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Bertrand Du Guesclin
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Le 13 juillet 1380 devant Châteauneuf-de-Randon, à 60 ans meurt Bertrand

Du Guesclin


comte de Longueville, noble breton, connétable de France et de Castille.
né vers 1320 au château de la Motte-Broons, près de Dinan. Enterré à la basilique de St Denis où se trouve son gisant, Il est surnommé le dogue noir de Brocéliande, il a fait allégeance à la maison de Blois puis celle du royaume de France qu'il sert de 1335 à 1380 pendant la guerre de cent ans, la Guerre de Succession de Bretagne,
Première guerre civile de Castille, Faits d'armes à la Bataille de Cocherel, Bataille d'Auray, Bataille de Nájera, Bataille de Montiel, Bataille de Chizé, Bataille de Pontvallain, ses Distinctions sont Roi de Grenade, Duc de Molina, il aura pour autres fonctions Chambellan de France, Capitaine de Pontorson et Capitaine du mont Saint-Michel


En bref

Petit hobereau breton devenu une immense figure de la guerre de Cent Ans, le connétable Bertrand Du Guesclin incarne le chevalier par excellence. Pendant vingt-cinq ans, il mit sa bravoure au service de la couronne de France.
Noble breton, issu d'une famille moins modeste que la tradition ne l'affirme. Son père, Robert, possédait plusieurs seigneuries qu'hérita Bertrand. À partir de 1342, il prit part aux combats de la guerre de succession de Bretagne, le plus souvent pour son propre compte. Passé en 1357 au service de Charles V, il s'illustra contre les Anglais en Bretagne il fut capitaine de Pontorson en 1357, puis en Normandie et en Maine. Il dirigea en 1364 la campagne contre les Navarrais qu'il vainquit à Cocherel. Il fut, peu après, vaincu à son tour par Chandos, chef de l'armée anglaise.
Charles V le chargea de diriger l'expédition française en Castille, destinée à soutenir la cause de Henri de Trastamare, mais aussi à éloigner de France les Grandes Compagnies les plus dangereuses. Du Guesclin fut vaincu par l'armée anglo-castillane que commandaient le roi Pierre le Cruel et le prince de Galles Najera, 1367. Il dirigea également la seconde expédition française, en 1369, puis revint prendre part aux campagnes de Bretagne et d'Anjou, de Poitou, d'Angoumois et de Guyenne 1370-1374. Son succès le plus brillant fut la prise de La Réole.
Bien qu'il ait connu des échecs, sa réputation fut rapidement très grande. Il fut rançonné à deux reprises : en 1360 par les routiers et en 1367 par les Anglo-Castillans ; malgré son orgueilleuse réponse et la fixation par lui-même du taux élevé de sa rançon, il paya celle-ci de ses propres deniers, vendant pour cela les terres que lui avait données le roi de Castille, Henri de Trastamare. Mais ses talents d'organisateur, notamment déployés dans la mise en état de guerre des forteresses normandes, et ses capacités de commandement au combat firent de lui l'un des meilleurs soldats de la royauté des Valois ; rompant avec les règles de la guerre féodale, il pratiqua contre les Anglais une tactique de harcèlement, une sorte de guérilla qui renversa la situation militaire en faveur de la France. Charles V le fit connétable en 1370, après lui avoir donné le comté de Longueville. Henri de Trastamare lui fit don du duché de Trastamare, remplacé peu après par celui de Molina.
Du Guesclin participa à la campagne de Bretagne en 1378 et, à la suite d'une maladresse de Charles V oubliant que son connétable était breton, composa un temps avec le duc Jean IV et les Anglais. Le roi se réconcilia cependant avec son connétable et l'envoya en Languedoc pour y diriger la lutte contre les Grandes Compagnies. C'est au cours de cette campagne, sous les murs de Châteauneuf-de-Randon, que mourut Du Guesclin. Sa tombe avait été préparée à Saint-Denis, près de celle de Charles V.
Bertrand du Guesclin demeure, avec Jeanne d'Arc, une figure légendaire de la lutte contre l'envahisseur anglais et un symbole du sentiment national naissant.

Sa vie

Le Dogue noir de Brocéliande
Fils aîné des dix enfants de Robert II Du Guesclin v. 1300-1353, seigneur de la Motte-Broons, et de son épouse Jeanne de Malesmains morte en 1350, dame de Sens, Bertrand Du Guesclin est issu d'une rustique seigneurie de la petite noblesse bretonne. Les Du Guesclin font en effet partie des plus illustres familles de la Bretagne mais Robert Du Guesclin n'appartient qu'à la branche cadette de la famille la branche aînée vit au château du Plessis-Bertrand et au château de la Motte-Jean et occupe un modeste manoir à la Motte-Broons.

Comme il est d'usage, Bertrand est placé en nourrice et est élevé parmi des paysans jusqu'à l'âge de cinq ans. Le portrait peu flatteur qui nous est laissé par les historiens le décrit petit, les jambes courtes et noueuses, les épaules démesurément larges, les bras longs, une grosse tête ronde et ingrate, la peau noire comme celle d'un sanglier.
Sa laideur la Chanson de Bertrand Du Guesclin du trouvère Cuvelier dit de lui qu'il fut l'enfant le plus laid qu'il y eût de Rennes à Dinan et sa brutalité lui valent l'opprobre parentale. Bien que l'aîné d'une fratrie de six enfants, sa mère donne la préférence à ses deux frères cadet et puîné, et son père le traite assez mal, refusant de le former à la chevalerie : la chronique de Cuvelier dit de ses parents qu'ils le détestaient tant, que souvent en leur cœur ils désiraient qu’il fût mort ou noyé dans l’eau courante. Vers l'âge de six ans, il gagne néanmoins le respect de sa mère et ses cadets : selon les chroniques médiévales de l'époque qu'il faut lire de nos jours avec une certaine circonspection à cause de leur tendance à embellir les actions des personnages — et de leurs proches — commanditaires ou protecteurs du chroniqueur, comme les Chroniques de Froissart, relégué comme à son habitude dans un coin de la pièce lors d'un repas familial en l'absence du père, il explose de colère et bouscule ses frères pour prendre sa place d'aîné sur le banc. Sa mère s'apprête à le punir quand il renverse la lourde table mais une femme juive convertie, versée dans la chiromancie et venue pour raconter la bonne aventure, prédit la gloire à ce fils belliqueux. Bertrand est désormais traité avec les égards dus à son rang.

Il se fait remarquer dès son enfance par sa force, son habileté dans les exercices du corps et ses goûts belliqueux avec ses compagnons de jeunesse, des paysans roturiers. Illettré et bagarreur, il se sent la vocation de guerrier. Alors qu'il s'est enfui ou a été chassé par ses parents ? chez son oncle Bertrand Du Guesclin, Seigneur de Vauruzé à Rennes, il assiste à un tournoi sur la Place des Lices de cette ville le 4 juin 1337, où il a interdiction de participer : un de ses cousins, vaincu, quitte la lice et lui prête son équipement.
Selon les chroniques de l'époque, Bertrand défait, masqué, douze ou quinze chevaliers selon les versions, avant de refuser de combattre son père en inclinant sa lance par respect au moment de la joute, à la grande surprise de l'assemblée qui se demande qui est ce chevalier sans blason. Un seizième chevalier qui le défie parvient à faire sauter la visière de son heaume. Robert Du Guesclin découvre le visage de son fils : ému et fier, il s'engage à l'armer grâce à une collecte réalisée auprès de ses proches. Bertrand va pouvoir ainsi gagner sa réputation d’excellent tournoyeur.
Il commence à signaler sa bravoure dans les guerres que se livrent Charles de Blois et les comtes de Montfort, Jean II et son fils Jean III, pour l'héritage du duché de Bretagne. Il se fait remarquer aussi dès le début de la guerre de Cent Ans, notamment en 1354 en prenant par ruse le château de Grand-Fougeray et en 1357 en participant à la défense de Rennes assiégée par Henry de Grosmont, duc de Lancastre. Ayant gagné le respect de la noblesse à la pointe de son épée, le chevalier Alacres de Marès, dépendant du bailliage de Caux, l'adoube chevalier au château de Montmuran dans les Iffs en 1354 il prend alors pour devise Le courage donne ce que la beauté refuse et le nomme capitaine de Pontorson et du Mont Saint-Michel sur recommandation de Pierre de Villiers. Soutenant Charles de Blois, imposé par le roi de France, c'est en guerroyant plusieurs années dans la forêt de Paimpont et ses alentours qu'il devient celui que les Anglais vont craindre : Le Dogue noir de Brocéliande.

En 1360, il est lieutenant de Normandie, d'Anjou et du Maine puis, en 1364, capitaine général pour les pays entre Seine et Loire et chambellan de France.

Il passe en 1361 au service du Roi de France et s'illustre lors des prises de Rolleboise, de Mantes et de Meulan et célèbre l'avènement de Charles V en avril 1364, en remportant la bataille de Cocherel contre l'armée du roi de Navarre.
À l'avènement de Charles V, en 1364, Du Guesclin est chargé de défendre la Normandie contre les entreprises de Charles II le Mauvais, roi de Navarre et petit-fils de Louis X le Hutin, qui espère ceindre la couronne de France en se ralliant aux Anglais. En battant les Navarrais à Cocherel 1364, il remporte la première victoire française depuis longtemps et reçoit alors du roi le comté de Longueville en Normandie.
Après cette victoire, il vole de nouveau au secours de Charles de Blois en Bretagne ; mais, en septembre 1364, à la bataille d'Auray, malgré tous ses efforts, son parti est battu : il est fait prisonnier par John Chandos, chef de l'armée anglaise.
Le roi de France paie sa rançon de 100 000 livres. En 1365, à la demande du roi de France, il délivre le royaume des Grandes compagnies, groupes de mercenaires qui ravageaient les provinces. Il les persuade de participer à la première guerre civile de Castille aux côtés d'Henri de Trastamare qui dispute à Pierre le Cruel le trône de Castille. Il s'y couvre de gloire, et déjà il a anéanti le parti de Pierre le Cruel, lorsque celui-ci appelle à son secours deux capitaines anglais, Chandos et le Prince Noir.
Du Guesclin est défait à la bataille de Nájera, livrée contre son avis 1367. Il est fait prisonnier et n'est libéré que contre une forte rançon, à nouveau payée par Charles V. Il participe et venge sa défaite à la bataille de Montiel, en 1369. Il rétablit Henri sur le trône et, en récompense de ses actions en Espagne, il est fait duc de Molina.

Connétable de France

En octobre 1370, revenu en France, il est fait connétable de France par Charles V. Sa grande entreprise va être d'expulser les Anglais.
Contrairement aux habitudes de la chevalerie française, il ne procède pas par grandes campagnes avec tout l'ost français, mais préfère reconquérir méthodiquement des provinces entières, assiégeant château après château.
Il va chasser les Anglais de la Normandie, de la Guyenne, de la Saintonge et du Poitou.
Bien souvent, le siège ne dure pas, l'issue en étant accélérée par un assaut victorieux ou plus souvent encore par une ruse. Pour libérer Niort de la domination anglaise, il utilise un subterfuge : il fait revêtir ses soldats de l'uniforme anglais. L'ennemi, confiant, ouvre les portes de la ville et l'armée de Du Guesclin s'en empare.

Georges Minois, historien du Moyen Âge, qualifie ainsi les victoires et la reconquête menées par Bertrand Du Guesclin : Certes, il ne conduit qu'une petite troupe de quelques centaines d'hommes, mais il obtient avec eux des résultats plus importants qu'avec une grosse armée, coûteuse, lourde, encombrante et lente. Cette tactique victorieuse est menée pour trois raisons majeures :

Premièrement, Charles V est avare de son argent, le connétable doit se contenter de peu de moyens ;
Deuxièmement, cela lui permet de tirer le maximum de ses maigres effectifs : il a obtenu plus de résultats en un mois de campagne décembre 1370 que Robert Knollys, le meilleur capitaine d'Édouard III, en six ;
Troisièmement, ce type de guerre, guerre d'embuscades, autrement dit, guérilla avant l'heure, est la mieux adaptée aux circonstances, puisqu'il s'agit de reprendre des châteaux dispersés, qui commandent routes et carrefours ; son petit groupe, mobile, souple, avec un noyau d'élite breton, bien soudé, anticipe les actions des commandos du XXe siècle en frappant vite, à l'improviste, en restant insaisissable, en entretenant l'insécurité chez l'ennemi et en le décourageant petit à petit. Cette stratégie s'avère très payante.
En 1374, il combat à La Réole. La même année il se marie avec Jeanne de Laval dans la chapelle du château de Montmuran et en devient propriétaire par alliance jusqu'en 1380. En outre, son épouse lui apporte en dot le château de Montsabert en Anjou. En 1376, il reçoit la seigneurie de Pontorson en Normandie.
Charles V, ayant en 1378 fait prononcer la confiscation du duché de Bretagne, occupé par ses officiers depuis 1373, le duc Jean IV étant en exil à Londres, provoque une fronde nobiliaire bretonne et le rappel du duc Jean IV de Bretagne exilé en Angleterre.
L'inaction de Du Guesclin lors du débarquement de Jean IV à Dinard le fait soupçonner de trahison. Il est indigné d'un tel soupçon, selon la version non établie de la chronique de Jean Cabaret d'Orville il aurait même renvoyé aussitôt au roi son épée de connétable et voulu passer en Espagne auprès d'Henri de Trastamare. Ayant retrouvé la confiance du roi grâce à l'entremise du duc d'Anjou, il retourne dans le Midi pour combattre encore les Anglais. En 1378, il participe à la campagne contre la Bretagne, avec son cousin Olivier de Mauny — chevalier banneret, seigneur de Lesnen et pair de France, qui fut nommé capitaine général de Normandie et chambellan de Charles V en 1372.

En 1380, il combat contre les Grandes compagnies en Auvergne et le sud du Massif central, et il met le siège devant Châteauneuf-de-Randon Gévaudan : après plusieurs assauts terribles, la place promet de se rendre au connétable lui-même, si elle n'est pas secourue dans 15 jours.
Mais Du Guesclin meurt dans cet intervalle sans doute soudainement malade pour avoir bu trop d'eau glacée après avoir combattu en plein soleil, le 13 juillet 1380, et le gouverneur vient, la trêve expirée, déposer en hommage les clefs de la place sur son cercueil.

Son corps est déposé à Saint-Denis.

Chronologie
1320 :
Naissance de Bertrand Du Guesclin au château de la Motte-Broons, près de Dinan.
1337 :
Il participe à un tournoi à Rennes, remporte plusieurs combats et est reconnu par son père.
1356 :
Lors du siège de Rennes 1356-1357, il ravitaille la ville et effectue plusieurs coups de main.
1359 :
Il défend Dinan, avec succès, assiègée par les troupes anglaises.
18 juin : lors du siège de Melun, il fait la rencontre décisive avec le dauphin Charles.
1363 :
Il capture plusieurs villes occupées par les anglais et attaque leurs bateaux à partir de Saint-Pol-de-Léon
1364 :
Avril : Il prend Mantes le 7 avril, Rolleboise le 9 avril, Meulan le 11 avril puis Vernon, Vétheuil et Rosny.
16 mai : Victoire de Cocherel
29 septembre : Il est fait prisonnier lors de la bataille d'Auray.
1365 :
Il est libéré après le paiement d'une rançon de 100 000 livres.
Septembre : Sur demande de Charles V de France, il part à la tête des Grandes Compagnies aider Henri de Trastamare pour devenir roi de Castille.
Décembre : Il franchit les Pyrénées au col du Perthus, et arrive le 20 à Barcelonne.
1366 :
Février, il arrive à Saragosse et entre en Navarre. Il reçoit le comté de Borjà
Mars, il pénètre en Castille et marche contre Pierre le Cruel alors à Burgos.
Mai, il entre à Tolède puis Séville.
Juin, il est à Cordoue.
1367 :
Février : L'armée de Du Guesclin est à Santo Domingo de la Calzada.
Avril : Il est fait prisonnier lors de la bataille de Najera et emmené en captivité à Bordeaux.
1368 :
17 janvier : Bertrand Du Guesclin, est libéré contre une rançon de 100 000 doublons d'or de Castille
Printemps : Sur demande du duc d'Anjou, frère du roi de France il assiège Tarascon le 4 mars et y pénètre. Après dix-neuf jours de siège infructueux, il se retire et repasse le Rhône, non sans perdre Tarascon reprise par les troupes de Provence, puis il assiège Arles.
Décembre : Il est envoyé en Castille pour aider Henri de Trastamare, à garder son trône.
1369 :
14 mars : Il est à la tête des troupes à la bataille de Montiel
1370 :
2 octobre : Bertrand Du Guesclin est fait connétable de France
23 octobre : il signe un accord d'alliance avec Olivier V de Clisson à Pontorson
1er décembre : Du Guesclin quitte Caen et se dirige vers les troupes de Robert Knowles et Thomas Granson positionnées entre Vendôme et Château-du-Loir sur le Loir.
4 décembre : Il bat les troupes anglaises à la bataille de Pontvallain
8 décembre : Poursuivant les anglais, il les défait devant Bressuire
15 décembre : Il continue sa poussée et fait tomber Saumur.
1371 :
Avril : Olivier V de Clisson et Du Guesclin mettent le siège devant Bécherel
1372 :
Février : Il prend Conches.
Juin-juillet : Ses troupes prennent Montmorillon, Chauvigny, Lussac, Moncontour, Sainte-Sévère
18 septembre : Du Guesclin signe le traité de Surgères avec la noblesse du Poitou et de la Saintonge.
1373 :
Mars : Il met le siège devant Chizé. La ville est prise après la bataille de Chizé
Avril : Le connétable prend Niort, Lusignan, La Roche-sur-Yon, Cognac, Mortemer. Après le débaquement anglais à Saint-Malo, il se dirige sur la Bretagne.
Juin : Du Guesclin assiège Brest tenue par les anglais.
14 juillet : il attaque Jersey.
Août-décembre : Lors de la chevauchée de Lancastre 1373, il harcèle avec d'autres capitaines les troupes anglaises de la chevauchée.
1374 :
Août-septembre : Du Guesclin et le duc d'Anjou lancent une offensive en Guyenne et prennent Penne-d'Agenais, Saint-Sever, Lourdes, Mauléon, Condom, Moissac, Sainte-Foy-la-Grande, Castillon, Langon, Saint-Macaire, Sainte-Bazeille, La Réole
1375 :
17 février : Il prend Gencay
1378 :
Avril-juin : Du Guesclin et Philippe II de Bourgogne lancent une campagne contre les possessions normandes du roi de Navarre Charles le Mauvais allié des anglais. Bernay, Carentan, Valognes, Avranches, Remerville, Beaumont, Breteuil, Saint-Lô, Évreux, Pacy-sur-Eure, Gavray, Nogent-le-Roi, Anet, Mortain et Pont-Audemer sont conquises.
Novembre-décembre : Le siège qu'il met devant Cherbourg est un échec.
1380
Juin-juillet : Il combat les Grandes compagnies qui sévissent dans le Bourbonnais et l'Auvergne et met le siège devant Chaliers du 20 au 26 juin.
13 juillet 1380 : Bertrand Du Guesclin meurt, malade, lors du siège Châteauneuf-de-Randon.

Sépultures Mort de Du Guesclin

Du Guesclin avait souhaité que son corps reposât en Bretagne après sa mort.
Pour exaucer son vœu et comme la route était longue et qu'il faisait chaud, on décida de l'embaumer. En l'absence des embaumeurs royaux, on éviscéra et décervela le corps qui fut baigné dans une mixture de vin et d'épices. Les viscères furent inhumées en l'église du couvent des Dominicains du Puy-en-Velay. Mais l'effet escompté ne fut pas obtenu, et quelques jours plus tard, un nuage de mouches obscurcit le cortège, suivant de près la charrette sur laquelle le corps était déposé.
À Montferrand, il fallut le faire bouillir dans un grand chaudron d'eau et de vin aromatisé d'épices pour détacher les chairs du squelette, cette pratique originale s'appelant le mos Teutonicus, l'usage teuton. Les chairs furent inhumées au couvent des Cordeliers de Montferrand.
Le squelette et le cœur poursuivirent leur route vers la Bretagne jusqu’à ce que le roi Charles V prît la décision de faire enterrer les ossements de son défunt connétable dans la basilique royale de Saint-Denis, aux côtés des rois de France.
Sa sépulture sous un gisant en armure avec ses deux solerets, genouillères et cubitières, un surcot et un baudrier sur lequel est attaché d'un côté une dague anachronique, de l'autre côté l’épée dans son fourreau de cuir et l’écu en métal doublé de cuir et gravé avec ses armoiries, l'œil gauche percé, marque d’un coup de lance reçu en combattant les Anglais en 1364, comme celles de la plupart des princes et dignitaires qui y reposaient, fut profanée par des révolutionnaires en 1793, comme le fut aussi le tombeau contenant ses chairs bouillies à Montferrand.
Quant au tombeau qui contenait ses entrailles église Saint-Laurent, au Puy, il échappa à la profanation : l'urne fut mise en dépôt à la mairie en vue de lui donner une sépulture laïque puis fut finalement replacée dans l'église Saint-Laurent avec son contenu ; ils y demeurent toujours. Son cœur seul parvint en Bretagne où il fut déposé sous une dalle au couvent des Jacobins à Dinan.
En 1810, la pierre tombale et l'urne contenant le cœur furent transférées dans l'église Saint-Sauveur de Dinan. Trois des quatre tombes sont encore visibles et ornées de monuments, celle de Montferrand ayant disparu lors de la Révolution française.
Les gisants de Saint-Denis et celui du Puy permettent d'observer un personnage et un visage apparemment sculptés à la ressemblance du sujet, par ailleurs connu par des descriptions physiques et plusieurs miniatures contemporaines, insistant toutes sur la laideur et la pugnacité que révélait son visage.
Cette partition du corps dilaceratio corporis, division du corps en cœur, entrailles et ossements avec des sépultures multiples est un privilège de la dynastie capétienne et des proches qu'elle veut honorer. Elle permet ainsi la multiplication des cérémonies funérailles du corps, la plus importante, puis funérailles du cœur et funérailles des entrailles et des lieux avec un tombeau de corps, un tombeau de cœur et un tombeau d'entrailles où honorer le défunt.
Bertrand Du Guesclin fut probablement le seul défunt au monde à posséder quatre tombeaux.
Il existe à Chateauneuf-de-Randon Lozère et au lieu-dit L'Habitarelle où se situait le campement de Du Guesclin au moment de sa mort, un cénotaphe construit par subvention et souscription nationales, dont le gisant reproduit celui du Puy : sans casque, car il n'est pas mort au combat, avec un chien à ses pieds, le connétable porte la barbe alors qu'il est imberbe sur le gisant de la basilique Saint-Denis.
Eustache Deschamps composa une Ballade sur le trépas de Bertrand Du Guesclin.

Postérité

Du Guesclin laisse une image partagée et même contradictoire : il est ainsi considéré selon les sources soit comme un héros à la loyauté absolue, soit comme un traître.
Il doit son statut de héros au fait qu'il ait de son vivant soigné son image et travaillé à faire, et faire connaître, sa propre réputation, en comptant notamment dans son entourage Cuvelier, un trouvère qui composa sur lui une biographie rimée. Il le doit également à la mythographie de sa mort, telle la ballade Sur le trépas de Bertrand Du Guesclin d'Eustache Deschamps ou à la description dans les Chroniques de Froissart de l'ascension sociale que sa naissance ne lui laissait espérer.
Les poètes du XIVe siècle comme Cuvelier ou Deschamps l'adjoignent comme dixième héros aux neuf Preux légendaires. Cette figure héroïque est également diffusée par la propagande nationaliste française du XIXe siècle avec des historiens comme Ernest Lavisse, Albert Malet, il est ainsi présenté comme précurseur de Jeanne d'Arc en cristallisant le sentiment national du peuple français qui s'est construit autour du roi contre les Anglais et est maintenue par des historiens du XXe siècle comme Jean Duché.
Son image de traître a une double origine : d'une part, de son vivant, il subit l’opprobre des Bretons lors de l'épisode du retour d'exil de Jean IV de Bretagne en 1379 la chanson An Alarc'h le qualifie expressément de traître, d'autre part, il est considéré par les nationalistes bretons du XXe siècle comme un traître à la fois en raison de cet événement, mais aussi plus généralement pour son engagement auprès de la France.
Le Mouvement ouvrier social-national breton, groupuscule collaborationniste, a détruit à coup de marteau la statue du Connetable de France se trouvant dans le Jardin des plantes de Rennes en 1941. L'organisation indépendantiste du Front de Libération de la Bretagne fait également sauter la statue de Du Guesclin à Broons le 12 février 1977.
L'historien Louis Élégoët fait cependant remarquer à ce sujet qu'il s'agit de la transposition, par les nationalistes, de leur vision moderne du concept de nation, alors que Du Guesclin vit à une époque où un système féodal est en place : ayant pris le parti de Charles de Blois lors de la guerre de Succession de Bretagne, il se positionne en vassal du seigneur de celui-ci, le roi de France Charles V, et, contrairement à nombre d'autres seigneurs de l'époque, ne changera jamais d'allégeance au cours de sa vie en ayant fait une question de principe.
Entre le petit nobliau de province qui se constitue une bande de partisans dans la forêt de Paimpont et le bon connétable à la tête de l'armée du roi Charles V le Sage (ce roi peu fait pour la guerre qui a rétabli la paix grâce à des chevaliers comme Du Guesclin, Bertrand Du Guesclin constitue ainsi dans la mentalité collective une image à mi-chemin entre un Robin des Bois breton et un Bayard médiéval .
Outre un prix hippique en son nom, un prix littéraire, le prix du Guesclin a été créé en 2010 par l'Association Cocktail & Culture pour récompenser l’auteur d’un essai, d’une biographie ou d’un roman historique.

Famille Parenté

Bertrand Du Guesclin avait un frère :
Olivier Du Guesclin : mort en 1403. À la mort de Bertrand Du Guesclin, il reprit le titre de comte de Longueville.
et deux cousins :
Olivier de Mauny : capitaine général de Normandie, chambellan de Charles VI de France, seigneur de Lesnen.
Olivier Du Guesclin : seigneur de Vauruzé, partisan de Charles de Blois, duc de Bretagne.

Unions et descendance

On lui connaît deux mariages, qui ne laissent pas d'enfants :
Il fut l'époux, en premières noces, probablement en 1363 à Vitré, de Tiphaine Raguenel morte en 1373, fille de Robin III Raguenel, seigneur de Châtel-Oger, héros du combat des Trente, et de Jeanne de Dinan, vicomtesse de La Bellière ;
Il épousa, en secondes noces, le 21 janvier 1374 au château de Montmuran aux Iffs, Jeanne de Laval morte après 1385, fille de Jean de Laval mort en 1398, et d'Isabeau de Tinténiac. Après son veuvage, en 1380, Jeanne de Laval se remaria, le 28 mai 1384, avec Guy XII de Laval mort en 1412, sire de Laval.
De sa relation avec Doña de Soria, dame de la cour de la reine Jeanne de Castille, il eut deux enfants :
Olivier Du Guesclin né vers 1366, qui sera l'ancêtre des marquis de Fuentès ;
Bertrand Torreux Du Guesclin.
On connaît également un troisième enfant, d'une autre relation ou de Doña de Soria, la filiation étant mal établie :

Michel Du Guesclin. Titres

Capitaine de Pontorson et du mont Saint-Michel.
Comte de Longueville, en Normandie, lieutenant général de Normandie, en 1364 par le roi de France.
Roi de Grenade, connétable de Castille, duc de Soria et duc de Molina, par le roi de Castille.
Seigneur de Pontorson en Normandie, en 1376 par le roi de France.
Connétable de France.

Bertrand Du Guesclin Armoiries

D'argent à l'aigle bicéphale éployée de sable becquée et membrée de gueules, à la cotice du même brochant sur le tout
La cotice, ou bâton en bande — quasi-équivalent est une bande réduite en largeur et était utilisée en général comme brisure pour les cadets. Le père de Bertrand représente une branche cadette de la famille Du Guesclin.

Renseignements complémentaires

Du Guesclin est une forme modernisée de son nom, dont on ignore la graphie d'origine exacte.
Selon certains historiens, le nom des seigneurs de Pontorson, puis de Broons était Du Guerplic. L'historiographie contemporaine hésite entre Bertrand Du Guesclin, Bertrand du Guesclin et Bertrand Duguesclin. Le connétable lui-même ne nous laisse aucune indication, signant simplement Bertran.
Sa mère, Jeanne de Malemains, se désigne elle-même Uxor domini mei Roberti de Glaquino.
Ce nom de Glaquin, ou plus souvent Claquin, se retrouve chez les poètes du siècle suivant François Villon et Jean Marot.
La dalle de la basilique Saint-Sauveur de Dinan derrière laquelle est enterrée son cœur mentionne Gueaqui avec un tilde sur le ui qui peut représenter le n final ou éventuellement une autre lettre en supposant que le n ait disparu par usure du bord.
Une légende forgée par des romanciers généalogistes pour expliquer l'étymologie de son nom, le fait descendre d'Aquin ou d'Haquin, général maure mythique qui aurait conduit les armées arabes à la bataille de Poitiers et se serait installé en Armorique vers 755 dans un château nommé Glay, Glay et Aquin ayant fusionné pour donner Gléaquin puis Guesclin.
Bien que la plupart des représentations qui ont été faites de lui le montrent avec une épée, Du Guesclin n'utilisait pas cette arme avec laquelle il n'était pas très habile, lui préférant une grande hache.
Du Guesclin est considéré comme le Ganelon de la Bretagne par de nombreux nationalistes bretons qui lui reprochent d'avoir fait marcher les troupes du roi de France qu'il commandait en tant que connétable, sur celles du duché de Bretagne, alors indépendant.
Un portrait de Du Guesclin radicalement différent est dressé dans le Cycle de Tristan de Castelreng, une saga historique de Pierre Naudin.
Cette œuvre de fiction le présente comme un personnage peu recommandable, mal élevé et incapable de prouesses, preuves historiques à l'appui. L'auteur conteste même le du de son nom, affirmant que le personnage s'appelait en réalité Bertrand Guesclin, la marque de noblesse n'ayant été rajoutée que très longtemps après sa mort par des romanciers en manque de héros.
Il fut pendant longtemps, du milieu du XIXe siècle au milieu du XXe siècle, un des héros français qui furent à la République ce que sont les saints aux religions.
À cette époque, son histoire, plus ou moins romancée, était présentée comme la vie d'un citoyen modèle, que sa conscience très personnelle avait toujours amené à faire le bien du plus grand nombre, au service de sa patrie.
Un timbre postal, d'une valeur de 0,15 + 0,05 nouveau franc a été émis à l'effigie de Du Guesclin le 22 mai 1961, avec une oblitération Premier Jour le 20 mai à Broons.
Une médaille à l'effigie de Du Guesclin tête casquée en cotte de mailles accompagnée de sa devise NIL VIRTUS GENEROSA TIMET a été gravée en 1913 par Charles Gustave de Marey 1878-1967

Liens

http://youtu.be/PGc_sN_4obc 2000 ans d'histoire Bertrand Duguesclin 1
http://youtu.be/JB9d8ZLh8aA 2000 ans d'histoire Bertand Duguesclin 2
http://youtu.be/4NtJQjU4Hn4 Duguesclin L'aigle de Bretagne
http://youtu.be/Qxp-UsJizuA Duguesclin


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[img width=-00]http://www.cinema-francais.fr/images/affiches/affiches_d/affiches_de_latour_bernard/photos/duguesclin01.jpg[/img]

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Posté le : 13/07/2014 00:13

Edité par Loriane sur 13-07-2014 10:33:20
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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