Débutant
Inscrit: 05/03/2012 21:56
De bruxelles
Niveau : 1; EXP : 47 HP : 0 / 11 MP : 2 / 415
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roman "deux jours comme l'hiver " publié chez l'harmattan
Écrit à Paris dans les années 2000, ce roman s’inscrit dans un genre lyrique dominé par la voix du personnage principal, François. D’où la prédominance du monologue intérieur traversé par de multiples digressions. Le fil rouge est la rupture entre Claire et François, qui conduit ce dernier à plonger dans son passé et à se livrer à de multiples réflexions sur la vie, la société actuelle, l’amour, le temps, la liberté, la solitude de la douleur, etc. De même qu’elle l’emmène dans une folle odyssée de Paris, mêlant les souvenirs au présent, et qui durera deux jours. Dans cette souffrance obsessionnelle où la femme aimée, absente, fait figure de proue, François est progressivement acculé à la folie. Une folie à la fois bénéfique et fructueuse qui lui ouvrira de nouvelles portes tout en lui renvoyant une image plus riche de lui-même et qu’il n’avait pas soupçonnée. Ainsi l’histoire de ce drame banal prend peu à peu une forme très personnelle et originale où le protagoniste se transforme en un voyageur immobile qui erre entre les questions et les doutes et ne sait plus quoi faire de sa vie. La fin, quant à elle, est délibérément ambigüe pour laisser au lecteur le soin de l’interpréter comme il le souhaite.
Extrait
Claire ne le quitte pas, elle est là , à sa table, à observer les autres avec lui… Que dirait-elle de cet homme entre deux âges à l’air venu d’ailleurs, un œil sur son assiette et l’autre sur son journal ? « Tiens, un petit pois qui a atterri dans la soupe ! » ou encore : « Regarde ce type là -bas, on dirait qu’il a deux estomacs, un dans le ventre et un dans la tête ! ». Et de ce couple juste à côté où la femme semble être plus âgée ? « Ah, un gigolo de plus pour faire le rigolo ! » ou : « J’aime bien ce style genre le Louvre avec la pyramide, un peu de moderne avec de l’ancien ! ». Et de ces deux jeunes filles en train de discuter à grands gestes ? « On se croirait en Afrique sous l’arbre à palabres ! » ou : « Ecoute un peu ces bavardeuses, elles devraient faire attention, bientôt les mots vont tomber dans leurs nouilles ! ». Et de ce vieux monsieur qui ramasse consciencieusement les derniers grains de riz dans son bol ? « Le pauvre, il a l’air d’une fourmi qui fait ses réserves pour la semaine, ça doit être jour de festin pour lui ! » ou : « Ça me fait toujours du mal de voir des personnes âgées toutes seules, surtout dans un endroit public, elles me font penser à des branches mortes au milieu de la forêt, tu ne trouves pas ? ».
Née en France le 24 septembre 1965, Emmanuelle Ménard a fait des études de Lettres Modernes à la Sorbonne. Diplômée d’un D.E.A, elle s’est particulièrement attachée à l’analyse des moralistes du XVII siècle tels que La Rochefoucauld et La Bruyère. Elle a ensuite travaillé à TF1 Publicité où elle a rédigé deux livres à l’attention de la clientèle, l’un sur Venise, l’autre sur Vienne, publiés par les éditions de TF1. Actuellement elle réside à Bruxelles où elle enseigne le Français-langue étrangère et travaille en tant qu’animatrice dans un home de personnes âgées. Parallèlement, elle continue à se consacrer à l’écriture sous ses différents aspects (théâtre, récits, nouvelles, poésie) et publie régulièrement des poèmes dans deux revues belges. Un recueil de poésie, « Impressions new-yorkaises », vient aussi d’être publié aux éditions Le Coudrier.
Posté le : 09/04/2012 22:50
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