la damnation".
Avec ici une nuance importante : l'absence d'exécution mène à l'enfer, alors que dans notre locution il est dit, au contraire, que c'est la mauvaise réalisation qui y mène.

Posté le : 18/02/2014 12:47

Edité par Loriane sur 19-02-2014 13:38:31
Edité par Loriane sur 19-02-2014 13:39:31
Edité par Loriane sur 19-02-2014 13:42:24
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Re: Les expressions
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« Se faire mousser »


Se mettre en valeur de manière imméritée ou exagérée.
Se vanter

Donc, supposant que vous connaissez le savon et en utilisez, vous savez que ce truc produit de la mousse, quelque chose constitué d'une grande quantité de bulles serrées et dont le volume peut devenir très important alors que ça ne contient finalement rien.
Eh bien une personne qui se fait mousser peut être comparée à de la mousse de savon : elle veut paraître importante, mais elle n'est très souvent rien ou pas grand chose.

Cette expression, dans son sens actuel, date du début du XIXe siècle. Elle vient de la locution "faire mousser" qui, un peu avant, voulait dire "donner une valeur exagérée à quelque chose".

Plus tôt encore, en argot, " faire mousser ", c'était 'malmener'. Mais cette signification apparemment inexpliquée est archaïque.
Et on peut aussi ajouter que lorsqu'on dit d'un homme qu'il "se fait mousser le créateur", c'est qu'il se masturbe, ou bien que lorsqu'on "se fait de la mousse", c'est qu'on se fait des cheveux blancs.

Même que, si on se trouvait du côté d'un certain col pyrénéen, on pourrait appeler ces odeurs insupportables "les relents à Roncevaux" .

Posté le : 19/02/2014 13:35
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Re: Les expressions
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« Prendre la mouche »


Se fâcher, s'énerver brusquement, souvent pour une raison futile
.
Prendre' signifie ici "recevoir" ou "ressentir l'effet de" comme dans "prendre ombrage".

Qui s'est déjà promené au fin fond des campagnes françaises, aura pu parfois constater, dans un pré voisin, qu'une vache est soudain devenue comme folle, se mettant à courir en meuglant à travers son lieu de pâture, alors qu'aucune de ses congénères n'avait l'air de l'avoir spécialement perturbée. Et, inévitablement, vous vous dites alors "mais quelle mouche l'a donc piquée ?".
Eh bien justement ! Imaginez-vous à sa place, en train de brouter tranquillement, lorsque, alors que vous soulevez votre queue, un taon espiègle vienne par là planter son dard dans une zone très sensible.
Dans ces conditions, une fois qu'on sait tout, on comprend très bien la réaction brutale du ruminant. Mais vu de l'extérieur, ce bovin paraît s'être énervé d'un coup pour rien.

Cette expression date du milieu du XVIIe siècle, mais "prendre mouskes" existait déjà au XIVe.
À cette époque, le terme 'mouche' désignait tous ces insectes volants et agaçants que sont les mouches, les guêpes, les bourdons, les frelons, les taons, etc.
Et pour expliquer encore plus la naissance d'une telle expression, il est intéressant de savoir qu'au XVIe siècle, 'mouche' employé au figuré désignait aussi une pensée brusque ou un souci.

Posté le : 20/02/2014 13:15
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Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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