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Vespasien
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De Montpellier
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Le 17 Novembre de l'an 9, ou 762 à Reate naît Titus, Flavius, Sabinus, Vespasinus.

Vespasien est né près de Reate pays sabin. Il est le fils de Flavius Sabinus et de Vespasia Polla. Il appartient à la bourgeoisie municipale italienne.

Né à Reate, l'actuelle Rieti, ville de l'Italie centrale, Vespasien, fils de publicain, appartient au monde des finances de l'Empire romain.
Élevé dans une métairie de Toscane, il apprend à connaître les problèmes qui se posent aux paysans, il passa les premiers temps de sa jeunesse dans une retraite simple et sévère, dont il ne sortit que malgré lui pour entrer dans les voies de l'ambition, aiguillonné par les re­proches de sa mère et par l'avancement rapide de son frère, T.-Flavius-Sabinus.
Contrairement aux empereurs julio-claudiens patriciens, Vespasien est d'origine plébéienne, issu d'une famille de notables municipaux originaires de Reate en Sabine. Son grand-père est centurion à la bataille de Pharsale pour le compte de Pompée puis commissaire-priseur à Réate.
Son père est d'abord publicain dans la province d'Asie puis banquier en Helvétie.
Il est mal vu par l’aristocratie qui, pour la première fois, voit un campagnard accéder à la charge impériale. Il saura par sa droiture, se réconcilier avec elle. Il est édile en 38, prêteur en 40, consul en 51 et proconsul d’Afrique en 63.

Il entra dans l'ordre équestre par son mariage avec Vespasiana Polla. Alors que Titus Flavius Sabinus, son frère, fit une brillante carrière sénatoriale, Vespasien traversa un cursus plus modeste : il participe en 43, avec Aulus Plautius, à la l'offensive romaine qui devait conduire à la conquête de la Bretagne et y est encore présent en 48. Il est préteur sous Caligula, consul en 51, proconsul d'Asie en 61.
Finalement, il reçut en 67 la légation de la Judée pour mater la révolte juive qui avait débuté en 66. Suite à l'avènement de Vitellius en 69, il se rend à Alexandrie après avoir été proclamé empereur par les légions d'Orient sous l'impulsion de Tiberius Julius Alexander, le préfet d'Égypte et de Mucien et légat de Syrie.
Il obtint l'édilité, puis la préture sous Caligula, dont il se ménagea la faveur par toutes sortes de flatteries.
Investi sous le règne de Claude du commandement d'une légion, par la protection de l'affranchi Narcisse, il fit d'abord la guerre en Germanie, puis dans la Grande-Bretagne, y rcmporta des avantages qui lui firent décerner les honneurs du triomphe, et bientôt après le sacerdoce et le consulat.

Ses liai­sons avec Narcisse l'obligèrent à se faire oublier pendant les premières années du règne de Néron ou plutôt d'Agrippine ; toutefois il fut bientôt chargé du proconsulat d'Afrique, et il revint perdu de dettes ; mais il répara promptement sa fortune par d'indignes manœuvres.

Après avoir joui de quelque crédit à la cour de Néron, il tomba dans la disgrâce pour s'être assoupi deux fois pendant que l'empereur occupait la scène. Néanmoins, à sa grande surprise, il reçut le commandement de l'armée destinée à réprimer la révolte des Juifs. Il ne lui restait plus, pour terminer cette guerre, qu'à prendre Jérusa­lem, lorsqu'il apprit la mort de Néron, en l'an de Rome. Il était alors si loin de songer à l'em­pire pour lui-même, qu'il s'empressa d'offrir son hommage au nouvel empereur. Mais Galba, Othon, Vitellius se succédèrent rapidement sur le trône, et les légions d'Orient, témoins de cette sorte de parade sanglante, s'avisèrent aussi de donner un maître au monde.
A Rome, son frère Flavius Sabinus, le préfet de la ville mène le soutient. Vespasien charge également Antonius Primus, le commandant des légions du Danube des préparatifs militaires face aux puissantes armées du Rhin restées fidèles à l'empereur Vitellius. Les sympathisants de Vitellius sont finalement défaits en décembre 69 ce qui met fin à la guerre civile de l'année des quatre empereurs.

Le règne agité de Néron de 54-68 provoque une grave crise dans l’Empire romain. L’année des quatre empereurs qui suit cette crise amène au pouvoir Vespasien. Celui-ci, s’il n’est pas aussi célèbre qu’Auguste, Trajan ou Marc-Aurèle, a laissé une trace importante dans l’histoire de la Rome impériale sur laquelle il a régné dix ans de 69 à 79. Lui succède son fils Titus.

L’année des quatre empereurs

L’opposition à Néron s’affirme à son retour d’une tournée en Grèce en 68. Il doit alors faire face à des révoltes dans les provinces occidentales de l’Empire.
Le principal meneur s’appelle C. Iulius Vindex, légat impérial de Gaule lyonnaise, qui n’hésite pas à envoyer aux gouverneurs des lettres appelant au renversement de l’empereur, accusé de dévoyer le pouvoir impérial, en fait le modèle modéré augustéen.
Cependant, Vindex ne tient pas à assumer seul la rébellion, en appelant au Sénat et au peuple romain. C’est donc Galba qui prend le relais, acclamé imperator par ses légions en Tarraconaise, dont il est le gouverneur, en avril 68. Galba refuse cependant d’être empereur, et choisit plutôt le titre de légat du Sénat et du peuple romain.
De retour à Rome après sa tournée, Néron trouva une atmosphère glaciale ; Gaius Julius Vindex, le gouverneur de la Gaule lyonnaise, se révolta, ce qui amena Néron à une chasse de toute menace éventuelle. Il ordonna l'élimination de tout patricien avec des idées suspectes. Galba, son serviteur autrefois fidèle, gouverneur d'Hispanie Espagne, était l'un de ces nobles dangereux. Il ordonna donc son exécution. Galba, qui n'avait pas le choix, jura fidélité au Sénat et au Peuple de Rome Senatus Populusque Romanus : SPQR, il ne reconnaissait plus le pouvoir de Néron. De plus, il commença à organiser une campagne pour prendre la tête de l'empire.
En conséquence, Lucius Clodius Macer, légat de la légion III Augusta en Afrique, se révolta et cessa d'envoyer du blé à Rome. Nymphidius Sabinus corrompit la garde impériale, qui se retourna contre Néron avec la promesse d'une récompense financière de Galba.
Le Sénat démit Néron. Apprenant que les sénateurs allaient lui imposer le supplice des parricides, le culleus : recouvert d'une cagoule, cousu dans un sac de cuir dans lequel étaient introduits des animaux - coq, chien ou renard - le supplicié est jeté dans le Tibre, il fut contraint au suicide : abandonné de tous, il se réfugia dans la maison de campagne de Phaon, son fidèle affranchi et se poignarda à la gorge le 9 juin 68, aidé d'Épaphrodite. Eglogue et Alexandrie, ses nourrices, ainsi qu’Akté, sa concubine, réunirent 200 000 sesterces pour réaliser son incinération et ensevelir ses cendres dans un mausolée sur le Pincio, qui se trouve aujourd'hui dans la Villa Borghèse18.
Ses derniers mots furent Qualis artifex pereo !, qui signifient "Quel grand artiste périt avec moi !".
Avec sa mort, la dynastie julio-claudienne prit fin. Le sénat vota sa damnatio memoriae, maudissant sa mémoire. Plusieurs guerres civiles s'ensuivirent lors de l'année 69, année des quatre empereurs.
En Afrique, le légat L. Clodius Macer interrompt l’approvisionnement en blé de Rome ; il ne se fait toutefois pas acclamer imperator. Vindex, lui, est tué par le commandant des légions de Germanie Supérieure, Verginius Rufus, mais Néron, de plus en plus isolé, se suicide en juin. Le Sénat l’a déclaré ennemi public, et a reconnu Galba. Celui-ci entre à Rome en octobre après s’être débarrassé de Macer.
Le nouvel empereur peine à assoir sa légitimité, et trouve face à lui deux opposants, dès le début de l’année 69 : Aulus Vitellius, acclamé à Cologne, et Othon, un proche de Galba, déçu que ce dernier ait choisi son fils Pison comme successeur.
C’est le premier, Vitellius, qui sort vainqueur de son combat à trois : Galba est tué, Othon se suicide suite à cette défaite à Bedriacum. Vitellius est alors reconnu empereur par le Sénat.
A peine arrivé au pouvoir, en juillet 69, Vitellius doit affronter la rébellion d’un légat d’Orient, Titus Flavius Vespasianus, acclamé par les légions du Proche-Orient…

Les origines de Vespasien

A l’inverse de ses prédécesseurs, Vespasien n’est pas un patricien mais un plébéien. Sa famille est constituée de notables de Sabine. Avec un grand-père centurion et un père publicain, il n’a pas vraiment le profil d’un futur empereur.
Toutefois, comme d’autres avant lui, il construit sa réputation et sa carrière sur l’armée. Vespasien est, à cause de ses origines relativement modestes, un homme nouveau, qui parvient à être consul en 51 après une prêture sous Caligula. Il s’illustre militairement en Bretagne, mais plus encore au Proche-Orient où il est nommé par Néron en 67, pour mater la révolte des Juifs.
Néanmoins, quand il entre dans le conflit pour le trône impérial, ce n’est pas de Néron qu’il se réclame, mais de Galba, et surtout d’Auguste.

L’arrivée au pouvoir de Vespasien

Vespasien fait démarrer sa révolte d’Alexandrie, le 1er juillet 69.
D’autres acclamations suivent, à Césarée, en Syrie, soutenu par le légat Mucien, puis à Beyrouth. Il est également soutenu à Rome même, par son fils Domitien, et surtout son frère Flavius Sabinus, qui occupe le poste-clé de préfet de la Ville.
Les provinces du Danube rejoignent bientôt la cause de Vespasien, et battent les troupes de Vitellius en octobre 69.
Mucien, son principal représentant à Rome, s'attelle pour l'heure à restaurer l'ordre en Occident pendant son absence.
L’empereur annonce son abdication sur le forum le 18 décembre, mais contre l’avis des Romains, qui assassinent Flavius Sabinus ! Le Capitole est incendié.
Il renvoie les troupes de Primus en province et reconstruit le Capitole qui avait été incendié pendant la guerre civile et commence l'édification de l'amphithéâtre du Colisée.
En Gaule, il envoie huit légions mater la révolte du Batave Civilis qui avait proclamé un Empire des Gaules pendant les troubles.
Vespasien et son fils Titus, toujours en Orient en 70, se chargent d'y imposer la paix romaine.
Ce dernier met fin au siège de Jérusalem en septembre 70 et son père envoie une ambassade à l'Empire parthe pour garantir le statu quo territorial sur la frontière arménienne.
Vittelius, gouverneur de Syrie, pouvait avoir pour lui-même des vues ambitieuses, il fit déclarer les troupes en faveur de Vespasien, dont il fallut vaincre la résistance.
Le nouvel empereur, lorsqu'il eut accepté ce litre, prit les mesures les plus sages pour s'assurer la possession du trône. Mais la fortune se plut à lui en aplanir le chemin, v. Vitellius; proclamé dans Alexandrie, il fut en peu de temps débarrassé de son rival sans avoir contribué à sa mort, et fut reconnu dans Rome.
Quoiqu'il ne dût l'empire qu'aux soldats, il fut assez politique pour vouloir aussi le tenir du sénat, qui lui décerna tous les litres de la souveraine puissance, par le décret si fameux sous le nom de loi royale.

Il faut attendre la fin décembre et l’arrivée de Mucien pour que les troubles cessent à Rome ; Vitellius a finalement été exécuté.
Vespasien n’entre dans la Ville qu’en octobre 70, soit presqu’un an après la mort de son prédécesseur.

Une année s'é­coula avant qu'il quittât l'Orient, et Mucien, qui se croyait le droit d'agir en maître, profita de ce délai pour ordonner dans Rome quelques exécu­tions et protéger les délateurs des règnes précédents contre la juste vengeance des gens de bien.
Cepen­dant Vespasien se hâtait d'envoyer des blés en Italie, où, grâce à ce bienfait, son retour ne fut que plus ardemment désiré. Enfin il y parut, et ses manières pleines de simplicité, achevèrent de lui gagner la confiance publique.
Il avait néanmoins de grands obstacles à surmonter. Toutes les par­ties de l'administration étaient dans un désordre affreux; le trésor était tellement ruiné et endetté, qu'il ne fallait pas moins de cinq milliards pour assurer l'existence de l'empire.
Le cours de la justice était interrompu ; les légions de Vitellius conservaient un profond ressentiment de leur dé­faite; de dangereuses préventions existaient contre tout empereur qui n'était pas de la famille des Césars, et ces préventions se trouvaient en quelque sorte justifiées par la chute rapide de Galba, d'Othon et de Vitellius. L'habile Vespasien sut tout réparer.
Sa grande politique fut d'amasser de l'ar­gent. Le but qu'il se proposait peut seul excuser la multiplicité de ses mesures fiscales; mais ses contemporains ne devaient point le juger avec la même modération ni du même point de vue que nous. Aussi fut-il l'objet de continuelles railleries.
Il y répondit en plaisantant lui-même avec beau­coup d'esprit et de calme, et, ce qui vaut mieux encore, en faisant élever des monuments magnifiques, en construisant des routes, en prodiguant des secours aux villes ou aux familles frappées par quelque grand désastre, en nommant des professeurs richement rétribués, en donnant l'exemple de la plus sévère économie dans sa vie privée ; mais il se permit rarement de sévir contre les mécontents. Sa facilité à accueillir tout le monde, sa déférence pour le sénat, son attention à conserver au gouver­nement impérial les formes républicaines, per­mettent de le considérer, malgré ses mœurs peu régulières, comme un des meilleurs citoyens qu'ait eu Rome dans sa décadence.

On peut cependant lui reprocher d'avoir banni les stoïciens sans trop de raison, si ce n'est qu'ils réclamaient la réorga­nisation, désormais impossible, du régime répu­blicain, et la mort du sénateur Helvidius-Priscus, gendre de Thraséas, ainsi que celle d'Epponine et de Sabinus.
Il faut dire pourtant que, hormis cette dernière exécution dont il fut seul coupable, il ne sévit jamais contre personne sans y avoir été poussé par l'influence de Mucien, auquel, dans sa recon­naissance mal entendue, il craignait trop de résister.
On compte, sous le règne de Vespasien, trois guerres : celle des Juifs, qui fut terminée par Titus l'an 822 de Rome, 71 de J.-C; celle des Bataves et des Gaulois, que Céréalis termina par la soumission de ces peuples, an 821 ; et l'expé­dition d'Agricola dans la Grande-Bretagne, com­mencée l'an 829 et achevée sous Domitien.
Ce fut sous Vespasien que la Commagène, la Lycie, la Pamphylie et la Cilicie furent réduites en provinces romaines, et la Grèce réunie à l'empire, ainsi que Rhodes, Samos et les îles de la mer Egée. Vespa­sien, lorsque la mort l'enleva l'an 830, 79 de J.-C, travaillait encore avec une ardeur infatigable au bonheur de ses peuples. Outre Suétone, Dion-Cassius, Aurélius-Victor et Paul Orose, on peut consulter sur ce prince une dissertation de A.-G. Cramer, intitulée : D. Vespasianus, sive de vitâ et legislatione T.-Flavii Vespasiani imp. Commentarius.

Titus achève en 71 la guerre de Judée, après avoir pris Jérusalem l'année précédente. Cerialis, général romain, termine la lutte qui l'oppose aux Bataves et aux Gaulois, commandés par Civilis. Agricola pacifie une fois de plus la Bretagne insulaire.
À l'est, de nombreux territoires deviennent des provinces romaines : la Grèce, Rhodes et la Pamphylie. En dépit des attaques d'historiens, comme Suétone, en dépit des trafics d'influences, en dépit aussi de la persécution violente dont eurent à souffrir les stoïciens, partisans voilés d'une restauration de la République, le règne de l'empereur Vespasien apparaît comme bénéfique à la nation romaine.
Si Vespasien manque souvent de générosité, sa vie simple, dépourvue de luxe est tout à son honneur ; de même que la grandeur des derniers instants de son existence.Il fait sortir pour la première fois l'enseignement du cadre privé en créant une chaire de rhétorique latine et une autre de grec dans Rome. Il impose aux Juifs vaincus un impôt spécifique, le fiscus judaicus, destiné à financer les travaux du temple de Jupiter capitolin. D'autre part, il recourt à de véritables innovations dans le domaine financier en allant jusqu'à créer une taxe sur la collecte d'urine déclarant "pecunia non olet"l'argent n'a pas d'odeur.

Vespasien empereur : une restauration ?

Le nouvel empereur, on l’a vu, se réclame d’Auguste, et on peut remarquer des similitudes entre sa position et celle du premier empereur après Actium.
Il veut tout d’abord redonner une légitimité au pouvoir impérial et réorganiser l’Empire, tout en assurant la paix.
Avec l’aide de Mucien, il rétablit l’ordre sur le Danube, en Germanie et à l’est de la Gaule face à différentes révoltes, comme celle des Trévires et des Lingons.
Parallèlement, son autre fils, Titus, prend Jérusalem en septembre 70 et bénéficie d’un triomphe à Rome l’année suivante.
La paix semble alors rétablie dans tout l’Empire. L’empereur décide alors de renouveler le Sénat et l’ordre équestre, en y faisant entrer massivement des Espagnols et des Cisalpins.
La nature augustéenne du pouvoir de Vespasien s’illustre dans sa loi sur l’imperium, ou lex de imperio Vespasiani, votée au début de l’année 70.
En 70, la guerre civile de 68 - 69 a laissé l'Empire en piteux état. De plus, le nouvel empereur est contesté pour ses origines. La lex de imperio Vispasiani légalise sa place à la tête de l'État en lui conférant les pouvoirs ainsi que la titulature impériale. Pour asseoir son pouvoir, l'empereur va s'inspirer du modèle augustéen en reprenant les grands thèmes de son règne ainsi qu'en monopolisant les magistratures supérieures, huit fois consul et censeur en 73–74.

À l'échelle de l'Empire, il mène une politique entre continuité et innovation. Tout comme ses prédécesseurs, il multiplie les constructions publiques, notamment l'amphithéâtre flavien qu'il entreprend en 75.
Cependant il fait sortir pour la première fois l'enseignement du cadre privé en créant une chaire de rhétorique latine et une autre de grec dans Rome. D'autre part, il recourt à de véritables innovations dans le domaine financier en allant jusqu'à créer une taxe sur la collecte d'urine qui était le seul agent fixant pour les teintures à l'époque.

C'est aussi sous le règne de Vespasien que les frontières de l'Empire se stabilisent et se fortifient avec la construction d'un système défensif surveillant les peuplades barbares outre rhéno-danubiennes Germains, Daces, Sarmates, Chattes.
Deux nouvelles légions IV Flavia Felix et XVI Flavia Firma furent créées pour un total de 29 légions dont 27 aux frontières.

On peut y découvrir les compétences impériales, comme le droit de conclure des traités et de déclarer la guerre, ou encore ses privilèges par rapport au Sénat. De plus, Vespasien monopolise le consulat de 70 à 79.
Il se réclame malgré tout, ouvertement, des empereurs Auguste, Tibère et Claude.
Dans la même logique, l’empereur développe une idéologie impériale basée sur la diffusion de monnaies insistant sur le rejet de Néron et l’héritage augustéen, et sur un pouvoir exercé en collaboration avec le Sénat. S’y ajoute cependant l’importance de la dynastie.

Une nouvelle dynastie : les Flaviens

La volonté de fonder une nouvelle dynastie est censée amener une légitimité, et donc une stabilité au pouvoir impérial, après le règne houleux de Néron et l’année des quatre empereurs. Les Julio-Claudiens font donc place aux Flaviens.
Cette transition est facilitée par les deux fils de Vespasien, Titus et Domitien, et les rapports entre les trois, qui ne semblent pas conflictuels. L’empereur instaure ainsi le césarat, qui est conféré au successeur désigné, et lui octroie la puissance tribunicienne et le consulat.
Le choix est fait sur Titus, qui avait aidé Vespasien dans sa guerre contre les Juifs. Titus obtient la puissance tribunicienne dès 71, et devient préfet du prétoire.
La succession se fait donc sans encombres ni contestation quand Vespasien meurt en 79.
L’empereur Vespasien, connu surtout pour avoir lancé la construction du Colisée en 75, il est toutefois inauguré par Titus, a donc été un empereur important dans l’histoire de Rome. Il a remis de l’ordre suite au règne de Néron et à l’année des quatre empereurs, et est parvenu à restaurer la paix aux frontières, tout en accomplissant une restauration augustéenne dans les institutions impériales.
Ses fils et successeurs, Titus et Domitien, auront une réussite plus contrastée…
Il va aussi s'attacher à affirmer le caractère héréditaire du régime impérial en proclamant que seuls ses fils lui succéderaient. Cette initiative lui valut même d'être accusé d'aspirer à la royauté Priscus.

Il introduit la filiation héréditaire et nomme ses Titus et Domitien ses successeurs légitimes.
Il instaure ainsi la dynastie des Flaviens. Titus est directement associé au règne de son père dès 71, il liquide la révolte juive en s’emparant de Jérusalem et incendie le temple.
Le règne de Vespasien de 10 ans fut consacré à la restauration politique et économique de Rome.
En 73 il revêt la censure.

Mort

Après avoir désigné son fils Titus comme successeur, il meurt à Reate le 24 juin 79 à l’âge de 69 ans et 7 mois.

Vespasien fut nommé Consul 9 fois, Général 20 fois et réélut 10 fois la puissance tribunitienne.
Sa dernière phrase fut "je sens que je deviens Dieu". Il fut un empereur regretté par l’ensemble des romains.

Vespasien mourut le 23 juin 79 à Aqua Cutiliae. Se sentant malade, Suétone rapporte qu'il aurait dit, se moquant de la divinisation dont faisait l'objet les empereurs après leur mort : "Malheur! Je crois que je deviens dieu !" (Suétone, Vie des douze Césars, Vespasien, XXXIII) ; ainsi qu'au moment de mourir :

"Mais, saisi tout à coup d'une diarrhée qui l'épuisait: "Il faut, dit-il, qu'un empereur meure debout" et, tandis qu'il faisait un effort pour se lever, il expira entre les bras de ceux qui l'assistaient."
— Suétone, Op.cit., Vespasien, XXIV.

Ses fils Titus, puis Domitien lui succédèrent.

Les premières toilettes publiques de Paris furent nommées vespasiennes parce qu'il avait eu l'idée d'établir un impôt sur la collecte d'urine qui servait aux tanneries de Rome. Devant l'étonnement de son entourage, il aurait dit : "L'argent n'a pas d'odeur"

Noms, titre et magistrature ET titulature de Vespasien

Noms successifs de Vespasien

* 9, naît Titus•Flavius•Vespasianus
* juillet 69, acclamé par ses troupes : Imperator•Titvs•Flavivs•Vespasianvs•Avgvstvs
* août 69, change son nom en : Impérator•Caesar•Vespasianvs•Avgvstvs

Titres et magistratures de Vespasien

* Consul en 51 et 70, 71, 72, 74, 75, 76, 77, 79
* Pater patriae en 70
* Pontifex maximus en 70
* Censeur en 73 - 74
* Acclamé Imperator en 70, 71, 72, 73, 74, 76, 77, 78
* Détient la puissance tribunicienne à partir de 69, renouvelée annuellement le 1er juillet (jour de son acclamation, et dies imperii)
Titulature de Vespasien à sa mort

À sa mort en 79 la titulature de Vespasien était la suivante :

IMPERATOR•CAESAR•VESPASIANVS•AVGVSTVS, PONTIFEX•MAXIMVS, TRIBVNICIAE•POTESTATIS•X, IMPERATOR•XX, CONSVL•IX, PATER•PATRIAE

Vespasien fut divinisé après sa mort par le Sénat


Liens

Vespasien
http://www.youtube.com/watch?v=jTpy6w ... p5dAco25x1u-AIdABZ03VGy7Y Le premier siècle de l'empire romain
http://www.youtube.com/watch?v=nv0CdJ ... p5dAco25x1u-AIdABZ03VGy7Y
http://www.youtube.com/watch?v=mY_hb9 ... p5dAco25x1u-AIdABZ03VGy7Y Le premier siècle de l'empire romain
http://www.youtube.com/watch?v=XT28SY ... p5dAco25x1u-AIdABZ03VGy7Y le premier siècle de l'empire Romain /Vespasien


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Posté le : 16/11/2013 19:20

Edité par Loriane sur 17-11-2013 16:30:21
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Il souffle des mots à l'estrade
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A bord de ce cahier volant
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Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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