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Honoré Gabriel Riqueti Comte de Mirabeau
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Le 9 mars 1749 au Bignon-Mirabeau naît Honoré Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau,

plus communément appelé Mirabeau, simultanément ou successivement révolutionnaire français, ainsi qu’écrivain, diplomate, franc-maçon, journaliste et homme politique français.
Surnommé "l'Orateur du peuple " et " la Torche de Provence", il reste le premier symbole de l’éloquence parlementaire en France. Il meurt à 42 ans le 2 Avril 1791 à Paris
Un noble déclassé adversaire de l'absolutisme


"Ne vous effrayez pas" dit-on à son père le marquis, avant de lui montrer l'héritier de son nom, fort vigoureux mais affreux de visage. Sans illusions, le marquis écrivait à son frère le bailli : " Ton neveu est celui de Satan. Une petite vérole mal soignée acheva de donner à Mirabeau un physique effrayant ; il dira lui-même :" Quand je secoue ma terrible hure, il n'y a personne qui osât m'interrompre. " À quinze ans, il est "gauche dans ses manières, disgracieux dans sa tournure, sale dans ses vêtements" ; il aime parler, mais agace par son ton tranchant et sa suffisance. Il a "l'air d'un paysan".
Sa jeunesse est orageuse. Son père, irrité de ses débauches et de ses prodigalités, le fait plusieurs fois emprisonner. L'enlèvement de Sophie de Monnier lui vaut de passer trois ans au donjon de Vincennes, où il écrit des Lettres à Sophie en 1792 et un Essai sur les lettres de cachet et les prisons d'État en 1782. À la veille de la Révolution, il se lie avec le duc d'Orléans, pour qui il a peut-être travaillé. Rejeté par la noblesse, il est élu député aux États généraux par le tiers état d'Aix.
Il s'impose aussitôt par son éloquence prestigieuse, son intelligence et même sa laideur impressionnante.
Dans un siècle où les apparences sont tout, le comte de Mirabeau est déjà un déclassé : on ne reconnaît pas en lui le gentilhomme. Entré au service, en 1767, dans un régiment cantonné à Saintes, il fait scandale : dettes de jeu, promesse de mariage à une fille du peuple séduite, brouille avec son colonel, désertion enfin. On l'enferme six mois dans la citadelle de l'île de Ré. Mais Mirabeau ne perdra plus jamais ses goûts de jeune débauché : inconduite sans grâce, ni choix, ni délicatesse, excès de table et de boisson, dépenses effrénées malgré ses dettes criardes. Capitaine de dragons en 1771, il quitte l'armée, épouse après une vilaine intrigue une héritière provençale et s'établit au château de Mirabeau : quinze mois après, menacé de contrainte par corps, une lettre de cachet l'en met à couvert. Tout au long de sa vie, l'arbitraire royal évitera à Mirabeau les condamnations régulières. Assigné à résidence à Mirabeau même, il est cependant interdit comme prodigue et le restera jusqu'à sa mort. Mais il prolonge ses frasques : en 1774, à Vence, où il est allé voir une de ses sœurs avec laquelle ses relations sont au moins équivoques, il se bat aux poings contre un gentilhomme du lieu. Condamné à un blâme, peine symbolique mais infamante, il est derechef enfermé par lettre de cachet au château d'If puis au fort de Joux, en Franche-Comté. Il profite d'un régime adouci pour séduire Sophie de Ruffey, jeune femme de vingt et un ans mariée au sexagénaire marquis de Monnier. C'est un roman d'amour et une odyssée : les deux amants fuient à Amsterdam en 1775. Suivent trois années de détention. Mirabeau lit et écrit.
En 1775, au château d'If, il avait composé un Essai sur le despotisme inspiré de Rousseau ; à Vincennes, il est éclectique, s'essaye à tous les genres, depuis un pamphlet contre les lettres de cachet jusqu'à l'Erotika Biblion. Sa méthode de travail se fixe alors et ne variera plus. Il n'a pas grande imagination à partir de rien ; il exprime difficilement sa propre pensée surtout par écrit. Mais son esprit agile tire aisément parti du travail d'autrui, le modifie, y met sa marque, se l'approprie. C'est son talent. D'où la nécessité de plagier ou d'avoir des collaborateurs : après 1789, Mirabeau disposera d'un véritable atelier d'auteurs à son service. Il ne sera jamais un véritable écrivain ni un vrai orateur ; ce sera toujours un littérateur, un parleur. Son père le dépeignait très tôt comme "la pie des beaux esprits et le geai des carrefours". Sorti de Vincennes, Mirabeau participe aux scandaleuses disputes familiales puis, prestement réhabilité par les juges franc-comtois, il va plaider lui-même, à Aix-en-Provence, contre sa femme qui obtient, malgré lui, un jugement de séparation. L'éloquence de l'avocat improvisé est remarquée, mais Mirabeau est tout à fait discrédité. Pour vivre, il se fait journaliste financier avec un succès médiocre : il est "à la solde de l'agio ", selon son père ; pour Grimm, qui dénonce sa vénalité, c'est "l'Arétin moderne".
Il attaque les ministres, mais, en fait, n'est que l'agent de spéculateurs en Bourse. Mêlé à de sordides intrigues diplomatiques, il va à Berlin dans le dessein, entre autres, de fournir une maîtresse au roi de Prusse ; il échoue, mais écrit une étude sur La Monarchie prussienne : ce n'est qu'un éloge du grand Frédéric, mais le sujet est à la mode, et l'auteur en tire une meilleure réputation. Mirabeau ne s'occupe plus dès lors que de politique. Élu aux États généraux par le tiers état d'Aix-en-Provence — car la noblesse n'a pas voulu de lui — il est mal reçu à Versailles parmi ses collègues et dans le public. Mais, après son éclat de désobéissance face au marquis de Dreux-Brézé, Le 23 juin 1789, au nom de ses collègues refusant d'obéir au roi, il apostrophe le marquis de Dreux-Brézé par des mots célèbres :
"Allez dire à votre maître que nous sommes ici par la volonté du peuple et que nous n'en sortirons que par la force des baïonnettes." Il contribue à la nationalisation des biens du clergé. Voulant une monarchie constitutionnelle mais forte, il réclame – sans succès – le veto absolu pour le roi. En mai 1790, il entre secrètement au service de Louis XVI, qui le pensionne.
il est le tribun du parti patriote. Il ne sera pourtant jamais autre chose. Si les auteurs royalistes lui jettent son passé au visage, l'Assemblée nationale, en novembre 1789, le vise directement en interdisant à ses membres de devenir ministres. Par la volonté même de ses amis, Mirabeau n'est que l'écho sonore de la Révolution alors qu'il rêve de gouverner. Or, très vite, dès le printemps 1790, il est dépassé par le courant révolutionnaire. Quand, en mai 1790, il se vend à la cour qui éponge ses dettes, il ne se renie pas. Dans une suite de notes hebdomadaires, il conseille à Louis XVI de terminer la Révolution. Son plan prévoyait que le roi, réfugié loin de Paris au milieu d'une force armée loyale, n'aurait pas cherché à rétablir l'Ancien Régime (Mirabeau était soupçonné de vouloir prendre la place vacante de Necker. Ce projet était trop audacieux pour la faiblesse de Louis XVI.

Enfance

Cinquième enfant et second fils de Victor Riqueti, marquis de Mirabeau, économiste de renom, et de Marie-Geneviève de Vassan, Mirabeau est issu d'une famille de la noblesse provençale.
Selon Victor Hugo, né onze ans après la mort de Mirabeau, ce dernier était d'une "laideur grandiose et fulgurante". Il est né avec un pied tordu, deux grandes dents et surtout une tête énorme, ce qui a fait dire qu’il était hydrocéphale. Il a également la langue enchaînée par le filet. Avant de présenter l'enfant à son père, la nourrice le prévient :" Ne vous effrayez pas". Et l'accoucheur d'ajouter : "Il aura beaucoup de peine à s'exprimer ".
À l'âge de trois ans, il est défiguré par une variole mal soignée ; son visage en garde de profondes cicatrices. Son enfance est marquée par la sévérité de son père qui n'a pas d'affection pour lui. Il est placé par son père chez l'Abbé Choquard à Paris. Il est emprisonné sur l'Île de Ré par lettre de cachet pour dettes. En 1754, son père écrit à son frère, le bailli de Mirabeau : "Ton neveu est laid comme celui de Satan". Il a également pour habitude de l'appeler "Monsieur l'ouragan".

Débuts tumultueux

Il étudie à la faculté de droit de l'université d'Aix-en-Provence où il fréquente, notamment Jean Étienne Marie Portalis, futur rédacteur du code civil.
En 1768, il est incorporé à un régiment, mais contracte des dettes, ce qui provoque de nouveau la colère de son père. Il gagne une réputation de libertinage :" Mais le monde ne pardonna pas à Mirabeau cette sorte de férocité, d'exaspération physique que remplaçait chez lui la légèreté du libertinage à la mode : une fougueuse nature éclatait dans ces vices, au lieu de la gracieuse corruption qu'on était accoutumé à admirer".
Après avoir participé à la campagne de Corse en 1768-1769, il épouse Émilie, fille du puissant marquis de Marignane, qui avait refusé sa main au comte de Valbelle. Ils ont un fils, Victor, mort en bas-âge en 1778.

Emprisonnement à Vincennes et au fort de Joux

Pour le soustraire à ses créanciers, son père le fait plusieurs fois enfermer au fort de Vincennes, et finalement exiler en 1775 au château de Joux, en Franche-Comté. Là, Mirabeau use de son charme auprès du gouverneur pour se rendre de nombreuses fois à Pontarlier : à l'occasion des fêtes organisées pour le sacre de Louis XVI de France, il y rencontre Sophie de Monnier, jeune femme mariée au marquis de Monnier, président de la chambre des comptes de Dole, et de près de cinquante ans son aîné, qui devint sa maîtresse. Ils s'enfuient tous deux aux Provinces-Unies, tandis qu'on les juge à Pontarlier par contumace, Sophie sera condamnée à l'enfermement à vie dans une maison de repentance pour crime d'adultère, Mirabeau à mort pour rapt et séduction.
Durant sa fuite, en 1776, Mirabeau publie son Essai sur le despotisme, qui dénonce l’arbitraire du pouvoir royal : "le despotisme n’est pas une forme de gouvernement […] s’il en était ainsi, ce serait un brigandage criminel et contre lequel tous les hommes doivent se liguer. "Les deux amants seront rattrapés à Amsterdam: Sophie arrêtée, Mirabeau se livrera. Après avoir mis au monde une fille, prénommée Gabrielle Sophie, elle est condamnée à être enfermée au couvent des Saintes-Claires, à Gien, où elle est effectivement conduite en 1778. Lui échappe au bourreau, mais retourne, à cause d'une autre lettre de cachet, au donjon de Vincennes, durant quarante-deux mois. Gabrielle Sophie sera confiée à une nourrice de Deuil et décédera en 1780 sans que son père n'ait jamais pu la connaître.
Mirabeau est donc emprisonné au donjon de Vincennes de 1777 à 1780. Il y rencontre Sade, qui y est enfermé à la même époque. Il y écrit beaucoup : des lettres, notamment à Sophie de Monnier, publiées en 1792 sous le titre de Lettres à Sophie, chef-d’œuvre de la littérature passionnée, ainsi qu’un virulent libelle contre l’arbitraire de la justice de son temps, Des Lettres de cachet et des prisons d'État, mais aussi une œuvre érotique particulièrement crue.
Des Lettres de cachet et des prisons d'État sera publiée en 1782. Les décès coup sur coup de ses deux seuls petits-enfants, Victor et Gabrielle Sophie, adoucit Mirabeau père, qui ne souhaite pas que sa lignée s'éteigne. Il accepte de faire libérer son fils aîné, à condition de détenir une autre lettre de cachet qui pourrait le renvoyer en prison : Mirabeau fils accepte la condition, et doit lui-même écrire aux ministres pour appuyer la requête paternelle.
Il est donc libéré le 13 décembre 1780, mais reste sous la tutelle vigilante de son père. Celui-ci le force notamment à demander une lettre de cachet contre Briançon, un de ses anciens amis, et surtout à le soutenir contre sa propre mère, en procès contre son mari au sujet de son héritage. En 1781, Mirabeau fuit Paris et ses créanciers ; il se rend à Gien, où il voit Sophie dans son couvent, mais repart bientôt et ne la reverra plus. Sophie, bien que libre en 1783, après le décès du marquis de Monnier, restera près du couvent de Gien, et se donnera la mort en 1789. Se réconciliant avec son père, qui commence à voir en lui la puissance politique et l'intelligence, Mirabeau se concentre désormais sur l'absolution de ses différentes condamnations. S'il ne purge pas sa peine avant mai 1782, il devra 40 000 livres de dommages et intérêts ; il se livre donc le 8 février 1782 à Pontarlier, et demande l'absolution aux juges. Sa défense est assez simple : une femme mariée ne peut être victime de rapt, et Sophie l'a suivi parfaitement librement, la séduction ne pouvant donc être retenue.
Sa femme demande la séparation de corps en 1782 et est défendue par Portalis. Mirabeau défend sa propre cause dans ce procès qui défraie la chronique. Il le perd, après une joute oratoire, assez hostile, entre les deux orateurs. Mirabeau ne montre pas de ressentiment à l'encontre de Portalis car, non seulement il reconnaît publiquement ses qualités oratoires et sa loyauté, mais, de surcroît, il le consultera plus tard sur une affaire et demandera son appui lors de la campagne électorale de 1789 pour les états généraux, en Provence.

Débuts en politique

En juin 1786, Talleyrand, avec qui il est lié, lui obtient une mission secrète à Berlin, où il reste six mois pour le compte du Contrôleur général des finances de Louis XVI, Charles Alexandre de Calonne. Il tente en vain d'être nommé à un vrai poste diplomatique. A son retour en janvier 1787, furieux de n'avoir rien obtenu, il publie un pamphlet Dénonciation de l'agiotage, mars 1787 qui entraîne une lettre de cachet et le contraint à fuir à Liège.
Il fait partie en 1788, entre autres avec Brissot, Clavière et Condorcet, des fondateurs de la Société des amis des Noirs, créée pour l'abolition immédiate de la traite des Noirs et progressive de l'esclavage dans les colonies.

Le député du Tiers État et le tribunal

Mirabeau se présente en Provence aux élections des États généraux de 1789. Repoussé par la noblesse, il publie un discours véhément adressé aux nobles provençaux. Il est alors nommé par le Tiers état, à Aix et à Marseille.
Le 7 mai 1789, le Courrier de Provence, le journal que le nouveau député publie depuis le 2 mai, est saisi. Une interdiction de publier les comptes-rendus des séances des États généraux est édictée. Mirabeau n’en tient pas compte et continue à publier le compte-rendu des séances de l’Assemblée, ainsi que les analyses des questions politiques à l’ordre du jour, d’abord sous le titre Lettres du comte Mirabeau à ses commettants du 10 mai au 25 juillet 1789, puis sous le titre Courrier de Provence, qui paraît encore après la mort de son fondateur jusqu’au 30 septembre 1791.
Lors de la séance royale du 23 juin 1789, Mirabeau fait une réponse à Henri-Évrard, marquis de Dreux-Brézé, grand maître des cérémonies, venu apporter l’ordre de dissolution de l’Assemblée constituante signé par le roi Louis XVI, que le Moniteur rapporte deux jours plus tard en ces termes :
"Oui, Monsieur, nous avons entendu les intentions qu’on a suggérées au Roy ; et vous qui ne sauriez être son organe auprès des États-Généraux, vous qui n’avez ici ni place ni voix, ni droit de parler, vous n’êtes pas fait pour nous rappeler son discours. Cependant, pour éviter toute équivoque et tout délai, je vous déclare que si l’on vous a chargé de nous faire sortir d’ici, vous devez demander des ordres pour employer la force ; car nous ne quitterons nos places que par la puissance des baïonnettes."
La tradition la ramenant à «Allez dire à ceux qui vous envoient que nous sommes ici par la volonté du peuple, et qu’on ne nous en arrachera que par la puissance des baïonnettes ". Il ne tarde pas à devenir l’un des plus énergiques orateurs de l’Assemblée nationale et de la société des Jacobins.
Le surnom d’hercule de la liberté lui est donné par l'abbé Sieyès. À la sortie de l'Assemblée nationale, alors que la foule l'applaudit vivement, il proclame en désignant Mirabeau: " Vive, vive l'hercule de la liberté". Montrant son ami en retour, ce dernier répondit " Voilà Thésée ".
Le 9 juillet 1789, il rédige une adresse au roi pour lui demander de retirer les troupes étrangères massées autour de Paris.

Mirabeau, député du Tiers État

Le 8 mars 1790, il prononce au club des Jacobins un discours resté longtemps inédit contre la traite des Noirs, dont une formule "bières flottantes" dénonçant les navires négriers fera mouche puisqu'elle sera reprise, légèrement déformée en "longues bières", par Brissot en février 1791, puis par Robespierre en avril 1793. Il défend ensuite le système du concours des pouvoirs en matière de paix et de guerre en mai 1790 5 mois plus tard, en octobre 1790, il prononce un vibrant discours où il propose que la couleur blanche soit remplacée par les couleurs bleu, blanc et rouge sur les bâtiments de la marine royale, les matelots devant maintenant crier "Vive la nation, "la loi et le roi" au lieu de "Vive le roi". Au cours de son discours, les royalistes radicaux expriment leur opposition.

Retournement

La dégradation de la monarchie détermine son revirement politique. Il devient le plus solide appui de Louis XVI et de Marie-Antoinette, en étant notamment le conseiller privé de Louis XVI, fonction pour laquelle il se fait rémunérer en livres d'or par heure.

Décès

En avril 1791, il était, pour Mirabeau, temps de mourir.Sa mort prématurée 2 avril est un deuil national.
Sa mort à Paris, le 2 avril 1791 provoque une grande affliction du peuple. C'est la suite d'une maladie que certains attribuent à un empoisonnement, d'autres à sa vie de débauché. La rue où il meurt, rue de la Chaussée-d'Antin est rebaptisée rue Mirabeau . Le 4 avril, après une cérémonie religieuse dans l'église Saint-Eustache, où Joseph-Antoine Cerutti prononce son oraison funèbre, son corps est transporté en grande pompe au Panthéon et y reste jusqu’au 12 septembre 1794, 26 fructidor an II.
Mais la découverte de l’armoire de fer en novembre 1792 révèle qu’il avait pris clandestinement contact avec le roi et sa cour. Espérant être ministre de la monarchie constitutionnelle, il avait prodigué ses conseils et donné des informations. Un comité est chargé d'examiner l'accusation. La Convention décide d'exclure sa dépouille du Panthéon. Elle y est remplacée par celle de Marat. Transportée au dépôt mortuaire du grand cimetière de Saint-Etienne-du-Mont, Sainte-Catherine dans le 5°, très voisin du Panthéon, cimetière désaffecté en 1833, on retira le corps du cercueil de plomb et on l’y inhuma. En 1798, sa sœur procéda à son exhumation et l’inhuma au cimetière de Clamart de manière anonyme. Malgré des recherches entreprises en 1889, ils ne seront pas retrouvés.
Les papiers personnels de la famille Riquetti de Mirabeau et de Honoré-Gabriel de Riquetti, comte de Mirabeau sont conservés aux Archives nationales sous la cote 119AP

Citations de Mirabeau

Plat commémoratif de la mort de Mirabeau. Vers 1791, Musée Carnavalet, Paris.
La mémoire collective se souvient de Mirabeau pour :
"Les emprunts qu’a faits Necker à Genève "doivent être considérés au nombre des plus chers, des plus mal organisés et des plus ruineux que la France ait été contrainte de payer".
Il faut proclamer des axiomes tellement simples, évidents et féconds qu’il serait impossible de s’en écarter sans être absurde. À propos de la Déclaration Des Droits de l'Homme.
Il existe quelqu’un de pire que le bourreau, c’est son valet.
La présomption une fois déroutée dans un sot cause la confusion et la haine, dans une âme honnête elle opère la reconnaissance et la docilité. Ce fut mon cas. Je priai mon maître de s’expliquer et de m’instruire, car j’étais un pauvre jouvenceau de quarante-deux ans. à propos de sa rencontre avec François Quesnay
Êtes-vous Bretons ? Les Français commandent. Discours à l’Assemblée Constituante du 9 janvier 1790.
Ne faut-il pas qu'un petit nombre périsse pour sauver la masse du peuple ? Discours sur les finances, cité par le Robert
Il faut décatholiciser la France afin de la démonarchiser et la démonarchiser pour la décatholiciser
Allez dire à ceux qui vous envoient que la force des baïonnettes ne peut rien contre la volonté de la nation Phrase adressée au chef de cérémonie, demandant la dispersion des membres du tiers état de l'Assemblée Nationale lors de la séance du 23 juin 1789.
Tout citoyen a le droit d’avoir chez lui des armes et de s’en servir, soit pour la défense commune, soit pour sa propre défense, contre toute agression illégale qui mettrait en péril la vie, les membres ou la liberté d’un ou plusieurs citoyens. Proposition d'un article lors de la rédaction de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen
Le droit est souverain du monde .

Å’uvres de Mirabeau

Discours

1785 : Dénonciation de l’agiotage au roi et à l’assemblée des notables
1787 : Suite de la dénonciation de l’agiotage au roi et à l’assemblée des notables
10 mai 1789 : Sur la liberté de la presse
26 septembre 1789 : sur la Contribution du quart
6 mars 1790 : Au club des Jacobins, discours contre la traite des Noirs.
20 et 22 mai 1790 : sur le Droit de paix et de guerre
novembre 1790 et janvier 1791 : sur la Constitution civile du clergé
février 1791 : sur l’Émigration

Å’uvres

Essai sur le despotisme, publié anonymement - 1775 Londres ;
Lettres originales de Mirabeau, écrites du donjon de Vincennes, pendant les années 1777, 1778, 1779 et 1780, contenant tous les détails sur sa vie privée, ses malheurs et ses amours avec Sophie Ruffei, marquise de Monnier, recueillies par Pierre Louis Manuel,
Errotika Biblion, Abstrusum excudit, Rome pour Paris critique par Jean-Pierre Dubost sous le titre Erotika Biblion, Honoré Champion, Paris, 2009].
Ma Conversion, Paris, 1783 réédité notamment sous le titre Le Libertin de qualité ; repris dans Romanciers libertins du XVIIIe siècle, Tome II, Bibliothèque de la Pléiade, Paris 2005
Considérations sur l’ordre de Cincinnatus, ou Imitation d’un pamphlet anglo-américain, suivies… d’une Lettre… du général Washington… et d’une Lettre de feu M. Turgot,… au Dr Price sur les législations américaines, Londres, 1784,
Lettres à M. Lecoulteux de la Noraye sur la Banque de Saint-Charles et la Caisse d'escompte, Paris 1785
Sur les actions de la Compagnie des eaux, Paris, 1785
Le Rideau levé ou l’éducation de Laure, 1786,L'attribution traditionnelle ce cet ouvrage à Mirabeau est fortement contestée par Jean-Pierre Dubost
Sur Moses Mendelssohn, sur la réforme politique des juifs et en particulier sur la Révolution tentée en leur faveur en 1753 dans la Grande-Bretagne, Londres, 1787,
De la monarchie prussienne sous Frédéric le Grand, vol. 1, Londres,‎ 1788
Arlequin réformateur dans la cuisine des moines, ou Plan pour réprimer la gloutonnerie monacale, 1789, Rome
Élégies de Tibulle, suivies des Baisers de Jean Second - 2 Volumes - Traduction de Mirabeau - Paris, 1798
Chefs-d'œuvre oratoires de Mirabeau, précédé d'une notice biographique, tome Premier, éd. Collin de Plancy, 1822
L’œuvre érotique du comte de Mirabeau, (inclut Erotika Biblion, Ma Conversion, Hic et hec paternité contestée, Le Rideau levé, ou l’éducation de Laure paternité contestée, Le chien après les moines, Le degré desâges du plaisir) introduction, essai bibliographique et notes de Guillaume Apollinaire, Bibliothèque des curieux, Paris, 1921 ;

Condamnations

D'abord emprisonné en 1774 au Château d'If, il est assigné à résidence au Fort de Joux en mars 1775, s'enfuit, mais il est de nouveau emprisonné de 1777 à 1780 au Château de Vincennes. Il est définitivement libéré en 1780.

Références

L'écrivain Alexandre Dumas, père met en scène Mirabeau dans plusieurs de ses romans historiques ayant trait à la période révolutionnaire, dans la "série" romanesque intitulée Mémoires d'un médecin.

Armoiries

D’azur, à la bande d’or, accompagnée en chef d’une demi fleur de lis d’argent, défaillante à dextre et florencée du même, et en pointe de trois roses du dernier

Liens
http://youtu.be/xXCAYdVb3_0 2000 ans d'histoire Mirabeau
http://youtu.be/PYiLa_5eQO4 Mirabeau à l'assemblée Nat 1 le 23 Juin 1789
http://youtu.be/QICBIQzkCjg mirabeau Assemblée Nat 2
http://youtu.be/FMFHgjlZ680 le pont Mirabeau par Pow wow
http://youtu.be/kyi50LWPAqY Sous le pont Mirabeau L.Ferré

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Posté le : 08/03/2014 22:52
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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