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Re: Les expressions
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« Avoir la cote »


Être très estimé.


Si tous les coureurs du Tour de France ont la côte devant eux lorsqu'il se trouvent en bas de la montée de l'Alpe d'Huez, les traînards n'ont pas la cote une fois arrivé en haut.

Le mot 'cote' est une des nombreuses preuves qu'en français, un simple circonflexe peut changer complètement le sens d'un mot.
En effet, il n'est point ici question de la course de côtes, mais de la 'cote' au sens d'appréciation, de note, de valeur, comme on le trouve dans la "cote d'alerte", la "cote mobilière" ou la cote d'une action en bourse, par exemple.

Ici, c'est le sens d'appréciation qui est retenu, quelqu'un qui a la cote étant quelqu'un de très apprécié car, bien que l'expression ne contienne aucun adjectif, la 'cote' est implicitement élévée.

Une ancienne forme de l'expression était "être à la cote".

'cote' s'écrivait auparavant 'quote' et vient du latin médiéval 'quota', mot toujours utilisé de nos jours, mais via un emprunt à l'anglais 'quota' pour 'quote-part' de même origine.

Posté le : 26/04/2014 10:34
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Re: Les expressions
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« Un vieux de la vieille »


Un vieux soldat sous le Ier Empire.
Une personne très âgée ayant acquis une sérieuse expérience dans un domaine précis.


Un vieux, on sait ce que c'est, même si l'âge à partir duquel on le devient reste imprécis
On peut assez logiquement supposer qu'un vieux est marié avec une vieille.
Mais s'agit-il bien de la vieille du vieux dont il est question dans cette expression ?
Eh bien s'il n'y a aucun doute sur le 'vieux', il est certain que la 'vieille' ne désigne pas ici sa moitié.

Cette locution, qui date du XIXe siècle, est en effet une version courte de "un vieux de la vieille garde", car c'est bien de soldats d'une garde qu'il est question ici.
Mais quelle garde, me dira à juste titre celui qui a suivi jusqu'ici ? Car la France en a connu de nombreuses.

Il s'agit en fait de la garde impériale créée par Napoléon Ier en 1804. Composée d'environ 100 000 hommes, c'était une troupe d'élite divisée en une vieille, une moyenne et une jeune garde.
Vous souvenez-vous de Waterloo et de son fameux "la garde meurt mais ne se rend pas", attribué à Cambronne ? Eh bien c'était à propos de cette garde-là que cette phrase avait été prononcée.
Une fois l'empereur déchu, les anciens qui racontaient leurs exploits aux plus jeunes étaient appelés "les vieux de la vieille garde".
Avec le temps, ces soldats ayant été oubliés, les vieux de la vieille a fini par désigner des vétérans ayant beaucoup d'expérience dans leur profession ou un domaine particulier.
D'autant plus que, comme l'a dit John Barrymore si justement : "Un homme n'est vieux que lorsque ses regrets prennent la place de ses rêves".

Sauf, éventuellement, s'il s'agit d'un milliardaire ou d'une personnalité du show-biz, gens qui ont la fâcheuse habitude d'échanger leur femme de 70 ans contre deux de 35, voire contre trois de 23 ans et 4 mois, s'ils sont un peu présomptueux à propos de leur résistance physique.

Posté le : 27/04/2014 19:35
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Re: Les expressions
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« Porter la culotte »


Assumer le rôle de l'homme dans un couple.


Dans tout couple digne de ce nom, l'homme porte une culotte ou un pantalon et la femme une jupe ou une robe. Dans ce même couple, la tradition des sociétés machistes pense que la femme doit obéir aux ordres de son homme et satisfaire tous ses désirs...

En tous cas, il y eut des époques où il en était ainsi, comme, par exemple, à la fin du XVIIIe siècle, lors de l'apparition de cette expression.
L'homme dirigeant le ménage et étant en partie vêtu d'une culotte, porter la culotte s'est donc très naturellement dit de celui qui avait l'autorité dans le couple.

Mais comme il faut toujours des exceptions confirmant la règle, il y a aussi des couples où c'est la femme qui dirige, qui mène tout son monde à la baguette.
Et, en réalité, c'est uniquement dans ce cas que l'expression s'emploie, lorsqu'on dit de la femme qu'elle porte la culotte ici considérée comme le symbole de l'autorité masculine au foyer.

On disait aussi "porter le pantalon" ou "porter les braies", ces dernières étant, un "vêtement en forme de culotte ou de caleçon, ajusté ou flottant, porté par plusieurs peuples de l'Antiquité et encore en usage dans les campagnes au Moyen Âge".


Posté le : 28/04/2014 15:14
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Re: Les expressions
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« Payer en espèces »


Payer en argent liquide.


De nos jours, cette expression désigne le paiement en argent liquide au lieu des autres moyens modernes que sont les chèques, les virements ou les cartes bancaires, par exemple.

Contrairement à la monnaie de singe qui n'est pas sonnante, les espèces, elles, le sont, dans la mesure où il ne s'agit pas seulement de billets de banque.

Mais espèces de quoi ?

'espèce' vient du mot 'species' qui en latin classique désignait la vue, le regard, mais aussi l'apparence ou l'aspect. Bizarrement, mais les latinistes peuvent peut-être l'expliquer, en latin impérial l'espèce était une denrée, une marchandise c'est du même 'species' que vient le mot 'épice'.

Au XVIIe siècle, 'espèces' a un sens très large, puisqu'il désigne simplement des 'choses' et payer en espèces, c'était payer autrement qu'avec de l'argent.
Pourtant, bien avant, dès la fin du XVe, 'espèce' au singulier avait déjà le sens de "pièce d'or ou d'argent".
Par on ne sait trop quel cheminement, un mélange des deux sens a fait que payer en espèces est ensuite devenu "payer en argent, en pièces" les billets n'étant pas considérés puis, plus récemment, payer avec de l'argent, quel que soit son support.

On peut profiter de l'occasion pour préciser pourquoi on parle d'argent liquide alors que nos billets et pièces sont loin de l'être.
Cette appellation vient au XVe siècle de l'italien 'liquido' qui, dans le domaine juridique et financier, désignait des biens non sujets à contestation, libres de dettes, donc aisément transférables pouvant "s'écouler" facilement d'une personne à une autre, comme l'est la monnaie à laquelle ce terme s'est étendu au XVIIe.

Posté le : 01/05/2014 12:05
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Re: Les expressions
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« Le clou du spectacle, de la soirée, de la fête... »


Le moment le plus intéressant, le plus intense.
Ce qui retient l'attention.


Il n'y a malheureusement pas de certitude sur l'origine de cette expression qui date de 1878.

L'interprétation la plus communément admise vient de cette pointe métallique que l'on plante dans un mur, qui sert donc à y fixer quelque chose, aussi bien que, au figuré, il fixe l'attention du spectateur, un objet suspendu qui, dans le lieu où il se trouve, va attirer l'attention tout comme le clou de l'exposition va provoquer un attroupement autour de lui.

Action donnant parfois lieu à un magnifique spectacle de danse du scalp, avec les cris qui vont bien avec, lorsque le bricoleur du dimanche n'a pas tapé que sur la tête du clou avec son marteau.

Posté le : 02/05/2014 12:07
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Re: Les expressions
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« Etre coiffé au / sur le poteau »


Être battu de justesse


Normalement, c'est aux ciseaux et au peigne qu'on coiffe quelqu'un, pas au poteau !.
Quant à être coiffé sur un poteau, je vous laisse en deviner la diffi-cul-té et l'inconfort.

Qui n'est pas habitué aux courses hippiques ou n'a pas été un admirateur inconditionnel de Léon Zitrone peut avoir du mal à imaginer l'origine de cette expression.
Mais pour les autres, elle est très claire.

C'est en 1906 qu'est apparu le verbe 'coiffer' avec le sens de "dépasser d'une tête à l'arrivée d'une course". Cela s'explique aisément, car on peut facilement faire l'amalgame entre la tête et la coiffe.
En 1939, "coiffer un concurrent", c'était le dépasser.

C'est à la même époque, dans le monde des courses de chevaux, que l'expression est d'abord apparue. En effet, la désignation du gagnant se fait au passage d'une ligne matérialisée par un poteau placé sur le côté intérieur de la piste.
C'est lorsqu'un cheval gagnait d'une courte tête qu'on disait qu'il avait 'coiffé' son adversaire sur le poteau.

Par extension, l'expression s'emploie dans n'importe quelle compétition, pas obligatoirement sportive, lorsque quelqu'un l'emporte de justesse, au dernier moment, sur quelqu'un d'autre.

Posté le : 03/05/2014 11:03
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Re: Les expressions
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« Ne tirez pas sur le pianiste ! »


Soyez indulgent envers une personne qui est de bonne volonté !
N'accusez / n'agressez pas un lampiste au lieu du véritable responsable !


C'est Oscar Wilde qui, dans ses "Impressions d'Amérique", raconte qu'en 1880, dans le saloon de Leadville, ville-champignon où l'on venait de découvrir des gisements aurifères, il y avait un panneau qui disait "Please don't shoot the pianist. He is doing his best". Ce qui, en bon français, veut dire "Merci de ne pas tirer sur le pianiste. Il fait de son mieux".

Car c'est bien par allusion au Far-West que cette expression est née.
Qui n'a vu, entre autres dans ces livres d'histoire de l'Ouest illustrée par Morris et Goscinny ou dans des westerns, ce fameux pianiste qui, dans les saloons, est toujours là, à la fois pour animer un peu les lieux et pour, grâce à sa musique, "adoucir les moeurs".
Sauf que quand les bagarres se déclenchaient ou les balles commençaient à voler, les deux premières victimes étaient souvent le miroir placé derrière le comptoir et le pianiste.

Celui qui 'prenait' était donc ce pauvre bougre plein de bonne volonté, tentant juste de faire son job, et certainement pas le responsable de la bagarre générale sauf, peut-être, si sa musique était aussi pénible à supporter que celle d'Assurancetourix .

Posté le : 04/05/2014 13:50
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Re: Les expressions
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« Les chiens ne font pas des chats »


On hérite le comportement et les goûts de ses parents.


Sur un plan purement génétique, ce dicton est généralement vérifié.
Quand bien même une souris éprouverait-elle une attirance féroce pour un éléphant au point de s'accoupler avec lui, il ne pourrait en aucun cas, à supposer qu'elle y survive en naître un animal hybride.

Ce qui est vrai entre une souris et un éléphant l'est également entre une mouche et un raton-laveur, hélas condamnés à ne pas avoir de descendance malgré l'envie qui les taraude, ou, dans le cas qui nous concerne, entre un chien et un chat.
C'est toujours le vieux combat entre l'inné et l'acquis.
Mais s'il est vérifié en génétique, ce dicton est en réalité utilisé en applications comportementales, à des situations qui vont bien au-delà des choses innées.
Ainsi, il peut être employé dans le cas où, par exemple :
Un couple d'enseignants a des enfants eux-mêmes enseignants ;
Enfants et parents raffolent des endives au jambon ou des merguez au barbecue

Si, effectivement, on trouve parfois des dynasties de médecins ou d'acteurs ou des familles entières qui ne jurent que par les tripes à la mode de Caen, même si l'inné n'y est pas forcément pour grand-chose, on veut aussi quelquefois faire dire à cette expression des choses nettement plus sujettes à caution comme "votre père est un truand, donc vous êtes un délinquant en puissance.


Cette expression est à rapprocher de "tel père, tel fils" ou de "bon sang ne saurait mentir".

Posté le : 06/05/2014 12:44
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Re: Les expressions
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« Beurré (comme un p'tit lu) »


Complètement saoul.


'Beurré' pour 'ivre' est un mot d'argot qui est une simple déformation de 'bourré' liée à l'image du beurre, la personne soûle étant molle ou parlant 'gras'.

J'en vois déjà qui vont me demander "mais alors pourquoi dit-on 'bourré' pour quelqu'un qui est saoul ?"
Eh bien je répondrais que la métaphore semble assez claire, puisqu'il suffit d'imaginer un contenant rempli à son maximum, 'bourré' par son contenu, comme peut l'être le bonhomme qui a absorbé des quantités de boissons avec un léger manque de modération et dont les veines contiennent encore un peu de sang dans l'alcool qui y circule.

Si cette expression date du début du XXe siècle, on peut tout de même noter que, dans l'argot des imprimeurs, et dès le début du XIXe siècle, une page 'beurrée' était une page surchargée, imbibée d'encre noire, tout comme celui qui est 'beurré' est imbibé d'alcool.

Reste à expliquer le "p'tit lu".
Certains connaissent bien les biscuits appelés des "petits beurres" fabriqués depuis le milieu du XIXe siècle par la société Lefèvre-Utile, 'LU' en abrégé .
Ces biscuits étaient fabriqués entre autres avec du beurre, comme leur nom l'indique ; ils pouvaient donc être vus comme 'bourrés' de beurre. De là le rapprochement sous forme de plaisanterie avec le terme 'beurré' issu de 'bourré'.

Posté le : 07/05/2014 13:48
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Re: Les expressions
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« Avoir ses ours »


Avoir ses règles.


Bien entendu, cette locution ne s'applique qu'aux femmes, et de préférence à celles pas trop âgées.
Mais que viennent faire nos braves plantigrades dans ces manifestations aussi régulières que naturelles ?

Deux explications sont proposées pour cette expression qui daterait du début du XXe siècle.

On sait qu'un ours désigne un homme bourru, à l'humeur parfois massacrante. La première explication vient donc de l'humeur ou de l'énervement que peuvent avoir nos compagnes lorsqu'elles sont menstruées.

La seconde origine pourrait venir d'une plaisanterie faite à partir de l'ancienne expression "avoir ses jours" employée pour désigner ces jours où une femme préférait ne pas trop se montrer en société.
Mais une telle plaisanterie ne se comprend vraiment que lorsqu'on sait que, jusqu'à la fin du XIXe siècle, 'ours' se prononçait 'our', ce qui explique la très forte similitude de prononciation entre "avoir ses jours" et "avoir ses ours".

Posté le : 08/05/2014 14:35
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A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
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A bord de ce cahier volant
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