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Bob Marley
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Le 11 mai 1981 à 36 ans, à Miami Floride US meurt

Robert Nesta Marley, dit Bob Marley
,

né le 6 février 1945 à Nine Miles en Jamaïque, chanteur et un auteur-compositeur-interprète, musicien de reggae, de ska, rocksteady, dub, ses instruments sont la guitare, la guitare bsse, la batterie, la flûte et le piano.

Bob Marley a rencontré de son vivant un succès mondial, et reste à ce jour le musicien le plus connu et le plus vénéré du reggae, tout en étant considéré comme celui qui a permis à la musique jamaïcaine et au mouvement rastafari de connaître une audience planétaire. Bob Marley a vendu plus de 200 millions de disques à travers le monde.
Chanteur, guitariste et compositeur de reggae jamaïcain, St Anns, Jamaïque, 1945-Miami, Floride, 1981.
Assez étrangement, l'homme qui, de 1974 à 1981, fut le porte-parole d'un tiers-mondisme mystique, d'une philosophie de tendance hippie issue des années 1960, est le fils d'un militaire blanc originaire de Liverpool, patrie des Beatles. Propulsées par le nouveau et implacable beat du reggae, les chansons de Bob Marley, appels incessants à un soulèvement mondial contre les oppressions matérielles et spirituelles, enflamment la planète à partir de la crise pétrolière de 1974. Alors que l'Occident, cette Babylone de toutes les turpitudes, en finit avec l'âge d'or d'après-guerre, un métis aux cheveux de laine, se disant descendant du peuple élu, vient clamer la détresse des déshérités au travers d'une vision, au sens littéral musicale qui doit au blues, à Che Guevara, Ghandi, la Bible et à des racines jamaïcaines non dépourvues d'une certaine fascination alarmiste envers l'Occident. Rien n'est simple avec le reggae. Rien n'est vraiment compliqué non plus, dès l'instant où l'on sait que son ancêtre, le ska, demeure un rhythm and blues banal, mais mal assimilé, avec une inversion rythmique. Bob Marley EST le reggae. Simple et complexe.
Métis. Robert Nesta Marley naît sur la côte nord de la Jamaïque, dans un lieu localement connu sous le nom de Garden Parish, où virent le jour deux autres personnages clefs du reggae, Marcus Garvey le prophète et Burning Spear.
Le prophète. En Jamaïque, il est désormais une sorte de dieu vivant, héritier de Marcus Garvey et Hailé Sélassié, dont la popularité et l'influence dépassent celle de deux leaders politiques, Michael Manley, le socialiste au pouvoir, et Edward Seaga, leader de l'opposition, qui se livrent une véritable guerre de gangs. Le 3 décembre 1976, alors que Marley doit participer à un concert de soutien au People National Party de Manley, un commando débarque chez lui, mitraillettes braquées. Le chanteur s'en tire avec quatre balles dans le bras. Terrorisé, il quitte l'île pendant dix-huit mois, vit aux Bahamas, à New York et à Londres, alors que, en avril 1977, sort Exodus, album militant, qui s'adresse directement à l'Afrique sur sa première face, avec des titres visionnaires, Natural Mystic, So Much Things To Say et, bien sûr, Exodus Mouvement Of Jah Peopple. L'autre face est dédiée aux délices, Jamming et aux tourments, Waiting In Vain de l'amour physique.

Sa vie

Robert Nesta Marley est né le 6 février 1945 date figurant sur son passeport, mais non vérifiée officiellement car l'État de Jamaïque ne peut fournir d'acte de naissance à Rhoden Hall près de Nine Miles,
Bob Marley est le premier des cinq enfants de Cedella Booker une mère noire jamaïcaine âgée de 18 ans, et d'un père blanc d'origine anglaise né en Jamaïque, capitaine de la Royal Navy, âgé d'une cinquantaine d'années, propriétaire d'une petite plantation dans le centre de l'île, qui n'entretiendra que d'épisodiques relations avec son fils avant de disparaître à une date inconnue. Norval Marley, qu'il n'a que très peu connu. Ses grands-parents paternels sont Albert Thomas Marley, un anglais du Sussex et Ellen Broomfield une bourgeoise jamaïcaine colorée. D'après Michael George Marley, fils de Noel Marley, frère de Norval Marley, qui l'aurait appris de sa famille puis vérifié, les Marley seraient des Juifs syriens passés par l'Angleterre avant de s'installer en Jamaïque.
Les parents de Norval Marley n'acceptaient apparemment pas sa liaison avec une femme noire et Norval, décrit par Cedella comme un homme gentil, mais de faible caractère, aurait été rejeté par sa famille. Bob Marley souffre de l'absence de son père, qui le fait venir à la capitale pour étudier quand il a cinq ou six ans. Sans nouvelles, sa mère le retrouvera des mois plus tard dans une rue de Kingston : son fils avait été confié à une vieille dame, pour qui il faisait les courses. Cedella voit Norval une dernière fois et reprend son enfant.
Cedella Booker est une femme solide, travailleuse, profondément croyante qui chante le dimanche à l'église apostolique de son quartier et écrit des chants religieux. Dans sa jeunesse, Bob préfère le football à l'enseignement religieux, mais il baigne déjà dans un climat musical. Élève peu motivé de la Stepney School de Kingston, il passe cependant un CAP de soudure dans une école technique. Là, il rencontre Desmond Dekker qui en 1969 décroche le gros lot avec le tube Israelites, fou de ces airs américains, surtout du rhythm and blues, crachotés par les transistors. Dekker lui enseigne quelques accords de guitare, l'incite à composer.
"Quand j'ai débarqué à Kingston au début des années 1950, raconte Bob, j'écoutais les tubes de l'époque, Bony Moronie par Larry Williams, Jim Dandy To The Rescue par La Vern Baker, deux précurseurs du rock and roll. Ensuite, j'ai découvert Nat King Cole, Fats Domino, Ricky Nelson et Elvis Presley. Ensuite, de 1958 à 1961, j'ai déménagé à Trenchtown où j'écoutais du jazz."
Influences à la fois blanches et noires, sauvages et sentimentales. Métissées.

Période ska

À l'adolescence, Bob Marley quitte la misère de la campagne pour celle du ghetto de Trenchtown à Kingston. Il y rencontre Neville Livingston, dit Bunny Wailer et Winston Hubert McIntosh, dit Peter Tosh, avec qui il chante des cantiques et des succès de soul américaine qu'ils entendent sur les radios de Miami. Le chanteur Joe Higgs leur donne des cours de chant. Bob Marley enregistre sa première chanson Judge Not pour le producteur Leslie Kong, du label Beverley's, en 1962, à l'âge de 17 ans.
Judge Not puis One Cup Of Coffee, de Brook Benton, crooner à qui l'on doit certainement la meilleure version de Rainy Night In Georgia de Tony Joe White. Le manque de succès de ces deux premiers 45 tours éloigne pour un temps Bob Marley des studios, alors que pour nombre de jeunes Jamaïcains la musique représente un des rares moyens d'échapper à la misère des ghettos ou à la poussière des mines de bauxite, première richesse de l'île. Par l'intermédiaire de Desmond Dekker, il rencontre alors Jimmy Cliff, qui lui permet d'enregistrer une nouvelle version de One Cup Of Coffee. Sans plus de succès. Il prend alors du recul, avant de se lier à Joe Higgs, membre du duo Higgs And Wilson, qui, par la suite, deviendra un important producteur local.
"Joe Higgs m'a appris beaucoup de choses, dit Bob. À comprendre le jazz et à fumer de l'herbe !".
Loin de la violence de l'île, Marley peaufine alors Kaya mot argot désignant l'herbe, disque presque insouciant, paresseux sur lequel figurent trois anciens titres, Kaya,
En 1963, il forme avec Junior Braithwaite, Peter Tosh et Bunny Wailer, le groupe vocal The Wailers : "les gémisseurs". Ils obtiennent un contrat avec Studio One en 1964 et leurs premiers morceaux de ska, gospel, rhythm and blues et soul sont produits par le grand producteur local Clement Sir Coxsone Dodd, qui a pour assistant en studio Lee Scratch Perry Scratch assure aussi la promotion. Coxsone Dodd et les wailers signent un contrat pour 5 ans. En février 1964, le titre Simmer Down cartonne et devient no 1 en Jamaïque; 80.000 copies du titre sont vendues. Les Wailers enregistrent Rude Boy, I'm still waiting, Put it on et une première version de One love. Bob quitte son métier de soudeur. Après l'album intitulé The Wailin' Wailers, le trio se sépare de Coxsonne, qui ne leur a pas versé grand chose en contrepartie des dizaines de titres qu'ils ont enregistrés pour lui.

Période rocksteady

Vers le milieu des années 1960, le rocksteady succède au ska. Plus lent et chaloupé que ce dernier, le rocksteady marque une étape dans l'évolution de la musique jamaïcaine, qui s'affranchit de plus en plus des rythmiques rapides du ska. Reprenant la soul nord américain et le Rhythm and blues, le style est marqué par plus de chants et de claviers, et moins de cuivre. Les chansons reprennent des thèmes d'amour et de religion et les paroles s'imprègnent peu à peu de croyances rastafari. Les chanteurs s'adressent à la jeunesse et aux "rudes boys" des ghettos, et tentent de leur redonner espoir.

Après son mariage avec Rita Anderson début 1966, Bob Marley part rejoindre sa mère, remariée avec un Jamaïcain nommé Booker, à Wilmington, Delaware, aux États-Unis. Bob travaille à l'hôtel Dupont, mais continue à écrire des chansons. Il est provisoirement remplacé par Constantine Dream Walker. À son retour après l'été 1966, il s'intéresse de plus en plus au mouvement rastafari, qui a émergé dans les années 1930 en Jamaïque, et fonde avec Peter Tosh et Bunny Livingston le label indépendant Wail'n Soul'm. Leur premier titre, autoproduit, dans le nouveau style rocksteady, s'intitule Bend Down Low.

À Kingston, Mortimer Planno, un rasta jamaïcain d'origine cubaine qui a voyagé en Éthiopie et rencontré Haïlé Sélassié Ier au début des années 1960, lui transmet une partie de sa culture rasta. Sans le soutien d'un distributeur professionnel, ses disques se vendent très mal, et Bob Marley est trop pauvre pour vivre en ville avec sa femme Rita et ses deux enfants Cedella et Ziggy. Il retourne dans son village natal en 1967 pour un ressourcement spirituel, mais continue à enregistrer et à publier nombre de 45 tours obscurs pour sa petite marque Wail'n Soul'm, comme les futurs classiques Hypocrites et Nice Time, qui sortent sous le nom de Bob Marley and the Wailers.
Rita, Bob Marley et Peter Tosh rencontrent, en janvier 1968, le chanteur américain Johnny Nash, qui est décidé à lancer le style rocksteady aux États-Unis, et son manager Danny Sims, avec qui ils signent un contrat international exclusif pour les disques et éditions JAD. Bob Marley leur fournit quantité de compositions inédites, dont Stir It Up, qui deviendra bientôt un succès pour Nash. Johnny Nash a beaucoup de succès avec le rocksteady tube américain Hold Me Tight en 1968, mais l'album de Bob Marley and the Wailers qu'il a financé ne sort pas il ne sera finalement publié qu'en 1997 chez JAD. Seule une nouvelle version de Bend Down Low avec des cuivres américains ajoutés à New York sort en France et au Canada JAD-CBS en 1968, mais sans aucun succès. Bob Marley écrit parallèlement son premier morceau rasta, Selassie Is the Chapel en 1968. Cet enregistrement important, dans le style nyabinghi tambours rastas, est financé par Mortimer Planno, qui en interprète la face B, A Little Prayer. Quelques producteurs locaux se succèdent, mais le trio vocal n'a plus aucun succès depuis son départ du giron de Coxsone Dodd.

Le Reggae

Sans ressources, Bob Marley repart aux États-Unis rejoindre sa mère en 1969. Il travaille plusieurs mois, de nuit, dans une usine automobile Chrysler. Sa femme et ses jeunes enfants le rejoignent. À son retour, il fonde les disques Tuff Gong, du nom du ghetto dérivé du surnom de Leonard Howell, le Gong fondateur du mouvement rastafari, et enregistre une reprise de James Brown Say It Loud I'm Black and I'm Proud rebaptisée Black Progress, dans le nouveau style reggae, avec de jeunes musiciens brillants, les frères Carlton à la batterie et Aston Family Man Barrett, à la basse, qui ne le quitteront plus. Mais les disques indépendants Tuff Gong n'ont toujours aucun succès. Marley va voir son vieil ami Lee Scratch Perry, qui est allé, fin 1969, en Angleterre accompagné par les frères Barrett sous le nom des Upsetters. Perry a obtenu un succès anglais avec l'instrumental The Return of Django et accepte de produire le trio vocal Bob Marley and the Wailers. Ils collaboreront jusqu'en 1978. Perry donne une nouvelle couleur au groupe, qui enregistre plusieurs chefs-d'œuvre avec lui, dont Duppy Conqueror, Sun Is Shining, Soul Rebel, Kaya et leI've Gotta Keep on Moving de Curtis Mayfield. Il réunira certains de ces 45 tours sur l'album Soul Rebels sorti en Angleterre en 1973 chez Trojan.

Toujours sans succès, Bob Marley and the Wailers gravent une dizaine de chansons avec l'équipe de musiciens de Leslie Kong, un producteur jamaïcain, Kong avait déjà produit les deux premiers 45 tours solo de Bob Marley en 1962, qui a du succès en Angleterre grâce à un son professionnel capable de percer sur le marché britannique disques Trojan à Londres.
Il publiera ces titres en 1971 sous le nom de The Best of the Wailers. "Bunny Wailer, superstitieux, pense que leur meilleur est encore à venir et lui lance une malédiction. Leslie Kong meurt peu après d'une crise cardiaque", et le trio ne touche aucun argent. Bob Marley se rapproche de l'organisation rasta des Douze Tribus d'Israël fondée par Prophet Gad, alias Vernon Carrington. Ils continuent à alterner les auto-productions pour Tuff Gong et les séances financées par Lee Scratch Perry pour sa marque Upsetter. Malgré la qualité de leur travail prolifique, ils n'ont aucun succès local jusqu'à leur autoproduction Trench Town Rock Tuff Gong 1971.

Le succès n'aurait certainement pas franchi les côtes de l'île sans la rencontre en 1971 de Chris Blackwell, jeune patron du label Island, qui devine le potentiel international du reggae. Jamaïcain blanc, familier de la philosophie rasta, il signe les Wailers, leur offrant enfin de bonnes conditions d'enregistrement pour Catch A Fire, album explosif serti sous une pochette symbolique en forme de briquet. Les Wailers mettent le feu aux poudres. Ils tournent en Angleterre, sortent la même année un second album Burnin', tout aussi incandescent, porteur de nombreux classiques, Get Up Stand Up, Put It On, Small Axe et surtout I Shot The Sheriff, inspiré par la violence ambiante de l'île. Reprise par Eric Clapton, cette chanson se classe № 1 aux États-Unis. Hélas, la tournée anglaise suivante voit les Wailers se désagréger. Bunny Wailer abandonne, ne supportant plus les voyages incessants. Peter Tosh, lui, se dit insatisfait de la manière dont les affaires du groupe sont gérées. Ils laissent à Marley l'entière responsabilité des Wailers qui, dès lors, entament la dernière longue ligne droite vers la reconnaissance mondiale.
À la demande de Johnny Nash - qui cherche des compositions pour la musique du film suédois Vil Sa Garna Tro L'amour n'est pas un jeu dans lequel il joue le rôle principal - Bob Marley part pour Stockholm en 1971. Il y écrit plusieurs morceaux, et collabore à la musique du film. Nash signe alors avec les disques CBS à Londres où il enregistre le plus gros succès de sa carrière, I Can See Clearly Now. Marley l'a rejoint, et signe lui aussi avec CBS grâce à Nash et son manager, avec qui il est toujours sous contrat. Comme l'album de Nash, le 45 tours Reggae on Broadway sort en 1972, mais Bob Marley n'a aucun succès. Le son et les musiciens anglais apportés par Nash ne lui conviennent pas. Quelques concerts à Londres, avec les frères Barrett, sont organisés en première partie de Nash, mais sans succès. Nash part vers la gloire et abandonne son poulain. Marley contacte alors Chris Blackwell, le fondateur des labels Trojan et Island Records. Blackwell est Jamaïcain, il a déjà distribué en Angleterre les disques Beverley's de Leslie Kong, et connaît le nom de Marley. Il rachète le contrat de production à Danny Sims, et confie de l'argent à Bob Marley, qui part enregistrer à Kingston. À ce point charnière de sa carrière, Bob Marley a déjà contribué à au moins 350 morceaux enregistrés en studio dont une trentaine environ en tant que choriste, dont une grande partie ne seront révélés au public international que beaucoup plus tard, bien après sa mort, notamment dans la série de dix CD The Complete Bob Marley and the Wailers 1967 to 1972 JAD réalisée entre 1998 et 2003 par le français Bruno Blum et l'américain Roger Steffens. Marley réenregistrera par la suite une partie de ces compositions, comme Satisfy my Soul, Sun Is Shining ou Lively Up Yourself.

Le succès

À la suggestion de Blackwell, les deux premiers albums pour Island sont remixés à Londres, où des solos de guitare sont ajoutés, ainsi que des parties de claviers qui apportent un son plus accessible au grand public. Catch a Fire puis Burnin' sortent chez Island sous le nom des Wailers en avril et octobre 1973. Mais, après une tournée anglaise, Bunny Wailer quitte le groupe, remplacé par Joe Higgs pour la tournée suivante, album Talking Blues, puis c'est Peter Tosh qui s'en va, laissant Bob à sa carrière solo. Le trio vocal féminin The I Three avec Rita Marley, Marcia Griffiths et Judy Mowatt prend en charge les chœurs. Le nom des Wailers sera désormais celui de ses accompagnateurs, parmi lesquels les frères Barrett basse et batterie, les pianistes Earl Wire Lindo et Tyrone Downie, le guitariste Earl Chinna Smith, l'harmoniciste Lee Jaffee et le percussionniste Alvin Seeco Patterson. Son troisième album est le chef-d'œuvre Natty Dread, dans lequel il incorpore une influence blues avec le guitariste américain Al Anderson. Un autre guitariste soliste américain, Junior Marvin, est ensuite engagé. Suivront le Live! enregistré le 18 juillet 1975 à Londres, qui contient son premier succès international No Woman No Cry, où il console une femme affectée par la violence des ghettos, puis l'essentiel Rastaman Vibration, 1976 qui sera le disque de Bob Marley le plus vendu de son vivant, et son premier succès américain.
En 1973, Bob Marley rencontre Eric Clapton en Jamaïque et celui-ci reprend, l'année suivante, I Shot the Sheriff, qui sera gage de succès et contribuera à la vague du reggae en Occident.

Le 3 décembre 1976 à Kingston, peu avant le grand concert en plein air Smile Jamaica, Bob Marley échappe à une fusillade déclenchée à son domicile par six hommes armés. Il reçoit une balle dans le bras, une dans la poitrine et cinq dans la cuisse, tandis qu'une autre touche Rita à la tête, mais sans la tuer. Don Taylor, leur manager américain, en sort très gravement blessé de six balles. Parmi les agresseurs, des membres des Wailers reconnaissent Jim Brown, un tueur proche du parti travailliste de Jamaïque JLP, parti de droite pro-américain. Bob Marley évoquera cet épisode dans sa chanson Ambush In The Night sur l'album Survival publié en 1979.

Deux jours après l'attentat, Bob Marley participe comme prévu au concert Smile Jamaica à Kingston. Aux journalistes qui lui demandaient pourquoi il tenait tant à jouer lors de ce concert, il répondit :
"Les gens qui tentent de rendre ce monde mauvais ne prennent jamais de jours de congés. Comment le pourrais-je ?".
Family Man Barrett, caché dans les collines, est remplacé ce jour-là par Cat Coore de Third World. Bob montre ses bandages à la foule. Il ne se sent plus en sécurité en Jamaïque et part en exil en janvier 1977. Il fait escale à Nassau, puis se réfugie à Londres. Il y enregistre les albums à succès Exodus et Kaya, ainsi que le single Punky Reggae Party avec Lee Scratch Perry, qui scelle un pacte rebelle avec le mouvement punk anglais en plein essor. Les titres Jamming et Waiting in Vain notamment, sont des tubes mondiaux. Sa relation avec la Jamaïcaine Cindy Breakspeare, Miss Monde 1976, contribue à le projeter à la une des médias.

En mai 1977, une blessure au gros orteil, faite en jouant au football, se rouvre lors d'un match amical à l'hôtel Hilton de Paris. Le médecin lui suggère des analyses. Le diagnostic est réalisé à Londres : Bob Marley souffre d'un mélanome malin, maladie de la peau qui ne représente que 4 % des cancers, mais qui, de tous, est la plus dangereuse, sans doute dû à une trop longue exposition au soleil. On lui prescrit une amputation urgente de l'orteil, mais un mélange de superstition de son entourage la religion Rastafari interdit toute amputation et de pression en pleine tournée européenne où il rencontre enfin son public, contribuent à retarder l'opération.
En avril 1978, Bob Marley and the Wailers font un retour triomphal en Jamaïque. Lors du One Love Peace Concert, Bob parvient à réunir sur scène les deux ennemis politiques qui se disputent le pouvoir, Edward Seaga JLP et le Premier Ministre Michael Manley PNP. C'est le sommet de sa carrière. Sans arrêt en tournée, Bob Marley and The Wailers enregistrent l'album en public Babylon by Bus au Pavillon de Paris6 de la porte de Pantin en 1978. Bob fait alors construire son studio, Tuff Gong, où il enregistre l'album Survival. Les succès se multiplient. Ils vont jouer jusqu'en Nouvelle-Zélande, où ils sont accueillis chaleureusement par les Māori. En 1979, en pleine gloire, il est la grande attraction du festival Reggae Sunsplash, près de Kingston, où participent également Burning Spear et Peter Tosh.

En 1980, après une perte de connaissance lors d'un jogging à Central Park à New York, Bob Marley passe un examen aux rayons X où l'on découvre cinq tumeurs, trois au cerveau, une aux poumons et une à l'estomac : son cancer s'est généralisé. Il ne dit rien à son entourage et continue ses concerts dont celui au Bourget en Seine-Saint-Denis, en France, le 3 juillet 1980 qui rassemble plus de 50 000 personnes ; il joue un dernier concert enregistré à Pittsburgh, le 23 septembre 1980. Il part ensuite pour une clinique de Bavière, où il suit un traitement original avec un médecin allemand, le docteur Josef Issels, qui prolonge sa vie au prix de dures souffrances.
À la fin de sa vie, Bob Marley se convertit à l'Église orthodoxe éthiopienne, dont la plus haute autorité était feu l'empereur d'Éthiopie Hailé Sélassié Ier Jah Live, considéré par les rastas comme étant la réincarnation de Jésus annoncée dans l'Apocalypse, le roi des rois, seigneur des seigneurs. Il souhaitait finir ses jours en Jamaïque.

Il meurt à Miami le 11 mai 1981, trop faible pour faire le voyage en avion jusqu'à Kingston. Il est enterré le 21 mai dans sa paroisse de naissance, à St Ann, en Jamaïque, après des funérailles nationales à Kingston, qui attirent des centaines de milliers de personnes.

Héritage et postérité

Prophète du reggae, son héritage musical demeure intact malgré la désuétude du message porté par les bons sentiments de l'époque. Son héritage financier a donné lieu en Jamaïque à une formidable bataille juridique entre Rita, sa femme officielle, et les autres membres de la famille, sans oublier quelques maîtresses tout aussi officielles. Personnage complexe et mutant, il fit connaître au monde entier une musique élaborée dans une île, dont l'existence, jusqu'alors, ne passionnait guère de monde. Showman hors pair, Marley malaxa le ska, modeste pompe rythmique ethnique, en une musique fluide et flamboyante.
Et s'il a ouvert la porte à d'autres artistes jamaïcains, aucun d'eux ne possède la même aura, la même puissance, il a fait découvrir au monde le reggae, un riche dérivé du blues qui a considérablement influencé la musique populaire occidentale, et ce bien plus qu'il est généralement admis, le remix, ou dub, et le rap sont directement issus du reggae.
Sa musique a touché tous les publics, transcendant les genres, comme en témoigne un large culte, encore en pleine expansion dans le monde entier à la fin du vingtième siècle. La dimension de Bob est bien plus large que celle du simple chanteur capable de produire des succès populaires comme Is This Love ou Could You Be Loved. Exprimant à l'origine l'affirmation de la dignité et la valorisation d'une identité Noire pour son peuple bafoué par des siècles d'esclavage, Slave Driver, Redemption Song, de colonialisme, Music Lesson, Crazy Baldhead et d'oppression économique Revolution, il incarne avec le mouvement rastafarien Positive Vibration, War l'éveil de son peuple à une révolution spirituelle contre un oppresseur qu'il décrit d'abord comme étant le fruit d'une imposture chrétienne Get Up Stand Up, voire païenne Heathen, capitaliste, Rat Race, corrompu, raciste et hypocrite, Who the Cap Fit à la fois. Avec une authenticité et une force sans doute inégalées depuis, il a été la première, et dernière ? véritable superstar venue d'un pays pauvre.
Parolier remarquable capable de s'approprier avec naturel des formules du langage populaire, n'hésitant pas à aborder les thèmes les plus universels, Bob Marley reste d'abord un symbole d'émancipation et de liberté.
Il est aussi devenu l'un des symboles universels de la contestation, Soul Rebel, voire de la légitime défense, I Shot the Sheriff, supplantant souvent dans l'inconscient collectif des politiciens comme Che Guevara, la proche révolution cubaine a marqué Bob Marley, le Jamaïcain Marcus Garvey, Malcolm X, Léon Trotsky, Nelson Mandela ou Thomas Sankara. Son message est d’abord d'ordre spirituel et culturel, et assorti d’une incitation à la consommation du chanvre, Kaya, Easy Skanking, qui fait partie de la culture rastafari.
Miroir de l'esprit rebelle des peuples opprimés, héros, exemple et modèle à la fois, Bob Marley est considéré par plusieurs générations déjà comme le porte-parole défunt mais privilégié des défavorisés. Il a porté jusqu'à son paroxysme, la dénonciation de la négation de la personne noire, de la falsification des cultures africaine et afro-américaine par le pouvoir et les religions de l'Occident, du travail des historiens à la solde de ces régimes; Zion Train, Music Lesson. Grâce au mouvement rasta Forever Loving Jah, Rastaman Chant, Bob Marley a ouvert une voie qui ne se limite pas à la protestation d'ordre colonial et post-colonial.
Il a souhaité montrer à l'humanité, la falsification de l'histoire des peuples noirs. Il a aussi une approche de la Bible jusque là essentiellement inédite et de plus en plus largement étudiée et reprise depuis. Son approche théologique rastafarienne, relayée par sa célébrité, fait ainsi de Marley l'objet d'un certain nombre de réflexions de nature hagiographique. Beaucoup voient en lui une sorte d'apôtre ou de prophète multimédia, Time Will Tell.
Comme l'écrivait le New-York Times de façon peut-être aussi ironique que prophétique quinze ans après sa disparition, en 1996 : En 2096, quand l'ancien tiers-monde occupera et colonisera les anciennes super-puissances, Bob Marley sera commémoré comme un Saint..

Ses enfants

Bob a reconnu onze enfants, dont les cinq de sa femme Rita, bien que deux d'entre eux ne soient pas de lui. Il n'a pas reconnu sa première fille Imani Carole, née le 22 mai 1963 d'une relation avec Cheryl Murray, mais a adopté Sharon après son mariage avec Rita en 1966. La plupart ont entrepris une carrière musicale, et avec succès pour Ky-Mani Marley, Damian Marley, Ziggy Marley, Julian Marley et Stephen Marley notamment. Rohan Marley a été joueur professionnel de football américain et, un temps, compagnon de la mannequin brésilienne Isabeli Fontana.

Sharon Marley, née le 8 octobre 1964 d'une relation antérieure de Rita ;
Cedella Marley née le 23 août 1967, avec Rita ;
David Ziggy, né le 17 octobre 1968, avec Rita ;
Stephen, né le 20 avril 1972, avec Rita ;
Robert Robbie, né le 16 mai 1972 ;
Rohan, né le 19 mai 1972 ;
Karen, née en 1973 ;
Stephanie née le 17 août 1974 ;
Julian, né le 4 juin 1975 ;
Ky-Mani, né le 26 février 1976 ;
Damian Junior Gong, né le 21 juillet 1978.

Discographie


L'étoile de Bob Marley sur le Hollywood Walk of Fame.
Discographie de Bob Marley and the Wailers.

Liens

http://youtu.be/koJIscC8sAE Légend album Complet
http://youtu.be/LR38uf5Owu4 The best 2 Heures de musique


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Posté le : 10/05/2014 14:03

Edité par Loriane sur 11-05-2014 23:18:59
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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