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Louis XIV
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Le 1 Septembre 1715 s'éteint le ROI SOLEIL, le roi absolu, Louis XIV,

roi absolu, personnage éminent de la royauté française, icone et symbole d'une royauté triomphante, disparaît après 54 ans de règne sans partage.


Louis XIV est un des personnages historiques sur lesquels l'attention demeure portée, sans que nul historien puisse prétendre donner de lui une image certaine et définitive.
Qu'il ait influencé directement les destinées françaises et qu'à ce titre on ne puisse imaginer l'histoire de la France sans lui, nul doute. Mais, parce que son règne a curieusement associé une incontestable gloire à de très lourds malheurs pour la nation, il a été extrêmement loué ou critiqué et ses historiens se sont souvent partagés entre apologistes et détracteurs. On doit observer qu'il est beaucoup plus malaisé à comprendre pour des hommes de la fin du XXe siècle que pour ceux du début, parce que les profondes mutations de la société française au cours de cette période ont fait disparaître des aspects de la mentalité collective qui demeuraient, il y a soixante-dix ans encore, relativement proches du XVIIe siècle. En revanche, les renouvellements de la méthode historique, surtout des études érudites sur les conditions de vie en France au temps de Louis XIV, autorisent une meilleure intelligence du pays sur lequel son action s' étend
La période du règne personnel s'étend de 1661 à 1715, soit pendant cinquante-quatre ans, période du gouvernement effectif du souverain.
C'est par le travail que l'on règne, disait Louis XIV ; il a mis ce principe en pratique, jour après jour, par son assiduité aux affaires. Au Conseil d'en haut, véritable moteur de la monarchie, il a pris, avec un très petit nombre de ministres, les résolutions les plus importantes. Obtenir l'obéissance à l'intérieur, assurer la réputation de la France au-dehors étaient les règles essentielles de sa politique.
Ses décisions avaient force de loi, elles étaient la loi même, en vertu de l' absolutisme royal, élaboré à la fois par la tradition féodale qui tenait le roi pour suprême suzerain et suprême juge et par les légistes imbus de droit romain, concevant l'autorité royale comme aussi indivisible que le point en géométrie et le roi comme arbitre, au nom de l'intérêt public, entre les divers ordres et les groupes de privilégiés, chaque groupe, même dans le tiers état, ayant ses privilèges et libertés.
L'obéissance à l'intérieur signifiait donc la fidélité de la noblesse, la soumission de tous à la décision royale, la nécessité de la présence d'agents du pouvoir central, officiers et intendants.

La monarchie a ainsi reçu un caractère administratif plus marqué. Le prestige au-dehors impliquait une force militaire redoutable, afin d'appuyer les revendications vis-à-vis de l'étranger, la guerre, qui procure la gloire au vainqueur, devenant le recours normal, lorsque l'honneur est en question.
À la tentation de la guerre, Louis XIV a peu résisté, mais les guerres, perdant leur caractère chevaleresque, sont devenues de plus en plus affaire de nombre, de discipline et de tactique.
Elles réclamaient des sommes de plus en plus élevées au trésor royal, en fait à l'impôt. Les ressources le permettaient-elles ? Pouvait-on rendre le pays plus riche et en recueillir un impôt augmenté sans cesse, mais qui parût à la fois supportable et équitable ?

À cela s'ajoutait ce qu'on appelle aujourd'hui les réactions de mentalité collective. La fonction royale jouissait d'un rayonnement quasi religieux.
Représentant de Dieu selon une conception hiérarchisée du monde, ayant reçu au sacre des charismes particuliers, le roi bénéficiait dans sa personne d'un prestige indiscutable.
À une société patriarcale, il apparaissait comme le père par excellence, ses peuples étaient ses enfants.
Or "les peuples se plaisent au spectacle, disait Louis XIV. Par là, nous tenons leur esprit et leur cœur."
D'où, ceci venant à la fois de la Renaissance et du caractère rituel de l'Église, le cadre magnifique où la vie du roi doit se dérouler comme une cérémonie.
La cour, Versailles, Fontainebleau, Saint-Germain répondaient à cette quête de prestige.


Une enfance marquée par la Fronde


Anne d'Autriche et Louis XIV enfant
Héritier longtemps désiré, Louis, né le 5 septembre 1638 au château neuf de Saint-Germain-en-Laye, devient roi à cinq ans, à la mort de son père, Louis XIII, en 1643. Sa mère, Anne d'Autriche, lui préfère son frère cadet Philippe, le futur Monsieur ; délaissé par elle, il grandit solitaire et se renferme de bonne heure sur lui-même. Là est peut-être l'origine de sa méfiance envers les hommes, de son goût du secret, qui sera une des règles de sa politique.

Chassé de sa capitale à l'âge de dix ans par la Fronde parlementaire, traqué avec sa mère par la Fronde des princes sur les routes de France jusqu'en 1652, il en restera profondément marqué ; de là peut-être plus tard sa volonté de brider les parlements, de fixer la résidence royale en dehors de Paris et d'y museler la noblesse.

Une formation précoce à l'art de gouverner…Mazarin

Cette adolescence agitée et nomade, si elle est néfaste à sa culture livresque, lui apprend à connaître très tôt les hommes et les choses de son royaume.
En outre, le cardinal Mazarin, son parrain, investi de la confiance de la reine régente et qui gouverne en son nom de 1643 à 1661, l'a très tôt initié au gouvernement.
Dès le 18 mai, soit quatre jours après la mort de son père, Louis XIV a tenu son premier lit de justice, séance royale du parlement, qui a consacré la puissance de la régente, aux dépens de Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII, et surtout au profit de Mazarin.
Celui-ci, nommé le 15 mars 1646 surintendant au gouvernement et à la conduite du roi, lui enseigne donc les intrigues européennes, l'art d'acheter les consciences et de gouverner, le rôle, enfin, des mariages diplomatiques.… et à l'art militaire
Le marquis de Villeroy, le gouverneur du jeune roi, est chargé de lui inculquer l'art militaire, tandis que ses différents confesseurs, issus des jésuites, lui transmettent leur hostilité au jansénisme.
Son premier précepteur est Hardouin de Péréfixe, qui se consacre particulièrement à apprendre l'histoire de France au jeune roi, et cherche à lui donner le goût des classiques, à travers, par exemple, les Commentaires sur la conquête des Gaules, de Jules César.

Dès 1646, le roi s'initie à l'ambiance de la guerre au camp militaire d'Amiens, qui est alors l'un des lieux de rassemblement, avec Compiègne, de l'armée en campagne ; par la suite et jusqu'en 1693, Louis XIV passera une importante partie de son temps aux armées : de deux à trois mois par an en moyenne, et jusqu'à cinq mois durant la seule année 1673.

Sous l'égide de Mazarin, Mazarinade

La majorité du roi est proclamée le 7 septembre 1651, alors que des états généraux sont convoqués pour le lendemain à Tours – cette promesse a pour but de calmer les gentilshommes frondeurs, et la proclamation de la majorité du roi vise à empêcher son oncle Gaston d'Orléans ou le prince de Condé de chercher à s'emparer de la régence.
En réalité, Mazarin, depuis son exil en Allemagne, continue à diriger le roi et le Conseil de régence grâce à Anne d'Autriche.

Un jeune roi averti et méfiant

Quand il peut rentrer dans Paris enfin calme, en octobre 1652 – il est âgé alors de quatorze ans –, Louis XIV fait arrêter l'intrigant cardinal de Retz avant même le retour de Mazarin, annonçant ainsi le style de gouvernement autoritaire et déterminé qui va être le sien.
Louis retire de ces épreuves la conviction que l'autorité monarchique ne peut se partager avec les nobles les plus en vue, tandis qu'il conservera sa confiance aux serviteurs loyaux de Mazarin – qui étaient le plus souvent des personnages issus de la petite noblesse ou de grands bourgeois anoblis depuis peu.
Cette confiance réservée à quelques serviteurs dévoués – Michel Le Tellier, Hugues de Lionne, Nicolas Fouquet, vite écarté par Colbert, Louvois, puis, sur la fin du règne, Chamillart ou Villeroy – sera néanmoins assortie d'une méfiance universelle et d'un goût prononcé de la dissimulation.
Après le retour de Mazarin à Paris, 3 février 1653, Louis XIV laisse son parrain diriger les affaires de l'État, même s'il s'y intéresse de plus en plus, convaincu qu'un roi n'est pas fait que pour régner mais également pour gouverner.
Il est sacré à Reims le 7 juin 1654.

L'Espagne, enjeu du mariage de Louis XIV, Mariage de Louis XIV et de Marie-Thérèse d'Autriche

Malgré l'amour de son élève pour sa propre nièce, Marie Mancini, le cardinal impose à Louis XIV d'épouser l'infante d'Espagne Marie-Thérèse.
Couronnement de sa politique, qui triomphe en 1659 au traité des Pyrénées, la paix avec l'Espagne – avantageuse pour la France qui reçoit l'Artois et le Roussillon – est scellée par le mariage célébré le 9 juin 1660 à Saint-Jean-de-Luz.
Longuement négociées à partir de 1658, les clauses comprennent la renonciation par Marie-Thérèse à ses droits éventuels sur la succession espagnole, avec, en outre, le paiement, par l'Espagne, d'une dot d'un demi-million d'écus d'or, somme énorme que l'Espagne ne pourra pas payer.
Ainsi, dès son mariage, un axe fondamental de la politique extérieure de Louis XIV – l'affrontement avec l'Espagne – est-il tracé par Mazarin.


La devise du roi.


NEC PLURIBUS IMPAR : SUPERIEUR A TOUS
Voltaire rappelle dans son Histoire du siècle de Louis XIV l’épisode de la célèbre devise du Roi-Soleil.
Louis Douvrier, un médailliste antiquaire, eut l’idée en prévision du prochain carrousel de 1662, d’attribuer un emblème et une devise à Louis XIV qui n’en avait pas.
Cet ensemble ne plut pas au roi qui le trouva ostentatoire et prétentieux.
Douvrier, pour assurer malgré tout le succès de sa production, la promut discrètement auprès de la Cour qui s’enthousiasma de cette trouvaille et y vit l’occasion de montrer son éternel esprit de flatterie.
Le blason comportait un globe éclairé par un soleil étincelant et la devise : nec pluribus impar en latin.
Les héraldistes contemporains furent prompts à y voir un plagiat d’un ancien blason ayant appartenu à Philippe II d'Espagne qui signifiait pour la circonstance :
"Suffisant à toutes les étendues".
On fit alors remarquer que ce roi d’Espagne possédait encore à cette époque un empire où le soleil ne se couchait jamais. On détourna donc le sens de cette devise vers la personnalité du roi qui n’en demandait pas tant.
Cela lui fit tort car elle lui attribua une attitude hautaine, distante et orgueilleuse qu’il n’avait pas.
D’ailleurs, Louis XIV refusa toujours de s’en parer et ne la porta jamais dans les carrousels. Il semble que par la suite il ne fit que la tolérer pour ne pas décevoir ses courtisans.
Traduire la devise par non inférieur à plusieurs paraît d’abord un mot à mot plutôt indigent et n’a pas beaucoup de sens si elle s’adresse au soleil.
La formule latine trop abrupte et construite en litote permet ainsi toutes les traductions. Charles Rozan rapporte dans un ouvrage la parole que Louvois adressa au roi quand celui-ci déplorait le sort de Jacques II d'Angleterre chassé de son pays :
"Si jamais devise a été juste à tous égards, c’est celle qui a été faite pour votre Majesté : Seul contre tous . De fait, le roi dut déclarer la guerre à l’Angleterre, les Provinces-Unies, l’Espagne et le Saint-Empire, avec l’espoir de rétablir son cousin sur le trône."
Enfin, la ville de Neuf-Brisach qui doit tant au Roi-Soleil, arbora à cette époque la devise du souverain : Nec pluribus impar, avec le sous-titre inattendu de « sans pareille ». Faisant abstraction du symbole solaire, on peut dire également que Louis XIV fut un roi sans pareil.
Napoléon Ier en dictant ses mémoires jugeait de son côté :
"Le soleil lui-même n’a-t-il pas de taches ? Louis XIV fut un grand roi. C’est lui qui a élevé la France au premier rang des nations. Depuis Charlemagne, quel est le roi de France qu’on puisse comparer à Louis XIV sous toutes ses faces."
Louis XIV, une force de la nature


Le monarque absolu, Un roi qui règne et gouverne par lui-même

À la mort du cardinal Mazarin, en 1661, Louis XIV décide de gouverner par lui-même – une exception dans l'Europe d'alors, où ministres et favoris gouvernent au nom des rois.
Il élimine d'un coup le surintendant des Finances, Fouquet, accusé de prévarication, manquement aux obligations de sa charge, et donne sa confiance à Colbert, que Mazarin lui a recommandé.

L'oint du Seigneur

De 1661 à 1715, cette volonté de gouverner par lui-même ne se relâchera jamais.
Louis XIV exerce ce qu'il appelle le métier de roi avec la conscience – puisée dans la conviction profonde de ses devoirs envers Dieu, des devoirs de ses sujets envers lui – d'être l' oint du Seigneur, le représentant de Dieu sur terre. Il écrira dans ses Mémoires : Ce qui fait la grandeur et la majesté des rois n'est pas tant le sceptre qu'ils portent que la manière de le porter.
C'est pervertir l'ordre des choses que d'attribuer la résolution aux sujets et la déférence au souverain.
C'est à la tête seule qu'il appartient de délibérer et de résoudre et toutes les fonctions des autres membres ne consistent que dans l'exécution des commandements qui leur sont donnés.

Le champion de l'absolutisme, Louis XIV et sa famille

L'essence de sa doctrine politique, l'absolutisme, auquel Richelieu et Mazarin avaient préparé la voie et dont Louis XIV est le champion, est contenue dans les réflexions qu'il formule dans ses Mémoires.
Elles expliquent sa politique étrangère brutale, son orgueil, son égoïsme, ses erreurs tragiques, telles la révocation de l'édit de Nantes ou la persécution des jansénistes, avec la prétention d'imposer sa loi aux consciences mêmes de ses sujets.
Pareillement, elles font comprendre pourquoi le roi sera toute sa vie un travailleur acharné, passionnément attaché à remplir toutes les charges de son métier , à en goûter tous les plaisirs aussi.
Il sera aidé par sa constitution particulièrement robuste, qui était capable de résister à tous les excès, ceux du travail, de la chasse, de la table, de l'amour, de la maladie.
En cela, Louis XIV ressemble plus à son grand-père Henri IV qu'à son père Louis XIII.
Le roi et ses favorites

De son aïeul, Louis XIV a le tempérament amoureux.

Ses maîtresses sont en effet nombreuses : Louise de Lavallière, Françoise de Montespan, Marie-Angélique de Fontanges ne sont que les plus célèbres et les plus durables de ses innombrables passions.
Il comblera de biens ses différents bâtards, qu'il légitimera, surtout les deux fils de Mme de Montespan, le duc du Maine et le comte de Toulouse ; il prendra soin, en outre, de les marier à sa descendance légitime Louis XIV eut six enfants de la reine, dont seul survécut Louis, dit le Grand Dauphin.
Ainsi, il obligera son neveu Philippe d'Orléans, à épouser Mlle de Blois, fille de Mme de Montespan, ou bien une petite-fille du Grand Condé à s'unir au duc du Maine.
Mais l'influence des maîtresses sur les affaires du royaume est à peu près nulle, de par la volonté même du roi.
Madame de Maintenon, qu'il a épousée secrètement en 1683, après la mort de la reine Marie-Thérèse, joue néanmoins un rôle discret à la fin de sa vie, assistant par exemple aux réunions particulières du roi avec ses ministres ou avec les ambassadeurs étrangers.
Il est probable qu'elle a influencé le roi en lui recommandant certains gentilshommes – ainsi, le maréchal de Villeroy, ou Daniel Voysin, qui devint chancelier en 1714.

Imbu de la grandeur de son rôle

C'est toujours le roi et non l'homme privé qui s’impose, au point que l'homme s'estompe et disparaît derrière le Roi-Soleil, toujours en représentation et contraint par le cérémonial de l'étiquette, héritage maternel d'ailleurs plus dans la tradition espagnole que française.

Est-ce l'effacement de l'individu derrière le personnage royal qui a empêché l'histoire de rendre justice à Louis XIV ?
Il faut sans doute faire l'effort de replacer le personnage dans son époque et de le comprendre en fonction d'un univers mental si différent du nôtre.
Si certains l'ont louangé exagérément, d'autres en ont fait le type du monarque absolu, tyrannique, égoïste et soucieux de sa seule gloire, Louis XIV ne fut pas si différent des autres souverains de son temps, mais, à cause de la force de son royaume, de l'exceptionnelle pléiade de génies qui illustrent son règne, du sentiment particulièrement aigu aussi qu'il avait de la grandeur de son rôle, il accentua seulement – certes jusqu'au paroxysme – l'absolutisme.
Tendance politique qui est celle de l'époque, des Provinces-Unies de Guillaume d'Orange à l'Angleterre des Stuarts ou au Brandebourg du Grand Électeur allemand.
Fidèle à la tradition de roi thaumaturge, Louis XIV pratiqua le toucher des écrouelles, ces lésions cutanées que les rois de France étaient censés guérir par attouchement, et fut même l'un des rois qui le pratiqua le plus.

Le Roi-Soleil

Un cérémonial quotidien parfaitement réglé
Louis XIII avait voulu poser une distance entre lui-même d'une part, sa noblesse et son peuple d'autre part. Louis XIV introduit à l'inverse un cérémonial complexe, qui permet à chacun de voir le roi. La seule condition pour approcher la personne royale est de respecter un ordre de préséance précis et un cérémonial régulier, que la cour de France n'avait jamais connus auparavant, même au temps d'Henri III.
Tout, dans la vie quotidienne du Roi-Soleil, est parfaitement réglé, voire minuté.
Le roi se lève vers huit heures et demie, et les courtisans pouvent alors assister au petit lever, puis au grand lever.
De neuf heures et demie à midi, le roi se consacre au Conseil, puis il va entendre la messe, et va ensuite dîner .
Après le repas, le roi prend quelques instants de repos, se promenant dans ses jardins, puis l'après-midi est de nouveau consacrée aux affaires.
Certains soirs, le roi reçoit ses courtisans à partir de dix-neuf heures, puis il soupe vers vingt heures, pour se coucher vers minuit, après le rituel du grand coucher et du petit coucher, qui s'achève vers minuit et demie, voire une heure du matin.

Le soleil de Versailles, Louis XIV en Apollon

Au château de Versailles, la chambre du roi occupe le centre du bâtiment, et se situe au départ des axes qui s'ouvrent du château vers Versailles.
Les appartements des princes royaux, princes du sang, puis des autres membres de la noblesse sont assignés en fonction de la place de chacun dans la hiérarchie royale.
Dans son château, Louis XIV est à la fois le Soleil, donc Apollon – le rythme du lever et du coucher du roi semblant régler la course de l'astre –, et Jupiter à l'image de certaines représentations de la galerie des Glaces dans lesquelles un Louis-Jupiter guerrier brandit la foudre et écrase ses ennemis.

Les fastes de la Cour

Le règne du Roi-Soleil est marqué par de nombreuses fêtes, au cours desquelles le souverain exhibe les fastes de sa cour.
Ainsi, du 6 au 13 mai 1664, au château de Versailles, qui n'est alors qu'une "maison de campagne ", ancien rendez-vous de chasse de son père), Louis XIV fait donner les fêtes des "Plaisirs de l'île enchantée" , au cours desquelles sont représentés plusieurs ballets, pièces de théâtre, dont les Fâcheux et le Mariage forcé, de Molière et autres amusements marqués par la magnificence royale.
En 1698, le roi organise pour son petit-fils, le duc de Bourgogne, une fête militaire à Compiègne, qui dure vingt-cinq jours, et coûte environ seize millions de livres.
Il s'agit à la fois d'instruire le duc de Bourgogne et de proclamer la gloire du roi un an après les traités de Ryswick.
La Cour tout entière doit jouer de véritables réceptions pour les personnages importants, chacun y tenant un rôle qui est d'abord fonction de son rang, le roi y compris.

Le mécénat royal

On ne saurait énumérer ici toutes les gloires littéraires, artistiques ou scientifiques du règne de Louis XIV, mais il faut s'interroger sur l'action personnelle du roi et de son gouvernement dans ce domaine.

Le règne de la censure

Il y a d'abord, moins connu, tout un aspect négatif du gouvernement des esprits, semblable à ce qui se passe dans toute l'Europe d'alors, à l'exception toutefois des Provinces-Unies et de l'Angleterre d'après 1688.
La politique suivie à l'égard de l'édition en est révélatrice.
Les imprimeurs sont réduits en nombre pour rendre leur surveillance plus facile, puis, en 1666, une censure impitoyable et tatillonne s'exerce, les écrivains coupables sont frappés d'amendes, d'emprisonnement, de bannissement ou de galères.
Le remarquable, malgré ces mesures répressives, c'est la magnifique floraison littéraire du règne.
Le roi, seul mécène
Dans tous les domaines, le roi veut être le seul mécène. Colbert, en qualité de surintendant des Bâtiments, le seconde dans cette tâche.
En 1671, Louis XIV loge l'Académie française chez lui, dans son Louvre, et en devient le protecteur.
Académie royale de peinture et sculpture avec Le Brun comme directeur, Académie royale d'architecture, dont le roi nomme lui-même les membres, Académie de France à Rome sont créées ou refondues durant les dix premières années du règne.

Écrivains et artistes

Louis XIV pensionne les artistes. Molière, dont il impose le Tartuffe contre l'Église et les dévots, lui doit presque tout. Racine est son historiographe, chargé d'écrire officiellement l'histoire du souverain, et le roi finit par autoriser La Fontaine, qu'il n'aime pas, à entrer à l'Académie française.
Passionné de musique et de ballets, il donne à Lully pleins pouvoirs en matière musicale.
Louis XIV fait en tous domaines aussi bien appel à des étrangers de talent, qu'il comble de biens ; ainsi des sculpteurs italiens comme le Bernin ou Filippo Caffieri.
Il appelle en outre une quantité d'étrangers, surtout italiens, les verriers vénitiens ou flamands, qui travaillent en sa Manufacture royale des meubles de la Couronne en 1667.

Architectes

Certes, Louis XIV bénéficie de l'extraordinaire foule de génies qui illustrent le début de son règne, et qui sont un héritage de Mazarin et de Fouquet, les trois créateurs de Versailles : Le Vau, Le Brun et Le Nôtre, sont ceux qui avaient construit le château de Vaux-le-Vicomte.
Mais il a le mérite de poursuivre ce mécénat en soutenant de son autorité et de ses deniers les plus grands talents de son temps.
L'art royal par excellence, l'architecture, donne un de ses chefs-d'Å“uvre sous Louis XIV.
La création de Versailles, malgré l'opposition de Colbert, est imposée et dirigée par le roi.
Admirable concert de pierres, de verdure, d'eau et de fleurs, le palais de Versailles et les fêtes splendides qui s'y donnent sont le meilleur ambassadeur du rayonnement français à l'étranger.
Mais Versailles ne doit pas faire oublier d'autres constructions importantes : la colonnade du Louvre conçue par Claude Perrault, l'hôtel des Invalides, les portes Saint-Denis et Saint-Martin, les quais de la Seine, le Trianon et Marly, construit pour lui et ses amis, Versailles l'étant pour ses courtisans par Jules Hardouin-Mansart, et dont il ne reste plus que le parc et ses pièces d'eau.

Savants et hommes de science

Le roi protège aussi les savants, qui sont regroupés à l'Académie royale des sciences, fondée en 1666.
L'Observatoire de Paris, construit en 1667, reste une des plus belles réalisations du règne : il est organisé par Cassini, que Louis XIV fait venir d'Italie et qui est le premier d'une lignée de savants remarquables.
Le Hollandais Huygens travaillera à cet Observatoire, où il confirmera, par exemple, les théories d'Olaüs Römer sur la vitesse de la lumière.
Au Jardin des plantes officinales du Roi, actuel Jardin des plantes, où exerce le grand botaniste Joseph Pitton de Tournefort, la circulation du sang à la découverte de laquelle contribue un Français, Jean Pecquet, est enseignée dès 1673.

Le roi, la foi, l'Église

Des intérêts du Ciel, pourquoi vous chargez-vous ? interroge Molière dans le Tartuffe. En matière de foi, Louis XIV semble avoir hérité de sa mère une piété à l'espagnole, plus formaliste que profonde ; mais cette piété se manifeste assez tard, l'âge venu et sous l'influence de Mme de Maintenon.
Dans les premières années du règne, le jeune souverain, dominé par ses passions et qui soutient le Tartuffe de Molière, fait plutôt songer à un jeune prince quelque peu libertin.
Il ne s'est pas moins impliqué pour autant dans les affaires religieuses du royaume dès le début de son règne et celles-ci, occupant une place importante, constituent sans doute l'aspect le plus négatif de sa politique ; en effet, le combat contre le jansémisme et le protestantisme — au nom de l'unité de la foi – est un facteur d'affaiblissement de la cohésion du royaume.

Le roi contre le pape

Louis XIV affirme son indépendance à l'égard de la papauté et son autorité sur l'Église de France. Entré en conflit avec le pape Innocent XI, en 1673, il fait rédiger par Bossuet la Déclaration des quatre articles 1682 qui érige le gallicanisme en politique d'État.
Condamnée par le pape Alexandre VIII en 1691, cette Déclaration sera retirée en 1693, en raison des difficultés extérieures du royaume.

La lutte contre le jansénisme

Abbaye de Port-Royal

Hostile aux jansénistes, Louis XIV les prive de l'abbaye de Port-Royal.
Loin de réussir, la lutte du roi contre le jansénisme va faire de la secte persécutée le lieu de rencontre, à la fin du règne, de toutes les oppositions, jusqu'à ce que la bulle Unigenitus en 1713)– qui aura de nombreux adversaires – scelle son union avec le gallicanisme parlementaire et antiabsolutiste pour toute la durée du XVIIIe siècle.

La révocation de l'édit de Nantes

À l'égard des protestants, Louis XIV adopte une politique tout aussi répressive, qui se manifeste par les dragonnades ,mesures de cocercition pour héberger les dragons royaux et qui culmine, en 1685, par la révocation de l'édit de Nantes. Dès lors le protestantisme n'a plus d'existence légale en France ; il en résultera un exode massif des réformés.
Pour en savoir plus, voir l'article révocation de l'édit de Nantes.

La puissance, la gloire et la guerre

Ce qui fut la passion dominante de la vie de Louis XIV est bien connu.
Il l'écrit lui-même : "Vous remarquerez toujours en moi la même passion pour la grandeur de l'État, et la même ardeur pour la véritable gloire." – gloire de son royaume, qui se confondait pour lui avec la sienne propre.

Trente et une années de guerre

" J'ai trop aimé la guerre. "
Ainsi le roi se serait-il exprimé sur son lit de mort.
S'il n'est pas certain que le roi ait prononcé ces paroles, en revanche, ses Mémoires ne laissent aucun doute quant à l'attrait de la guerre pour lui.
À propos de la possibilité qui s'offrait à lui, en 1665, de déclarer la guerre soit à l'Espagne, soit à l'Angleterre alors en lutte avec les Provinces-Unies, Louis XIV écrit :
"J'envisageais avec plaisir le dessein de ces deux guerres comme un vaste champ où pouvaient naître à toute heure de grandes occasions de me signaler".
Le règne personnel de Louis XIV comprend, en effet, trente et une années de guerres contre vingt-trois années seulement de paix.
La réussite qu'était la remise en ordre de l'État par Colbert, durant les dix premières années du règne, n'était, aux yeux du roi, que le moyen de réaliser son rêve de gloire militaire.
Ce fut lui seul qui décida vraiment de sa politique extérieure, dont le seul facteur d'unité sera la direction royale orientée vers la grandeur. Louvois lui avait forgé une excellente armée, Colbert une bonne marine, Vauban avait entouré la France d'une admirable ceinture de fortifications.
Louis XIV donna au corps unique roupant toutes les formations affectées à sa maison militaire le nom de Maison du roi.

Guerre de Dévolution ou des "Droits de la Reine" 1667-1668

Contre l'Espagne. Droits de la reine sur le Brabant. Énorme supériorité de la France. Promenade militaire.
Paix d'Aix-la-Chapelle.
Restitution de la Franche-Comté à l'Espagne.
Les places conquises aux Pays-Bas en 1667 sont gagnées par la guerre contre la Hollande et la 1re coalition en 1672-1678
Invasion de la Hollande. Résistance inattendue du pays.
– 1673 : coalition européenne contre la France (Empire, Espagne, Lorraine).
– 1674 : conquête de la Franche-Comté. Victoire de Condé à Seneffe.
– 1675 : en Alsace, admirable campagne d'hiver de Turenne, victorieux à Turckheim.
-Paix de Nimègue 1678-1679 : Acquisition de la Franche-Comté, du reste de l'Artois, du pays de Cambrai et de Maubeuge.

Le Roi dans son Conseil, arbitre de la paix et de la guerre

La politique des réunions commencée dès 1679 par Louis XIV, qui exploite systématiquement les clauses douteuses des traités antérieurs, exaspère l'Europe : réunion des villages dépendant anciennement des Trois-Évêchés, d'Alsace, du pays de la Sarre, de Luxembourg ; surtout, en 1681, réunion de Strasbourg.
L'avance turque arrête d'abord la coalition. Mais, en 1683, l'empereur est victorieux au Kahlenberg.
En 1686, formation de la ligue d'Augsbourg.
En 1688, l'invasion de Cologne et du Palatinat met le feu aux poudres. Coalition de l'Europe entière contre Louis XIV.
Malgré les victoires du duc de Luxembourg à Fleurus 1690, Steinkerque 1692, Neerwinden 1693 et de Nicolas Catinat à La Marsaille 1693, l'équilibre des forces fait durer la guerre.
Des réunions , la France garde seulement Strasbourg. Louis XIV reconnaît Guillaume d'Orange roi d'Angleterre.

Guerre de la Succession d'Espagne 1701-1714

Par son testament, Charles II d'Espagne lègue ses États au petit-fils de Louis XIV, le duc d'Anjou, qui devient Philippe V.
Après des succès initiaux, défaites de Höchstädt en 1704, de Ramillies en 1706 infligées par le duc de Marlborough. La sanglante bataille de Malplaquet 1709, où Villars et Boufflers s'affrontent au duc de Marlborough et au Prince Eugène, est une demi-victoire. Les coalisés y perdent la moitié de leurs effectifs de 43 000 hommes, et la France seulement 7 000 hommes.
En Espagne, la victoire de Villaviciosa en 1710 sur les coalisés rétablit la situation de Philippe V. La victoire inespérée de Villars à Denain, 1712 ouvre la voie aux pourparlers.
Traités d'Utrecht en 1713 et de Rastatt en 1714.
La France revient aux limites de Ryswick, mais perd les portes du Canada, Acadie, Terre-Neuve; les clauses économiques, surtout, sont très défavorables pour elle, au profit de l'Angleterre. Si Philippe V reste roi d'Espagne, il perd les Pays-Bas et ses possessions italiennes, Milanais, Naples et Sicile.

L'agrandissement du royaume de France sous Louis XIV

En ce qui concerne l'agrandissement territorial, le succès de la politique de Louis XIV est incontestable.
La frontière du Nord est définitivement constituée avec la conquête de l'Artois, du Cambrésis, du pays de Maubeuge et de Givet. Celle de l'Est, avec la conquête de l'Alsace, s'avance désormais jusqu'au Rhin, et l'enclave lorraine, entourée de trois côtés, n'est pas dangereuse.
La Franche-Comté complète bien cette frontière.
Dans le Sud, le Roussillon a été acquis définitivement à la France en 1659. À l'intérieur, des principautés étrangères anachroniques, comme Orange et le Charolais, ont été réunies. Ainsi, à l'exception de la Lorraine, de la Savoie, de Nice et d'Avignon, ce sont déjà les limites actuelles de la France.


L'économie et la guerre, Le coût des guerres

Au point de vue économique, il en va tout autrement.
Le poids de la guerre a obligé l'État à renoncer aux meilleurs résultats acquis par Colbert. Après 1674, il n'y aura plus jamais de tout le règne d'équilibre financier et, dès 1676, le déficit est de 24 millions de livres. Il faut revenir aux affaires extraordinaires : vente d'exemption de tailles, vente d'offices, vente du Domaine, augmentation des impôts, emprunts.
Toutes ces mesures contribuent à accroître les difficultés résultant, déjà, d'une phase économique défavorable.
L'enjeu du commerce
Les causes économiques des guerres sont d'ailleurs prépondérantes. Colbert lui-même pousse à la campagne contre la Hollande, qui gêne notre commerce.
Après les traités de Nimègue, néanmoins, et avant la guerre contre l'Europe en 1689 (guerre de la ligue d'Augsbourg), la France est encore prospère et reste très puissante. On n'expliquerait pas autrement qu'elle ait pu résister à vingt-deux années de guerre.
Le commerce, notamment, avec la richesse grandissante de Marseille et de Saint-Malo, est florissant, et la guerre contre notre commerce explique la lutte de la Hollande et de l'Angleterre contre la France en 1689.
Les Français les concurrencent en effet en Asie, en Méditerranée, en Afrique sur la Côte des Esclaves, à Cadix, en Amérique, grâce à des négociants remarquables et à une bonne marine de commerce soutenue par une marine de guerre neuve et entreprenante.

Le redressement

La guerre de la ligue d'Augsbourg, conjuguée avec la crise de 1693-1694, épuise l'économie du pays.
De 1697 à 1701, on assiste pourtant à un redressement dû au soulagement fiscal, à l'abondance du travail liée à la paix et à la reprise du grand commerce. Les négociants français envahissent l'Amérique espagnole, le Pacifique et la Chine, si bien qu'on voit éclore, en quelques années, six compagnies de commerce créées par des capitaux malouins, rochelais, parisiens et nantais.
Le Conseil de commerce, dominé par ces grands marchands, fait pénétrer les intérêts de ceux-ci au sein du gouvernement et influence Louis XIV au moment de la succession espagnole.
Mais ces quatre années de répit sont insuffisantes, et les traités qui mettent fin à la guerre de la Succession d'Espagne vont consacrer la prépondérance économique de l'Angleterre pour deux siècles.

Fin de l'hégémonie française

Les divisions de l'Europe ont finalement favorisé la primauté politique, maritime et commerciale de l'Angleterre, primauté et prépondérance symbolisées par une nouvelle forme de gouvernement, celui de Guillaume d'Orange, qui illustre le triomphe du régime parlementaire sur l'absolutisme de Louis XIV.
En 1703 déjà, par le traité de Methuen, l'Angleterre s'attribue le monopole des marchés brésiliens et portugais. À Utrecht, surtout, l'Empire espagnol échappe à la France et s'ouvre à l'Angleterre par la clause de la nation la plus favorisée. Le marché américain – par l'asiento commerce des esclaves et le vaisseau de permission, la baie d'Hudson et son commerce de fourrures, l'Acadie et Terre-Neuve avec leurs riches pêcheries – passe de la France à l'Angleterre.

L'heure du bilan : la France en 1715

Ainsi le vieux roi, après la terrible et épuisante guerre de la Succession d'Espagne, peut faire le bilan de son règne.
À cette date, qu'en est-il du royaume ?
De sérieuses retouches doivent être apportées au tableau de désolation tel que l'a dressé Fénelon. La baisse de population due à la crise de 1709-1710 a été vite compensée, car à partir de 1714 de belles récoltes vont faire baisser le prix du pain.
La vigoureuse expansion de la marine de commerce favorise un intense trafic avec la Chine et les ports sud-américains.
Le commerce avec la Louisiane s'est développé ; Marseille s'est enrichie par le commerce du Levant, et Nantes grâce au sucre antillais. Dans l'industrie, le bas prix des subsistances et le renouveau du négoce favorisent une renaissance des manufactures ; aussi le climat est-il bien plus propice à la reprise qu'à une récession.
Dans sa politique étrangère, le roi a eu contre lui les riches économies anglaise et hollandaise, le regain de puissance de l'empereur Léopold Ier qui, en arrêtant les Turcs à Vienne, puis en les chassant de ses Marches de l'est, a retrouvé un grand prestige, en se posant, comme jadis, champion de la chrétienté.
Mais en 1715, la France sort territorialement agrandie des guerres de Louis XIV, et les frontières renforcées empêcheront pour un siècle toute invasion étrangère.
Dans le domaine militaire, de grands progrès ont été obtenus ; la France a la première armée d'Europe, et, surtout, une véritable intendance a été enfin créée, arsenaux, magasins d'étapes, casernes.
Si la marine de guerre, après 1690, décline, par manque de moyens, la première place revient aux armements privés, et le roi a su favoriser et judicieusement employer les flottes privées des négociants.
La grande faiblesse, ce sont les finances. En 1715, l'État est considérablement endetté par plus de vingt ans de guerres presque successives. Louis XIV, à cause de ses guerres, n'a jamais eu, après 1672, de finances stables.
Ce déséquilibre est aggravé par l'absence d'une grande banque et d'organismes de crédit, et, malgré les efforts et quelques essais de Vauban, qui n'a pas été écouté, il n'y a eu aucune réforme dans la répartition des impôts.
Quant à l'État, l'œuvre de Louis XIV fut une entreprise de modernisation.
Si la vieille administration des officiers vénaux subsiste encore, elle n'a plus grande autorité ; la réalité du pouvoir appartient désormais au gouvernement royal et à son solide réseau d'intendants.
Les fureurs paysannes ont disparu en même temps que se sont développées la police et l'armée. Les éléments nomades, pouvant devenir dangereux, ont été sédentarisés : mendiants dans les hôpitaux généraux, soldats dans les casernes.
En 1715, dans une France encore auréolée de toutes les gloires de son Grand Siècle, la monarchie administrative centralisatrice commence.
La France ordonnée de Louis XV s'annonce.

Une santé défaillante

Il a été régulièrement dit du roi qu'il n'était pas grand.
En 1956, Louis Hastier avait déduit, à partir des dimensions de l’armure qui lui avait été offerte en 1668 par la République de Venise, que le roi ne pouvait mesurer plus de 1,65 m.
Cette déduction est aujourd’hui contestée : cette armure aurait pu être fabriquée selon un standard moyen de l’époque et était un présent honorifique : elle n’était donc pas destinée à être portée, si ce n’est dans les tableaux peints à sujet antique – au Grand siècle, le roi allait à la guerre en chapeau à plume et en perruque.
Certains témoignages confirment qu’il était d’une belle prestance ; ce qui laisse supposer que, pour son temps, il avait au moins une taille moyenne et une silhouette bien proportionnée.
Madame de Motteville raconte, par exemple, que lors de l’entrevue sur l’île aux Faisans en juin 1660 entre les jeunes promis, présentés par les deux partis français et espagnols, que l’Infante Reine le regardait avec des yeux tout-à-fait intéressés par sa bonne mine, parce que sa belle taille le faisait dépasser les deux ministres Mazarin, d’un côté et don Louis de Haro, de l’autre de toute la tête .
Enfin, un seul témoin, François-Joseph de Lagrange-Chancel qui fut maître d’hôtel de la princesse Palatine, belle-sœur du roi, avance une mesure précise : Cinq pieds, huit pouces de hauteur , soit 1,84m
Il fut un amateur fervent de la danse, du spectacle de ballets et du jeu de paume et comme presque tous ses ancêtres, un passionné de chasse et d’équitation.
Cela fut surtout vrai dans sa jeunesse car s’il a pu paraître robuste et insensible à la fatigue, ne se plaignant ni du chaud ni du froid, ni de la pluie ni de la grêle et feignait de s’étonner qu’on puisse en souffrir, Louis XIV fut avant tout un homme d’une grande endurance physique et morale.
Et s’il eut un règne d’une longueur exceptionnelle, il fut paradoxalement toute sa vie d’une santé déficiente et maintes fois mise en péril, aussi fut-il suivi quotidiennement par cinq médecins, Jacques Cousinot de 1643 à 1646, François Vautier en 1647, Antoine Vallot de 1648 à 1671, Antoine d'Aquin de 1672 à 1693, enfin Guy-Crescent Fagon jusqu'à la mort du roi, tous usant et abusant de la saignée, des purgations et des lavements aux clystères le roi ayant reçu plus de 5 000 lavements en 50 ans.
Par ailleurs, comme l'expliquent des notes sanitaires, il eut de nombreux ennuis peu royaux .
Ainsi, il arriva à Louis d'avoir fort mauvaise haleine à cause de ses ennuis dentaires apparus en 1676 selon le journal de son dentiste Dubois : il arrivait alors à ses maîtresses de placer un mouchoir parfumé devant leur nez, et ce d'autant plus que le roi ne supportait pas les parfums, à l’exception de la fleur d'oranger et en 1685, alors qu'on lui arrachait un des nombreux chicots de son maxillaire gauche, une partie de son palais fut arrachée, provoquant une communication bucco-nasale.
Sa psychologie présentait des tendances mégalomanes comme en témoignent sa grande collection de chaussures de ballet ornées de rubans somptueux dont certains témoignages l'évaluait à 2 500 paires.
Il avait une obsession pour sa vaste collection qui l'a porté toute sa vie à chercher la deuxième pièce d'une paire qui ne sera jamais reconstituée.
La lecture du journal de santé de ce monarque, minutieusement entretenu, est édifiante : il se passe peu de jours sans que le souverain ne soit pas l’objet d’une purgation, d’un lavement, d’un emplâtre, d’une pommade ou d’une saignée. On y trouve entre autres consignés :

Petite vérole en 1647.
Troubles gastriques et dysenteries : ce sont des indispositions pénibles et chroniques chez ce monarque, réputé gros mangeur.
Tumeurs : tétin droit cautérisé en janvier 1653…
Blennorragie : tenue secrète, cette maladie le tenaille régulièrement depuis sa jeunesse, depuis mai 1655, époque de ses premières liaisons.
Vapeurs et douleurs dorsales fréquentes : certaines en novembre 1647 attribuées à une attaque de petite vérole ; avec pustules sur tout le visage et d’autres parties du corps, suivie d'un début de gangrène des orteils…
Langueurs et fièvres variées : fièvres de fin 1655 ; fièvre typhoïde de juin 1658…
Maux de dents : en 1685, toute sa dentition supérieure côté gauche est arrachée avec le voile du palais qui sera cautérisé plusieurs fois aux pointes de feu les liquides lui ressortent parfois par le nez.
Fistule anale : cette malformation handicapante lui fera finalement subir une opération expérimentale la plus douloureuse qui soit par le chirurgien Félix en novembre 1686.
Ennuis urinaires : accompagnés de probables calculs mictions accompagnées de pelotons de sable …
La goutte : des attaques insupportables au pied droit et à la cheville gauche qui le tiennent longtemps immobilisé ou gênent sa marche.

Ses dernières années tiendront du supplice.

Louis XIV est roi depuis soixante-douze ans et a perdu tous ses compagnons de jeunesse.
Ses grands ministres sont morts. En quatre ans, de 1711 à 1714, la mort va lui enlever toute sa descendance à l'exception d'un arrière-petit-fils de cinq ans, le duc d'Anjou futur Louis XV.
Ces deuils l'inciteront à écrire, sans trop d'illusions semble-t-il, un testament qui habilite ses bâtards à lui succéder.
Son neveu Philippe d'Orléans, qu'il a nommé régent, fera d'ailleurs casser ce testament le lendemain de la mort du Roi-Soleil, qui survient après une courte maladie le 1er septembre 1715.

L'âge de Louis XIV et la santé très fragile de l'enfant qui est désormais son héritier posent un grave problème dynastique. En effet, si l'enfant venait à mourir, l'arbre génénalogique des Bourbon poserait un problème diplomatique majeur pour la succession du Roi de France.
┌── par Marie-Thérèse d'Autriche (1638-1683)
│ └──> Louis de France (1661–1711)
│ │
│ │ ┌──>Louis de France, duc de Bourgogne
│ │ │ │
│ │ │ └──> Louis de France (1704-1705)
│ │ │ └──> Louis de France (1707-1712) (1707-1712)
│ │ │ └──> Louis XV de France (1710-1774)
│ │ │
│ └──+──>Philippe de France, duc d'Anjou (1683-1746) Roi d'Espagne
│ │
│ └──>Charles de France (1686-1714), duc de Berry, marié avec Marie Louise Élisabeth d'Orléans
│
┌──> Louis XIV (1638–1715)
│ │
│ │ ┌──> Louis Auguste de Bourbon, duc du Maine (1670-1736),
│ │ │
│ │ ┌────────+──> Louis Alexandre de Bourbon, comte de Toulouse (1678-1737)
│ │ │ │
│ │ │ └──> Autres enfants dont Mademoiselle de Blois
│ │ │
│ └─ par Madame de Montespan
│
│
└──> Philippe d'Orléans (1640-1701)──> Philippe d'Orléans (1674-1723)(Régent)

Mort de Louis XIV

" On crut le Roy mort dez le Lundy 25. Il se porta
mieux un jour ou deux quoyque sans esperance. Il
est mort après avoir beaucoup souffert et avec une grande
patience le Dimanche 1r sept a 8 h. du matin
Mr le Duc d’Orleans alla au Parlt [Parlement] et fut declaré
Regent le 2. septe "
Le Parlement de Paris cassa son testament dès le 4 septembre, ouvrant une ère de retour en force des nobles et des parlementaires. Pour la plupart de ses sujets, le souverain vieillissant était devenu une figure de plus en plus lointaine. Le cortège funèbre de Louis XIV fut même hué ou raillé sur la route de Saint-Denis. Cependant, de nombreuses cours étrangères, même traditionnellement ennemies de la France, eurent conscience de la disparition d'un monarque d'exception : l'Électeur de Saxe n'eut besoin de donner aucune précision de nom lorsqu'il annonça solennellement à ses ministres :
"Messieurs, le roi est mort ".

Sépulture

Le corps de Louis XIV est déposé dans le caveau des Bourbons, dans la crypte de la basilique Saint-Denis. Au XIXe siècle, Louis-Philippe Ier commande un monument dans la chapelle commémorative des Bourbons à Saint-Denis, en 1841 - 1842.
L'architecte Debret est chargé de concevoir un cénotaphe en remployant plusieurs sculptures d'origines diverses : un médaillon central représentant un portrait du roi de profil réalisé par l'atelier du sculpteur Girardon au XVIIe siècle, mais dont l'origine n'est pas connue, cantonné de deux figures de Vertus sculptées par Le Sueur et provenant du tombeau du cardinal du Vair, et surmonté d'un ange sculpté par Jacques Bousseau au XVIIIe siècle et provenant de l'église de Picpus.
De part et d'autre de cet ensemble de sculptures sont placées quatre colonnes en marbre rouge provenant de l'église de Saint-Landry, et des bas-reliefs provenant du tombeau de Louis de Cossé à l'église du couvent des Célestins de Paris, les génies funéraires provenant du même tombeau ont été déplacés par Viollet-le-Duc au musée du Louvre.

Descendance de Louis XIV.

Louis XIV a de nombreux enfants légitimes et illégitimes.
De sa femme, Marie-Thérèse d'Autriche, le roi a six enfants, 3 filles et 3 garçons dont un seul survécut à l'enfance :
Nom Naissance Décès
Louis de France, fils de France, le Grand Dauphin 1er novembre 1661 14 avril 1711
Anne-Élisabeth de France, fille de France 18 novembre 1662 30 décembre 1662
Marie-Anne de France, fille de France 16 novembre 1664 26 décembre 1664
Marie-Thérèse de France, fille de France, la Petite Madame 2 janvier 1667 1er mars 1672
Philippe-Charles de France, fils de France, duc d'Anjou 5 août 1668 10 juillet 1671
Louis-François de France, fils de France, duc d'Anjou 14 juin 1672 4 novembre 1672
De ses deux principales maîtresses, il eut 11 enfants légitimés:
De l'union du roi avec Louise de La Vallière naissent :
Charles (1663-1672)
Philippe (1665-1666)
Marie-Anne, mademoiselle de Blois (1666-1739), mariée au prince de Conti ;
Louis, comte de Vermandois (1667-1683).
De Madame de Montespan naissent :
Louise-Françoise (1669-1672)
Louis-Auguste, duc du Maine (1670-1736) ;
Louis César, comte de Vexin (1672-1683) ;
Louise-Françoise, mademoiselle de Nantes (1673-1743), mariée au duc de Bourbon ;
Louise-Marie, mademoiselle de Tours (1674-1681).
Françoise-Marie, mademoiselle de Blois (1677-1749), mariée à Philippe d'Orléans, le futur régent ;
Louis-Alexandre, comte de Toulouse (1678-1737).
En 1679, l'affaire des Poisons consomme la disgrâce dans laquelle Madame de Montespan, ex-favorite du roi était tombée quelques mois auparavant.
Le roi aurait eu d'autres enfants mais non reconnus dont :
Avec Claude de Vin des Å’illets :
Louise de Maisonblanche (1676-1718)
Madame de Maintenon, sera l'épouse secrète du roi
Louis XIV a de très nombreuses maîtresses, parmi lesquelles Louise de La Vallière, Athénaïs de Montespan, Marie-Élisabeth de Ludres, Marie Angélique de Fontanges, Madame de Maintenon, qu'il épousa secrètement après la mort de la Reine, sans doute dans la nuit du 9 au 10 octobre 1683, en présence du Père de La Chaise qui donna la bénédiction nuptiale.
On dit souvent que Mademoiselle de Beauvais, dite Cateau La Borgnesse, déniaisa le roi qui avait 14 ans, mais les historiens en doutent fortement.
Cependant, cette femme issue de peu eut l'extrême honneur de recevoir un cadeau étonnant d'Anne d'Autriche, la reine-mère : elle est payée en pierres précieuses, prévues initialement pour les travaux du Louvre, avec lesquelles elle s’est construit un hôtel particulier à Paris, aujourd’hui situé au 68, rue François-Miron, l'hôtel de Beauvais.
Le roi adolescent fait à 18 ans la rencontre d'une nièce du cardinal Mazarin, Marie Mancini.
S'ensuivra entre eux une grande passion, contrariée par le puissant cardinal qui est l'oncle de la jeune fille, le parrain du roi, le premier ministre du royaume et un prince de l'Église.
Conscient des intérêts de la France et des siens, le primat préfère faire épouser au roi, son pupille, l'infante d'Espagne.
En 1670, Jean Racine s'inspira de l'histoire du roi et de Marie Mancini pour écrire Bérénice.
Plus tard, le roi fait aménager des escaliers secrets dans Versailles pour rejoindre ses différentes maîtresses.
Ces liaisons irritent la compagnie du Saint-Sacrement, un parti de dévots. Bossuet, comme Madame de Maintenon, tentent de ramener le roi à plus de vertu.

liste des maîtresses et favorites

On dénombre au moins 15 maîtresses au roi :
Marie Mancini, nièce du cardinal de Mazarin qui deviendra Madame la Connétable de Colonna ;
Olympe Mancini, comtesse de Soissons (1655), sœur de la précédente;
Lucie de La Motte-Argencourt (1657) ;
Henriette Anne Stuart d'Angleterre, sa belle-sœur (Le statut de maîtresse est contesté par des historiens, notamment par Jean-Christian Petitfils qui parle de relation platonnique 55;
Louise Françoise de La Baume Le Blanc, duchesse de La Vallière et de Vaujours (1644+1710, liaison avec le roi de 1661 à 1667) ;
Catherine Charlotte de Gramont, princesse de Monaco, épouse du prince de Monaco
Françoise-Athénaïs de Rochechouart de Mortemart, marquise de Montespan (1667 à 1681) ;
Bonne de Pons, marquise d'Heudicourt (1665 ou 1666) ;
Anne-Julie de Rohan-Chabot, princesse de Soubise (1674 à 1676)
Marie-Élisabeth de Ludres (1676 à 1677) ;
Lydie de Rochefort-Théobon ;
Marie Angélique de Scoraille de Roussille, marquise puis duchesse de Fontanges (+1681), dite " Mademoiselle de Fontanges" ;
Claude de Vin des Œillets, dite « mademoiselle des Œillets » ;
Anne-Lucie de La Mothe-Houdancourt ;.
Françoise d'Aubigné, marquise de Maintenon, veuve du poète Scarron dite « la belle indienne » qu'il épousera en secret après le décès de la reine

Titres

1638 - 1643 S.A.R. Monseigneur le Dauphin
1643 - 1715 S.M. le Roi de France et de Navarre

Filmographie

Laurent Heynemann, Le Roi, l'Écureuil et la Couleuvre, 2011
Thierry Binisti, Versailles, le rêve d'un roi, 2007
Gérard Corbiau, Le roi danse, 2000
Patricia Mazuy, Saint-Cyr, 2000
Nina Companeez, L'Allée du roi, 1995
Roger Planchon, Louis, enfant roi, 1993
Roberto Rossellini, La Prise de pouvoir par Louis XIV, 1966



Conseillé : une anecdote peu connue que nous indique Musloch :

Bonjour,
Au sujet du décès du roi "soleil", je vous indique un petit lien.....
Une anecdote historique sur la mort de ce roi :

http://www.histoire-genealogie.com/spip.php?article1463

Bonne journée.
Amicalement.
Musloch





Liens

http://youtu.be/csun6FqXIqc L'allée du roi 1
http://youtu.be/pU4SflTdcVY L'allée du roi 2

http://youtu.be/mkMMNq7r2Zo Le roi dans 1/14
http://youtu.be/u6qryLypJds Louis XIV le roi soleil
http://youtu.be/46cqiFowr9Q Hymne de la monarchie Française

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Posté le : 31/08/2013 23:49

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Edité par Loriane sur 02-09-2013 10:52:35
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Re: Louis XIV
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Bonjour,
Au sujet du décès du roi "soleil", je vous indique un petit lien.....
Une anecdote historique sur la mort de ce roi :

http://www.histoire-genealogie.com/spip.php?article1463

Bonne journée.
Amicalement.
Musloch

Posté le : 01/09/2013 13:34
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Re: Louis XIV
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Musloch,
Ton renseignement est vraiment très intéressant, en effet je ne connaissais pas cette anecdote.
Je vais mettre sous le texte, ton lien pour que chacun puisse en prendre connaissance.
Merci

Posté le : 02/09/2013 10:50
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Re: Louis XIV
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Merci... c'était un plaisir.
Amicalement.

Posté le : 09/09/2013 10:26
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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