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Niccolo Paganini
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Le 27 Octobre 1782 naît à gênes Niccolo Paganini



Violoniste altiste, guitariste et compositeur italien, Niccolò Paganini personnifia au violon le type du virtuose romantique aux prouesses inimaginables et à l'existence plus ou moins entourée de légende. Il fut à cet instrument, pour lequel son seul rival était Spohr, ce que Liszt fut au piano.
Il est souvent évoqué comme étant le plus grand violoniste jamais connu.
Il fut aussi un compositeur réputé, ayant inventé de nouvelles façons de jouer du violon. L'ensemble ou presque des techniques modernes du violon est de son fait, sauts, bariolages, trémolo, pizzicato de la main gauche, glissando, alternances rapides pizz et saltato, entre autres, même si parfois il a seulement actualisé ou magnifié des effets déjà existants, trilles, double-cordes, démanché.
Une version romancée de la dernière partie de sa vie fut adaptée à l'écran en 1989 par le comédien allemand Klaus Kinski sous le titre Kinski Paganini.

Paganini est enterré au cimetière de la Villetta de Parme.

Il se produit pour la première fois en 1794, poursuit à Parme une formation commencée par son père, entreprend ses premières tournées. Engagé à la cour de Lucques 1805-1809 par la princesse Baciocchi, sœur de Napoléon, il vit à partir de 1809 en artiste indépendant, parcourant en tout sens l'Italie puis l'Europe, les années 1828-1834 sont celles de sa plus grande renommée ; à sa mort, il laisse à son fils Achille une fortune considérable. Les thèses semblent peu fondées selon lesquelles il aurait eu des mains et des bras exceptionnellement développés, ce que ne semble pas prouver en tout cas son portrait dessiné par Ingres !.
Son extraordinaire habileté résulta à la fois d'exercices assidus et d'une intuition aiguë des possibilités du violon.
Cela dit, il aima s'entourer d'une aura de mystère, suscitant en plein concert des situations désespérées,bris de cordes ou d'archet dont il se tirait avec brio.
Il développa l'usage des doubles cordes, du staccato, du pizzicato de la main gauche, et parvint à ses effets les plus stupéfiants notamment par le procédé de la scordatura, accord inhabituel des cordes à des fins précises.
À peu près incapable de s'intégrer à un ensemble, et donc de jouer dans un quatuor à cordes, il fut, en revanche, aussi grand virtuose sur un autre instrument, la guitare. En 1805, parurent à Milan ses fameux Vingt-Quatre Caprices pour violon seul, op. 1, plus tard transcrits au piano par Schumann et Liszt. On lui doit encore de la musique de chambre, dont les trois quatuors, op. 5 pour violon, guitare, alto et violoncelle, des sonates et six concertos no 1, 1817 ; no 2, 1826 ; no 3, 1826 ; no 4, 1830 ; no 5, 1830 ; no 6, 18


sa vie

Nicolò Paganini, fils d’Antonio Paganini et de Teresa Bocciardi, est né le 27 octobre 1782 à Gênes en Italie.
Ses parents étant de grands amateurs de musique, son père le poussa très jeune à étudier cet art.
Antonio Paganini décida donc d’exploiter le plus tôt possible les talents qu’il pressentait chez son fils et fit tout ce qui était en son pouvoir pour faire de lui un virtuose précoce. C'est ainsi que Paganini père enseigna la mandoline au jeune Nicolò qui n’avait que cinq ans et demi.
Un peu plus tard, malgré son oreille anti-musicale, Antonio enseigna à son fils, alors âgé de six ou sept ans, les bases nécessaires pour l’étude du violon et ce, tant et si bien que, peu de mois après ses débuts, Nicolò fut en état d’exécuter, à première vue, tout ce qu’il voulait!
En effet, on lui découvrit rapidement un talent hors de l'ordinaire. Rien ne lui résistait! Il usait de son violon comme Shakespeare de sa plume !
Bien qu'Antonio Paganini lui ait donné un bon enseignement, le jeune Nicolò ne pouvait aller plus loin dans son apprentissage en demeurant l’élève de son père.
On fut donc obligé de partir en quête de nouveaux professeurs qui seraient à la hauteur de cette tâche. Son père se chargea de lui trouver des maîtres dignes d'un tel talent.
Il eut comme premier maître Giovanni Servetto, violon maître de chapelle, sous la tutelle duquel il ne resta pas longtemps, celui-ci n'étant pas suffisamment compétent.
Ce fut ensuite au tour de Giacomo Costa, premier violon des principales églises de Gênes, de le prendre sous son aile. Costa lui donna une trentaine de leçons en environ six mois. Pourtant, ces maîtres ne devaient pas être à la hauteur de l’immense talent de Paganini, car celui-ci les quitta finalement peu de temps après pour travailler seul jusqu’en 1795.
À cette époque, il semble tout à fait impressionné et ce, de façon indélébile, par un brillant interprète, le violoniste polonais d’origine française Frédéric Durant ou Duranowski, qui l’influencera grandement par la suite.
Pendant toutes ces années durant lesquelles il reçut son éducation musicale par tutorat ou de manière autonome, il joua à tous les dimanches des concertos à l’église, dont l’un, d’une difficulté particulière - un concerto de Pleyel qu’il exécuta à l’âge de 10 ans - lui valut d’être fortement acclamé.
Ainsi, jusqu’à l’âge de 12 ou 13 ans, il joua régulièrement de telles pièces lors des cérémonies religieuses, des circonstances privilégiées pour lui, étant donné l’effort constant qu’il devait fournir pour en arriver, en pareilles occasions, à une plus grande maîtrise et à une étude plus approfondie de son instrument. Ce début de «carrière» devant un public d’église le mena, à onze ans et demi, à l’accomplissement de son premier concert qui eut lieu au théâtre San Agostino, où il connut un de ses plus immenses succès, mis à part ceux qu'il vécut durant l’apogée de sa courte vie de virtuose, vers 1828-1830, alors qu’il sortait du territoire italien pour une renommée continentale.
Pour ce premier concert, il fut honoré de la présence de deux artistes fort réputés, à l'époque, en Italie, la cantatrice Teresa Bertinotti et le sopraniste Marchesi qui y chantèrent tous les deux. Pour sa part, Paganini interpréta, entre autres, des variations sur la Carmagnole, une œuvre alors très populaire dans la région. C’est à ce premier véritable concert qu’un certain marquis di Negro commença à s’intéresser au jeune virtuose.
Ce marquis a dû conseiller fortement le père de Paganini dans le choix des meilleurs maîtres pour son fils, car peu de temps après, c’est-à-dire vers 1795, celui-ci conduisit son fils à Parme avec recommandation pour la cour et ce, dans le but de lui permettre, pour le perfectionnement de son art, d’accéder à l’enseignement de maîtres tels qu'Alessandro Rolla et l’illustre Ferdinando Paër.

Dès son arrivée à Parme, Rolla l'informe qu’il n'a plus rien à lui enseigner et lui suggère de se concentrer plutôt sur l’étude de la composition avec Paër. Celui-ci, à son tour, le réfère à son propre professeur, Gasparo Ghiretti.
Avec eux, Nicolò étudie l’harmonie, le contrepoint et l’instrumentation. Paër lui donne des leçons trois fois par semaine pendant six mois. Paganini compose sous sa direction vingt-quatre fugues à quatre mains et un jour, son maître se montre fort satisfait d’un duo qu’il lui avait donné à mettre en musique.

Ce fut une époque productive. Étant bien dirigé sous le tutorat de Ghiretti, qui avait fondé beaucoup d’espoir en lui, il excellait dans tout ce qu’il entreprenait.
"Ghiretti, qui m’avait pris en amitié, me combla de soins et de leçons de composition et je composai sous ses yeux une grande quantité de musique instrumentale.
Vers ce même temps, j’exécutai deux concertos de violons dans un concert du grand théâtre, après avoir joué dans la maison de plaisance des souverains à Cologne et à Sala, qui me récompensèrent magnifiquement".
Paganini était donc acclamé et admiré de tous. Lors de cette première tournée, il donna une douzaine de concerts à Parme, Milan, Bologne, Florence, Pise et Livourne. Après quoi Paganini retourna à Gênes où il continua un moment de se produire en privé.
Revenu à Gênes en 1797, le jeune virtuose, alors âgé de 15 ans, y composa ses premières études dont certaines difficultés l'obligeaient à travailler jusqu’à dix heures par jour.
Par la suite, il se lança dans la composition d’autres concertos et de variations. Il semble que son père l’obligeait à ce genre de travail, l’enfermant des journées entières et le surveillant étroitement. Voilà pourquoi Nicolò décida, un jour, de faire sa vie tout seul.
Bien qu'encore jeune, il entreprit de se libérer de la tutelle de son père pour entreprendre sa carrière de violoniste.
Il avait étudié tous les grands maîtres tels que Corelli, Vivaldi, Tartini, Pugnani et Viotti; ce qui lui fournissait tout ce qui était nécessaire pour son entreprise.
Cette trop grande liberté le mena sur une mauvaise pente car, à seize ans, il était déjà un joueur passionné qui perdait ainsi tout le bénéfice de ses concerts. Malgré tout, il ne cessa jamais de perfectionner ses techniques et sa musicalité.
À dix-sept ans, il fit une tournée en Haute-Italie, suite à laquelle il connut une grande renommée.
Il se fit ensuite applaudir dans plusieurs autres villes toscanes telles que Pise. Après un de ces concerts, un amateur français du nom de M. Livron lui fit même le don d’un merveilleux Guarnerio, un violon d’une grande valeur. Partout, il fut reçu avec un intense et réel enthousiasme grâce à son impressionnante technique.
Il s'attachait à conserver un certain mystère sur ses techniques de jeu, et fut un des premiers musiciens à gérer sa carrière avec un sens certain de la publicité.
Beaucoup de professeurs se succédèrent au cours de la scolarité de Paganini.
Cependant, en dehors du violon, Paganini reçut, de la part notamment de Gasparo Ghiretti et son élève Ferdinando Paër, des leçons de composition : harmonie, contrepoint et instrumentation lui furent enseignés trois fois par semaine par Paër durant six mois environ.
Ses compositions, dont les Vingt-quatre Caprices pour violon solo, contribuèrent à développer le jeu de l'instrument par l'emploi du mélange des techniques pizzicato et arco, avec la particularité de faire son pizzicato de la main gauche, les doubles harmoniques, ou le jeu sur une corde lui permettant d'effectuer toute la Mose-Fantasia sur la seule corde de sol, corde la plus grave du violon.
Outre ses talents de violoniste, il fut un guitariste de qualité, et écrivit de nombreuses pièces pour violon et guitare ainsi que pour guitare seule ; il était même capable de présenter des concerts dans lesquels il jouait alternativement de ces deux instruments.
Paganini benéficia, en plus d'une technique développée, d'une morphologie particulière : ses mains, sans être plus grandes que la normale, étaient dotées d'une extensibilité hors normes.
"Ainsi, par exemple, il imprimait aux dernières phalanges de la main gauche qui touchait les cordes, un mouvement de flexion extraordinaire, qui les portait, sans que sa main ne se dérange, dans le sens latéral à leur flexion naturelle, et cela avec facilité, précision et vitesse."
Une théorie prétend que N.Paganini aurait souffert du syndrome de Marfan mais une hyperlaxité ligamentaire telle que la sienne n'est pas exclusive à ce syndrome particulier et peut avoir diverses explications médicales.
Sa technique fit sensation dès son plus jeune âge.
On rapporte que son ouïe était remarquablement développée :
"La délicatesse de l'ouïe de Paganini surpasse tout ce qu’on pourrait imaginer […] Au milieu de l'activité la plus bruyante des instruments de percussion de l'orchestre, il lui suffisait d'un léger toucher du doigt pour accorder son violon ; il jugeait également, dans les mêmes circonstances, de la discordance d'un instrument des moins bruyants et cela, à une distance incroyable.
Bennati
Deux rencontres ont marqué sensiblement le musicien :
Frédéric Durant, ou Duranowski, violoniste polonais d'origine française, rencontré vers 1795.
Hector Berlioz, rencontré en 1833 lors d'un voyage qu'il fit en Italie. Paganini lui commanda un concerto pour alto qui fut en fait la symphonie concertante pour alto Harold en Italie, 1834.
Cependant, jamais le violoniste ne joua l'Å“uvre.
Il fit à Berlioz un don de vingt mille francs, une fortune à l'époque, qui lui permit de se consacrer à la composition de Roméo et Juliette, dédiée à Paganini.

Les instruments remarquables

Son violon dit "Il Cannone" est exposé au Palazzo Doria-Tursi de Gênes.
le "Cannone" - Il était incontestablement le violon préféré de Paganini.
Il fut réalisé à Crémone en 1743 par le luthier Guarnerius del Gesù. L'artiste avait une réelle prédilection pour ce violon et, en raison de sa plénitude de son, il l'appelait affectueusement "il mio violino Cannone" ;
"le Vuillaume" - Un autre violon que Paganini appréciait tout particulièrement était celui réalisé par Jean Baptiste Vuillaume.
Ce violon, fidèle reproduction du "Cannone", a été fabriqué à Paris par le luthier français en 1833 alors qu'il réparait la table d'harmonie de l'original, et qu'il offrit à Paganini.
En 1840, Paganini accepta de le céder à son fidèle élève Camillo Sivori pour une somme de cinq cents francs, montant que Paganini fit envoyer à Vuillaume en signe de sa reconnaissance et de son amitié artistique.
Ces deux instruments, transmis par donation et legs, sont la propriété de la commune de Gênes. Ils sont aujourd'hui conservés à l'Hôtel de ville, le Palazzo Tursi.
À noter que, contrairement au "Cannone", le "Vuillaume" resta presque inutilisé jusqu’en 1992, lorsque la municipalité confia au luthier Scrollavezza le soin de sa restauration pour le ressusciter à la vie des concerts.
Paganini possédait également les instruments suivants :

Violons :

-Antonio Amati 1600
-Niccolò Amati 1657
-Paganini-Desaint 1680 Stradivari
-Guarneri-filius Andrea 1706
-Le Brun 1712 Stradivari
-Vuillaume 1720c Bergonzi
-Hubay 1726 Stradivari
-Comte Cozio di Salabue 1727
-Altos
-Comtesse des Flandres 1582 da Salò-di Bertolotti
-Mendelssohn 1731 Stradivari

Violoncelles

-Piatti 1700 Goffriller
-Stanlein 1707 Stradivari
-Ladenburg 1736 Stradivari

Guitare

-Guitare romantique par Grobert à Paris, vers 1830, prêtée par J.B Vuillaume et cédée ensuite à Berlioz, actuellement exposée au musée de la musique à Paris.

Influence

Paganini fut un compositeur de la fort riche période, intermédiaire entre la fin du classicisme et le début du romantisme, au début du XIXe siècle.
Il était contemporain de Beethoven, Schubert, Rossini, Chopin, Liszt, Berlioz, et certains d'entre eux devinrent ses amis : Berlioz composa pour lui Harold en Italie, Liszt s’inspira de ses Caprices pour écrire différentes œuvres pour piano seul, par exemple.
Mais Paganini n’est pas un simple spectateur de l’avènement du romantisme, il en est l'un des créateurs primordiaux.
Tout comme les travaux de Chopin et Liszt vont faire entrer le piano dans l’univers romantique, tout comme ceux de Beethoven et Berlioz métamorphosent l’art symphonique, Paganini révolutionne la façon de jouer du violon.
Bien qu’ayant relativement peu composé, Paganini laissa des œuvres majeures qui ont influencé la plupart des compositeurs d’œuvres pour le violon, ou pour violon et orchestre, après lui : Vieuxtemps, Spohr, Wienawski, Mendelssohn, Saint-Saëns, Sibelius, Jenő Hubay, Lipinski ou Glière, entre autres.
On constate que cette influence ne se limite pas au XIXe siècle, mais se poursuit au cours du XXe, en même temps que l’on voit apparaître tardivement des compositions différentes, comme celles de Chostakovitch ou Prokofiev.
De même que parmi les premiers romantiques sus-cités, il est assez difficile de trouver des précurseurs du style et de la technique de Paganini. On peut penser cependant aux travaux de Locatelli dans L’Arte del violino, ou à Vivaldi dans une certaine mesure.
L’influence de Paganini est en particulier marquée par les 24 Caprices, exposition directe, virtuose et impressionnante de toutes les capacités du violoniste, et qui demeurent les références pour tout violoniste d'aujourd'hui.
Paganini y condensa en effet toutes les difficultés techniques de l’instrument, y apportant une nouvelle façon de l’employer, puissamment vivante et expressive.
Cette volonté se retrouve, peut-être amplifiée, dans ses six concertos pour violon et orchestre.
Ces œuvres sont parfois vues comme de pures glorifications du soliste dont les démonstrations techniques avaient été écrites dans le but principal de révéler les talents stupéfiants du virtuose Paganini; il serait erroné de les réduire à cette seule dimension.
Si l’orchestration reste peu développée en comparaison de celle des compositeurs qui ont suivi, elle n’est pas pour autant rudimentaire. Outre le violon lui-même, de nombreux effets de l’accompagnement, utilisation des bois, des pizzicati, et du triangle, notamment, frappèrent les esprits par leur originalité et leur perspicacité, et furent repris dans d’autres œuvres.
Ce qui frappe peut-être le plus chez Paganini, c’est la pertinence et la précision des effets et des thèmes qu’il propose, que ce soit à travers le violon ou l’orchestre.
Nombre de ces thèmes ont été imités dans d’autres œuvres, intégralement dans la Rhapsodie sur un thème de Paganini de Rachmaninov, la Campanella de Liszt, ou par bribes, bariolages du violon de ses 4e et 5e concertos par exemple se retrouvent dans les œuvres de Mendelssohn Op. 64, de Saint-Saëns, Introduction e Rondo Capriccioso, de Sibélius, Op. 47, de Rimski-Korsakov, Schéhérazade, 3e mouvement, pour ne citer que les plus connus.
C’est peut-être cela, cette "puissance magnétiquement communicatrice" comme le disait Balzac, qui justifie le mieux l’expression consacrée pour décrire l’art de Paganini : le "violon du Diable".
Plus posément, Carl Guhr, Kapellmeister, directeur artistique du théâtre de Francfort, après avoir maintes fois observé et écouté Paganini, distingua dans un article consacré à l’art de Paganini au violon8, vers 1829–1830, six différences majeures, entre Paganini et "tous les autres violonistes", six innovations principales :
la méthode de réglage de l’instrument décalant certaines notes d’un demi-ton, par exemple, "il est à espérer qu’il partagera ce secret avec le monde entier".
la façon dont son corps s’incline, pendant qu’il joue, selon la vitalité et l’énergie de ses œuvres.
la combinaison des notes à l’archet et les pizzicati de la main gauche.
Cette technique semble avoir existé dans les anciennes œuvres italiennes, mais a été éclipsée par les écoles française et allemande.
son utilisation des harmoniques : "On peut dire avec certitude que la plupart de l'assurance et de la clarté de Paganini au violon est liée à sa complète maîtrise des harmoniques."
ses compositions pour la seule corde de sol.
son "tour de force" :
"Je ne peux pas mieux décrire ce dont il s’agit. Chaque personne l’entendant pour la première fois est à la fois excitée et étonnée […] Paganini peut toucher les plus profonds gouffres de l’âme. […] Ce qui est sans précédent. L’effet est au-delà de toute description."
Précisons également que le jeu de Paganini a eu une influence notoire dans le monde du hard rock instrumental à base de guitare électrique.
Son style éblouissant a notamment profondément marqué le guitariste suédois Yngwie Malmsteen dans l’album Yngwie J. Malmsteen’s Rising Force. Suite à cette influence paganinienne, ainsi que celle de Jean-Sébastien Bach, représentant du violon classico-baroque germanique, à l'opposé du franc romantisme de Paganini, il créa un nouveau genre musical : le Metal néo-classique ou "baroque and roll", où la virtuosité instrumentale est mise en avant. Malmsteen reprend en effet dans sa musique certains thèmes de Paganini : le Concerto nº 4 en concert et le Caprice nº 24 dans la chanson Prophet of doom.
Suivant le courant néoclassique créé par Malmsteen, plusieurs guitaristes, tels Vinnie Moore, Tony MacAlpine, Georges Bellas, Theodore Ziras ou Jason Becker se sont inspirés du style de Paganini.
Ajoutons enfin que Steve Vaï fera une adaptation du caprice no 5 dans le célèbre duel de guitare du film Crossroads.

Anecdotes et citations

Rossini aurait pleuré trois fois dans sa vie : lors de la chute de son premier opéra, au cours d'une promenade en bateau lorsqu'une dinde truffée tomba malencontreusement à l'eau, et enfin, lorsqu'il entendit pour la première fois Paganini.
Dans l'Interdiction, Balzac écrivit à propos d'un peintre :
"[Il] a dans son pinceau ce que Paganini avait dans son archet, une puissance magnétiquement communicative.
Schubert dit de lui : " Dans l'adagio de Paganini, j'entendis le chant des Anges. On ne verra jamais personne comme lui."
Liszt : "Quel homme ! Quel violon ! Quel artiste ! Quelle souffrance, quelle angoisse, quels tourments ces quatre cordes peuvent exprimer !"
Suite au premier concert de Paganini à Paris en 1831, le prix des entrées doubla, et, Ludwig Boerne déclara : "Ce fut un enthousiasme divin, diabolique, je n'ai jamais vu ou entendu quelque chose de semblable de toute ma vie. Tous les gens sont devenus fous."
François Castil-Blaze : "Vendez tous ce que vous possédez, bradez tout, mais allez l'entendre. C'est le plus impressionnant, le plus surprenant, le plus merveilleux, le plus miraculeux, […], le plus inattendu des phénomènes jamais survenus."
En 1831, Castil-Blaze parla de Paganini en ces termes : "Cinq pieds, cinq pouces, taille de dragon, visage long et pâle, fortement caractérisé, bien avantagé au nez, œil d'aigle, cheveux noirs, longs et bouclés. Les prunelles, étincelantes de verve et de génie, voyagent dans l'orbite de ses yeux."
Spohr le qualifia de sorcier :
"On dit que c'est un véritable sorcier car il tire de son violon des sons jamais entendus avant lui."
Grâce à plusieurs centaines de concerts en quelques années, en Europe, dont à partir de 1831 à Paris, puis Londres, Paganini gagna plusieurs fois son propre poids en or, ce qui n'avait jamais été réalisé.
Le célèbre violoniste Ivry Gitlis estime qu'il y a "un avant Paganini, et un après Paganini, que tout la musique, que toute l'écriture de la musique a été métamorphosée par Paganini".
Le talent de l'instrumentiste est tel que beaucoup prennent ce dernier pour le diable. Impliqué en France dans un scandale financier, Paganini se réfugie à Nice où le comte de Cessole, son élève et ami, met à sa disposition un appartement.

C'est là qu'il meurt, à l'âge de 58 ans. L'évêque de Nice refuse l'inhumation en terre chrétienne. Le comte de Cessole fait embaumer le corps qui est exposé et est de nouveau pris pour l'incarnation du diable.

Le comte de Cessole fait enlever par des amis de la haute société niçoise la dépouille qui va connaître un étonnant périple. Le corps est successivement déposé à Nice dans la cuve à huile d'une propriété du comte de Cessole, au Lazaret de Villefranche-sur-Mer, à la pointe Saint-Hospice du Cap Ferrat, au Val Palcevera dans la villa San Biagio de Paganini d'où elle est chassée, à la demande des voisins, par l'archevêque de Gênes.
Elle est recueillie par l'impératrice Marie-Louise, amie de Paganini, dans sa villa de Parme.
Le pape Pie IX ayant reconnu que Paganini n'était pas le diable, le corps est enfin inhumé dans le vieux cimetière de Gênes puis transféré dans un monument au centre du nouveau cimetière qui vient d'être ouvert.
La communauté musicale étant saisie de doute, après un tel périple, sur l'authenticité du corps, le cercueil est ouvert en 1893, puis en 1940 à l'occasion du centenaire de la mort de l'artiste.

Paganini repose désormais en paix à Gênes.

Å’uvres

Article principal : Catalogue de Maria Rosa Moretti et Anna Sorento.
Six concertos pour violon :
Concerto nº 1 pour violon, opus 6 de 1816
Concerto nº 2 pour violon, de 1826
Concerto nº 3 pour violon, de 1826
Concerto nº 4 pour violon, de 1830
Concerto nº 5 pour violon, de 1830
Concerto nº 6 pour violon est une œuvre de jeunesse d'avant 1815, retrouvée en 1972 chez un antiquaire londonien parvenu sous la forme de deux fascicules non autographes)
Vingt-quatre Caprices pour violon solo
Deux séries de six sonates pour violon et guitare : Sei sonata opus 2 et 3
Deux sonates et deux sonatines pour guitare
Quinze quatuors pour cordes et guitare
Cinq trios pour cordes et guitare
Trois quatuors pour cordes
Sonata per la Grand Viola avec orchestre.
Variations sur un thème comique continué par l’orchestre.
God Save The King, Maestosa sonata sentimentale opus 9, varié pour le violon, avec orchestre.
Le Streghe, opus 8, variations sur un air de ballet de S. Mayer et Vigano, avec orchestre.
Variations sur Non più mesta, opus 12, de La cenerentola.
Sonata a preghiera « Mosè variations » (Mose-Fantasia)
Grande sonate sentimentale
Sonate avec variations
Adagio en mi majeur (1826)
La primavera, sonate sans accompagnement
Varsovie, sonate
La ci darem la mano, variations d’après un air de Mozart (Don Giovanni)
Le Carnaval de Venise
Variations sur Di tanti palpiti, opus 13 (Rossini)
Marie-Louise, sonate
Romance pour le chant
Cantabile pour violon et piano
Polonaise avec variations
Le Couvent du mont Saint-Bernard
Pezzo per corno, fagotto e orchestra
Tarentella
Fantaisie vocale
Sonate pour violon seul
Cantabile et valse
Trois duos pour violon et violoncelle
Movimento Perpetuo, opus 11
Duo pour un violon (combinant archet et pizzicati de la main gauche)
Oh ! mamma !, opus 10
Soixante variations sur l’air Barucaba (1835)
Ainsi que de multiples Å“uvres pour violon et guitare :
Centone di sonate
Cantabile in re maggiore
Douze sonate di Lucca
Duetto amoroso
Entrata d’Adone nella reggia di Venere
Douze sonates pour violon et guitare
Moto perpetuo
Sonata concertata
Cantabile e Valtz
Variazioni sul Barucabà
Sei duetti
Carmagnola con variazioni
Grande sonata concertata

Versions et interprètes remarquables

Salvatore Accardo et l’orchestre philharmonique de Londres dirigé par Charles Dutoit, ont enregistré l'intégrale des concertos pour violon, qui est souvent considérée comme une référence.
D'autres violonistes célèbres comme Vengerov, Hahn, Perlman, Szeryng, ont également enregistré certains concertos, principalement le premier.
Itzhak Perlman a enregistré l’ensemble des Caprices dans des versions remarquables.
Alexander Markov, Ivry Gitlis, Ruggiero Ricci, Shlomo Mintz et Salvatore Accardo, également sans oublier bien sûr David Garrett.
Maurizio Preda et Luigi Alberto Bianchi ont enregistré l'ensemble des œuvres pour violon et guitare de Paganini.
Pour les Sei Sonata op. 2 et op. 3, on retient la version de Eduard Grach et Andrei Garin

Liens

Paganini
http://www.youtube.com/watch?v=TwmFcu ... e&list=PL557D9A73B59C9D5C Paganini 40 vidéos
http://youtu.be/Pl4oD_K0eKE The best of Paganini
http://youtu.be/XFW1HN6pMN8 Concerto N° 1
http://youtu.be/0aTl80L0YFE Concerto N° 2
http://youtu.be/5SGhUGKm5_U Concerto N° 3
http://youtu.be/xWKBpPc3fzA Concerto N° 4
http://youtu.be/s6xzTYE5TN8 Concerto N° 5
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Posté le : 26/10/2013 22:23
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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