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Madame Récamier
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Le 11 mai 1849, à Paris meurt Juliette ou Julie Récamier

née Jeanne Françoise Julie Adélaïde Bernard, dite Madame Récamier, femme d'esprit dont le salon parisien réunit, à partir du Directoire et jusqu'à la monarchie de Juillet, les plus grandes célébrités du monde politique, littéraire et artistique, née le 3 décembre 1777 à Lyon,

Juliette Récamier garda toujours des liens avec sa ville natale, où, exilée par Napoléon, elle revint vivre quelque temps sous l'Empire, et à laquelle elle légua à sa mort, en 1849, des œuvres emblématiques de sa collection. Lyon a toujours cultivé le souvenir de cette femme admirée par ses contemporains comme un modèle de beauté et d'esprit. Édouard Herriot, historien et ancien maire de la ville, lui consacra en 1904 une biographie qui fait toujours référence, et le Musée historique de Lyon organisa une première exposition, elle aussi à caractère biographique, en 1977.
De la vie de Madame Récamier, l'histoire a jusqu'ici surtout retenu le souvenir de son brillant salon de la rue du Mont-Blanc à Paris, de ses liens avec les milieux royalistes et de son opposition sans trêve à Napoléon, de son amitié avec Madame de Staël et Chateaubriand, enfin de sa retraite, sous la Restauration, après des revers de fortune, au couvent de l'Abbaye-aux-Bois, situé rue de Sèvres, à Paris. Ses relations avec les milieux artistiques, ses choix et son influence personnelle dans ce domaine ont été moins souvent mis en avant. Modèle, commanditaire, collectionneuse, initiatrice d'un nouveau goût, tels sont les aspects de sa personnalité que le musée des Beaux-Arts de Lyon s'est attaché à explorer à travers près de deux cents œuvres confrontées aux données biographiques et à d'autres productions contemporaines dans la remarquable exposition Juliette Récamier, muse et mécène 27 mars-29 juin 2009, accompagnée d'un catalogue exemplaire par la qualité de ses contributions.
Immortalisée par deux tableaux de David 1800 et de Gérard vers 1801-1802, seuls grands absents de ce parcours, Juliette Récamier fut la femme la plus portraiturée de son temps davantage encore que l'impératrice Joséphine, par des artistes très divers. On saisit vite dans la grâce à peine posée du célèbre buste de Joseph Chinard ou encore dans la sensualité et le naturel de la toile de Firmin Massot en 1807 en quoi cette femme a pu apparaître en son temps comme un véritable idéal féminin, jusqu'à s'imposer comme une sorte d'icône. Cette grâce est encore présente, avec une fine allusion à la Juliette de David que l'on voit allongée sur son lit de repos, dans le tableau de François Louis Dejuinne La Chambre de Madame Récamier à l'Abbaye-aux-Bois en 1826, et fait encore douter quelque peu de l'identité du modèle empâté du portrait attribué à Antoine Jean Gros en vers 1825.

Enfance et mariage

Juliette Récamier naquit et grandit rue de la Cage à Lyon dont la famille appartenait à la bourgeoisie. Le père, Jean Bernard, était notaire royal. Nommé receveur des Finances par Calonne, il s'installa à Paris en 1786 puis devint administrateur des Postes. Il fut arrêté et emprisonné sous le Consulat comme suspect de connivence avec les royalistes. Sur l'intervention de Julie, le général Bernadotte obtint sa libération mais Jean Bernard fut destitué de son emploi. Madame Bernard, née Marie-Julie Matton, issue d'un milieu aisé, également originaire de Lyon, était une femme coquette et intelligente.
Julie, mise en pension à Lyon au Couvent de la Déserte, ne rejoignit ses parents à Paris qu'en 1787. En avril 1793, à 15 ans et en pleine Terreur, elle fut mariée à un ami de ses parents, Jacques-Rose Récamier, riche banquier d'origine lyonnaise et venu lui aussi à Paris peu avant la Révolution. Elle noua avec Jacques Récamier une relation affectueuse et platonique : elle en était vraisemblablement la fille naturelle.

Vie mondaine et célébrité européenne, 1797-1811

À partir de 1797, Juliette Récamier commença sa vie mondaine, tenant un salon qui devint bientôt le rendez-vous d'une société choisie. La beauté et le charme de l'hôtesse, l'une des Trois Grâces du Directoire, avec Joséphine de Beauharnais et Madame Tallien, lui suscitèrent une foule d'admirateurs. Le cadre de l'hôtel particulier de la rue du Mont-Blanc, hôtel de Jacques Necker ancienne rue de la Chaussée-d'Antin, acquis en octobre 1798 et richement décoré par l’architecte Louis-Martin Berthault, ajoutait à la réputation de ses réceptions. Elle fut l'une des premières à se meubler en style étrusque et à s'habiller à la grecque et joua de ce fait un rôle non négligeable dans la diffusion du goût pour l'Antique qui allait prévaloir sous l'Empire. L’hôtel Récamier acquit une renommée telle qu'il devint rapidement une curiosité parisienne que tous les provinciaux et étrangers de marque se devaient de visiter. L'année 1800 marqua l'apogée de la puissance financière de Jacques Récamier : il devint alors Régent de la Banque de France. Mais Juliette Récamier ne tarda pas à exciter les ombrages du pouvoir. Amie de Madame de Staël, elle fut une figure clé de l'opposition au régime de Napoléon. Les réceptions de son salon qui jouait un rôle non négligeable dans la vie politique et intellectuelle de l'époque, furent interdites par un ordre officieux de Bonaparte ; Madame de Staël, Adrien de Montmorency, tous deux proches de Juliette et assidus de son salon, furent exilés de Paris ; quand Napoléon devint empereur, Juliette refusa à quatre reprises une place de dame d'honneur à la cour.

Son salon, ses brillantes relations, ses visiteurs étrangers, ses voyages en Europe et ses exils ont évidemment contribué à rendre célèbres la beauté et l'esprit de Madame Récamier. Il semble – elle s'en ouvre à plusieurs reprises dans sa correspondance – qu'elle ait été particulièrement attentive à son image et qu'elle suivait de près la reproduction en gravure de ses portraits, largement diffusés en Europe. En atteste sa réaction boudeuse face aux bustes – coiffée en cheveux et couverte d'un voile – réalisés en 1813, à Rome, par Canova auquel elle vouait pourtant admiration et amitié : en opposition au naturel d'un Chinard, ces œuvres dont Canova tirera une représentation de Juliette en Béatrice de Dante 1819-1822 s'inscrivent dans la série des têtes idéales du grand sculpteur italien.

Dans la recherche d'une définition du goût de Madame Récamier, l'exposition étayait l'hypothèse d'un néo-classicisme de charme, en rupture avec l'austérité davidienne, qu'on peut qualifier à certains moments d'anacréontique. L'esquisse en terre cuite des Trois Grâces de Canova, 1810, don de l'artiste à Juliette, les toiles de François Gérard ou de Firmin Massot et les bustes de Chinard déjà évoqués plaident en ce sens. Ses choix en matière d'arts décoratifs et de mode vestimentaire sont en harmonie. Merveilleuse sous le Directoire, vêtue alors à l'étrusque, Madame Récamier fait meubler par les frères Jacob, sur des dessins de Louis-Martin Berthault et Charles Percier, son luxueux hôtel de la rue du Mont-Blanc. Les précieux ornements en bronze doré, cygnes, sphinges, éphèbes, des meubles de sa chambre, vers 1799 relèvent de cette sensibilité. Mais une inflexion déjà romantique va se manifester dans le portrait de François René de Chateaubriand en 1809 aux cheveux emportés par le vent, commandé à Girodet, et se confirmer dans Corinne au Cap Misène de Gérard 1819-1821, donné par le prince Auguste de Prusse à Juliette qui l'installe à l'Abbaye-aux-Bois, avec un mobilier de salon des frères Jacob.
L'influence de ces choix emprunte diverses voies : le mobilier de la chambre de la rue du Mont-Blanc qui de réputation inaugure le style Directoire est cité en exemple, imité en témoigne le lit de la duchesse de Gaëte, et dessiné par l'Anglais Robert Smirke ; le succès des multiples portraits de Juliette se ressent dans l'expression et les poses de ceux de ses contemporaines, y compris de la famille impériale, et jusque dans les gravures de mode. Des robes et des voiles de mousseline, des châles et autres accessoires, dont certains lui ayant appartenu, complétaient ici l'évocation de la dame allongée sur son sofa, dont David avait fait l'un de ses chefs-d'œuvre, et dont Magritte, dans Perspective. Madame Récamier de David en 1951, allait tirer un saisissant et drôle Memento mori.

Les difficultés de la Banque Récamier, à partir de 1805, obligèrent le couple d'abord à réduire son train de vie puis à vendre l'hôtel particulier de la rue du Mont-Blanc. À ces revers de fortune s'ajoutèrent pour Juliette des chagrins personnels : le décès de sa mère en 1807 ; une histoire d'amour puis une rupture avec le prince Auguste de Prusse rencontré lors d'un séjour au château de Coppet près de Genève chez Madame de Staël ; l'obligation de s'éloigner de Paris par ordre de la police impériale.

Le temps de l'exil puis le retour à Paris, 1811- 1814

Après avoir séjourné quelque temps de septembre 1811 à juin 1812 à Châlons-sur-Marne avec Marie Joséphine Cyvoct, petite-nièce de son mari récemment orpheline et devenue sa fille adoptive, Juliette séjourna à Lyon, où elle retrouva Camille Jordan, son vieil ami qu'elle connaissait depuis 1797 et qui lui fit alors connaître Ballanche. Elle partit en mars 1813 pour l'Italie. À Rome, elle reconstitua peu à peu sa vie de société ; c'est à ce moment-là que le sculpteur Canova fit deux bustes d'elle. Invitée à Naples en décembre 1813 par le roi Murat et la reine Caroline, elle y apprit, en avril 1814, l'abdication de Napoléon. De retour à Paris le 1er juin 1814 après un exil de près de trois années, elle retrouva tous ses anciens amis qui avaient été exilés comme elle, ainsi que Benjamin Constant, ex-amant de Madame de Staël. Juliette reprit ses réunions mondaines, recevant des personnalités françaises ou étrangères de toutes opinions mais exigeant que ses invités observassent chez elle une stricte neutralité politique. Son salon prit de plus en plus une orientation littéraire. Sa rencontre avec Chateaubriand se fit en 1817 ; l'écrivain fut un des hôtes les plus assidus de son domicile situé au no 31 rue d'Anjou-Saint-Honoré, revendu dès 1819 à la suite de nouveaux revers de fortune de son mari.

Le refuge de l'Abbaye-aux-Bois, à partir de 1819

Juliette s'installa alors à l'Abbaye-aux-Bois à Paris, couvent dont les religieuses louaient des appartements à des dames de la haute société. Elle y occupa d'abord un petit appartement au troisième étage, composé de deux pièces séparées par un couloir, avant d'en louer vers 1825 un plus vaste au premier étage.
Pendant plus de vingt années, ses réceptions rassemblaient, autour d'elle et de Chateaubriand qui les présidait souvent, les esprits les plus brillants de l'époque, Victor Cousin, Saint-Marc Girardin, Edgar Quinet, Tocqueville, de jeunes écrivains comme Lamartine, Sainte-Beuve, Balzac, des artistes comme François Gérard, Joseph Chinard, Antonio Canova, des acteurs, Talma et Rachel, etc.
En 1823–1824, un séjour en Italie, en compagnie de sa nièce Amélie Cyvoct, de Ballanche et de Jean-Jacques Ampère, lui permit de recréer à Rome un cercle regroupant artistes et hommes de lettres. Des évènements dans son entourage familial marquèrent cette période : l'éloignement de sa fille adoptive Amélie Cyvoct, devenue madame Charles Lenormant en 1826, la disparition de son père en 1829 puis celle de son mari Jacques Récamier en 1830.

Dernières années, 1840–1849

À partir de 1840, Juliette Récamier dont la santé déclinait et dont la vue baissait notablement, menait une vie de plus en plus retirée, recevant cependant les fréquentes visites de Chateaubriand. Une des dernières grandes soirées qu'elle organisa à l'Abbaye-aux-Bois avec l'aide de l'actrice Rachel fut guidée par sa charité. Il s'agissait de collecter des fonds pour aider les victimes des graves inondations de Lyon. Atteinte de cataracte, elle subit sans succès deux opérations et devint quasiment aveugle. Elle eut le chagrin d'apprendre les décès de ses plus chers amis : le prince Auguste de Prusse en 1843, Pierre-Simon Ballanche en 1847 et elle assista le 4 juillet 1848 à la mort de Chateaubriand.
Quand l'épidémie de choléra sévit en 1849, le quartier de la rue de Sèvres étant particulièrement touché, elle quitta l'Abbaye-aux-Bois pour aller chez sa petite-nièce, Amélie Lenormant, qui habitait avec son mari à la Bibliothèque nationale, rue des Petits-Champs près du Palais-Royal. Frappée par la maladie, c'est là qu'elle mourut le 11 mai 1849, âgée de 72 ans. Elle fut inhumée au cimetière Montmartre à Paris dans la sépulture où avaient été ensevelis ses parents, son mari et son vieil ami, Pierre-Simon Ballanche.
Sa nièce et fille adoptive, Amélie Lenormant, est l'auteur d'une biographie parue en 1859 qui publie une partie des nombreuses lettres reçues de ses illustres correspondants. Celles-ci sont aujourd'hui conservées en partie au département des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France.

Louis David, "Madame Récamier"

C'est parce que la fougueuse Juliette Récamier ne supportait pas d'attendre son portrait par David, qu'elle passa une commande identique au peintre Gérard. David, vexé de se voir préférer son élève, arrêta ses travaux et prévint son modèle qu'il conserverait son tableau. Exemplaire du néoclassicisme par sa disposition sur un fond uni, avec pour seuls accessoires un lit de repos de style Directoire et une torchère à l'antique, cette toile nous conserve les traits d'une des Parisiennes les plus élégantes et les plus célèbres de ce début de siècle, dans le salon de laquelle se prépara le coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799).

Liens
http://youtu.be/goEAoAoe4to Expostion Juliette Récamier
http://youtu.be/uQMbwP0jbUU Les amis de Juliette Récamier
http://youtu.be/JmPloVMq0Lw Juliette Récamier et la mode




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Posté le : 09/05/2014 18:17

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A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
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Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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