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Jean Guitton
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Le 18 Août 1901 naît Jean Guitton


Jean Guitton est un philosophe et écrivain français, spiritualisme français, membre de l'Académie française, né le 18 août 1901 à Saint-Étienne dans la Loire, mort le 21 mars 1999 à Paris.
Influencé par Bergson, il infuencera à son tour, Louis Althusser par ses pôles d'intérêt que sont la métaphysique, religion, apologétique, épistémologie, sociologie

Écrivain, philosophe, auteur d'une trentaine d'ouvrages qui regardent aussi bien la philosophie que l'exégèse ou l'autobiographie, Jean Guitton s'est inscrit tout au long du XXe siècle, comme un penseur catholique, particulièrement soucieux d'établir des liens rigoureux entre la raison et la foi.
Né dans un milieu catholique de la bourgeoisie de Saint-Étienne, il ressent tout de suite, en fréquentant le lycée public, la distance que le rationalisme a creusé avec ses convictions chrétiennes.
Catholique traditionnel du côté paternel, et catholique humaniste du côté maternel, son grand-père maternel faisant preuve d'agnosticisme.

Cette diversité dans les expressions de la foi marque l'originalité de sa pensée.
Son frère, Henri Guitton, 1904-1992, devint un économiste très réputé.
Il est le cousin du poète Jean Desthieux.
Élève au Lycée de Saint-Étienne, il y fait de brillantes études qui le mènent à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm, promotion 1920.

Monté à Paris, il prépare au lycée Louis-le-Grand son concours d'entrée à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm.
Sous la double influence de Jacques Chevalier et de Léon Brunschvicg son contraire , il se tourne vers la philosophie. C'est la rencontre du philosophe catholique Maurice Blondel ainsi que celle d'Henri Bergson, dont il deviendra un des exécuteurs testamentaires qui détermineront le jeune philosophe agrégé à préparer son doctorat sur Le Temps et l'éternité chez Plotin et saint Augustin 1933.

Il s'agit là de son œuvre philosophique majeure.
Il obtient l'agrégation de philosophie en 1923 et devient docteur ès lettres en 1933.
Il obtient l'une de ses premières affectations au lycée Théodore-de-Banville à Moulins, Allier; Jean Guitton avait de solides racines bourbonnaises, à Saint-Pourçain-sur-Sioule.
Pour passer du temps à l'éternité, explique-t-il, sous l'œil attentif de Brunschvicg, il faut passer "l'intervalle infini" d'une création, et non seulement l'intervalle fini d'une procession, ou d'une génération.

Comme Maurice Blondel quarante ans plus tôt, dans sa célèbre thèse sur l'Action, Guitton fait ressortir la nécessité pour la raison de s'ouvrir à un ordre supérieur, qui loin de lui être contraire, accomplit pleinement ses requêtes.
Vivement soutenu par Henri Bergson, sur lequel il écrira un beau livre "La Vocation de Bergson, 1960", Guitton s'intéresse également aux questions d'exégèse biblique.
Il fera une première étude consacrée au Cantique des Cantiques.

Cela lui vaut une autre des rencontres décisives de sa vie. En juin 1921, il rend visite à un religieux lazariste, M. Pouget, rue de Sèvres à Paris.
L'homme est devenu aveugle, mais son esprit intact, sa prodigieuse érudition dans des domaines très divers, religieux et scientifiques en font un maître incomparable, qui débrouillera notamment pour Guitton la question énigmatique de l'exégèse scientifique.
Celle-ci a mauvaise réputation chez les catholiques depuis Ernest Renan et l'éloignement du catholicisme d'Alfred Loisy, professeur au Collège de France et représentant redouté de l'exégèse rationaliste.
M. Pouget connaît Loisy et ne le redoute pas.
Jusqu'à la mort du lazariste en 1933, Jean Guitton va passer de longues heures dans la cellule du religieux, notant tous ses propos.
Il en fera son chef-d'œuvre, Portrait de M. Pouget, paru en 1941 à Paris, alors que Guitton se trouve en captivité en Allemagne. Albert Camus saluera le livre dans un article chaleureux publié dans Les Cahiers du Sud.

Il enseigne au lycée pendant plusieurs années avant d'être nommé à l'université de Montpellier en 1937.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il est prisonnier de guerre à l'Oflag IV-D Elsterhorst.
La captivité est pour lui l'occasion d'écrire et de publier un essai métaphysique et politique sur l'identité française : Fondements de la communauté française.

Dans cet ouvrage, préfacé par le maréchal Pétain à qui est dédié le texte, Jean Guitton propose de redonner à la "France nouvelle" qu'il pense voir naître depuis la Défaite, une "mystique" qui réussirait la synthèse du meilleur de l'Ancien Régime et de la Révolution française.
Son Journal de captivité 1942-19434 se fait aussi l'écho de ses préoccupations politiques : il y raconte, entre autres choses, son engagement dans le "Cercle Pétain" du camp, où il donne des conférences et organise des rencontres entre officiers français et allemands.
Plusieurs pages du Journal sont publiées, dès le 7 mars 1943, dans l'hebdomadaire pétainiste Demain, dont la mission était de rassembler les catholiques de tous bords autour du maréchal Pétain.
La publication du Journal lui vaut une condamnation devant un tribunal pour "intelligence avec l'ennemi et aide à la propagande allemande". Le jugement a été cassé par le Conseil d'État en 1948 ou 1949 .
Pendant sa période de détention, Jean Guitton organise des cours sur la pensée de Bergson, dont nul n'ignorait qu'il était juif.
"Il va sans dire que mon enseignement était particulièrement écouté par les officiers allemands.
Le Sonderfuhrer était venu me dissuader de poursuivre ce cours dangereux pour moi."
Après que l'ambassadeur allemand à Paris, Abetz, lui eut donné une autorisation exceptionnelle de libération à cause de sa limite d'âge, ce même Abetz expliqua ensuite que sa libération était impossible car il avait fait en captivité des cours sur le juif Bergson.
Guitton, toutefois, demeura positif : "Il m'arriva souvent de me dire avec satisfaction que je souffrais pour Israël."
Ami intime de Mgr Montini, futur pape Paul VI, il est protégé des rigueurs de l'Index.
Il est appelé par Jean XXIII à participer comme simple laïc au concile Vatican II.
Parallèlement, il continue de publier des œuvres philosophiques et apologétiques, qui en ont fait l'un des plus grands penseurs catholiques du xxe siècle.
Jean Guitton a aussi été désigné par Bergson au côté de Vladimir Jankélévitch comme héritier de sa pensée.
Il contribue d'autre part à faire connaître la mystique française Marthe Robin, voir son livre Portrait de Marthe Robin qu'il allait voir régulièrement et à qui il demande conseil avant de se présenter à l'Académie française.
Soutenu par Gabriel Marcel, il est nommé en 1955 à la chaire de la philosophie à la Sorbonne, en dépit de l'opposition de Vladimir Jankélévitch et de Jean Wahl qui y voient le retour du pétainisme.
Il est élu le 8 juin 1961 à l'Académie française, au fauteuil de Léon Bérard 1876-1960.
Le philosophe marxiste Louis Althusser, qui fut son élève et qui l'admirait, vient le voir secrètement de nuit à plusieurs reprises en mai 1968 pour dialoguer avec lui.
En 1987, c'est au tour de l'Académie des sciences morales et politiques de lui ouvrir ses portes, au fauteuil de Ferdinand Alquié.

Il continue d'écrire jusqu'à la fin de sa vie. En 1984, il fait part de ses réflexions sur la mort et l'au-delà dans L'Absurde et le Mystère, à la suite de discussions avec le président de la République François Mitterrand, alors atteint d'un cancer.
En 1991, il est victime d'une affaire de plagiat. L'astrophysicien Trinh Xuân Thuân accuse les frères Bogdanoff d'avoir plagié son livre "La Mélodie secrète" 1988 pour leur livre d'entretien avec Guitton intitulé Dieu et la science. Le procès qui s'ensuit les lave largement de ces accusations.

Pratiquant la peinture depuis son enfance, il y est fortement conduit et encouragé par Édith Desternes, peintre aux résidences parisienne et charitaine, comme lui aux racines bourbonnaises très fortes à Moulins et au Veurdre, et qui l'invite à exposer régulièrement ses œuvres à la Galerie Katia Granoff de Paris.

Guitton a notamment peint un Chemin de croix pour l'église Saint-Louis-des-Invalides : pour chaque station, pour chaque arrêt en ce chemin, il a réalisé une toile – une icône – sur laquelle il a écrit une courte phrase que la peinture éclaire et qui révèle ce qu’il a peint.
Jean Cocteau l'a aussi incité à décorer la chapelle des Prémontés à Rome, puisque saint Gilbert, patron du Bourbonnais, avait fondé un monastère relevant de l'ordre des Prémontrés près de Saint-Pourçain sur Sioule.


Jean Guitton est mort en 1999, à 97 ans. Marié sur le tard à Marie-Louise Bonnet (1901-1974), il n'avait pas d'enfants.
Il est évoqué dans le 155e des 480 souvenirs cités par Georges Perec dans Je me souviens.

Å’uvres

(liste partielle)
Portrait d'une mère (1933)
Le Temps et l'éternité chez Plotin et Saint Augustin (1933) (Aperçu sur Google Books)
La Philosophie de Leibniz (1933)
Actualité de saint Augustin (1935)
La Pensée moderne et le catholicisme (1934-1950)
Perspectives (1934)
Newman et Renan (1938)
La Pensée de M. Loisy (1936)
Critique de la critique (1937)
Le Problème de la connaissance et de la pensée religieuse
Le Problème de Jésus et le fondement du témoignage chrétien (1946)
Développement des idées dans l'Ancien Testament (1947)
Portrait de M. Pouget (1941)
Justification du temps (1942)
Fondements de la communauté française (1942)
Journal de captivité 1942-1943 (1942-1943)
Nouvel art de penser (1946)
Le Problème de Jésus (1946)
L'Amour humain (1948)
L'Existence temporelle (1949)
La Vierge Marie (1949)
Pascal et Leibniz (1951)
Le Travail intellectuel (1951)
Journal, études et rencontres (1959 et 1968)
L'Église et l'Évangile (1959)
La Vocation de Bergson (1960)
Une mère dans sa vallée (1961)
Regard sur le concile (1962)
Génie de Pascal (1962)
L'Église et les laïcs (1963)
Dialogues avec Paul VI (1967)
Développement de la pensée occidentale (1968)
Profils parallèles (1970)
Newman et Renan
Pascal et Leibniz
Teilhard et Bergson
Claudel et Heidegger
Ce que je crois (1971)
Paul VI et l'Année sainte (1974)
Écrire comme on se souvient (1974)
Remarques et réflexions sur l'Histoire (1976)
Journal de ma vie (1976)
Évangile et mystère du temps (1977)
L'Évangile dans ma vie (1978)
Paul VI secret (1980)
Le Temps d'une vie (1980)
Jugements (1981)
Pages brûlées (1984)
L'Absurde et le Mystère (1984)
Portrait de Marthe Robin (1985)
Œcuménisme (1986)
Un siècle, une vie (1988)
Dieu et la science (avec Igor et Grichka Bogdanoff, 1991)
Portrait du père Lagrange (1992)
Celui qui croyait au ciel et celui qui n'y croyait pas (avec Jacques Lanzmann, 1994)
Chaque jour que Dieu fait (1996)
Le Siècle qui s'annonce (1996)
Mon testament philosophique (1997)
Ultima Verba (avec Gérard Prévost, 1998)

Récompenses

1954 : Grand prix de l'Académie française
1979 : Médaille d'or Montaigne
1986 : Commandeur de la Légion d'honneur
1990 : Grand-croix de l'ordre national du Mérite
Commandeur des arts et des lettres


Liens regarder, écouter

http://youtu.be/QuHD0eMvmkc Les frères Bogdanoff
http://youtu.be/NRroK0oqzl0 chemin de croix par Guitton
http://youtu.be/KerxYNqgS5k la vie de Jean Guitton
http://youtu.be/j9dQApRlj8g l'art du portrait






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Posté le : 18/08/2013 15:07
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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