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Luis Mariano
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Le 14 juillet 1970 meurt Luis Mariano

Ce ténor talentueux, fera briller l'opérette et pour qui à eut la chance de connaître le théâtre du châtelet dans cette époque de bonheur, empli de danse, de chant, de scène envahie de musique, de ballets aux mille couleurs, l'enchantement était garanti et probablement inoubliable.

Luis-Mariano Eusebio Gonzalez y Garcia est né à Irun dans le pays basque espagnol, le 13 Août 1914. fils d'un mécanicien. Il fait d'abord partie de l'Orphéon Donostiarra de Saint-Sébastien, chœur mixte où il est ténor solo. De 1937 à 1939 il est deuxième ténor dans le groupe vocal Eresoinka avec lequel il chantera salle Pleyel à Paris, puis à Chaillot, à l'Opéra, il se produira ensuite à Bruxelles, Amsterdam et Londres. Sa famille se réfugie en France, à Bordeaux, au moment de la guerre civile espagnole et la défaite du parti républicain, alors que son pays souffre sous la botte franquiste. Son père reprends son métier de mécanicien et sa mère fait des ménages et des travaux de couture. Le jeune Luis attire par le dessin entre à l'école des beaux-arts de bordeaux. De plus il chante. Alors que pour se faire quelque argent, il travaille à la plonge du cabaret "Le caveau des chartrons" le chef d'orchestre du cabaret découvre la "voix d'or" de jeune Luis, qui passera directement des cuisines à la salle où ses prestations seront très applaudies.
Reçu au concours d'entrée du conservatoire de bordeaux, sous la direction de Gaston Poulet, il est remarqué par Jeannine Micheau, qui s'aperçoit qu'on lui fait travailler des rôles trop lourds pour lui. La cantatrice lui fait connaître Miguel Fonteca, dont les leçons lui seront bénéfiques.
En septembre 1942, Luis Mariano quitte le Conservatoire de Bordeaux, se rend à Paris muni d'une lettre d'introduction de Jeanine Micheau et va recevoir des leçons du grand ténor basque, le maestro Miguel Fonteca. Cet éminent professeur va lui enseigner le "bel canto", technique de chant dans la plus pure tradition lyrique italienne se caractérisant par la beauté du son et la recherche de la virtuosité.
Luis-Mariano affronte la scène du Palais de Chaillot en décembre 1943, dans le rôle d'Ernesto de Don Pascual, au coté de Vina Bovy et Gilbert Maurin.
En attendant le résultat d'une audition à l'opéra comique il chante dans des spectacles de variété à la radio. Il commence à être connu.
En 1943, il apparaît dans le film « L'escalier sans fin » aux côtés de Madeleine Renaud et de Pierre Fresnay. Le jeune Luis Gonzalez y chante « Seul avec toi », un titre signé Loulou Gasté.
C'est en 1944 que Luis Gonzalez devient Luis Mariano, comme en témoignent la presse et les affiches de l'époque.
En 1945, Luis enregistre ses premiers disques : « Amor Amor » et « Besame mucho ». En avril, il se produit au Théâtre de Chaillot avec la cantatrice sud-américaine Carmen Torres. En novembre de la même année, toujours à Chaillot, il partage l'affiche avec Édith Piaf et Yves Montand.
Il fait la connaissance de Francis Lopez et Raymond Vinci.
Il crée et chante "La belle de Cadix", qui devait décider de sa carrière 24 décembre au théâtre du Casino Montparnasse.
C'est grâce à cette opérette qu'il accéda à la célébrité en 1945, puis suivra une autre opérette tout aussi fameuse : , "Le Chanteur de Mexico", opérette de Francis Lopez. Il devint alors, à la scène comme au grand écran, le prince de l'opérette.
Prévue pour six semaines de représentations "la belle de Cadix" devait tenir l'affiche pendant cinq ans. La popularité de Luis-Mariano grandit rapidement. Pendant une dizaine d'années il domine le monde de la chanson et de l'opérette.
Le disque qui est tiré de l'Opérette et qui comprend le titre Maria Luisa explose le Box-office : 1.250.000 exemplaires seront vendus.
Pathé-Marconi est obligé de réaménager ses chaînes de productions pour faire face à la demande.
La popularité de Luis Mariano grandit rapidement. Pendant une dizaine d'années, il domine le monde de la chanson et de l'opérette. On l'entend notamment dans Fandango en 1949.
Dans les années 1951.1952 il est à l'apogée de sa carrière, c'est l'époque d'or du "chanteur de Mexico" et du film "violettes impériales".
Au théâtre il triomphe dans Andalousie 1947, le chanteur de Mexico 1951, chevalier du ciel 1955.
Pour le cinéma, de 1945 à 1958, Mariano tourne une vingtaine de films qui seront traduits dans de nombreuses langues. Le tour de chant lui permet de se produire aux quatre coins du monde : USA en 1949, Amérique du sud 1952. Il reçoit les ovations de foule énorme qui l'attend à chaque escale d'avion ou de bateau. Les mouvements de foule sont si enthousiastes que l'on craint pour sa sécurité en Uruguay; A Montévidéo, c'est plus de 60 000 personnes qui l'accueillent à la passerelle du transatlantique, on comptera plus de 100 000 personnes à ses concerts, et c'est 160 000 personnes qui l'applaudissent au stade de Mexico
En 1957 et 1959, il accompagne la caravane du cirque Pinder sur les routes de France, puis il se produit à l'Olympia.
Mariano a toujours autant de succès sur les théâtres d'opérettes : Le Secret de Marco Polo (1959), Visa pour l'amour (« véritable jouvence pour l'artiste »), le Prince de Madrid (1967), sont de véritables succès.
Les années 1958-1960 marquent un certain tournant dans la carrière de Mariano.

C'est la vague des "yéyés" qui envahit les ondes et les écrans de télévision.

Si Mariano a toujours autant de succès sur les théâtres d'opérettes : la cancion d'el amor mio à Madrid en 1958 le Secret de Marco Polo en 1959, et surtout le Prince de Madrid en 1967, il ne tourne plus et ses incursions dans la chanson se font plus rares. L'époque est entièrement changée.

Signalons toutefois une tournée triomphale en Roumanie 1966, et l'enregistrement d'un disque de chansons Espagnoles et d'un disque de chansons Napolitaines. En province il a fait des reprise très remarquées du chanteur de Mexico et de la belle de Cadix, pour le vingtième anniversaire de la création.
En décembre 1969 il assure la création de la "Caravelle d'or" au Châtelet, mais terrassé par la maladie probablement une hépatite, mal diagnostiquée, il doit abandonner son rôle au bout de quelques mois.
Ce merveilleux ténor espagnol aura vécu la majeure partie de sa vie en France.
Il était titulaire de diverses décorations, dont l'ordre espagnol d'Isabelle la Catholique.

Sa santé était bien fragilisée quand à la suite d'une hémorragie cérébrale il est transporté le 13 juillet 1970 à l'Hôpital de la Salpêtrière à Paris, où il décède le 14 Juillet .Il avait 55 ans.
Sa tombe à Arcangues est encore visitée et fleurie par ses fans plus de quarante ans après sa mort.

Luis Mariano était célibataire, cependant sa relation avec Patchi Lacan, son chauffeur et ami rencontré en 1949, est souvent interprétée comme une liaison homosexuelle sans que cela ne soit jamais avéré.
Il a par ailleurs adopté le fils de Patchi, Mariano Lacan, qu'ils ont élevé ensemble, et il a légué sa maison à son fils adoptif mais c'est Patchi qui va la gérer.


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Opérettes

La musique des opérettes créées par Luis Mariano est de Francis Lopez, à l'exception de celle de Chevalier du ciel composée par Henri Bourtayre.
La Belle de Cadix 1945,
Andalousie 1947,
Le Chanteur de Mexico 1951,
Chevalier du ciel 1955,
La canción del amor mío 1958,
Le Secret de Marco Polo 1959,
1961 : Visa pour l'amour de Raymond Vinci et Francis Lopez, mise en scène René Dupuy, Théâtre de la Gaîté-Lyrique
Le Prince de Madrid 1967,
La Caravelle d'or 1969.

Films

1937 : Ramuntcho de René Barberis - Figuration chantée
1942 : Le chant de l'exilé de André Hugon - Un jeune Basque
1946 : L'Escalier sans fin de Georges Lacombe - Le chanteur
1946 : Luis-Mariano chante de Louis Leclerc - court métrage , 22 min - Lui même
1946 : Histoire de chanter de Gilles Grangier - Gino Fabretti
1946 : Gai Paris : Music-hall de Lucette Gaulard - court métrage
1947 : Cargaison clandestine de Alfred Rode
1948 : Fandango de Emil-Edwin Reinert
1948 : Je n'aime que toi de Pierre Montazel - Don Renaldo
1949 : Pas de week-end pour notre amour de Pierre Montazel - Franck Reno, la vedette
1949 : Vedettes en liberté de Jacques Guillon - court métrage, documentaire 20 min - Lui-même
1951 : Andalousie de Robert Vernay : Juanito Var
1951 : El Sueño de Andalucia de Luis Lucia Mingarro : Juanito Var
1951 : Au pays basque de Pierre et Jean-François Apestéguy - court métrage, documentaire de 750 m - Lui-même
1951 : Rendez-vous à Grenade de Richard Pottier - Mario Da Costa
1952 : Violettes impériales - (Violetas imperiales) de Richard Pottier - Juan de Ayala
1953 : La Belle de Cadix de Raymond Bernard et Eusebio Fernandez Ardavin - Carlos
1953 : Paris chante toujours de Pierre Montazel - Participation en chanteur
1953 : La Route du bonheur - (Saluti e baci) de Maurice Labro et Giorgio Simonelli - Participation en chanteur
1953 : L'Aventurier de Séville - (Aventuras del barbero de Sevilla) de Ladislao Vajda - Figaro
1953 : Le Tsarévitch - (Der Zarewitsch) de Arthur Maria Rabenalt - Luis Mariano / Aljoscha
1953 : Quatre jours à Paris de André Berthomieu - Mario, le coiffeur pour dames
1955 : Sur toute la gamme de Maurice Regamey - court métrage
1955 : Napoléon de Sacha Guitry - Le chanteur Garat
1956 : Le Chanteur de Mexico - (El cantor de México) de Richard Pottier - Miguel Morano et Vincent Etchebar, son sosie
1956 : À la Jamaïque de André Berthomieu - Jacques Gardell
1956 : Printemps à Paris de Jean-Claude Roy
1958 : Sérénade au Texas de Richard Pottier
1960 : Candide ou l'Optimisme au XXe siècle de Norbert Carbonnaux - Un dictateur sud-américain
1964 : Les pieds dans le plâtre de Jacques Fabbri et Pierre Lary - L'agriculteur
De nombreux films ont été adaptés des opérettes où il avait triomphé à la scène.

Quelques-uns de ses succès

L'Amour est un bouquet de violettes
Andalucia mia
Acapulco (de l'opérette le Chanteur de Mexico)
Maria-Luisa (de l'opérette la Belle de Cadix)
Granada
J'ai dans mon cœur une chanson
España (de l'opérette le Prince de Madrid)
La Vie est là
Mattinata
Mayoumba
Je chante pour toi que j'aime (du film Histoire de chanter)
le Ciel luisait d'étoiles (de l'opéra Tosca)
Mélodie pour toi (du film Cargaison clandestine)
Prière péruvienne
Cavalier du grand retour (reprise de Gilbert Bécaud)
Plus je t'entends (reprise à Alain Barrière)
Oublie-moi
Mexico
La Belle de Cadix
Rossignol de mes amours
Olé toréro
Visa pour l'amour (avec Annie Cordy)
Quand on est deux amis (avec Bourvil)
Il est un coin de France - 1957
Le Charme de Dolorès
Maman la plus belle du monde
Marco Polo (de l'opérette le Secret de Marco Polo)
le Voyageur sans étoile (reprise du grand prix du Coq d'or 1961 créée par John William)
Combien de nuits (Tonight de l'opéra West Side Story)

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Son fils adoptif

«j'ai grandi dans le culte de Luis Mariano»
Publié le 21/04/2013
à l'interview du dimanche

Luis Mariano et son fils adoptif Mariano Lacan. Aujourd'hui âgé de 48 ans, Mariano Lacan confie à la Cinémathèque sa collection de souvenirs.

Mariano Lacan, fils adoptif de Luis Mariano vient de confier à la Cinémathèque de Toulouse sa collection privée de souvenirs. Un cadeau impérial pour la capitale des violettes !

Adopté par son parrain Luis Mariano quand il était petit, Mariano Lacan, 48 ans, est le fils de Patchi Lacan, ami et homme de confiance du prince de l'opérette et d'une danseuse. il porte aussi le nom de Gonzalès y Garcia, véritable patronyme du créateur de «Violettes Impériales». C'est grâce au «fils» de Luis Mariano que la Cinémathèque de Toulouse va récupérer tous les souvenirs artistiques et personnels du chanteur qui étaient conservés dans sa maison à Arcangues (Pyrénées-Atlantiques).

Qu'est-ce qui vous a décidé à ressortir tous ces souvenirs, plus de 40 ans après la mort de Luis Mariano ?

Il faut se rendre compte que pour mon père, c'était difficile de se dessaisir de tous ces souvenirs car c'est toute sa vie. Il s'est battu pour conserver Arcangues. Ma sœur et moi on a grandi dans le souvenir, dans le culte de Luis Mariano. La maison est restée telle qu'elle était du vivant de Luis Mariano. Comprenez que le sujet des archives était un peu tabou pour mes parents. Je pense que leur rencontre avec Henri-Jean Servat, qui prépare un livre sur Luis Mariano pour le centenaire de sa naissance les a aidés à se décider.

Pourquoi avez-vous choisi la cinémathèque de Toulouse pour mettre à l'abri cette collection, plutôt qu'une structure au Pays Basque, ou à Paris ?

La Cinémathèque de Toulouse a des compétences reconnues, qui sont pour ma famille un gage de sérieux et de qualité. Il y a aussi le fait que Toulouse n'est pas très loin de chez nous. Ce qui va nous permettre de nous investir dans la sauvegarde de cette collection. A mon niveau cet aspect de pérennité est très important car c'est aussi l'histoire, même un peu lointaine, de mes enfants. On a trouvé avec la Cinémathèque de Toulouse un partenaire, un allié pour que l'on continue à parler de Luis Mariano. Ces archives seront accessibles aux universitaires, à ceux qui veulent aller un peu au-delà de sa carrière d'acteur et chanteur d'opérette.

Que déposez-vous exactement à la Cinémathèque ?

Il y a les copies de tous ses films, des affiches, beaucoup de photos, plusieurs costumes de scène comme l'habit de torero qu'il portait dans «La Belle de Cadix». Et de nombreux films en 16 millimètres qui sont exploitables.

Des films personnels ?

Oui. En 1946 Luis Mariano avait acheté une caméra avec laquelle il filmait ses voyages pour montrer les endroits où il allait à sa mère. Et puis assez vite c'est mon père qui a tenu la caméra et qui l'a filmé en tournée, dans les loges, sur les tournages, avec des amis, des célébrités, en famille… J'ai envie que les gens connaissent ces différentes facettes. Peu de gens savent qu'il dessinait ses décors, qu'il peignait. C'est lui qui a dessiné la maison d'Arcangues. C'était aussi quelqu'un de gentil, abordable, aussi à l'aise avec le général de Gaulle qu'avec ses cousins pêcheurs à Irun.

Vous souvenez-vous de lui ?

Je me souviens d'endroits où on est allés comme la maison du Vésiney. Je me rappelle bien aussi de l'odeur de cuir dans la Rolls ! Je ne me rendais pas bien compte, pour moi c'était quelqu'un de normal, mon parrain, on était sa famille.

Son centenaire en 2014
«La belle de Cadix», «L'amour est un bouquet de violettes», «Mexico», «Fandago du Pays Basque», «Rossignol de mes amours», «Il est un coin de France»… ces pépites extraites des joyeuses opérettes de Luis Mariano peuvent paraître ringardes à certains mais elles font partie du patrimoine et plaisent encore. La preuve, l'album de Roberto Alagna, et sa tournée «hommage à Luis Mariano» en 2 011 ont fait un succès. En 2014, pour le centenaire de sa naissance, on va beaucoup revoir Luis Mariano et réentendre sa sublime voix de ténor. Des projets sont dans les tuyaux : un spectacle musical qui pourrait être donné dans les Arènes de Bayonne en juillet, un livre du journaliste Henri Jean Servat, et un probable hommage à la Cinémathèque de Toulouse.

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Hommage de Gaby NOUARD

‘’ Luis Mariano Éternel’’ en hommage a Luis Mariano pour le 40ème anniversaire célébrant sa mort.
la chanson inédite "Luis Mariano Prince de lumière"
interprète Tony Gama , Musique de Gaby Nouard

En 1949 Luis Mariano cherchait un chauffeur. C’est Patchi Lacan qui a été retenu. Depuis, une complicité durable s’est installée. Ils ne se sont plus quitté jusqu'aux derniers instants où Patchi ferma les yeux de son vénéré ami Luis Mariano. Patchi qui a partagé dans une tourmente passionnante durant 21 ans une vie malheureusement bien trop courte, fut à la fois son confident, serviteur, chauffeur, secrétaire et deviendra son héritier. On évoque le tandem Luis Mariano, Francis Lopez ; il en est un autre dont on ne parle pas et qui fut tellement intense entre ces deux hommes : Patchi et Luis.

Mariano a fait de Patchi l’héritier de sa maison basque qu’il occupe avec son épouse Françoise et ses enfants sans y avoir rien changé « gardant intacts leurs souvenirs des jours heureux ». La maison ne se visite pas ; un bosquet de pins et de mimosas préserve leur intimité familiale. Quarante ans après ce 14 juillet 1970, date à laquelle Luis Mariano fut mis en terre à Arcangues où il repose dans le caveau avec ses parents, la famille Gonzalèz, chaque jour qui passe Patchi se recueille sur la tombe de son fidèle ami. Une tombe magnifiquement fleurie à souhait et entretenue avec minutie.

Ce site d’Arcangues, se compose de la mairie, du fronton, d’un bar et de la belle église qui jouxte le cimetière. Ou chaque dimanche, cette église de grès rouge, dédiée à Saint Jean Baptiste, est comble, outre les offices dominicaux, on y célèbre régulièrement des messes pour le repos de l’âme du vénéré Luis Mariano.

Cette sépulture ne cesse d’avoir la visite d’un public fidèle qu’accompagne le chant des oiseaux et du rossignol. La tombe de Gonzalèz qui est la dernière dans l’allée à la sortie du cimetière ayant accès sur la petite route qui mène au Syndicat d’initiative, donnant sur une prairie ouverte où il n’est pas rare de trouver les poules du fermier voisin qui pénètrent librement dans le cimetière.

Depuis de nombreuses années, j’ai l’honneur d’entretenir une relation amicale avec Françoise et Patchi Lacan, Ces liens qui nous unissent sont d’autant plus réconfortants pour moi qui suis avant tout un fervent admirateur de Luis Mariano. J’éprouve une profonde gratitude à l’égard de Françoise et Patchi qui préservent avec amour et fidélité les souvenirs du prince d’Arcangues de plus en plus visité après 40 ans qui nous séparent de ce 14 juillet 1970…

J’ai une chanson qui lui est dédiée, intitulée « J’aurais voulu chanter avec Luis Mariano », en août 2010 en hommage au 40éme anniversaire de la mort de Luis Mariano, l’édition Marianne Mélodie a inséré en chanson ‘’Bonus’’ dans son album cette chanson sous l’intitulé ‘’ Luis Mariano Prince de Lumière’’ ainsi qu’un CD nommé ‘’ Luis Mariano L’éternel’’ vente en grande distribution. Ma grande satisfaction de voir bon nombre d’artistes qui interprètent mes chansons du Pays Basque…

Puis et arrivée une formidable opportunité qui s’offrait à moi, la rencontre tout à fait par hasard en 1960 aux Folies bergères où le chef d’orchestre qui était un ami, m’a fait connaître Daniel Ringold, Un auteur compositeur récent dans le métier, ayant écrit pour des vedettes de grand renom, au passage : Jacqueline François, Maurice Chevalier, Tino Rossi, Frank Alamo, etc.


Il avait annoncé qu’il était sur le point de devenir le parolier attitré de Luis Mariano, se qui s’est avéré exact à peine un an plus tard. La suite, ces 88 chansons écrites pour Luis Mariano. Dans la foulée, c’est à la demande de Luis Mariano que Daniel Ringold est devenu le premier collaborateur de Francis Lopez, ayant signé les lyrics de 35 livrets d’opérette depuis Gipsy jusqu'à la Caravelle d’Or.

Devenu moi-même un proche de Francis Lopez, il acceptait que son parolier Daniel Ringold écrive sur mes musiques. Je souligne que je suis le seul compositeur à qui Francis Lopez accordait un tel privilège. Ce qui s’est traduit par 300 textes sur mes musiques. Une trentaine d’artistes de Francis Lopez m’ont honoré de leurs interprétations, notamment dans l’émission télévisée de Pascal Sevran.

Début 1970 Nous avons fait Daniel Ringold et moi-même sur ma musique une chanson d’hommage aux mamans qui ne sont plus… « Maman, c’est un Noël sans toi ». Daniel voulait la faire écouter à Luis Mariano, persuadé qu’il aurait enregistré et aimé la chanter à la date anniversaire du décès de sa maman en mai 1959. Hélas, c’était au début de l’année 1970, avec la création la Caravelle d’or et Luis était déjà très fatigué par sa maladie, ce qui n’a pas permis de réaliser ce rêve. Ce sera le plus grand regret de ma vie, car si cette chanson avait été dans le répertoire de Luis Mariano, je pense qu’elle aurait eu une place d’honneur dans son cœur. J’aurais été lié à jamais à ce prince de l’Opérette...

Mais rien ne peut être dit sans rendre hommage à Françoise et Patchi. C’est bien à cet adorable couple que revient le mérite, quarante ans après la disparition de Luis Mariano, d’entendre toujours sa voix rayonner et ses chansons reprises par les plus grands.

Beaucoup d’artistes font carrière sur le répertoire de notre illustre ténor basque et la nouvelle génération n’est pas en reste. C’est sur qu’il vont donner un nouveau look au tempo dans les rythmiques… Si c’est bien et beau, pourquoi pas, ne sont-ils pas formidables et talentueux nos jeunes ?

Personnellement, et pour les raisons décrites dans cette page, j’aimerais rendre un hommage à Patchi Lacan et à Françoise son épouse pour leur engagement à maintenir le souvenir de notre idole Luis Mariano. Un hommage qui pourrait être l’occasion de réunir les artistes qui ont écrit des chansons d’hommage à leur maître, mais aussi à tous ceux qui souhaitent donner leur prestation à cette célébration. Je pense aux artistes, mais également aux clubs de Luis Mariano. La date n’est pas encore fixée, mais j’invite tous ceux qui voudraient participer à cette fête à m’envoyer un message en pièce jointe.

Mon attachement à cette grande famille de l’opérette, je la dois à Rudy Hirigoyen qui fût durant de nombreuses années la doublure que Luis Mariano avait choisi pour alterner les représentations du théâtre du Châtelet où, faut il le rappeler, une opérette tenait l’affiche entre un et trois ans !

Rudy Hirigoyen qui m’a tout appris dans cet art, est un ami que je connais depuis 1947. Nos familles étaient voisines. Précisément, la tradition voulait que nos familles se réunissent pour partager les gâteaux d’anniversaire. Et c’est 10 ans plus tard que Rudy m’a présenté à Francis Lopez. De là s’est installée une amitié jusqu’au derniers instant.

Mon instinct de mélodiste n’a pas échappé au charme de se Sud-Ouest qui flirte avec le Pays Basque.

On retrouve dans mon répertoire des farandoles basques, des paso-doble, des valses et berceuses espagnoles sur des textes de Daniel Ringold qui savait trouver les mots pour ce beau Pays Basque.
Merci à Patchi et Françoise Lacan et à l’équipe de la logistique d’Arcangues pour les photos de Luis Mariano et de ses amis : elles sont pour la plupart des inédits. Elles m’ont été confiées par Patchi avec l’autorisation d’en insérer dans mon site pour le plus grand plaisir des « Marianistes ».


Ce texte a été rédigé par Gaby Nouard

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L'héritage

Luis Mariano, un héritage tabou : l'insoluble malaise entre son fils adoptif et son frère de coeur !

Luis Mariano : Bataille familiale autour de son héritage, entre son frère de coeur Patchi Lacan et son fils adoptif Mariano Lacan (fils biologique de Patchi)...

Quarante ans après le décès du plus beau sourire de l'opérette, les amicales dédiées à la mémoire de Luis Mariano se réduisent à peau de chagrin : l'art du ténor menace de s'abîmer dans la poussière ; ses adeptes, vieillissant, s'amenuisent ; seule sa tombe, à Arcangues (Pyrénées-Atlantiques), semble vouée à être fleurie pour l'éternité

Et pourtant, quel talent, quelle success story, quelle frénésie bien avant l'avènement du starsystem moderne que l'on nomme showbizz ! Expatrié, jeune, à Bordeaux, le natif d'Irun (pays basque espagnol) y connaîtra, avant ses 30 ans, une ascension fulgurante : initié, après son entrée au conservatoire, au bel canto, Luis Mariano fera la rencontre décisive d'un autre Basque, Francis Lopez, et gagnera ses tout premiers galons de prince de l'opérette en portant au firmament La Belle de Cadix (d'après un livret de Raymond Vinci, qui devint dès lors le librettiste attitré de Lopez) composée par ce dernier : créée dans la discrétion inhérente à l'absence de moyens et à l'anonymat de son ténor, la pièce, initialement prévue pour une cinquantaine de dates en 1945, tiendra le haut de l'affiche... deux ans.

La suite, étincelante, appartient à la légende, aussi bien de l'opérette (Andalousie, Le Chanteur de Mexico, Le Secret de Marco Polo, Visa pour l'amour, Le prince de Madrid) que du cinéma (Histoire de chanter, Fandango, Je n'aime que toi, Violettes impériales...). Jusqu'à la fin abrupte du voyage sur les cimes du chant, avec cette Caravelle d'or créée au Théâtre du Châtelet et que Luis Mariano quitta contre sa volonté le 14 juillet 1970, décédant à la Pitié-Salpêtrière (Paris) des suites d'une maladie.

Le prince de l'opérette, son frère de coeur et "leur" fils...

Pas de compagne connue, pas même d'aventure connue, pas d'enfant : le chanteur de Mexico laisse pourtant des héritiers. Au premier rang, son "frère de coeur" Patchi Lacan, aujourd'hui âgé de 86 ans, qui, après leur rencontre, devint l'ami sincère et l'homme à tout faire de la vedette, qui l'embaucha comme chauffeur. Une fraternité qui alla jusqu'à l'adoption de l'enfant de Patchi par Mariano. A quelques jours du 40e anniversaire de la disparition de Luis Mariano, le JDD a rencontré Mariano Lacan, ce fils adoptif dont le père biologique est toujours vivant, qui revendique un héritage crucial : la maison du ténor à Arcangues ("Mariano ko Etchea, soit "la maison de Mariano"), léguée à son père Patchi, lequel "veut par-dessus tout conserver en l'état ce qui [leur] a été laissé". Mais voilà : Mariano a également des droits sur la propriété, et ne supporte pas de la voir s'empoussiérer et se détériorer plutôt que de devenir un lieu d'activité et de mémoire. Un héritage vivant. Il dénonce dans les colonnes du JDD cette situation "injuste et mensongère", qui risque de le contraindre à solliciter la justice pour changer le cours des choses contre le gré de son père - alors que ce sont bien leurs deux noms qui nous accueillent sur le site officiel dédié à Luis Mariano.

Pour bien comprendre l'ambiguité de la bataille autour de la propriété construite en 1960 sur un terrain de 20 hectares, le JDD retrace l'histoire de famille intense, la "relation fusionnelle" qui lie tous les protagonistes. En premier lieu, Luis Mariano et Patchi Lacan (qui corédigeait en 2006 une des biographies consacrées au prince de l'opérette) : "Issu, comme Luis Mariano, d'un milieu modeste, basque comme lui, orphelin à l'âge de 10 ans, cet enfant de l'Assistance publique, devenu garçon de ferme à Arcangues, monte à Paris et trouve un petit boulot de livreur chez Javel Lacroix. En 1949, son chemin de peine croise la trajectoire lumineuse d'une étoile dont il ne quittera plus le sillage : Luis Mariano, qui l'embauche comme chauffeur."

Un héritage devenu tabou : Mariano Lacan tiraillé entre ses deux papas...

C'est dans les coulisses d'une représentation de Mariano, dont il partage la vie fastueuse, que Patchi rencontre une danseuse, qui deviendra sa femme. "Peu après la naissance de leur fils aîné, Patchi choisit, malgré les réticences de sa femme, de "donner" son enfant au prince de l'opérette. Selon Patchi, c'est Mariano qui aurait proposé cet "arrangement", afin que la famille de son fidèle serviteur soit à l'abri du besoin s'il devait lui arriver malheur. Ainsi, en 1967, Luis Mariano adopte ce petit garçon dont il est déjà le parrain (...) Aujourd'hui âgé de 45 ans, Mariano Luis Lacan Gonzalez y Garcia ne condamne pas cet étrange pacte." Le fils, effectivement, comprend bien la "confiance aveugle" qui existait entre Luis Mariano et ceux qui étaient devenus pour lui une "famille de substitution". Et s'il n'avait que 5 ans à la mort de l'un, l'amitié de ses deux papas et le récit des aventures de cette grande famille, ce "clan à l'espagnole", font partie de sa vie : "Avec mes parents, ma soeur cadette et Luis Mariano, on faisait tout ensemble". "On était comme des bohémiens, renchérit Patchi (...) Et Mariano s'occupait plus de mon fils que moi-même".

Après le choc du décès de Luis Mariano en 1970, le second bouleversement survient en 2002, lorsque Mariano Lacan "apprend qu'il est le principal héritier du patrimoine légué par son père adoptif", et "réalise qu'il a toujours été écarté de la gestion du domaine" : "le testament rédigé en 1968 n'a pas été fait dans les règles, explique-t-il. Il a dû être interprété au terme d'une procédure qui a duré six ans. Les biens en Espagne sont revenus à la soeur de Luis Mariano et notre famille a hérité de la propriété d'Arcangues, mais d'une façon inextricable, car mes parents jouissent de l'usufruit jusqu'à leur mort, ma soeur a des droits sur la propriété et je possède la moitié du tout". Et de reprocher : "Depuis quarante ans, tout est gelé par mon père, qui veut par-dessus tout conserver en l'état ce qui nous a été laissé. Il a agi comme si Luis Mariano était encore vivant, et il s'est imposé comme son unique dépositaire. Il a décidé seul du devenir d'un patrimoine qui nous appartient pourtant aussi".
A tel point que : "Mon avenir, celui de ma femme, de mes enfants, de ma soeur, tous nos projets sont liés à cette propriété". Une propriété dans l'entretien de laquelle sont englouties toutes les royalties, en pure perte - il a même fallu vendre des parcelles du terrain...

Mais pour envisager un avenir, il faut affronter le "gardien du temple" - le père, chahuter le souvenir, braver la mort : "Le temps, la vie se sont subitement arrêtés [quand Luis Mariano est mort]. Chacun de nous s'est refermé sur lui-même. Voilà quarante ans que mes parents vivent dans le passé. Le deuil n'a jamais été fait. Quant à moi, j'ai été élevé dans le souvenir. J'ai vécu toutes ces années avec un mort à mes côtés." Voici venir le temps de la résurrection ?

Liens :

http://www.youtube.com/watch?v=qMkFM6 ... e&list=PL597A4E8AA78B2B2D 14 Titres
http://youtu.be/jHEv8ueJWKQ La samba Brésilienne
http://youtu.be/UUv5FduE4Q4 maman la plus belle du monde
http://youtu.be/YDecLPXm_ws Andalousia 1951
http://youtu.be/Hr3Y3VVtmBQ La belle de Cadix
http://youtu.be/ZEBKeoOMJBw enterrement

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Posté le : 13/07/2013 19:16
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Re: Luis Mariano
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J'ai été bercée par "Mexico" chez mes grands-parents ainsi que d'autres de ses succès. Quand je l'entends, je retourne en enfance.

Posté le : 13/07/2013 20:19
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Re: Luis Mariano
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Nouvelles : luis mariano est a la médiatheque de Toulouse
Publié par OLDATAI le 19-07-2013 18:50:00 ( 8 lectures ) Articles du même auteur



en 2014 LE 13 AOUT LUIS MARIANO le prince de l'operette aura 100 ans un grand hommage lui sera rendu .
je suis un fan avec des amis belges dans notre ville de CHARLEROI

nous collectionnons des films en dvd grâce a une bonne équipe nous arrivons a avoir presque tous sauf 3 opérettes ,marco polo 1959,chevalier du ciel 1955,visa pour l'amour 1961,la caravelle d'or 1969

en septembre 2012 nous avons été lui rendre hommage a Arcanques
grâce a notre aéroport vers BIARRITZ .

les dates sont déjà fixées . vu dans un journal de toulouse

Posté le : 22/07/2013 08:40
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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