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Gabriel Fauré
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Le 12 MaI 1845 naît Gabriel Fauré à Pamiers en Ariège

Compositeur français, organiste, pianiste et professeur.
Il était l'un des plus grands compositeurs français de sa génération, et son style musical a influencé de nombreux compositeurs du 20e siècle. Parmi ses œuvres les plus connues sont ses Nocturnes pour piano, les chansons "Après un rêve" et "Clair de lune", et son Requiem .
Né dans une famille cultivée mais pas particulièrement musicale, Fauré a révélé son talent quand il était encore enfant.
Il a été envoyé à une école de musique à Paris, où il a été formé pour être un organiste d'église et chef de chœur.
Parmi ses professeurs se trouve Camille Saint-Saëns , qui est devenu ensuite un ami de longue date.
Dans ses premières années, Fauré a obtenu un modeste revenu d'organiste et d'enseignant, lui laissant peu de temps pour la composition.
Quand vinrent les premiers succès, il obtint le poste important d'organiste de l' église de la Madeleine et de la tête du Conservatoire de Paris , mais le temps pour la composition lui manquant, il se retirant à la campagne pendant les vacances d'été se ressourcer et travailler à l'écriture musicale.
dans ses dernières années, Fauré a été reconnu en France comme le premier compositeur français de son époque.
Un hommage musical national sans précédent a eu lieu pour lui à Paris en 1922, dirigé par le Président de la République. Fauré avait de nombreux admirateurs en Angleterre, mais sa musique, bien connu dans d'autres pays, a pris plusieurs décennies pour devenir plus largement acceptée.
Sa musique a été décrite comme liant la fin du romantisme avec le modernisme du deuxième quart du 20e siècle. Quand il est né, Hector Berlioz était encore à la composition, et au moment de sa mort, "le atonal" musical de la Seconde École de Vienne a été donnée.
"Le Grove Dictionary of Music and Musicians" , le décrit comme le compositeur le plus avancé de sa génération en France, et constate que ses innovations harmoniques et mélodiques ont largement influencé l'enseignement de l'harmonie des générations futures.
En contraste avec le charme de sa musique de jeunesse, ses dernières œuvres, écrites alors que la surdité le frappait, sont insaisissables et perdent du caractère.


Les premières années

Fauré est né à Pamiers en Ariège dans les Midi-Pyrénées.
Il est le cinquième fils et sixième enfant de Toussaint-Honoré Fauré (1810-1885) et de Marie-Antoinette-Hélène Lalene-Laprade (1809-1887).
Comme beaucoup d'eznfant de s acondition, petite bougeoisie Française, Il est confié à une nourrice jusqu'à l'âge de quatre ans.
En 1849, Toussaint-Honoré a été nommé directeur de l' École Normale à Montgauzy, près de Foix , et Fauré est retourné vivre avec sa famille.
Il y avait une chapelle rattachée à l'école, et le jeune Fauré a passé des heures à jouer de l' harmonium Une vieille femme aveugle, qui venait l'écouter et donner des conseils au jeune garçon, décela immédiatement le don de l'enfant et signala elle-même au père de Fauré les aptitudes de son fils pour la musique.
En 1853, un fonctionnaire de l' Assemblée nationale de la France , Dufaur de Saubiac, entendit jouer Fauré et conseilla également à son père de l'envoyer à l'École de Musique Classique et Religieuse : École de musique classique et religieuse, que Louis Niedermeyer mettait en place à Paris.
Après avoir réfléchi pendant un an, le père de Fauré a accepté, il a fait des demandes écrites d'admission à l'école et a conduit son fils, âgé alors de neuf ans à Paris, en Octobre 1854.

Camille Saint-Saëns , le professeur et ami de Fauré

Fauré est resté pensionnaire à l'école pendant onze années, il reçut dans cette période une bourse de l'évêque de son diocèse d'origine.
Le régime à l'école était austère, les chambres étaient sombres, la nourriture était médiocre, et les garçons étaient tenus de porter un uniforme sans fantaisie.
L'enseignement musical, cependant, était excellent.
Grâce à Niedermeyer, le programme se concentre sur la musique d'église, dans le but de produire des organistes et maîtres de chapelle qualifiés.
Les tuteurs de Fauré étaient Loret de Clément à l'orgue, Louis Dietsch pour l'harmonie, Xavier Wackenthaler de contrepoint et fugue , et Niedermeyer pour le piano, plain-chant et la composition. [ 2 ]
En Mars 1861 Niedermeyer meurt.
Camille Saint-Saëns, qui a pris sa place en charge des études de piano, change quelque peu le programme, il inaugure et fait découvrir à ses élèves la musique contemporaine, notamment celle de Schumann , Liszt et Wagner.
Il constate rapidemment avec plaisir les progrès du jeune Fauré qu'il considère comme un surdoué.
Les deux musiciens, le maître et l'éléve deviennent très vite amis proches et le resteront jusqu'à la mort de Saint-Saëns, soixante ans plus tard.
Fauré remporté de nombreux prix ainsi que toute l'école. Parmi ses prix, les premiers prix de composition pour le Cantique de Jean Racine , op. 11, la première de ses œuvres chorales à entrer dans le répertoire régulier.
Gabriel fauré quitté l'école en Juillet 1865, très diplomé, en tant que Lauréat en orgue, piano, harmonie et composition, avec un Maître de Chapelle diplôme.
Premiers rendez-vous musicaux

Fauré , le jeune homme

En sortant de l'École Niedermeyer, Fauré est nommé premier organiste à l'église de Saint-Sauveur, à Rennes en Bretagne .
Au cours de ses quatre années, il devait arrondir ses fins en prenant élèves privés, et donnant «d'innombrables leçons de piano".
Il ne se plaisiat guère à Rennes et il entretenait avec le curé de la paroisse, des relations difficiles, cette ambiance auronty des conséquences et feront naître des doutes sur les convictions religieuses de Fauré.
Fauré peu discipliné fut prit à fumer pendant les services religieux et le sermon, ou encore vêtu pendant la grand messe du dimanche matin de ses habits de la vielle au soir après avoir passer sa nuit au bal.
Ces indisplines de jeune homme, furent jugées alors avec une grande sévérité et provoquèrent son départ après que le curé ait exigé sa démission.
Mais presque immédiatement, il obtint le poste d'assistant organiste à l'église de Notre-Dame de Clignancourt, dans le nord de Paris.
Il n'y restera que quelques mois, en raison de l'éclatement de la guerre franco-prussienne en 1870.
A ce moment là, il se port volontaire pour le service militaire.
Il prend part à l'action du siège de Paris, il se bat au Bourget, Champigny et Créteil .
Après la défaite de la France par la Prusse, il ya eu un bref conflit sanglant au sein de Paris, pendant la Commune .
Fauré s'échappé à Rambouillet pour se réfugier chez un de ses frères, il se rend ensuite en Suisse, où il prend un poste d'enseignant à l'École Niedermeyer, qui s'était temporairement repliée là pour échapper la violence des évenements Parisiens.
Son premier élève à l'école sera André Messager, qui deviendra aussi un ami de longue date et collaborateur occasionnel.
Lorsque Fauré revient à Paris en Octobre 1871, il a été nommé maître de chapelle à l' église Saint-Sulpice en partenariat avec le compositeur et organiste Charles -Marie Widor .
Il participe régulièrement à des concerts de musique de Camille Saint-Saëns et de Pauline Viardot,que Saint-Saëns lui a présenté.
Il est également un des premiers membres de la Société Nationale de Musique , créée en Février 1871 sous la présidence conjointe de Romain Bussine et Saint-Saëns, pour promouvoir la nouvelle musique française.
Les autres membres sont, Georges Bizet, Emmanuel Chabrier, Henri Duparc, Vincent d'Indy, César Franck, Édouard Lalo et Jules Massenet, que du très beau monde.
Fauré est à cette époque, en 1874, devenu secrétaire de la société.
Plusieurs de ses oeuvres seront dès lors au programme et présentées par la sociét nationale de musique.

Église de la madeleine à paris.

En 1874, Fauré part de Saint-Sulpice et est nommé organiste suppléant à l'église de la Madeleine.
Saint-Saëns, assurant de nombreux concerts le laissera souvent seul à la tribune.
De nombreux admirateurs de la musique de Fauré déploreront qu'après avoir tenu en maître cet orgue en professionnel pendant quatre décennies, il n'ait pas laissé plus de compositions pour orgue seul.
Saint-Saëns disait de Fauré qu'il était "le meilleur organiste quand il voulu bien l'être" et
il a été reconnu pour ses improvisations.
Néanmoins, il préfèrera le piano à l'orgue, orgue, dont il ne jouait que parce que cela lui donnait un revenu régulier.
1877 fut par G. Fauré une année importante, à la fois professionnellement mais aussi dans sa vie privée.
Tout d'abord cette année là, en Janvier sa sonate pour violon a été donnée en concert par la Société Nationale avec un grand succès, marquant un tournant dans sa carrière de compositeur.
Puis en Mars, Saint-Saëns étant à la retraite des orgues de la Madeleine, c'est l'organiste Théodore Dubois qui lui succede et par le jeu des chaises musicales, G. fauré obtient un poste plus important, il est nommé chef de champelle.
Et en fin, en Juillet Fauré se fiance à Marianne de Pauline Viardot, dont il est profondément amoureux.
Mais à son grand désepoir, elle rompt son engagement en Novembre 1877, pour des raisons qui ne sont pas très claires.
G. Fauré est très malheureux, et pour le distraire, Saint-Saëns l' emmene à Weimar et le présente à Franz Liszt .
Cette visite redonne à Fauré le goût de voyager à l'étranger, où il va à partir de ce moment voyager et jouer pour le reste de sa vie.
A partir de 1878, avec Messager il va faire des voyages à l'étranger et assister aux opéras de Wagner.
Ils assisteront à la représentation de "Das Rheingold et Die Walküre à Cologne Opera" , "le complet Anneau cycle à l' Hofoper" à Munich et au Théâtre de Sa Majesté à Londres, puis celle de " Die Meistersinger" à Munich et à Bayreuth, où ils entendront et verront également "Parsifal" .
Ils ont souvent joué un morceau de leur composition commune, les irrévérencieux Souvenirs de Bayreuth .
Cette courte, œuvre pour piano capricieux à quatre mains rappelle des thèmes de The Ring" .
Fauré admirait tant Wagner qu'il connaissait les moindres détails de sa musique, mais il était l'un des rares compositeurs de sa génération à ne pas rester uniquement sous l'influence musicale de Wagner.


L'épouse de Fauré, Marie

En 1883, Fauré épouse Marie Frémiet, la fille d'un sculpteur très connu, Emmanuel Fremiet
Le mariage fut tout d'abord un mariage d'amour, mais la tension vint vite, car Marie fut vite pleine de ressentiment devant les trop fréquentes absences de son mari. Fauré selon elle, avait "horreur du domicile", et en effet, il connu de nombreuses aventures amoureuses, tandis qu'elle devait rester à maison. Ils ont eu deux fils, le premier, né en 1883, Emmanuel Fauré-Fremiet.
Marie femme en avance sur son temps, avait insisté sur la combinaison de son nom de famille avec celui de son mari. Ce fils deviendra un biologiste de renommée internationale.
le second fils, Philippe naît en 1889.
Fauré passe la plupart de son temps dans la gestion des services quotidiens à la Madeleine et enseigne le piano et l'harmonie des leçons.
Ses compositions ne lui rapportèrent rien, car son éditeur lui achete un prix dérisoire, c'est à dire 50 francs chacune, ses oeuvres.
Pendant cette période, il écrit plusieurs ouvrages de grande importance, en plus de nombreuses pièces pour piano et des chansons, mais il va en détruire la plupart après seulement quelques représentations, ne conservant que quelques mouvements afin de réutiliser motifs.
Etant jeune homme, Fauré avait été très gai, il était même d'une gaïté enfantine, dit de lui un ami, mais son mariage à la dérive et son peu de compétence à négocier ses oeuvres vont l'aigrir très vite et il connaitra des périodes de dépressions.
Il se décrit à cette époque comme un "râté"
Dans les années 1890, cependant, sa situation personnelle va s'améliorée. . Quand
A la mort de Ernest Guiraud en 1892, celui-ci libère son poste de professeur de composition au Conservatoire de Paris, et Saint-Saëns encourage Fauré à postuler à ce poste vacant.
La direction très conservatrice du Conservatoire considérait alors G. Fauré comme dangereusement moderne, et leur chef, Ambroise Thomas, bloque la nomination, déclarant:
"Fauré? Jamais! S'il est nommé, je démissionne".
Cependant, Fauré est nommé à un autre poste de occupé par Guiraud, et il devint inspecteur des conservatoires de musique dans les provinces françaises, ce qui signifie, pour lui encore plus de voyages à travers le pays, mais il reçoit un revenu régulier qui lui permet de renoncer à l'enseignement pour élèves débutants.

Ambroise Thomas considére Fauré comme trop moderne pour le Conservatoire

En 1896, Ambroise Thomas est mort, et Théodore Dubois prend la tête du Conservatoire.
Fauré a bien connu Dubois comme premier organiste de la Madeleine.
Avec Dubois, Jules Massenet , professeur de composition au Conservatoire, avait espéré lui aussi remplacer Ambroise Thomas, mais il avait surestimé sa possibilité d'obtenir une nomination à vie.
Sa demande rejetée, et Théodore Dubois est nommé à sa place, Massenet à ce moment démissionne evec dception et fureur.
Et du fait de cette démission, c'est G.Fauré, qui sera nommé professeur de composition à sa place.
Il v a enseigné à beaucoup de jeunes compositeurs, dont Maurice Ravel, Florent Schmitt, Charles Koechlin, Louis Aubert, Jean Roger-Ducasse, George Enescu, Paul Ladmirault, Alfredo Casella et Nadia Boulanger .
De l'avis de Fauré, ses élèves avaient besoin d'une base solide dans les compétences de base, dont il était heureux de déléguer à son assistant capable André Gédalge.
Son apprentissage sera un sérieux soutien pour le développement des compétences et des talents de chaque élève.
Roger-Ducasse écrira plus tard:
" En reprenant tout ce que les élèves avaient déjà travaillé, il approfondissait les règles et la forme qu'ils avaient dèjà acquise ... et il se référait toujours à des exemples tirés des plus grands maîtres"
Ravel se souviendra toujours de Fauré comme d'un professeur à l' esprit très ouvert.
Après un cours ensemble, découvrant le travail de Ravel qui présentait un quatuor à cordes qui ne l'enthousiasmait pas, Fauré, modeste et prudent demanda à voir le manuscrit à nouveau quelques jours plus tard, et aurait dit :
"J'aurais pu me tromper "
Le musicologue Henri Prunières a écrit:
"Que ce que Fauré avait le plus développé parmi ses élèves était le goût, la sensibilité harmonique, l'amour de la pureté des lignes, des modulations inattendues et coloré, mais il ne les a jamais contraint à composer selon son propre style et c'est pourquoi ils ont tous cherché et trouvé leur propre chemin dans de nombreux différentes et souvent même des directions opposées".
Les œuvres des dernières années du siècle de Fauré comprennent la musique de scène pour la première anglaise de Maurice Maeterlinck s ' Pelléas et Mélisande (1898), et Prométhée, une tragédie lyrique composée pour l'amphithéâtre de Béziers .
En cours d'écriture pour une performance en plein air, le travail est marqué par d'énormes forces instrumentales et vocales.
Sa première en Août 1900 fut un grand succès, et il a été relancé à Béziers, l'année suivante et à Paris en 1907.
Une version avec orchestration a été donné à l' Opéra de Paris en mai 1917 et a reçu plus de 40 représentations par la suite.
De 1903 à 1921, Fauré écrivit régulièrement la critique musicale pour Le Figaro, un rôle dans lequel il n'était pas à l'aise.
Son biographe Jean-Michel Nectoux écrit que la bonté naturelle de Fauré et sa grande ouverture d'esprit prédisposait à souligner les aspects positifs d'une œuvre."

Chef du Conservatoire

En 1905, éclate un scandale dans les milieux musicaux français, au sujet du prix musical, sommet du pays: le Prix de Rome .
L'élève de Fauré, Maurice Ravel, n'aurait pas reçu le prix mérité, des éléments réactionnaires au sein du Conservatoire étaient soupçonnés d'avoir injustement refusé cette récompense
Dubois fit alors l'objet de beaucoup de censure, et démissionna.
Fauré bénéficia de ce départ et fut nommé à sa place.
Avec le soutien du gouvernement français, il va apporté des changements radicaux dans l'administration et le curriculum.
L'arrivée de G. Fauré à ce poste est synonymes de grands changements.
Il va commencer par présenter des juges externes indépendants qui désormais prendront part aux décisions concerant admissions, les examens et les concours.
Ce vent de démocratie dans cette vieille constitution quelque peu rigide et fermée, fera un ceratin désordre et va entraîné les démissions de certains membres du corps professoral en raison de la perte de certains avantages : impossible d'accorder un traitement préférentiel à leurs élèves privés, suppression d'un revenu supplémentaire considérable.
Avec le nouveau programme d'études, G. Fauré était considéré comme tout aussi révolutionnaire, il a été surnommé " Robespierre "par les mécontents, les membres de la vieille garde.
Il va aussi modernisé et élargir l'éventail de la musique enseignée au Conservatoire.
Son biographe Jean-Michel Nectoux écrit,
"où Auber, Halévy et surtout Meyerbeer avait régné en maître ... il est désormais possible de chanter un air de Rameau ou même certains Wagner - jusqu'à maintenant un nom interdit à l'intérieur des murs du Conservatoire'.
Le répertoire maintenant variait de polyphonie de la Renaissance aux œuvres de Debussy .
La nouvelle position de G. Fauré lui apporta également un confort pécuniaire nouveau, en dehors de cette aisance finanacière, il était maintenant reconnu et sa notoriété de compositeur était maintenant importante
Dès cette période, il prit l'habitude son année de travail terminée, de quitter Paris et de passer les deux mois jusqu'à début Octobre dans un des hôtels près des lacs Suisse et de travailler en paix la composition.
Ses oeuvres à partir de cette période vont se composer de son opéra lyrique, Pénélope, et de certaines de ses chansons qui seront connues plus tard comme les plus caractéristiques de son oeuvre : le cycle La chanson d'Eve , Op. 95.) et pièces pour piano (Nocturnes n ° 9-11; Barcarolles n ° 7-11 ).

Fauré au tournant du siècle

Fauré a été élu à l' Institut de France en 1909.
Son beau-père et Saint-Saëns, tous deux membres de longue date, se porte fortement sur son nom, et il a remporté le scrutin, avec 18 voix contre 16 pour l'autre candidat, CH. Marie Widor.
Dans la même année, un groupe de jeunes compositeurs dirigés par Ravel et Koechlin romptrnt avec la Société Nationale de Musique, qui sous la présidence de Vincent d'Indy était devenue une organisation réactionnaire.
Ils ont formé un nouveau groupe, la Société Musicale Indépendante, dont Fauré a accepté la présidence.
Il est également resté un membre de l'ancienne société et va continué à être au mieux avec d'Indy, il collabora avec ce dernie sa seule préoccupation étant la promotion de la musique nouvelle.
En 1911, il va supervisé le déménagement du Conservatoire des nouveaux locaux de la rue de Madrid.
Malheureusemnt c'est dans ce temps, que Fauré va développé un trouble de l'oreille et va progressivement perdre l'audition.
Les sons vont petit à petit devenir faibles, mais de plus ils seront déformés, de sorte qu'il perda sur les extrémités basse et haute de sa gamme sonore.
Il a fera beaucoup d'efforts pour cacher ses difficultés mais va finalement être contraint d'abandonner son poste d'enseignant.
Dans les premières années du siècle, la musique de Fauré a commencé à s'implanter en Grande-Bretagne et, dans une moindre mesure, en Allemagne, en Espagne et en Russie.
Il sera fréquentemment en visite en Angleterre où il est invité à Buckimgham-palace en 1908, de nombreuses portes lui sont ouvertes. Il assistera à la première londonienne de Elgar s ' Première Symphonie , en 1908, et nous avons dîné avec Elgar par la suite.
Elgar écrivit plus tard à leur ami commun Frank Schuster que Fauré "était un vrai gentleman le plus fort des Français ... je l'admire beaucoup"
Elgar va essayé d'obtenir de Fauré que le Requiem soit au programme du "le Three Choirs Festival" , mais il n'obtiendra finalement sa "première" anglaise qu'en 1937, soit près de cinquante ans après la première représentation en France.
Beaucoup de compositeurs, d'autres pays ont aussi aimé et admiré Fauré.
Tchaïkovski le juigeait "adorable", Albéniz et lui furent amis et correspondront pendant de nombreuses années, Richard Strauss viendra chercher ses conseils, et dans les dernières années de Fauré, le jeune Aaron Copland sera un de ses fervents admirateurs.
Le déclenchement de la Première Guerre mondiale, empêchera Fauré de rester en Allemagne, où il se trouvait en train de composer pendant sa retraite annuelle.
Il reviendra d'Allemagne par la Suisse, puis rejoindra Paris.
Il reste en France pendant la durée de la guerre.
Quand un groupe de musiciens français menés par Saint-Saëns proposent d'organiser un boycott de la musique allemande, Fauré et Messager se dissocient de cette idée, mais ce désaccord n'aura pas d'incidence sur son amitié avec Saint-Saëns. Pour lui la musique est un art au-dessus de toutes les politiques, c'est un langage international humain.
Fauré n'a jamais reconnu le nationalisme dans la musique, voyant dans son art "une langue appartenant à un pays si loin au-dessus de tous les autres qu'il est traîné vers le bas quand il doit exprimer des sentiments ou des traits particuliers qui appartiennent à une nation particulière".
Néanmoins, il était conscient que sa musique a été plus respectée, qu'aimée en Allemagne.
En Janvier 1905 pendant sa visite de Francfort et Cologne pour les concerts de sa musique, il avait écrit: "Les critiques de ma musique ont été que c'est un peu froid et trop bien élevé Il n'y a aucun doute à ce sujet, le français et l'allemand sont deux choses différentes" .

Dernières années et l'héritage

En 1920, à l'âge de 75 ans, Fauré, vieux et mal-entendant quitte le Conservatoire en raison de sa surdité croissante.
Dans la même année, il va reçevoir la Grand-Croix de la Légion d'honneur, un honneur rare pour un musicien. En 1922, il recevra un hommage public, une fête splendide à la Sorbonne, au cours de laquel les artistes français les plus illustres ont participé, lui apportant une grande joie.
"Ce fut un spectacle poignant, en effet : celle d'un homme présent lors d'un concert de ses propres œuvres et incapable d'en entendre une seule note. Il s'est assis en regardant devant lui, pensif, et, malgré tout, reconnaissant et content".
Dans ses dernières années, Fauré a souffert de problèmes de santé, en partie provoquée par le tabagisme lourd.
Malgré cela, il est resté à la disposition des jeunes compositeurs, dont les six membres, qui lui étaient dévoués.
Nectoux écrit: "Dans la vieillesse, il a atteint une sorte de sérénité, sans rien perdre de sa vitalité spirituelle remarquable, mais plutôt retiré de la sensualité et la passion des œuvres qu'il a écrites entre 1875 et 1895".
Fauré est mort à Paris le 4 Novembre 1924; à l'âge de 79 ans, des suites d'une pneumonie.
Il a reçu des funérailles d'État à l'Église de la Madeleine et est enterré dans le cimetière de Passy à Paris.
Après la mort de Fauré, le Conservatoire fit marche arrière et est revenu à son ancien conservatisme, avec sa propre pratique harmonique, celle-ci étant considérée comme le nec plus ultra de la modernité au-delà de laquelle les étudiants ne devraient pas aller.
La génération d'étudiants nés entre les deux guerres ont rejeté cette idée dépassée, se tournant plutôt vers Bartók, la Seconde École de Vienne et les dernières oeuvres de Stravinsky .
Dans un hommage centenaire, le musicologue Leslie Orrey a écrit dans The Musical Times : "Plus profond que Saint-Saëns, plus varié que Lalo, plus spontané que d'Indy, plus classique que Debussy, Gabriel Fauré est le maître par excellence de la langue française la musique, le miroir parfait de notre génie musical. Peut-être, quand les musiciens anglais apprennent à connaître mieux son œuvre, ces paroles de Roger-Ducasse vont paraître, pas trop éloges, mais pas plus que son dû".



L'oeuvre:

Les œuvres de Fauré se distinguent par la finesse de leur mélodie ainsi que par l’équilibre de leur composition. Le langage harmonique de Gabriel Fauré reste de nos jours étudié dans les conservatoires. C’est un style d’écriture à part entière, présentant de nombreuses idées originales.
Si Gabriel Fauré est reconnu pour son génie harmonique, il est en outre considéré comme le maître de la mélodie française.

Une œuvre d’intériorité
Gabriel Fauré s’intéresse manifestement davantage à l’idée musicale qu’à l’orchestration.
Ainsi, il laisse près d’une centaine de mélodies, et un répertoire conséquent en matière de musique de chambre et de salon. Mais seulement une dizaine de pièces pour orchestre, notamment destinées au théâtre. Celles-ci comptent de grandes réussites (Pelléas et Mélisande pour ne citer qu’elle), mais leur orchestration reste plutôt classique et, de manière générale, les formations adoptées par Gabriel Fauré n’apportent pas de grandes innovations de timbres, il n’utilise pratiquement jamais d’instruments à vent dans sa musique de chambre, par exemple.
Le message fauréen est en effet tout en intimité, en intériorité et tend vers la pureté de l’idée musicale. Ceci l’amène à se détourner des grands effets parfois prisés de son époque, telles les audaces orchestrales de Wagner, Debussy ou Stravinsky.
Si la musique de Fauré n’exclut pas des accents romantiques et des violences passagères notamment dans sa Fantaisie, cet aspect intérieur de sa musique s’est accentué avec l’âge, notamment dans les œuvres de la fin de sa vie, qui font preuve d’un ascétisme musical qui a dérouté, en son temps et même aujourd’hui, ses adeptes comme ses détracteurs.
Du fait de ce classicisme d’apparence, l’originalité du message fauréen a pu parfois être mal comprise.

Influence

Ses œuvres vont du pur classicisme – lorsqu’au début de sa carrière, il imite le style de Haydn et Mendelssohn – au romantisme, pour aboutir à une esthétique du xxe siècle.
Elles sont basées sur une profonde assimilation des structures harmoniques qu’il avait apprises, à l’École Niedermeyer, de son professeur Gustave Lefèvre, qui a écrit en 1889 un Traité d’harmonie.
Cet ouvrage présente une théorie de l’harmonie sensiblement différente de la théorie classique de Jean-Philippe Rameau : les accords de septième et de neuvième n’y sont plus considérés comme dissonants et la quinte peut être altérée sans changer le mode.
Ainsi, avant même de découvrir la musique romantique de son temps, le jeune Gabriel Fauré a d’abord suivi un enseignement dans le cadre de l’école Niedermeyer qui laissait une large place à la musique religieuse et aux modes d’église.
Cette influence essentielle contribue à l’originalité de l’écriture fauréenne par rapport aux compositeurs de son temps et se retrouve tout au long de son œuvre, tant par l’usage d’enchaînements harmoniques modaux que par l’écriture de lignes mélodiques à l’ambitus réduit et sans grandes ruptures d’intervalle qui dénotent l’influence du chant grégorien, notamment dans ses mélodies ou encore dans son deuxième quintette pour cordes et piano.
En opposition avec son style harmonique et mélodique très novateur à cette époque, les subtils motifs rythmiques sont répétitifs, avec des modulations similaires à celles que l’on peut trouver dans la musique de Brahms. Ainsi, Fauré sous-tend souvent sa ligne mélodique par un flux continu qui divise ses œuvres en grandes courbes dynamiques.
Ceci est surtout perceptible dans ses mélodies ou encore ses œuvres pour piano : Nocturnes et Barcarolles.
Ces dernières font en effet usage d’arpèges et d’une mélodie entremêlée des deux mains, avec des substitutions de doigtés, naturelles chez l’organiste, mais dont l’interprétation est parfois difficile pour le pianiste. Son œuvre pianistique en général n’est pas sans rappeler certaines pièces de Schumann ou Chopin, compositeurs que Camille Saint-Saëns avait fait découvrir au jeune Gabriel Fauré.
Enfin, Gabriel Fauré n’ignorait pas la musique de Richard Wagner dont l’aura était considérable à la fin du xixe siècle dans les milieux culturels européens.
S’étant rendu au festival de Bayreuth, il avait composé avec André Messager une pièce pour piano à quatre mains intitulée Souvenirs de Bayreuth pastichant les principaux thèmes de la Tétralogie.
L’influence de Wagner sur la musique de Fauré est d’autant plus discrète que leur tempérament diffère, mais elle reste sensible dans certaines pièces, telles que le Prélude de Pelléas et Mélisande ou l’introduction de Tendresse de la suite Dolly.
La Pavane (1887) de Gabriel Fauré a inspiré une belle adaptation, celle du pianiste de jazz Bill Evans (1929-1980).

Évolutions

On décrit souvent l’évolution de Gabriel Fauré en distinguant dans son œuvre trois périodes ou manières.
La première période s’étend jusqu’en 1890 et comprend certaines de ses œuvres les plus connues telles que la mélodie Après un rêve ou son Élégie pour violoncelle et piano.
La Sicilienne issue de sa suite Pelléas et Mélisande se rattache également à cette première manière.
Celle-ci se caractérise par l’influence des musiques allemandes et italiennes et par un certain classicisme.
On fait généralement débuter la seconde période de Fauré des Mélodies de Venise (1891) au début du XXe siècle.
Elle se caractérise par une grande finesse harmonique, un sens de la sensualité et de nombreuses audaces harmoniques, dans Shylock par exemple.
La troisième période comprend les cycles de mélodies de la fin de la vie de Fauré (La Chanson d'Ève (1910), Mirages (1919) ou encore L’Horizon chimérique (1921)).
On y range également son deuxième quintette en ut mineur (1921) ou encore son quatuor à cordes en mi mineur (1924).
Cette période est contemporaine des problèmes de surdité qui affectent Gabriel Fauré.
On a souvent expliqué de cette manière l'évolution de la musique de Fauré, caractéristique de cette troisième manière, vers un plus grand dépouillement, un plus grand statisme, jusqu’à devenir parfois comme immatérielle.
Cette troisième manière est sans doute la plus sujette à controverse et la moins bien connue.
Certains la considèrent comme une période d’aridité et de déclin, tandis que d’autres y voient le génial aboutissement d’une quête musicale qui ne doit rien aux évolutions de son temps.
Si pratique qu’elle soit pour décrire l’évolution fauréenne, cette subdivision n’a rien d’absolu, d’autant que ces périodes se chevauchent parfois dans le temps.
Ainsi la Sérénade pour violoncelle et piano se classe dans la troisième période par sa date de composition (1908), mais se rattache par son style plutôt à la première manière.



Catalogue des Å“uvres

Op. 1 (1860-1971), Romances pour voix et piano (1. Le Papillon et la Fleur ; 2. Mai)
op. 2 (1869-1876), Romances pour voix et piano (1. Dans les Ruines d’une Abbaye ; 2. Les Matelots)
op. 3 (1871-1879), Romances pour voix et piano (1. Seule ; 2. Sérénade Toscane)
op. 4 (1871), Romances pour voix et piano (1. Chanson du pêcheur (Lamento) ; 2. Lydia)
op. 5 (1871-1879), Romances pour voix et piano (1. Chant d’Automne ; 2. Rêve d’Amour ; L’Absent)
op. 6 (1876), Romances pour voix et piano (1. aubade ; 2. Tristesse ; 3. Sylvie)
op. 7 (1871), Romances pour voix et piano (1. Après un Rêve (Levati sol que la luna è levata) ; 2. Hymne ; 3. Barcarolle)
op. 8 (1871), Romances pour voix et piano (1. Au bord de l’eau ; 2. La Rançon ; 3. Ici-bas !)
op. 10 (1874), Deux duos pour sopranos (1. Puisque ici-bas... ; 2. Tarantelle)
op. 11 (1863-1864), Cantique de Racine, pour chœur mixte et piano ou orgue
op. 12 (1875), Les Djinns, pour chœur mixte et piano ou orchestre, sur un poème de Victor Hugo
op. 13 (1875-1876), Sonate pour violon et pian1., en la majeur [conducteur]
op. 14 (1878), Concerto pour violon et orchestre (Allegro ; Andante)t
op. 15 (1879), Quatuor pour piano et cordes n° 1, en ut mineur
op. 16 (1878-1879), Berceuse pour violon et piano [aussi pour flûte et piano, violoncelle et piano, violon ou violoncelle et orchestre] [ violon ou violoncelle et piano]
op. 17 (1863), Trois Romances sans paroles pour piano (1. Andante, quasi allegretto, en la bémol ; 2. Allegro molto, en la mineur ; 3. Andante moderato, en la bémol)
op. 18 (1880), Romances pour voix et piano (1. Nell ; 2. Le Voyageur ; 3. Automne)
op. 19 (1879), Ballade (fa dièse) [avec orchestre, 1881] [version piano seul]
op. 20 et 68 (1872-1873), Suite d’orchestre en fa (Allegro - Andante - Gavotte - Finale) — op. 68 (1895), Allegro Symphonique, arrangement pour piano à 4 mains par Léon Boëlmann de l’Allegro initial de la Symphonie en fa op. 20.
op. 21 (1880), Poème d'un jour, sur des poèmes de Ch. Grandmougin (1. Rencontre ; 2. Toujours ; 3. Adieu)
op. 22 (1881), Le Ruisseau, pour 2 voix de femmes et piano ou petit orchestre
op. 23 (1882), Trois mélodies, pour vois et piano ( 1. Les Berceaux ; 2. Notre Amour ; 3. Le Secret)
op. 24 (1883), Élégie, en ut mineur, pour violoncelle et piano [aussi pour violon et piano, violoncelle et orchestre]
op. 25 (1881-1882), Impromptu n° 1 en mi bémol majeur, pour piano
op. 26 (1881-1882), Barcarolle n° 1 en la mineur, pour piano op.
op. 27 (1883), Deux mélodies, pour voix et piano (1. Chanson d’Amour ; 2. La Fée aux Chansons)
op. 28 (1882), Romance en si bémol majeur, pour violon et piano [aussi pour violon et orchestre]
op. 29 (1882), La Naissance de Vénus, scène mythologique pour soli, chœurs et orchestre
op. 30 (1883), Valse-Caprice n° 1 en la majeur, pour piano
op. 31 (1883), Impromptu n° 2 en fa mineur, pour piano
op. 32 (1883), Mazurka en si bémol, pour piano
op. 33 (1875-1883), Trois Nocturnes pour piano (1. en mi bémol mineur ; 2. en si majeur ; 3. en la bémol majeur)
op. 34 (1883), Impromptu n° 3 en la bémol, pour piano
op. 35 (1884), Madrigal, quatuor vocal pour soprano, alto, ténor et basse, ou chœur, avec piano ou orchestre
op. 36 (1884), Nocturne n° 4 en mi bémol majeur, pour piano
op. 37 (1884), Nocturne n° 5 en si bémol majeur, pour piano
op. 38 (1884), Valse-Caprice n° 2 en ré bémol majeur, pour piano
op. 39 (1884), Quatre mélodies (1. Aurore ; Fleur jetée ; 3. Le Pays des Rêves ; 4. Les Roses d’Ispahan)
op. 40 (1884), Symphonie en ré mineur
op. 41 (1885), Barcarolle n° 2 en sol majeur, pour piano
op. 42 (1885), Barcarolle n° 3 en sol bémol majeur, pour piano
op. 43 (1886), Deux mélodies (1. Noël ; 2. Nocturne)
op. 44 (1886), Barcarolle n° 4 en la bémol majeur, pour piano
op. 45 (1886), Quatuor n° 2 pour piano et cordes, en sol mineur
op. 46 (1887), Deux mélodies (1. Les Présents ; 2. Clair de lune)
op. 47 (1887-1888), Deux motets (1. O Salutaris, en si pour baryton et orgue ; 2. Maria, Mater Gratiæ, pour soprano et mezzo-soprano ou ténor et baryton et orgue)
op. 48 (1887-1890), Messe de Requiem, pour soprano, baryton, choeur, orgue et orchestre (1877, révisé en 1887-1990, orchestré en 1899) [réduction pour orgue]
op. 49 (vers 1888), Petite pièce en sol, pour violoncelle et piano
op. 50 (1887), Pavane, pour piano (aussi version pour chœur et orchestre) [ pour flûte ou violon et piano, version Bussière] [pour violoncelle ou alto et piano, version Bussière]
op. 51 (1888), Quatre mélodies (1. Larmes ; 2. Au Cimetière ; 3. Spleen ; 4. La Rose)
op. 52 (1888), Caligula, musique de scène pour chœur et orchestre
op. 54 (vers 1890), Ecce Fidelis Servus, motet pour soprano, ténor et baryton, accompagnement d’orgue et de contrebasse
op. 55 (vers 1890), Tantum ergo, motet pour soprano ou ténor solo, chœur, accompagnement d’orgue, piano ou harpe et de contrebasse
op. 56 (1893-1896), Dolly , six pièces pour piano à 4 mains (1. Berceuse ; 2. Mi-a-ou ; 3. Le jardin de Dolly ; 4. Kitty-Valse ; 5. Tendresse ; 6. Le Pas espagnol [orchestration par Henri Rabaud en 1906]
op. 57 (1889), Shylock, musique de scène pour orchestre (1. Chanson (Edmond Haraucourt) ; 2. Entr’acte ; 3. Madrigal (Edmond Haraucourt) ; 4. Épithalame ; 5. Nocturne ; 6. Final)
op. 58 (1891), Cinq mélodies, dites de Venise (1891), pour voix et piano sur des poèmes de Verlaine (1. Mandoline ; 2. En sourdine ; 3. Green ; 4. À Clymène ; 5. C’est l’extase)
op. 59 (1887-1893), Valse-Caprice n° 3 en sol bémol majeur, pour piano
op. 60 et 89 (1891-1905), Quintette n° 1 en ré mineur, pour piano et quatuor à cordes (1891-1894, révisé de 1903 à 1905)
op. 61 (1892-1893), La Bonne Chanson (1892-1893), pour voix et piano, sur des poèmes de Verlaine 1. Une Sainte en son auréole ; 2. Puisque l’aube grandit ; 3. La lune blanche luit dans les bois ; 4. J’allais par des chemins perfides ; 5. J’ai presque peur, en vérité ; 6. Avant que tu ne t’en ailles ; 7. Donc, ce sera par un clair jour d’été ; 8. N’est-ce pas ? ; 9. L'hiver a cessé) [aussi version pour voix, piano et quatuor à cordes]
op. 62 (1893-1894), Valse-Caprice n° 4 en la bémol majeur, pour piano
op. 63 (1894), Nocturne n° 6 en ré bémol majeur, pour piano
op. 63 bis (1894), Hymne à Apollon, chant grec du IIe siècle av. J.-C., accompagnement pour harpe, flûte et 2 clarinettes
op. 65 (1894), Deux motets (1. Ave verum corpus, pour 2 voix de femmes et orgue ; 2. Tantum ergo, pour 3 voix de femmes et orgue)
op. 66 (1894), Barcarolle n° 5 en fa dièse mineur, pour piano
op. 67 (1895), Deux motets (1. Salve Regina, pour voix et orgue ou piano ; 2. Ave Maria, pour ténor ou baryton et orgue ou piano)
op. 68 et 20 (1872-1895), Suite d’orchestre en fa (Allegro - Andante - Gavotte - Finale) — op. 68 (1895), Allegro Symphonique, arrangement pour piano à 4 mains par Léon Boëlmann de l’Allegro initial de la Symphonie en fa op. 20.
op. 69 (1894), Romance en la majeur, pour violoncelle et piano
op. 70 (1895), Barcarolle n° 6 en mi bémol majeur, pour piano
op. 72 (1896), Pleurs d’or, pour mezzo-soprano et baryton, avec accompagnement de piano
op. 73 (1897), Thème et Variations en ut dièse mineur, pour piano [orchestré par D. E. Inghelbrecht en 1927]
op. 74 (1887), Nocturne n° 7 en do dièse mineur, pour piano
op. 75 (1897), Andante, pour violon et piano
op. 76 (1897), Deux mélodies (1. Le Parfum impérissable ; 2. Arpège)
op. 77 (1898), Papillon, pour violoncelle et piano, ou violon et piano
op. 78 (1893), Sicilienne , pour violoncelle ou violon (flûte) et piano [aussi versions pour piano seul et pour orchestre]
op. 79 (1898), Fantaisie pour flûte et piano [ orchestré par Aubert en 1957]
op. 80 (1898), Pelléas et Mélisande, musique de scène pour orchestre (1. Prélude ; 2. Fileuse ; 3. Molto adagio (mort de Mélisande), avec intercalation de la Sicilienne)
op. 81 (vers 1900), Fileuse, de la Suite de Pelléas et Mélisande; transcription pour piano d’Alfred Cortot
op. 82 (1899-1900), Prométhée, tragédie lyrique avec soli, trios, chœurs et mélodrames avec orchestre
op. 83 (1896), Deux mélodies (1. Prison ; 2. Soir)
op. 84 (1896-1902), Huit pièces brèves pour piano (1. Capriccio en mi bémol ; 2. Fantaisie en la bémol ; 3. Fugue en la mineur ; 4. Adagietto en mi mineur ; 5. Improvisation en ut dièse mineur ; 6. Fugue en mi mineur ; 7. Allégresse en ut ; 8. Nocturne n° 8 en ré bémol)
op. 85 (1902), Trois mélodies (1. Dans la Forêt de septembre ; 2. La Fleur qui va sur l’eau ; 3. Accompagnement)
op. 86 (1904), Impromptu n° 6 en ré bémol majeur, pour harpe
op. 86b (1913), Impromptu n° 6 en ré bémol majeur, pour piano (d’après l'op. 86)
op. 87 (1904), Deux mélodies (1. Le plus doux chemin ; 2. Le Ramier)
op. 88 (1901), Le Voile du bonheur, musique de scène pour la pièce de G. Clémenceau
op. 89 et 60 (1891-1905), Quintette n° 1 en ré mineur, pour piano et quatuor à cordes (1891-1894, révisé de 1903 à 1905)
op. 90 (1905), Barcarolle n° 7 en ré mineur, pour piano
op. 91 (1905), Impromptu n° 4 en ré bémol majeur, pour piano
op. 92 (1906), Le Don silencieux, pour voix et piano, sur un poème de Jean Dominique
op. 93 (1906), Ave Maria, pour 2 sopranos et orgue ou piano
op. 94 (1906), Chanson, pour voix et piano, sur un poème d' Henri de Régnier
op. 95 (1906-1910), La Chanson d’Ève, mélodies sur des poèmes de Charles Van Lerberghe (1. Paradis ; 2. Prima Verba ; 3. Roses ardentes ; 4. Comme Dieu rayonne ; 5. L’aube blanche ; 6. Eau vivante ; 7. Veilles-tu, ma senteur de soleil ? ; 8. Dans un parfum de roses blanches ; 9. Crépuscule ; 10. Ô Mort, poussière d’étoiles)
op. 96 (1908), Barcarolle n° 8 en ré bémol majeur, pour piano
op. 97 (1908), Nocturne n° 9 en si mineur, pour piano
op. 98 (1908), Sérénade pour violoncelle et piano
op. 99 (1908), Nocturne n° 10 en si mineur, pour piano
op. 101 (1909), Barcarolle n° 9 en la mineur, pour piano
op. 102 (1909), Impromptu n° 5 en fa dièse mineur, pour piano
op. 103 (1909-1910), Neuf Préludes, pour piano (1. en ré bémol ; 2. en ut dièse mineur ; 3. en sol mineur ; 4. en fa ; 5. en ré mineur ; 6. en mi bémol mineur ; 7. en la ; 8. en ut mineur ; 9. en mi mineur)
op. 104 (1913), Deux pièces, pour piano (1. Nocturne n° 11 en fa dièse mineur ; 2. Barcarolle n° 10 en la mineur)
op. 105 (1914-1915), Deux pièces, pour piano (1. Barcarolle n° 11 en sol mineur ; 2. Barcarolle n° 12 en mi bémol)
op. 106 (1914-1915), Le jardin clos, mélodies sur des poèmes de Lerberghe (1. Exaucement ; 2. Quand tu plonges tes yeux dans mes yeux ; 3. La Messagère ; 4. Je me poserai sur ton cœur ; 5. Dans la Nymphée ; 6. Dans la pénombre ; 7. Il m’est cher, Amour, le bandeau ; 8. Inscription sur le sable)
op. 107 (1915), Nocturne n° 12 en mi mineur, pour piano
op. 108 (1916-1917), Sonate n° 2 en mi mineur, pour violon et piano
op. 109 (1917), Sonate n° 1 en ré mineur, pour violoncelle et piano
op. 110 (1918), Une Châtelaine en sa tour, pour harpe
op. 111 (1918), Fantaisie en sol, pour piano et orchestre
op. 112 (1919), Masques et Bergamasques, suite d’orchestre (1.Ouverture ; 2. Menuet ; 3. Gavotte ; 4. Pastorale)
op. 113 (1919), Mirages, mélodies sur des poèmes de la Baronne de Brimont ( 1. Cygne sur l’eau ; 2. Reflets dans l’eau ; 3. Jardin nocturne ; 4. Danseuse)
op. 114 (1919), C’est la Paix !, mélodie pour voix et piano
op. 115 (1919-1921), Quintette n° 2 en ut mineur, pour piano et quatuor à cordes
op. 116 (1921), Barcarolle n° 13 en ut majeur, pour piano
op. 117 (1921), Sonate n° 2 en sol mineur, pour violoncelle et piano
op. 118 (1921), L’Horizon chimérique, cycle de mélodies sur des poèmes de Jean de la Ville de Mirmont (1. La Mer est infinie ; 2. Je me suis embarqué ; 3. Diane, Séléné ; 4. Vaisseaux, nous vous aurons aimés)
op. 119 (1921), Nocturne n° 13 en si mineur, pour piano
op. 120 (1922-1923), Trio en ré mineur, pour violon, violoncelle et piano
op. 121 (1923-1924), Quatuor à cordes en mi mineur
s. op. (vers 1880), Benedictus
s. op., Cadence pour le Concerto en ut majeur K 491, de W. A. Mozart


Écrits

Ministre de l'Instruction publique et des Cultes:

Foix, le 23 juillet 1854

Monsieur le Ministre.
Le plus jeune de mes six enfants ayant des dispositions remarquables pour l'art musical, j'ai l'honneur de solliciter pour lui son admission dans l'Ecole de musique religieuse dirigée à Paris par M. de Niedermeyer.

Toutefois les charges que font peser sur moi une nombreuse famille me font un devoir de prier votre Excellence de vouloir bien accorder à mon fils Fauré Gabriel, la faveur d'une bourse entière dans l'établissement de M. Niedermeyer.

Monseigneur l'Evêque de Pamiers qui veut bien se charger de transmettre ma demande avec les pièces à l'appui, connaît ma position et mes services universitaires. J'ai la confiance que sa Grandeur, qui voudrait voir son diocèse jouir prochainement des bienfaits d'une institution qui a pour but de relever le chant religieux, de former des organistes et de bons maîtres de chapelle, recommandera mon enfant à toute votre bienveillante sollicitude.

Je suis avec respect, Monsieur le Ministre. de votre Excellence, le très humble et très obéissant serviteur.
Fauré directeur de l'école normale de l'Ariège




Liens écouter


http://youtu.be/tmrQHRnT4Mw Requiem complet
http://youtu.be/U5Y0uQLgriA Sicilienne
http://youtu.be/mpgyTl8yqbw Pavane
http://youtu.be/IXe9eYD5bRk Quintett pour piano
http://youtu.be/RxtWett2aaE sonate en la major
http://youtu.be/CFKBwb0ma1A Préludes de Pelléas et mélisandre
http://youtu.be/4gmTSWmRXGc élégie pour violoncelles
http://youtu.be/XMVO1MLcOYQ nocturne interprété par Eric Heidsieck
http://www.youtube.com/watch?v=9FFPru ... e&list=PL99DAFE58E8A130A9 Nocturnes
http://www.youtube.com/watch?v=Ghy9V8 ... e&list=PL4A6C6FF9F8E6F48A Nocturnes
http://youtu.be/RYZQOLlL8BI Spleen Verlaine
http://www.youtube.com/watch?v=EZGPTq ... e&list=PLDB1E07A4C99B81C8 sanctus, messe basses cantiques, madrigals, chants ...

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Posté le : 12/05/2013 15:20
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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