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Maxime Gorki
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Le 16 Mars (c.Grégorien) 28 mars (c.Julien) 1868 à Nijni Novgorod empire Russe naît

Maxime Gorki,

parfois orthographié Gorky, en russe : Максим Горький, Maksim Gorki, nom de plume d’Alekseï Maksimovitch Pechkov en russe : Алексей Максимович Пешков, écrivain Théâtre, romans, récits, autobiographie
Signature russe soviétique. Il est considéré comme un des fondateurs du réalisme socialiste en littérature et un homme engagé politiquement et intellectuellement aux côtés des révolutionnaires bolcheviques, il meurt à 68 ans à Moscou en URSS.
Enfant pauvre et autodidacte, formé par les difficultés et les errances de sa jeunesse, passé par le journalisme, il devient un écrivain célèbre dès ses débuts littéraires. Auteur de nouvelles pittoresques mettant en scène les misérables de Russie profonde, voir Essais et Histoires, 1898, de pièces de théâtre dénonciatrices comme Les Bas-fonds en 1902 ou de romans socialement engagés comme La Mère, publié en 1907, il racontera aussi sa vie dans une trilogie autobiographique : Enfance/ Ma vie d'enfant en 1914, En gagnant mon pain en 1915-1916, Mes universités en 1923.

Gorki est un phénomène littéraire, politique et philosophique complexe : autodidacte sacré père des lettres soviétiques, militant bolchevique émigré après la révolution, vagabond anarchisant devenu porte-parole de Staline... Canonisé de son vivant, accusé après la fin de l'U.R.S.S. d'avoir été le chantre du goulag, l'homme intéresse plus que l'œuvre, qui fournit pourtant, dès les premiers récits, la clé de ces contradictions. Gorki – l'Amer : ce nom de plume, choisi en 1892, traduit bien la source et le but de toute l'activité de l'écrivain. Celui qui a connu dès son enfance une réalité sordide et cruelle aspire à la transfigurer par la raison, la volonté et le travail, à créer une vie plus belle et plus humaine . Dût-il pour cela mentir, ou semer des illusions. Gorki est l'un des bâtisseurs, et l'une des victimes, de l'utopie communiste du XXe siècle. Il incarne les révoltes, les espoirs et les errements de son époque. Écrivain engagé, il n'est pas pour autant un écrivain de propagande : ce rôle est réservé aux articles et aux discours, tandis que l'œuvre reste essentiellement inspirée par la Russie d'avant la révolution, décrite sous tous ses aspects, dans tous ses milieux sociaux, et éclairée par un romantisme révolutionnaire qui deviendra une composante du réalisme socialiste.

Dès ses débuts littéraires, Gorki partage l'idéal des partis progressistes et se lie avec les bolcheviks et avec Lénine. Plusieurs fois emprisonné pour ses prises de position, en particulier lors de la révolution de 1905, il quitte la Russie et voyage aux États-Unis pour collecter des fonds pour le mouvement bolchevique. À son retour en 1906, il doit s'exiler à Capri pour des raisons à la fois médicales et policières.
Rentré en Russie à la suite d'une amnistie en 1913, Maxime Gorki est proche de Lénine et des révolutionnaires, mais formule des critiques dès novembre 1917 qui lui valent les menaces du pouvoir : inquiet et malade de la tuberculose, il quitte la Russie en octobre 1921 et se fixe de nouveau dans le sud de l'Italie en 1924.
Encouragé par Staline, il revient plusieurs fois en URSS après 1929 et s'y réinstalle définitivement en 1932 : il devient un membre éminent de la nomenklatura soviétique et participe à la propagande du régime qui l'honore mais le surveille en même temps.

Il meurt en juin 1936 dans des circonstances qui ont prêté au soupçon, mais ses funérailles nationales l'établissent comme l'écrivain soviétique exemplaire qu'immortaliseront écrits et statues.

Sa vie

Maxime Gorki est né le 16 mars 1868, du calendrier grégorien, à Nijni Novgorod sur la Volga dans un milieu modeste. Il passa les premières années de sa vie à Astrakhan, où son père était agent maritime après avoir quitté son atelier d'artisan de Nijni Novgorod. L'enfant revint dans sa ville natale à la mort de son père, artisan ébéniste devenu directeur du bureau d'une compagnie de navigation à vapeur à Astrakhan et emporté par le choléra- Maxime avait trois ans - : sa mère retourna chez ses parents, qui tenaient un petit atelier de teinturerie. Orphelin de mère à dix ans, celle-ci mourra de phtisie en 1879,l'enfant est recueilli par son grand-père maternel, doyen de la corporation des teinturiers de Nijni-Novgorod et despote familial bientôt ruiné. Il fut élevé durement par un grand-père violent et une grand-mère excellente conteuse, douce et pieuse : il apprit ainsi à survivre dans un contexte difficile mais pittoresque qu'il évoquera dans le premier volet de son autobiographie, Enfance.
En 1913, Gorki évoquera dans Enfance le premier volume de sa trilogie autobiographique, les empreintes qui le marquèrent à jamais et ancrèrent en lui la volonté d' ennoblir l'homme. Dès 1878, après deux ans d'école primaire, il est forcé par son grand-père de quitter l'école à douze ans, il pratiqua plusieurs petits métiers comme cordonnier ou graveur dans la ville de Kazan. l'enfant doit gagner seul sa vie : il est chiffonnier, commis, plongeur, apprenti peintre d'icônes, figurant... En gagnant mon pain, 1916. Très affecté par la mort de sa grand-mère, il tenta de se suicider en décembre 1887 mais survécut à la balle qu'il s'était tirée près du cœur ; toutefois, celle-ci endommagea gravement son poumon et il souffrit toute sa vie de faiblesse respiratoire. Il entreprit ensuite une très longue errance à pied de plusieurs années dans le sud de l'empire russe et les régions du Caucase, lisant en autodidacte, effectuant différents métiers comme docker ou veilleur de nuit et accumulant des impressions qu'il utilisera plus tard dans ses œuvres : il racontera cette période de formation dans Mes universités.
il travaille comme portefaix, choriste, mitron, et fréquente des clochards et des cercles clandestins d'étudiants qui l'initient aux débats sur le populisme, socialisme paysan et le marxisme.Sa tentative de suicide fut provoquée à la fois par le désaccord entre le rêve et la réalité et par un amour malheureux, Gorki décide en 1888, avec un ami, Mikhail Romas, de mettre ses idées populistes au service des paysans : mais la boutique qui leur servait de base est incendiée, et l'écrivain en retire une haine durable de la paysannerie lire "Sur le paysan russe" en 1922, qui lui fera approuver le bouleversement géologique de la collectivisation forcée, en 1929-1933.
À 24 ans, il décida de rentrer dans le rang et devint journaliste pour plusieurs publications de province. Il écrivait sous le pseudonyme de Иегудиил Хламида : Jehudiel Khlamida, nom évoquant par sa racine grecque le masque et les services secrets puis il commença à utiliser aussi le pseudonyme de Gorki qui signifie littéralement amer en 1892 dans un journal de Tiflis, Кавка : Le Caucase : ce nom reflétait sa colère bouillonnante à propos de la vie en Russie et sa détermination à dire l'amère vérité.

Au cours de ses années de pérégrination à travers la Russie méridionale et le Caucase, pour comprendre le peuple.Gorki y fait la connaissance de l'écrivain populiste Korolenko, qui le guidera. Il se met en ménage avec une sage-femme et sa fille Le Premier Amour, 1923, évoque ce moment de sa vie et travaille comme clerc chez un notaire. Il s'initie à la philosophie, et notamment à Nietzsche. Gorki a déjà beaucoup lu – romans historiques, romans populaires français, romans populistes russes, folklore, Bible, grands classiques russes et étrangers : J'ai appris à écrire chez les auteurs français, dira-t-il en 1924 en parlant de la parfaite maîtrise du dialogue chez Balzac. Débordant d'impressions, révolté et idéaliste, il se met à écrire : il fait paraître son premier récit, Makar Tchoudra, en 1892 à Tiflis, sous le pseudonyme de Gorki. Il rédige alors régulièrement des chroniques pour des journaux de Nijni-Novgorod et de Samara. À partir de 1895, ses récits sont publiés par les revues de la capitale. En 1896, il épouse une socialiste révolutionnaire qui deviendra présidente de la Croix-Rouge soviétique. En 1898, il réunit vingt récits dans les deux volumes d'Esquisses et récits, qui paraissent à Saint-Pétersbourg.

Débuts littéraires et premiers engagements politiques

Le premier ouvrage de Gorki Очерки и рассказы, Esquisses et récits parut en 1898 et connut un succès extraordinaire, en Russie et à l'étranger, qui lança sa carrière d'écrivain pittoresque et social. Il y décrivait la vie des petites gens en marge de la société, les bossiaks, les va-nu-pieds, révélant leurs difficultés, les humiliations et les brutalités dont ils étaient victimes mais aussi leur profonde humanité. Gorki acquit ainsi la réputation d'être une voix unique issue des couches populaires et l'avocat d'une transformation sociale, politique et culturelle de la Russie, ce qui lui valut d'être apprécié à la fois de l'intelligentsia - il entretiendra des liens de sympathie avec Anton Tchekhov et Léon Tolstoï -, et des travailleurs les plus conscientisés.

Ce succès immédiat, et international : ces récits apportent un nouveau type littéraire. Ils dépeignent des vagabonds, des marginaux fiers de l'être, des natures fortes, indépendantes, passionnées, anarchistes et individualistes, conscientes de leur supériorité sur les petits-bourgeois, les intellectuels et les paysans, en contraste avec le pessimisme et le misérabilisme dominants, ou les personnages falots de Tchekhov. Récits-légendes La Vieille Izerguil, poèmes en prose allégoriques, Le Chant du faucon, récits réalistes à base autobiographique, Konovalov, Mon Compagnon : Gorki varie les genres, mais exalte toujours la vitalité de l'homme, plongé dans une nature sensuelle. La critique l'accusera de faire l'apologie de l'individualisme nietzschéen, mais Tchekhov reconnaîtra en lui un grand artiste. Le Gorki romantique préfère le mensonge exaltant à la vile réalité et à la vérité qui peut tuer l'espoir, Le Serin qui mentait et le pic qui disait la vérité, 1893. Par la suite, dans les années 1930, la vision-refuge de l 'avenir radieux masquera aussi pour Gorki les réalités du stalinisme. Gorki déteste les plaintes, la souffrance sacralisée par Dostoïevski, le fatalisme. Il est du côté des opprimés, des femmes, des juifs, et de tous ceux qui créent la vie.

Dans le même temps, à partir de 1899, il s'affichait proche du mouvement social-démocrate marxiste naissant et s'opposait publiquement au régime tsariste, ce qui lui valut de nombreuses arrestations : il sympathisa avec de nombreux révolutionnaires, devenant même l'ami personnel de Lénine après leur rencontre en 1902. Il gagna encore en célébrité quand il démontra la manipulation de la presse par le gouvernement lors de l'affaire Matvei Golovinski, qui fut contraint à l'exil après la dénonciation de Gorki prouvant l'implication de la police secrète, l'Okhrana, dans la rédaction et la publication du Protocole des sages de Sion. Son élection en 1902 à l'Académie impériale fut annulée par l'empereur Nicolas II, ce qui entraîna par solidarité la démission des académiciens Anton Tchekhov et Vladimir Korolenko.
Les années 1900-1905 montrent un optimisme grandissant dans les écrits de Gorki et ses œuvres les plus déterminantes dans cette période sont une série de pièces de théâtre à thèmes politiques dont la plus célèbre est Les Bas-fonds, représentée après des difficultés avec la censure en 1902 à Moscou avec un grand succès et montée ensuite dans toute l'Europe et aux États-Unis. Maxime Gorki s'engagea alors davantage dans l'opposition politique et fut même emprisonné brièvement pour cet engagement en 1901. En 1904, chez le célèbre critique Vladimir Stassov, il fit la connaissance du poète Samuel Marchak et l'invita chez lui en Crimée. Il fut de nouveau incarcéré à la forteresse Pierre-et-Paul de Saint-Pétersbourg durant la révolution avortée de 1905 : il y écrivit sa pièce Les Enfants du soleil, formellement située durant l'épidémie de choléra de 1862, mais clairement comprise comme représentant les événements de l'actualité. Sa maîtresse officielle de 1904 à 1921 est l'ancienne actrice Maria Andreïeva, bolchévique de la première heure et future directrice des théâtres après la Révolution d'Octobre.
Devenu riche par ces activités de romancier, de dramaturge et d'éditeur, il apporta son aide financière au Parti ouvrier social-démocrate de Russie, POSDR en même temps qu'il soutenait les appels des libéraux pour une réforme des droits civiques et sociaux. La brutale répression de la manifestation des travailleurs demandant une réforme sociale le 9 janvier 1905, évènement connu sous le nom de Dimanche sanglant qui marqua le début de la Révolution de 1905, semble avoir joué un rôle décisif dans la radicalisation de Gorki. Il devint alors très proche du courant bolchevique de Lénine sans qu'il soit assuré qu'il adhéra à ce mouvement : ses relations avec les Bolcheviques et Lénine demeureront d'ailleurs difficiles et conflictuelles.
En 1906, les Bolcheviks l'envoyèrent aux États-Unis pour lever des fonds de soutien et c'est pendant ce voyage que Gorki commença son célèbre roman La Mère, Мать ; qui paraît d’abord en anglais à Londres et finalement en russe en 1907 sur la conversion à l'action révolutionnaire d'une femme du peuple à la suite de l'emprisonnement de son fils. Cette expérience de l'Amérique, où il rencontra Theodore Roosevelt et Mark Twain, mais aussi les critiques de la presse qui se scandalisait de la présence à ses côtés de sa maîtresse Moura Budberg et non de sa femme Yekaterina Pechkova, l'amena à approfondir sa condamnation de « l'esprit bourgeois » et son admiration pour la vitalité du peuple américain.
Ce succès immédiat, et international : ces récits apportent un nouveau type littéraire. Ils dépeignent des vagabonds, des marginaux fiers de l'être, des natures fortes, indépendantes, passionnées, anarchistes et individualistes, conscientes de leur supériorité sur les petits-bourgeois, les intellectuels et les paysans, en contraste avec le pessimisme et le misérabilisme dominants, ou les personnages falots de Tchekhov. Récits-légendes (La Vieille Izerguil), poèmes en prose allégoriques (Le Chant du faucon), récits réalistes à base autobiographique (Konovalov, Mon Compagnon) : Gorki varie les genres, mais exalte toujours la vitalité de l'homme, plongé dans une nature sensuelle. La critique l'accusera de faire l'apologie de l'individualisme nietzschéen, mais Tchekhov reconnaîtra en lui un grand artiste. Le Gorki romantique préfère le « mensonge exaltant » à la vile réalité et à la vérité qui peut tuer l'espoir (Le Serin qui mentait et le pic qui disait la vérité, 1893). Par la suite, dans les années 1930, la vision-refuge de l'« avenir radieux » masquera aussi pour Gorki les réalités du stalinisme. Gorki déteste les plaintes, la souffrance sacralisée par Dostoïevski, le fatalisme. Il est du côté des opprimés, des femmes, des juifs, et de tous ceux qui « créent la vie ».

Gorki "monte" à Saint-Pétersbourg pour la première fois en 1899. Là, il rencontre tous les écrivains du camp réaliste ; en 1901, il prend la codirection des éditions Znanie Le savoir, dont il fera le bastion de la littérature réaliste, face aux tenants du symbolisme, avec quarante livraisons du recueil du même nom (1904-1913). Surveillé par la police depuis 1887, plusieurs fois interpellé, Gorki devient le flambeau de l'opposition au tsarisme. Il est L'Oiseau annonciateur de la tempête, pour reprendre le titre d'un poème en prose de 1901.

Ses premiers romans, Thomas Gordeiev en 1899, Les Trois en 1900 mettent en scène des personnages qui cherchent désespérément à donner un sens à leur vie : Thomas Gordeiev, fils d'un riche négociant de la Volga, étouffe dans son milieu, se révolte et est pris pour un fou. Dans Les Trois, la réalité s'oppose aux rêves de bonheur de trois frères. Les pièces du début du siècle, Les Petits-bourgeois en 1901, Les Estivants en 1904, Les Barbares en 1905, Les Ennemis en 1906, inaugurent une nouvelle période, celle de la littérature réaliste engagée : l'individualisme anarchiste laisse place au collectivisme socialiste, et l'écrivain dénonce, en militant, l'intelligentsia libérale coupée du peuple. Les Bas-Fonds en 1902, avec ses clochards philosophes, et le personnage ambigu du consolateur, Louka, qui ressemble au serin de 1893, apporta à Gorki une immense renommée. La pièce fut jouée au Théâtre d'art de Moscou, dont une actrice sociale-démocrate, bolchevique, Maria Andréiéva, devint la compagne de l'écrivain.

Le premier exil à Capri

Au début de l'année 1906, après la révolution de 1905, à laquelle il a participé à travers des pétitions, des appels, des discours, des articles, Gorki part pour les États-Unis avec Maria Andréiéva afin de réunir des fonds pour le Parti bolchevique, dont il sera membre de 1905 à 1917. Il y commence "La Mère" en 1907, roman de formation un ouvrier et sa mère, croyante, découvrent l'action révolutionnaire qui deviendra l'archétype du réalisme socialiste à partir de 1932, mais que la critique, même marxiste, accueillit mal lors de sa parution. Gorki y exprime, didactiquement, une conception peu orthodoxe du socialisme comme nouvelle religion, destinée à remplacer Dieu par l'homme-dieu et par le peuple sacralisé.

De 1906 à 1913, Gorki vécut à Capri à la fois pour des raisons de santé et pour échapper à la répression croissante en Russie. Il continua cependant à soutenir les progressistes russes, particulièrement les Bolcheviks, et à écrire des romans et des essais. Il bâtit aussi avec d'autres émigrés bolcheviques comme Alexandre Bogdanov ou Anatoli Lounatcharski, un système philosophique controversé intitulé Construction de Dieu qui cherchait, en prenant appui sur le mythe de la révolution, à définir une spiritualité socialiste où l'humanité riche de ses passions et de ses certitudes morales accèderait à la délivrance du mal et de la souffrance, et même de la mort. Bien que cette recherche philosophique ait été rejetée par Lénine, Gorki continua à croire que la culture, c'est-à-dire les préoccupations morales et spirituelles, étaient plus fondamentales pour la réussite de la révolution que les solutions politiques ou économiques. C'est le thème du roman La Confession, paru en 1908.
l'écrivain défend cette construction de Dieu. Dans "Confession" en 1908, un chercheur de vérité, un novice déçu par l'Église trouve la vérité dans la masse ouvrière, dont l'énergie collective guérit une paralytique : par sa volonté collective, le peuple se révèle capable de miracles. Lénine, que Gorki connaissait depuis 1905, fit tout pour briser ce courant des bolcheviks de gauche. Mais c'est ce même énergétisme, cette croyance en la toute-puissance psychophysique de l'homme qui fit plus tard chanter à Gorki les louanges de l'homme nouveau soviétique, à la fois thaumaturge et maître de la nature. Au même moment, le Gorki publiciste écrit des pamphlets contre les États-Unis, la France, dénonce l'esprit petit-bourgeois, le cynisme, contre l'individualisme et la destruction de la personnalité, et veut que l'on interdise la mise en scène des Frères Karamazov et des Démons.
Une série d'œuvres des années 1910 décrit l'ennui et la vulgarité du marais provincial russe, en même temps que les ferments révolutionnaires qui l'agitent : La Vie d'un homme inutile en 1908, portrait psychologique d'un indicateur de police, La Bourgade d'Okourov en 1909, La Vie de Matvéi Kojémiakine en 1910. Dans L'Été en 1909, écrit d'après les carnets d'un agitateur socialiste révolutionnaire à la campagne, Gorki veut montrer que la résurrection du « grand peuple russe », encore brutal et asservi, est proche. Dans un cycle de récits écrits entre 1912 et 1917, et réunis en 1923 sous le titre À travers la Russie, Gorki poursuit l'analyse du caractère russe, à travers des personnages qui incarnent son génie, son endurance, mais aussi son manque de persévérance, sa méfiance envers le progrès : telle est l'âme slave, capable de brefs et beaux embrasements, hésitant entre ce que Gorki définira dans un article de 1915 comme une âme asiatique, passive et contemplative, soumise au destin, et une âme occidentale, rationnelle et active, qui se confond avec celle de l'Homme gorkien, "L'Homme, allégorie" de 1903. Pour Gorki, comme pour Faust, qui est son idole, avec Prométhée, "au commencement était l'action", et non le Verbe.

Le compagnonnage bolchevique

Profitant de l'amnistie décrétée pour le 300e anniversaire de la dynastie des Romanov, Gorki revint en Russie en 1913 et poursuivit sa critique sociale en guidant de jeunes écrivains issus du peuple et en écrivant les premières parties de son autobiographie, Ma vie d'enfant 1914 et En gagnant mon pain 1915-1916.
Durant la Première Guerre mondiale, son appartement de Petrograd fut transformé en salle de réunion bolchevique mais ses relations avec les communistes se dégradèrent. Il écrivit ainsi deux semaines après la Révolution d'octobre : Lénine et Trotsky n'ont aucune idée de la liberté et des droits de l'homme. Ils sont déjà corrompus par le sale poison du pouvoir. Son journal Новая Жизнь Nouvelle vie fut censuré par les bolcheviks et Gorki écrivit en 1918 une série de critiques du bolchevisme au pouvoir intitulées Pensées intimes qui n'ont été publiées en Russie qu'après la chute de l'Union soviétique. Cette conception volontariste et collectiviste de la vie et de l'histoire explique aussi le ralliement de Gorki aux bolcheviks, auxquels il reprocha d'abord violemment dans "Pensées intempestives", articles de 1917-1918 d'avoir déclenché prématurément la révolution dans un pays arriéré. Ainsi il accuse le "tandem Lénine-Trotski" de faire une "expérience cruelle" sur le peuple russe, et s'effraie du déchaînement des "instincts zoologiques". Il s'efforce de sauver de la faim ou de l'arrestation écrivains et savants, défend le patrimoine culturel contre le vandalisme, lance d'ambitieux projets éditoriaux.
Il y compare Lénine à la fois au tsar pour sa tyrannie inhumaine d'arrestations et de répression de la liberté de penser et à l'anarchiste Serge Netchaïev pour ses pratiques de comploteur. En 1919, une lettre de Lénine le menaça clairement de mort s'il ne changeait pas ses prises de position. Excédé par sa "vaine agitation", Lénine lui conseille d'aller soigner sa santé à l'étranger. Gorki finit par partir, le 16 octobre 1921, pour un long exil, d'abord en Allemagne et en Tchécoslovaquie, puis à Sorrente à partir de 1924. Il suit attentivement la vie littéraire soviétique, distribuant conseils et critiques. Ses souvenirs et l'étude du passé nourrissent son œuvre : il écrit La Maison Artamonov en 1925, un roman de famille sur l'origine et la dégénérescence d'une dynastie de manufacturiers, et s'attelle en 1925 à un roman-fleuve qu'il ne terminera pas, La Vie de Klim Samguine, dédié à Maria Zakrevskaïa, sa secrétaire et nouvelle compagne. Sur fond d'événements historiques vus à travers le prisme d'un antihéros – un avocat raisonneur – Gorki suit la dissolution de l'intelligentsia libérale de 1879 à 1917.
En août 1921, il ne put sauver son ami Nikolaï Goumiliov, fusillé par la Tchéka malgré son intervention auprès de Lénine. En octobre de la même année 1921, Gorki quitta la Russie et séjourna dans différentes villes d'eau en Allemagne et ayant achevé le troisième volet de son autobiographie, Mes universités publié en 1923, retourna en Italie pour soigner sa tuberculose : installé à Sorrente en 1924, il resta en contact avec son pays et revint plusieurs fois en Union soviétique après 1929, avant d'accepter la proposition d'un retour définitif que lui fit Staline en 1932 : on discute les raisons de ce retour expliqué par des difficultés financières pour les uns, comme Alexandre Soljenitsyne, ou par ses convictions politiques pour les autres.

Staline et Gorki.

Des considérations idéologiques et financières décident Gorki à revenir en Union soviétique : après un premier voyage en 1928, organisé par Staline comme un triomphe, il passera chaque été en U.R.S.S. – à l'exception de l'année 1930 – avant de quitter définitivement Sorrente en mai 1933. Les buts fabuleux de l'utopie communiste l'emportent pour Gorki sur la réalité des camps et du travail forcé, qu'il n'ignore pas, mais sur laquelle il ferme les yeux ou qu'il justifie à l'aide de sa philosophie antipersonnaliste et relativiste d'avant la révolution : "Si l'ennemi ne se rend pas, on l'extermine" en 1930.
Sa visite du camp de travail soviétique des îles Solovetski ou Solovki, maquillé à cette occasion, le conduisit à écrire un article positif sur le Goulag en 1929, ce qui déclencha des polémiques en Occident : Gorki dira plus tard l'avoir écrit sous la contrainte des censeurs soviétiques. Il fut honoré par le régime qui exploita dans sa propagande son départ de l'Italie fasciste pour retrouver sa patrie soviétique : il reçut la médaille de l’ordre de Lénine en 1933 et fut élu président de l'Union des écrivains soviétiques en 1934, ce qui lui valut d'être installé à Moscou dans un hôtel particulier qui avait appartenu au richissime Nikolaï Riabouchinski et est devenu le Musée Gorki aujourd'hui, et on lui accorda également une datcha dans la campagne moscovite. Une des artères principales de la capitale, rue Tverskaïa, reçut son nom comme sa ville natale qui retrouvera son nom primitif de Nijni Novgorod en 1991, à la dislocation de l'Union soviétique. Le plus gros avion du monde construit au milieu des années 1930, le Tupolev ANT-20, fut baptisé lui aussi Maxime Gorki.
En 1934, Gorki est élu président de la nouvelle Union des écrivains soviétiques. Il a la satisfaction de voir le romantisme révolutionnaire reconnu comme une composante du réalisme socialiste : Gorki a toujours pensé que la littérature devait s'élever au-dessus de la réalité pour montrer ce qui est souhaitable, et éveiller les forces créatrices de l'homme, énergétiser le peuple.
Cette consécration soviétique est illustrée par de nombreuses photographies où il apparaît aux côtés de Staline et d'autres responsables de premier plan comme Kliment Vorochilov et Viatcheslav Molotov. Par ailleurs, Gorki participa activement à la propagande stalinienne comme dans l'éloge du canal de la mer Blanche à propos duquel, évoquant les bagnards du Goulag chargés des travaux, il parle de réhabilitation réussie des anciens ennemis du prolétariat .
Cependant, Gorki semble avoir été partagé entre sa fidélité au bolchevisme et ses idées sur la liberté indispensable aux artistes. Il était d'ailleurs suspect aux yeux du régime et après l'assassinat de Sergueï Kirov en décembre 1934, le célèbre écrivain fut assigné à résidence à son domicile. La mort soudaine de son fils Maxim Pechkov en mai 1935 et la mort rapide, attribuée à une pneumonie, de Maxime Gorki lui-même le 18 juin 1936 ont fait naître le soupçon d'empoisonnement, mais rien n'a jamais pu être prouvé. Staline et Molotov furent deux des porteurs du cercueil de Gorki lors de ses funérailles qui furent mises en scène comme un événement national et international le 20 juin 1936 sur la place Rouge à Moscou. André Gide qui commençait son célèbre voyage en URSS y prononça un éloge funèbre2.
Maxime Gorki est inhumé dans la nécropole du mur du Kremlin derrière le mausolée de Lénine.

Le retour en U.R.S.S.

Des considérations idéologiques et financières décident Gorki à revenir en Union soviétique : après un premier voyage en 1928, organisé par Staline comme un triomphe, il passera chaque été en U.R.S.S. – à l'exception de l'année 1930 – avant de quitter définitivement Sorrente en mai 1933. Les buts fabuleux de l'utopie communiste l'emportent pour Gorki sur la réalité des camps et du travail forcé, qu'il n'ignore pas, mais sur laquelle il ferme les yeux ou qu'il justifie à l'aide de sa philosophie antipersonnaliste et relativiste d'avant la révolution : "Si l'ennemi ne se rend pas, on l'extermine" 1930. En 1934, Gorki est élu président de la nouvelle Union des écrivains soviétiques. Il a la satisfaction de voir le romantisme révolutionnaire reconnu comme une composante du réalisme socialiste : Gorki a toujours pensé que la littérature devait s'élever au-dessus de la réalité pour montrer ce qui est souhaitable, et éveiller les forces créatrices de l'homme, énergétiser le peuple ».
En revenant en U.R.S.S., Gorki avait l'ambition d'adoucir l'attitude de Staline à l'égard de l'opposition politique Boukharine, Kamenev, Radek. Mais la mort suspecte, en 1934, de son fils Maxime, né en 1897, puis l'assassinat de Kirov, qui ouvre la voie à l'élimination des « vieux bolcheviks », mettent fin à ces espoirs : Gorki est de facto assigné à résidence, fût-elle dorée, ses contacts avec l'extérieur sont filtrés. Le "vieil ours a un anneau passé au nez", dira de lui Romain Rolland qui ira le voir en 1935. Il multiplie les entreprises éditoriales, et les articles contre le fascisme, mais ses collaborateurs seront arrêtés après sa mort, et le pacte germano-soviétique sera signé en 1939. La mort de l'écrivain, survenue le 18 juin 1936 après une courte maladie, reste entourée de mystère. Elle coïncide avec l'arrivée à Moscou d'Aragon, qui dit avoir été « harcelé » de messages de Gorki, et celle de Gide et de Pierre Herbart. En 1938, le secrétaire et les médecins de Gorki furent condamnés lors du procès du "bloc des droitiers et des trotskistes". Ils ont été réhabilités en 1988, mais non le chef du N.K.V.D., Yagoda, qui, lors du même procès, avoua avoir ordonné sa mort. De toute façon, Staline préférait un Gorki mort et mythifié à un Gorki imprévisible et toujours quelque peu hérétique. Sa disparition ouvrit la voie aux grands "procès de Moscou" contre ses amis Kamenev en août 1936, Radek en 1937, Boukharine en 1938.

L'écrivain officiel

À l'époque soviétique, avant et après sa mort, la complexité de la vie et des positions de Maxime Gorki a été gommée par l'image officielle répandue par des textes et des statues dans tout le pays. Il était présenté comme un grand écrivain russe sorti du peuple, loyal ami des bolcheviks et un des pères du réalisme socialiste. En revanche, il a été dénoncé par les intellectuels russes dissidents comme un écrivain compromis idéologiquement alors que des écrivains occidentaux soulignaient ses doutes et ses critiques du système. Aujourd'hui, ses œuvres jouissent d'une appréciation plus équilibrée.
Gorki n'est ni un personnage entièrement inféodé au pouvoir, ni une victime innocente de ses illusions. Il était dans sa nature romantique de préférer l'utopie à la réalité. De là ce dédoublement tragique entre l'individu et le collectif, le réel et l'illusion, la liberté et la contrainte. Le "chantre de la raison", comme l'appela Boukharine, devenait l'otage du régime qui eut en lui son meilleur ambassadeur. Mais, en dehors d'une pièce contre les "saboteurs" Somov et les autres, 1930, publiée en 1941, Gorki n'écrivit guère sur la période soviétique que des articles à la gloire de l'homme nouveau, ou contre les ennemis intérieurs et extérieurs. L'écrivain, grand créateur de mythes, continua à peindre le passé, dans lequel il pressentit, puis chercha les causes d'une révolution qui dévora ses enfants.

Regards sur l'œuvre

Gorki écrivait constamment, considérant la littérature moins comme un exercice esthétique, encore qu'il travaillât durement le style et la forme que comme un acte moral et politique capable de changer le monde. À la fois auteur de romans, de nouvelles, de récits autobiographiques et de pièces de théâtre, Maxime Gorki écrivit aussi de nombreux textes de réflexion comme des articles, des essais ou des livres de souvenirs sur la politique Lénine ou le monde littéraire et artistique, Léon Tolstoï, Anton Tchekhov....
On trouve au cœur de toute son œuvre sa foi dans la valeur profonde de la personne humaine, "личность". Il opposait la vitalité des individus animés par leur dignité naturelle, leur énergie et leur volonté à ceux qui succombaient à cause des conditions de vie dégradante qui leur étaient imposées. D'ailleurs, ses livres comme ses lettres révèlent un homme tourmenté, comme il se décrit souvent lui-même, cherchant à résoudre des sentiments contradictoires d'espoir et de scepticisme, d'amour de la vie et de dégoût de la vulgarité et de la petitesse de l'humanité.
On Qui ? reconnaît aujourd'hui à Gorki le mérite d'avoir exprimé la complexité morale de la Russie moderne et d'illustrer à la fois les promesses et les dangers de la Révolution russe. On reconnaît aussi généralement les faiblesses littéraires de ses œuvres engagées et démonstratives mais on salue sans restriction la veine réaliste et pittoresque des écrits autobiographiques qui restituent la vie russe de la fin du xixe siècle et son parcours personnel attachant.

Œuvres principales

Очерки и рассказы, Esquisses et Récits parut en 1898 et connut un succès extraordinaire qui lança sa carrière d'écrivain pittoresque et social. Ce recueil de textes courts publiés précédemment dans les journaux décrivait la vie des petites gens en marge de la société les bossiaks, les va-nu-pieds, révélant leurs difficultés, les humiliations et les brutalités dont ils étaient victimes mais aussi leur profonde humanité.
Les Bas-fonds : pièce de théâtre représentée en 1902 dans laquelle un idéaliste finalement admis par un groupe de personnages des bas-fonds de la société, prostituées, voleurs, criminels ... réussit à leur transmettre un message d'espoir et de pensée positive.
Les Petits Bourgeois, 1902, Мещане, théâtre où un ouvrier défend avec conviction et assurance les valeurs de la vraie humanité que l'intelligentsia a trahies.
Les Enfants du soleil, 1905, Дети солнца, pièce de théâtre formellement située durant l'épidémie de choléra de 1862, mais clairement comprise comme représentant les événements de 1905 et la tentative de révolution. Cette pièce pamphlétaire critique les intellectuels russes qui restent dans les débats théoriques alors que la situation exige un engagement dans l'action.
Les Barbares 1905 : pièce foisonnante montrant le quotidien mesquin d'une petite ville de province dont les oppositions sociales et les égoïsmes sont révélés par l'irruption de deux ingénieurs venus préparer l'arrivée du chemin de fer.
Son plus célèbre roman, La Mère 1907, Мать, dont le thème est la conversion à l'action révolutionnaire d'une femme du peuple à la suite de l'emprisonnement de son fils pour agitation sociale.
La Confession 1908, Исповедь : Matveï, enfant trouvé, cherche la vérité sur Dieu et découvre que c'est le peuple qui par son énergie collective peut changer le monde. La religiosité du propos autour de la fonction messianique du peuple a été condamnée par les marxistes, Lénine en tête.
Ma vie d'enfant / Enfance 1914, Детство, En gagnant mon pain 1915-1916, Mes universités, 1923 Мои университеты, Le Patron : récits autobiographiques de l'enfance à l'âge adulte.
Pensées intimes 1918, série de critiques du bolchevisme au pouvoir qui n'ont été publiées en Russie qu'après la chute de l'Union soviétique.
Notes de Journal 1924
Humanisme prolétarien, 1933

Adaptations cinématographiques

1926 : adaptation de La Mère, Мать par Vsevolod Poudovkine, film muet avec les acteurs Vera Baranovskaïa et Nikolaï Batalov, Musique additionnelle de S. Blok en 1935.
Marc Donskoï a réalisé plusieurs films à partir des œuvres de Gorki : L'Enfance de Gorki, 1937, En gagnant mon pain, 1938, Mes universités, 1939 et en 1954 : La Mère.
1936 : adaptation libre des Bas-fonds par Jean Renoir, avec Jean Gabin, Louis Jouvet, Vladimir Sokoloff.
1957 : adaptation très fidèle, en noir et blanc, des Bas-fonds transposés à Tokyo dans le Japon féodal par le cinéaste japonais Akira Kurosawa avec Toshirō Mifune, Isuzu Yamada, Vassilia Karpovna, Ganjiro Nakamura.
1971 : adaptation pour la télévision allemande de La Mère par Peter Stein.
1976 : Les Tsiganes montent au ciel, film soviétique d'Emil Loteanu, avec Pavel Andreïtchenko, Lialia Tchernaïa, s'inspirant des récits bessarabes de Maxime Gorki.
1983 : Les Estivants pièce représentée à la Comédie-Française, captation partiellement tournée par Jacques Rozier.
En octobre 2007, le cinéaste mauritanien Abderrahmane Sissako annonce sa prochaine adaptation au cinéma de la pièce de Gorki Les Bas-fonds avec comme lieu du tournage la ville morte de Chinguetti en Mauritanie, septième lieu saint de l’Islam, classé patrimoine mondial de l’Humanité.

En son honneur


Timbre de l'URSS en l'honneur de Maxime Gorki
L'écrivain soviétique a été honoré dans le monde de la philatélie par des timbres à son effigie.
L'URSS a donné le nom de Gorki à de nombreux lieux comme le parc de Moscou ou une entreprise de construction automobile, basée à Gorki, Gorkovski Avtomobilny Zavod, GAZ qui a conservé son nom malgré le changement de nom de la ville.
Sa ville natale Nijni Novgorod a été rebaptisée Gorki de 1932 jusqu'à 1991; ce nom continue à désigner la ville pour le réseau de chemin de fer.
Un théâtre de Berlin, sur Unter den Linden, ex-Berlin-Est porte son nom donné au temps de la RDA.

Représentations notables

Le public français a eu l'occasion de découvrir Les Barbares pièce qui date de 1905 en 2003, lorsque Patrick Pineau l'a mise en scène à l'Odéon, à Paris. Et le 17 juillet 2006, a eu lieu, dans la cour d'honneur du palais des Papes, dans le cadre du Festival d'Avignon la première représentation des Barbares, mise en scène par Éric Lacascade, qui offrait une sorte de reconnaissance internationale à une pièce méconnue. Au cours de l'année 2006-2007, cette pièce a été présentée sur de nombreuses scènes nationales de France5.
1971 : Les Estivants de Maxime Gorki, mise en scène Edmond Tamiz, Maison de la Culture de Rennes, Grand Théâtre d'Angers

Liens
http://youtu.be/13a8h6Ebo30 images
http://youtu.be/GVQ8aCiWpkQ Gorki et Staline
http://youtu.be/aeAY_-ulj9U Max Gorki
http://youtu.be/QFNw1I2hc_M Funérailles (film amateur)
http://youtu.be/8QLpyNT3lB8 Le Tupolev "maxim Gorki

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Posté le : 15/03/2014 23:02
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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