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Re: Les expressions
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« Adorer le veau d'or »


Avoir le culte de l'argent, des biens matériels.
Courtiser ceux qui sont riches.


En 1170, on parlait du "veel d'or" devenu le "veau d'or" à la fin du XVe siècle.

Mais quel est donc ce "veau d'or" ?
Il nous faut remonter à Moïse pour le comprendre selon " l'Exode" . Alors que ce dernier était allé au sommet du mont Sinaï, histoire d'attendre que Dieu veuille bien lui donner les Tables de la Loi, il les a quand même attendues quarante jours !, les Hébreux qu'il avait conduits jusqu'au pied du mont attendaient, s'impatientaient et s'ennuyaient.
Supposant que Moïse ne reviendrait plus, ils demandèrent à Aaron de leur fabriquer un dieu. Celui-ci ordonna alors aux femmes et enfants de donner leurs bijoux avec lesquels, une fois fondus, il coula un jeune taureau en or évoquant les dieux égyptiens Hathor qui est une une vache et Apis un taureau.
Lorsque Moïse revint enfin et constata le retour de l'idôlatrie chez son peuple, il se fâcha tout rouge et n'obtint le pardon de Dieu qu'en faisant massacrer 3000 des coupables.

Le "veau d'or" est d'abord devenu le symbole de l'oisiveté. À la fin du XVIIe siècle, il désignait encore un "homme qui n'a pas d'autre mérite que sa richesse", sens perdu aujourd'hui.
C'est au même moment qu'est apparue notre expression pour dire "avoir le culte de l'argent", mais aussi "courtiser, flatter les riches".
C'est aussi ce travers destructeur que notre société humaine dans sa totalité adopte depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.
La richesse matérielle remplace la richesse de l'esprit et l'humanité retombe dans ses travers et dans l'adoration des "veaux d'or" et ces veaux sont nombreux.

Posté le : 23/03/2014 12:26
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Re: Les expressions
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« Copains comme cochons »


Très amis.


Jamais on ne vit une paire de cochons s'en aller bras dessus, bras dessous, liés d'amitié à la vie à la mort.
Alors pourquoi cet animal qui a donné lieu à tant d'expressions péjoratives aurait-il servi à construire celle-ci ?

Tout simplement parce qu'il n'a rien à voir là dedans !
Le cochon d'ici est une déformation du mot soçon, lui-même parfois modifié en chochon qui voulait dire 'camarade, associé".

A l'origine, au XVIe siècle, on disait 'camarades comme cochons', avant que les 'camarades' ne soient remplacés par 'amis' la fin du XVIIIe, puis par 'copains' à partir du XIXe.

Posté le : 27/03/2014 10:45
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Re: Les expressions
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« Quand le vin est tiré, il faut le boire »


Il faut aller au bout d'une affaire dans laquelle on s'est engagé


Pour ceux qui ne le sauraient pas, dans " tirer le vin " le verbe tirer signifie faire sortir d'un contenant. On tire donc le vin d'un tonneau ou d'un cubitainer, par exemple.
Et, lorsque cette boisson alcoolisée se retrouve dans le verre, qu'en fait-on ? Eh bien en général, on le boit, tout simplement, action logique qui est venue à l'esprit du propriétaire du verre avant même qu'il le remplisse.
Autrement dit, que peut-on faire d'autre que boire le vin une fois qu'il est tiré ?

Notre métaphore proverbiale fait ainsi le parallèle avec l'affaire qui est engagée le vin est tiré, il est dans le verre et qu'on ne doit surtout pas abandonner il faut boire le vin.
Il sous-entend également que même si on a fait une bêtise en s'engageant dans quelque chose à la légère, on doit assumer son choix jusqu'au terme de l'action.

Si on ne semble pas connaître la date d'apparition de ce proverbe, une chose est sûre, c'est qu'il est ancien, puisqu'on le trouve déjà en 1576 dans Les mimes, enseignements et proverbes du poète français Jean-Antoine de Baïf.

Posté le : 28/03/2014 13:25
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Re: Les expressions
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Bonsoir Loriane, c'est toujours un enchantement de se cultiver, merci

Posté le : 28/03/2014 23:41
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Re: Les expressions
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Merci Maurizio

Posté le : 28/03/2014 23:51
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Re: Les expressions
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« A la Saint-Glinglin »


A une date hypothétique, dans très longtemps, voire jamais.


Connaissez-vous quelqu'un qui se prénomme 'Glinglin' ? Dans votre calendrier, avez vous un jour où Saint Glinglin est présent ?

Heureusement non pour les nouveaux-nés, car ce 'saint' n'en est pas un. Il est le résultat de la déformation de seing, un signal, une signature, une marque apposée sur un document, comme dans blanc-seing ou sous seing privé qui, en ancien français, a désigné une sonnerie de cloche puis la cloche elle-même.

Quant au fameux 'Glinglin', il est tiré de glinguer, forme dialectale de la région de Metz voulant dire "sonner, résonner", elle-même issue du klingen germanique signifiant la même chose.

Proposer de payer à la Saint-Glingin, c'est proposer à l'ignorant qui ne connaît pas le calendrier et qui ne sait pas que Glinglin n'a jamais été béatifié, de payer à une sonnerie de cloche, sans préciser laquelle, ni une date précise. Ce qui peut mener très loin dans le temps.

Posté le : 29/03/2014 16:24
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Re: Les expressions
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« Couper la poire en deux »


1. Partager / répartir équitablement quelque chose
2. Décider un compromis
Renoncer à une partie de ses prétentions

Cette métaphore est limpide : partager en deux quelque chose et en donner une moitié à chaque partie, c'est bien répartir cette chose équitablement, la répartition jugée acceptable par les deux parties pouvant venir d'une décision volontaire de partager mais aussi résulter d'une négociation suivie d'un compromis ou encore de la décision d'une partie de renoncer à des prétentions trop importantes.

Cependant, on peut très légitimement se demander pourquoi la poire au lieu de la pastèque ou un autre aliment., à la place de la poire on aurait pu choisir beaucoup d'autres choses. Alors pourquoi ce fruit ?

Cette expression ne semble apparaître dans la littérature qu'après les années 1880. Or, 1882 est l'année qui a vu la publication, par messieurs Félix Galipaux et Lucien Cressonnois, d'une saynète où discutent deux personnages et intitulée la poire en deux .
Les deux personnes, le monologueur et le récitateur, sont sur une scène et se disputent le fait de pouvoir déclamer chacun leur texte qui est en vers.
Après quelques échanges, l'un propose à l'autre de couper la poire en deux et de réciter chacun leur tour quatre de leurs vers. Ils finiront par se séparer sans avoir dit leur texte.

Est-ce cette saynète qui est à l'origine de l'expression ou, plus probablement, est-ce que c'est l'expression, apparue un peu avant, qui a donné son titre à la saynète ? Nul ne semble le savoir.


Posté le : 30/03/2014 11:59

Edité par Loriane sur 31-03-2014 14:01:28
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Re: Les expressions
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« A la petite semaine »


Sans réflexion préalable, ambition ou vision à long terme


Semaine nous vient au XIIe siècle de sameine, mot du XIe siècle, lui-même venu du latin septimana qui, dès le IVe siècle, désignait un espace de sept jours .
Et, effectivement, venu de cette lointaine époque, il est confirmé qu'une semaine comporte peu ou prou sept jours. Mais qu'en est-il d'une petite semaine ?
Rien dans la littérature ancienne ou nouvelle ne nous le dit clairement. Tout au plus peut-on supputer que c'est une période courte, probablement de moins de sept jours.

Et si l'on se fie à l'expression du XVIIIe siècle, prêter à la petite semaine qui signifiait, selon le Dictionnaire de l'Académie Française prêter pour un temps très court et à un taux très élevé, on peut estimer qu'on a mis dans le mille, au moins pour ce qui est de la durée, le prêt et son taux usuraire n'étant que des informations complémentaires hors sujet en ce qui nous concerne.

Dans la signification actuelle de l'expression, la notion de court terme existe toujours, avec une connotation nettement péjorative : celui qui prend des décisions, organise quelque chose, démarre une activité à la petite semaine est celui qui se lance sans préparation, sans analyse réelle des risques et profits potentiels, sans aucune vision à long terme.

Posté le : 31/03/2014 14:01
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Re: Les expressions
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« Avoir un chat dans la gorge »


Être enroué.


Drôle d'image, quand même !
Comment le fait d'être enroué a-t-il pu être comparé au fait d'avoir un félin dans la gorge, pauvre bête forcément paniquée, griffant et mordant pour s'échapper de ce lieu étroit et inhospitalier ?

Eh bien la seule explication qu'on ait de cette métaphore est proposée par Pierre Guiraud, en 1961 dans son "les locutions françaises" : il semble que cela vienne d'une confusion ou jeu de mots entre 'matou', le fameux chat qui s'incruste dans la gorge, et 'maton'.
Ce dernier terme, désignait à l'origine du lait caillé ou les grumeaux de ce lait. Par extension, cela a aussi désigné des amas de poils, de laine, de fibre de papier qui peuvent obstruer des orifices.
Or, lorsqu'on a la voix enrouée, c'est souvent qu'on est malade et qu'on a des glaires dans la gorge, glaires que, par comparaison aux grumeaux du lait caillé ou aux choses qui bouchent des conduits, on peut appeler un maton ou, par erreur ou jeu de gru-mot, un matou donc un chat.

Posté le : 01/04/2014 11:04
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Re: Les expressions
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« Tenir les murs »


N'avoir aucune occupation, ne rien faire


Cette expression est récente en France puisqu'elle ne semble dater que de l'extrême fin du précédent millénaire, on en trouve une acception en 1988). Selon certaines sources concordantes, elle serait une traduction littérale d'une expression arabe péjorative, employée au moins en Algérie.

L'image est très simple à comprendre : imaginez la personne complètement désœuvrée qui passe sa journée debout, appuyée le dos au mur, et donnant l'impression qu'elle est là pour l'empêcher de s'écrouler.

Et si l'expression est récente, les frères Marx dans " Une nuit à Casablanca " se sont amusés d'une telle situation. En effet, alors qu'Harpo est appuyé contre un mur, un policier arrive qui lui demande ce qu'il fait là. Harpo répond qu'il tient le mur et, lorsque le policier le fait circuler, le mur s'écroule.


Notez qu'autrefois, dans une situation de siège, tenir les murs signifiait empêcher l'ennemi de rentrer dans l'enceinte assiégée.



Posté le : 03/04/2014 13:31
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A bord de ce cahier volant
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Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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