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De Montpellier
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Le 21 Juillet 1796 meurt le poète écossais Robert Burns,
le plus grand poète écossais, poète symbole de l'écosse.
Il reçut de nombreux surnoms d'estime et d'affection. En effet Robert Burns également appelé Rabbie Burns, Scotland's favourite « fils préféré de l'Écosse », the Bard of Ayrshire « le barde de l'Ayrshire » ou, tout simplement, the Bard est un poète écossais. Il est né le 25 janvier 1759 à Alloway maintenant Ayr, Ayrshire, Fils d'un pasteur d'Alloway, Ayrshire), Robert Burns vécut toute sa vie en Écosse, d'abord dans son comté natal, connu aujourd'hui des touristes sous le nom de Burns Country, puis à Édimbourg de 1787 à 1791. Il se fixa ensuite à Dumfries il est le plus connu des poètes qui écrivirent en scots, bien que la plus grande partie de son œuvre soit en anglais et en light scots, un dialecte plus accessible à un public non-écossais. Ses écrits en anglais, de nature généralement politique, sont souvent plus rugueux.
Son œuvre, inspirée de la vie à la campagne, de la nature et de culture populaire est aussi nourrie de nombreuses références à la poésie classique et contemporaine. Son audace naturelle l'amène à refuser les normes critiques de son époque. Sa poésie d'une grande sensibilité a contribué à l'éclosion du romantisme. Il inspira la production de littérature dialectale dans d'autres pays de l'Europe. Il fut un critique acide de l'Église calviniste et de l'aristocratie, ce qui lui valut de grandes inimitiés. Musique Plusieurs de ses poèmes ont été mis en musique, entre autres par le compositeur allemand Robert Schumann. Jonathan E. Spilman a mis en musique en 1837 Sweet Afton, poème de 1791, sous le titre Flow Gently Sweet Afton.
La vie de Burns fut très mouvementée car elle fut jalonnée d'aventures sentimentales, tragiques ou scabreuses, avant son mariage avec Jean Armour en 1788.
Le premier recueil de ses poèmes fut publié à Kilmarnock en 1786, le second imprimé à Édimbourg en 1787. Burns, d'abord considéré comme une sorte de « poète-paysan », apparut vite comme le grand poète national.
L'instruction était d'un haut niveau en Écosse au XVIIIe siècle et Burns, dans la ferme paternelle, avait beaucoup lu. On connaît ses lectures qui font une large place à la littérature classique anglaise (le Spectator, les poèmes de Pope), à la littérature à la mode (le sentimentalisme de Sterne ou les poèmes d'Ossian). Mais Burns admire aussi les poètes écossais. Tout de suite après l'union avec la Grande-Bretagne, il y eut, à Édimbourg, un renouveau littéraire et surtout poétique sous l'impulsion d'Allan Ramsay (1686-1758). Libraire et poète, celui-ci tenait boutique littéraire et autour de lui se forma un cénacle de jeunes talents. Allan Ramsay édita les anciens poètes écossais des XVe et XVIe siècles, les chaucériens écossais de la cour du roi poète d'Écosse Jacques Ier (1394-1437) et leurs successeurs. Il donna aussi leur chance aux plus jeunes poètes. Entre sa génération et celle de Burns, la poésie écossaise reconnut aussi en Robert Fergusson (1750-1774) son chef de file.
La poésie de Burns n'est donc pas un phénomène unique. Il est l'héritier d'une tradition nationale qui lui a légué une langue poétique. Comme ses prédécesseurs, Burns écrit à la fois en anglais et en dialecte écossais. Il est d'ailleurs plus à l'aise dans le second. Cette langue est un dialecte anglais du Nord, le Lawlan Scot, c'est-à -dire le dialecte des Lawlands du Sud par opposition au gaélique, langue celtique du Nord. Elle avait conquis, grâce aux chaucériens puis à Allan Ramsay, ses lettres de noblesse.
Il a emprunté aux anciens poètes écossais, les makers, des rythmes et des strophes qui souvent venaient eux-mêmes de Chaucer ou des poètes français de la cour de Marie Stuart. Il est ainsi curieux de voir Burns réintroduire dans la poésie anglaise des formes oubliées, venues de France, de Provence ou d'Italie. On dit souvent que Burns est un préromantique. En tant qu'artisan de la poésie, il a certainement aidé à la libération des formes d'expression poétique : bien qu'ayant eu des successeurs en Écosse — lady Nairn (1766-1845), James Hogg (1770-1835) — aucun n'a atteint sa grandeur et son originalité.
Son talent est divers. Homme simple, ses origines rurales ont développé chez lui l'observation et l'amour de la nature et de la simplicité. Son poème To a Mouse est typique de cet aspect « paysan » de l'art de Burns, qui connaît tous les visages de la campagne et les rend tout naturellement, sans recherche d'effets pittoresques.
Il aime les humbles et, comme Fergusson avant lui, il décrit la vie simple du paysan, le cotter, sans artifice, avec des sentiments un peu frustes mais profonds. Il exprime les joies de l'amour conjugal, du foyer après la journée de travail. The Cotter's Saturday Night est caractéristique de cet intimisme où la sentimentalité sait rester discrète. Nous sommes loin, à ce foyer, des salons londoniens et Burns, ici encore, fait œuvre de précurseur.
Pour deux éditeurs d'Édimbourg, James Johnson puis George Thomson, il a recherché les vieilles ballades et chansons populaires et, comme l'avait fait Allan Ramsay, il les a rénovées et modernisées. Le succès vraiment mondial de Auld Lang Syne témoigne de la réussite totale de Burns, véritable interprète du génie de son peuple.
Mais sa poésie a une valeur plus profonde encore et plus originale. À ses contemporains anglais, il a emprunté l'art de la satire et l'a renouvelé par le dialecte écossais et par les sujets qu'il a traités. Tantôt il attaque les cuistres ou les sots de son entourage, tel le portrait d'un apothicaire de village, Death and Dr. Hornbook, tantôt il s'en prend à l'hypocrisie des dévots calvinistes. Dans Holy Willie's Prayer, entre autres poèmes sur ce sujet, il dénonce l'étroitesse d'esprit de ceux qui utilisent le dogme calviniste pour justifier leurs turpitudes ou leurs bassesses.
Burns, franc-maçon et républicain, a été marqué par les idées généreuses du XVIIIe siècle et a admiré la Révolution française. Dans sa cantate The Jolly Beggars, par exemple, il a été très loin dans l'éloge de l'individualisme. Ses poèmes proclament, comme va le faire Blake en visionnaire, la grandeur et la dignité de la personne humaine. Mais la poésie de Burns est une poésie de mesure : point de grandiloquence ni d'enthousiasme lyrique. Elle reste toujours sous le contrôle de l'humour. Celui-ci est d'origine populaire (Tam O'Shanter). Il ajoute encore au naturel et à l'humanité qui font la grandeur et l'originalité de ce poète. Il meurt le 21 juillet 1796 à Dumfries and Galloway des suites d'une beuverie.
Bibliographie non exhaustive
Poems, Chiefly in the Scottish Dialect (1786) The Jolly Beggars (1790), The Twa Dogs, Auld Lang Syne et Tam o'Shanter sont parmi les plus célèbres de ses chefs-d'œuvre. Ses Poésies ont été traduites en français par Léon de Wailly, 1843. John Gibson Lockhart a écrit sa Vie, Édimbourg, 1828. Son poème Comin' Through the Rye est cité dans le roman L'Attrape-cœurs, titre original : The Catcher in the Rye) de J. D. Salinger et permet d'expliquer son titre.
Poésies
My love is like a red red rose
My love is like a red red rose That's newly sprung in June: My love is like the melodie That's sweetly play'd in tune.
So fair art thou, my bonnie lass, So deep in love am I : And I will love thee still, my dear, Till a' the seas gang dry.
Till a' the seas gang dry, my dear, And the rocks melt wi' the sun : And I will love thee still, my dear, While the sands o' life shall run.
And fare thee weel, my only love, And fare thee weel awhile ! And I will come again, my love, Tho' it were ten thousand mile.
Mon amour est une rose rouge, rouge
Mon amour est une rose rouge, rouge, Au printemps fraîchement éclose. Mon amour est une mélodie, Jouée en douce harmonie.
Si belle es-tu ma douce amie, Et je t'aime tant et tant, Que je t'aimerai encore, ma mie, Quand les mers seront des déserts.
Les mers seront des déserts secs, ma mie, Les roches fondront au soleil, Et je t'aimerai toujours, ma mie, Tant que s'écoulera le sable de la vie.
Au revoir pour un temps m'amour, A te revoir dans peu de temps! Je reviendrai, mon seul amour, Même de l'autre bout du monde.
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A Bard's Epitaph by Robert Burns Print friendly version E-mail this poem to a friend Add this poem to MyPoemList Add this poet to MyPoetList What do you think this poem is about? Report Poem A Bard's Epitaph
Is there a whim-inspired fool, Owre fast for thought, owre hot for rule, Owre blate to seek, owre proud to snool, Let him draw near; And owre this grassy heap sing dool, And drap a tear.
Is there a bard of rustic song, Who, noteless, steals the crowds among, That weekly this area throng, O, pass not by! But, with a frater-feeling strong, Here, heave a sigh.
Is there a man, whose judgment clear Can others teach the course to steer, Yet runs, himself, life's mad career, Wild as the wave, Here pause-and, thro' the starting tear, Survey this grave.
The poor inhabitant below Was quick to learn the wise to know, And keenly felt the friendly glow, And softer flame; But thoughtless follies laid him low, And stain'd his name!
Reader, attend! whether thy soul Soars fancy's flights beyond the pole, Or darkling grubs this earthly hole, In low pursuit: Know, prudent, cautious, self-control Is wisdom's root. Robert Burns
---------- A Bottle And Friend
There's nane that's blest of human kind, But the cheerful and the gay, man, Fal, la, la, &c.
Here's a bottle and an honest friend! What wad ye wish for mair, man? Wha kens, before his life may end, What his share may be o' care, man?
Then catch the moments as they fly, And use them as ye ought, man: Believe me, happiness is shy, And comes not aye when sought, man. Robert Burns -------
A Dream
Guid-Mornin' to our Majesty! May Heaven augment your blisses On ev'ry new birth-day ye see, A humble poet wishes. My bardship here, at your Levee On sic a day as this is, Is sure an uncouth sight to see, Amang thae birth-day dresses Sae fine this day.
I see ye're complimented thrang, By mony a lord an' lady; "God save the King" 's a cuckoo sang That's unco easy said aye: The poets, too, a venal gang, Wi' rhymes weel-turn'd an' ready, Wad gar you trow ye ne'er do wrang, But aye unerring steady, On sic a day.
For me! before a monarch's face Ev'n there I winna flatter; For neither pension, post, nor place, Am I your humble debtor: So, nae reflection on your Grace, Your Kingship to bespatter; There's mony waur been o' the race, And aiblins ane been better Than you this day.
'Tis very true, my sovereign King, My skill may weel be doubted; But facts are chiels that winna ding, An' downa be disputed: Your royal nest, beneath your wing, Is e'en right reft and clouted, And now the third part o' the string, An' less, will gang aboot it Than did ae day.^1
Far be't frae me that I aspire To blame your legislation, Or say, ye wisdom want, or fire, To rule this mighty nation: But faith! I muckle doubt, my sire, Ye've trusted ministration To chaps wha in barn or byre Wad better fill'd their station Than courts yon day.
And now ye've gien auld Britain peace, Her broken shins to plaister, Your sair taxation does her fleece, Till she has scarce a tester: For me, thank God, my life's a lease, Nae bargain wearin' faster, Or, faith! I fear, that, wi' the geese, I shortly boost to pasture I' the craft some day.
I'm no mistrusting Willie Pitt, When taxes he enlarges, (An' Will's a true guid fallow's get, A name not envy spairges), That he intends to pay your debt, An' lessen a' your charges; But, God-sake! let nae saving fit Abridge your bonie barges An'boats this day.
Adieu, my Liege; may freedom geck Beneath your high protection; An' may ye rax Corruption's neck, And gie her for dissection! But since I'm here, I'll no neglect, In loyal, true affection, To pay your Queen, wi' due respect, May fealty an' subjection This great birth-day.
Hail, Majesty most Excellent! While nobles strive to please ye, Will ye accept a compliment, A simple poet gies ye? Thae bonie bairntime, Heav'n has lent, Still higher may they heeze ye In bliss, till fate some day is sent For ever to release ye Frae care that day.
For you, young Potentate o'Wales, I tell your highness fairly, Down Pleasure's stream, wi' swelling sails, I'm tauld ye're driving rarely; But some day ye may gnaw your nails, An' curse your folly sairly, That e'er ye brak Diana's pales, Or rattl'd dice wi' Charlie By night or day.
Yet aft a ragged cowt's been known, To mak a noble aiver; So, ye may doucely fill the throne, For a'their clish-ma-claver: There, him^2 at Agincourt wha shone, Few better were or braver: And yet, wi' funny, queer Sir John,^3 He was an unco shaver For mony a day.
For you, right rev'rend Osnaburg, Nane sets the lawn-sleeve sweeter, Altho' a ribbon at your lug Wad been a dress completer: As ye disown yon paughty dog, That bears the keys of Peter, Then swith! an' get a wife to hug, Or trowth, ye'll stain the mitre Some luckless day!
Young, royal Tarry-breeks, I learn, Ye've lately come athwart her- A glorious galley,^4 stem and stern, Weel rigg'd for Venus' barter; But first hang out, that she'll discern, Your hymeneal charter; Then heave aboard your grapple airn, An' large upon her quarter, Come full that day.
Ye, lastly, bonie blossoms a', Ye royal lasses dainty, Heav'n mak you guid as well as braw, An' gie you lads a-plenty! But sneer na British boys awa! For kings are unco scant aye, An' German gentles are but sma', They're better just than want aye On ony day.
Gad bless you a'! consider now, Ye're unco muckle dautit; But ere the course o' life be through, It may be bitter sautit: An' I hae seen their coggie fou, That yet hae tarrow't at it. But or the day was done, I trow, The laggen they hae clautit Fu' clean that day. Robert Burns
http://youtu.be/cBCQMWMbeMU a red red rose chanté par Andy http://youtu.be/PPCnTIY-t7M Les soldats reviennent de R. Burns http://youtu.be/yMRRQvXXxik Scots wha hae http://www.youtube.com/watch?v=qMxIBq ... =share&list=TLB3aMLrT3ARE L'histoire de Robert Burns
Posté le : 21/07/2013 00:14
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