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Origine de la fète du 14 Juillet
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Origine de la Fête nationale Française
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Le 14 Juillet, qui cette année tombe méchamment un dimanche, est le jour de la fête nationale, un jour férié, chômé et payé, qui nous laisse donc le temps de nous replonger dans l'histoire de cet évènement fondateur de la République Française
Le 14 Juillet comme tous les ans sera donc la fête de la France et de tous les Français.
Nous fêtons aujourd'hui le traditionnel 14 juillet : le défilé militaire sur les Champs-Elysées, feux d’artifices, bals des pompiers…

Petit aparté, sachez qu’un petit village (gaulois) résiste depuis plus de 130 ans – car ce jour férié a été fixé en 1880, voir plus bas – à l’enthousiasme révolutionnaire, et célèbre le 14 juillet… au mois d’août : le petit village de Viriat, à côté de Bourg en Bresse, fête effectivement le 14 juillet après la moisson. D’après certaines sources, ce décalage serait dû à la lenteur des représentants locaux du Tiers-Etat, qui auraient mis 15 jours à apporter à Viriat l’information de la prise de la Bastille : personnellement, je n’y crois pas une seconde, ou ce n’est du moins pas une explication suffisante car sinon il n’y aurait pas deux dates communes dans l’Hexagone (la simultanéité, tout ça…).En dehors de Viriat, la France fête donc le 14 juillet chaque 14 juillet (c’est un scoop !). Mais que fête-t-on exactement ?
A l’instar de l’excellentissime article sur le 8 mai, vous serez peut-être surpris d’apprendre que contrairement à ce que l'on pense d'ordinaire, la fête du 14 juillet n’est pas un hommage à la prise de la Bastille. Et oui…
Petit rappel historique :
La fête du 14 Juillet est la conjonction de divers évènements historiques. Peu de gens le savent, mais le 14 juillet ne commémore pas seulement la prise de la Bastille de 1789, elle célèbre avant tout la fête de la fédération, qui a eu lieu l’année suivante, en 1790. Ce jour est déclaré férié, (chomé, payé) pas de chance, cette année, il tombe un Dimanche !

Le 14 juillet 1789 : la prise de la Bastille

Cet été là, une grande agitation règne à Paris. Face au mécontentement populaire, le roi a réuni les Etats généraux, une assemblée des représentants de la noblesse, du clergé et du tiers-état qui comprend donc les péons de base mais également la petite bourgeoisie. Ces derniers demandent une réforme profonde des institutions et, le 9 juillet, se proclament Assemblée nationale constituante. L’initiative inquiète le roi qui fait venir en secret des régiments suisses et allemands à proximité de Versailles. La rumeur court bientôt que les troupes royales se préparent à entrer dans Paris pour arrêter les députés. Le 12 juillet, un orateur harangue la foule qu’il appelle à réagir : ce député est Camille Desmoulins, qui monté sur un tonneau, annonce une « Saint Barthélemy des patriotes ».
Au matin du 14 juillet, des Parisiens en colère vont chercher des armes aux Invalides, puis se dirigent vers la vieille forteresse royale de la Bastille, en quête de poudre. Pour la grande majorité des Français, fêter le 14 Juillet dans les pétarades et les feux d'artifice commémore la chute de la Bastille, cette imposante forteresse où les rois emprisonnaient ceux qui leur déplaisaient par simple lettre de cachet. Ce jour-là, en plein été 1789, une foule de Parisiens parvient à investir la place forte en négociant avec son gouverneur : il aura la vie sauve contre l'ouverture du pont-levis. Les émeutiers promettent tout ce que l'on veut, ils veulent à tout prix récupérer la poudre pour utiliser leurs fusils contre les troupes du roi qui se font menaçantes.
On connaît la suite : la garnison se fait écharper, le gouverneur est traîné dans les rues, une épaule ouverte par un coup d'épée. Il supplie qu'on l'achève, ce qui est fait à coups de baïonnette, tandis qu'un garçon cuisinier s'applique à découper sa tête pour en garnir une pique. On libère les prisonniers du "despote" : deux fous - vite renfermés à Charenton -, quatre faussaires et un dangereux pervers, noble de surcroît... Mais qu'importe ! Un symbole de l'arbitraire, de l'ancien règime est tombé, Versailles tremble, les princes de sang prennent le large, la Révolution est cette fois bien lancée.

Le 14 juillet 1790 : fête de la Fédération

Un an plus tard, il s'agit donc de célébrer l’évènement de la prise de la bastille, et d'en faire perdurer le succès. Que faire ?
Depuis l’été 1789, partout dans les provinces françaises le gouvernement central autrefois fort s'est délité et se sont créées des « fédérations » régionales de gardes nationaux, réaction à l’affaiblissement du pouvoir central. Afin de contrôler ce mouvement spontané, la Commune de Paris, sous l’impulsion de Lafayette, décide de fonder une grande Fédération nationale regroupant des représentants des fédérations locales et de les réunir à Paris le 14 juillet. La cérémonie est censée célébrer la prise de la Bastille bien sûr, mais aussi apporter un semblant d’ordre et d’unité dans un pays en crise. Le jour dit, 14 000 soldats fédérés arrivent donc à Paris et défilent sous la bannière de leur département, de la Bastille jusqu’au Champ-de-Mars
Le roi est toujours là, aimé du peuple, la République n'est pas encore proclamée.
Le 14 juillet 1790, une grande fête de la Fédération est organisée sur le Champ-de-Mars, en face de l'école militaire. L'idée est de symboliser l'unité nationale autour des députés et du souverain. Sur la grande esplanade, entourée d'immenses tribunes où se pressent des dizaines de milliers de Français, se dresse l'autel de la patrie. Sur cette plate-forme de six mètres de haut, le cauteleux Talleyrand, alors évêque d'Autun, célèbre une grand-messe, assisté par trois cents prêtres et de quatre cents enfants de choeur ! Te Deum, coups de canon, défilés des représentants des départements français...
À la fin de la grandiose cérémonie, le roi s'avance et jure de maintenir la Constitution et d'être fidèle aux lois : «Moi, roi des Français, je jure d’employer le pouvoir qui m’est délégué par la loi constitutionnelle de l’État, à maintenir la Constitution décrétée par l’Assemblée nationale et acceptée par moi et à faire exécuter les lois». La reine, se levant et montrant le Dauphin dira également : «Voilà mon fils, il s’unit, ainsi que moi, aux mêmes sentiments».
Marie-Antoinette soulève son fils, la famille royale est acclamée, ainsi que le dauphin.
Ce sera l'une des dernières manifestations populaires d'adhésion à la royauté, dans un grand mouvement d'unité nationale.
En réalité, la réconciliation nationale sera de courte durée : deux ans plus tard, le roi est arrêté à Varenne alors qu’il cherchait à rejoindre les royalistes en exil, et condamné à mort.

Devant le renforcement de la majorité républicaine aux élections de 1879, le royaliste Mac-Mahon, découragé, démissionne de la présidence de la République et est remplacé par un vieux républicain modéré, Jules Grévy (1807-1891).
Désormais à toutes les commandes du pouvoir, les républicains prennent simultanément des mesures symboliques : transfert du siège des pouvoirs publics de Versailles en 1871, à Paris en 1879, amnistie accordée aux condamnés de la Commune le 10 juillet 1880, adoption de La Marseillaise comme hymne national en 1879 et du 14 juillet pour fête nationale le 6 juillet 1880.
Il fallut bien du temps et une volonté politique infaillible pour effacer les divisions et les effets négatifs de la révolution française. Cette première fête nationale se veut donc à la mesure des Evénements, à Paris comme en province, il est important de veiller à ménager les opinions locales comme par exemple, à Angers, dans le Maine-et-Loire, département catholique et conservateur.
Le vote pour la « République » a rassemblé les partisans de la liberté et de la laïcité qui veulent établir sans délai l’égalité par le suffrage universel et une véritable souveraineté populaire.
Cependant la France de 1880 n’est ni unanime ni paisible, et les nouveaux gouvernants n’affichent pas ouvertement leur doctrine : l’heure n’est pas à la propagande, mais à l’opportunisme républicain

1880 : le 14 juillet devient fête nationale

Pendant près d’un siècle, la commémoration du 14 juillet est abandonnée. Elle réapparaît en 1880, sous la IIIe République.
La fête nationale est née, mais ne survivra pas longtemps aux aléas de l'histoire, elle sera remplacée par des fêtes opportunistes durant un certain temps.
Les révolutionnaires multiplieront par la suite les fêtes symboliques, dont celle du 1er vendémiaire (septembre) en l'honneur de la République.
Ensuite, Bonaparte établira la Saint-Napoléon, vite reprise par son neveu l'empereur Napoléon III, arrivé au pouvoir.
Et lorsque les députés de la IIIe République naissante décident d'instaurer une fête nationale, la question divise la Chambre.
On cherche d'abord des dates et des symboles : le serment du Jeu de paume, la Déclaration des droits de l'homme ou encore l'instauration de la Ire république en septembre 1792 ?
Car si le 14 juillet est une date symbolique, une date que l’on reprend souvent dans les cours du secondaire, avec moult images, il n’allait pas de soi qu’on choisisse cette date précise : cela pouvait être l’anniversaire de la Déclaration des Droits de l’Homme du 26 août ou encore l’anniversaire de la I ère République le 21 septembre 1792, c'était là des concurrents sérieux !
Alors… quoi ? De fait, la commémoration du 14 juillet est abandonnée jusqu’à ce que les Républicains de la IIIème république, et notamment le grand personnage que fut Gambetta, cherchent à solidariser le peuple français au nouveau régime, et décident de célébrer ses fondements. C’est sur proposition du député de la Seine, Benjamin Raspail, que la loi du 6 juillet 1880 fait du 14 juillet la fête nationale de la République.
Que commémore-t-elle ? Non pas la prise de la Bastille en elle-même, mais la "fête de la Fédération", du 14 juillet 1790, qui, elle-même, reprend le souvenir de 1789.
En fait, Lorsqu'en en 1880, le député de la Seine, Benjamin Raspail, dépose une loi pour adopter le 14 juillet comme jour de fête nationale. Les débats font rage...
Faut-il célébrer l'émeute de la Bastille, sanglante et au final peu glorieuse aux yeux de certains, ou bien honorer la fête de la Fédération, qui symbolise davantage l'esprit national ? Finalement, les élus acceptent la deuxième solution : évoquer et perpétuer une grande fête pacifique qui célébrait elle-même une émeute populaire. "Le 14 juillet 1790 est le plus beau jour de l'histoire de France, et peut-être de toute l'histoire !" s'enflamment les sénateurs. "Cette seconde journée n'a coûté ni une goûte de sang ni une larme... Elle symbolise l'union fraternelle de toutes les parties de la France." Le subtil compromis emporte les suffrages. C'est ainsi que, chaque 14 juillet, nous célébrons d'abord une ancienne fête patriotique, bénie par l'Église et présidée par un ancien roi de France...
Le régime, pour se consolider, cherche à construire un nouvel imaginaire national, autour de symboles républicains. C’est ainsi que la Marseillaise devient hymne officiel, et le 14 juillet fête nationale. Mais la proposition qui émane du député de la Seine Benjamin Raspail n’est pas accueillie unanimement par l’Assemblée, certains députés mettant en cause la violence du 14 juillet 1789.
Et c’est finalement autour du 14 juillet 1790 que se fait le consensus.
La commémoration du 14 juillet 1790, fut retenue car était symbolique d’une union nationale qui selon les débat du Sénat :
« n’a coûté ni une goutte de sang ni une larme » : « cette journée de la Grande Fédération, nous espérons qu’aucun de vous ne refusera de se joindre à nous pour la renouveler et la perpétuer, comme le symbole de l’union fraternelle de toutes les parties de la France et de tous les citoyens français dans la liberté et l’égalité. Le 14 juillet 1790 est le plus beau jour de l’histoire de France, et peut-être de toute l’histoire. C’est en ce jour qu’a été enfin accomplie l’unité nationale, préparée par les efforts de tant de générations et de tant de grands hommes, auxquels la postérité garde un souvenir reconnaissant ».
Depuis cette date, tous les 14 juillet, des troupes défilent sur les Champs Elysées, des cérémonies militaires sont organisées un peu partout dans le pays, ainsi que des feux d’artifice, cette journée symbolise pour les Français la fin de la monarchie absolue et le début de la République.
Partout le programme de la fête adopte le même rituel : concerts dans les jardins, décoration de certaines places, illuminations, feux d’artifice et distributions de secours aux indigents. À Paris doit dominer la distribution des nouveaux drapeaux à l’armée, à Longchamp. J
En 1880, pour la première fête nationale, la République fait les choses en grand.
Le ministre de l'Intérieur prescrit aux préfets de veiller à ce que cette journée "soit célébrée avec autant d'éclat que le comportent les ressources locales". Un défilé militaire est organisé sur l'hippodrome de Longchamp devant 300 000 spectateurs, en présence du Président Jules Grévy. Cette remise des drapeaux à l’hippodrome de Longchamp a visiblement été imaginée sans connaître le déroulement de la fête grandiose qu’illustrera Édouard Detaille.
Il s'agit de montrer le redressement de l'armée française après la défaite contre la Prusse en 1870. Ce défilé militaire, toujours en vigueur, s'inspire aussi du défilé des gardes fédérés de 1790.
Cette année là, on inaugure également le monument surmonté de la statue de la place de la République, et partout sont donnés concerts et feux d'artifices. "La colonne de Juillet" qui surplombe la place de la Bastille, elle, ne se réfère pas au 14 juillet 1789. Elle porte le nom des victimes des journées révolutionnaire de juillet 1830, les "Trois glorieuses".

Le 14 juillet 1880 à Paris

Cet exemplaire est même enjolivé de pastilles d’argent rehaussant les initiales républicaines. Marianne qui représente la République préside à la cérémonie en arborant le drapeau tricolore et l’épée, mais son bonnet phrygien orné d’une cocarde tricolore constitue un signe plus frappant pour les contemporains.
Cet attribut révolutionnaire de la Liberté encore officiellement interdit, même si la couronne de lauriers l’atténue quelque peu, révèle l’audace du courant radical et expressionniste qui porte alors la République dans la capitale. À Paris, l’opinion de la rue dépasse en hardiesse les hommes politiques : on expose la Marianne partout, sur les appuis de fenêtre, sur les marchés, et on l’y met avec son bonnet.
La cérémonie se veut le symbole du renouveau de l’armée française au lendemain de la guerre de 1870. Les régiments reconstitués après la chute de la Commune avaient reçu un drapeau provisoire en 1871. Leur emblème définitif n’est choisi qu’au début de 1879, et c’est le 14 juillet 1880 qu’ils reçoivent du président de la République les emblèmes qui sont encore aujourd’hui ceux de l’armée française.
Entre les nuages du ciel et ceux des canons d’artillerie, la prise de la Bastille commémore une aurore.
Mais la date qui vient d’être choisie pour fête nationale correspond malgré tout dans tous les esprits, à l' événement fondateur de 1789 et non à la fête de la Fédération nationale du 14 juillet 1790, invoquée lors des débats au Sénat.

La fête du 14 Juillet de 1880 à nos jours

Programme de la fête nationale du 14 juillet 1880
Distribution de secours aux indigents. Grands concerts au jardin des Tuileries et au jardin du Luxembourg. Décorations de certaines places, notamment de la place de la Bastille et de la place Denfert où l’on verra le fameux Lion de Belfort qui figurait au Salon de cette année, monument élevé au colonel Denfert-Rochereau, de glorieuse mémoire - illuminations, feux d’artifices - ajoutons les fêtes locales, comprenant des décorations, des trophées, des arcs de triomphe et le tout organisé par les soins des municipalités de chaque arrondissement avec le concours des habitants.
Deux cérémonies importantes doivent dominer toute la fête : la distribution des nouveaux drapeaux à l’armée et l’inauguration, sur l’ancienne place du Château d’eau, du monument surmonté de la figure de la République, monument qui a fait l’objet d’un concours ouvert l’année dernière par la Ville de Paris.

Les célébrations des années suivantes

Après 1790, le 14 juillet fut célébré mais il fut souvent estompé par d’autres évènements : l’anniversaire du 10 août 1792 date de la destitution de Louis XVI et création de la commune insurrectionnelle de Paris et/ou celui du 9 thermidor (27 juillet 1794).
Après les célébrations de 1790, Mirabeau se met au travail et prépare un rapport sur les fêtes publiques nationales et militaires, qui n'aura pas de suite.
La Fête de la Fédération, en tant que telle, n'est pas non plus reprise : le 14 juillet 1791, au lendemain de la fuite à Varennes, l'Assemblée ne s'y associe pas.
En 1792, la patrie a été déclarée en danger le 11 juillet : la fête a lieu, mais sans éclat.
En 1793, la fête est limitée à l'enceinte de l'Assemblée qui apprend alors la mort de Marat.
La fête est célébrée le 10 août, jour où le public court à Saint-Denis pour disperser les os du Roi de France.
Ce sera la dernière tentative de la période révolutionnaire. en attendant la décision du Sénat en 1880
En 1796, le Directoire décide de célébrer pèle-mêle les 27 et 28 juillet,
les anniversaires des 14 juillet,
10 août et 9 thermidor.
Ces jours-là, le cortège, qui défila dans Paris, comprenait notamment des jeunes gens et des jeunes filles de " 18 ans au moins ".
En 1797 a lieu la première cérémonie militaire.
Le 14 juillet est célébré par les troupes dans les pays conquis, notamment en Italie.
En 1799, le 14 juillet n’est plus celui de la " liberté " mais de la " Concorde " et se résume à un défilé militaire.
Le 14 juillet 1800, la garde consulaire défile des Tuileries au Champ de Mars.
Après 1804, le 14 juillet s’efface devant le 15 août, date de naissance de Napoléon.
Après 1814, c’est le 5 août, fête de Saint-Louis, qui lui est préféré.
Après la révolution de 1830, Louis-Philippe associe le souvenir de la " grande victoire nationale " du 14 juillet 1789 à la pose solennelle de la première pierre de la colonne érigée en l’honneur des martyrs de juillet sur la place de la Bastille, le 27 janvier 1831.
Chaque année, se déroulent les " Fêtes de juillet ".
La Deuxième République ne rétablit pas le 14 juillet mais fête la Première République par des discours et des banquets le 22 septembre.
Le Second empire fixe la date de la fête nationale au 15 août, date de la naissance de Napoléon Bonaparte.
Le 14 juillet reste célébré par les Républicains.
Malgré la proclamation de la République le 4 septembre 1870, il faudra encore attendre dix ans pour que le 14 juillet soit proclamé " Fête nationale ".
La Seconde Guerre mondiale
Pour cette première fête nationale, la République fait les choses en grand. Le Champ de Mars est abandonné au profit de l’hippodrome de Longchamp où se déroule désormais le défilé militaire qui marque la réconciliation de la République et de l’armée.
Devant 300 000 spectateurs et en présence du Président de la République Jules Grévy, le ministre de la guerre distribue de nouveaux drapeaux et étendards.
"Deux cérémonies importantes doivent dominer toute la fête : la distribution des nouveaux drapeaux à l'armée, et l’inauguration, sur l’ancienne place du Château d’eau, du monument surmonté de la figure de la République, monument qui a fait l’objet d’un concours ouvert l’année dernière par la Ville de Paris."
Extraits du programme de la célébration du 14 juillet 1880.
Egalement au programme : décorations de certaines places, notamment de la place de la Bastille, illuminations, feux d'artifices...
Et un grand concert au jardin du Luxembourg ! C'est en effet en 1880 que le Sénat s'installe au Palais.
Une fois la fête instituée, les célébrations se suivent, apportant leur lot de surprise et d'innovations.
Le 14 juillet 1886, par exemple, défile pour la première fois une femme, cantinière du 131e régiment d’infanterie, qui vient de recevoir la médaille militaire.
Le 14 juillet 1888, le nouveau Président de la République, Sadi Carnot, offre un banquet à tous les maires des chefs-lieux d’arrondissements et de cantons. 4.000 répondent à l’invitation.
Le 14 juillet 1915, pour la première fois, les troupes défilent sur les Champs Elysées.
De 1915 à 1917, la fête n’a, provisoirement, qu’un caractère " exclusivement patriotique et commémoratif ".
Après l'armistice du 11 novembre 1918, le traité de paix qui conclut quatre années de guerre mondiale est signé le 28 juin 1919.
Le 14 juillet 1919 coïncide donc avec le défilé de la victoire qui réunit sur les Champs-Elysées, les forces des pays alliés. : "c’était beau comme le tonnerre et les éclairs".
En 1936 : après le défilé militaire, un million de personne défile à l'appel des organisations syndicales.
De 1939 à 1945 : dans le Paris occupé, la journée n'est pas célébrée.
Le 14 juillet 1940, à Londres, le général de Gaulle réitère ses appels à la résistance.
En juillet 1945, on célèbre la Libération partout en France.
Toutes les armées alliées défilent dans l’ordre alphabétique. L’armée française clôt le défilé.


Les festivités du 14 juillet 2013 partout en France

Le 14 juillet est l'occasion de festivités au succès populaire. Dans de nombreuses villes, un défilé militaire a lieu dans la journée. Le soir, des bals et concerts sont organisés dans toutes les communes de France, suivis généralement d'un feu d'artifice. Les dates peuvent varier selon les communes : généralement le 13 juillet est consacré au bal populaire et le 14 au feu d'artifice, mais il peut arriver que le feu d'artifice soit tiré le 13 juillet dans certaines communes, de façon à ne pas interférer avec les festivités d'autres villes aux alentours. Si vous vous y prenez bien, vous pourrez donc assister à deux feux d'artifice dans deux endroits différents !
Les festivités parisiennes du 14 juillet 2013
En prélude au feu d’artifice, tiré depuis le Trocadéro, la Mairie de Paris, France Télévisions et Radio France créent un grand rendez-vous de la musique classique dès 21h30 avec « le Concert de Paris », organisé sur le Champ de Mars.
Le soir venu, nous pourrons assister au Feu d'artifice d’artifice qui commence à 23h. L'accès se fait par le Champ de Mars. Le thème 2013 est "Liberté, égalité, fraternité". Des effets visuels seront mis en place pour l'occasion : plus de 100 projecteurs de lumière, des projections d’images, un drapeau tricolore géant déployé sur la Tour Eiffel…
La veille, le 13 juillet, les casernes parisiennes vous ouvrent leurs portes pour les traditionnels bals des Pompiers de Paris.

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Séance du Sénat du 29 Juin 1880

relatif au projet de loi ayant pour objet l'établissement d'une fête nationale

Rapport
Projet de loi
Programme du 14 juillet 1880

Rapport:
On connaît rarement l'année - 1880 - qui marque pour la France la consécration du 14 Juillet comme fête nationale. Voici les textes fondateurs : comme le dit Henri Martin, rapporteur au Sénat de la loi du 6 juillet faisant du 14 juillet une "journée Fête Nationale annuelle", "ce jour-là, le 14 juillet 1790, a fait, je ne veux pas dire l’âme de la France [...] mais la révolution a donné à la France conscience d’elle-même".
En 1878, le ministère Dufaure avait fixé au 30 juin une fête parisienne en l’honneur de la République. Elle est immortalisée par un tableau de Claude Monet. Le 14 juillet 1879 prend un caractère semi-officiel. Après une revue des troupes à Longchamp (le 13 juillet), une réception est organisée le 14 à la Chambre des députés à l’initiative de Gambetta qui la préside, une fête républicaine a lieu au pré Catelan en présence de Louis Blanc et de Victor Hugo. Dans toute la France, note Le Figaro : "on a beaucoup banqueté en l’honneur de la Bastille" (16 juillet 1879).
Le 21 mai 1880, Benjamin Raspail dépose une proposition de loi signée par 64 députés, selon laquelle " la République adopte comme jour de fête nationale annuelle le 14 juillet ". L’Assemblée vote le texte dans ses séances des 21 mai et 8 juin ; le Sénat l’approuve dans ses séances des 27 et 29 juin 1880 à la majorité de 173 contre 64, après qu’une proposition en faveur du 4 août eut été refusée.
La loi est promulguée le 6 juillet 1880. Le ministre de l’intérieur prescrit aux préfets de veiller à ce que cette journée " soit célébrée avec autant d’éclat que le comportent les ressources locales ".
La fête célébrée cette année-là fut à la mesure de l’évènement.


Documents Sénat, séance du 29 juin 1880

Discussion du projet de loi ayant pour objet l'établissement d'une fête nationale
M. Le président. La parole est à M. le rapporteur.
M. Henri Martin, rapporteur. Messieurs, nous ne pouvons que remercier l'honorable orateur, auquel je réponds, de l'entière franchise, de l'entière loyauté avec laquelle il a posé la question comme elle doit être posée, entre l'ancienne société et la société nouvelle, issue de la Révolution.
Cette ancienne société, cette monarchie, messieurs, nous vous l'avons dit bien des fois, nous en acceptons tout ce qui a été grand, tout ce qui a été national, tout ce qui a contribué à faire la France.
Mais où en était-elle, à la veille du 14 juillet 1789 ?
Vous le savez : la royauté, arrivée au pouvoir le plus illimité qu'on ait vu en Europe, était devenue incapable d'en user ; elle-même se vit contrainte d'en appeler à la nation, après un siècle et trois quarts d'interruption des Assemblées nationales de l'ancien régime. (C'est vrai ! - Très-bien ! à gauche.)
Je n'ai pas la prétention de vous refaire l'histoire de cette grande année 1789 ; mais enfin, puisqu'on vient de faire ici le procès du 14 juillet, puisqu'on a symbolisé, dans ce petit acte de guerre qu'on appelle la prise de la Bastille (Rires ironiques à droite) et qui est un très-grand évènement historique, tout l'ensemble de la Révolution, il faut bien que nous nous rendions compte, en quelques mots, de la situation où étaient alors Paris et la France.
Le 17 juin 1789, le Tiers Etat s'était déclaré Assemblée nationale. Le 20 juin, la salle de l'Assemblée nationale fut fermée par ordre de la cour. Vous savez où se transporta l'Assemblée, à la salle du Jeu de Paume ! Vous savez aussi quel serment elle y prononça ! L'ère moderne tout entière est sortie de ce serment.
Le 23, déclaration du roi annulant tous les actes de l'Assemblée nationale et la sommant de se séparer.
L'Assemblée ne se sépara pas. La cour parut céder. Mais, le 11 juillet, le ministre populaire, qui était l'intermédiaire entre la cour et le pays, M. Necker, fut congédié, remplacé par un ministère de coup d'Etat ; en même temps, on appela, on concentra autour de Paris une armée entière, une armée, ne l'oubliez pas, messieurs, en très-grande partie étrangère.
A gauche. C'est vrai ! Très-bien !
M. le rapporteur. Et le même jour, le nouveau conseil décida l'émission de cent millions de papier-monnaie, attendu qu'il ne pouvait plus espérer obtenir des ressources de l'Assemblée nationale. C'était la préface de la banqueroute, comme la préface d'un coup d'Etat.
Le malheureux Louis XVI était retombé dans les mains de ceux qui devaient le mener à sa perte. Eh bien, le même jour, dans Paris, vous vous rappelez ce qui se passa au Palais-Royal, cet épisode fameux d'où sortit le grand mouvement des trois journées qui suivirent. Cette petite action de guerre à laquelle je faisais allusion tout à l'heure, en manifestant la force populaire, mit à néant tout les projets arrêtés contre l'Assemblée nationale ; cette petite action de guerre sauva l'avenir de la France. Elle assura l'existence et la puissance féconde de l'Assemblée nationale contre toutes les tentatives de violence qui la menaçaient (Nouvelle approbation sur les mêmes bancs).
On parlait de conflit du peuple et de l’armée, dont il ne fallait pas réveiller le souvenir ; mais contre qui le peuple, soutenu par les gardes françaises, avait-il été engagé, dans les rues, sur les places de Paris, durant les deux journées qui ont précédé le 14 juillet ? Qu’est-ce qu’il y avait autour de Paris et surtout dans Paris ? De l’infanterie suisse, de la cavalerie allemande, de la cavalerie hongroise, dix régiments étrangers, peu de troupes françaises, et c’est contre ces régiments étrangers que les gardes-françaises avaient défendu le peuple et l’Assemblée.
Laissons donc ces souvenirs qui ne sont pas ceux d’une vraie guerre civile.
Il y a eu ensuite, au 14 juillet, il y a eu du sang versé, quelques actes déplorables ; mais, hélas ! dans tous les grands événements de l’histoire, les progrès ont été jusqu’ici achetés par bien des douleurs, par bien du sang. Espérons qu’il n’en sera plus ainsi dans l’avenir. (Très bien ! à gauche. - Interruptions à droite.)
A droite. Oui, espérons !
M. Hervé de Saisy. Nous n’en sommes pas bien sûrs !
M. le rapporteur. Nous avons le droit de l’espérer. Mais n’oubliez pas que, derrière ce 14 juillet, où la victoire de l’ère nouvelle sur l’ancien régime fut achetée par une lutte armée, n’oubliez pas qu’après la journée du 14 juillet 1789 il y a eu la journée du 14 juillet 1790. (Très-bien ! à gauche.)
Cette journée-là, vous ne lui reprocherez pas d’avoir versé une goutte de sang, d’avoir jeté la division à un degré quelconque dans le pays, Elle a été la consécration de l’unité de la France. Oui, elle a consacré ce que l’ancienne royauté avait préparé.
L’ancienne royauté avait fait pour ainsi dire le corps de la France, et nous ne l’avons pas oublié ; la Révolution, ce jour-là, le 14 juillet 1790, a fait, je ne veux pas dire l’âme de la France, - personne que Dieu n’a fait l’âme de la France, - mais la Révolution a donné à la France conscience d’elle-même (Très-bien ! sur les mêmes bancs) ; elle a révélé à elle-même l’âme de la France. Rappelez-vous donc que ce jour-là, le plus beau et le plus pur de notre histoire, que d’un bout à l’autre du pays, les Pyrénées aux Alpes et au Rhin, tous les Français se donnèrent la main. Rappelez-vous que, de toutes les parties du territoire national, arrivèrent à Paris des députations des gardes nationales et de l’armée qui venaient sanctionner l’œuvre de 89. Rappelez-vous ce qu’elles trouvaient dans ce Paris : tout un peuple, sans distinction d’âge ni de sexe, de rang ni de fortune, s’était associé de cœur, avait participé de ses mains aux prodigieux préparatifs de la fête de la Fédération ; Paris avait travaillé à ériger autour du Champ-de-Mars cet amphithéâtre vraiment sacré qui a été rasé par le second empire. Nous ne pouvons plus aujourd’hui convier Paris et les départements sur ces talus du Champ-de-Mars où tant de milliers d’hommes se pressaient pour assister aux solennités nationales.
M. Lambert de Sainte-Croix. Il faut faire dire une messe !
M. le rapporteur. Nous trouverons moyen de remplacer le Champ-de-Mars. Un peuple trouve toujours moyen d’exprimer ce qu’il a dans le cœur et dans la pensée ! Oui, cette journée a été la plus belle de notre histoire. C’est alors qu’a été consacrée cette unité nationale qui ne consiste pas dans les rapports matériels des hommes, qui est bien loin d’être uniquement une question de territoire, de langue et d’habitudes, comme on l’a trop souvent prétendu. Cette question de nationalité, qui a soulevé tant de débats, elle est plus simple qu’on ne l’a faite. Elle se résume dans la libre volonté humaine, dans le droit des peuples à disposer de leur propre sort, quelles que soient leur origine, leur langue ou leurs moeurs. Si des hommes associés de sentiments et d'idées veulent être frères, ils sont frères. Contre cette volonté, la violence ne peut rien, la fatalité ne peut rien, la volonté humaine y peut tout. Ce qu’une force fatale a fait, la libre volonté le défait. Je crois être plus religieux que personne en proclamant cette puissance et ce droit de la volonté humaine contre la prétendue force des choses qui n’est que la faiblesse des hommes. (Très-bien ! très-bien à gauche.)
Si quelques-uns d’entre vous ont des scrupules contre le premier 14 juillet, ils n’en ont certainement pas quant au second. Quelles que soient les divergences qui nous séparent, si profondes qu’elles puissent être, il y a quelque chose qui plane au-dessus d’elles, c’est la grande image de l’unité nationale, que nous voulons tous, pour laquelle nous nous lèverions tous, prêts à mourir, si c’était nécessaire. (Approbation à gauche.)
M. le vicomte de Lorgeril. Et l’expulsion de demain ? (Exclamations à gauche.)
M. le rapporteur. Oui, je ne doute pas que ce soit là un sentiment unanime, et j’espère que vous voterez unanimement cette grande date qu’aucune autre ne saurait remplacer ; cette date qui a été la consécration de la nationalité française et qui restera éternellement gravée dans le cœur des Français.
Sans doute, au lendemain de cette belle journée, les nuages s’assemblèrent de nouveau, la foudre en sortit : la France, en repoussant d’une main l’étranger, se déchira de l’autre main, mais, à travers toutes les calamités que nous avons subies, à travers tous ces courants d’action et de réaction qui ont si longtemps désolé la France, cette grande image et cette grande idée de la Fédération n’ont pas cessé de planer sur nos têtes comme un souvenir impérissable, comme une indomptable espérance.
Messieurs, vous consacrerez ce souvenir, et vous ferez de cette espérance une réalité. Vous répondrez, soyez-en assurés, au sentiment public, en faisant définitivement du 14 juillet, de cette date sans égale qu’a désignée l’histoire, la fête nationale de la France. (Applaudissements à gauche.)

Rapport

fait au nom de la commission chargée d’examiner le projet de loi, adopté par la Chambre des députés, ayant pour objet l’établissement d’un jour de fête nationale annuelle, par M. Henri Martin, sénateur.
Messieurs, le Sénat a été saisi d’une proposition de loi votée, le 10 juin dernier, par la Chambre des députés, d’après laquelle la République adopterait la date du 14 juillet comme jour de fête nationale annuelle.
La commission, qui m’a fait l’honneur de me nommer son rapporteur, a délibéré sur le projet de loi dont vous avez bien voulu lui confier l’examen.
Deux de nos collègues ont combattu, non la pensée d’une fête nationale, mais la date choisie pour cette fête. Ils ont proposé deux autres dates, prises dans l’histoire de la Révolution, et qui, toutes deux, avaient, suivant eux, l’avantage de ne rappeler ni luttes intestines, ni sang versé. L’un préférait le 5 mai, anniversaire de l’ouverture des Etats généraux en 1789 ; l’autre recommandait le 4 août, dont la nuit fameuse est restée dans toutes les mémoires.
La majorité, composée des sept autres membres de la commission, s’est prononcée en faveur de la date votée par la Chambre des députés. Le 5 mai, date peu connue aujourd’hui du grand nombre, n’indique que la préface de l’ère nouvelle : les Etats généraux n’étaient pas encore l’Assemblée nationale ; ils n’étaient que la transition de l’ancienne France à la France de la Révolution.
La nuit du 4 août, bien plus caractéristique et plus populaire, si grand qu’ait été le spectacle qu’elle a donné au monde, n’a marqué cependant qu’une des phases de la Révolution, la fondation de l’égalité civile.
Le 14 juillet, c’est la Révolution tout entière. C’est bien plus que le 4 août, qui est l’abolition des privilèges féodaux ; c’est bien plus que le 21 septembre, qui est l’abolition du privilège royal, de la monarchie héréditaire. C’est la victoire décisive de l’ère nouvelle sur l’ancien régime. Les premières conquêtes qu’avait values à nos pères le serment du Jeu de Paume étaient menacées ; un effort suprême se préparait pour étouffer la Révolution dans son berceau ; une armée en grande partie étrangère, se concentrait autour de Paris. Paris se leva, et, en prenant la vieille citadelle du despotisme, il sauva l’Assemblée nationale et l’avenir.
Il y eut du sang versé le 14 juillet : les grandes transformations des sociétés humaines, - et celle-ci a été la plus grande de toutes, - ont toujours jusqu’ici coûté bien des douleurs et bien du sang. Nous espérons fermement que, dans notre chère patrie, au progrès par les Révolutions, succède, enfin ! le progrès par les réformes pacifiques.
Mais, à ceux de nos collègues que des souvenirs tragiques feraient hésiter, rappelons que le 14 juillet 1789, ce 14 juillet qui vit prendre la Bastille, fut suivi d’un autre 14 juillet, celui de 1790, qui consacra le premier par l’adhésion de la France entière, d’après l’initiative de Bordeaux et de la Bretagne. Cette seconde journée du 14 juillet, qui n’a coûté ni une goutte de sang ni une larme, cette journée de la Grande Fédération, nous espérons qu’aucun de vous ne refusera de se joindre à nous pour la renouveler et la perpétuer, comme le symbole de l’union fraternelle de toutes les parties de la France et de tous les citoyens français dans la liberté et l’égalité. Le 14 juillet 1790 est le plus beau jour de l’histoire de France, et peut-être de toute l’histoire. C’est en ce jour qu’a été enfin accomplie l’unité nationale, préparée par les efforts de tant de générations et de tant de grands hommes, auxquels la postérité garde un souvenir reconnaissant. Fédération, ce jour-là, a signifié unité volontaire.
Elles ont passé trop vite, ces heures où tous les coeurs français ont battu d’un seul élan ; mais les terribles années qui ont suivi n’ont pu effacer cet immortel souvenir, cette prophétie d’un avenir qu’il appartient à nous et à nos fils de réaliser.
Votre commission, pénétrée de la nécessité de donner à la République une fête nationale ;
Persuadée par l’admirable exemple qu’a offert le peuple de Paris le 30 juin 1878, que notre époque est capable d’imprimer à une telle fête un caractère digne de son but ;
Convaincue qu’il n’est aucune date qui réponde comme celle du 14 juillet à la pensée d’une semblable institution,
Votre commission, messieurs, a l’honneur de vous proposer d’adopter le projet de loi voté par la Chambre des députés.
L’un de nos collègues avait pensé qu’il serait utile d’ajouter la qualification de légale à celle de nationale que la Chambre des députés a appliquée à la fête du 14 juillet, et ce afin de préciser les conséquences juridiques qui découleront de l’adoption de la présente loi.
Comme une fête consacrée par une loi est nécessairement une fête légale, votre commission a pensé que cette addition n’avait point d’utilité, et qu’il n’y avait pas lieu de modifier la rédaction du projet de loi qui vous est présenté ainsi qu’il suit.

Projet de loi

Article unique. - La République adopte le 14 juillet comme jour de fête nationale annuelle

liens

HISTOIRE
http://youtu.be/bNGSmK3j-qc L'ombre d'un doute Fête Nationale
http://youtu.be/FDOligI_Nic création de la fête nationale
http://youtu.be/TpaO7d7rCV0 fête de la fédération
http://youtu.be/Yjrw1koSh9c le 14 Juillet 1789 (1)
http://youtu.be/76xp3WzP590 le 14 Juillet 1789 (2)
http://youtu.be/VX9k_ZAPkmc le 14 Juillet 1789 (3)


MUSIQUE
http://youtu.be/4K1q9Ntcr5g la marseillaise²sdfghhgfghgfdsqhttp://www.youtube.com/watch?v=tz8Z4C ... e&list=PLE1C4F03CAF604FC0 la légion étrangère
http://youtu.be/uEGoEjlorIc Le boudin
http://youtu.be/V5bBE1ywuek chants marquisiens
http://youtu.be/27n5NaIkCEg Chants guerriers pacifica
http://youtu.be/CrAOw5i9UwM la marseillaise de Giansbourg

http://youtu.be/-mW8D0UNyLk La Marseillaise de Berlioz
http://youtu.be/1kascyn7O74 Tchaïkovski et la Marseillaise


http://youtu.be/w23P4OimgqE on n'est pas là pour se faire engueuler

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Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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