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Re: Les expressions
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« Allumer / ouvrir ses quinquets »


Regarder attentivement, avec attention.


Voilà une expression que l'on n'entend plus guère de nos jours. Elle a pourtant eu son heure de gloire, après sa naissance au milieu du XIXe siècle, à une époque où les quinquets étaient encore très utilisés.

Depuis le début du XIXe, les quinquets sont les yeux, en argot. Donc, c'est bien en ouvrant ses quinquets, qu'on peut regarder quelque chose.
Mais pourquoi utilise-t-on aussi le verbe 'allumer' ?

C'est à la fin du XVIIIe siècle que le physicien Argand invente une lampe à huile d'un genre nouveau. Au lieu d'une simple mèche baignant dans un bain d'huile, fournissant une lumière faible et beaucoup de fumée, il imagine une lampe à huile dans laquelle la mèche a une forme de cylindre, le passage de l'air en son centre y attisant la flamme pour procurer une lumière beaucoup plus vive et générant beaucoup moins de fumée.
Là-dessus, l'apothicaire Quinquet copie et améliore un peu l'invention et l'a commercialise. Pour les consommateurs, elle devient la lampe à la Quinquet, puis, plus simplement, le quinquet .

Ce n'est que plus tard que l'oeil, "la lumière de l'âme", devient familièrement le quinquet qu'on peut aussi bien ouvrir qu'allumer.

Au milieu du XXe siècle sont apparus les "faux quinquets" pour désigner les lunettes.

Posté le : 18/09/2013 12:17
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Re: Les expressions
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« A force de crier au loup »


A force de donner de fausses alertes... l'alerte véritable n'est plus écoutée.


Ici, le 'loup' est comparé à un danger ou un risque quelconque. Et "crier au loup" est une locution à part entière qui signifie "alerter d'un danger, parfois en exagérant son importance".
Cette expression est le plus souvent suivie d'une négation, "plus personne ne réagit", "on ne s'attend plus à ce que (quelque chose arrive"....

L'expression étant très ancienne, l'association du loup au danger est parfaitement compréhensible.

C'est Esope qui, quelques siècles avant J.C., dans la fable "le garçon qui criait au loup", mit en forme cette histoire du jeune berger qui, parce qu'il s'ennuyait, se fit un malin plaisir de crier inutilement au loup, histoire de voir les villageois venir les secourir, lui et son troupeau.
Comme sa plaisanterie stupide avait très bien marché, il la recommença un peu plus tard avec le même résultat.
Mais quand le loup commença réellement à attaquer son troupeau, il eut beau crier, plus personne ne bougea.

Posté le : 19/09/2013 10:59
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Re: Les expressions
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« Etre dans les choux »


Echouer, perdre.
Être dans une mauvaise situation.
Être dans l'embarras.


Ceux qui connaissent tout du miracle de la vie savent que ce sont les bébés mâles qui sont dans les choux, tandis que les bébés femelles sont dans les roses.
Alors pourquoi envoie-t-on sur les roses quelqu'un qui nous a mis dans les choux ?

Et puis comment peut-on assimiler cet excellent légume à un échec ou une situation embarrassante ?
Eh bien la réponse est très simple et va me permettre de la faire courte, pour une fois : c'est tout simplement à cause de la paronymie entre "les choux" et "é-chou-er" qui est le tout premier sens de cette expression semblant dater de la deuxième moitié du XIXe siècle.

Posté le : 20/09/2013 10:49
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Re: Les expressions
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« Comme on fait son lit, on se couche »


Il faut assumer les conséquences de ses actes.
On ne récolte que ce qu’on sème.
Le succès dépend des moyens qu'on se donne pour réussir.


Cette locution proverbiale serait un subtil amalgame entre la lettre (voir l'expression 'au pied de la lettre') et "faire le lit de quelque chose ou quelqu'un".

La lettre indique que quand on fait mal son lit, on risque de passer une mauvaise nuit, à cause de draps qui s'entortillent, par exemple.
A nous d'en assumer les conséquences. Et de mieux le faire le lendemain matin pour passer une meilleure nuit.

Faire le lit de quelque chose ou de quelqu'un, c'est, par ses actes, préparer ou favoriser la venue de quelque chose de désagréable ou de néfaste, ou l'arrivée (au pouvoir, par exemple) de quelqu'un de peu recommandable.
Là aussi, ce qu'il se passe dépend de ce qu'on a choisi de faire ou laisser faire.

Posté le : 21/09/2013 12:56
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Re: Les expressions
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« Grosso modo »


Approximativement, en gros, sans entrer dans le détail.


Cette locution adverbiale vient du latin médévial.
Elle est composée à partir de grossus (gros) et de modus (manière) pour dire "de grosse manière" ou "de manière grossière".

Selon Littré, sa première apparition se situerait au XIVe siècle, chez Henri de Mondeville (). Mais d'autres sources ne la situent qu'au XVIe siècle, en 1566 dans "Traité préparatif à l'Apologie pour Hérodote" d'Henri Estienne ().

Posté le : 22/09/2013 13:18
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Re: Les expressions
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« Etre la coqueluche de quelqu'un»


Être l'objet d'un engouement.
Être en vogue, admiré au sein d'un groupe.


Le mot coqueluche est d'origine obscure et personne n'a encore trouvé l'interrupteur de la lumière qui nous éclairerait sur son étymologie. Le Grand Robert propose un rapprochement avec le mot coque ou coquille, qui désignait entre autre un capuchon, et le terminal de capuche. Toutefois, le TLFI rejette l'influence de capuche pour des raisons chronologiques.
Mais quel lien peut-il y avoir avec le sens de notre expression, me direz-vous ? Eh bien nous l'allons voir de ce pas.

Bien évidemment, vous connaissez le bacillus pertussis, bacille responsable de la coqueluche, cette maladie fort contagieuse qui provoque des toux secouantes. Mais cette connaissance ne fait que rajouter au mystère apparent de l'origine de notre expression, sauf si on évoque l'idée que la maladie est aussi contagieuse que l'engouement qui peut s'emparer des membres d'un groupe dont un objet ou une personne devient la coqueluche, ce qui expliquerait la métaphore. Mais il semble que cette idée ne soit pas la bonne, même si elle semble tenir la route.

Il faut savoir que lorsque le mot apparaît au XVe siècle, il désigne un capuchon porté sur la tête des femmes. Ce qui justifie la possible étymologie qu'évoque le Robert.
Ce n'est qu'au XVIIe siècle que notre expression apparaît. Mais encore une fois, quel lien peut-il y a voir entre un capuchon et le fait d'être en vogue ?

Pour le comprendre, on se rappellera qu'à la même période, existait la locution être coiffé de... qui signifiait quelque chose comme "être entiché de... " ou raffoler de... . Or, un capuchon ne coiffe-t-il pas la tête ? Et les dames ne s'entichent-elles pas du bellâtre qui devient leur coqueluche ?
Ce serait donc de ce rapprochement entre cette ancienne locution aujourd'hui désuète et le capuchon que coqueluche aurait pris le sens qu'il a dans notre expression.
Pour terminer, on ajoutera qu'un dictionnaire, pour "être coiffé de", donne comme définition "avoir le béguin pour "» Or, qu'était autrefois un béguin, sinon également une coiffe.


Posté le : 23/09/2013 12:17
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Re: Les expressions
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« Prendre des vessies pour des lanternes »


Se faire des illusions grossières sur des choses ou des gens.
Se tromper lourdement dans ses appréciations.


Cette expression est très ancienne, mais il existe au moins deux écoles quant à son origine.

La première part de ces vessies de porc, comme de boeuf qui étaient autrefois gonflées et séchées pour servir de récipient, mais qui, profitant de la transparence de leur paroi, étaient parfois utilisées en lanternes de secours, une fois une bougie allumée placée dedans.
Du coup, il était facile de faire croire au nigaud de passage qu'une telle vessie pendue au plafond était une lanterne, en raison de leur similitude de forme.

La seconde juxtapose le mot lanterne qui, autrefois, signifiait des absurdités, des balivernes, et vessie, qui dans l'expression vendre vessie voulait dire 'vendre du vent', en raison de l'air qui gonfle la dite vessie, enveloppe de très peu de valeur.

Posté le : 24/09/2013 12:08
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Re: Les expressions
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« Chercher une aiguille dans une botte ou meule de foin »


Chercher une chose presque introuvable.
Vouloir réaliser une chose extrêmement difficile.


La date d'apparition de cette expression n'est pas connue.
Madame de Sévigné l'emploie en 1652, mais il est probable qu'elle soit antérieure.

Quant au sens, l'expression contient une image suffisamment limpide.
Quiconque a déjà tenté de
retrouver une personne perdue dans une foule,
chercher une information pertinente sur Internet,
trouver l'origine de l'expression chercher une aiguille dans une meule de foin pour l'écrire sur son site,
s'est vite rendu compte qu'il a entrepris une tâche aussi difficile que de tenter de retrouver une véritable aiguille de couture tombée au milieu d'une botte de vrai foin, sans être muni d'un détecteur de métaux très sensible, bien sûr.

Posté le : 25/09/2013 13:39
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Re: Les expressions
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« Bonne renommée vaut ceinture dorée »



Cette expression nous arrive du moyen-âge. A cette époque les chevaliers et les dames nobles portaient à la taille, une ceinture d'or.
Cette dernière indiquait le rang de la personne qui la portait. Petit à petit, des personnes du peuple se mirent à faire la même chose.

Ainsi la phrase biblique "la bonne renommée vaut mieux que les grandes richesses, et l'estime a plus de prix que l'argent et l'or" fut transformé par ce proverbe.
Ce qui revient à dire qu'il ne faut jamais juger sur les apparences.

Au Moyen Âge, nobles dames et chevaliers portaient une ceinture dorée. Mais des personnes malhonnêtes mettaient aussi une ceinture dorée sans en avoir le droit. Il ne faut pas juger les gens sur leur app

Formule : il vaut mieux avoir l'estime publique que d'être riche

‡ Parce que les prostituées devait porter une ceinture dorée (Frappa 1937) /extérieure!

Posté le : 25/09/2013 15:37
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Re: Les expressions
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Merci Bacchus


Posté le : 25/09/2013 22:09
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A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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