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Gustave Adolph Mossa
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Le 25 mai 1971, à 88 ans, à nice meurt Gustav-Adolph Mossa,

peintre symboliste français,

influencé par Gustave Moreau et le mouvement Préraphaélites, né le 28 janvier 1883 à Nice.
Gustav-Adolf Mossa est un peintre symboliste tardif dans la mouvance de Gustave Moreau, Lucien Lévy-Dhurmer, Edgar Maxence ou Émile-René Ménard. Imprégné de ses lectures, Mallarmé, Baudelaire, Huysmans, il s'inspire des maîtres du Quattrocento, des préraphaélites, de l'Art nouveau.

Il produit l'essentiel de son œuvre peint jusqu'en 1918. La plupart de ses toiles symbolistes ne sont découvertes qu'après son décès.
Le dernier symboliste, Gustave-Adolphe Mossa
Gustave-Adolphe Mossa a passé la plus grande partie de sa vie à Nice. Fils de peintre, il est né en 1883. L'essentiel de son œuvre date d'avant 1918, la Guerre de 14 ayant littéralement fracturée sa vie comme ce fût le cas pour de nombreux combattants.
Grand lecteur des auteurs symbolistes, il est élève aux Arts Décoratifs de Nice pendant que son père l'initie à la peinture de paysage. La visite de l'Exposition Universelle de 1900 est un choc. Il est converti à l'Art Nouveau. Il reprendra alors tous les thèmes du symbolisme un peu décadent des années 1900-1910 et notamment, une angoisse de la figure féminine.
Il expose sa première toile en 1901 alors qu'il commence à écrire ses premières pièces.
Mossa occupe en France un peu la même place que Spilliaert en Belgique. Symboliste hyper-tardif, sa peinture prend un aspect caricatural et terrifiant. En revanche, chez lui les visions nocturnes sont remplacées par une très grande culture littéraire qui le pousse à moderniser les mythes chrétiens et antiques à la manière de Jules Laforgue 1860-1887 dans ses Moralités Légendaires 1887.
Ce support littéraire est patent dans le tableau Salomé ou le goût du sang 1904 où Mossa fait à l'évidence référence au monologue de Salomé dans la pièce éponyme de Wilde 1892 dans lequel la petite princesse chez Mossa c'est une enfant qui joue à la poupée demande si le goût du sang est le goût de l'amour. Au moment où Freud explore l'inconscient, Mossa nous pose la question de l'innocence enfantine. Troublante rencontre !
L'année suivante, il revient sur le thème de Salomé avec une œuvre encore plus énigmatique puisque le rapport entre la fille du Tétraque de Judée et le Baptiste semble inversé puisqu'il semble bien que ce soit la main du saint qui tienne la Princesse. Etrange rapport entre le victimaire et sa victime.
Il fait plusieurs voyages en Italie avec son père en 1902 et 1903. Il est marquée par la peinture du Quattrocento.
C'est sous l'influence de son premier voyage qu'il peint l'étrange Ephèbe à la Tarasque 1902, entre Académisme et Symbolisme, entre Lecomte du Nouÿ et Von Stü
A mon avis les deux peintres avec lesquels il a le plus d'affinités sont Cosmé Tura et Carlo Crivelli par une obsession maniaque du détail et de la décoration.
La Sirène repue est un bon exemple de l'art de Mossa. Le personnage, déformé, semble trop grand pour être dans le cadre. Le malaise est toujours patent. Un autre exemple est donné par un des tableaux les plus célèbres de Mossa, Elle. Une femme, hypersexualisée, à la poitrine colossale, est couchée sur un amas de corps sanglants et couronnée d'un diadème de crânes. Thanatos et l'Eternelle Féminin ne font qu'un.

Sa vie

Né en 1883 d'une mère italienne, Marguerite Alfieri, et du peintre Alexis Mossa,1844-1926, auteur de nombreuses affiches pour le Carnaval de Nice qui a fortement influencé Gustav-Adolf dans sa carrière de peintre.Gustav-Adolf est très tôt intéressé par la peinture. Un tableau de son père le représente d'ailleurs peignant à l'âge de neuf ans.
Son père, paysagiste et imagier du carnaval de Nice depuis 1873, va être son professeur. Jusqu'en 1900, Gustav-Adolf étudie à l'École des arts décoratifs de Nice où il se familiarise avec l'Art nouveau. Parallèlement, son père l'initie à l'art du paysage à l'aquarelle aux alentours de Nice et dans l'arrière-pays.
Dès 1900, après la visite de l'Exposition universelle, il est porté par le mouvement symboliste finissant et l'Art nouveau.
Alors qu'il quitte l'École des arts décoratifs, il se lance également dans l'écriture de pièces de théâtre et de poèmes.
En 1901, Mossa crée sa première grande toile symboliste : Salomé ou prologue du Christianisme. Il fait en même temps une série de voyages en compagnie de son père en Italie, où il visite Gênes, Pise, Sienne et surtout Florence. Dans la lignée de son père, il réalise alors ses premières œuvres pour le carnaval de Nice.
Fin 1902, Gustav-Adolf Mossa retourne à Nice, où il présente son premier projet de char au concours Carnaval. En 1903, il entame un nouveau voyage avec son père à Mantoue, Padoue et Venise.
De 1904 à 1911, il connaît une période féconde : peinture symboliste, scènes de carnaval, paysages à l'aquarelle, poèmes, pièces de théâtre.
En 1908 il épouse Charlotte-Andrée Naudin.
En 1911, il connaît un certain succès à l'occasion d'une exposition à la galerie Georges Petit à Paris. Il découvre alors l'art primitif flamand et abandonne le symbolisme.
Au cours de l'année 1913, Gustav-Adolf Mossa expose à Nice et à Paris une série d'œuvres inspirées par Robert Schumann.
Il est mobilisé lors de la Première Guerre mondiale en 1914, où il est gravement blessé. De cette expérience de la guerre, il tire une toile achevée en 1916 : Les tristes heures de la guerre.
Il rompt avec sa femme en 1918 et sa mère meurt l'année suivante.
Gustav-Adolf Mossa poursuit alors son œuvre avec moins d'intensité, en produisant des paysages, des illustrations et des écrits.
Il se remarie en 1925 avec Lucrèce Roux qui meurt en 1955.

À la mort de son père en 1926, il prend sa succession comme conservateur du musée des beaux-arts de Nice.
Après le décès de sa seconde épouse, il se marie à nouveau en 1956 avec Marie-Marcelle Butteli, qu'il surnomme Violette.

Lorsque Gustav-Adolf Mossa meurt le 25 mai 1971, son œuvre symboliste est redécouverte, occultée par lui-même à ses proches et au public qui le connaissait essentiellement par son travail d'imagier du carnaval de Nice.

Å’uvre

Artiste à la production polymorphe, Gustav-Adolf Mossa laisse derrière lui, outre son œuvre picturale, un grand nombre de textes parmi lesquels des livrets d'opéras ou autres pièces lyriques. Il faut considérer son œuvre dans ses rapports avec la musique, la peinture et la littérature. Il a puisé son inspiration dans l'œuvre des grands écrivains dont il était un lecteur assidu et en particulier Baudelaire.
Ses œuvres aux compositions souvent dramatiques, aux dessins fouillés, souvent caricaturaux, analysent des situations de vie en font preuve d'une certaine lucidité psychologique.
L'œuvre de Gustav-Adolf Mossa est un ensemble de références à des mythes, des fables qu'il manie tel un psychanalyste : conflits des pulsions de vie et des pulsions de morts, Éros et Thanatos et plus particulièrement dans la représentation de Salomé qui hante presque tous les symbolistes, mais aussi dans celles de Sapho et Dalila.

Liste d'Å“uvres

Salomé ou prologue du Christianisme 1901
Circé 1904, huile sur toile. Musée Fin-de-Siècle, Bruxelles
Judith et Holopherne 1904
La sirène repue, Le baiser d'Hélène, Dalila s'amuse et Le Fœtus 1905
Pierrot s'en va, Elle, Lui, La Sphinge, Valse macabre, Suzanne et les vieillards et Leda 1906
Une charogne 1906, huile sur toile. Musée Fin-de-Siècle, Bruxelles
Eva Pandora 1907, huile sur toile. Musée Fin-de-Siècle, Bruxelles
Le Vice, Esther, Femme aux oenocoes, La Harpyie et Rubria 1907
Les Mortes 1908, technique mixte sur papier. Musée Fin-de-Siècle, Bruxelles
Christus, Salomon et Salomé 1908
Le coq et la perle 1909
Bruges la morte 1911
Les tristes heures de la guerre 1916
Sourire de Reims 1918
La Ronde des Sylphes 1913 av

Illustrations

Hyalis, le petit faune aux yeux bleus de Samain, chez Ferroud, 1918.
Le petit soldat de plomb d'Anatole France, chez Ferroud, 1919.
Xanthis ou la vitrine sentimentale de Samain, chez Ferroud, 1920
Les sept femmes de Barbe-Bleue d'Anatole France, chez Ferroud, 1921.
La leçon bien apprise d'Anatole France, chez Ferroud, 1922.
La ceinture de Vénus, 1923.
Zadig ou la destinée de Voltaire, chez Ferroud, 1924.
La légende des saintes Oliverie et Liberette, chez Ferroud, 1924
Madame de Luzy d'Anatole France, chez Ferroud, 1927.
Hérodias de Flaubert, chez Ferroud, 1927.
Le barbier de Séville de Beaumarchais, chez Ferroud, 1930.
Chansons niçoises, chez Delrieu. 1953, 12 illustrations coloriées à la main par Mossa.

Analyse de l'oeuvre

Mossa choisit toujours de réinterpréter des mythes qui font intervenir des femmes séductrices et dominatrices qui entraînent l'homme à la catastrophe, Hélène, Salomé, Dalila ou des figures mythologiques liées à la mort, Thanatos, les Parques ou les Sirènes. La plupart du temps, les femmes sont vêtues à la mode de la Belle Epoque, robe longue et invraisemblable chapeau à plumes ou à fleurs.
Certaines œuvres sont beaucoup plus énigmatiques comme Le Fœtus 1905, par exemple. On voit une femme se poudrer pendant qu'un homme semble l'attendre. Une scène classique, presque un pastiche de la Nana 1877 de Manet bien que le rapport des personnages soit inversé puisque chez Mossa, la femme est assise et l'homme est debout. Mais au premier plan, posé sur une table, on voit une sorte de reliquaire néo-baroque qui contient un fœtus. Est-ce le symbole d'une maternité à jamais évanouie ?
Peut-être faut-il rapprocher cet énigmatique et dérangeant tableau d'un autre de la même année, Le Système du Docteur Forceps. On peut supposé que le sinistre personnage au premier plan, vêtu d'un cape aux motifs mortuaires, va se livrer à un avortement sur la femme couchée dans le lit. Les petits fantômes de fœtus qui planent sur le côté droit inclinent à cette interprétation.
La trilogie s'achève par l'Autoportrait surchargé de symboles du peintre, daté aussi de 1905. Le mur derrière la figure centrale est ornée de trois tableau. Les deux latéraux sont des paysages italiens, mais le tableau centrale représente une femme tenant un fœtus. Difficile de faire une interprétation de ce détail comme de la présence sur le corps du peintre d'un serpent et d'un scorpion.
Même s'il est difficile de rapprocher l'art de Mossa de celui d'autres artistes, certains tableaux montre, à mon avis, l'influence de Félicien Rops 1833-1898. Le grand artiste belge partageait avec Mossa une vision noire de la féminité et un certain penchant pour les mises en scène macabres. Deux tableaux de Mossa, en particulier, peuvent être mis en rapport avec l'univers de Rops, Circé 1904 et Marie de Magdala 1907. Le premier est une illustration de l'épisode de l'Odyssée, où l'enchanteresse transforme les compagnons d'Ulysse en cochons. Dans le tableau de Mossa, Circée règne véritablement sur un troupeau d'admirateur. Comment ne pas rapprocher cette image du célèbre Pornocratès 1896 de Rops, dans lequel une femme aux yeux bandés sans doute une prostituée, nue et coiffée de plume tient en laisse un cochon. Les deux artistes partagent sans aucun doute la même vision très sombre de l'humanité.
Dans son tableau Marie de Magdala, Mossa représente la pécheresse en tenue de prostituée et crucifiée. Le rapprochement avec le Pornocratès peut bien sûr s'effectuer mais aussi avec un autre tableau de Rops, La Tentation de Saint-Antoine 1878, ou l'ermite a la vision d'une somptueuse femme nue attachée à la Croix. Le mot Eros remplace les traditionnelles intiales INRI. Mossa, lui, place sa signature au dessus du chapeau de Marie de Magdala.
Dans certaines œuvres particulièrement caricaturales et plutôt reliées aux mythes bibliques, on peut peut-être distinguer l'influence du trait d'Aubrey Beardsley comme dans son Entrée d'Hérodiade 1893 tiré de ses illustrations pour la Salomé de Wild
En 1905, Mossa fait sa première exposition personnelle dans sa ville natale. En 1908, il se marie. En 1909, nouvelle exposition à Nice avec son père.
Son père, qui était conservateur du Musée de Nice depuis 1886, était aussi imagier du carnaval. Il est possible que cette activité ait influencé le côté caricatural des personnages de Gustave-Adolphe Mossa et aussi la présence du personnage de Pierrot.
Lui est un étrange tableau dans lequel on voit un personnage androgyne, vétu et fardé de blanc comme un Pierrot, se regarder dans un miroir pendant qu'une foule d'hommes en tenue de soirée s'approche, le tout dans un décor antique et oriental. Il semble qu'il existe un autre titre plus explicite : Elagabale s'admirant dans le miroir, reprenant la légende de l'empereur romain efféminé très en vogue dans les milieux décadentistes. En étant prudent, on peut interpréter le personnage principal comme une autocaricature sans en tirer aucune conséquence.
Le même personnage se retrouve dans un autre tableau, Œdipe vainqueur peint aussi en 1906. Déchiré, défait, Œdipe (si c'est bien lui), étrangle une femme qui est peut être Jocaste. La victoire d'Œdipe serait alors double, avoir triomphé du destin et avoir repoussé le tabou de l'inceste. Mossa avait-il lu Freud ?
Toujours en 1906, Mossa peint un autre tableau baptisé Pierrot s'en va. On y voit toujours le même personnage costumé en Pierrot tenant un couteau ensanglanté alors qu'un couple s'éloigne, l'homme soutenant la femme peut-être blessée par Pierrot et qu'une foule de personnages nus semble se rassembler devant les murs d'une ville gothique. L'espèce de grouillement des corps nus n'est pas sans évoquer Luca Signorelli 1450-1524 dont on peut supposer qu'il était connu par Mossa.
Tout aussi énigmatique est son Eloge de la Folie 1906 qui n'a que peu de chose à voir avec le texte d'Erasme. Un Pierrot regarde, angoissée une poupée de chiffon pendant que se déroule une procession devant une espèce de Tour de Babel qui évoque lointainement celle de Bruegel. Au premier plan, Mossa a disposé un exemplaire de l'Eloge de la Folie. Personnellement je décèlerais dans cette toile certaines convergences avec l'œuvre antérieure à 1900 de James Ensor.
C'est l'année de son mariage 1907 qu'il peint cette Eva Pandora dont le dessin semble beaucoup plus influencé à la fois par la Sécession Viennoise et par Khnopff, que le reste de son œuvre. C'est en tout cas une femme qui joue avec l'homme qu'elle tient dans sa main, et avec le sort.
Il peint aussi un classique du décadentisme de la Belle Epoque, Sapho et ses amours lesbiens. Alors que chez de nombreux peintres, comme De Feure, les amours saphiques n'étaient que suggérés, ils sont ici affirmés. Remarquons que, pour une fois, les deux femmes n'affichent pas une fausse innocence et qu'il n'y a ni fœtus, ni couteau, ni squelette. C'est un des seuls tableaux de Mossa de cette période qui soit relativement détendu.
Comme chez tous les Symbolistes, la mort est omniprésente comme nous l'avons vu avec le tableau Elle. Dans les années 196-1908, qui est sans doute la période la plus intense de la production du peintre, des tableaux particulièrement impressionnants lui sont dédiés;
La Valse macabre 1908 a peut être été inspiré à Mossa par la Valse Triste de Sibelius. En effet, elle est tirée d'une musique de scène pour un drame de l'écrivain finlandais Arvid Jarnefelt 1861-1932, La Mort Kuolema créé en 1903, dans lequel une jeune fille danse avec un squelette sur le thème de Sibelius. Le tableau sera exposé la même année au Salon d'Automne à Paris.
A partir de 1908-1909, le style de Mossa est plus détendu. En 1909, il envoie trois aquarelles déjà anciennes dont Marie de Magdala et une huile qu'il vient d'achever, Le Coq et la Perle, qui est une interprétation libre de la fable de La Fontaine, au Salon d'Automne. Il quitte le domaine de l'inquiétant pour celui du grotesque.
En même temps qu'il produit une œuvre inquiétante marquée par un symbolisme morbide, Mossa aura aussi une activité de paysagiste de facture très classique. C'est du reste cette partie de son œuvre qui est le plus appréciée lors de ses expositions niçoise.
1911 est une année très importante pour deux raisons. D'abord, la Galerie Georges Petit à Paris organise une grande exposition de ses œuvres symbolistes, exposition qui remporte un grand succès. Ensuite, il séjourne en Belgique et découvre les vieilles cités comme Bruges et la peinture flamande du XVème siècle qui le marque durablement. Son style évolue vers une plus grande précision du trait. Le tableau le plus caractéristique de cette tendance est Bruges la Morte. Le titre fait référence au livre le plus fameux de Georges Rodenbach 1855-1898, publié en 1892. Le tableau illustre la scène finale ou le héros étrangle une comédienne à la ressemblance frappante avec sa défunte bien-aimée. Curieusement, Mossa travaille à rebours par rapport à son habitude, puisqu'il place au Moyen-Age, une scène qui se passe au XIXème siècle dans le roman. Le décor est d'une précision maniaque, même si Mossa place des édifices brugeois en des lieux où il ne sont pas.
Une autre œuvre est spécifiquement liée à Bruges, La Châsse de Ste-Ursule. Mossa reprend la légende en nous montrant la sainte percée de flèches selon la légende, par des huns face à des soldats minuscules. Elle porte, très reconnaissable, la Châsse de Sainte-Ursule, décorée par Hans Memling vers 1489 et déposée à l'Hospice St-Jean de Bruges. On reconnait au loin le clocher de l'église Sainte-Marie.
Mossa expose à Nice en 1912, ses œuvres consacrés à Bruges et les Flandres. Entre 1912 et 1914, il fera encore deux expositions avant d'être mobilisé en 1914. En Novembre 1914, il est gravement blessé lors de la première bataille d'Ypres proche de la frontière franco-belge. Après son rétablissement, il commence une série d'œuvres consacrée à la guerre et situées dans la ville martyr d'Ypres. Le fil conducteur en est la légende de Persée.

La dernière œuvre symboliste de Mossa est le Sourire de Reims en 1918 où l'on voit l'ange au sourire apparaître à une pénitente. Rappelons que la Cathédrale de Reims était en ruine à la fin de la guerre.
L'œuvre symboliste de Mossa est entièrement terminée. L'essentiel de son travail graphique est désormais la peinture de paysage et l'illustration, notamment pour le Carnaval de Nice.
En 1926, après la mort de son père, Gustave-Adolphe Mossa lui succède comme conservateur du Musée de Nice.
Ayant tout fait pour qu'on oublie son œuvre antérieure à la Guerre de 14, il meurt d'une crise cardiaque en 1971, à 88 ans. Son œuvre géniale est redécouverte à partir des années 80.
On peut ici reprendre le parallèle avec Léon Spilliaert qui changera aussi totalement sa manière après la Guerre de 14. L'un peindra des arbres et l'autre des chars de carnaval.


Liens

http://youtu.be/BqC5fE7JI64 I,soutenable légèreté
http://youtu.be/yGZe6EEH86Y l'oeuvre secrète de Mossa
http://youtu.be/iTghRreN2Ek Gustave Adolph Mossa 1/2

http://youtu.be/iQTbQM5x15A Gustave Adolph Mossa 3/2


[img width=600]http://servat.rene.free.fr/mossa/LeBaiserd'H%E9l%E8ne2.jpg[/img]

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Posté le : 17/05/2014 21:56

Edité par Loriane sur 20-05-2014 23:08:04
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Il souffle des mots à l'estrade
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A bord de ce cahier volant
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Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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