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Anne de Clèves
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Le 22 Septembre 1515 naît Anne de clèves.

Pendant que François premier de France guerroyait à Marignan, en Allemagne, à Dusseldorf dans le duché de Berg, naissait une princesse allemande, Anne de Clèves, connue en allemand sous le nom d'Anna von Jülich-Kleve-Berg, elle sera grâce à un portrait très flatteur la quatrième épouse du roi Henri VIII d'Angleterre durant 6 mois et 3 jours.
Reine d'Angleterre grâce à cette union royale, son mariage se révèlera éphémère quand le roi le fait dissoudre après quelques mois.

Néanmoins, l'ancienne reine entretient par la suite une relation proche avec Henri, qui l'appelle sa "chère sœur".
Quatrième épouse d’Henri VIII, Anne de Clèves réussit le tour de force de survivre à son union avec le roi et de conserver son respect sans lui avoir donné d’héritier.

Jeunesse

Née près de la ville de Düsseldorf en 1515, Anne était la deuxième fille de Jean III, duc de Clèves et comte de la Marck et de Ravensberg et de son épouse, la duchesse Marie de Juliers-Berg. Issue d'une famille divisée sur la question de la religion car le duc et son fils se convertirent au luthéranisme pendant la Réformation, mais la duchesse resta une catholique et de stricte observance.
Quand Anne avait 12 ans elle fut fiancée à François, le futur duc de Lorraine.
Les fiançailles s'achevèrent en 1535 à cause du jeune âge de François, qui n'avait que 10 ans quand sa famille arrangea le mariage.

Projets de mariage

Quand l'union politique entre Clèves et Lorraine n'arrive pas à se matérialiser, Anne devient l'objet de spéculation sur un mariage éventuel avec Henri, roi d'Angleterre. Ce serait une union réciproquement profitable ; le duc de Clèves contesta la revendication du duché de Gueldre par Charles Quint, l'empereur du Saint Empire germanique, alors que les Anglais s'inquiétèrent à propos de la Paix de Nice, qui créa une alliance entre l'Empire et la France.

En 1537, la troisième femme de Henry VIII d'Angleterre, Jane Seymour, meurt de maladie. Elle laisse au roi un bambin, un héritier, enfin... Chose qu'il n'avait pas réussi à obtenir de ses 2 premières femmes.
Seulement, le roi est encore relativement jeune... et son héritier est de petite santé. Il lui en faut un autre.
Il décide de se remarier. Une fois de plus, il cherche une compagne. Cette fois-ci, il agit avant tout pour des raisons politiques. Il envoie une armée de peintres sur le continent, afin de tracer les portraits des jeunes filles des personnages importants d'Europe.
Parmi eux, Hans Holbein.
Le peintre Hans Holbein est envoyé à la cour du Duc de Clèves pour faire un portrait réaliste de la duchesse.
Ces peintres rentrent au pays au bout d'un certain temps, ramenant avec eux les portraits des potentielles futures épouses du roi. Celui-ci choisit alors la plus belle son goût, se fiant aux portraits qu'on lui présente.
Il tombe amoureux de celui d'Anne de Clèves. Ce chef-d'œuvre est celui de Hans Holbein.
Henri Charmé par le portrait et par la réputation de vertu de la jeune femme, accepta le mariage, et Les deux fiancés devaient se retrouver au palais de Greenwich.
Ayant considéré les portraits d'Amalia de Clèves et d'Anne de Clèves, peints par Hans Holbein le Jeune, Henri choisit Anne pour devenir sa quatrième épouse. Ainsi les négociations entre la cour royale anglaise et le duché s'intensifient au printemps de 1539 sous la supervision de Cromwell, menant à un traité de mariage signé le 4 octobre.

Le portrait

Evidemment, le roi voulait juste la femme la plus belle et la plus importante possible. Ayant fait son choix, il convoque la susdite Anne de Clèves à la cour, et lui demande sa main dans la même lettre. Courrier retour : elle accepte.
Quelques mois plus tard, elle arrive à la cour. Le roi attend avec une impatience fébrile sa future si belle femme.
Mais Henri, impatient de faire la connaissance de sa nouvelle épouse, décide de la surprendre à Rochester alors qu’elle regarde un combat de taureaux.
Vêtu d’un long manteau et d’un masque, il l’embrasse. Incapable de reconnaître le roi qu’elle n’avait jamais vu, Anne le repousse en jurant en allemand.
Vexé, Henri déclare dès lors à qui veut l’entendre qu’Anne est repoussante, Quand vient se présenter le modèle vivant du portrait peint par Holbein, le roi n'en croit pas ses yeux : Anne de Clèves est défigurée par la variole qui la ronge depuis plusieurs années. Ses traits sont tirés, son visage est pâle mais tacheté de plaques rouges, et elle a du mal à tenir debout.

Reine d'Angleterre et désenchantement

Le roi la qualifia ouvertement de laide et déclare qu'il a été trompé par ses courtisans et par Cromwell, mais le peintre Holbein n’est jamais inquiété.
En outre, Anne ne parle que l'allemand, une langue que le roi n'a jamais maîtrisée. Néanmoins, respectant son engagement, et pour ne pas compromettre l’alliance entre l’Angleterre et les princes allemands, et malgré les craintes profondes du roi, le couple se marie au palais de Placentia à Londres le 6 janvier 1540 après qu'Anne s'est convertie à l'église anglicane conformément aux attentes de son mari. L'union reste non consommée.

Le roi souffre d'un ennui mortel avec elle. Il ne peut concevoir de faire un héritier avec celle qu'il a surnommé " La jument des Flandres ".
Il divorce donc, la même année. Le mariage n'aura duré en tout et pour tout que 6 mois.

Le 24 juin la reine est sommée de quitter la cour royale. Moins d'un mois plus tard, on l'informe de la décision du roi de faire annuler le mariage. Anne y consent, et l'annulation entre en vigueur le 9 juillet 1540, officiellement pour fait de non-consommation et de ses fiançailles antérieures avec François Ier de Lorraine.

Mais qu'advint-il donc de Holbein?
Eh bien, on ne sait pas comment il réussit à échapper à la colère royale suite à ce portrait mensonger. Ce qu'on sait, par contre, c'est qu'il avait réussi ce qu'on appellerait plus tard un magnifique coup de pub.
En effet, tout le monde à la cour d'Angleterre voulut faire peindre son portrait par cet homme qui avait réussi à rendre Anne de Clèves belle.
Et Hans Holbein est de nos jours connu pour la considérable série de portraits de la cour d'Angleterre de l'époque.

Après l’annulation

Après l’annulation du mariage, Anne de Clèves reçoit de généreuses gratifications, incluant Richmond Palace et le Château d'Hever, la résidence de la famille de l’ancienne épouse d’Henri, Anne Boleyn.
La maison Anne de Clèves, dans le Sussex, n’est qu’une des nombreuses propriétés qu’elle possédait, elle n’y a d’ailleurs jamais habité. Henri et Anne deviennent bons amis – elle est membre honoraire de la famille royale et reçoit le titre de "Sœur aimée du Roi".
Le roi épouse sa cinquième femme, Catherine Howard, le 28 juillet 1540.
Anne de Clèves est souvent conviée à la Cour, et Henri qui lui est très reconnaissant de ne pas avoir contesté l’annulation, décrète qu’elle aura la préséance sur toutes les femmes d’Angleterre, à l’exception de sa propre épouse et de ses filles.
Après la décapitation de Catherine Howard, Anne et son frère, le Duc de Clèves, envisagent une nouvelle union d’Anne et d’Henri.
Cependant Henri refuse.
En mars 1547, le Conseil Privé d’Édouard VI lui demande de quitter le château de Bletchingley, sa résidence habituelle pour celui de Penshurst, afin de céder la place à Thomas Cawarden, le Maître de Cérémonies du Roi.
Le Conseil souligne que Penshurst est plus proche de Hever, et que ce changement était une des volontés du roi Henri VIII.
En 1553, alors que les filles d’Henri, la nouvelle reine Marie première et Élisabeth font leur entrée dans Londres, Anne est présente pour les accueillir.
Elle est également présente au couronnement de Marie à Westminster.
C’est sa dernière apparition publique. La reine étant une fervente catholique, Anne se convertit de nouveau pour devenir catholique romaine.
Quelques mois plus tard, Anne écrit à Marie pour la féliciter de son union à Philippe d’Espagne.
Néanmoins, Anne est assez peu présente à la Cour sous le règne de Marie : elle préfère diriger ses propres possessions. Depuis son arrivée en Angleterre, Anne n’a jamais quitté l’Angleterre.
Ses deux parents sont morts, et son frère, un luthérien strict, désapprouve ses conversions à l’anglicanisme puis au catholicisme.

Décès

Quand la santé d’Anne commence à décliner, Marie première l’autorise à emménager à Chelsea Manor, où la dernière épouse d’Henri, Catherine Parr avait vécu après son remariage. C’est là, au cours de juillet 1557, qu’Anne dicte ses dernières volontés.
Elle y fait mention de son frère, de sa sœur et de sa belle-sœur, ainsi que de la future reine Élisabeth, de la duchesse de Norforlk et de la comtesse d’Arundel. Elle laisse de l’argent à ses serviteurs et demande à Marie et à Élisabeth de les employer dans leurs maisons.

Anne meurt à Chelsea Manor le 16 juillet 1557, quelques semaines avant son quarante-deuxième anniversaire, probablement d’un cancer.

Elle est enterrée à l’Abbaye de Westminster, le 3 août, dans ce qui a été décrit comme une tombe difficile à trouver à l’opposé du tombeau d’Édouard le Confesseur et un peu au-dessous du niveau de l’œil d’une personne de taille moyenne. C’est la seule épouse d’Henri VIII à être enterrée à l’Abbaye.
Elle est aussi la dernière des six épouses d’Henri à mourir, elle a survécu à la dernière épouse d’Henri, Catherine Parr, de 9 ans. Ce n’est pas la plus âgée à mourir, cependant, car Catherine d’Aragon est morte à 50 ans.
On remarque que vivre loin d'Henry VIII est un gage de longévitité.




Barbe bleue

Henry VIII et ses six femmes

En 1509, Henri VIII avait dix-huit ans et était le deuxième Tudor à monter sur le trône. Il était à cette époque très beau, athlète et fort populaire. Cependant, en plus d'être rusé et intelligent, il s'est s'avéré très cruel et jaloux.
De plus, il aura l'occasion au cours de son long règne de 38 ans de contracter six épouses, ce qui caractérisa ce roi. Comment et pourquoi ces femmes ont-elles accédé au titre de reine? Comment ont-elles marqué le règne du "lion d'Angleterre", et qui étaient-elles?

La première femme d'Henry VIII est Catherine D'Aragon, avec qui il vécut vingt ans; Anne Boleyn, qui précipita le schisme; Jeanne Seymour, qui lui donna enfin un fils; Anne de Clèves, la laide "jument des Flandres"; Catherine Howard, sa "rose sans épine"; puis Catherine Parr, avec qui il termina ses jours.

Catherine d'Aragon

-Catherine D'Aragon a d'abord été la femme du frère d'Henri, le prince Arthur.
Puis, Henri VII, sur le point d'expirer, conseilla à son fils Henri d'épouser sa belle-soeur devenue veuve afin de préserver l'alliance espagnole. Henri y consentit volontairement, malgré le fait que Catherine était de cinq ans son aînée.
Toutefois, avant que les fiançailles puissent être tenu, on devait annuler le mariage précédent en s'assurant que ce mariage n'avait pas été consommé.
Or, la virginité de Catherine étant mise en doute, sa mère, Isabelle de Castille, s'empressa d'obtenir une dispense pour régler cette affaire. Ainsi, les fiançailles eurent lieu en 1503.
Cependant, le mariage tardait, car la dot de Catherine posait encore un problème.
Pendant ce temps, Catherine vivait dans l'humiliation et rêvait de reprendre sa place comme princesse royale d'Angleterre.
Son père, Ferdinand D'Aragon, menaçait d'attaquer l'Angleterre si Henri tardait encore à épouser Catherine.
Henri suivit alors le conseil de son père, et l'épousa sans tarder.
Ce mariage forcé et stratégique eut finalement lieu, en 1509, en même temps que leur couronnement.
Les premières années de leur mariage furent heureuses.
Physiquement, Catherine était petite, "mignonne et gracieuse, avec de beaux yeux". Munie d'une bonne dose de fierté et de dignité, elle était également bien éduquée.
En plus, étant donné le jeune âge d'Henri, celui-ci en tomba probablement amoureux.
Néanmoins, des différences importantes les séparaient. Catherine étant espagnole, avait été élevée en dévote.
Elle se levait aux quatre heures pendant la nuit afin de s'agenouiller en prières. Henri, quant à lui, occupait ses loisirs à chasser, à discuter de médecine, de musique et d'armoiries.
Cependant, elle était pleine d'attention pour le roi et lui était totalement dévouée. Lorsque la menace d'un divorce se concrétisa, elle fit preuve d'un courage exemplaire afin de préserver son honneur et les droits de sa fille.
En effet, la cause du divorce fut relié au fait qu'après vingt années de vie commune et de nombreuse grossesses, Catherine n'avait réussi qu'à sauvegarder un seul enfant, une fille qu'ils appelèrent Marie.
Le roi constata que la reine ne pouvait plus enfanter, et son désir d'avoir un héritier mâle pour perpétuer la fraîche dynastie des Tudor se fit impérieux.
Il se mit donc à chercher un moyen de se débarrasser de sa vieille reine.
Mais Catherine n'était pas n'importe qui: fille d'Isabelle de Castille et de Ferdinand D'Aragon, elle était également la tante de Charles Quint, ce qui rendait la tâche des plus délicate. De plus, le pape Clément VII était devenu une marionnette dans les mains de Charles Quint, qui refusait qu'on rejette sa tante ainsi.
Le divorce prit alors des proportions inestimables.
Henri invoqua l'inceste pour cause de divorce: Il avait couché avec la femme de son frère. Toutefois cet argument n'était pas valable, car une bulle papale avait été obtenue pour autoriser le mariage.
Devant l'impossibilité d'un divorce et les pressions de sa maîtresse, Henri décida de procéder à un mariage secret, sans demander la permission du pape, provoquant ainsi le schisme.


Anne Boleyn

Mais qui était cette maîtresse si exigeante? Nul autre qu'Anne Boleyn. En effet, le roi s'était amouraché de cette jeune femme qui pensait-il pourrait enfin lui donner un héritier mâle.
Anne Boleyn était une femme déterminée et futée, et ne voulait aucunement se contenter d'un rôle de second ordre. Elle avait été élevée à la cour de France et bien éduquée dans les moeurs françaises.
Elle avait ensorcelé le roi avec ses yeux en amende et sa coquetterie, et l'avait talonné de crise de jalousie, plaçant le roi dans une position insoutenable.
Pourtant, elle n'était qu'une simple fille de gentilhomme, et était loin de scintiller comme Bessie Blount, une ancienne maîtresse du roi qui lui avait donné un fils malheureusement illégitime.
Malgré le fait qu'elle possédait une voix chaude et enchanteresse, elle avait le corps et la poitrine menus, une verrue dans le cou, et paraîtrait-il, un sixième doigt. Comment le roi pût-il en tomber amoureux?
Et surtout, pourquoi allait-il mettre en péril son allégeance à la religion catholique, sa couronne, ainsi que son alliance espagnole?
Tout simplement parce que cette femme osait lui tenir tête en se refusant obstinément à lui, et que le besoin d'un héritier mâle se faisait pressant.
Malheureusement, Anne Boleyn le déçut amèrement.
Elle le taxa de crise de jalousie dont le roi n'était pas habitué, puis, tout comme Catherine, enfanta d'une fille, puis d'un fils mort-né. Le roi crut qu'il était victime de sorcellerie, et chercha un moyen de se débarrasser de cette porteuse de malheurs.
Pendant ce temps, Catherine D'Aragon avait été relégué aux manoirs d'Ampthill et de Kimbolton, où elle y menait une existence modeste.
En 1536, elle expira, et Henri donna un bal pour célébrer cette occasion.
Anne fêta ce moment, mais réalisa que son tour viendrait inévitablement.
D'ailleurs le roi ne tarda guère à trouver la solution à ce problème. Il l'accusa d'inceste et d'adultère, lui fit un bref procès, et son oncle, le Duc de Norfolk, la déclara coupable. Elle fut décapitée par un bourreau spécialement venu de France pour lui trancher le cou avec une épée. Elle fit preuve d'un courage inégalé, qui témoignait de la préparation morale à cette époque devant la mort.

Jeanne Seymour

Une semaine plus tard, Henri prenait Jeanne Seymour comme épouse.
Le roi avait bien préparé son coup, car depuis plus de six mois, Jeanne avait été assuré des intentions du roi.
Cette jeune demoiselle d'honneur de la maison d'Anne Boleyn était modeste et de sang royal. Elle avait pour mission de calmer les esprits du roi qui était fatigué des intrigues d'Anne, et bien sûr de lui donner un fils.
En fait, c'est elle qui lui donna la sérénité d'une vie de couple paisible, bien que son règne fût plutôt court.
On la disait "belle, de taille moyenne, le visage plutôt pâle" et un peu gauche.
Il faut dire que le roi se sentait attendrit devant cette jeune femme de vingt-cinq ans apeurée -on peut facilement la comprendre car le roi avait pris 42 centimètres de tour de taille en 5 ans- et qui rougissait au moindre compliment.
Tout de même, Jeanne avait plus de personnalité qu'on aurait pu le penser, et elle était digne.
Elle servit de pacificatrice entre Henri et sa fille catholique Marie.
Elle prit pour devise "Tenue d'obéir et de servir", et c'est d'ailleurs ce qu'elle fit, car en 1537, elle mit au monde le fils tant espéré qu'on appela Edouard VI. Malheureusement, elle dû le payer de sa vie, puisque douze jours plus tard elle succomba d'une fièvre puerpérale que la médecine du 16è siècle ne pouvait pas guérir. Henri fit construire un monastère bénédictin en son honneur, et il la fit enterrer à la chapelle St-Georges de Windsor, où il la rejoignait dix ans plus tard.


Anne de Clèves

Henri ne tarda guère, malgré son chagrin, à trouver une autre épouse. Cette fois-ci, son choix fut avant tout pour des raisons politiques et de succession, car son fils était de nature fragile.
Son choix s'arrêta sur Anne de Clèves, qu'il épousa en janvier 1540. En effet, Henri cherchait pendant cette période pacificatrice à s'allier aux États protestants. Lorsque son conseiller Cromwell fut revenu de sa visite chez cette dernière, et qu'il avait assuré le roi de sa grande beauté, Henri se senti à nouveau amoureux.
Malgré le fait que ce mariage fut a priori politique, Henri avait des exigences physiques auxquelles sa nouvelle épouse ne correspondait pas. Holbein en avait fait un portrait élogieux qui était sûrement irréaliste, car lorsque le roi vit sa future épouse, il la qualifia de "laide".
En effet, cette princesse allemande avait le visage couperosé, était grande et maigre. De plus, elle portait d'horribles toilettes germaniques, ne savait pas jouer aux cartes, ne parlait que l'allemand, et ne savait pas apprécier la musique.
Le roi la surnomma "la jument des Flandres", ce qui ne devait guère la flatter.
Le roi s'ennuyant mortellement à ses côtés, il chercha à nouveau un moyen de se débarrasser de cette femme indésirable.
Il l'envoya séjourner seule quelques semaines à Richmond, prétextant une épidémie, puis lui fit parvenir une lettre qui lui expliquait ses intentions de rupture.
Afin de ne point blesser cette famille princière, il fit tout simplement d'Anne la "soeur du roi", lui donna Richmond, une dot importante, et le tour était joué. Leur mariage n'aura duré que six malheureux mois.


Catherine Howard

Cette fois-ci, le roi ne tarda pas une minute à reprendre une femme. En juillet 1540, il prenait pour épouse Catherine Howard, nièce du duc de Norfolk, tout comme Anne Boleyn. La jeune femme était tout le contraste d'Anne de Clèves.
"Orpheline de père et de mère", elle fut élevée par la duchesse douairière de Norfolk.
Elle n'avait que dix-huit ans, était candide et fraîche, ce qui plaisait évidemment au roi vieillissant.
On la qualifia de femme-enfant, et le roi qui se plaisait à donner des diminutifs à ses proches la surnommait "Catrin" ou sa "rose sans épine".
Catherine était toutefois écervelée, insouciante, et de moeurs un peu trop légères. Cachée sous des allures vives, elle était presque illettrée.
Le mariage fut de courte durée, puisque cette jeune femme de peu de vertu continua ses aventures adultérines, et le roi ne tarda pas à connaître toute la vérité sur elle. En fait, on demanda à "Catrin" de dire la vérité sur ses moeurs de catin en lui faisant miroiter la clémence du roi, ce qui fonctionna.
Après ces aveux, le roi bouillant de rage de s'être fait duper encore une fois, ordonna qu'on la décapite. Sa tête tomba en février 1542.


Catherine Parr

L'année suivante, le roi pensa à trouver une nouvelle épouse qui pourrait prendre soin de lui, lui tenir compagnie, et qui saurait "créer un foyer pour sa famille". Son choix s'arrêta sur Catherine Parr, veuve pour la deuxième fois, et qui était maintenant âgée de trente-trois ans.
Cette femme exauça ces désirs, et Henri fut heureux en sa compagnie jusqu'à sa mort en 1547.
On la décrivait comme une femme "sans grand charme", de taille courte et épaisse, mais très cultivée, intelligente et passionnée de théologie.
Elle provenait d'une famille de la noblesse qui était très discrète et modeste, c'est pourquoi elle fut si étonnée du choix du roi. Après la mort de son dernier mari, Thomas Seymour prévoyait la marier, mais le roi, à qui on ne peut rien refuser, retarda le projet.
A leur mariage en 1543, elle avait juré d'"être bonne, obéissante au lit et à la table, jusqu'à la mort". Elle combla les désirs du roi en étant une belle-mère attentionnée, et en prenant soin de son mari malade.
Après la mort du roi, elle convola en juste noce avec Thomas Seymour, mais elle "mourra en couches l'année suivante".



En conclusion, on constate que si Henri VIII à contracter six épouses pendant son règne, c'est que les circonstances le poussaient à agir de la sorte.
Il avait désespérément besoin d'un fils, croyait-il pour assurer la pérennité de la dynastie Tudor. Certaines de ses épouses telles Jeanne Seymour et Catherine Parr, l'avaient compris et ont été honoré d'avoir accompli leur vocation.
Certaines ont failli à la tâche, telles Catherine D'Aragon et Anne Boleyn.
Tandis qu'Anne de Clèves ne se révéla point à la hauteur, et que Catherine Howard paya de sa vie son innocence.
Bien entendu, ces femmes provenaient toutes de milieux fort différents, et les circonstances qui les ont portées au trône diffèrent toutes.
Certaines ont toutefois marqué davantage le règne d'Henri VIII; telle Anne Boleyn, à qui l'ont doit une Angleterre protestante et Elisabeth 1ère, Catherine D'Aragon, qui mit au monde Marie La Sanglante, puis Jeanne Seymour, qui enfanta d'Edouard VI. En terminant, on peut se demander qui, à cette époque, marqua davantage l'histoire: Henri ou ces femmes?

Liens

http://youtu.be/oe5cKybb2Ns henry VIII et ses femmes
http://youtu.be/OdkdYI9DuqA Henry VIII 3
http://youtu.be/NdKN21vi43Y la mode sous les tudors
http://youtu.be/11-Y6yibu2E naissance de l'église Anglicane


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Posté le : 21/09/2013 19:23
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A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
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L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
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