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Re: Les expressions
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« Avoir le coeur sur la main »


Être généreux.


Il semble étrange qu'une personne ait pu inventer une telle expression. Imaginez que quelqu'un s'ouvre la poitrine, s'en extraie le coeur et le tende sur la main pour prouver sa générosité.

Quoi qu'il en soit, sans qu'on y fasse attention, le coeur est un organe éminemment baladeur. Lorsque vous l'avez au bord des lèvres, c'est que vous avez des nausées ; et si vous l'avez sur les lèvres, c'est que vous êtes franc ou sincère.
Mais si vous l'avez sur la main, c'est que vous êtes prêt à offrir votre bien le plus précieux, et que votre générosité ne fait donc aucun doute.

Lorsque vous avez le coeur sur les lèvres, c'est en paroles que vous prouvez votre qualité morale. Si vous l'avez sur la main, c'est à vos actes qu'on vous juge.
Et comme, métaphoriquement, le coeur représente aussi la force d'âme, nous avons finalement là un ensemble d'ingrédients qui ont pu provoquer la naissance de cette locution à la fin du XVIIIe siècle.

Bizarrement, du XVIIe siècle jusqu'à la fin du XVIIIe, donc jusqu'à l'apparition de la signification actuelle de cette expression, il existait "avoir le coeur dans (ou dedans) la main" qui avait le même sens que l'actuelle, bien que vieillie, locution "avoir le coeur sur les lèvres".

Posté le : 16/08/2013 12:58
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Re: Les expressions
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« Le bran de Judas »


Les taches de rousseur


Le 'bren' ou 'bran' désignait autrefois la partie la plus grossière du son, ce résidu de la mouture des grains de céréales et constitué en majeure partie de leur enveloppe.
Le fait qu'il s'agissait d'une matière bonne à jeter, sans aucune valeur (depuis, on lui a trouvé quelques vertus, ne serait-ce que pour le transit intestinal), a fait que ce terme considéré comme péjoratif a aussi désigné la matière fécale dès le XIIIe siècle.
D'ailleurs, à cette époque, un breneux était quelqu'un qui était sali par des excréments, et une nourrice esbrenait régulièrement le derrière potelé mais néanmoins souillé des bébés dont elle avait la charge.

L'histoire dit que Judas Iscariote (), l'homme qui trahit Jésus, était roux, ce qui peut expliquer que les roux étaient autrefois mal considérés.
Il était alors facile d'imaginer que leurs taches de rousseur infamantes n'étaient que les traces d'une aspersion de la matière fécale issue d'un traître.

Posté le : 17/08/2013 11:36
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Re: Les expressions
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Tu viens de me faire comprendre une expression Cauchoise que j'ai entendu très souvent et dont je ne saisissais pas trop le sens.
Quand quelqu'un se plaignait de ce qu'il avait dans son assiette ou ennuyait parce qu'il n'aimait jamais ce qu'on lui donnait à manger, il s'entendait dire:
- " Si t'aimes pas ça, t'as qu'à manger du brun."
J'ai toujours pensé que cela faisait référence à la couleur...et ce à quoi elle pouvait faire allusions.
On s'instruit à tout âge.
Merki !

Posté le : 17/08/2013 18:11
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Re: Les expressions
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Et voilà Bacchus, c'était une variante de l'expression élégante : si t'aime pas tu n'as qu'à manger de la M....
Oh la la la que c'est vilain !!
Tu ne savais pas hein !

Posté le : 18/08/2013 14:36
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Re: Les expressions
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« Mettre à prix »


Fixer le prix d'un article dans une vente aux enchères.
Promettre une somme d'argent (à qui capturera ou tuera quelqu'un).


Ceux qui ont des artères un peu fatiguées se souviendront certainement d'un certain Josh (ou Joss, selon les sources) Randall, le plus grand chasseur de primes de l'Ouest américain, interprété par Steve Mc Queen, et qui officiait en noir et blanc dans la lucarne magique.
Inévitablement on y voyait des affiches proposant une somme importante en échange de la livraison d'un truand "dead or alive".
La peau du brigand avait été mise à prix.

Ceux qui ont été gavés de westerns depuis leur plus jeune âge peuvent donc aisément imaginer que cette expression vient de l'époque du Far-West.
Mais il n'en est rien !

Elle est attestée dès le XIIIe siècle, à une époque où les Amérindiens ne savaient pas encore qu'ils en étaient, n'ayant pas encore eu la 'joie' de rencontrer Christophe Colomb et ses successeurs.
Mais elle a beaucoup changé de sens au fil du temps.
En effet, à cette période de notre histoire, elle signifiait "apprécier", au sens de "évaluer le prix" donc "mettre un prix sur quelque chose". Au XIVe, elle voulait dire "vendre" ou "mettre en vente" et au XVIe, elle signifiait "mettre en vente à un prix fixé".

Dans la dernière signification, on retrouve bien à la fois la "mise en vente" à prix fixé de la tête d'un truand ou bien la mise en vente à prix (de départ) fixé dans une vente aux enchères.

Posté le : 18/08/2013 14:36
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Re: Les expressions
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« Tirer sur l'ambulance »


Accabler quelqu'un qui est dans une situation désespérée.
S'acharner sur quelqu'un que le sort a déjà beaucoup éprouvé.


L'image de cette expression est très explicite : une ambulance transporte généralement un malade ou un blessé. Alors vouloir tirer sur l'ambulance, ce n'est certainement pas pour en accélérer la guérison du passager, mais plutôt avec l'intention de l'achever complètement.

Cette expression, très employée dans les milieux politiques, date du XXe siècle puisqu'elle est due à Françoise Giroud ().

Elle s'emploie aussi sous une forme négative comme "ne tirez pas sur l'ambulance" pour dire quelque chose comme "vous voyez bien qu'il est déjà dans une situation difficile, ce n'est pas la peine de l'enfoncer encore plus".

D'aucuns diront que cela peut partir d'un bon sentiment : vouloir achever les souffrances du blessé. Mais c'est très rarement le cas.

Posté le : 19/08/2013 12:35

Edité par Loriane sur 21-08-2013 14:12:53
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Re: Les expressions
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« Faire un tabac »


Obtenir un franc succès.


L'origine de cette expression qui est attestée à partir de 1970 n'est pas certaine.
Elle est à rapprocher de "avoir le gros tabac" qui, au début du XXe siècle, signifiait "être très applaudi", pour un comédien de théâtre.

Outre celui du tabac à priser ou à fumer, le mot 'tabac' a eu de nombreux sens depuis le début du XIXe siècle. On en retrouve une partie dans les locutions "passer à tabac" ("rouer de coups") et "un coup de tabac" (un orage soudain qui malmène un bateau en mer).

Il semble que l'origine de ces deux 'tabac' soit issue des formes occitanes 'tabassa' ou 'tabasta' (pour "frapper à grands coups", "cogner", mais aussi "faire du bruit"), formes qu'on retrouve maintenant dans 'tabasser'. Et c'est le 'tabas' qui, par homonymie, aurait été confondu ensuite avec 'tabac'.

Si l'étymologie se trouve bien là, alors c'est que le bruit du tonnerre qui roule (celui du "coup de tabac") a pu être comparé à la salve d'applaudissements que reçoit celui qui fait un tabac (pour ceux qui ont suivi, ne pas oublier que 'tabassa', c'était aussi "faire du bruit"). On peut aussi penser aux coups donnés avec le pied pour accompagner les applaudissements et faire un maximum de bruit pour montrer la haute appréciation qu'on a eu de la pièce.
Cette hypothèse est renforcée par le fait qu'une 'claque', en langage de théâtre, était un ensemble de 'claqueurs', des gens payés pour applaudir. Et les applaudissements sont bien une succession de claques, donc de coups, de ceux qu'on peut donner à quelqu'un qu'on passerait à tabac.

Il existe aussi la version "en faire tout un tabac" qui signifie "en faire toute une histoire". Mais c'est une autre histoire...


Posté le : 20/08/2013 12:04

Edité par Loriane sur 21-08-2013 14:11:53
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Re: Les expressions
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« Croiser les doigts »


Conjurer le mauvais sort.
Faire les vœux les plus ardents pour le succès d'une affaire.


La croix est le principal symbole du christianisme.
Alors quel meilleur signe former que celui d'une croix pour conjurer le mauvais sort, éloigner les esprits malfaisants qui grouillent et empêcher des malheurs divers de s'abattre ?

Bien sûr, lorsqu'on croise deux doigts d'une même main, la croix est plutôt déformée, mais quand même beaucoup moins que si on cherche à croiser ses deux oreilles, non ? Et puis l'important, c'est la puissance du symbole et le résultat qui en découle.

Bizarrement, cette expression semble nous venir d'une simple traduction littérale de l'anglais "to cross one's fingers", introduite chez nous par des gens qui auraient trouvé cette forme beaucoup plus chic que notre trivial "toucher du bois" (qui a le défaut, il faut bien en convenir, de nécessiter d'avoir du bois à portée de main, car lorsqu'on veut vraiment éloigner les ennuis, il faut toujours joindre le geste à la parole).

Mais une autre explication, justifiant la deuxième signification, viendrait d'une ancienne coutume : lorsqu'une personne exprimait un souhait en présence d'un ami qui, comme lui, voulait voir ce vœu se réaliser, il plaçait son index sous celui de son interlocuteur pour que les deux doigts forment une croix qui symbolisait l'union parfaite, son point d'intersection servant de résidence aux forces du bien. L'ami offrait ainsi son soutien moral.

Ne pas confondre cette expression avec "se croiser les doigts" qui a le sens de "rester dans l'inaction, refuser d'agir, être indifférent", similaire à "se croiser les bras".

On peut noter aussi qu'une personne qui croise ses doigts dans son dos lorsqu'elle fait une promesse à quelqu'un, se délie en même temps de sa promesse. Autrement dit, elle embobine l'autre en lui faisant croire des choses qu'elle sait être fausses.
Il serait intéressant de surveiller le dos des politiques lorsqu'ils enchaînent les promesses...


Posté le : 21/08/2013 13:49
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Re: Les expressions
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« Etre harassé »


Parmi ceux qui emploient le mot harassé, bien peu savent que ce mot fait allusion à une ancienne coutume judiciaire aujourd’hui entièrement disparue.

On sait que le duel judiciaire a longtemps subsisté dans nos mœurs, non seulement pour les accusations de meurtre, de trahison ou de lèse-majesté, mais encore pour les contestations purement civiles : on appelait cela le jugement de Dieu, et on était persuadé que la victoire restait toujours au bon droit.


Ceux qui ne pouvaient soutenir leur cause par les armes, tels que les moines, les veuves, les mineurs, choisissaient un champion qui allait sur le terrain à leur place. Un moment le champion fut un personnage public, comme l’est aujourd’hui l’avocat. Les chevaliers se battaient armés de toutes pièces, avec la lance, la dague et le poignard ; quant aux vilains, à qui l’usage des armes était interdit, ils se battaient à coups de bâton.

Ils avaient devant eux une espèce de grande planche qui leur servait de bouclier et qu’ils pouvaient opposer aux coups de leur adversaire. Cette planche était percée de deux trous pour les yeux, afin qu’ils pussent diriger leurs coups et voir les mouvements de leur ennemi.

Cette sorte de bouclier, appelé harasse, était fort lourd, de sorte que celui qui l’avait porté longtemps se trouvait harassé, c’est-à-dire épuisé. L’usage a disparu, mais le mot est resté.

Posté le : 21/08/2013 14:03
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Re: Les expressions
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« Se regarder en chiens de faïence »


Se regarder avec hostilité, se dévisager avec méfiance.


La faïence est une des plus ancienne techniques pour recouvrir les poteries. C'est une céramique faite à base d'argile et d'étain.
Ce mot, qui date du XVIe siècle, vient de Faenza, ville d'Italie à partir de laquelle la faïence s'est répandue en France.

À une époque où les gens se chauffaient encore au bois, il était d'usage d'orner la cheminée de babioles décoratives diverses.
Parmi ces décorations, on trouvait régulièrement des paires de chiens en faïence qui, posés l'un en face de l'autre, semblaient se regarder fixement, et pour cause ! avec animosité.

On comprend donc aisément la naissance d'une telle expression qui date de la fin du XVIIe siècle.

Posté le : 22/08/2013 11:20
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A bord de ce cahier volant
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Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
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Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
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A bord de ce cahier volant
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