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De Montpellier
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Le 13 avril 1605 meurt Boris Fedorovitch Godounov, en russe :
Бори́с Фёдорович Годуно́в,
né en 1551 à Viazma, tsar il gouverne la Russie à partir de 1594 à la place de Féodor Ie, le fils d'Ivan le Terrible, et devient tsar de Russie de 1598, pendant 7ans, 1 mois et 26 jours, il et couronné le 3 Septembre 1598 jusu'à sa mort subite, à 55 ans, à Moscou, en avril 1605.il succède à Irina Godounov et aura pour successeur Fédor II, il appartient à la dynastie des Godounov, il a pour père Féodor Ivanovich Godunov, pour mère Stépanide Ivanovna, sa conjointe Maria Malyiuta-Skouratov lui donne deux enfants Fédor II et Xénia, morte en 1662 à Troïtsa
Il fut un des conseillers les plus influents de Fédor, tsar de 1584 à 1598. Il relégua à Ouglitch la dernière femme d'Ivan IV et le tsarévitch Dimitri, qui mourut mystérieusement en 1591. La rumeur publique accusa Boris Godounov de l'avoir fait assassiner. À la mort de Fédor, Boris se fit élire tsar par un Zemski Sobor 1598. Un prétendant au trône venu de Pologne, Dimitri, dit le faux Dimitri, se fit proclamer tsar après la mort subite de Boris avril Descendant d'une famille noble d'origine tatare mais russifiée depuis le XIVe siècle, Boris Godounov s'impose à la tête de l'État moscovite vers 1587, comme conseiller du tsar Théodore Fedor, fils et successeur d'Ivan le Terrible et marié à la sœur de Boris. Quand le tsar meurt sans laisser d'héritier son unique frère, le tsarevitch Dmitri, ayant péri en 1591 dans des circonstances troubles, Boris se fait élire tsar par les états généraux en 1598. Le gouvernement de Boris Godounov est marqué par des succès militaires contre la Suède 1590-1595, par un effort pour consolider la frontière méridionale face à la steppe et pour organiser la colonisation de la Sibérie fondation de Tobolsk en 1589 ; enfin il remporte un important succès de prestige : la reconnaissance par les patriarches orientaux de l'indépendance de l'Église russe et le sacre d'un patriarche de Moscou et de toute la Russie en 1589. Dans le domaine social, Boris doit, pour assurer une main-d'œuvre stable sur les terres des serviteurs de la couronne, interdire aux paysans de quitter leur terre de 1592 à 1593. Cette mesure, rendue particulièrement insupportable par les famines de 1601-1603, provoque, surtout dans le sud-est du pays, des mouvements de mécontentement qu'attisent les tergiversations gouvernementales. D'un autre côté, l'autoritarisme de Boris, la brutalité avec laquelle il a éliminé ses adversaires de la scène politique, des bruits plus ou moins fondés sur sa responsabilité dans la mort du tsarevitch Dmitri, le rendent impopulaire auprès des classes dirigeantes. Aussi l'entreprise d'un usurpateur, qui se fait passer pour le tsarevitch miraculeusement sauvé des mains de ses assassins et qui bénéficie de l'appui du roi de Pologne Sigismond III, met-elle en danger l'État moscovite, malgré la défaite qu'infligent les troupes de Boris à celles du faux Dmitri. La mort subite du tsar survient dans une situation sociale et politique très tendue et marque le début du Temps des troubles de 1605 à 1613. La personnalité de Godounov a inspiré le drame historique Boris Godounov de Pouchkine et l'opéra de Moussorgski joué pour la première fois en 1874.
Famille Godounov
On connaît peu de choses sur la famille Godounov : les rares documents conservés indiquent que Boris était de lointaine ascendance tatare. Un de ses lointains ancêtres, le prince tatar Tchet, fit construire au XIVe siècle le monastère orthodoxe Saint-Hypatius ou Monastère Ipatiev. Le nom de famille signifierait irréfléchi en tatar. Son arrière-grand-père était Zacharie Godounov ; fils de Théodore Godounov, Boris aura une sœur, Irina Godounova, morte le 26 octobre 1603, épouse du tsar Fédor Ier et un frère cadet, Ivan Godounov, mort en 1610, époux d'Irène Romanov.
Sa vie, Régence
Boris Godounov commence par être chambellan d'Ivan le Terrible, commandant de la garde du palais puis, à partir de 1588 exerce la régence pour Fédor Ier, fils de ce dernier, et son beau-frère. Le 7 janvier 1598, Fédor meurt sans héritier, mettant ainsi fin à la longue dynastie des Riourikides. Dimitri Ivanovitch, son frère, relégué à Ouglitch, y meurt mystérieusement : pendant plusieurs siècles, les historiens accusèrent Boris Godounov ; il semble cependant que ce dernier soit innocent : Dimitri se serait tué accidentellement avec un couteau, au cours d'une crise d'épilepsie.
Une nouvelle dynastie
À la mort du tsar, plusieurs hautes familles, les Galitzine, les Romanov peuvent prétendre au trône mais aucune ne fait acte de candidature car l'aristocratie a été affaiblie par le pouvoir tsariste, sous le règne d'Ivan IV puis sous celui de Fédor Ier. Beau-frère du tsar défunt, Premier ministre, Boris Godounov n'a pas de difficulté à se faire élire tsar par un zemski sobor, assemblée comprenant les boïards, le clergé et les communes. Rencontrant une résistance au sein de la douma des boïards, Boris s'appuie sur la noblesse et sur le peuple ; présidé par le patriarche orthodoxe Job, Boris est élu tsar mais exigea qu'on lui prête serment non pas au palais, comme le voulait l'usage, mais dans la cathédrale de l'Assomption à Moscou.
Il est couronné dans cette même église en septembre 1598.
Manquant de légitimité historique, il n'est qu'un tsar élu, Boris tente d'unir sa famille aux Maisons royales européennes. Il chercha ainsi à marier sa fille Xénia au prince Gustave de Suède, fils exilé d'Erik XIV : la tentative échoua devant le refus du prince de se convertir à l'orthodoxie ; le duc Jean de Danemark accepta, lui, toutes les conditions requises mais mourut subitement, foudroyé par une maladie.
Son règne
Selon les historiens, son règne est une période paisible après l'ère d'Ivan le Terrible. Il mène une politique d'indépendance de la Russie, créant en 1589 le patriarcat de Moscou, la Russie devient alors autocéphale, guerroyant contre la Suède de 1590 à 1595, organisant la colonisation de la Sibérie. Il tente de rapprocher le pays de l'Occident et de renforcer le pouvoir du tsar aux dépens des boyards. C'est ainsi qu'il envoie en Occident, à des fins d'instruction, un groupe de jeunes garçons nobles : six en Angleterre, six en France et six en Prusse ; l'expérience fut un échec puisque tous, à l'exception de deux d'entre eux, refusèrent de rentrer en Russie. Boris ne peut cependant faire face aux troubles qui demeurent latents depuis la mort d'Ivan IV. Ceux-ci trouvèrent un catalyseur dans la grande famine, qui éclate en 1601 et dure trois ans. En 1602, plusieurs milliers de morts sont dénombrés à Moscou et, si le gouvernement tente d'abord de remédier à la situation, il doit bientôt y renoncer à cause de l'immensité du territoire, attitude qui favorisera les désordres et les pillages. Le 13 octobre 1604, Grégori Otrepiev, Gricha Otrepjov — moine défroqué ayant réussi à se faire reconnaître par le roi de Pologne comme le tsarévitch Dimitri, qui aurait survécu à son assassinat— entre en Russie à la tête d'une armée de mercenaires polonais et lituaniens. Boris Godounov décrète alors la mobilisation générale mais ses troupes sont défaites par celle d'Otrepiev, le 21 décembre 1604 à Novgorod-Severski ; le 21 janvier 1605, en revanche, le sort des armes est favorable aux troupes du tsar et Otrepi ev doit fuir.
Révolte des paysans
Rendus mécontents par la famine, les paysans rallient le camp d'Otrepiev. Boris Godounov meurt, subitement, le 13 avril 1605 à Moscou : on parla alors d'empoisonnement ou de suicide. Il est inhumé au monastère de Serguiev Possad, près de Moscou. Il laisse pour successeur son fils, Fédor II, et son épouse Maria Grigorievna Skouratova-Belskaya, fille de Maliouta Skouratov, un des chefs de l'Opritchnina d'Ivan le Terrible.
Personnalité
Jérôme Gorsey décrit ainsi le tsar Godounov : "Il est d’apparence agréable, beau, affable, porté sur la magie noire, âgé de quarante-cinq ans ; il manque d'instruction mais a l'esprit vif, il a des dons d’éloquence et maîtrise bien sa voix ; il est rusé, très impulsif, rancunier, peu enclin au luxe, modéré dans ses habitudes alimentaires mais il a le goût des cérémonies ; il offre de somptueuses réceptions aux étrangers, adresse de riches présents aux souverains des autres contrées." Selon l'historien russe Nicolas Kostomarov : "Toute son action visait à favoriser son intérêt personnel, son propre enrichissement, le renforcement de son pouvoir, l’élévation de sa lignée… Cet homme était prêt à faire le bien, pour peu que cela ne gênât point ses visées mais les servit au contraire ; de la même façon, aucun mal, aucun forfait ne pouvait l’arrêter s’il l’estimait utile à ses intérêts."
Postérité culturelle
La vie de Boris Godounov a inspiré : Boris Godounov, une tragédie d'Alexandre Pouchkine 1831, ce dernier inspirant : un opéra de Modeste Moussorgski 1868 ; une musique de scène de Serge Prokofiev 1936 ; un film de Sergueï Bondartchouk 1986 ; un film d'Andrzej Żuławski 1989.
N. Kostomarov : Histoire de la Russie par ceux qui l'ont faite. S. Platonov : Boris Godounov Prague L'écrivain français d'origine russe Vladimir Volkoff a consacré une trilogie romanesque à cette époque troublée de l'histoire de la Russie, Les Hommes du Tsar, Éditions de Fallois/L'Âge d'Homme : Hommes du tsar Les Faux Tsars Le Grand Tsar blanc Précédé par Boris Godounov Suivi par Irina Godounova Tsar de Russie 1598-1605
Fédor II, L'Opéra
Tragédie historique de Pouchkine en 1831 : le premier grand drame national de la littérature russe. D'après cette tragédie, Moussorgski a composé un drame musical 1869-1872. Créé au théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg le 27 janvier ancien style / 8 février (nouveau style) 1874, Boris Godounov – opéra en un prologue et quatre actes sur un livret du compositeur d'après le drame historique d'Alexandre Pouchkine – confère ses lettres de noblesse à la représentation du peuple sur une scène d'opéra. Plus encore que Boris, le tsar infanticide qui se meurt rongé par le remords et les hallucinations, le protagoniste est le chœur, véritable porte-parole du peuple de Russie. La censure a d'ailleurs bien senti le caractère subversif et anti-tsariste du livret et a refusé la version originale de 1869, en sept scènes, obligeant Moussorgski à en modifier certains aspects dans une nouvelle mouture écrite en 1871 et 1872. Il existe donc deux versions de l'œuvre, auxquelles il faut ajouter les réorchestrations de Rimski-Korsakov (1896), Mikhaïl Mikhaïlovitch Ippolitov-Ivanov (1927) et Chostakovitch (1940), tous soucieux d'« enjoliver » l'art brut de Moussorgski, peut-être maladroit mais si expressif dans son âpreté primitive. Quant à son art de la prosodie, il ne sera pas sans répercussion sur les compositeurs qui chercheront à rapprocher la musique de la parole, comme Debussy ou Janáček.
Liens
http://youtu.be/TpkLq1dR48Q Boris Godounov par Mussorgski http://youtu.be/n8wKc3Azt1I Moscou http://youtu.be/yKlzrMU2YBs Anglais http://youtu.be/Y8YVkqZMBlU Yvan le terrible prédécesseur de Godounov http://youtu.be/Y8YVkqZMBlU Tsars russes 1533 à 1917 (anglais) http://youtu.be/S8x4XKDlmWM Tsars de Russie (Anglais) http://youtu.be/kU-KUIRbvGk Expansion russe de l'origine à nos jours (anglais) http://youtu.be/mV1OrSxZEdg L'empire russe des tatars à nos jours. (anglais)
Posté le : 12/04/2014 21:20
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