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Re: Les expressions
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« Un appel du pied »


Une invite discrète.
Une proposition allusive.


Malheureusement, cette expression ne semble pas avoir d'origine et de date de naissance claire.

Si elle n'a aucun rapport avec le pied d'appel, celui sur lequel on prend appui au moment de sauter, certains lui voient une relation possible avec l'appel du pied qui existe en escrime.

Mais le lien le plus probable est plutôt avec "faire du pied", pratique qui existe depuis que les hommes (et les femmes) se mettent ensemble autour d'une même table, et qui est également une invitation discrète à passer à d'autres plaisirs que ceux du repas.

Posté le : 05/10/2013 10:52
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Re: Les expressions
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« Mettre son grain de sel »


S'immiscer, en général mal à propos, dans une une conversation ou une affaire.

Expression récente du XXe siècle, elle viendrait d'une traduction du latin 'cum grano salis' qui signifiait "avec un grain de sel".

Ici, le 'grain de sel' doit être compris comme une 'contribution active' mais peu souhaitée, sans que l'origine du sens négatif ou péjoratif ne soit connu.

Posté le : 06/10/2013 12:53
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Re: Les expressions
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« La cheville ouvrière »


Personnage principal, agent essentiel autour duquel s'organise et fonctionne une entreprise.


Il ne faut pas confondre Arlette Laguillier qui est la cheville ouvrière de Lutte Ouvrière avec la cheville que l'ouvrière s'est foulée en faisant de la lutte, ce qui l'empêche d'être la cheville ouvrière de sa petite entreprise.

A l'origine, la cheville ouvrière est, dans un assemblage mécanique, la pièce qui travaille le plus tout en supportant l'effort principal.
En 1694, Furetière écrit, à propos des carrosses et autres voitures de l'époque : "grosse cheville de fer sur laquelle tourne le train de devant, et qui l'attache à la flèche".
C'est donc une pièce maîtresse, totalement indispensable au bon fonctionnement d'un ensemble dans lequel elle oeuvre d'où le 'ouvrière'.

Apparemment, c'est Lesage qui, en 1715, utilise le premier la métaphore que nous connaissons aujourd'hui où la cheville ouvrière désigne en général une personne devenue indispensable à la bonne marche de son organisation.

Posté le : 07/10/2013 12:24
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Re: Les expressions
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« Malheureux comme les pierres »


Extrêmement malheureux.


Les pierres sont supposées être des objets inanimés, donc dépourvus d'âme et de sentiments. Comment pourraient-elles être malheureuses ?

Ce n'est bien sûr que pour une simple raison d'anthropomorphisme : on leur prête ici les mêmes sentiments qu'aux êtres humains.
Car, imaginez-vous, pierre parmi d'autres, enfoncée à demeure dans la terre d'un chemin au revêtement duquel vous participez. Imaginez-vous régulièrement piétinée par les passants.
Imaginez votre 'visage' écrasé par le fer d'un sabot d'un des chevaux qui tirent une diligence dont une roue cerclée de fer vient achever de vous meurtrir la face, car l'expression remonte au XVIIIe siècle.
Tout cela sans pouvoir réagir, sans pouvoir vous extirper de cet endroit où tous vous foulent et vous massacrent sans vergogne mais sans haine aussi, je vous rassure, sans pouvoir hurler pour vous faire reconnaître.
Est-ce que, en de telles circonstances, vous ne seriez pas extrêmement malheureuse ?

Et si cela ne vous suffit pas, vous pouvez aussi imaginer que votre regard a malheureusement croisé celui de la Gorgone Méduse Vous voilà d'un coup complètement et définitivement pétrifié, mais avec votre capacité de réflexion encore intacte.
Comment ne pas être une pierre très malheureuse, dans une telle situation ?

Posté le : 08/10/2013 11:10
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Re: Les expressions
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« Il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler »


Il faut réfléchir longuement avant de parler.


De nos jours, comme on parle de moins en moins et qu'on utilise de plus en plus un clavier, avant de taper des bêtises, on devrait plutôt dire "tourner sept fois son clavier dans sa bouche".

"Refte que fa pove un problème de prononfiafion enfuite, à cauve des dents que fa fait fauter. F'est fûr !"

La date d'apparition de ce proverbe n'est pas vraiment connue, mais il n'est cité qu'à partir de l'édition de 1832 du Dictionnaire de l'Académie Française.
Cela dit on peut dire que l'origine est dans la bible, puisqu'on y trouve, la forme suivante attribuée à Salomon : "Le sage tourne sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler".
Autant dire que l'idée du sage qui réfléchit avant de parler remonte à loin dans le temps.

Car il est certain que tourner la langue dans sa bouche empêche de parler contrairement à se frotter sept fois l'oeil ou se mettre sept fois le doigt dans le nez et, pour peu qu'on ne soit pas trop préoccupé par la maîtrise de ces mouvements linguaux , permet de réfléchir un peu à ce qu'on va dire, évitant ainsi de sortir une ânerie de plus.
Mais pourquoi sept fois, me direz-vous ? Eh bien, si l'on oublie le ridicule de la situation face à votre interlocuteur qui se demande ce que vous attendez pour lui répondre, on peut déjà affirmer sans grand risque de se tromper que 7 est plus grand que 4 ou 5 et que, par conséquent, le délai de réflexion sera d'une durée supérieure, à nombre de tours par minute, température, pression et taux d'hygrométrie constants.
Mais pourquoi sept au lieu de neuf ou douze qui permettraient d'avoir encore plus de temps pour réfléchir ?
Déjà parce qu'il y a le risque de voir partir l'interlocuteur et de passer pour un malade. Mais surtout parce que le chiffre 7 est depuis très longtemps un nombre 'magique' : les 7 jours de la semaine, les 7 planètes traditionnelles en astrologie, les 7 couleurs de l'arc-en-ciel, les 7 notes de la gamme, les 7 péchés capitaux, les 7 sacrements, les 7 centres subtils au yoga, les 7 nains et ainsi, presque à l'infini.

Posté le : 09/10/2013 12:43
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Re: Les expressions
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« La veuve poignet »


La masturbation (masculine).


Cette expression apparaît au début du XIXe siècle et son origine est incertaine.

La plus proposée viendrait d'une association entre le poignet dont les mouvements permettent d'arriver au but recherché et la 'veuve', présentée comme la remplaçante de l'ex-épouse du veuf qui, ne voulant pas prendre de risques avec des rencontres de passage, devenait un pratiquant assidu de la chose.

Claude Duneton évoque deux autres possibilités :
En gardant le poignet, une autre origine pourrait venir d'un jeu de mots sur la guillotine, aussi appelée la 'veuve' en argot, et qui a pour effet de 'décalotter' la vie / le vit d'un bonhomme.

Enfin, les veuves avaient, paraît-il, l'habitude de rassasier leur besoins avec des célibataires ou des adolescents, tous libres d'attaches conjugales, ce qui arrangeait bien ces mâles. Alors en cas d'absence d'une véritable veuve à se mettre sous la... main, l'un d'eux aurait pu inventer la veuve poignet, la seule toujours disponible, "Puisque les Anglais ont débarqué chez la veuve Dupont, il ne me reste plus qu'à faire appel à la veuve poignet".


« Vous sentez comme un vertige au bas du ventre .... Faut la douche froide ou la veuve poignet pour vous soulager »
Frédéric Lasaygues - Vache noire, hannetons et autres insectes


Par extension, "épouser ou aller chez la veuve poignet" signifie "se masturber", alors que lorsque la veuve désignait la guillotine, "épouser la veuve", c'était de faire trancher le cou.

Posté le : 10/10/2013 08:54
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Re: Les expressions
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« Faire du pied »


Faire des avances discrètes.
Avertir discrètement.


Dans cette expression qui n'existe sous cette forme que depuis le XXe siècle, le pied, c'est bien ce machin penta-orteillé que chacun de nous possède en deux exemplaires, un à l'extrémité inférieure de chaque jambe.

Il est bien connu que nombres d'hommes, mariés ou pas, peu importe, lorsqu'ils sont assis à une table pas trop large en face d'une accorte bougresse, ne peuvent s'empêcher, à l'aide de leur pied obligatoirement caché sous la table, donc très discrètement vis-à-vis des autres invités, de frôler les pieds ou les jambes de la donzelle pour lui signaler leur envie de faire crac-crac ou n'golo n'golo dans la case.
Nous retrouvons donc bien là, à la fois les avances et la discrétion présentes dans la signification de l'expression.

Et si jamais une baffe magistrale vole au dessus de la table, dans la plus parfaite indiscrétion cette fois-ci, c'est que les travaux d'approche sont lamentablement ratés.
Mais dans le cas contraire, tous les espoirs sont permis pour que les deux prennent ensuite leur pied, après en avoir fait.

Bien que l'expression soit récente, il va de soi que la pratique remonte à beaucoup plus loin. En fait, probablement depuis qu'il existe des tables...
Duneton cite d'ailleurs l'ouvrage "Les 100 nouvelles nouvelles" datant de 1467 dans laquelle un moine est invité à manger chez quelqu'un :
« Frère Eustache, qui ne savait pas l'intention de son hôte, fit assez bonne chère dessous son chaperon. Et quand il voyait son point, il prêtait ses yeux à l'hôtesse, sans épargner par-dessous la table le gracieux jeu des pieds, de quoi se percevait et donnait très bien garde l'hôte, sans en faire semblant. »
Autrement dit, le moine n'hésitait pas à faire du rentre-dedans à la femme de son hôte qui faisait semblant de n'en rien voir. Comme quoi, l'habit ne faisait pas plus le moine qu'aujourd'hui...

A condition, bien sûr, ne n'avoir pas eu à subir une malheureuse amputation.
C'est une boutade ! Bien sûr, cette pratique ne se limite pas aux dessous d'une table puisque faire du pied peut désigner toute avance ou avertissement discret, même si le pied n'est pas impliqué.

Posté le : 10/10/2013 10:51
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Re: Les expressions
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« Regagner ses pénates »


Retourner à son domicile, son foyer.


L'origine vient du latin penates qui signifiait "les dieux de la maison" et penus, "l'intérieur de la maison, les provisions domestiques".
Par extension, dans cette expression, les pénates sont assimilés au foyer.

Dans les expressions nettement moins utilisées de nos jours, "installer ses pénates", "porter ses pénates", les pénates désignent les objets domestiques qu'on emporte avec soi lors d'un changement d'habitation.


Posté le : 11/10/2013 10:56
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Re: Les expressions
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« Au marc le franc »


Proportionnellement, au prorata.


Autrefois, à partir du XIIe siècle, le 'marc' -prononcer comme 'mare'- était un poids de huit onces, soit 244,75 de nos grammes, qui servait principalement à peser l'or et l'argent , "Elle a eu en mariage tant de marcs d'argents".
Mais le marc n'était bien évidemment pas le seul poids utilisé.
Parmi quelques autres, on avait aussi la livre qui pesait deux marcs.
C'est de ces deux mesures de métal précieux qu'est née l'expression "au marc ou à la livre" qui s'est ensuite transformée en "au marc la livre" qui s'utilisait déjà au XVIIe siècle pour désigner ce que des créanciers pouvaient espérer récupérer de leur débiteur, au prorata de leur créance.

Puis, par confusion entre la livre poids et la livre monnaie, le sens de l'expression est resté, mais la livre a été remplacée au début du XIXe siècle par la monnaie utilisée dans le pays, c'est-à-dire le franc.

Il s'agit bien de "au marc la livre" et non de "au marc m'a tuer"

Posté le : 12/10/2013 12:21
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Re: Les expressions
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« Parler de corde dans la maison d'un pendu »


Évoquer devant quelqu'un
- des défauts ou actions condamnables pouvant lui être reprochés
- des sujets pouvant réveiller des souvenirs pénibles


Vous viendrait-il à l'idée de proposer à table du lapin à la moutarde à l'enfant qui vient juste de perdre son lapin nain, d'évoquer la superbe maison que vous venez de vous faire construire avec celui qui vient de perdre la sienne dans un tremblement de terre ou de critiquer la corruption devant un politicien véreux duquel vous attendez des faveurs ? Probablement pas, car ce serait un manque de tact ou une maladresse insigne à moins qu'il n'y ait volonté manifeste de blesser.
De la même manière, il serait fort inconvenant d'évoquer les nœuds marins et les surtout cordes nécessaires pour les réaliser avec la veuve d'un homme fraîchement pendu, sauf éventuellement si celle-ci vouait une haine féroce à son conjoint.

Les deux sens de cette métaphore devenue proverbe sous la forme " il ne faut pas parler de corde dans la maison d'un pendu " sont ainsi assez évidents.
Cette expression semble dater du début du XVIIe siècle. On la trouve en 1623 dans la version française du Don Quichotte de Cervantès et elle n'apparaît dans le Dictionnaire de l'Académie française qu'en 1694.

Oui, je sais, on ne parle pas de corde à bord d'un bateau, là où l'on trouve des marins et des nœuds, sauf pour celle qui permet de faire sonner la cloche.

Posté le : 13/10/2013 10:58
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A bord de ce cahier volant
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Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
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A bord de ce cahier volant
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A bord de ce cahier volant
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