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Arturo Benedetti Michelangeli
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Le 5 Janvier 1920 naît à Orzinuovi près de Brescia en Italie Arturo Benedetti Michelangeli

pianiste formé au conservatoire de Milan, il a pour éléves Martha Argerich, Adam Harasiewicz, Ivan Moravec, Alberto Neuman, Maurizio Pollini, il sera récompenser au Concours international d'exécution musicale de Genève. Il meurt à Lugano en suisse le 12 juin 1995, à l'âge de 75 ans.
Au panthéon des pianistes, Arturo Benedetti Michelangeli côtoyait Vladimir Horowitz, Alfred Cortot, Wilhelm Kempff, Dinu Lipatti, Glenn Gould ou Sviatoslav Richter. Mais les médias avaient surtout retenu la rareté de ses apparitions, oubliant souvent qu'il s'agissait d'une des figures de légende du piano du XXe siècle.



Il est généralement considéré comme le pianiste italien le plus important du XXe siècle avec Ferruccio Busoni. Son éléve Martha Argerich, racontant sa courte période de leçons avec le Maestro, ne décrit pas vraiment un enseignement car elle travaillait la plupart du temps seule, Michelangeli venant parfois l'écouter en silence. Mais Alberto Neuman, compatriote argentin d'Argerich qui étudia plusieurs années avec Michelangeli, parle d'une méthode d'enseignement unique, à la fois spirituelle et technique, fondée sur des exercices physiques oscillatoires fondamentaux
"Être pianiste et musicien n'est pas une profession. C'est une philosophie, un style de vie qui ne peut se fonder ni sur les bonnes intentions ni sur le talent naturel. Il faut avoir avant tout un esprit de sacrifice inimaginable." écrit Arturo Benedetti Michelangeli
D'une personnalité singulière, il avait un sens de l'esthétique inné et un jeu d'une perfection absolue. Homme très secret, il détaillait peu sa vie privée.
Le pianiste Sviatoslav Richter nota après un concert : Comme d'habitude parfait.

Il commença à prendre des cours de violon à l'âge de trois ans, mais passa très vite au piano et à tout juste 10 ans, il entra au conservatoire de Milan. Arturo Benedetti Michelangeli commence ses études à l’Istituto Musicale Antonio Venturi de Brescia, où il travaille le violon avec Paolo Chimeri dès 1924. Atteint d'une pneumonie, il se tourne vers le piano et, à l'âge de dix ans, entre au conservatoire Giuseppe-Verdi de Milan pour travailler avec Giovanni Maria Anfossi. En 1934, il obtient son diplôme.
À l'âge de 18 ans, il commença une carrière internationale en se présentant au Concours Eugène-Ysaÿe, à Bruxelles. Il y finit septième derrière Emil Guilels qui remporta le concours. Le prix fut décerné par Arthur Rubinstein lui-même, qui était par ailleurs dans le jury.
Selon celui-ci, le jeune Michelangeli fit une prestation peu satisfaisante, mais possédait déjà une technique parfaite. Un an plus tard, Michelangeli remporta le premier prix du Concours international d'exécution musicale de Genève. Le président du jury, le célèbre pianiste français Alfred Cortot le rendit célèbre en le désignant comme "un nouveau Liszt".
Il est aussitôt nommé professeur au Conservatorio di Musica Giovanni Battista Martini de Bologne. Il signe ses premiers enregistrements en 1942 et 1943, puis il est enrôlé comme lieutenant dans l'armée de l'air italienne. Il adhère à la résistance antifasciste, est fait prisonnier par les Allemands, mais s'évade au bout de quelques mois. Dès la fin des hostilités, sa carrière se développe rapidement.
Il joue en Angleterre en 1946 et aux États-Unis en 1948, mais la maladie le frappe. Il doit se limiter à l'enseignement et exerce à Venise, Bolzano, Arezzo et Sienne. Dans un palais de la ville de Brescia, il crée une académie internationale de piano. Jörg Demus, Walter Klein, Maurizio Pollini et Martha Argerich viendront travailler avec lui.

En tant que tel, Michelangeli était réputé comme un pianiste d'une qualité technique irréprochable. Son toucher, d'un grand raffinement et sa sonorité, dense et pleine, restent légendaires.
Le critique musical Harold Schonberg écrit sur lui : Ses doigts se refusent à faire ne serait-ce qu'une fausse note, et une fois lancé rien ne pourrait l'arrêter. Dans bien des morceaux du répertoire romantique, bien qu'il semble peu sûr de lui émotionnellement, son indéfectible technique lui confère une puissance expressive qui perturbe l'écoulement musical même.
Un professeur à la Julliard School, David Dubal, trouvait que Michelangeli était à son meilleur dans les œuvres de jeunesse de Beethoven, qu'il était moins convaincant dans Chopin, et diabolique dans des œuvres comme la chaconne de Bach-Busoni ou encore dans les Variations sur un thème de Paganini de Brahms.
Son répertoire public était relativement restreint comparé à son rang en tant que pianiste, mais le compositeur Bruno Maderna raconte que son répertoire privé était très important. De plus, son perfectionnisme obsessionnel a rendu ses enregistrements en studio d'autant plus rares. Néanmoins, ses enregistrements en concerts sont abondants.
Ses œuvres de chevet étaient le Gaspard de la nuit de Ravel, la Sonate no 2 de Chopin et le Carnaval op. 9 de Robert Schumann. Sa lecture du Concerto no 4 de Rachmaninov reste un standard, comparable à celle de Rachmaninov lui-même, tout comme ses interprétations de Debussy. Ses chefs d'orchestre de prédilection étaient Sergiu Celibidache et Bruno Walter.

Il revient progressivement sur scène à partir de 1959, mais sa santé ne lui laisse aucun répit, et il annule souvent ses concerts, parfois à l'entracte.
Pour cette raison, il est souvent taxé de cabotinage et devient la terreur des organisateurs. Pourtant, l'homme respecte profondément son public, mais il cultive le perfectionnisme jusqu'à l'extrême. Ses penchants pour la vitesse et l'alpinisme contribuent à alimenter la légende qui se crée autour de lui.
On découvre alors qu'il a remporté des courses automobiles, qu'il est un véritable champion de ski et qu'il est passionné de mécanique au point de savoir démonter aussi aisément le mécanisme de son piano qu'un moteur de voiture. Mais l'homme semble bien loin de ces considérations.

Michelangeli a été souvent taxé de froideur. Il pratiquait un art dépouillé, où la transparence était reine. C'est probablement le pianiste qui possédait la plus belle pureté sonore de son temps. Il montrait une parfaite connaissance de l'instrument et jouait sur ses propres pianos, qu'il réglait et accordait lui-même.
À tout point de vue, son jeu se situait hors des sentiers battus : un sens de la construction lié à la perception de l'instant, un respect parfait de la polyphonie, une technique d'une aisance déconcertante mais toujours discrète. Michelangeli était un grand seigneur, sur scène comme dans ses enregistrements.
Il cultivait le raffinement mais savait éviter le piège du beau pour lui-même. La passion était toujours parfaitement maîtrisée grâce au recul qu'il prenait à l'égard de la musique. Il entraînait son auditoire dans des univers de couleurs et de poésie que seule pouvait créer son imagination. Peu lui importait la tradition ou le contexte historique ; son interprétation n'était guidée que par sa sensibilité, ce qui explique des variations de tempo difficiles à comprendre hors du contexte, mais aussi des nuances d'une infime subtilité. Il savait aussi raconter une phrase musicale note après note comme une histoire sans cesse réinventée.

Autant d'éléments qui faisaient de Debussy, Ravel ou Domenico Scarlatti ses musiciens de prédilection. Il savait rendre à Chopin ou au jeune Beethoven leur juste mesure. Sa retenue déconcertait dans Carnaval de Schumann alors que son sens de la transparence et sa conduite des lignes mélodiques débarrassaient le concerto du même musicien du pathos surchargé dans lequel il baigne trop souvent.
S'il semblait trop libre dans Mozart, jamais Gaspard de la nuit de Ravel n'a été traduit avec une telle perfection. Depuis les années 1970, il ne se produisait en concerto qu'avec quelques rares chefs qui partageaient son exigence intraitable, Sergiu Celibidache ou Carlo Maria Giulini, avec lequel il avait entrepris l'enregistrement des cinq concertos pour piano de Beethoven.
Mais il ne pratiquait pas la musique de chambre. Au fil des années, le répertoire qu'il acceptait de présenter au public s'était considérablement restreint : une douzaine de concertos, des sonates de Domenico Scarlatti et de Baldassare Galuppi, quelques rares sonates de Beethoven, Chopin, les Ballades de Brahms, une sonate de Schubert, la Cinquième Sonate, en la mineur, D 537, Carnaval et Carnaval de Vienne de Schumann, Debussy et Ravel, autant d'œuvres qu'il remettait sans cesse sur le métier. Mais il reste des enregistrements anciens comportant notamment des œuvres de Bach, de Grieg ou de Rachmaninov, qui avaient totalement disparu de ses programmes et qui montrent l'universalité de son talent.

En 1964, il fonde le Festival international de piano de Brescia et Bergame, qu'il dirigera jusqu'en 1969.
Il passe un an dans un monastère franciscain pour se familiariser avec la pratique de l'orgue. Sa renommée s'étend dans le monde entier : il joue en U.R.S.S. en 1964, il retourne aux États-Unis en 1966 ; il se produit également en Amérique du Sud et au Japon. Mais l'essentiel de ses activités se déroule en Europe, principalement en Suisse et en Italie.
En 1968, il s'installe sur les bords du lac de Lugano, en Suisse italienne, pour échapper au fisc italien qui avait saisi son piano. À partir de 1973, il donne des cours d'interprétation à la villa Schifanoia, près de Florence.
En 1975, il revient jouer au Vatican devant huit mille auditeurs. Ses concerts sont de plus en plus rares, mais il reprend le chemin des studios et enregistre plusieurs disques pour Deutsche Grammophon entre 1971 et 1989.

En 1988, il est victime d'une rupture d'anévrisme pendant un concert à Bordeaux, et il ne doit de survivre qu'à l'intervention immédiate d'un chirurgien présent dans la salle. Reconnaissant, il revient y jouer un an plus tard.
Avec Celibidache, il interpréta pour la dernière fois en 1992 le concerto en sol majeur de Ravel et le concerto en la mineur de Schumann, à Munich et en tournée au Japon.
Son dernier concert eut lieu le 7 mai 1993 à Hambourg.
Mais une nouvelle crise cardiaque l'emporte le 12 juin 1995, à Lugano.

Ses disques nous laisseront à jamais l'image d'un interprète qui poussait le souci de perfection bien au-delà de la simple objectivité technique à laquelle on réduit trop souvent son esthétique. Sa palette incomparable de sonorités, le subtil décalage qu'il introduisait parfois entre sa main gauche et sa main droite, joints à une capacité à concevoir les œuvres en fonction d'une unité souveraine autour de laquelle les événements sonores se disciplinaient spectaculairement, font de ses interprétations des modèles de stylisation musicale et d'abstraction spirituelle dénuée de pathos, sans que jamais pourtant le mystère de la musique ne soit abandonné. L'effet hypnotique de ses Debussy, sa compréhension sans équivalent du Gaspard de la Nuit de Ravel, dont il est le seul à restituer le trouble et la magie, le diamant pur de son unique disque Chopin, l'épure sans précédent du Cinquième Concerto de Beethoven où l'énergie vitale se canalise dans des lignes à la géométrie idéale, sa capacité à métamorphoser chaque œuvre en microcosme auto-suffisant où tout semble relié à tout par la grâce d'une maîtrise de chaque paramètre musical, font de Michelangeli l'un des plus grands pianistes de tous les temps.
Ses enregistrements de jeunesse laissent par ailleurs entrevoir ce qu'aura été la maîtrise technique foudroyante de celui que Cortot avait qualifié de "nouveau Liszt", et qui avait poussé Celibidache à abandonner le piano du jour au lendemain après l'avoir entendu pour la première fois, Concerto pour piano de Grieg et de Schumann, Andante spianato et Grande Polonaise brillante de Chopin etc.

Liens

http://youtu.be/9zIXSqyYyq0 Concerto Ravel
http://youtu.be/ykOlUhQhfkw Chopin sonates
http://youtu.be/Mcn7jb_Y3fA Beethoven Concerto N° 5
http://www.youtube.com/watch?v=GDt5rv ... L6E51BF8F4999AF91&index=5 Mozart
http://youtu.be/O9uHp1gOPZo Schuman



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Posté le : 03/01/2014 16:43

Edité par Loriane sur 04-01-2014 21:55:34
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Il souffle des mots à l'estrade
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A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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