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Raphaello Sanzio "Raphael"
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Le 6 avril 1483 à Urbino naît Raffaello Sanzio, Italie, plus connu sous le nom

de Raphaël,


peintre et architecte italien de la Renaissance. Il est aussi appelé Raffaello Santi, Raffaello da Urbino, Raffaello Sanzio da Urbino, il a pour maîtres Timoteo della Vite, Pérugin du mouvement artistique Haute Renaissance, il est influencé par Michel-Ange, Le Pérugin et Léonard de Vinci, il Influença Giulio Romano, et Nicolas Poussin, il meurt le 6 avril 1520, à 37 ans à Rome

Raphaël a longtemps été considéré comme le plus grand peintre qui ait jamais existé, et on le tient toujours pour l'artiste en qui la peinture aurait trouvé son expression achevée. Ce mythe de Raphaël apparaît du vivant de l'artiste, et sa mort précoce, mettant fin brutalement à une activité marquée par la précocité, lui donne une singulière ampleur. Après trois siècles, la gloire de Raphaël s'estompe avec l'entrée en scène de tendances critiques et artistiques nouvelles, représentées notamment par les impressionnistes et les fauves. En effet, tous les peintres qui s'expriment par la couleur plutôt que par la forme c'est-à-dire par le dessin abstrait qui délimite nettement les contours sont opposés à Raphaël. Sa couleur n'est pas constructive ; la lumière n'a pas la fonction essentielle qu'elle occupe pour Léonard de Vinci, qui aime tout réduire en ombre et lumière ; dans la peinture de Raphaël, la lumière, comme la couleur, ne lie pas la composition et il n'y a pas une véritable atmosphère, ni un paysage qui soit inséparable des figures.

On pourrait reprocher à Raphaël de faire de trop nombreux emprunts à ses contemporains, mais son art ne résulte pas seulement de l'étude des grands maîtres de son temps et le renouveau des études raphaëlesques atteste la vitalité inépuisable de son art.

sa vie

Raffaello Santi ou Sanzio, dit Raphaël, peintre italien de la Haute Renaissance, est le fils du peintre Giovanni Santi, peintre et poète officiel de la cour du duc d'Urbino, Frédéric III de Montefeltro, l'un des princes les plus célèbres et protecteur des arts de la Renaissance en Italie et de Màgia di Battista Ciarla. Il naît en 1483 à Urbino qui est alors un foyer artistique réputé à l’aube du XVIe siècle.

Formation

D'après Giorgio Vasari, Raphaël aurait été initié dans l'atelier de son père où il apprend les bases techniques de ce qui va devenir son art. Son père meurt cependant en 1494, trois ans après son épouse. Raphaël, âgé alors de onze ans, se retrouve orphelin. Des incertitudes subsistent quant au lieu où Raphaël termine sa formation. Des sources attestent qu'il séjourne à Urbino jusqu'en 1499.
En 1500, à dix-sept ans, il quitte sa ville natale et part pour Pérouse en Ombrie auprès du Pérugin, chez qui, il n'est sans doute plus considéré comme un apprenti. Cette même année, il est cité en qualité de magister pour la réalisation du retable le Couronnement du bienheureux Nicolas de Tolentino, ermite augustin canonisé en 1406, pour l'église Sant'Agostino de Città di Castello. Il exécute ce tableau avec l'aide d'Evangelista da Pian di Meleto, ancien assistant de son père. Raphaël n’est ainsi plus disciple d’un autre maître, mais maître lui-même. Cela lui confère le droit d'avoir un atelier, des aides et des élèves. L'œuvre sera endommagée lors d'un tremblement de terre en 1789.
Dans les œuvres de 1502-1503, on retrouve le style du Pérugin notamment dans la Crucifixion exposée à Londres. Il réalise aussi La Madone à l'enfant dont les commanditaires sont inconnus, ceux-ci devaient demander qu'il imite un artiste confirmé ; ainsi, en 1505, il réalise un Couronnement de la Vierge s'inspirant de l'autel de Ghirlandaio de l'église San Girolamo à Narni.
En 1504, il réalise, avant de quitter Pérouse et alors qu'il est encore dans l'atelier du Pérugin, Le Mariage de la Vierge, le Sposalizio en italien, un tableau pour la chapelle Albizzini dans l'église San Francesco à Città di Castello. La commande a sans doute été passée en référence au Mariage de la Vierge réalisé par son maître et destiné à la cathédrale de la ville .

À Florence

Âgé de vingt-et-un ans, il quitte Pérouse pour Florence. C’est ainsi que débute la deuxième partie de sa vie, la période florentine, qui durera quatre ans.
Le 1er octobre 1504, Giovanna Felicita Feltria della Rovere, épouse du duc d'Urbino, adresse à Pier Soderini, gonfalonnier de la République de Florence, une lettre de recommandation pour que Raphaël reçoive à Florence les commandes que son talent mérite.
La République florentine vient de rappeler Michel-Ange, 1475-1564 et Léonard de Vinci, 1452-1519. Raphaël va bénéficier de l’influence de ces deux grands maîtres qui vont achever sa formation. Léonard de Vinci le reçoit dans son atelier. Il y découvre les chefs-d'œuvre de la Renaissance florentine. Il réalise une série de Vierges et de Madones : la Vierge dans la prairie en 1506, La Vierge au chardonneret en 1507 la Belle Jardinière en 1507 et aussi La Dame à la Licorne. Bien qu’étant devenu un peintre indépendant, il continue d’étudier les méthodes d’autres grands maîtres, tels Léonard de Vinci, Michel-Ange ou encore Fra Bartolomeo.

Le Mariage de la Vierge, première œuvre datée de Raphaël en 1504, appartient déjà à la période florentine pinacothèque de Brera, Milan. La scène n'est plus ici inscrite dans une architecture ; la cérémonie sacrée se déroule à l'extérieur du temple, dans un espace largement ouvert, au fond duquel se dessinent les collines ombriennes ; quelques personnages de petites dimensions suggèrent la distance et animent la scène. Le tambour de la coupole, à l'arrière-plan, est percé de fenêtres sur toute sa surface et les deux portes opposées sont ouvertes pour accroître l'effet d'air et de lumière ; les arcs amples et légers reposant sur de hautes et fines colonnes font penser à Brunelleschi. Les personnages qui participent à la cérémonie sont tous au premier plan, disposés de façon symétrique sans obéir pour autant à une organisation spécifique dans l'espace ; leur disposition forme un contraste saisissant avec la perfection spatiale manifestée dans la représentation du temple. De ce point de vue, le précédent le plus convaincant est fourni par la Remise des clefs de Pérugin chapelle Sixtine où la composition évite de mettre en scène les personnages dans une architecture.
La Mise au tombeau en 1507 : galerie Borghèse, Rome est un ouvrage de dimensions importantes offrant une représentation complexe ; dans cette œuvre l'attention est tout entière concentrée sur les personnages, disposés comme dans un tableau vivant ; l'influence de Michel-Ange s'y fait sentir. La Sainte Famille à l'Agneau en 1504 ; coll. privée, Vaduz révèle plutôt celle de Léonard de Vinci, notamment dans le paysage. Datant de 1507 ou de 1508, la Sainte Famille Canigiani Alte Pinakothek, Munich appartient aussi à la période florentine, avec sa construction pyramidale très marquée issue de Léonard. Le panorama dans le fond semble devoir aussi quelque chose à Léonard ; à droite, dressées contre le ciel, se profilent des montagnes dépouillées de toute végétation ; à gauche, dans une lumière voilée, on aperçoit un petit village, situé en partie au sommet, en partie au pied d'une colline, avec ses édifices encore gothiques, dont l'un, à plan central et à coupole, rappelle les conceptions de Léonard.

Raphaël peintre de Madones

Plus que la décoration des stanze et que ses fresques, ce sont les Vierge qui constituent l'élément le plus vivant de la popularité de Raphaël et la source la plus sûre de l'admiration qu'il suscite. Au cours de sa période florentine, Raphaël assimile dans la peinture de ses Madones tout ce qu'il peut apprendre de Léonard, de Michel-Ange et de Fra Bartolomeo. La première de cette époque est la Madone Ansidei, de 1505 National Gallery, Londres. La très célèbre Madone du grand-duc, Pitti, Florence, qui ne porte aucune mention de date, se découpe, de façon inhabituelle, sur un fond uni, uniformité exceptionnelle qui est peut-être le fait de travaux de restauration. En 1506, Raphaël peint la Madone de restauration. En 1506, Raphaël peint la Madone du belvédère Kunsthistorisches Museum, Vienne, en 1507 La Belle Jardinière musée du Louvre, Paris et en 1508 la Grande Madone Cowper du musée de Washington. La Madone du belvédère ou del prato comporte un fond inspiré de Léonard, paysage étiré sur la rive d'un lac brumeux, identifié au lac de Trasimène, souvenir ombrien glissé dans l'activité florentine de Raphaël. La manière de Léonard réapparaît dans la composition pyramidale. La Belle Jardinière reprend le même thème, en introduisant quelques variantes dans la disposition des personnages. Vers 1506, Raphaël peint la Madone au chardonneret, de la galerie des Offices, caractérisée par la même structure pyramidale ; on retrouve un fond avec un lac baignant dans une lumière voilée ; les fins arbustes stylisés et délicatement calligraphiés qui se profilent contre le ciel sont traités à la manière de Pérugin. Avec ces trois Madones, Raphaël atteint à une expression parfaite de la beauté féminine ; les visages d'un pur ovale encadrés de chevelures blondes rappellent le modèle incomparable de la Madone du grand-duc. C'est l'aboutissement suprême de l'évolution des visages peints par Pérugin et, plus immédiatement, des personnages féminins du Mariage de la Vierge.

Avant sa période romaine, Raphaël n'exécute que la fresque de l'église du monastère de San Severo à Pérouse, représentant la Trinité et les saints. Si l'on retient l'inscription portant la date de 1505, c'est dès cette année que l'artiste adopte pour la figuration de la scène céleste la structure en demi-cercle que l'on retrouve dans la Dispute du Saint-Sacrement et que Fra Bartolomeo avait déjà employée dans le Jugement dernier commencé en 1499 et terminé par Albertinelli en 1501, musée de Saint-Marc, Florence. Il est possible que Raphaël ait vu cette peinture au début de son séjour florentin en 1504.
Appelé à Rome par le pape Jules II, il quitte Florence en 1508. C’est ainsi que débute la troisième partie de sa vie, la période romaine.

À Rome

Au Vatican, il est chargé de la décoration des salles du palais de Jules II - dites Chambres de Raphaël - que celui-ci projette d’habiter pour ne pas subir la néfaste influence de la puissante famille Borgia.
C’est également à cette époque que Raphaël rencontre celle qui sera le grand amour de sa vie. La Fornarina, surnommée ainsi parce qu’elle est la fille d’un boulanger, restera son amante durant toute sa vie. Femme d’une grande beauté, elle est très courtisée, ce qui inquiète Raphaël qui, d’un naturel jaloux, n’hésite pas à interrompre son travail pour la rejoindre.
En 1513 Jules II meurt. Sous son successeur Léon X — un Médicis — Raphaël voit croître ses responsabilités et son influence. En 1514, le nouveau pape lui confie le chantier de la basilique Saint-Pierre après la mort de Bramante et les fouilles d’antiquités à Rome. Cette dernière période de sa vie est caractérisée par une intense activité, mais la malaria, et ses multiples crises de fièvre, aura raison de sa santé déjà fragile. C’est ainsi qu’il meurt à Rome en 1520 à l’âge de trente-sept ans seulement, après avoir exécuté son chef-d’œuvre, La Transfiguration, 1517-1520, résumé de toute son œuvre.
En son honneur, sont organisées de fastueuses funérailles. Raphaël repose au Panthéon de Rome.
"Quand Raphaël mourut, la peinture disparut avec lui. Quand il ferma les yeux, elle devint aveugle."

La période romaine 1509-1520

À Rome, l'activité de Raphaël se déroule sous les pontificats de Jules II 1503-1513 et de Léon X 1513-1521. Comme il n'avait exécuté qu'une seule fresque, celle de San Severo, le projet de lui confier les stanze était sans conteste audacieux. Raphaël commence son travail par la chambre du milieu, dite chambre de la Signature, à laquelle il se consacre certainement dès janvier 1509 ; il n'assure qu'en partie la décoration de la voûte ; en revanche, les huit compartiments principaux sont de lui ou, à tout le moins, il en a conçu et dirigé la décoration. Les figures se détachent sur des fonds de fausse mosaïque d'or.

La Dispute du Saint-Sacrement reprend la division en deux scènes superposées, l'une céleste, l'autre terrestre, et la composition en demi-cercle déjà expérimentée dans la fresque du monastère de San Severo. Cette disposition concentrique des deux zones satisfait pleinement le besoin d'harmonie de l'artiste. Tout dans cette œuvre est rythme et équilibre, non seulement dans les lignes d'ensemble, mais encore dans les attitudes des nombreux personnages, qui laissent libre au centre l'autel sur lequel se détache l'ostensoir inscrit directement dans l'axe formé par le Christ et l'Éternel, axe médian autour duquel s'organise toute la composition.
Face à la Dispute se trouve L'École d'Athènes, comme un haut lieu de culture philosophique s'opposant à un foyer de culture théologique. La scène, d'une indiscutable saveur humaniste, se déroule dans un cadre architectural classique et majestueux, avec des arcades puissantes sous une voûte à caissons, des murs troués de niches qui abritent des statues antiques, et une coupole centrale percée de fenêtres. D'après Vasari, ce fut Bramante qui dessina cette architecture, s'inspirant pour cela de ses projets pour le nouveau Saint-Pierre. Le souvenir des thermes romains y est nettement reconnaissable.

De l'univers classique de L'École d'Athènes, on passe à un univers mythologique avec la fresque du Parnasse, où la recherche de l'équilibre dans la composition est poussée jusqu'aux limites de l'académisme ; excès dû peut-être aussi à l'inscription forcée du sujet dans une lunette semi-circulaire. La chambre de la Signature est l'expression la plus originale du style de Raphaël, parvenu à la synthèse de toutes ses acquisitions antérieures.
La chambre d'Héliodore marque un tournant dans la recherche formelle et le traitement chromatique. Si le plafond n'est pas de Sanzio, c'est lui indubitablement qui a décoré les murs. Héliodore chassé du Temple présente deux grands groupes symétriques, composés de façon à laisser libre l'espace central du temple. L'architecture est traversée et animée, de diverses manières, par des traits de lumière qui évoquent la Découverte du corps de saint Marc de Tintoret. La Messe de Bolsena montre l'accomplissement de Raphaël coloriste ; on décèle dans cette œuvre l'influence irrésistible de l'art vénitien de Sebastiano del Piombo, dont Michel-Ange voulait soutenir les coloris de son propre dessin et dépasser ainsi Raphaël sur tous les plans ; étrange candeur du très grand Buonarroti.

La Délivrance de saint Pierre témoigne d'une impressionnante virtuosité dans la façon de faire coexister trois lumières distinctes : lumière céleste de l'ange, lumière du flambeau et lumière de la lune. Le traitement illusionniste de la grille offre une stupéfiante imitation de la réalité ; véritable trompe-l'œil qui anticipe une certaine peinture baroque. Ce sont là, sans aucun doute, des effets de luminisme extrêmement habiles, mais la lumière n'en demeure pas moins rationnellement élaborée et intégrée ; elle ne provoque jamais les effets inattendus qui se produiront chez les Vénitiens et plus tard chez Rembrandt.
Pour la chambre de l'Incendie du Bourg ou de la tour Borgia, dont le plafond était déjà orné de fresques de Pérugin que Sanzio conserva, Raphaël et son école se limitèrent à la décoration des murs. La peinture la plus célèbre du groupe représente l'incendie du quartier romain du Bourg, dont Léon IV eut miraculeusement raison à l'aide de sa seule bénédiction. Les architectures deviennent plus lourdes et plus classiques, et c'est aussi une réminiscence de l'Antiquité que la représentation à gauche d'Énée sauvant Anchise de l'incendie de Troie. Certains personnages par exemple la porteuse d'eau à droite sont de véritables morceaux de bravoure académiques.

Le Vatican abrite les loges de Raphaël, au second étage de la cour Saint-Damase ; le travail a été effectué dans sa totalité par des élèves, de même que la décoration d'une petite loge du troisième étage et la stufetta, chambre de bains du cardinal Bibbiena. Il convient d'exclure des œuvres du maître la salle de Constantin. La décoration des loges se distingue particulièrement par le recours au motif des grotesques, qui remonte au XVe siècle, et que Raphaël réintroduit ici en hommage à l'art romain classique.
Tout en poursuivant ses travaux au Vatican, Raphaël exécuta d'autres peintures à fresque : le Triomphe de Galatée, à la Farnésine, villa d'Agostino Chigi ; l'Isaïe de l'église Sant'Agostino, qui se ressent nettement de l'influence des Prophètes de la chapelle Sixtine ; Les Sibylles et les Anges, de Santa Maria della Pace ; le thème de Psyché, à la Farnésine aussi, est presque entièrement un travail d'atelier.

Outre ces œuvres monumentales, Raphaël exécuta des retables d'autel et des portraits. On connaît la célèbre Madone de Foligno, de la pinacothèque du Vatican, peinte pour l'église de l'Aracaeli à Rome, probablement en 1511-1512, et où l'on voyait des manières ferraraises, notamment celles des deux Dossi. Mais les restaurations de 1957-1958 ont exclu l'hypothèse de l'intervention d'autres artistes dans le tableau. L'arc lumineux serait le croissant lunaire aux pieds de la Vierge.

L Sainte Cécile,pinacothèque de Bologne est de 1514 ; on y voit la sainte abandonner la musique profane et écouter la musique céleste ; à terre gisent les instruments abandonnés, exquise nature morte de Giovanni da Udine ; la composition délimitée par les deux grandes figures latérales rappelle Fra Bartolomeo. La même année, Raphaël peint le très populaire tondo de la Madone à la chaise, palais Pitti, Florence, exemple parfait de composition circulaire, et la Madone de saint Sixte, Gemäldegalerie, Dresde qui suscita l'admiration d'A. W. von Schlegel et de Dostoïevski, qui y fait souvent allusion dans ses romans. Point d'aboutissement de son luminisme, la dernière peinture de Raphaël, la Transfiguration, pinacothèque du Vatican traite un thème sacré ; commencée en 1518, elle est restée inachevée. Nietzsche dans Die Geburt der Tragödie aus dem Geist der Musik parle longuement de cette œuvre. À la peinture religieuse appartiennent aussi les cartons pour les tapisseries des Actes des Apôtres commandées par Léon X et destinées à orner les parties inférieures de la chapelle Sixtine ; Raphaël y travaillait dès 1515, Victoria and Albert Museum, Londres.

Les portraits

Les portraits d'Agnolo Doni et de Maddalena Doni Pitti, Florence, ce dernier apparenté à La Joconde, ont été peints par Raphaël au cours de son séjour florentin. Dans celui d'Agnolo, le personnage, à l'instar de la Joconde, a le bras posé sur un appui ; le fond est constitué par un paysage il pourrait s'agir aussi de fonds conventionnels comme on en trouvera tant dans les photographies du XIXe siècle. C'est le portrait d'une inconnue que propose l'œuvre intitulée Femme enceinte, Pitti, Florence), qui date de 1505-1506, c'est-à-dire toujours de la période florentine. La Muette de la galerie d'Urbin env. 1505 est aussi un personnage anonyme. Citons encore le portrait de Fedra Inghirami, Pitti, Florence, beaucoup plus tardif ; celui de Castiglione Louvre, mentionné déjà en 1516, mais peint probablement en 1514-1515 ; la Femme voilée Pitti, Florence, en qui on a voulu reconnaître la légendaire Fornarina vers 1516 représentée dans la célèbre Fornarina de la galerie nationale d'Art antique de Rome, qu'une inscription sur le bracelet dit être de Raphaël ; on a supposé que cette dernière œuvre était due en totalité ou en partie à Giulio Romano, mais elle est certainement pour l'essentiel du maître. Raphaël a fait le Portrait de Jules II, mais l'identification reste incertaine. Léon X aussi a été portraituré par Sanzio, accompagné par deux cardinaux placés derrière lui Offices, Florence; l'artiste s'est peut-être inspiré d'un portrait analogue d'Eugène IV, œuvre de Fouquet que l'on pouvait alors voir à l'église de la Minerva à Rome. L'œuvre de Raphaël comporte encore d'autres portraits d'ecclésiastiques, tels celui du cardinal Bibbiena Pitti, Florence et celui d'un cardinal inconnu, Prado, riche d'expression et de sensibilité avec son visage aigu et décharné. Dans le registre profane, on remarque une œuvre singulière, le Double Portrait de Navagero et de Beazzano galerie Doria, Rome, dont l'attribution est contestée par certains critiques.

Succès

Raphaël a longtemps été considéré comme le plus grand peintre qui ait jamais existé, et on le tient toujours pour l'artiste en qui la peinture aura trouvé son expression achevée. Ce mythe de Raphaël apparaît du vivant de l'artiste, et sa mort prématurée, mettant fin brutalement à une activité marquée par la précocité, lui donne une singulière ampleur.
En 1550, lorsqu'il publie ses célèbres Le Vite de' più eccellenti pittori, scultori e architettori, trente ans à peine après la mort de Raphaël, Giorgio Vasari, dans la biographie qu'il consacre au maître d'Urbino, attribue à la volonté divine la naissance de l'artiste :
On vit clairement dans la personne, non moins excellente que gracieuse, de Raphaël à quel point le Ciel peut parfois se montrer généreux et bienveillant, en mettant – ou pour mieux dire – en déposant et accumulant en un seul individu les richesses infinies ou les trésors de ses innombrables grâces, qui sont de rares dons qu'Il ne distribue cependant que de temps à autre, et encore à des personnes différentes.
Son art, fait de mesure, de grâce et d'harmonie, a profondément influencé la peinture occidentale jusqu'au XIXe siècle.
Casanova disait qu'« aucun peintre n'a surpassé Raphaël dans la beauté des figures ». Delacroix affirmait que le simple nom de Raphaël « rappelle à l'esprit tout ce qu'il y a de plus élevé dans la peinture. De même, Ingres vouait un véritable culte à Raphaël, tant dans son style dominé par un graphisme proche du maître de la Renaissance que d'hommages récurrents à son œuvre.
Après trois siècles, la gloire de Raphaël s'estompe avec l'entrée en scène de tendances critiques et artistiques nouvelles, représentées notamment par les préraphaëlites, impressionnistes et les fauves.

L'atelier de Raphaël

Le peintre a toujours travaillé avec des assistants. Ses premières œuvres sont essentiellement de sa seule main, ce qui n'est plus le cas après 1513 où son atelier s'enrichit considérablement, comportant jusqu'à une cinquantaine d'assistants. Les deux plus connus furent Giulio Romano et Giovan Francesco Penni.
Cette pratique fut critiquée par des contemporains, jugeant certaines œuvres imparfaites du fait de l'intervention des assistants. Ce fut le cas en particulier pour L'incendie du Bourg au palais du Vatican, dont la qualité est contestée par Giorgio Vasari.
Raphaël fait pourtant l'hommage de ses plus proches collaborateurs. Il s'est peint en particulier avec Giulio Romano.

Technique

Son originalité

Le style de Raphaël se caractérise par une utilisation presque égale du dessin et de la couleur car, contrairement à un grand nombre de peintres, il ne laisse pas l'un dominer l'autre ; il est aussi précis dans le trait que dans la répartition des teintes que dans le point de fuite. Cela se doit à sa manière de travailler : imiter les artistes de son époque et ses prédécesseurs en choisissant ce qui pourrait lui être utile. La famille de Médicis devient également son mécène.


Raphaël architecte, sculpteur, archéologue et poète

La seule réalisation architecturale que l'on puisse attribuer avec certitude à Raphaël est la chapelle Chigi à Santa Maria del Popolo à Rome, pour laquelle il dessina les cartons des mosaïques de la coupole. Il s'agit d'un petit édifice de style nettement Renaissance, avec son plan central coiffé d'une coupole. D'après le témoignage de Salvestro Peruzzi, Sant'Eligio degli Orefici serait une œuvre de Raphaël ; l'église a subi des remaniements ultérieurs, mais il est permis de penser que l'idée primitive une croix grecque avec coupole, est de l'artiste.

En 1514, Raphaël fut nommé architecte de Saint-Pierre ; cependant, il eut à ses côtés, après la mort de Bramante, deux architectes célèbres : Fra Giocondo et Giuliano da Sangallo, sous la direction desquels Raphaël affirmait vouloir se perfectionner. Sanzio déclarait aussi avoir exécuté un modèle de la nouvelle basilique qui plaisait beaucoup au pape. Le plan de Saint-Pierre de Raphaël était en forme de croix latine, et différait profondément du projet de Bramante.
D'après Vasari, Raphaël termina au Vatican les loges qui étaient restées inachevées à la mort de Bramante ; en raison de défectuosités techniques, la construction menaçait de s'écrouler lorsque Sanzio mourut ; Antonio da Sangallo le Jeune fut chargé de consolider l'ouvrage.

On a aussi attribué à Raphaël la construction de divers palais à Rome, aujourd'hui disparus ou transformés, et à Florence le palais Pandolfini. Quant à la construction de la villa Madama à Rome, il est difficile de dire si Raphaël y participa.
Encore plus obscure est l'activité de Raphaël sculpteur. Peut-être est-ce d'après ses dessins que furent sculptés l'Élie et le Jonas de la chapelle Chigi. On fait aussi état d'un petit amour de marbre qui lui serait dû.
En 1519, Raphaël adressait à Léon X une très longue lettre sur les antiquités de Rome. Le pape lui avait demandé d'exécuter des dessins de la Rome antique, en utilisant les mesures et les plans que l'on pouvait effectuer ou reconstituer sur les édifices antiques. Mais la mort empêcha l'artiste de s'acquitter de cette tâche.
Sa disparition, survenue un vendredi saint, alors qu'il n'avait que trente-sept ans, provoqua l'affliction générale ; et la menace qui pesait sur les palais pontificaux, due à des erreurs dont Raphaël était responsable, fut mise en parallèle avec les signes prodigieux qui accompagnèrent la mort du Christ.
Il faut évoquer, enfin, l'activité de poète de Raphaël ; mais la valeur littéraire de ses sonnets, dont cinq seulement nous sont parvenus, est assez mince.

Ses influences

Il reprend ainsi la douceur des modèles de son maître le Pérugin et innove en y ajoutant un modelé des corps plus proche de celui de Michel-Ange. Raphaël utilise parfois le sfumato, une technique qui estompe les contours inventée par Léonard de Vinci presque exclusivement dans les toiles de sa période florentine entre 1504 et 1508.

Influence du Pérugin

Œuvres du Pérugin et de Raphaël

Portrait de Francesco Maria della Rovere 1514, exposé au musée de Czartoryski à Cracovie jusqu'en 1939, et disparu depuis
Portrait de Laurent de Médicis, duc d'Urbino de trois-quarts en pied, tenant une boîte en or, 1492-1519, huile sur toile, 97 × 79 cm. Cette toile a appartenu à la collection du second Lord Northwick 1770-1859 et exposée à Thirlestaine House à Cheltenham. Il s'agit d'une des cinq portraits sur toile, plutôt que sur panneau, peints par Raphaël. De 1908 à 1971, ce tableau fut attribué à Sebastiano del Piombo Venise 1485 - Rome 1547 ;
Saint Jérôme punissant les Sabines hérétiques 1503, 25,7 × 41,9 cm, North Carolina Museum of Art, Raleigh ;
Le Mariage de la Vierge 1504, 174 × 121 cm Pinacoteca di Brera, Milan. Ce tableau s'inspire très largement du tableau du même nom de son maître d'alors, Le Pérugin ;
La Vierge à l'Enfant couronnée par les saints vers 1504, 172,4 × 172,4 cm, Metropolitan Museum of Art, New York ;
Les Trois Grâces 1504-1505, 17 × 17 cm, Musée Condé, Chantilly ;
Saint Georges combattant le Dragon 1504-1505, 28,5 × 21,5 cm, National Gallery of Art, Washington D.C. ;
La Sainte Famille 1505-1506, Musée du Louvre, Paris ;
La Madone dite de la Maison d'Orléans 1506, 29 × 21 cm, Musée Condé, Chantilly ;
La Dame à la licorne vers 1506, 65 × 51 cm, Galleria Borghese, Rome ; En 1935, une restauration a retiré le déguisement de Sainte Catherine. Il se pourrait que la licorne ait été, à l'origine, un chien de compagnie ;
La Madone du belvédère ou La Vierge à la prairie, Madonna del prato en italien 1506, huile sur toile de 113 cm × 88 cm, Kunsthistorisches Museum, Vienne ;
La Madone aux œillets vers 1506-1507, 29 × 23 cm. Merveille de délicatesse et convoitée par le Getty Museum, elle a été achetée en 2004 par la National Gallery de Londres, grâce à une souscription nationale.
Sainte Catherine d'Alexandrie vers 1507-1508, 71 × 56 cm, National Gallery, Londres ;
La Vierge, le Christ et saint Jean-Baptiste dit La Belle Jardinière 1507-1508, 122 × 80 cm, Musée du Louvre, Paris ;
La Madone de Lorette vers 1509, 120 × 90 cm, Musée Condé, Chantilly ;
La Madone d'Alba vers 1510, diamètre : 94,5 cm, National Gallery of Art, Washington D.C. ;
L'École d'Athènes 1510-1511, fresque d'environ 10,55 m de largeur, Palais du Vatican, Rome ;
La Madone Sixtine vers 1513, 265 × 196 cm, Gemäldegalerie Alte Meister, Staatliche Kunstsammlungen, Dresde ; Dans la partie inférieure de ce retable, figurent les célèbres angelots rêveurs putti ;
La Vierge à la Chaise 1513-1516, tondo de 71 cm, Galerie Palatine, Palais Pitti, Florence ;
L'Incendie du Bourg 1514, fresque d'environ 10,60 m de largeur, Musées du Vatican, Rome ;
Baldassare Castiglione vers 1514-1515, Musée du Louvre, Paris ;
Les Cartons des tapisseries de la chapelle Sixtine, sur la demande de Léon X 1515, Victoria and Albert Museum, Londres ;
La Madone du Grand-Duc vers 1515, Galerie Palatine, Palais Pitti, Florence ;
Le Jugement de Pâris, gravé par Marcantonio Raimondi ;
Bindo Altoviti vers 1515, 60 × 44 cm, National Gallery of Art, Washington D.C. ;
La donna velata vers 1514-1515, 85 × 64 cm, Galerie Palatine, Palais Pitti, Florence ;
Portrait d'une femme voilée dont le regard et l'attitude font penser à la Joconde.
La Transfiguration 1518-1520, 405 × 278 cm, Musées du Vatican, Rome ; Dernière œuvre de Raphaël, elle fut achevée pratiquement quelques jours avant sa mort ;
Portrait de jeune femme vers 1520, 60 × 44 cm, musée des beaux-arts, Strasbourg.

Expositions

Raphaël, les dernières années au Musée du Louvre, Paris octobre 2012 - janvier 2013 ;
Raphaël au J. Paul Getty Museum, Los Angeles octobre 2000 - janvier 2001 ;
Raphaël, grâce et beauté », au Musée du Luxembourg, Paris, 2002 ;
Raphaël et son temps , Lille, été 2003 ;
Une centaine d'œuvres exposées à la National Gallery de Londres, 2004.

Quelques autres œuvres de Raphaël

Portrait de Baldassare Castiglione, 1514-1515
Le Jeune homme à la pomme, 1505
Portrait du pape Jules II, 1511-1512
Cardinal Tommaso Inghirami 1515-1516
Saint Sébastien Raphaël
1501-1502
Madone à l'Enfant 1504-1505
Vierge à l'Enfant v. 1507
La Madone Sixtine v. 1512
Gemäldegalerie Alte Meister, Dresde
Le Christ 1507
Portrait d'Agnolo Doni, 1506, Galerie Palatine Palais Pitti, Florence
Portrait de Maddalena Doni, 1506, Palais Pitti, Florence
Portrait d'une dame 1507
La Fornarina 1518-1520
La Déposition de croix 1507
Les Trois Grâces
1504-1505
Saint Georges combattant le dragon 1505
Platon, détail de la fresque l'École d'Athènes 1509
Détail du Triomphe de Galatée
Fresque de la Villa Farnesina 1511
Détail du Triomphe de Galatée
Fresque de la Villa Farnesina 1511
La Madone Esterházy Vierge à l'Enfant avec le jeune saint Jean-Baptiste
v. 1508, Musée des beaux-arts de Budapest

Liens

http://youtu.be/RNf0pMQ-IzE Conférence
http://youtu.be/-_eURIa_xEc Les 7 dernières années de Raphaël
http://youtu.be/-V882O2yk_M Raphaël diaporama
http://youtu.be/3nkYcH8Sfmk Peintures

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Posté le : 06/04/2014 11:32
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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