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Chateaubriand mémoires d'outre-tombe
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CHATEAUBRIAND : MÉMOIRES D'OUTRE-TOMBE (1803-1846)

Résumé

C'est à Rome, vers la fin de 1803, après la mort de Mme de Beaumont, que Chateaubriand conçut pour la première fois l'idée d'écrire les mémoires de sa vie. C'est un récit autobiographique et historique, dont Chateaubriand voulait faire un témoignage posthume, commencé en 1803, rédigé principalement de 1811 à 1822, et achevé de 1830 à 1841. Dans cette œuvre, il retrace les épisodes principaux de son existence aventureuse, des landes bretonnes aux forêts du nouveau monde, de l'armée des princes en Allemagne à l'exil en Angleterre. Les Mémoires tiennent aussi un peu du récit autobiographique tel que l'avait pratiqué Jean-Jacques Rousseau. Chateaubriand livre les secrets de son inexplicable cœur, se présentant comme le véritable René, révélant l'origine des sentiments qu'il avait prêtés aux êtres imaginaires de sa création et expliquant comment peu à peu ces personnages furent tirés de ses songes. Chateaubriand transforme les Mémoires en un discours funèbre appelé à enregistrer de façon privilégiée les changements survenus dans l'histoire : disparition des hommes et des paysages, des croyances, des mœurs et des institutions. Complaisamment, Chateaubriand visite les cimetières, compte les morts et raconte les agonies, élevant ainsi le temple de la mort à la clarté de ses souvenirs, comme il se l'était promis. Il s'agit aussi d'un poème lyrique dont les sources d'inspiration sont nombreuses : la nature, la mer en particulier, l'amour, la jeunesse. Un double thème domine, la poésie du souvenir et de la mort. L'immortalité promise par la foi chrétienne ne lui suffit pas : il veut être immortel par sa gloire, dans la mémoire des hommes. C'est également un poème épique car si Chateaubriand n'aime pas Napoléon, il l'admire car il a le sens de la grandeur. Retomber de Bonaparte et de l'empire à ce qui a suivi, c'est tomber de la réalité dans le néant. Il s'annonce très clairvoyant lorsqu'il annonce l'avènement de la démocratie.

Extraits

Vie à Combourg (I,III,3)

Dix heures sonnaient à l'horloge du château : mon père s'arrêtait ; le même ressort, qui avait soulevé le marteau de l'horloge, semblait avoir suspendu ses pas.

Promenades dans Rome III 2ème époque)

Quand le temps est mauvais, je me retire dans Saint Pierre ou bien je m'égare dans les musées de ce Vatican aux onze mille chambre et aux dix-huit mille fenêtres. Il y a dans cette ville plus de tombeaux que de morts.

La cellule de Madame Récamier

Un corridor noir séparait deux petites pièces : je prétendais que ce vestibule était éclairé d'un jour doux. La chambre à coucher était ornée d'une bibliothèque, d'une harpe, d'un piano, du portrait de Mme de Staël et d'une vue de Coppet au clair de lune. Sur les fenêtres étaient des pots de fleurs. Quand tout essoufflé, après avoir grimpé trois étages, j'entrais dans la cellule aux approches du soir, j'étais ravi. La plongée des fenêtres était sur le jardin de l'abbaye, dans la corbeille verdoyante duquel tournoyaient des religieuses et couraient des pensionnaires.

III 2ème époque VII

Le choléra à Paris

Le choléra sorti du Delta du Gange en 1817, s'est propagé dans un espace de deux mille deux cents lieues, du nord au sud, et de trois mille cinq cents de l'orient à l'occident ; il a désolé quatorze cents villes, moissonné quarante millions d'individus. On a une carte de la marche de ce conquérant. Il a mis quinze années à venir de L’Inde à Paris : c'est aller aussi vite que Bonaparte : celui-ci employa à peu près le même nombre d'années à passer de Cadix à Moscou, et il n'a fait périr que deux ou trois millions d'hommes. IV,I,16

Posté le : 22/07/2012 16:30
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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