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Heïtor Villa-Lobos
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Le 17 Novembre 1959, Rio Janeiro meurt Heitor Villa-Lobos

compositeur brésilien. Sa mère est morte lorsqu'il avait 12 ans

On ne peut constater sans amertume que Villa-Lobos, l'un des créateurs les plus féconds qui aient jamais vécu, compositeur à l'inspiration prodigieusement diverse, n'est généralement présent dans l'esprit du grand public qu'à travers quelques pièces instrumentales, principalement pour guitare, et, surtout, un air célèbre, les Bachianas Brasileiras no 5, soit un pour cent environ de sa production.

La redécouverte de Villa-Lobos devrait confondre le plus grand nombre non seulement par sa musique orchestrale, domaine où il s'est le plus complètement affirmé, mais aussi grâce au legs fabuleux de celui qui reste l'un des derniers grands rassembleurs de sons de l'histoire, toujours entièrement lui-même dans chaque genre : solo, duo, mélodie, trio, quatuor à cordes, ensemble instrumental, chœur...
L'illustrateur de mythes indigènes au style épique est admirable, comme le sont l'idéaliste, le créateur de portraits vivants inspirés par les hommes de sa terre, le peintre de scènes typiques. Cette création essentiellement poétique est à l'échelle de tout un continent. On aime sa générosité, sa joie, sa fantaisie.
Au fil du temps, un autre malentendu finira bien par être dissipé : celui qui ferait de Villa-Lobos un auteur trop européen pour les Brésiliens, mais aussi non vraiment adapté à l'Europe, livrée au cloisonnement des habitudes d'écoute, aux esprits cartésiens dérangés par la profusion d'une création au mouvement incessant.
La haute stature qui se dégage aujourd'hui, avec le recul du temps, est justement celle d'un barde qui, tout en alimentant son chant éperdu aux sources populaires de son pays, s'est fait largement l'héritier – comment en serait-il autrement dans un pays neuf ? – des hautes traditions européennes, depuis le chant grégorien jusqu'aux créations des premières années du XXe siècle. Finalement, l'Européen et l'Américain se reconnaîtront dans l'art audacieux de l'un des pionniers de la musique de notre temps, puissant lien culturel et affectif entre l'Ancien et le Nouveau Monde.
Villa-Lobos fut le premier musicien brésilien qui ait tenté de réaliser un synchrétisme des musiques de toutes les races formant le Brésil, au moment où la musique savante de ce pays, encore située dans le sillage européen, attendait une fécondation, une prise de conscience des ressources diversifiées de ce territoire.
Si quelques musiciens, tels Alberto Nepomuceno 1864-1920 ou Alexandre Levy 1864-1891, furent les premiers artisans d'un lyrisme de la terre, aucun des prédécesseurs brésiliens de Villa-Lobos n'eut sa stature, sa puissance créatrice, ne put s'affirmer comme lui parmi les grands noms de la musique mondiale.

Sa vie

Heitor Villa-Lobos naît à Rio de Janeiro le 5 mars 1887. Son père, Raul, historien, est d'ascendance espagnole, sa mère, Noemia, a des origines indiennes. Le jeune enfant, qu'on surnomme Tuhu ce qui signifit "flamme", apprend le violoncelle et la clarinette avec son père, et la musique classique est pratiquée à la maison, son père cultivait la musique, ce qui lui permit d'enseigner le violoncelle et la clarinette à son fils.
Sa mère, Noemia, continua son éducation après la mort de Raúl en 1899. À Rio de Janeiro, Villa-Lobos connut la musique de salon importée d'Europe, mais aussi celle des musiciens populaires. Sa famille voulait l'orienter vers d'autres activités, mais il persévéra et devint guitariste dans des ensembles de musiciens de "chôros", improvisant dans les rues sur des airs en vogue, valses, polkas, lundus. Toutefois, il n'aurait jamais pu se préparer à retracer l'épopée musicale de son pays s'il n'avait été tenté, contre le gré de sa famille, de rencontrer des musiciens populaires de Rio, ceux qui pratiquaient le chôro.
Ce mot, dont l'origine a été rattachée au verbe portugais chôrar, signifiant pleurer, désigne une sorte d'improvisation collective, de caractère sentimental, sur des instruments divers.
Villa-Lobos devient lui-même guitariste auprès de ces descendants des troubadours qui improvisent sur des airs en vogue.
Auprès de son grand-père, bibliothécaire, écrivain et mélomane d'une vaste culture, Villa-Lobos apprend aussi le piano, le violoncelle, la clarinette et la guitare. Cette dernière sera son instrument de prédilection. Ce jeune musicien, plutôt autodidacte, découvre sa passion auprès des musiciens de rue.
À l'âge de 16 ans, en 1903, il décide de s'enfuir de chez lui et va parcourir le Brésil, plus particulièrement les régions du Nordeste, recueillant au cours de son errance d'authentiques chants traditionnels.
"Je trouvais stupide de continuer à imiter Beethoven. Pendant huit ans, j'ai voyagé dans les régions les plus reculées du Brésil […] on m'a cru mort et on a même dit des messes pour le repos de mon âme ! Mais j'ai rapporté de cette expédition d'incroyables richesses."
Il gagne alors sa vie en jouant dans les cafés et les restaurants. Il effectue d'autres voyages semblables par la suite, bien qu'il entretienne un voile de mystère autour de ceux-ci ; son propre témoignage concernant des aventures avec des tribus cannibales du Nord-est est sujet à caution.

Par la suite, il étudie à l'institut national de musique de Rio de Janeiro, bien que sa musique ne se soit jamais conformée à aucune norme académique.
Comme Villa-Lobos le dit bien des années plus tard :
"Ma musique est naturelle, comme une chute d'eau " Et aussi : "Un pied dans l'académie et vous êtes déformé".
Après un autre voyage ethno-musicologique au cœur de la Chine en 1912, Villa-Lobos revient à Rio de Janeiro. C'est là, le 13 novembre 1915, qu'il capte l'attention de cette ville en donnant un concert de sa musique nouvelle.
Le musicien note les thèmes des chants indiens, s'imprègne des rythmes des Noirs de Bahia, des chants populaires urbains et ruraux.
Il va jusqu'à la Barbade dans les Petites Antilles, où il élabore les Danses caractéristiques africaines, pour piano.
De retour à Rio en 1912, il continue d'étudier les compositeurs classiques et romantiques. Wagner et Puccini comptent parmi les musiciens qui l'influencent, puis d'Indy, dont il travaille le Cours de composition musicale. La question des influences n'a toutefois pas de signification durable dans son œuvre, car il porte véritablement la musique en lui.
La période 1912-1916, celle de l'opéra Izaht, marque le début d'une intense activité créatrice dominée par les deux trios avec piano, les deux premiers quatuors à cordes, le Premier Concerto pour violoncelle, les poèmes symphoniques Myremis et Le Naufrage de Kleonicos, et la Première Symphonie.

Un créateur de formes nouvelles


"Mon œuvre est la conséquence d'une prédestination. Elle est de grande quantité, parce que le fruit d'une terre immense, ardente et généreuse."
Instinctivement, Villa-Lobos aura passé toute sa vie, au prix d'une certaine solitude et d'une lutte constante contre la misère et les préjugés, à doter son pays du répertoire qui lui manquait. En dehors de ses harmonisations, il ne cite jamais textuellement des thèmes folkloriques, qui ne lui ont servi qu'à jeter les bases de son esthétique et de son langage.
Il insiste toujours sur la transfiguration du matériau initial et le caractère élevé qu'il entend donner à son discours.
Deux formes lui appartiennent en propre : les Chôros et les Bachianas brasileiras. Dans la série des quatorze Chôros, les deux derniers ont été perdus, suivis des deux Chôros bis, il devait interpréter l'esprit des improvisations populaires qu'il avait pratiquées dans sa jeunesse, pour en faire une
"nouvelle forme de composition musicale, synthétisant les différentes modalités de la musique brésilienne, indienne et populaire".
Mais il alla plus loin, comme nous le rappelle Luiz Heitor :
"Il se propose d'interpréter musicalement le Brésil, d'évoquer non seulement l'art des musiciens populaires, qu'il avait si bien assimilé, mais aussi toutes les autres modalités d'expression musicale de ce pays aux dimensions de continent : la musique des Indiens, des Noirs, celle des vachers, des pêcheurs, des pagayeurs et des mendiants ; et même le chant des oiseaux, les mille bruits de la nature, la lumière du soleil, les couleurs et les parfums de la terre."
Dans les neuf Bachianas brasileiras, série d'hommages à Bach, son musicien préféré, les thèmes sont dans le style brésilien, la forme seule étant empruntée à Bach, sans esprit de pastiche.
Virtuosité, oppositions de timbres, de tonalités, infinie diversité rythmique, chocs de blocs sonores, ces caractéristiques apparaissent d'emblée dans sa musique orchestrale, qui tourne à la cataracte sonore.
C'est l'éblouissement de ses poèmes symphoniques ou des grands Chôros, dont le dixième, pour orchestre et chœurs, constitue sans doute le sommet absolu de son œuvre. Ses orchestrations font presque toujours appel à des groupes de percussions brésiliennes, d'origine indienne ou noire, ajoutées aux instruments traditionnels. Plus sentimental que romantique, il pratiquait un style de mélodie analogue à la modinha, type de mélodie sentimentale venue du Portugal.
" Dolente, volontiers gémissante, précise Marcel Beaufils, elle a pris sur cette terre une couleur qu'elle n'aurait pu avoir ni au Portugal, ni en Italie." Avec son approche neuve des timbres, sa grande imagination harmonique, la musique de chambre ne surprend pas moins par sa richesse sonore. À l'écoute des Chôros bis, l'auditeur prend pour un quatuor à cordes ce qui n'est qu'un duo pour violon et violoncelle.
La question de la forme doit être étudiée en rapport avec l'individualité du compositeur, qui peut utiliser des cellules thématiques transformables en thèmes conducteurs au sein de pièces au matériau pléthorique relevant de la fantaisie ou de la rhapsodie. Mais Villa-Lobos savait tout aussi bien définir une forme personnelle de néo-classicisme, comme ce fut le cas dans certaines compositions de musique de chambre, le Trio à cordes et quelques-uns de ses quatuors à cordes.
Souvent, Villa-Lobos aura été plus moderne que bien des musiciens qui s'efforçaient de le devenir, mais intuitivement, presque sans le savoir ni avoir jamais eu à revêtir les masques éphémères des modes successives.
Il tirait également une grande force de sa malice, de son humour, de son ironie.
Le meilleur de lui-même reste aussi neuf qu'au premier jour, proche de notre sensibilité, parce que spontané, issu de l'élan vital de tout un peuple en pleine affirmation de soi.

Ses premiers concerts divisent la critique ; l'ampleur des discussions soulevées par sa musique est à la mesure du caractère dérangeant d'un génie en pleine maturation.
Il fonde également le conservatoire national de chant orphéonique et l'académie brésilienne de musique.

Il fait sensation. Arthur Rubinstein est conquis ; il se fait son interprète et lui amène des mécènes.
L'année 1917 est décisive. Une forme de beauté primitive naît sous les tropiques, avec Amazonas et Uirapuru, partitions de ballet fondées sur des légendes amazoniennes. Le style symphonique de Villa-Lobos s'y trouve défini : un genre de poème symphonique ramassé, de forme kaléidoscopique, éclatant de puissance, débordant de vie rythmique et de virtuosité instrumentale. Ses Troisième, Quatrième et Cinquième Symphonies sont marquées par la Première Guerre mondiale, qui l'affecte profondément, comme nombre de ses compatriotes si liés affectivement à la France.
En 1922 se tient la semaine d'art de São Paulo. En butte aux quolibets du public, les modernistes proclament leur droit à l'existence, contre le conservatisme et les influences venues d'Europe. Villa-Lobos, qui y est raillé, a des ennemis attitrés parmi les attardés opposés à tout folklorisme, situation qui contraste avec l'opinion d'Arthur Rubinstein, ami de la première heure :
"Il faudrait être sourd pour ne pas sentir la profondeur de cette musique [...]. J'étais complètement sous le charme."
C'est à Rio de Janeiro que le célèbre pianiste crée la première suite de La Famille du bébé, qui lui est dédiée.
En 1923, il attire suffisamment à lui les faveurs des officiels pour obtenir une bourse pour étudier à Paris.
Villa-Lobos s'installe à Paris de 1923 à 1930 pour faire jouer ses œuvres en France. Leopold Stokowski, Stravinski, Varèse, Picasso, Léger, Aline van Barentzen l'entourent de leur amitié, ainsi que Paul Le Flem, Florent Schmitt et René Dumesnil, qui contribuent, par leurs critiques favorables, à lui assurer une place dans le monde musical.
D'étonnantes créations d'art sauvage résonnent dans les salles de concert françaises, reflétant la phase d'exaltation nationaliste de leur auteur : les deux suites de La Famille du bébé et le Rudepoema, pour piano, les Trois Poèmes indiens, le Noneto, quintessence de musique brésilienne dans une harmonie très libre, et la série des Chôros, extraordinairement variés de formes et de dispositifs instrumentaux.
"Le vrai grand souffle a passé...", écrit Florent Schmitt après l'audition du Chôros no 8, une des pages les plus audacieuses de son auteur, où le principe du kaléidoscope sonore est appliqué à l'âme de la danse, dans un déploiement d'énergie sans précéde
Il y découvre les richesses de l'Europe. Il réside au 13 Place Saint-Michel dans le 6e arrondissement de Paris où une plaque en perpétue le souvenir.
D'étonnantes créations d'art sauvage résonnent dans les salles de concert françaises, reflétant la phase d'exaltation nationaliste de leur auteur : les deux suites de La Famille du bébé et le Rudepoema, pour piano, les Trois Poèmes indiens, le Noneto, quintessence de musique brésilienne dans une harmonie très libre, et la série des Chôros, extraordinairement variés de formes et de dispositifs instrumentaux. Le vrai grand souffle a passé..., écrit Florent Schmitt après l'audition du Chôros no 8, une des pages les plus audacieuses de son auteur, où le principe du kaléidoscope sonore est appliqué à l'âme de la danse, dans un déploiement d'énergie sans précédent.

À son retour en 1930, Villa-Lobos entame une grande carrière politique et pédagogique et il est nommé directeur de l'éducation musicale de Rio de Janeiro.
Tout en continuant la composition, il prend en charge la vie musicale de son pays, organisation de l'enseignement musical dans les écoles et maternelles, préparation des concerts….
Villa-Lobos va jouer un rôle prépondérant dans le développement des structures musicales de son pays, stimulant l'enseignement musical, créant des ensembles de chant choral, dirigeant des concerts où la musique française tient une large place.
En ces temps de néo-classicisme succédant aux années folles, il élabore le Guide pratique, recueil d'intérêt didactique pour piano et chœurs, la série des Bachianas brasileiras, le Cycle brésilien, pièce maîtresse de sa production pianistique dont le dernier volet, la Danse de l'Indien blanc, lui fera dire C'est mon portrait !, et des partitions épiques comme La Découverte du Brésil, née de sa collaboration avec le cinéaste Humberto Mauro, ou la cantate Mandu Carara, légende pour enfants.

En 1944, Villa-Lobos effectue un voyage aux États-Unis pour diriger ses œuvres, obtenant un succès critique et même un certain succès populaire.
D'importantes œuvres sont commandées par des orchestres américains et il écrit même une musique de film pour Hollywood, pour le film Vertes Demeures, 1959. Les années 1940 sont pour lui une période de triomphe international.
Comme compositeur et comme chef d'orchestre, Villa-Lobos est célébré de Los Angeles à New York et Paris.
En 1957, pour son soixante-dixième anniversaire, le Brésil institue l'année Villa-Lobos;

L'accueil chaleureux rencontré par Villa-Lobos aux États-Unis à partir de 1945, où il dirige des concerts, et est considéré comme le plus grand musicien du temps, marque le début de sa consécration mondiale et du genre d'activité qu'il va mener au cours des dernières années de sa vie, faite de commandes et de tournées incessantes. Il partage son temps entre le Brésil, les États-Unis et la France, pays qui le revoit chaque année depuis 1948, et où ses concerts s'accompagnent d'enregistrements phonographiques avec l'Orchestre national.
Son pouvoir créateur continue avec toute son intensité, écrit le New York Times en 1957.
En réalité, la gloire ultime de Villa-Lobos fut le fruit d'un dur combat contre la maladie et une situation financière précaire. Mais son art s'épanouissait en architectures toujours plus claires et généreuses, son inspiration fluviale lui permettait, comme au temps de sa jeunesse, de fertiliser toutes les formes : le quatuor à cordes – il en écrivit dix-sept –, les chœurs a cappella, le poème symphonique, la symphonie – la douzième date de 1957 – et l'opéra, dont Yerma, d'après García Lorca. Ce n'était plus le grand fauve d'antan, aux déclarations intempestives, mais un homme plein de bonhomie, travaillant dans un climat de relative sérénité à peine troublée par les questions que l'âge le poussait à se poser sur la valeur de son œuvre devant l'éternité. Sa pensée restait élevée. Hanté par l'âme primitive, il se réfère encore aux temps géologiques et à l'atmosphère légendaire amérindienne.
Si le foisonnant Genesis ou la merveilleuse épure qu'est Érosion, ou l'Origine de l'Amazone, nous renvoient à l'esprit de ses premiers poèmes symphoniques, les Forêts de l'Amazone, fresque pour soprano, chœurs et orchestre, avec toute la richesse de ses trouvailles poétiques et instrumentales, nous invite une dernière fois à contempler les beautés sublimées du monde qui l'a vu naître. Et le destin arrête son bras, le 17 novembre 1959, à Rio de Janeiro, au moment où son catalogue dépasse les mille titres.

Fin de vie


Il meurt, le 17 novembre 1959 à Rio de Janeiro, ville de son cœur, laissant environ 1 000 œuvres de tous styles, avec 12 symphonies, 17 quatuors à cordes, des opéras, des ballets, des suites, des poèmes symphoniques, des concertos, des œuvres vocales, des pièces pour piano, de la musique religieuse et des musiques de film.
Villa-Lobos, au-delà d'être un grand compositeur, est également un pédagogue musical pour son pays.
Il a conçu un système d'apprentissage de la musique pour des générations de Brésiliens, basé sur la riche culture musicale brésilienne, et prenant ses racines dans un patriotisme profond et toujours explicite.
Il a composé de la musique chorale pour de grands chœurs d'enfants des écoles, souvent adaptée du folklore.
Il a légué au Brésil d'aujourd'hui, même au sein des nouvelles générations élevées avec les écoles de samba ou MTV, un sentiment profond de fierté et d'amour pour lui, mêlé de semblables sentiments pour leur pays. C'est surprenant, si l'on considère qu'il s'agit d'un compositeur de musique classique mort en 1959 ; on trouverait difficilement un équivalent de cet engouement en Amérique du No

Å’uvres majeures


Villa-Lobos est connu pour sa prolixité, bien qu'il a probablement exagéré le nombre d'œuvres qu'il a écrites, de nombreux ouvrages étant des arrangements de pièces précédentes. À la fin de sa vie en particulier, Villa-Lobos a fait beaucoup de ré-écriture.
Son style est unique, et combine des influences européennes, notamment celle de J.-S. Bach, compositeur favori de Villa-Lobos, avec des sources de musique traditionnelle brésilienne.
Les œuvres ci-dessous représentent son héritage musical. À l'exception des ouvrages perdus, elles sont fréquemment jouées dans les récitals et les concerts partout dans le monde et aussi enregistrées sur CD . À l'exception également du Nonetto et des opéras. Même les symphonies sont maintenant disponibles dans un enregistrement intégral.
L'ouvrage le plus populaire de Villa-Lobos est la Bachianas brasileiras n° 5, pour voix et 8 violoncelles, mais également jouée par beaucoup d'autres formations instrumentales. La musique pour guitare seule, comprenant les préludes, les études et le Choros 1 venant en deuxième dans les œuvres les plus populaires. La musique la plus importante est contenue dans les Choros, les Bachianas brasileiras et la série de quatuors à cordes, ainsi que dans de nombreuses pièces pour piano solo - comme le Choros 5 et la Bachianas Brasileiras, par exemple — très prisées par les pianistes et le public. Des musiciens de jazz jouent sa musique2.
Bachianas brasileiras
no 1 pour 8 violoncelles (1932)
no 2 pour orchestre symphonique (1930)
no 3 pour piano et orchestre (1934)
no 4 pour piano (1930–1940) ; orchestrée en 1942
no 5 pour voix et 8 violoncelles (1938)
no 6 pour flûte et basson (1938)
no 7 pour orchestre (1942)
no 8 pour orchestre (1944)
no 9 pour orchestre à cordes (1944)

Chôros


Introduction aux Choros pour guitare et orchestre (1929)
no 1 pour guitare (1920)
no 2 pour flûte et clarinette (1921 ou 1924)
no 3 pour chœur d'hommes et instruments à vent (1925)
no 4 pour 3 cors et trombone (1926)
no 5 pour piano (1926) Alma Brasileira
no 6 pour orchestre (1926)
no 7 pour vents, violon et violoncelle (1924)
no 8 pour grand orchestre et 2 pianos (1925)
no 9 pour orchestre (1929)
no 10 pour chœur et orchestre (1925) Rasga o Coração
no 11 pour piano et orchestre (1928)
no 12 pour orchestre (1929)
no 13 pour 2 orchestres et band (1929) — perdu
no 14 pour orchestre, band et chorus (1928) — perdu
Choros bis pour violon et violoncelle (1928)

Concertos


Suite pour piano et orchestre (1913)
Concerto pour violoncelle no 1 (1915)
Momoprécoce, fantaisie pour piano et orchestre (1921)
Fantasia de Movimentos Mistos pour violon et orchestre (1921)
Ciranda das Sete Notas pour basson et orchestre à cordes (1933)
Concerto pour piano no 1 (1945)
Concerto pour piano no 2 (1948)
Concerto pour piano no 3 (1952-57)
Concerto pour piano no 4 (1952)
Concerto pour piano no 5 (1954)
Fantaisie pour saxophone soprano, trois cors et cordes (1948)
Concerto pour guitare (1951)
Concerto pour harpe (1953)
Concerto pour violoncelle no 2 (1953)
Fantaisie pour violoncelle et orchestre
Concerto pour harmonica
Concerto Grosso pour quatuor à vent et ensemble à vent (1959)
Les Chôros no 11 et Bachianas no 3 sont aussi des pièces concertantes pour piano et orchestre
Symphonies
no 1 O Imprevisto, L'Imprévu (1916)
no 2 Ascenção, L'Ascencion (1917)
no 3 A Guerra, La Guerre (1919)
no 4 A Vitória, La Victoire (1919)
no 5 A Paz, La Paix (1920)— perdue
no 6 Montanhas do Brasil, Les Montagnes du Brésil (1944)
no 7 (1945)
no 8 (1950)
no 9 (1951)
no 10 Sumé Pater Patrium, Amerindia (1952)
no 11 (1955)
no 12 (1957)
Autres Å“uvres orchestrales (incluant les partitions pour ballet)
Tédio de Alvorada, poème symphonique (1916)
Naufrágio de Kleônicos, poème symphonique (1916)
Dancas Africanas (1916)
Sinfonietta no 1 (1916)
Iára (1917)
Amazonas, ballet et poème symphonique (1917)
Uirapuru, ballet (1917)
Dança Frenética (1918)
Dança dos Mosquitos (1922)
Francette et Piá (1928, orch. 1958)
Rudepoema (1926, orch. 1932)
O Papagaio do moleque, Le cerf-volant du gamin, un passage symphonique (1932)
Caixinha de Boas Festas, poème symphonique et ballet (1932)
Evolução dos Aeroplanos (1932)
Danca da terra, ballet (1939)
Mandú-Cárárá, Profane Cantata, ballet d'enfants pour chœur mixte, chœur d'enfants et orchestre (1940)
Suite Saudade da Juventude no 1 (1940)
Madona, poème symphonique (1945)
Sinfonietta no 2 (1947)
Erosão, Érosion, poème symphonique (1950)
Rudá, poème symphonique et ballet (1951)
Ouverture de L'Homme Tel (1952)
Alvorada na Floresta Tropical, ouverture (1953)
Odisséia de uma raça, poème symphonique (1953)
Gênesis, poème symphonique et ballet (1954)
Emperor Jones, ballet (1956)
Fantasia em Três Movimentos (dans le corpus des choros) (1958)
Suite no 1 pour orchestre de chambre (1959)
Suite no 2 pour orchestre de chambre (1959)
Musique de chambre
Sonate-fantaisie no 1 pour violon et piano, Désespérance, Despair (1913)
Sonate-fantaisie no 2 pour violon et piano (1914)
Sonata pour violon et piano no 3 (1920)
Trio pour piano et cordes no 1 (1911)
Trio pour piano et cordes no 2 (1915)
Trio pour piano et cordes no 3 (1918)
Sextuor mystique pour flûte, hautbois, saxophone, harpe, celesta et guitare (1917)
Quarteto Simbolico pour flûte, saxophone alto, harpe, celesta et voix de femmes (1921)
Trio pour hautbois, clarinette et basson (1921)
Nonetto, Impressão rápida de todo o Brasil, Une impression rapide de tout le Brésil (1923)
Quinteta em forma de choros pour flûte, hautbois, clarinette, cor anglais ou cor et basson (1928)
Quatuor pour flûte, hautbois, clarinette et basson (1928)
Assobio a Jato, Le sifflet, pour flûte et violoncelle (1930)
Distribuição de Flores pour flûte et guitare (1937)
Trio pour violon, alto et violoncelle (1945)
Divagação pour violoncelle, piano et percussion basse (ad lib.) (1946)
Duo pour violon et alto (1946)
Fantaisie concertante pour piano, clarinette et basson (1953)
Duo pour hautbois et basson (1957)
Quinteto Instrumental pour flûte, violon, alto, violoncelle et harpe (1957)
Fantaisie concertante pour 16 ou 32 violoncelles (1958)
Choros no 2, no 3, no 4, no 7 et Bachianas no 1 et no 6 pour instruments divers en musique de chambre
Mélodies
Les Mères (Victor Hugo) opus 45 (1914)
L'Oiseau blessé d'une flèche (La Fontaine) opus 10 (1913)
Fleur fanée (Gallay) opus 10 (1913)
Quatuors à cordes
no 1 (1915)
no 2 (1915)
no 3 (1917)
no 4 (1917)
no 5 (1931)
no 6 (1938)
no 7 (1942)
no 8 (1944)
no 9 (1945)
no 10 (1946)
no 11 (1948)
no 12 (1950)
no 13 (1951)
no 14 (1953)
no 15 (1954)
no 16 (1955)
no 17 (1957)
Il ne reste que des ébauches du Quatuor no 18
Opéras
Izaht (1914)
Magdalena (1948)
Yerma (1955)
Daughter of the Clouds (1957)
Ballets
voir: Autres Å“uvres orchestrales (ci-dessus)
Musiques de films
Descobrimento do Brasil (1938)
Green Mansions (1959) — adapté en version de concert: Forêt de l'Amazone
Å’uvres pour guitare solo
Choros n° 1 (1920)
Suite populaire brésilienne (1928)
Douze études pour guitare (1929)
Cinq préludes (1940)

Å’uvres pour piano solo

Ibericarabe (1914)
Ondulando (1914)
Danças Características Africanas (1915)
Suite floral (1918)
Histórias da carochinha (1919)
A Lenda do Caboclo (1920)
Carnaval das crianças (1920)
Prole do Bébé, première série (1920)
Prole do Bébé, deuxième série (1921)
Prole do Bébé, troisième serie (1926) - PERDU
A Fiandeira (1921)
Rudepoêma (1921–1926)
Sul America (1925)
Cirandinhas (1925)
Cirandas (1926)
Saudades das Selvas Brasileiras (1927)
Bachianas Brasileiras no 4 (1930–1940)
Francette et Pià (1932)
Valsa da dor (1932)
Guia Prático (1932–1949)
Ciclo brasileiro (1936–1937)
Plantio do caboclo, La Plantation du paysan
Impressões seresteiras, Les Impressions d'un musicien de sérénade
Festa no sertão, La Fête dans le désert
Dança do Indio Branco, La Danse de l'Indien blanc
As Três Marias (1939)
New York Sky-Line Melody (1939)
Poema Singelo (1942)
Homenagem a Chopin (1949)

Filmographie

1937 : O Descobrimento do Brasil
1940 : Argila
1965 : Menino de Engenho
1966 : A Grande Cidade
1967 : Terre en transe (Terra em Transe)
1970 : Les Héritiers (Os Herdeiros)
1972 : João en het mes
1977 : Tentativa I
1977 : Alzire oder der neue Kontinent
1980 : L'Âge de la Terre (A Idade da Terra)
1996 : Memory of the Unknown
2000 : Villa-Lobos - Uma Vida de Paixão
2001 : Onde a Terra Acaba
2002 : Rocha que Voa
2002 : Poeta de Sete Faces
2007 : Heitor Villa-Lobos, l'âme de Rio, film documentaire d'Éric Darmon, France, 50 min


Liens


http://youtu.be/5mf3SQ3dVz8 Villa-Lobo Bachianas Brasileiras 4 - Orquesta Sinfónica Simón Bolívar/Roberto Tibiriçá
http://youtu.be/NfRanER4Q4E Heitor Villa-Lobos: Choros n.11 (1928)
http://youtu.be/1i_Qve3RK7s Heitor Villa-Lobos - Suite Populaire Bresilienne
http://youtu.be/Wgh8CzHPKok Heitor Villa-Lobos - Uirapuru
http://www.youtube.com/watch?v=K3fxeB ... e&list=PLB26AA51F726E5F9F Guitare 12 morceaux


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Posté le : 16/11/2013 20:33
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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