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Accueil >> newbb >> défi d'écriture du 07/06/2014 [Les Forums - Défis et concours]

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Re: défi d'écriture du 07/06/2014
Plume d'Or
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Arielle, tu as plombée ma fin de journée.
Quel beau texte !
Le sujet n'est pas des plus simples à traiter et tu l'as rendu positif, gai, alerte.
Bravo !
Donald


Posté le : 10/06/2014 18:37
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Re: défi d'écriture du 07/06/2014
Plume d'Or
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EXEM le poète total.
J'ai bien aimé le rythme lancinant et quasiment estival de ce court poème.
Merci
Donald.

Posté le : 10/06/2014 18:43
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Re: défi d'écriture du 07/06/2014
Modérateur
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Exem, ton poème est déjà un petit morceau de vacances. Merci pour cela.

Couscous

Posté le : 10/06/2014 19:31
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Re: défi d'écriture du 07/06/2014
Plume d'Or
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Merci Donald, désolée de t'avoir rendu triste. Mon amie est toujours restée très gaie et positive. Elle a essayé de rester maîtresse de sa vie jusqu'au bout. Même ses funérailles étaient organisée, elle nous invitait en quelque sorte, s'était assez impressionnant.

Profitons, profitons !!

Posté le : 11/06/2014 07:53
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Re: défi d'écriture du 07/06/2014
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Salut,
Couscous, quelle belle idée que ce poisson clown enquêteur et que cette poudre de crevette. A la fois drôle mais bien pensé.
Arielle, ton texte est déchirant, émouvant, très bel hommage en tout cas.
Exem, tu as laissé planer un petit air de vacances sous ton poème.

Voici désormais mon texte:

Est-ce que tu rêves d'une mer mécanique ?

Elle s’était allongée sur le sable blanc et, de ses cheveux virevoltés par la brise, une odeur suave émanait, un parfum, effluve magnétique dont mon cœur s’était transi. Les vagues se succédaient éternellement, fouettées par l’ondée matinale et mon regard s’illuminait d’un flot de plénitude, bonheur qui jusque-là ne me paraissait que rumeur. Ses yeux croisèrent les miens et, alors que mon esprit tendait vers un infini indescriptible, une main ferme se posa lourdement sur mon épaule. Une vague de fond s’éveilla alors et m’engloutit : le néant…

… Un cri ; un sursaut. Je redécouvrais le morne réduit de Monsieur Houdini et son plafond écaillé par l’humidité. « Ta session est finie, Cendrillon. Allez, lève-toi, j’ai d’autres clients qui attendent dehors. » Ses mains titanesques arrachèrent les électrodes de ma tempe et me soulevèrent de la table d’opération. Je vacillais en direction de la sortie mais ma vue se saisissait encore d’éclairs incandescents ; je m’écroulai alors sur le béton et la crasse. Houdini maugréa une insulte et vint me relever puissamment. « Allez, faut te casser maintenant. ».

Je fus propulsé hors de son sombre magasin, plongé au cœur de la foule ivre de rêves. Le néon bleu lapis, « Chimères d’Houdini », semblait me narguer de ses grésillements électriques et je reprenais ma route en direction d’une triste réalité, misère indigente éparpillée le long de Dream Boulevard.


Depuis l’Accident et le début de notre apocalypse terrienne, il ne nous restait plus rien si ce n’est cette citadelle miséreuse où régnait la loi de la dope et un désert infini, jadis monde verdoyant désormais roche poussiéreuse et souvenir regretté. Certains avaient essayé de partir, de traverser les étendues de sable à la recherche d’une idylle. Peut-être avaient-ils trouvé une colonie de rescapés près d’un fleuve ou d’une rivière fertile. Ils n’étaient en tout cas pas revenus. Peut-être étaient-ils morts.

Je m’étais installé à la terrasse du Crackity et regardait la belle Kate s’enfiler sa troisième ligne de coke. « Quand tu t’endors après avoir sniffé tout ça, est-ce que tu rêves de moutons opiacés ? ». Elle me sourit. Chacun avait dû se dénicher un antidote au souvenir : la drogue, l’alcool ; c’était devenu essentiel, rêver, oublier. « Quand tu t’enfermes dans ta machine à rêver, est-ce que tu rêves de moutons mécaniques ? ».
Après le quatrième rail, la locomotive s’était enfumée, elle dérailla et se propulsa sur une plaine enneigée. « Kate ? Kate ? ». Elle se plongea avec joie dans la poudreuse et laissa ses naseaux enfumés se nourrir de cette triste cendre. « Allez viens Kate, je te ramène. ». La drogue ne nous fournissait plus de réel effets secondaires ; non, elle nous permettait de vivre normalement, comme avant.


Je contemplais une fois de plus cette femme allongée sur le sable fin et je demandais quelle odeur pouvait bien avoir la brise marine. Sa peau semblait frissonner, bercée par le sel et le sable, embaumée par l’insouciance du lendemain et la mer s’étendait par-delà le cadre, par-delà le tableau et les murs effrités de l’appartement.

Les premiers rais percèrent le volet et la cuisine s’illumina d’une tendre aura. Neuf heures n’avait pas sonné et Kate avait sorti la ceinture et la cuillère. « Un jour je partirai. J’achèterai une voiture et je roulerai jusqu’à tomber sur la mer, ou sur ma mort. Je ne prendrais qu’une petite pilule, tu sais, les roses-là qui te font rêver pour l’éternité. Ouais, j’en prendrais une comme cela ou je me jetterai dans les vagues, on verra bien. Je ne le ferai peut-être pas demain, mais je le ferai, un jour. ». Kate enfonça doucement la seringue dans mon bras et je sentis mon cœur s’arrêter l’espace d’un instant.


Le courant était frais et mes poumons respiraient pour la première fois depuis si longtemps. J’ouvrais les yeux et elle était là, devant moi. Elle tourna la tête et je compris alors qui elle était. Oui, c’était Kate et son visage frêle, pâle, malade. Elle s’effondrait sur elle-même. Une vague de fond s’éveilla alors et nous engloutit ; le néant…


Voilà, j'aurais voulu faire plus long mais entre toutes mes révisions je n'ai pas eu le temps d'étoffer mon histoire. J'espère que cela suffira en tout cas.

Posté le : 11/06/2014 15:11
_________________
Le soleil n'est qu'une étoile du matin.
H.D Thoreau
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Re: défi d'écriture du 07/06/2014
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Cher Alexis, tu as le don de nous plonger dans des mondes où le chaos règne en maître et de nous raconter une hsitoire originale entre rêve et réalité.

Merci pour ta participation malgré ton planning chargé.

Couscous

Posté le : 11/06/2014 19:38
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Re: défi d'écriture du 07/06/2014
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Encore un petit rien sur l'été

Les Rires de l'Été


Comme je les aimais les rires de l'été !
Ces rires aux éclats de gargoulette pleine,
Diamants de la jeunesse en notre nuit lointaine,
Saupoudrant les amours de leurs grains de beauté.

Comme je haïssais tes rires de l'été !
Rires faux en fous-rires, entombant mes rêves,
Au milieu des châteaux démolis et noyés,
Dans le sable mouillé de cette fraîche grève.

Comme je méprisais mes rires de l'été !
Rires jaunes ou verts qui finissaient aux larmes,
Débordant du cœur gros de l'objet de ton charme.

Comme je me languis des rires de l'été !
Ces bulles de bonheur que ma jalouse rage
Ajouta dans l'écume, aux vagues de la plage.

Posté le : 12/06/2014 03:19
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Re: défi d'écriture du 07/06/2014
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Exem, tu as cette facilité à nous emmener où tu veux. Et là, je suis toute folle de retrouver la plage que tu évoques. Même si tu en as des souvenirs un peu douloureux, les miens sont la joie et la jeunesse.

Merci

Couscous

Posté le : 12/06/2014 06:42
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Re: défi d'écriture du 07/06/2014
Plume d'Or
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Alexis, une fois de plus tu m'as étonné (ce qui ne devrait plus me surprendre d'ailleurs, paradoxal non ?) avec cette histoire désespérée dans un monde crasseux qui n'est pas si loin du notre finalement.
Bravo !
Donald
PS: Je vais devoir pondre une histoire guillerette avec Minnie, Mickey et Dingo après ça.

Posté le : 12/06/2014 09:03
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Re: défi d'écriture du 07/06/2014
Plume d'Or
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La pleine forme mon cher EXEM,
j'ai beaucoup aimé celui-là, plus nerveux que le précédent, dans un règlement de comptes intérieur.
J'admire les poètes qui arrivent à faire passer en si peu de mots tellement de sentiments.
Merci.
Donald

Posté le : 12/06/2014 09:05
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A bord de ce cahier volant
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Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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