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Charles De Foucauld 2 suite
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Un apostolat novateur

Charles de Foucauld découvre très vite la limite de l'évangélisation classique sur les populations touarègues. Celles-ci sont de nature assez indépendante, ce qui conduit Charles à refuser d'employer la prédication comme moyen principal des conversions. Son désir d'imiter la vie cachée de Jésus le conduit à innover de façon radicale dans l'apostolat, qui n'est dès lors plus conçu comme une stratégieD 5, mais consiste alors à essayer d'être, dans sa vie quotidienne, un exemple de vie chrétienne. Ceci se traduit par une présence chrétienne auprès des populations non-chrétiennes en menant une vie semblable à celles-ci, tout en cherchant à imiter la vie de Jésus.
Progressivement, Charles considère qu'il ne faut pas chercher à tout prix des conversions, encore moins des conversions forcées. Il faut aimer son prochain, même si sa religion est différente, le respecter, et essayer de le comprendre. L'étude de la langue touarègue par Charles de Foucauld entre pleinement dans cette démarche d'acceptation, de compréhension et d'aide aux populations pour lesquelles on ne fait pour ainsi dire rien .
Cette connaissance de l'autre doit conduire, pour Charles de Foucauld, à rechercher son bien-être matériel, par l'éducation et le progrès technique, mais aussi à développer l'intelligence de l'autre et sa dignité, et cela sans rien attendre en retour, afin de faire des populations indigènes « nos égaux ». Il écrit à Marie de Bondy : « Il faudrait instruire d'abord, convertir ensuite. On ne peut pas en faire d'abord des chrétiens et civiliser ensuite ». Cette démarche conduit ainsi à se faire aimer, pour mieux amener à la religion en la faisant aimer et apprécier par le comportement quotidien, qui est celui de l'imitation de Jésus. Comme il l'écrit à Mgr Guérin : « Prêcher Jésus aux Touaregs. Je ne crois pas que Jésus le veuille ni de moi ni de personne. Ce serait un moyen de retarder, non d'avancer leur conversion. Cela les mettrait en défiance, les éloignerait, loin de les rapprocher. Il faut y aller prudemment, doucement, les connaître, nous faire d'eux des amis ».
Il voulait pour son apostolat outre des sœurs blanches et des religieux, des professeurs qui viennent de France, professeurs de français (il apprenait aux enfants touaregs les Fables de La Fontaine) et de musique, puis des personnes étudiant la culture et civilisation touarègues pendant au moins six ans ; c'était donc déjà aussi une relation d'« amitié partagée » et non à sens unique, presque, dirait-on aujourd'hui, d'échanges culturels, la reconnaissance de leur culture et de leur identité.
Charles refuse pendant longtemps le terme de missionnaire : « Ma vie n’est point ici celle d’un missionnaire, mais celle d’un ermite », écrivait-il à Henry de Castries le 28 octobre 1905. Le 2 juillet 1907, il écrivait encore à Mgr Guérin, en soulignant les mots : « Je suis moine, non missionnaire, fait pour le silence, non pour la parole ». Ce refus d'être appelé missionnaire le conduit à vouloir développer un apostolat de la présence silencieuse, « incognito ». Dans sa correspondance, Charles est convaincu que cette présence est essentielle afin de « défricher », première étape à la conversion. Pour Charles de Foucauld, le premier apostolat que doivent poursuivre des missionnaires isolés est celui qui passe par « de la bonté, de l'amour et de la prudence », même si cette étape peut prendre des « siècles » avant la conversion. Outre son monumental dictionnaire français-touareg et les lexiques, les poésies touaregues, il avait traduit des extraits de la Bible en tamachek, la langue touarègue, ainsi que les quatre Évangiles, qui ne furent pas retrouvés.

L'abandon à Dieu

Charles de Foucauld développe une véritable spiritualité autour de l'abandon à Dieu, symbolisée par la Prière d'abandon issue de ses méditations.
La logique de l'abandon à Dieu l'amène à vouloir se donner à Dieu en lui offrant sa liberté. Cela se traduit par l'obéissance à ses supérieurs, dans lesquels il voit la main de Dieu. Cette conception radicale de l'obéissance l'amène à considérer que « tous les actes deviennent des purs actes d'amour ». L'obéissance aux supérieurs est ainsi un moyen de s'abandonner à Dieu et de faire sa volonté ; c'est aussi un moyen de vivre l'imitation de Jésus.
Cet abandon à Dieu est pour Charles un cheminement qui unit la miséricorde de Dieu, son amour et la souffrance. La dévotion au Sacré-Cœur, qu'il prend comme ornement sur son habit de religieux, symbolise l'amour de Dieu, avec le cœur, et la souffrance par la présence de la Croix. Ce don à Dieu nécessite une volonté, un combat : pour Charles, « il n'y a pas d'oblation sans immolation ».
Cet abandon de sa liberté, et la recherche de l'oubli, par le choix de la dernière place et les mortifications, s'approfondit à la fin de 1908. Il n'a alors encore entraîné aucune conversion. De plus, pendant cette année, il ne peut célébrer la messe. Il doit même sa vie au secours matériel apporté par des pauvres. Charles abandonne alors tous ses désirs de fondation, de conversions, et s'offre comme un pauvre à Dieu. Cet abandon complet de lui-même et l'offrande de sa vie à Dieu est pour lui le seul moyen de porter du fruit, à l'image du « grain de blé » qui tombe en terre dans l'Évangile, et qu'il médite à de nombreuses reprises.

Vision de l'islam

Le regard porté par Charles de Foucauld sur l'islam évolue au fil du temps. L'exploration du Maroc et la ferveur qu'il observe chez les populations musulmanes et juives joue sans doute un rôle essentiel dans le début de sa conversion. Il est un temps attiré par le Coran, avant de définitivement s'en écarter. Toute sa vie est toutefois marquée par la proximité des populations musulmanes, tant à la trappe en Syrie qu'à Nazareth et enfin en Algérie.
L'approche qu'il développe est non celle de la conversion immédiate, mais celle de la découverte et de l'apprivoisement des autres en qui il voit des frères. Charles cherche de même à prêcher ce qu'il appelle la « religion naturelle » : cette conception tend à amener à l'« amour de Dieu » et à l'« acte d'amour parfait . Elle le conduit à développer ce qu'il appelle le « chapelet de l'amour », qui peut être récité tant par les musulmans que les chrétiens. Il pense que les musulmans ne peuvent pas comprendre le christianisme sans être ouverts à une éducation « égale à la nôtre », afin qu'ils puissent juger par eux-mêmes leur religion. En attendant, il est persuadé qu'ils accèderont au Paradis, même non baptisés, s'ils le méritent par leur vie. Cette idée est reprise par l'Église catholique romaine, lors du Concile Vatican II, dans la déclaration Dignitatis Humanae.

Petit Frère Universel

Il a été le chantre de la fraternité universelle, dans le contexte de la colonisation avec tout ce qu'elle permettait, comme la vente publique d'esclaves, (les touaregs eux-mêmes avaient des esclaves, les iklans) vingt ans avant la montée de l'antisémitisme, et vingt ans après la fin de la Traite des noirs, englobant tous les hommes dans son amour quelles que soient leur condition sociale et leur race. Il fait de cette universalité son projet de vie et la raison d'être de sa conversion, confié à Henri Duveyrier : « Tous les hommes sont les enfants de Dieu qui les aime infiniment : il est donc impossible d’aimer, de vouloir aimer Dieu, sans aimer, vouloir aimer les hommes. L’amour de Dieu, l’amour des hommes, c’est toute ma vie, ce sera toute ma vie, je l’espère. » (Lettre à Henri Duveyrier) Il veut aimer tous les hommes sans distinction avec une préférence pour les pauvres : « Envelopper tous les hommes, en vue de Dieu, dans un même amour et un même oubli. » et Massignon souligna qu'il avait appris à aimer les autres avec une délicatesse inexprimable. À Beni Abbès, il consacre sa chapelle au Sacré-Cœur, la Khaoua c'est-à-dire « Fraternité du Sacré-Cœur », :« Je veux habituer tous les habitants, chrétiens, musulmans, juifs, à me regarder comme leur frère, le frère universel. Ils commencent à appeler la maison "la Fraternité", et cela m'est doux ». (Lettre à Marie de Bondy, 1890, 1902) " Les indigènes commencent à l'appeler la khaoua, et à savoir que les pauvres y ont un frère". Cette fraternité qui puise sa source dans l’amour de Dieu, Père de tous ses enfants, ne cessa de grandir en son cœur jusqu’à en imprégner toute sa vie. "Son exemple fut des plus convaincants pour son entourage d’alors, comme pour nous aujourd’hui : l’homme est d’abord un frère ou une sœur, avant d’être un étranger, un concurrent ou un ennemi" (Mgr Grallet). Il rachète plusieurs esclaves, comme les Pères Blancs le faisaient, tels Joseph du Sacré-Cœur et Abd-Jésus.

Å’uvres non spirituelles Exploration du Maroc

Avant son exploration par Charles de Foucauld, le Maroc ne comptait que 700 km de pistes répertoriéesA 1. Charles de Foucauld relève plus de 2 690 km de pistes, et plus de 3 000 cotes d'altitudes. Il a corrigé le relevé du cours du Dra et rapporté des milliers d'observations, de cartes et des dessins qu'il publie dans son livre Reconnaissance au Maroc. Cet ouvrage, édité en 1888, lui vaut la médaille d'or de la Société de géographie. Les découvertes et travaux de Charles de Foucauld au Maroc sont loués par la communauté scientifique, et le discours du rapporteur lors de la remise de la médaille de Géographie montre leur impact : En onze mois, un seul homme, M. le vicomte de Foucauld, a doublé pour le moins la longueur des itinéraires levés au Maroc. Il a repris, en les perfectionnant, 689 kilomètres de travaux de ses devanciers, et il y a ajouté 2 250 kilomètres nouveaux... C'est vraiment une ère nouvelle qui s'ouvre, grâce à M. de Foucauld, de la connaissance géographique du Maroc et on ne sait ce qu'il faut le plus admirer, de ces résultats si beaux et si utiles ou du dévouement, du courage et de l'abnégation ascétique grâce auxquels ce jeune officier français les a obtenus … Il a conquis des renseignements très nombreux, très précis, qui renouvellent littéralement la connaissance géographique et politique tout entière du Maroc ». La reconnaissance de la qualité des travaux de Charles de Foucauld est internationale : un membre de la Royal Geographical Society de Londres affirme qu'on ne saurait estimer trop haut la contribution apportée par M. de Foucauld à notre connaissance du Maroc .

Culture touarègue

Outre sa Reconnaissance au Maroc (1888), Charles de Foucauld a laissé de nombreux documents scientifiques. En 1951, l'Imprimerie nationale de France, avec le concours du Gouvernement général de l'Algérie, publie son dictionnaire touareg-français complet, en quatre volumes, issu de son important travail de recherche en vue de la connaissance des Touaregs et plus généralement des Berbères.
Charles de Foucauld est convaincu que l'évangélisation passe par le respect et la compréhension des cultures dans lesquelles il vit. À maintes reprises dans sa correspondance, il déplore la connaissance superficielle et l'irrespect manifesté envers le peuple touareg par des missionnaires et des membres de l'administration française. La méconnaissance de la langue est l'obstacle majeur à la compréhension des Touaregs. Charles de Foucauld travaille plus de douze ans à l'apprentissage de la culture touarègue. Dès 1907, Charles recueille les poèmes touarègues en contrepartie d'une petite rémunération. Toutes les poésies étant apprises par cœur par les Touaregs, Charles recopie celles qu'on lui dicte, passant des heures à écouter les femmes les réciter. En parallèle de ses travaux scientifiques, comme le lexique, des éléments de grammaire, un dictionnaire des noms de lieux, Foucauld s'emploie à traduire et développer des commentaires et analyses des poésies. Il finit ce travail sur l'œuvre poétique des Touaregs le 28 novembre 1916, deux jours avant sa mort. L'ensemble de ces travaux constitue une véritable encyclopédie du Hoggar et des Touaregs.
La majorité des travaux scientifiques de Charles de Foucauld a été très vite occultée au profit d'une vision hagiographique de sa vie, mettant plus l'accent sur son cheminement spirituel. En 1925 et 1930 André Basset a publié les deux volumes des Poésies touarègues, comprenant plus de 575 poèmes soit 5670 vers. Ignorés jusqu'à aujourd'hui par les hagiographes et la quasi-totalité des biographes de Charles de Foucauld, ces travaux ont pourtant été connus et utilisés par les spécialistes dès leur parution. Certains d'entre eux ont bénéficié récemment de rééditions qui les ont mis à la portée d'un public un peu plus large : ré-édition en 1984 des textes en prose, puis ré-édition en 1997 d'une partie des poèmes. L'ensemble de l'œuvre scientifique de Charles de Foucauld reste pour toute personne qui se spécialise dans l'étude du monde touareg une référence incontournable, d'autant qu'elle constitue une importante source pour l'analyse ethnographique.

Lutte contre l'esclavage dans le Hoggar

Article détaillé : Esclavage dans le monde arabo-musulman.
Dès l'occupation de l'Algérie en 1830, la France avait aboli l'esclavage, position officialisée lors du Décret d'abolition de l'esclavage du 27 avril 1848, qui devait s'appliquer également dans les colonies. Cependant, afin de ménager les susceptibilités et les intérêts des chefs de tribu et des marabouts, l'esclavage est maintenu. En arrivant à Béni-Abbès, Charles de Foucauld réalise que l'esclavage existe encore. Très vite, il rachète la liberté d'un premier esclave, Joseph, le 9 janvier 1902, puis d'un deuxième le 4 juillet, afin de montrer son opposition à cette pratique, tout en laissant ces anciens esclaves libres de pratiquer leur foi.
Immédiatement, Charles de Foucauld dénonce la pratique de l'esclavage dans sa correspondance, tant auprès de Marie de Bondy que d'Henri de Castries et Mgr Guérin « La plus grande plaie de ce pays est l'esclavage. Je cause familièrement chaque jour, en particulier, hors de la présence des maîtres, avec beaucoup d'esclaves ». Charles de Foucauld apprend à Mgr Guérin que l'esclavage est maintenu sur ordre du Général Risbourg, confirmé par le colonel Billet. Charles s'offusque de cette pratique dans sa correspondance : « C'est de l'hypocrisie de mettre sur les timbres et partout « liberté, égalité, fraternité, droits de l'homme », vous qui rivez le fer des esclaves, qui condamnez aux galères ceux qui falsifient vos billets de banque et qui permettez de voler des enfants à leurs parents et de les vendre publiquement, qui punissez le vol d'un poulet et permettez celui d'un homme ». Il demande à son ami Henri de Castries de tout faire afin d'agir en France. Il écrit à Mgr Livinhac le 8 février 1902 pour lui demander d'agir auprès des sénateurs catholiques : « Nous n'avons pas le droit d'être des chiens muets et des sentinelles muettes : il nous faut crier quand nous voyons le mal ». En attendant, Charles donne la priorité à l'œuvre des esclaves, installant un local pour leur accueil.
Néanmoins, Charles se voit tempéré dans ses revendications par Mgr Guérin, qui lui demande, au nom du réalisme politique, de ne pas agir politiquement. À plusieurs reprises, il lui demande d'arrêter l'achat de ses esclaves, parce que les chefs de tribus sont mécontents des initiatives du « marabout blanc ». De plus, le climat politique en France est marqué par une vague d'anticléricalisme avec les lois du gouvernement Waldeck-Rousseau. Mgr Guérin voit dans l'antiesclavagisme virulent de Charles de Foucauld une éventuelle difficulté pour le maintien des Pères blancs en Algérie et lui enjoint donc d'arrêter son activité publique contre l'esclavage le 17 septembre 1902. Charles de Foucauld écrit qu'il lui obéira, non sans être en désaccord avec lui : « Ces raisons ne me laissent pas — soit dit une dernière fois — sans regretter que les représentants de Jésus se contentent de défendre « à l'oreille » et non « sur les toits » une cause qui est celle de la justice et de la charité ».
Peu à peu, l'activisme et la proximité de Charles de Foucauld avec les autorités conduisent à un changement de la situation. Le 15 décembre 1904, Charles annonce à Henri de Castries que « d'un commun accord, les chefs d'annexe des oasis ont pris des mesures pour la suppression de l'esclavage. Non en un jour, ce qui ne serait pas sage, mais progressivement ». Les esclaves ne peuvent plus être vendus, ceux qui avaient un esclave peuvent le garder, mais il ne pourra plus changer de maître ; s'il est maltraité, le chef d'annexe l'affranchira

Vision de la colonisation

Colonialisme.
La colonisation française est portée principalement par les idéalistes laïcs, comme Léon Gambetta ou Jules Ferry. Ce dernier affirme en 1885 : « Il faut dire ouvertement qu'en effet les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures... Je répète qu'il y a pour les races supérieures un droit, parce qu'il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures ». Des entrepreneurs appuient aussi la colonisation avec par exemple le Canal de Suez, et les missionnaires chrétiens qui voient dans la colonisation une possibilité d'évangéliser. La colonisation est d'autant plus recherchée qu'elle constitue un remède provisoire dans laquelle « la génération de Charles de Foucauld trouvera un moyen d'exprimer son patriotisme ».
Charles de Foucauld soutient la colonisation française, cependant ce soutien est différent de la plupart des autres français : « Il s'est montré néanmoins plus lucide que la plupart des responsables coloniaux de sa génération, et ne s'est pas privé d'avertir ses compatriotes qu'ils perdraient leur empire africain faute d'une volonté politique de justice et de progrès ». Certains voient dans le soutien de Charles de Foucauld à la colonisation une dissociation entre sa pensée spirituelle et politique. Jean-François Six souligne quant à lui l'unité de sa pensée : Charles de Foucauld voit dans la colonisation une mission civilisatrice au bénéfice des populations colonisées, celle-ci apportant une ouverture de l'intelligence qui permet d'ouvrir à l'évangélisation.
Il croit au bienfait du progrès technique qu'il assimile à la civilisation. Il appuie l'arrivée de chaque progrès technique au Sahara, comme le projet de Transsaharien, la Transmission sans fil ou la construction de pistes automobiles. Ce progrès issu de la colonisation a pour vocation de faire des colonisés « non nos sujets, mais nos égaux, être partout sur le même pied que nous ». Il conçoit la colonisation de manière humaniste et fraternelle : « que ces frères cadets deviennent égaux à nous ».
Malgré son soutien à la colonisation française, Charles de Foucauld la considère, à de nombreuses reprises, de manière très sévère : il dénonce l'absence d'investissement et d'aide au développement « ... notre Algérie, on n'y fait rien pour les indigènes ; les civils ne cherchent la plupart qu'à augmenter les besoins des indigènes pour tirer d'eux plus de profit, ils cherchent leur intérêt personnel uniquement ; les militaires administrent les indigènes en les laissant dans leur voie, sans chercher sérieusement à leur faire faire des progrès ». Il critique vivement les exactions des militaires dans le Sahara, ainsi que les civils qui ne recherchent que leur intérêt et à développer leur profit, mais aussi l'absence de lutte contre l'esclavage par les autorités coloniales.
Les rapports qu'il entretient avec l'armée française seront nombreux. Il établit des relations amicales avec l'armée, ce qui lui sera reproché après sa mort. Cela ne l'empêche pas de critiquer les exactions et les abus commis par certains militaires dans le Hoggar, comme les réquisitions et les sous paiements d'indemnité. Il a un regard parfois très sévère sur certains officiers « Ce que je vois des officiers du Soudan m'attriste. Ils semblent des pillards, des bandits, des flibustiers. Je crains que ce grand empire colonial qui pourrait et devrait enfanter tant de bien ne soit présentement pour nous qu'une cause de honte, qu'il nous donne lieu de rougir devant les sauvages mêmes ; qu'il fasse maudire le nom français et hélas le nom chrétien, qu'il rende ces populations, déjà si misérables, plus misérables encore ». Charles néanmoins ne se croit pas le représentant de l'armée, d'ailleurs il se méfie de cette proximité, écrivant à Mgr Guérin : « Sauront-ils séparer entre les soldats et les prêtres, voir en nous les serviteurs de Dieu, ministres de paix et de charité, frères universels? Je ne sais... .
Charles de Foucauld développe une analyse sur l'efficacité de la colonisation. Dans une lettre à René Bazin il affirme qu'il y a une incompatibilité profonde entre la religion musulmane et l'assimilation des populations musulmanes à la France. Non pas que les populations ne puissent pas progresser comme beaucoup de personnes le pensaient à son époque, et auxquelles Charles s'oppose, mais parce qu'il considère que les musulmans « regardent l'Islam comme une vraie patrie ». La politique d'assimilation des populations musulmanes lui semble impossible, d'autant qu'aucun effort pour l'éducation et l'exemple de vie n'est fait pour les populations. Il affirme ainsi dans sa lettre que « Si nous n'avons pas su faire des Français de ces peuples, ils nous chasseront. Le seul moyen qu'ils deviennent français est qu'ils deviennent chrétiens »

Héritage spirituel

À la mort de Charles de Foucauld en plein conflit mondial, il semble que sa spiritualité ait peu d'avenir : personne ne l’a rejoint dans sa congrégation religieuse. Son association de laïcs, l’Union des Frères et Sœurs du Sacré-Cœur de Jésus, ne comprend que quarante-huit membres et n'a plus de direction.
L'Union est progressivement reprise par Louis Massignon, qui publie les premiers extraits de son directoire en 1917. En 1919, le cardinal Amette donne un avis favorable à la reprise de l'Union, sous la présidence de Mgr Le Roy, désigné par Mgr Livinhac49. En 1928, Massignon publie l’intégralité du directoire de l'Union. En 1947, il crée la Sodalité et différents groupes ou fraternités regroupés ensuite en Association. L’Union devient Union-Sodalité et regroupe les nombreuses associations autour de la spiritualité de Charles de Foucauld. Elle comprend actuellement plus de 1000 membres dans 53 pays.

Petites Sœurs de la Consolation du Sacré Cœur et de la Sainte Face qui suivent la spiritualité de Charles de Foucauld
La notoriété de Foucauld s'accroît avec la publication, en 1921, d'une biographie rédigée par René Bazin à la demande de Louis Massignon, qui rencontre un grand succès. De nombreux laïcs suivent le modèle proposé par Foucauld, telle Suzanne Garde, qui suscite un groupe d'infirmières laïques. Après la Seconde Guerre mondiale, Magdeleine de Vimont crée les Nazaréennes du Père de Foucauld, communauté de femmes laïques qui se consacrent aux enfants et jeunes handicapés. La tombe de Charles de Foucauld et les endroits où il a vécu sont l'objet de pèlerinages et de « Goums » sur ses traces.
Au cours des années 1920, les premiers prêtres ermites prenant modèle sur Charles se déclarent : en 1924, l'amiral Malcor, ordonné prêtre, prend l'habit du père de Foucauld et s'installe à Sidi-Saâd, près de Kairouan en Tunisie. Charles Henrion l'y rejoint suivi de quelques disciples, ce qui aboutit à la création de « l'œuvre de Bou-Saâda ». Charles Henrion convertit grâce à son habit et au Sacré-Cœur, Jean Cocteau qui fait alors sa première communion. De même, Albert Peyriguère et Charles-André Poissonnier deviennent religieux et s'installent au Maroc.
Dans la foulée de ces premiers ermites naissent progressivement les premières congrégations religieuses. En août 1933, la première congrégation des Petits frères du Sacré-Cœur de Jésus est créée à la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre. La même année, les Petites Sœurs du Sacré-Cœur sont fondées à Montpellier. En septembre 1939, Magdeleine Hutin fonde la congrégation des Petites Sœurs de Jésus au Sahara ; à sa mort, en 1991, la congrégation compte 1 400 membres. En 1956 sont fondés les Petits Frères de l'Évangile. La même année, le père René Voillaume fonde les Petits Frères de Jésus, tout d'abord appelés Frères de la Solitude, suivis des Petites Sœurs de l'Évangile en 1963.
Plus récemment, sœur Norbert-Marie, après avoir visité Marthe Robin, fonde les Petites Sœurs de Nazareth et de l'Unité qui vivent à côté de l'abbaye Notre-Dame-des-Neiges. La congrégation des Petites Sœurs de la Consolation du Sacré-Cœur et de la Sainte-Face est fondée en 1989 : elle célèbre la forme ordinaire de la messe mais en latin et la liturgie en grégorien55. Au début du xxie siècle, il y a en tout plus d'une vingtaine de congrégations qui poursuivent la spiritualité de Charles de Foucauld à travers le monde.
Quant aux laïcs, ils ne sont pas en reste. D'une part, bien avant 1950 et selon certains dès avant la seconde Guerre Mondiale, dans plusieurs villes de France, des groupes de chrétiens hommes et femmes, célibataires et mariés, laïcs et prêtres avaient pris l'habitude de se retrouver pour vivre la spiritualité de Charles de Foucauld. Ceux-ci se regroupent et c'est ainsi qu'en 1950, la Fraternité Charles de Foucauld est reconnue officiellement par Mgr de Provenchères, archevêque d'Aix-en-Provence. Ce mouvement prend en 1955 le nom de "Fraternité Séculière Charles de Foucauld". Elle est présente aujourd'hui sur les cinq continents et dans quarante-six pays. Avec 6000 membres environ, c'est aujourd'hui le groupe le plus nombreux de la "famille" spirituelle de Charles de Foucauld. Elle regroupe des femmes et des hommes de toute origine ethnique, de tous milieux sociaux, d'états de vie différents, qui veulent s'entraider pour vivre l'Evangile en s'inspirant des intuitions originelles de Charles de Foucauld. D'autre part, "dans les mêmes années, de jeunes chrétiennes sentent l'appel à une vie contemplative, vécue dans le célibat, liée par des vœux et sans prendre la forme d'une vie religieuse en communauté". Ainsi naissent la Fraternité Jesus Caritas 1952, reconnue ensuite officiellement comme Institut Séculier féminin, puis la Fraternité Charles de Foucauld 1991, une association de femmes gardant le célibat.
Quant aux prêtres, qui désirent donner à leur vie et à leur ministère presbytéral le souffle évangélique de Charles de Foucauld, ils se regroupent dès 1951 dans l'Union Sacerdotale qui prendra, en 1976, le nom de Fraternité sacerdotale Jesus Caritas et est présente aujourd'hui aussi sur tous les continents.
À la suite du P de Foucauld quelques personnes ont étudié ou fait connaître la civilisation et le peuple touareg : par exemple Henri Lhote, Frère Antoine Chatelard, Dominique Casajus, ou le photographe Alain Sèbe.
Le modèle de monachisme proposé par Charles de Foucauld, même s'il respecte les formes traditionnelles des vœux religieux, constitue une révolution de la vie religieuse : il envisage la disparition de la séparation des convers et des moines, la suppression totale de la propriété privée tant personnelle que communautaire. De même il développe aussi la présence des moines immergés dans le monde, étant ainsi le précurseur des prêtres ouvriers. Enfin le modèle d'apostolat, par l'exemple en refusant la prédication, même si Charles de Foucauld n'a jamais condamné ceux qui prêchent, est profondément novateur dans l'Église.
Jean-Paul II range Charles parmi les grands saints : « Ils sont tellement présents dans la vie de toute l’Église, tellement influents par la lumière et la puissance de l’Esprit Saint! ». Il voit dans Charles de Foucauld la même recherche de la sainteté inconnue de la vie quotidienne que chez Thérèse de Lisieux. En 1974, le cardinal Léon-Étienne Duval affirme que « Le père de Foucauld a été le précurseur de Vatican II, car l'idée centrale du Concile est que tout chrétien doit porter témoignage du Christ. Or Charles de Foucauld a insisté sur le fait que tous les chrétiens, même laïques, doivent porter le témoignage de l'amour fraternel »

Béatification

Statue de Charles de Foucauld devant l'Église Saint-Pierre-le-Jeune catholique de Strasbourg
Le processus de reconnaissance par l'Église catholique de Charles de Foucauld prend presque un siècle. La longueur de ce procès en béatification est due en grande partie à la complexité du personnage de Charles de Foucauld, mais aussi aux évènements qui affectent l'Église catholique en Algérie. Le procès ne commence que dix ans après sa mort, en 1927. La collecte des nombreuses lettres et écrits de Charles de Foucauld, et leur transcription en trois exemplaires aux fins de transmission au Vatican, ne sont terminées qu'en 1947. Il faut alors interroger les témoins.
La procédure est suspendue en 1956, à la suite de la guerre d'Algérie. La publication en 1986 d'un livre controversé sur Charles de Foucauld, L'Évangile du fou de Jean-Edern Hallier, a terni son image. En vue du procès en béatification, le postulateur a dû vérifier les informations et lever les soupçons éveillés par le livre décrivant Charles de Foucauld comme affabulateur et mythomane. La position de Charles de Foucauld en faveur de la colonisation, et son interprétation de la Première Guerre mondiale, différente de celle de Benoît XV a pu créer des difficultés, d'autant plus que la décolonisation était défendue par de nombreuses organisations, notamment les Nations Unies. En outre, la position de l'Église catholique en Algérie, considérée comme instrument de la colonisation, évolue à la suite de la guerre. Enfin l'important travail de Charles de Foucauld sur la culture touarègue d'Algérie a permis de relativiser la vision trop coloniale qui lui était attachée.
Le 24 avril 2001, le pape Jean-Paul II approuve le décret d'héroïcité des vertus du Père de Foucauld qui devient ainsi vénérable.
Charles de Foucauld est béatifié par le pape Benoît XVI le 13 novembre 2005. Il est crédité d'un miracle : la guérison d'une Italienne atteinte d'un cancer qui a prié Charles de Foucauld d'intercéder en sa faveur. Lors de la cérémonie de béatification, durant laquelle le ministre français de la Justice, garde des Sceaux, Pascal Clément prononce une allocution66, le pape déclare que la vie de Charles de Foucauld est une invitation à aspirer à la fraternité universelle.

Héritage dans la culture

Retable de la vie de Charles de Foucault à l'Abbaye Notre Dame des Neiges 2009
En 1921, l'écrivain René Bazin écrit la biographie de Charles de Foucauld : Charles de Foucauld, explorateur du Maroc, ermite au Sahara qui devient vite un best-seller vendu à plus de 200 000 exemplaires.
Léon Poirier réalise un film en 1936 sur Charles de Foucauld68, ayant pour sujet sa vie et son œuvre, sans toutefois évoquer son travail scientifique.
Durant l'été 1946, l'abbé Xavier Louis, aumônier des Invalides, un disciple de Charles de Foucauld, de la promotion Gallieni de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, ancien capitaine de méharistes dans le désert tchadien de 1931 à 1937, organise à l'Hôtel des Invalides, une exposition qui connaît un vif succès, intitulée : Charles de Foucauld, l'Africain, qui retrace toute sa vie, avec des objets personnels. Cette exposition est financée par les Fondations Charles de Foucauld de Raoul Follereau, dont Louis Massignon conteste la légitimité. Les croix du sud, insignes des compagnies militaires sahariennes, arborent alors un petit Sacré-Cœur sous l'épée, avec l'inscription : Oasis sahriennes, Foucauld, prince du désert est écrite et réalisée, Quand ? par Pierre Amar.
Un court-métrage, La trace du premier pas, a été réalisé en 2009 sur ses premières années à la Trappe. En 2008, un ensemble de reportages est publié sous la forme de DVD par des religieuses. Un documentaire de France 3 sur Charles de Foucauld est diffusé en janvier 2010.
Deux vitraux en France représentent Charles de Foucauld : à Montmartre et à l'Église Saint-Maurice de Lille.
Le Père Charles de Foucauld fut célèbre bien avant sa béatification. Une place de Saumur où il fut élève à l'école de cavalerie porte son nom et à Saint-Cyr-l'École Coëtquidan, une paroisse, depuis 2008 ainsi qu'une place à Strasbourg où il est né. Son nom est également donné à la Maison des Énarques à Strasbourg, rue de la Comédie.
Évolution de la perception de Charles de Foucauld

Après la mort de Charles de Foucauld, René Bazin écrit sa biographie, publiée en 1921. Elle devient un best-seller et contribue au développement de trois images de Charles de Foucauld : la première est celle d'un ermite du désert, vivant seul et éloigné de tous, la deuxième est celle d'un saint mort en martyr, la dernière est celle d'un fervent colonisateur, agent secret de la colonisation. Ces images populaires, développées dans les récits hagiographiques ont été nuancées et en partie remises en cause par des recherches plus poussées sur la vie de Charles de Foucauld.

L'image du martyr

Sur la réalité du martyre de Charles de Foucauld, sa foi chrétienne a sans doute été la cause principale de sa mort, cependant sa mort n'était pas à proprement parler un martyre, mais plutôt un assassinat par manque de professionnalisme des agresseurs de Charles de Foucauld. Certains auteurs,Qui ? ont hâtivement affirmé que, sachant l'importance qu'il avait pour les Français, ces pillards voulaient kidnapper Charles pour avoir une rançon, puis qu'ils lui firent subir des humiliations du fait de sa foi chrétienne. En réalité, les rares témoignages à peu près fiables laissent penser que les assaillants étaient moins intéressés par la personne de l'ermite que par le contenu (armes, vivres) du fortin où il vivait. Dans la panique suscitée par l'arrivée de deux tirailleurs algériens, le jeune homme qui avait sa garde, Sermi ag-Tohra, a tiré sur lui, et rien ne permet d'affirmer que la foi de Foucauld a été mise en cause au moment de sa mort.
Louis Massignon réplique dans une lettre de la Badaliya à un article du journal égyptien Al-Destur du 16 novembre 1946 présentant Charles de Foucauld comme un espion : « Foucauld n'est pas le "qiddis al jasusiya", le saint-patron de l'espionnage franco-chrétien au Sahara, c'est l'ermite martyrisé du Hoggar musulman, son "dakhil", son hôte, otage et rançon .
L'affirmation par Jean François Six en 1958 que Charles de Foucauld n'est pas mort en martyr soulève une tempête de protestations.

L'image du colonisateur

Une légende s'est développée et a été reprise par certains écrivains, dont Le Clézio ; elle présente Charles de Foucauld comme agent secret de la colonisation. Même si la proximité de Charles de Foucauld avec les Touaregs et les militaires peut permettre de développer cette hypothèse, aucun document ou source fiable ne permet de l'avancer avec précision. De plus, la position parfois très critique de Charles de Foucauld à l'égard de certains aspects de la colonisation et la peur qui transparaît dans ses écrits (sauront-ils séparer entre les soldats et les prêtres…? je ne sais.) rendent peu probable cette hypothèse.
Les premières tensions sur le sens de la vie de Charles de Foucauld apparaissent lors de la publication, en 1936, du livre Sur les traces du Père de Foucauld du père Georges Gorrée, ex-petit frère de Jésus. En 1939, lorsque ce même auteur entreprend la publication d'un deuxième livre sous le titre de Charles de Foucauld, officier de renseignement, le père franciscain Abd-el-Jalil, un ancien musulman converti au catholicisme, communique son inquiétude à son parrain Louis Massignon, redoutant les conséquences de ces écrits sur la canonisation et sur l'image du père de Foucauld auprès des musulmans69. Le livre est finalement publié en 1940 sous le titre de Les Amitiés sahariennes du Père de Foucauld.
En 1949, son image de partisan de la colonisation conduit l'Académie des sciences coloniales à demander au pape de faire de Charles de Foucauld le saint patron de la colonisation. Louis Massignon démissionne de l'Académie des sciences coloniales en juin 1949. Il s'opposera sa vie durant contre cette vision.
Le colonialisme de Charles de Foucauld a été caricaturé, conduisant à en faire le héraut de l'Algérie française. Cette utilisation de la figure de Charles de Foucauld par les partisans de l'Algérie française entraîne la suspension de sa procédure de béatification par le pape Pie XII lors du déclenchement de la guerre d'Algérie.
En 1997, Paul Pandolfi exploite pour la première fois des écrits inédits du capitaine Dinaux, l'officier qui commandait la colonne militaire que Charles de Foucault accompagnait lors de son installation dans le Hoggar, et conteste, en référence à la Vie de Charles de Foucauld publiée par Jean-François Six en 1962, la notation idyllique de J.-F. Six, pour qui Foucauld s'avançait désarmé lors de son voyage vers le sud en 1905.
L'image de Charles de Foucauld comme colonisateur est réactualisée en 2002 par Jean-Marie Muller qui publie Charles de Foucauld, frère universel ou moine-soldat ? 61 et appelle de ses vœux en 2003 une édition scientifique complète des écrits de Charles de Foucauld
Voir aussi ci-dessous Vision de la colonisation.

Modernité et complexité

La publication[Quand ?] de ses œuvres spirituelles et autres écrits a contribué à modifier l'image de Charles de Foucauld, notamment celle de son apostolat. La modernité de sa vision, par la place importante que Charles donne aux laïcs, par son respect de la liberté de conscience, mais aussi son rapport avec d'autres religions, est mise en avant lors du Concile Vatican IIA .
Enfin, la redécouverte de ses travaux scientifiques a complètement renouvelé la vision de Charles de Foucauld, permettant d'en avoir une image plus complexe. Les études des ethnologues sur les Touaregs ont revalorisé son immense travail.

Å’uvres

Å’uvres spirituelles

Charles de Foucauld, Bernard Jacqueline (Intro)., Considérations sur les fêtes de l'année,, Nouvelle Cité, coll. « Spiritualité », 1987 (réimpr. 1995), 602 p. (ISBN 978-2-85313-149-0) méditations liturgiques (1897-1898) Tome I
Charles de Foucauld, Qui peut résister a Dieu ?, Bruyères-le-Châtel (Essonne), Nouvelle Cité, coll. « Spiritualité », janvier 1980, 360 p. (ISBN 978-2-85313-046-2, LCCN 86132231) Méditations sur l'Écriture sainte, 1896-1898
Charles de Foucauld, Maurice Bouvier, Méditations sur les psaumes, Montrouge, Nouvelle Cité, 23 août 2002 (réimpr. 2005), 445 p. (ISBN 978-2-85313-419-4, LCCN 86132231) (1897-1898)
Charles de Foucauld, Bernard Jacqueline (Intro)., En vue de Dieu seul, Paris, Nouvelle Cité, coll. « Spiritualité », 1973 (réimpr. 1998, 1999), 288 p. (ISBN 978-2-85313-001-1, LCCN 74178803) (Tome IV, vol.1) méditations sur la foi et l'espérance (juin 1897 à juin 1898).
Charles de Foucauld, Aux plus petits de mes frères,, Paris, Nouvelle Cité, coll. « Spiritualité », 1974 (réimpr. 1995), 192 p. (ISBN 978-2-85313-002-8, LCCN 74189014) (1897-1898)
Charles de Foucauld, Commentaire de Saint Matthieu,, Bruyères-le-Châtel (Essonne), Nouvelle Cité, coll. « Spiritualité », 1989, 378 p. (ISBN 978-2-85313-205-3) Tome V (1886-1900)
Charles de Foucauld, La Bonté de Dieu,, Nouvelle Cité, coll. « Spiritualité », novembre 1996, 324 p. (ISBN 978-2-85313-298-5) (1898)
Charles de Foucauld, L'Imitation du Bien Aimé,, Bruyères-le-Châtel (Essonne), Nouvelle Cité, coll. « Spiritualité », novembre 1997, 300 p. (ISBN 978-2-85313-317-3) Volume 16 (1898-1899)
Charles de Foucauld, Maurice Bouvier (intro), Petit frère de Jésus, Bruyères-le-Châtel (Essonne), Nouvelle Cité, coll. « Spiritualité », mai 2003, 318 p. (ISBN 978-2-85313-438-5) Tome VII (1898 – 1900)
Charles de Foucauld, Maurice Bouvier (intro), L'Esprit de Jésus,, Bruyères-le-Châtel (Essonne), Nouvelle Cité, coll. « Spiritualité », août 2005, 349 p. (ISBN 978-2-85313-483-5) (vol.8) méditations de l'Évangile (1896-1915)
Charles de Foucauld, Maurice Bouvier (intro), La Dernière Place,, Bruyères-le-Châtel (Essonne), Nouvelle Cité, coll. « Spiritualité », novembre 2002, 285 p. (ISBN 978-2-85313-425-5) Tome IX, vol 1, Retraites en Terre Sainte (1897)
Charles de Foucauld, Maurice Bouvier (intro), Crier l'Évangile,, Bruyères-le-Châtel (Essonne), Nouvelle Cité, coll. « Spiritualité », janvier 2004, 191 p. (ISBN 978-2-85313-450-7) Tome IX (1898 – 1900)
Charles de Foucauld, Seul avec Dieu,, Bruyères-le-Châtel (Essonne), Nouvelle Cité, coll. « Spiritualité », 2004, 255 p. (ISBN 978-2-85313-462-0) Retraites à N.-D. des Neiges et au Sahara
Charles de Foucauld, Règlements et Directoire,, Bruyères-le-Châtel (Essonne), Nouvelle Cité, coll. « Spiritualité », avril 1995, 708 p. (ISBN 978-2-85313-276-3, LCCN 96193255) (vol.11-12) 5 textes de fondation
Charles de Foucauld, Carnet de Beni Abbes, Paris, Nouvelle Cité, janvier 1993, 219 p. (ISBN 978-2-85313-258-9, LCCN 94227218) Tome XIII (1901 – 1905)
Charles de Foucauld, Carnets de Tamanrasset, Bruyères-le-Châtel (Essonne), Nouvelle Cité, coll. « Spiritualité », janvier 1986, 418 p. (ISBN 978-2-85313-129-2) 1905-1916 Tome XIV
Charles de Foucauld, Voyageur dans la nuit, Bruyères-le-Châtel (Essonne), Nouvelle Cité, coll. « Spiritualité », janvier 1980, 292 p. (ISBN 978-2-85313-038-7, LCCN 85174576) (1888-1916)
Charles de Foucauld, Au fil des jours, Bruyères-le-Châtel (Essonne), Nouvelle Cité, coll. « Spiritualité », juin 1997, 1e éd., 252 p. (ISBN 978-2-85313-309-8, LCCN 99210662) anthologie des écrits spirituels
Charles de Foucauld, Contemplation, Paris, Beauchesne, janvier 1969, 192 p. (ISBN 978-2-7010-0469-3, extraits sur Google Books
Charles de Foucauld, Cette chère dernière place : lettres à mes frères de la Trappe, Paris, Éditions du Cerf, janvier 1991, 481 p. (ISBN 978-2-204-04143-0)
Charles de Foucauld, L'Evangile présenté aux pauvres nègres du Sahara, Grenoble et P., Arthaud, coll. « Collection Foucauld l'Africain », 1937 (réimpr. 1947), 262 p.
Charles de Foucauld, Le Modèle unique, Montsûrs, Résiac, 1935 (réimpr. 1990), 43 p. (ISBN 978-2-85268-188-0, OCLC 463439907,

Correspondance

Charles de Foucauld, Charles de Foucauld et Mère Saint-Michel, abbesse des Clarisses de Nazareth: Lettres inédites, présentées par Sylvestre Chauleur, Saint-Paul, 1946
Charles de Foucauld, Lettres à Henry de Castries, Grasset, 1938, 224 p.
Charles de Foucauld, Georges Gorrée (intro), Lettres inédites au général Laperrine, pacificateur du Sahara, La Colombe, Editions du Vieux Colombier, 1954
Charles de Foucauld, Lettres à mes Frères de La Trappe. Correspondance inédite présentée et annotée par A. Robert, Le Cerf, 1991
Charles de Foucauld, Lettres à Mme de Bondy. De la Trappe à Tamanrasset, Paris, Desclée de Brouwer, 1966, 256 p.
Charles de Foucauld, Lettres à sa sœur Marie de Blic, Le Livre Ouvert, 1er novembre 2005, 229 p. (ISBN 978-2-915614-07-7) (1883-1916)
Charles de Foucauld, L'aventure de l'amour de Dieu - 80 lettres inédites de Charles de Foucauld à Louis Massignon, Paris, Seuil,J.F. Six, 1993À compléter avec trois lettres de Louis Massignon à Charles de Foucauld (ed. F.Angelier), parues dans le numéro 19 du Bulletin de la Société des Amis de Louis Massignon, 2006.
Charles de Foucauld, Correspondances lyonnaises (1904-1916), Paris, Karthala, coll. « Chrétiens en liberté », novembre 2005, 192 p. (ISBN 978-2-84586-673-7,
Charles de Foucauld, Correspondances sahariennes, Paris, Éditions du Cerf, coll. « Textes », mai 1998, 1061 p. (ISBN 978-2-204-05740-0, LCCN 98183479) lettres inédites aux Pères Blancs et aux Sœurs Blanches 1901-1916
Charles de Foucauld, présentation et mise en texte de Jean-François Six et Brigitte Cuisinier, Charles de Foucauld, abbé Huvelin, Bruyères-le-Châtel (Essonne), Nouvelle Cité, coll. Spiritualité, mars 2010, 320 p. (ISBN 978-2-85313-605-1) 20 ans de correspondance entre Charles de Foucauld et son directeur spirituel (1890-1910)
Charles de Foucauld, Lettres à un ami de lycée, Paris, Nouvelle Cité, coll. Spiritualité, janvier 1982 (réimpr. 1987), 224 p. (ISBN 978-2-85313-062-2) 1874-1915 : correspondance avec Gabriel Tourdes
Lettres au Commandant Paul Garnier, ouvrage non réédité. .
Lettres à monsieur René Basset, doyen de la faculté des lettres d'Alger, Études et Documents Berbères, no 19-20 (2002), 2004
Lettres à Henri Duveyerier extraits
Lettres du Père de Foucauld au reporter photographe Felix Dubois
Lettre du Père Charles de FOUCAULD adressée à René BAZIN en 1917 (octobre)

Å’uvres scientifiques

Charles de Foucauld, Esquisses sahariennes, trois carnets inédits de 1885, Jean Maisonneuve éditeur, 1985, 131 p. (ISBN 978-2-7200-1038-5, présentation en ligne)
Charles de Foucauld, Reconnaissance au Maroc, Paris, Challamel, 1888, (réimpr. L'Harmattan, coll. Les Introuvables 1998), 499 p. (ISBN 978-2-7384-6645-7, lire en ligne)
Reconnaissance au Maroc, 1883-1884 : ouvrage illustré de 4 photogravures et 101 dessins d'après les croquis de l'auteur. Atlas, Paris, Challamel, 1888 (lire en ligne)
1918-1920. Dictionnaire abrégé touareg-français (dialecte de l’Ahaggar), publié par René Basset, Alger, Carbonnel, 2 tomes.
1922. Avec Adophe de Calassanti-Motylinski, Textes touareg en prose (dialecte de l’Ahaggar), Paris, Carbonnel
1920. Notes pour servir à un essai de grammaire touarègue (dialecte de l’Ahaggar), publiées par René Basset, Alger, Carbonnel.
Grammaire, dialogues et dictionnaire touaregs / A. de Motylinski par René Basset, revus et complétés par le P. de Foucauld 1908
1925-1930. Poésies touarègues (dialecte de l’Ahaggar), Paris, Leroux, 2 tomes.
1940. Dictionnaire abrégé touareg-français des noms propres (dialecte de l’Ahaggar), publié par André Basset, Paris, Larose.
1951-1952. Dictionnaire touareg-français, Paris, Imprimerie nationale, 4 tomes (réédition L'Harmattan, 2005).
Charles de Foucauld (intro : Salem Chaker, Marceau Gast et Hélène Claudot), Textes touaregs en prose, Aix-en-Provence, Édisud, 1984, 360 p. (ISBN 2857443900) réédition revue et complétée de Foucauld 1922
Charles de Foucauld, Dominique Casajus (intro), Chants touaregs, Paris, Éditions Albin Michel, coll. « Spiritualités », 1997, 344 p. (ISBN 978-2-226-09432-2, LCCN 2001318092) réédition partielle de Foucauld 1925-1930


Bibliographie

Notices d’autorité : Système universitaire de documentation • Bibliothèque nationale de France • Fichier d’autorité international virtuel • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • WorldCat

Livres

René Bazin, Charles de Foucauld : explorateur du Maroc, ermite au Sahara, Plon, 1921 (réimpr. Nouv. éd (25 août 2003) Nouvelle Cité), 543 p.
Jacob Oliel, De Jérusalem à Tombouctou: l'odyssée saharienne du rabbin Mardochée 1826-1886, 270 p. (ISBN 2-7191-0389-6) Éditions Olbia, 1998
Robert Hérisson Avec le père de Foucauld et le général Laperrine : carnet d'un Saharien, 1909-1937
Georges Gorrée, Sur les traces de Charles de Foucauld, Éditions Arthaud, 1936.
J.-M. Bouteloup, L’Appel du désert, Vie et martyre du Père Charles de Foucauld. André Lesot, Paris, 1936. 128 p.
Marie Andre, préface de Mgr Nouet, L'Ermite du Grand désert : Le père Charles de Foucauld, librairie Missionnaire, Paris, éd. Apostolat de la Priére, Toulouse, 1937,
René Pottier, La Vocation saharienne du Père de Foucauld, Plon, 1939.
René Pottier, Charles de Foucauld et Marie de Magdala, Fernand Sorlot, 1942.
Georges Gorrée, Les Amitiés sahariennes du père de Foucauld, éd. Arthaud, 1946, 2 volumes.
René Pottier, Charles de Foucauld, Le prédestiné, Fernand Sorlot, Paris, 340 pages, 1946.
Pierre Nord (André Brouillard), Charles de Foucauld Français d'Afrique, 1957.
Léon Cristiani, Charles de Foucauld, 1858-1916, Pèlerin de l'absolu, Apostolat, 1960.
Michel Carrouges, Charles de Foucauld, Éditions Casterman, illustré par René Follet, 1961.
Jean-François Six, Vie de Charles de Foucauld, Éditions du Seuil, 1962.
Jean-Edern Hallier, L'Évangile du fou. Paris, Albin Michel, 1986 (biographie romancée).
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Jean-Luc Maxence, L'Appel au désert, Charles de Foucauld, Antoine de Saint-Exupéry, Paris, Presses de la Renaissance, mars 2002, 364 p. (ISBN 978-2-85616-838-7)
Antoine Chatelard, Charles de Foucauld. Le chemin vers Tamanrasset, Paris, Karthala, coll. « Chrétiens en liberté », 2002, 2e éd., 326 p. (ISBN 978-2-84586-244
Philippe Frey, Le Testament de sable, Desmaret éditions, coll. « Roman », 25 février 2003, 283 p. (ISBN 978-2-913675-24-7)
Jean-François Six, Maurice Serpette, Pierre Sourisseau, Le Testament de Charles de Foucauld, Paris, Fayard, décembre 2004, 300 p. (ISBN 978-2-213-62282-8)
Alain Vircondelet, Charles de Foucauld, comme un agneau parmi des loups, Monaco, Le Rocher (éditions), septembre 1997, 364 p. (ISBN 978-2-268-02661-9)
Jean-Jacques Antier, Charles de Foucauld, Paris, Éditions Perrin, novembre 1997 (réimpr. 2001, 2004, 2005), 384 p. (ISBN 978-2-262-01818-4)
Mauricette Vial-Andru, Charles de Foucauld au cœur du désert, Téqui, novembre 2001 (réimpr. 2005) (ISBN 978-2-7403-0904-9,
Marcel Nadeau, L'expérience de dieu avec Charles de Foucauld, Éditions Fides, 2004, 145 p. (ISBN 978-2-7621-2510-8,
Mgr Jean Claude Boulanger, L'Évangile dans le sable, Paris, Desclée De Brouwer, juillet 2007, 220 p. (ISBN 978-2-220-05880-1, OCLC 470722022) L'expérience spirituelle de Charles de Foucauld
Josette Fournier (dir.), Charles de Foucauld : amitiés croisées,, Éditions Cheminements, 19 juin 2007, 271 p. (ISBN 978-2-84478-569-5, LCCN 2007474633
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Dominique Casajus, Charles de Foucauld, moine et savant, Paris, CNRS, 22 octobre 2009, 165 p. (ISBN 978-2-271-06631-2, Page de couverture
Lionel Galand, Lettres au Marabout : Messages touaregs au Père de Foucauld, Paris, Belin, coll. « Hors Collection », 1er janvier 1999, 192 p. (ISBN 978-2-7011-2102-4, LCCN 00299065, Editions Belin - Lettres au Marabout
Christophe Mory, Charles de Foucauld, Paris, Pygmalion, coll. « Chemins d'Eternité », 2005 (ISBN 978-2-85704-971-5, LCCN 2005543202)

Bandes dessinées


Jijé, Charles de Foucauld : conquérant pacifique du Sahara (bande dessinée), Paris, Éditions du Triomphe, 2005 (réimpr. Chez Dupuis (1959, 1984)) (ISBN 978-2-84378-262-6, OCLC 420630100)
Benoît Marchon, Léo Becker, Béatrice Becker, Charles de Foucauld, vol. 13, Montrouge (Hauts-de-Seine), Bayard Jeunesse, Grain de soleil, coll. « Les chercheurs de Dieu », mars 2002 (réimpr. Centurion-Astrapi 1985) (ISBN 978-2-7470-0568-5)
M. Valsesia, D. Bach, Charles de Foucauld, France, Éditions du signe, coll. « Vies de Lumière », 2005, 32 p. (ISBN 978-2-7468-1606-0, OCLC 470041776)

Articles
Les Cahiers Charles de Foucauld (44 volumes)
Paul Fournier (dir.), « Charles de Foucauld. Approches historiques », Courrier de la Fraternité séculière Charles de Foucauld no 131, numéro spécial 2007-2008.
Dominique Casajus, « Charles de Foucauld face aux Touaregs : Rencontre et malentendu , Terrain, no 28, mars 1997, p. 29-42
Dominique Casajus, « René Bazin et Charles de Foucauld : un rendez-vous manqué ? », Impacts, vol. 2, no 34, 2000, p. 149-163
Dominique Casajus, « Charles de Foucauld face aux Touaregs : Rencontre et malentendu », Terrain, no 28, mars 1997, p. 29-42
Pandolfi Paul, « Casajus, Dominique (Introduction). Chants touaregs. Recueillis et traduits par Charles de Foucauld, Paris, Albin Michel, 1997, 308 p. », Cahiers d'Etudes Africaines, recension, no 157, 2000
Pandolfi Paul, Sauront-ils séparer entre les soldats et les prêtres ? : sur l’installation du Père de Foucauld dans l’Ahaggar », Journal des africanistes, vol. 67, no 2, 1997, p. 49-71
Jean-François Six, Mise au point : Charles De Foucauld, les Chrétiens et les musulmans , Groupe de Recherches Islamo-Chrétien, 2010 (lire en ligne)
Constant Hamès, recension de Galand (Lionel), éd., Lettres au Marabout. Messages touaregs au Père de Foucauld, Archives de sciences sociales des religions, 2000, document 112.19, mis en ligne le 19 août 2009
R. Chudeau, Le père de Foucauld, annales de géographie, année 1917, volume 26, numéro 139, p. 70 à 72
Raoul Bauchard, Le Père de Foucauld et le Marquis de Morès à l'École de cavalerie de Saumur, brochure de 1947.
Michel Pierre, article paru dans L'Histoire, décembre 2006, p. 64-69
Georges Gorrée, « Charles de Foucauld », Hommes et Destins: Dictionnaire biographique d'Outre-Mer, Académie des Sciences d'Outre-Mer,, vol. 1, no 2, 1977
Le bulletin L'Appel du Hoggar devenu Bulletin Trimestriel des Amitiés Charles de Foucauld, revue éditée par l'association des Amitiés Charles de Foucauld articles aujourd'hui disponibles sur le site La Frégate, pages consacrées au rayonnement du Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916)
Jean-François Six, « La postérité de Charles de Foucauld », Études, no 397, juillet 2002, p. 63-73
Pierre Sourisseau, Aujourd'hui Charles de Foucauld, revue « Choisir », février 2010
Ubexy, Charles de Foucauld, extrait de "Leurs demeures en Lorraine", Marcel Cordier, éditions Pierron, Sarreguemines

Films

L'Appel du silence, film de Léon Poirier, 1936, durée 109 min
La Route Inconnue : Charles de Foucauld au Maroc. En 1883-84., film de Léon Poirier
DVD Charles de Foucauld Une histoire de confiance, des Petites Sœurs de Jésus, 2008
DVD La trace du premier pas, Dominique Davin, 26 min, distribué par l'Abbaye Notre-Dame-des-Neiges
DVD Bernard Martino, Charles de Foucauld, 1858-1916, Le Jour du Seigneur
Charles de Foucauld, chemin d'humanité, Daniel Ziegler, 2010

Liens

http://youtu.be/DdZlkxGMawE L'appel du silence film noir et blanc
http://youtu.be/c79VrZaHzac CH. De Foucauld



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Posté le : 30/11/2013 21:58
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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