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Odilon Redon
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Le 20 Avril 1840, à Paris, naît à Bordeaux Bertrand Jean Redon,

dit Odilon Redon


peintre du mouvement symboliste et coloriste de la fin du XIXe siècle. Son art explore les aspects de la pensée, l'aspect sombre et ésotérique de l'âme humaine, empreint des mécanismes du rêve, Il meurt à 76 ans, le 6 juillet 1916 à Paris, il a pour maîtres Stanislas Gorin et Rodolphe Bresdin

Contemporain des impressionnistes, Redon est un indépendant dont l'art, intensément personnel, développa ses recherches à l'écart des mouvements de son temps. Son œuvre, longtemps incomprise, ne s'imposa qu'après 1890. Cet artiste est désormais considéré comme l'une des personnalités les plus riches et les plus complexes du xixe s., créateur de formes et d'harmonies nouvelles dans le dessin, l'estampe, la peinture et l'art décoratif, grand écrivain dans son Journal et ses Notes, réunis en 1922 sous le titre de À soi-même.

Il définissait admirablement la genèse de ses œuvres visionnaires : " Mon régime le plus fécond, le plus nécessaire à mon expansion a été, je l'ai dit souvent, de copier directement le réel en reproduisant attentivement des objets de la nature extérieure en ce qu'elle a de plus menu, de plus particulier et accidentel. Après un effort pour copier minutieusement un caillou, un brin d'herbe, une main, un profil ou toute autre chose de la vie vivante ou inorganique, je sens une ébullition mentale venir ; j'ai alors besoin de créer, de me laisser aller à la représentation de l'imaginaire. " Une évolution est sensible dans les Noirs, depuis les fusains hantés et pathétiques exécutés avant 1885, comme la Tête d'Orphée sur les eaux Otterlo, Kröller-Müller, la Fenêtre New York, M. O. M. A., l'Araignée Louvre, l'Armure 1891, Metropolitain Museum ou la Folie, jusqu'aux œuvres plus secrètes et intériorisées des années 1890, telle Chimère Louvre ; aux puissants contrastes d'ombres et de lumières dramatisant le motif se substitue alors le souci de modulation et d'arabesque : le Pavot noir (Almen, anc. coll. Mme Bonger, le Sommeil Louvre, Profil de lumière Paris, Petit Palais et Louvre.
Peintures et pastels : Par la détente de son inspiration, l'artiste est amené à rechercher dans la peinture et le pastel de nouveaux moyens d'expression. En fait, il n'a jamais cessé de peindre, qu'il s'agisse de copies d'après les maîtres, chasse aux lions d'après Delacroix, musée de Bordeaux, de portraits, Autoportrait, 1867, Paris, musée d'Orsay, d'études de fleurs musée de Karlsruhe ; Paris, musée d'Orsay ou de paysages exécutés à Peyrelebade, la Maison de Peyrelebade, le Nuage blanc, Paris, musée d'Orsay ou en Bretagne, les Rochers, Rotterdam, B.V.B. ; Port breton, Paris, musée d'Orsay. Mais ces œuvres, d'une rare sensibilité, intitulées Études pour l'auteur et gardées à l'atelier, se situaient en marge de son activité essentielle.
À partir de 1890, Redon tente une transposition colorée des thèmes des Noirs dans les peintures, les Yeux clos, 1890, Paris, musée d'Orsay et dans des fusains rehaussés de pastel Vieil Ange, Paris, Petit Palais. En 1900, la couleur est présente et triomphe définitivement dans l'œuvre de ce peintre âgé de soixante ans : " J'ai voulu faire un fusain comme autrefois ; impossible, c'était une rupture avec le charbon ", écrit-il en 1902.
De cette période date le remarquable ensemble de portraits au pastel : Madame Arthur Fontaine 1901, Metropolitan Museum ; Jeanne Chaine, 1903, musée de Bâle ; Violette Heymann musée de Cleveland, ainsi que les variations intensément colorées sur des thèmes mythologiques, Naissance de Vénus, pastel, Paris, Petit Palais ; Pégase, peinture, Otterlo, Kröller-Müller ou religieux, Sacré-Cœur, le Bouddha, pastels, Paris, musée d'Orsay. L'œuvre colorée est placée sous le signe des fleurs ; la qualité de la transposition s'allie à la beauté de l'exécution pour doter d'un exceptionnel rayonnement ces " fleurs venues au confluent de deux rivages, celui de la représentation, celui du souvenir ", selon la définition de Redon lui-même, Paris, musée d'Orsay, Petit Palais ; coll. Hahnloser ; New York, Metropolitan Museum.
Isolé parmi ses contemporains, Redon était devenu le guide des générations suivantes. C'est sous sa présidence que fut fondée en 1884 la Société des artistes indépendants. Émile Bernard et Gauguin reconnaissent leur dette envers lui. Les Nabis, Bonnard, Vuillard, Denis, sont ses amis : " Il était l'idéal de la jeune génération symboliste, notre Mallarmé ", écrira Denis.
Après l'exposition de 1894 chez Durand-Ruel, de nouveaux amateurs s'intéressent à ses œuvres, parmi lesquels A. Fontaine, G. Frizeau, G. Fayet. Des commandes orientent l'artiste vers l'art décoratif. Il exécute alors de vastes compositions inscrites dans un décor, comme celles de ses jeunes amis Nabis, où ses thèmes symboliques sont baignés dans l'irisation colorée d'un univers végétal, château de Domecy, Yonne, 1901, auj. au musée d'Orsay ; hôtel de Mme E. Chausson, Paris, 1901-1902 ; abbaye de Fontfroide, près de Narbonne, 1910-1914. À partir de 1905, le thème du Char d'Apollon apparaît comme l'ultime expression de son art suggestif et symbolique, Paris, Petit Palais ; musée de Bordeaux ; dans le dessin, sa dernière technique sera l'aquarelle.

Sa vie

Son père épouse une créole d’origine française, en Amérique. Ils reviennent en France cinq ou six ans plus tard. Ce voyage a une influence sur le peintre : ce goût de rêve fécond, ce besoin d’imagination et d'évasion, notamment le motif récurrent de la barque dans son œuvre, s’inscrivent dans cette perspective. Redon est dès le départ un artiste spirituellement apatride.
D'une nature fragile, il est confié à une nourrice puis à son oncle, à la campagne, et passe son enfance entre Bordeaux et le domaine de Peyrelebade, près de Listrac-Médoc ; c’est là vers six ans en plein isolement de la campagne que les fusains voient le jour, dans cette nature pleine de clairs-obscurs et de nuances propres à éveiller chez le jeune garçon ce monde étrange et fantasmagorique, ce sentiment subjectif qui est l'essence même de son œuvre, et qui est encore aujourd'hui une énigme.

Il s’en va à travers champs, vignes et bois, observe, considère les ombres, apprécie le contraste de la terre avec l'azur du ciel et de la lumière. À sept ans, une vieille bonne le mène à Paris pour quelques mois, où il découvre les musées. Il reste devant les toiles, silencieux et subjugué.
Les tableaux figurant des drames frappent l’esprit de l'enfant. De retour à Bordeaux, scolarisé, il obtient un prix de dessin avant de savoir lire, il est morose et inattentif et garde le souvenir le plus triste et le plus lamentable de cette période. Il décide d'être artiste, sa famille y consent, il continue ses études et prend des leçons de dessin et d’aquarelle avec son premier maître Stanislas Gorin, élève d’Eugène Isabey, il découvre Millet, Corot, Gustave Moreau.
Sous l'influence de son père, il tente des études d'architecture, mais contrairement à son frère cadet Gaston devenu architecte Prix de Rome, il échoue à l'examen. Il se lie d’amitié avec le botaniste Armand Clavaud qui l'initie aux sciences et à la littérature, se passionne pour Darwin et Lamarck et aux recherches de Pasteur, lit les Fleurs du mal de Baudelaire dont il illustrera certains poèmes, se forme à la technique de l'eau-forte et à la sculpture. À Paris, il entre dans l’atelier de Jean-Léon Gérôme, mais les relations entre le maître et l'élève sont douloureuses et négatives.

À Bordeaux, il est très lié avec Rodolphe Bresdin qui lui apprend la gravure et commence une série de onze eaux-fortes sous la direction de cet artiste dont l’art onirique est libre de tout formalisme : Le Gué tirées en 1866 dans une inspiration orientaliste et romantique influencée par Delacroix qu’il connaît de vue. Il participe comme simple soldat aux combats sur la Loire pendant la guerre de 1870. Après la guerre il s’installe à Montparnasse jusqu'en 1877, mais l'été, retourne à Peyrelebade et passe l’automne en Bretagne. Il fréquente le salon littéraire et musical de Madame Rayssac, rencontre Fantin-Latour, Paul Chenavard, le musicien Ernest Chausson. Il séjourne à Barbizon pour y étudier les arbres et les sous-bois.
En 1878, il voyage pour la première fois en Belgique et en Hollande et commence l'année suivante à être reconnu pour son premier album de lithographie intitulé Dans le Rêve — il fait de la lithographie de jet —, et cherche à travers les rêves la descente dans l'inconscient, lequel lui permet de révéler les sources de son inspiration et de décrire son monde personnel voué à l'exploration de l’imaginaire. En 1884, Joris-Karl Huysmans publie À rebours avec un passage consacré à Odilon Redon.

Les années 1890 et le début du siècle sont une période de transformation, de mutation, c'est l'abandon de ses noirs, il commence à utiliser le pastel et l'huile, et la couleur domine les œuvres du reste de sa vie. Eve est son premier nu féminin réalisé d’après modèle. En 1899, il est présenté par Maurice Denis aux Nabis, groupe d'artistes qui compte parmi ses membres Gauguin. En 1900, Maurice Denis peint l’Hommage à Cézanne — Redon y est représenté debout devant une toile de Cézanne, entouré de Pierre Bonnard, Édouard Vuillard, Roussel, Paul Sérusier, André Mellerio et Ambroise Vollard. Il travaille avec Mallarmé. Une exposition Odilon Redon a lieu à la galerie Durand-Ruel en 1900. Il voyage en Italie avec Robert de Domecy. Il exécute des peintures décoratives pour son ami le compositeur Ernest Chausson, dans son hôtel particulier du 22 Boulevard de Courcelles, avec Maurice Denis, ainsi que pour le château, en Bourgogne, de son ami et mécène, Robert de Domecy. En 1901 il participe au Salon de la Libre Esthétique à Bruxelles et au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts à Paris.
Son ami d’enfance, le peintre Charles Lacoste, l’introduit en 1903 auprès de Gabriel Frizeau, mécène bordelais passionné d'art et de belles-lettres. La légion d'honneur lui est attribuée. En 1904 une salle lui est entièrement consacrée au Salon d'Automne comportant soixante-deux œuvres. En 1908, Odilon voyage à Venise et en Italie avec sa femme, son fils et Arthur Fontaine, il réalise ses premiers cartons de tapisserie pour la manufacture des Gobelins à la demande de Gustave Geffroy.
Il passe l'été à Bièvres à la villa Juliette qu'il loue, n'ayant pu la racheter, après le décès de Juliette Dodu, la demi-sœur de son épouse.

André Mellerio en 1913 publie un catalogue de ses eaux-fortes et lithographies. La même année, l'Armory Show présente quarante de ses œuvres sur le continent américain à New York International exhibition of Modern Art, Chicago et Boston, où le Nu descendant l'escalier de Marcel Duchamp fait scandale.

Il a publié de son vivant une intéressante autobiographie, À soi-même, où sont évoqués ses rapports avec le milieu artistique et les ambitions artistiques et spirituelles de son époque. Il meurt le 6 juillet à Paris ; son fils Ari n’a pu arriver à temps du front. Une huile sur toile, La Vierge, est laissée inachevée sur le chevalet de l’artiste. Il est inhumé dans le petit cimetière de Bièvres, l’âme du roi des mondes imaginaires repose là sous une pierre tombale régulièrement fleurie.
Les Galeries Nationales du Grand Palais de Paris lui consacrent une rétrospective exceptionnelle entre mars et juin 2011 qui met en avant le cheminement artistique que ce peintre a effectué, passant du noir profond aux teintes colorées, lumineuses et riches, pour accéder enfin à la reconnaissance de son talent de peintre et pastelliste.

Citations :

-"L'artiste vient à la vie pour un accomplissement qui est mystérieux. Il est un accident. Rien ne l’attend dans le monde social. "Odilon Redon, "Journal, 1867-1915 : notes sur la vie, l'art et les artistes"
-"Il faut respecter le noir. Rien ne le prostitue. Odilon Redon, "Journal, 1867-1915 : notes sur la vie, l'art et les artistes"
-" Ah ! Ces conversations avec Redon, quand il se sentait en confiance ! Quelles substantielles conversations ! Tout le ramenait à Montaigne, Shakespeare, Baudelaire, Flaubert, Rembrandt, Dürer, Delacroix, Berlioz, Schumann. … Il jouait du violon. Il aimait par dessus tout Bach, Monteverde, pas tout Wagner, les derniers quatuors de Beethoven. Berlioz aimé des peintres, Schumann, Debussy, de Séverac. Il ne prenait aucun plaisir à entendre les œuvres de Franck et encore moins celles d’Indy. Ce sont des sacristains, disait-il. Un jour Vollard vint le consulter sur une question de musique : Redon, dites-moi donc, beaucoup de gens me demandent quel musicien je préfère. Que faut-il leur répondre ? - Vollard, répondez seulement : Bach Tout cela était dit de part et d’autre sur un ton de plaisanterie charmante. Gustave Fayet, "Souvenirs sur Odilon Redon", revue C.A.P, Paris, mai-juin 1924.

Principales Å“uvres

Peintures

La naissance de Vénus, 1912
Saint Sébastien, 1840, musée d'Art moderne et contemporain, Strasbourg
Barbizon en automne, 1840, musée d'Orsay, Paris
La Visitation, 1840 pastel, musée d'Orsay, Paris
Rose dans un vase, 1866, Musée national des beaux-arts d'Alger
Roland à Roncevaux, 1868, musée des beaux-arts de Bordeaux
Autoportrait, 1880, musée d'Orsay, Paris
Vie Moderne, 1881
L'Araignée, elle sourit, les yeux levés, 1881 lithographie, musée d'Orsay/musée du Louvre département des arts graphiques
The raven, 1882, National Gallery of Canada
La Folie, 1885, fusain, musée du Louvre, Paris
Les Yeux Clos, 1890, musée d'Orsay, Paris
Village Breton, 1890, National Gallery of Art Washington, DC
Vieillard ailé barbu, 1890 pastel, musée d'Orsay
Christ en croix, 1905, musée d'Orsay
Le Pavot Rouge, v. 1906, musée d'Orsay
Rose dans un vase, 33 × 28 cm, collection Rau
Le char d'Apollon, huile sur toile, 60 × 73 cm, collection Rau
Céleri-rave, Paris, musée d'Orsay
Conversation mystique, huile sur toile, musée d'art Bridgestone Tokyo
Offrande, huile sur carton, musée d'art Bridgestonet Tokyo
Pandore, 1914, huile sur toile, Metropolitan Museum of Art
La Naissance de Vénus, 1912
Le polype difforme 1883
À soi-même, autobiographie, H. Floury, 1922
Roger et Angélique, 1910
Hommage à Léonard de Vinci, pastel, v. 1914, Stedelijk Museum, Amsterdam

Redon et la musique

Redon avait été formé très tôt à la musique, grâce à son frère Ernest. Les chants sacrés exercent également une influence profonde sur son adolescence ; la joie des chants sacrés me révélait alors un infini sans mélange, découvert comme un absolu réel, le contact même avec l'au-delà. Il se décrit lui-même comme fidèle écouteur aux concerts et il ajoute ... jamais je n'ai résisté aux attirances que je sentais venir des autres arts. Bien entendu, Redon suit avec attention l'évolution du wagnérisme et l'orientation de la Revue wagnérienne dans laquelle Théodore de Wyzewa écrit notamment un article dans le numéro de mai 1886 sous le titre Art wagnérien : la peinture .

Ses maîtres les plus chers furent Mozart, Beethoven et surtout Schumann, qui avait été le dieu de sa jeunesse écrit Roseline Bacou.
Vers 1904, il exécute son Hommage à Schumann pastel.
En 1911, peignant le panneau La Nuit dans la bibliothèque de l'abbaye de Fontfroide chez ses amis Gustave Fayet et son épouse, il évoque à droite le visage de Robert Schumann de même que, sous forme de feux follets, ceux de Déodat de Séverac et de Ricardo Viñes.

Liens
http://youtu.be/P8PSr1ydjtU Diaporama
http://youtu.be/Lxwk91CxhNU Exposition Odilon Redon
http://youtu.be/8n2F5yRIGNk Diaporama musical
http://youtu.be/KwwOqBB_-W0 Silence Odilon Redon
http://youtu.be/jt2K4E5KNGY Le symbolisme positive

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Posté le : 19/04/2014 17:47

Edité par Loriane sur 20-04-2014 17:12:44
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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