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Nicolas Poussin
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Le 15 juin 1594 au hameau de Villers commune des Andelys

en Normandie dans le royaume de France, naît Nicolas Poussin


mort à Rome le 19 novembre 1665, est un peintre français du XVIIe siècle, représentant majeur du classicisme pictural, mort à Rome dans les états pontificaux; à 71 ans le 19 novembre 1665, Actif aussi en Italie à partir de 1624. Peintre classique d'histoire, compositions religieuses, mythologiques, à personnages, ou encore de paysages animés, il eutr pour maître Quentin Varin, ses Œuvres les plus réputées furent "l'Enlèvement des sabines ", "L'Inspiration du Poète". Il fut l'un des plus grands maîtres classiques de la peinture française, et un "génie européen", comme le rappelle l'exposition Nicolas Poussin de 1994 à Paris, à l'occasion de la célébration du quatrième centenaire de sa naissance.

En bref

Romain d'adoption, Nicolas Poussin est le peintre qui porta le classicisme français à son apogée, en cherchant à atteindre l'idéal de perfection antique auquel aspirait le XVIIe s. À une grande richesse d'inspiration son œuvre allie un éclatant souci de réflexion philosophique.
L'inspiration romaine
Nicolas Poussin découvre sa vocation artistique au contact du peintre maniériste Quentin Varin. En 1612, il arrive à Paris, où il passe notamment dans l'atelier du Lorrain Georges Lallemant, également maniériste, puis, en 1622, il collabore avec Philippe de Champaigne au Luxembourg. Il fait aussi la rencontre du poète Giambattista Marino, qui l'initie au goût de l'antique.
Par un curieux paradoxe, c'est avec l'œuvre de Nicolas Poussin, un peintre qui fit l'essentiel de sa carrière à Rome, que s'est incarnée la notion de classicisme dans la peinture française du XVIIe siècle. Très tôt recherchés par les amateurs français, ses tableaux furent rapidement nombreux en France où l'influence de Poussin devait dominer la vie artistique jusqu'au XXe siècle. En s'imposant à Rome en marge des courants en vogue, Poussin allait être en effet le créateur d'un univers pictural d'une richesse d'inspiration, d'une profondeur spirituelle et d'une portée sans équivalent à son époque.
Retrouvant les conditions morales propices à sa création et jouissant d'un respect croissant de la part des milieux artistiques tant en Italie qu'en France, Poussin allait, au cours des années suivant son retour à Rome, apparaître progressivement comme l'une des figures dominantes de la peinture européenne. Il sera désormais le peintre-philosophe dont l'Autoportrait peint en 1650 pour Chantelou musée du Louvre a contribué à fixer l'image austère et savante. Puisant fréquemment son inspiration dans des thèmes du Nouveau Testament ou de l'histoire romaine, il traite de préférence les sujets qui lui permettent un approfondissement de sa quête morale. Dans les Évangiles, il se tourne vers les grands thèmes fondamentaux la Sainte Famille, la Crucifixion, tandis que les historiens romains stoïciens lui permettent d'exploiter des variations autour du concept de la victoire de la volonté sur les passions. Revenant parfois à des sujets déjà traités dans un style de plus en plus rigoureux et dépouillé, il reprend en particulier ceux des Sept Sacrements dans une série peinte entre 1644 et 1648 pour Chantelou collection du duc de Sutherland, en prêt à la National Gallery d'Édimbourg, où il accentue la solennité de la première série. Désormais établies selon une symétrie rigoureuse évoquant la Renaissance classique et en particulier Raphaël, ses compositions sont plus monumentales et plus dépouillées, tandis que les figures gagnent en gravité, et les gestes en force expressive Le Jugement de Salomon, 1649, musée du Louvre. Dans certains tableaux, l'espace s'organise en termes purement géométriques, les figures étant placées dans un cadre défini par des plans qui creusent une succession de blocs rectangulaires Sainte Famille à l'escalier, 1648, Cleveland Museum of Art. Par ailleurs, cessant de n'être qu'un décor de scène, le paysage gagne en profondeur, dans les éléments architectoniques comme dans les masses végétales.
Poussin meurt sans avoir d'élèves, car il n'avait pas voulu ouvrir d'atelier à Rome et il y avait toujours vécu dans une sorte d'isolement méditatif. En revanche, il aura contribué à la formation de Charles Le Brun et, au sein de l'Académie royale de peinture et de sculpture, il sera considéré presque à l'égal de Raphaël. À la fin du XIVIIIe, il influencera fortement l'éclosion du néoclassicisme. Au cours des deux siècles suivants, il suscitera la ferveur de Delacroix et celle d'Ingres, puis il sera une référence majeure pour Cézanne et pour Picasso.

Sa vie

Né dans une famille normande habitant Les Andelys, Poussin semble avoir découvert sa vocation grâce à des tableaux d'église peints par Quentin Varin dans cette ville en 1612. Se formant tout d'abord à Rouen auprès de Noël Jouvenet, il semble ensuite avoir travaillé à Paris dans l'atelier du portraitiste Ferdinand Elle puis, peut-être, dans celui de Georges Lallemant. La nature de cet apprentissage nous échappe complètement, mais il est probable qu'il étudia en particulier les compositions gravées d'après Raphaël ainsi que les décors de l'école de Fontainebleau.
Les débuts de Nicolas Poussin restent mal connus, au point que rien ou presque de ce qu'il aurait exécuté avant la trentaine ne nous est parvenu.

Nicolas Poussin quitte à 18 ans la demeure familiale en raison de la désapprobation de ses parents quant à son choix d'une carrière d'artiste peintre. Il se rend à Paris sans ressources, trouve comme protecteur un gentilhomme de Poitiers, entre dans l'atelier de Ferdinand Elle de Malines, puis de Georges Lallemant de Lorraine, mais n'y reste pas longtemps. Ayant rencontré des dessins originaux de Raphaël et de Jules Romain, il les étudie avec ardeur : c'est là réellement sa première école.

Il parcourt à pied le Poitou, revient à Paris, tombe malade d'épuisement et de fatigue, avant d'aller se rétablir aux Andelys, puis de revenir dans la capitale avec le dessein de partir pour Rome, en vue de s'y perfectionner. Il tente vainement deux fois ce voyage : la première fois il parvient à Florence, mais est contraint de s'arrêter ; la seconde, à Lyon.

C'est à son retour de Florence, et logeant à Paris, qu'il fait la connaissance de Philippe de Champaigne, avec lequel il participe en particulier à la décoration du palais du Luxembourg. Il effectue différents et brefs séjours dans les ateliers d'autres peintres ; il ne suit pas de cours académique et à ce titre il est considéré comme un artiste autodidacte. Il gagne sa vie avec quelques commandes.
Il exécute en 1627 la Mort de Germanicus, visible à Minneapolis, son premier chef-d'œuvre de peintre d'histoire. Le plus important de ses clients est cependant le secrétaire du cardinal, Cassiano dal Pozzo, 1588-1657, auquel il devra de devenir le "peintre philosophe" de réputation européenne.

Vers 1622, il obtint des commandes des Jésuites ainsi que de l'archevêque de Paris et collabora avec Philippe de Champaigne à des ensembles décoratifs au palais du Luxembourg tous disparus. Rencontrant au même moment le poète italien Gian Battista Marino le Cavalier Marin, il dessina pour lui une suite de sujets empruntés aux Métamorphoses d'Ovide Windsor Castle, qui dénote une grande familiarité avec la seconde école de Fontainebleau, et peut-être aussi avec les poèmes de Marino.
Concourant en 1623 pour une suite de six tableaux racontant la vie de saint Ignace de Loyola commandés par les jésuites, il remporte le prix et attire ainsi l'attention du Cavalier Marin, poète à la cour des Médicis qui lui procure des entrées auprès des riches familles romaines et l'occupe aux dessins tirés de son poème d'Adonis.

Il entreprend une troisième fois le voyage de Rome où il arrive en 1624 et étudie les antiques avec le sculpteur François Duquesnoy, auquel l'infortune l'avait attaché ; Poussin venge, par ses éloges publics et savants, Le Dominiquin de l'oubli où on le laissait, sans toutefois heurter son rival, le Guide, dont il se plaisait à louer les qualités.

Vers cette époque et probablement à l'instigation de quelques Italiens jaloux, Nicolas Poussin est attaqué par des soldats près de Monte-Cavallo et reçoit une blessure à la main, qui heureusement n'a pas de suites fâcheuses. Devenu malade, il n'a qu'à se louer des soins plus qu'hospitaliers de la part de la famille de Jacques Dughet, son compatriote, pâtissier de son état, chez lequel il recouvre la santé.

En 1630, à la suite d'une grave maladie, Poussin épousait Anne-Marie Dughet, la fille d'un cuisinier français installé à Rome qui l'avait soigné et dont le frère Gaspard devait devenir son élève. C'est à cette époque qu'il semble avoir renoncé à briguer les commandes publiques pour des églises ou des palais romains, et qu'il choisit de s'en tenir à des toiles de dimensions moyennes destinées à un groupe de collectionneurs souvent peu fortunés mais attentifs. Il devait désormais travailler à son rythme pour cette clientèle étroite, vivant dans une indépendance jalousement préservée dont peu de peintres purent bénéficier à son époque, et prenant le temps de méditer longuement chacune de ses compositions. Peintre d'histoire par excellence, il devait donner à ce genre, réputé le plus complet, sa signification la plus haute et la plus exigeante, en devenant un exemple marquant pour des générations de peintres.

Au cours des années 1627-1633 environ, peignant parfois des sujets religieux traditionnels Le Massacre des Innocents, musée Condé, Chantilly, Poussin trouve son inspiration la plus personnelle et la plus originale dans des sujets poétiques, des allégories L'Inspiration du poète, vers 1630, musée du Louvre ou des sujets tragiques Tancrède et Herminie, musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg. Choisissant souvent des sujets riches d'allusions érudites dans les Métamorphoses d'Ovide, il en tire une recréation poétique plutôt qu'archéologique de l'Antiquité, dans des évocations heureuses mais parfois teintées de mélancolie du Parnasse Mars et Vénus, Museum of Fine Arts, Boston. Le style de ces tableaux est caractérisé par des lignes souples et un coloris chaud et doré reflétant son admiration pour les grands maîtres vénitiens du XVIe siècle, tandis qu'une maîtrise de plus en plus forte de ses constructions s'y affirme progressivement L'Empire de Flore, Gemäldegalerie, Dresde.

Vers 1634-1635, la renommée de Poussin s'étendait au-delà de Rome et gagnait Paris, peut-être grâce aux peintures envoyées en présent par le cardinal Barberini au cardinal de Richelieu. Celui-ci commanda plusieurs grandes compositions mythologiques destinées à son château du Poitou Le Triomphe de Neptune, Philadelphia Museum of Art ; Le Triomphe de Pan, National Gallery, Londres ; Le Triomphe de Bacchus, Nelson Gallery-Atkins Museum, Kansas City qui marquent un tournant dans son inspiration. Choisissant à cette époque des sujets permettant de grandes mises en scène historiques, en particulier dans l'Ancien Testament, Poussin équilibre désormais ses compositions de manière plus rigoureuse L'Adoration du Veau d'or, vers 1633-1636, National Gallery, Londres. Volontairement profonds ou tragiques, les thèmes traités lui servent à présenter une analyse des sentiments à un moment où une situation dramatique les porte à leur plus grande intensité, les attitudes de chaque personnage illustrant chez lui un sentiment précis et une réaction à l'action ; en étudiant les différents groupes de la composition, le spectateur doit être en mesure de déchiffrer les sentiments exprimés par chaque acteur et son rôle respectif dans l'histoire L'Enlèvement des Sabines, Les Israélites recueillant la manne dans le désert, tous deux peints en 1637-1639, musée du Louvre. Souvent commentée et imitée par les peintres de la génération suivante, celle de Charles Le Brun, cette conception très démonstrative et littéraire du rôle de la peinture devait être codifiée au sein de l'Académie royale de peinture et de sculpture, mais non sans danger pour des peintres moins inventifs. Au même moment, ses constructions deviennent plus statiques, tandis que son modelé, très marqué par l'étude de la sculpture antique, est plus sculptural, et sa couleur plus froide. Le style de cette première période romaine trouve son accomplissement dans la série des Sept Sacrements collection Rutland, Belvoir Castle, et National Gallery, Washington peinte vers 1636-1640 pour Cassiano Dal Pozzo, et qui met en scène la liturgie des premiers chrétiens.

Le séjour en France

Dès 1639, Poussin avait été invité à venir travailler à Paris pour Louis XIII et Richelieu, au moment où celui-ci s'efforçait d'y attirer des artistes étrangers ou des Français expatriés. Par l'entremise du surintendant Sublet de Noyers, il reçut des propositions flatteuses, et, malgré ses réticences à quitter Rome, il arriva dans la capitale en décembre 1640. Après une courte période d'enthousiasme, il se rendit très vite compte que l'on attendait de lui des travaux ne lui convenant guère : grands tableaux d'autel.L'Institution de l'Eucharistie pour Saint-Germain-en-Laye ; Le Miracle de saint François-Xavier pour le noviciat des Jésuites, tous deux au Louvre, morceaux décoratifs pour Richelieu, Le Temps dévoilant la Vérité, Louvre et, surtout, la décoration de la Grande Galerie du Louvre, jamais achevée et détruite par la suite. Victime d'intrigues de la part des peintres parisiens, en particulier de Simon Vouet, Poussin décida de regagner Rome en septembre 1642 ; il ne devait plus quitter la Ville éternelle.

Ce séjour parisien n'avait pas permis à Poussin de devenir le peintre de cour qu'on attendait. Mais il avait pu renforcer ses liens avec un cercle d'amateurs français, qui allaient être ses meilleurs clients jusqu'à la fin de sa carrière. Jouant, après 1640, un rôle comparable à celui qu'avait tenu jusque-là Cassiano Dal Pozzo, Paul Fréart de Chantelou, le plus célèbre d'entre eux, devait échanger avec le peintre une série de lettres qui constitue la source la plus riche et la plus détaillée sur son existence et ses idées au cours de ses dernières années. Quant aux répercussions de ce séjour sur les peintres parisiens, il est hors de doute que les quelques œuvres d'une grande austérité peintes pendant ces deux années confortèrent certains d'entre eux, Sébastien Bourdon, Laurent de La Hyre, Eustache Le Sueur, Jacques Stella dans la recherche d'un style plus rigoureux et plus monumental que celui de la production alors dominante de l'atelier de Simon Vouet.

Poussin d'oeuvre en oeuvre

Le Martyre de saint Érasme, destiné à la basilique Saint-Pierre de Rome 1628-1629, musées du Vatican, est la seule commande monumentale de Poussin, qui privilégie les tableaux de chevalet, conçus pour des demeures privées. Ceux-ci relèvent soit de thèmes bibliques le Massacre des Innocents, vers 1625-1626, musée Condé, Chantilly ou mythologiques Écho et Narcisse, vers 1630, Louvre ; le Triomphe de Flore, soit encore d'une iconographie plus personnelle, les Bergers d'Arcadie, vers 1628-1630, château de Chatsworth, Angleterre ;l'Inspiration du poète, vers 1630, Louvre. Son admiration pour Titien transparaît dans la richesse chromatique et l'intensité lyrique.
Le langage de la théâtralité

Avec la Peste d'Asdod vers 1630-1631, Louvre et l'Empire de Flore 1631, Dresde, Poussin aborde une nouvelle manière, plus théâtrale, fondée sur l'étude des passions de l'homme, le sujet étant vécu de l'intérieur dans sa diversité Tancrède et Herminie, 1634, Ermitage ; l'Adoration du Veau d'or, vers 1634, National Gallery, Londres ; Saint Jean baptisant le peuple, vers 1635-1637, Louvre.

II est chargé de quelques travaux par le cardinal Francesco Barberini, neveu du pape Urbain VIII, et trouve un protecteur affectueux et constant dans le chevalier Pozzo, de Turin ; il reçoit des commandes pour Naples, l'Espagne et la France, est lié avec Jacques Stella, à Rome. Plusieurs invitations pour se rendre en France lui sont faites, et il ne les accepte que lorsque son ami le plus dévoué, Paul Fréart de Chantelou, vient le chercher en 1640. Les plus grands honneurs l'attendent dans sa patrie : Louis XIII et Richelieu lui demandent de superviser les travaux du palais du Louvre ; il est nommé premier peintre du roi et directeur général des embellissements des maisons royales.

Sa renommée atteignant Paris, Poussin peint plusieurs Bacchanales pour le cardinal de Richelieu, qui le fait venir en France 1640. Auparavant, il a entrepris la première série des Sept Sacrements, que lui a commandée Cassiano dal Pozzo et qui sera achevée en 1642 ; il s'en dégage une solennité nouvelle, à laquelle l'étude de la sculpture antique n'est pas étrangère. La seconde série des Sept Sacrements 1644-1648, Édimbourg, tableaux monumentaux traduisant une parfaite intelligence de l'espace, sera réalisée pour Paul Fréart de Chantelou 1609-1694, secrétaire de François Sublet des Noyers 1588-1645, lui-même surintendant des Bâtiments de Louis XIII.
La rebutante expérience parisienne

La jalousie de Vouet et les petites persécutions des amis de cet artiste font éprouver à Nicolas Poussin le besoin de revoir sa famille ; il demande un congé et repart pour Rome en 1642, avec Gaspard Dughet et Lemaire, en promettant de revenir. La mort de Richelieu et celle de Louis XIII lui font considérer ses engagements comme rompus : il ne revient plus en France, ne cessant pas toutefois de travailler pour elle, et donnant par ses conseils une nouvelle impulsion à son école, ce qui le fera considérer comme le rénovateur de la peinture sous Louis XIV. Nicolas Poussin meurt à Rome le 19 novembre 1665. Il y est enterré dans la basilique San Lorenzo in Lucina.

Venu à Paris en décembre 1640, sur les instances de Richelieu, Nicolas Poussin y fut nommé premier peintre du roi. Mais son euphorie fut de courte durée. Il se rendit compte qu'il n'était pas fait pour ce qu'on attendait de lui : grands tableaux d'autel, vastes peintures allégoriques et, surtout, travaux de décoration de la grande galerie du Louvre jamais terminée et plus tard détruite.
Les intrigues de peintres qui craignaient pour leur position, Simon Vouet en tête, ajoutèrent au mécontentement de Poussin. Celui-ci décida de regagner Rome en septembre 1642. En principe, il allait y chercher sa femme. En réalité, il n'avait aucune intention d'en repartir, surtout après la mort de Richelieu et de Louis XIII. Il reste qu'à Paris Poussin était entré en relation avec des amateurs éclairés, qui, tel Paul Fréart de Chantelou, lui demeurèrent fidèles.

Le couronnement de l'œuvre : stoïcisme et panthéisme

De plus en plus pénétré de stoïcisme, Poussin illustre Plutarque, les Funérailles et les Cendres de Phocion, 1648, collections privées. Chaque sujet est traité de façon appropriée à sa valeur, selon une théorie des modes empruntée à la musique des anciens Grecs (Moïse sauvé des eaux, diverses versions ; le Jugement de Salomon, 1649, Louvre.

L'Annonciation

Le paysage prend une part de plus en plus importante dans son œuvre, laissant en retrait les passions de l'homme au profit d'un idéal panthéiste qui exalte le mystère et la puissance de la nature (Diogène jetant son écuelle, 1648, Louvre ; Paysage avec Polyphème, 1649, Ermitage ; Paysage avec Orion aveugle, 1658, Metropolitan Museum of Art, New York ; Apollon amoureux de Daphné, 1664 inachevé, voir au Louvre. Tandis qu'une nouvelle version des Bergers d'Arcadie vers 1650-1655, Louvre couronne l'évolution philosophique de l'artiste, d'autres toiles reprennent des sujets religieux, comme dans l'Annonciation 1652–1655, Munich et la Sainte Famille 1655-1657, Ermitage, qui juxtapose des couleurs vibrantes.

Nicolas Poussin

La série des Quatre Saisons 1660-1664, peintes pour Richelieu, constitue une sorte de testament tant spirituel qu'artistique. Poussin laisse aussi un important œuvre dessiné Louvre, Chantilly, British Museum, Stockholm, fait le plus souvent de lavis très synthétiques.
Postérité de Poussin

Son Å“uvre

La richesse de ses compositions et la beauté de ses expressions l’ont fait surnommer Le peintre des gens d'esprit. Il recherchait le bon goût de l'antique en y associant quelquefois ou en y ramenant les formes de la nature et celles de l'art ; Nicolas Poussin s'attacha principalement aux beautés expressives, comme peignant par un trait vif et précis le langage de la pensée et du sentiment : aussi recherchait-il dans l'antique ce beau idéal ou intellectuel, en même temps que moral, qui lui faisait choisir les sujets historiques les plus propres aux développements nobles et expressifs de la composition et du style. Dans ses excursions au sein de Rome, dans ses nombreuses promenades solitaires, il méditait partout, observait et notait sur ses tablettes tout ce qui frappait sa vue et son imagination, afin de donner à l'antique, son modèle, la diversité, la vie et le mouvement qui lui manquaient. Il s'instruisait des théories de la perspective dans Matteo Zaccolini, de l'architecture dans Vitruve et Palladio, de la peinture dans Alberti et Léonard de Vinci ; il apprenait l'anatomie non seulement dans Vésale, mais dans les dissections de Nicolas Larche ; le modèle vivant dans l'atelier du Dominiquin, l'élégance des formes dans celui d'André Secchi, enfin les plus beaux faits de poésie et d'histoire dans Homère et Plutarque et surtout dans la Bible. Grande science pour les usages et les costumes des Anciens. Il répéta souvent le même sujet en le multipliant par une disposition nouvelle. Nicolas Poussin reçut à Rome une des plus grandes faveurs que l'on accordât aux artistes étrangers : ce fut d'être employé à peindre un tableau représentant le Martyre de saint Érasme, pour être copié en mosaïque, à la basilique de Saint-Pierre de Rome.Dans la seconde période de sa vie, Poussin exécuta rarement des tableaux de grande dimension : d'une conception vive, d'un esprit précis, ses toiles même les plus petites renferment un poème entier. En avançant en âge, il adoucit un peu sa manière, tout en l'agrandissant; son pinceau devint plus moelleux, l'harmonie plus parfaite, la composition plus riche. On lui reproche d'avoir parfois trop divisé ses compositions et dispersé sa lumière, ce qui nuit à l'ensemble des lignes et à l'effet du clair-obscur.Paysages riants et variés, sites riches, naturels et vrais, belle imitation des différents phénomènes de la nature. Tour à tour grave et doux, agréable et sévère, il nous émeut, nous élève dans les diverses scènes qu'il nous représente, et sympathise avec les émotions qu'il fait naître en nous. Possédant, pour la peinture religieuse, la foi qui inspire le génie et le talent qui exécute, Poussin mérite l’une des premières places parmi les peintres de l'école française. D'un caractère généreux et reconnaissant, d'une philosophie douce et religieuse, moins ami des honneurs que de son repos, menant une vie retirée, paisible et très laborieuse ; ami zélé, à qui rien ne coûtait pour obliger ; d'une modestie égale à sa modération, d'un esprit grave, spirituel, noble, franc et affable, d'une raison droite et saine, Nicolas Poussin posséda tout le génie d'un artiste immortel, toutes les vertus de l'honnête homme.

Liste de ses Å“uvres

Renaud et Armide, vers 1624-1625, 80 × 107, Dulwich Picture Gallery, Londres
Vénus et Adonis, 1626, huile sur toile, 74,5 × 112 cm, Musée Fabre, Montpellier et Metropolitan Museum of Art de New York
Le Triomphe de Flore, 1627, Museum of Art de Philadelphie
Le Massacre des innocents, 1628-1629, 147 × 171 cm, Musée Condé, Chantilly
L'Inspiration du Poète, 1629-1630, Paris, musée du Louvre
L'Enfance de Bacchus, 1630, 168 × 135, musée Condé, Chantilly
Narcisse et Écho, 1630, 74 × 100, Paris, musée du Louvre
Le Parnasse, 1630-1631, huile sur bois, 145 × 197 cm, Musée du Prado, Madrid
Tancrède et Herminie, 1631, Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage
Numa Pompilius et la nymphe Égérie, 1631-1632, 100 × 75 cm, musée Condé, Chantilly
Tancrède et Herminie, vers 1634, Barber Institute of Fine Arts de Birmingham
Et in Arcadia ego, 1637-1638, huile sur toile, 85 × 121 cm, Musée du Louvre, Paris
L'Enlèvement des Sabines, vers 1637, huile sur toile, 159 × 206 cm, musée du Louvre, Paris.

L'Enlèvement des Sabines, musée du Louvre.
Les Sept sacrements, 1637-1640, série de tableaux dont 5 conservés à la National Gallery de Londres et un à la National Gallery of Art, Washington DC
Thésée retrouvant l'épée de son père, 1638, 134 × 98 cm, musée Condé, Chantilly
La Destruction du temple de Jérusalem, 1638-1640, 199 × 148 cm, Kunsthistorisches Museum, Vienne
La Sainte Famille, vers 1640-1642, 49 × 67 cm, musée Condé, Chantilly
L'Annonciation, 1641, 95 × 75 cm, musée Condé, Chantilly
Les Sept sacrements, deuxième série, 1645, série de tableaux, National Gallery of Scotland, Édimbourg
Eliézer et Rébecca, 1648, huile sur toile, 118 x 197 cm, musée du Louvre, Paris.
Diogène jetant son écuelle, 1648, 221 × 160 cm, musée du Louvre
Le Jugement de Salomon , 1649, 101 × 150 cm, musée du Louvre
L'Orage paysage à l'arbre foudroyé, v. 1650, 132 × 99 cm, musée des beaux-arts de Rouen
La Fuite en Égypte, 1657-1658, Musée des beaux-arts de Lyon
Paysage avec Orphée et Eurydice, vers 1659, Paris, musée du Louvre
Paysage aux deux nymphes, 1659, 179 × 118, musée Condé, Chantilly
Les Quatre saisons, 1660-1664, série de quatre tableaux conservée au musée du Louvre.
Coriolan supplié par sa famille, vers 1652, Musée Nicolas Poussin, Les Andelys

Sa cote

L’Agonie au jardin ou Le Christ au jardin des Oliviers, huile sur cuivre, 60,3 par 47 cm, adjugée 6 712 500 $, vente chez Sotheby's à New York le 28 janvier 1999, voir Prix record pour un Poussin, article anonyme, publié page 23 dans L’Estampille l’Objet d’Art, de mars 1999.
La Fuite en Égypte, huile sur toile, 146 par 216 cm, 1657. Acquis en 2007 par le musée du Louvre, la mairie de Lyon, la région Rhône-Alpes et la participation de 18 mécènes pour le prix de 17 millions d'euros.

Postérité

L'historien d'art Chennevières crée le terme de poussinistes et rubénistes pour évoquer la querelle entre rubénistes (les coloristes qui privilégient la force de la sensation et poussinistes les dessinateurs qui privilégient la forme qui s'inscrit dans la querelle des Anciens et des Modernes.

Iconographique

Une statue de pierre d'Ernest-Eugène Hiolle représentant Nicolas Poussin orne l'escalier d'entrée du musée des beaux-arts de Rouen.
Une sculpture réalisée par Jean-François Legendre-Héral.
Une sculpture par François Rude, Louvre, anciennement cour Napoléon du Louvre, mise en réserve et remplacée par une copie.

Littéraire

Honoré de Balzac en fit l'un des protagonistes de sa nouvelle Le Chef-d'œuvre inconnu.

Liens

http://youtu.be/BgwxkFsbx6w les bergers d'Arcadie
http://youtu.be/2MR8DfHof1E La récolte de ma manne 1
http://youtu.be/aauND5Mkm4g La récolte de la manne 2
http://youtu.be/QrzVmsgUbZc Le secret de Poussin
http://youtu.be/l6tY4tIBgZs tableaux de poussin



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Posté le : 14/06/2014 14:11

Edité par Loriane sur 15-06-2014 16:29:28
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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