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Acadie 1 Début
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Le 27 Juillet 1605 Port-Royal en Acadie,Canada, est fondée

par Pierre dugua de Mons. Forteresse de 2, 04 Km2 elle fut peuplée de 1750 habitants et fut la capitale de l'Acadie jusqu'en 1710 quand, après sa capture par les Anglais, elle fut renommée Annapolis Royal. Port Royal devient l'endroit le plus peuplé de l'Acadie durant les premiers cent ans de son existence. Port-Royal fut victime de la lutte pour le contrôle de l'Amérique du Nord. Elle changea souvent de souverains jusqu'en 1710 où elle devient britannique. La population fut déportée par les Britanniques à l'automne 1755.

Port-Royal en 1753.

Avec l’habitation de Port-Royal, cette région se trouve être la colonie européenne la plus ancienne au nord de Saint Augustine en Floride. Cette colonie a été fondée par Samuel de Champlain et Pierre Dugua de Mons en 1605.

Pierre Dugua de Mons explore les environs en 1604 mais fonde la première colonie de l'Acadie à l'île Sainte-Croix. Suite à l'échec de la colonie, Pierre Dugua de Mons fonde, construit l'Habitation de Port-Royal en 1605.
Durant de très longues années, cette colonie française fera l'objet d'attaques incessantes de la part des anglais et Port Royal sera tour à tour aglais, français puis ... La prelière attaque eut lei en 1613, Samuel Argall, venant de Virginie, attaque et détruit Port-Royal. En 1621, le roi Jacques Ier d'Angleterre accorde l'Acadie, qu'il renomme Nouvelle-Écosse, à William Alexander. En 1622, ce dernier envoie un bateau et quelques colons pour construire le fort Anne. L'Acadie un moment anglaise retourne à la France en 1629. Charles de Menou d'Aulnay déplace des colons de La Hève vers Port-Royal entre 1632 et 1634. En 1654, Sedgwick prend Port-Royal mais elle est reprise par la France en 1667. Port-Royal est à nouveau prise par les anglais en 1680 mais redevient française, probablement au cours de la même année. William Phips attaque et reprend Port-Royal en 1690 mais elle est rendue aux Français peu après. Les Acadiens reconstruirent le fort en 1702 en carré fait de terre avec quatre bastions. Le fort demeure encore intact aujourd'hui. Le fort a résisté aux assauts des Anglais en 1704 et aux mois de juin et juillet 1707, lorsque le Massachusetts tente de s'en emparer, mais sans succès. Le magasin du fort fut construit en 1708. mais de nouveau les anglais attaque et Francis Nicholson parvient à prendre la ville et le fort en octobre 1710 durant le Siège de Port-Royal et il renomme Port-Royal, Annapolis Royal. En 1711, un détachement parti du fort Anne se fait prendre en embuscade durant la bataille de Bloody Creek, faisant 30 morts. Un groupe d'Amérindiens mené par le prêtre Le Loutre attaque Annapolis Royal en 1744. Halifax remplace Annapolis Royal à titre de capitale provinciale en 1749. En 1755, environ 1 750 Acadiens des environs sont déportés par les Britanniques, alors que leurs maisons et fermes sont incendiées.

Démographie

Dessin militaire de Port-Royal et de son fort en 1702
Population de Port-Royal
Année Nombre d'habitants
1605 44
1630 300
1671 363
1686 592
1693 499
1698 575
1701 456
1703 504
1707 570
1714 900
1730 900
1737 1 406
1748 1 750

Acadie


L’Acadie est généralement considérée comme une région nord-américaine comptant environ 500 000 habitants, majoritairement des Acadiens francophones. L'Acadie située sur le territoire du Canada actuel, comprendrait ainsi grosso modo le nord et l'est de la province canadienne du Nouveau-Brunswick ainsi que des localités plus isolées à l'Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse. La communauté de Terre-Neuve-et-Labrador est de plus en plus incluse dans cette définition.
D'autres définitions, faisant presque toutes allusion à un territoire, comprennent en général la Louisiane – les Cadiens – et la plupart du temps les autres localités de la diaspora acadienne, notamment au Québec et au Maine. La question des frontières de l'Acadie est donc fondamentale mais seules celles de la Louisiane sont reconnues. En fait, selon un certain point de vue, l'Acadie serait donc une nation sans reconnaissance explicite.

L'Acadie historique, colonie de la Nouvelle-France, est fondée en 1604 – sur des territoires amérindiens habités depuis 11 millénaires – et peuplée à partir de l'Ouest de la France. Conquise en 1713 par le Royaume de Grande-Bretagne, elle subit le Grand Dérangement c'est à dire la Déportation des Acadiens de 1755 à 1763, son territoire est morcelé. De retour d'exil, les Acadiens subissent des lois discriminatoires. La renaissance acadienne, dans laquelle est impliquée le clergé, leur permet toutefois de redécouvrir leur histoire et leur culture. Ils acceptent mal la Confédération canadienne de 1867. Des symboles et des institutions sont créées dès la 1re Convention nationale acadienne de 1881. Les Acadiens sont durement touchés par la Grande Dépression et s'opposent à la conscription mais participent activement aux deux guerres mondiales. La communauté néo-brunswikoise fait figure de chef de file et la seconde moitié du XXe siècle est une période contestataire, marquée par le gain de plusieurs droits et libertés.

L'exode rural et l'anglicisation influencent toujours la démographie de l'Acadie. Le rejet de l'assimilation a d'ailleurs un impact important sur la politique acadienne. L'Acadie n'a toutefois pas d'organisation politique propre, excepté au niveau local et dans certains domaines comme la santé et l'éducation, tandis que la Société nationale de l'Acadie en est la représentante officielle. L'économie de l'Acadie ne repose plus uniquement sur des activités traditionnelles comme la pêche et est en croissance depuis la fin du XXe siècle. La culture de l'Acadie, fruit d'une longue tradition orale, est mise en valeur depuis les années 1960. L'Université de Moncton, qui a joué un rôle important dans son épanouissement, est également le principal établissement d'enseignement et de recherche. La population dispose en effet d'un vaste réseau de services publics de langue française, quoique peu accessibles dans certaines localités. L'Acadie nouvelle et Radio-Canada Acadie sont les principaux médias. Les liens entre les différentes régions et la diaspora restent forts et sont favorisés par des événements comme le Congrès mondial acadien et les Jeux de l'Acadie.
Autres villes Bathurst, Caraquet, Campbellton, Clare, Dieppe, Edmundston, Moncton, Tracadie-Sheila

Géographie de l'Acadie. Frontières de l'Acadie.

L'Acadie est généralement considérée comme un territoire regroupant les localités francophones des provinces de l'Atlantique, dans l'est du Canada.
Il existe une diaspora acadienne.
Dans son acception la plus courante, l'Acadie est donc constituée, au N.-B., d'un territoire ayant grossièrement la forme d'un croissant comprenant le Nord du comté de Victoria, Grand-Sault, Drummond, le comté de Madawaska, le comté de Restigouche, le comté de Gloucester, l'est du comté de Northumberland, Rogersville, Néguac, Baie-Sainte-Anne, le comté de Kent et le centre du comté de Westmorland, Beaubassin-Est, Cap-Pelé, Dieppe, Memramcook, Moncton et Shédiac ; il y a également des minorités significatives à Fredericton, Minto, Miramichi, Nackawic et Saint-Jean. En N.-É., il y a des communautés isolées dans le comté d'Antigonish Pomquet, Havre-Boucher et Tracadie, le comté de Guysborough, Larry's River, le comté d'Inverness, région de Chéticamp et le comté de Richmond, isle Madame et environs, à l'est, ainsi que les municipalités de district de Clare, Baie-Sainte-Marie et d'Argyle, Par-en-Bas, à l'ouest ; il y a également une minorité significative à Halifax, alors que les Acadiens sont majoritaires dans le quartier de Chezzetcook. À l'Î.-P.-É., les principales communautés sont dans le comté de Prince, Tignish, région Évangéline, Miscouche, à l'ouest. Il y a également des populations acadiennes dans le comté de Queens Rustico et dans le comté de Kings Souris. Il y a finalement des minorités significatives à Summerside et à Charlottetown. La péninsule de Port-au-Port, Cap-Saint-Georges, La Grand'Terre, L'Anse-aux-Canards–Maisons-d'Hiver, à l'ouest de T.-N.-L., est la principale communauté acadienne de cette province5 ; il y a aussi une minorité significative à St. John's et dans le reste de la péninsule d'Avalon, à l'est. Certains lieux historiques sont aussi fréquemment associés à l'Acadie, tels que le fort Beauséjour, la forteresse de Louisbourg, l'habitation de Port-Royal, l'île Sainte-Croix et Grand-Pré.
Cette vision de l'Acadie est en fait la troisième définition proposée par le géographe Adrien Bérubé dans les années 1970 afin d'illustrer le territoire de l'Acadie ainsi que sa perception, qui ont évolué au fil de l'Histoire ; les trois autres définitions sont l'Acadie historique – un territoire plus vaste ayant cessé d'exister en 1763 –, l'Acadie généalogique – ayant accueilli les réfugiés de la Déportation des Acadiens à partir de 1755 – ainsi que l'Acadie prospective, la plus petite, constituée des communautés au N.-B. seulement, où se trouve la principale concentration de population. L'existence de la diaspora acadienne rend nécessaire d'autres définitions : l'Acadie du Nord fait ainsi référence à toutes les localités au Canada et en Nouvelle-Angleterre, alors que l'Acadie du Sud fait référence à l'Acadiane, en Louisianec. L'Acadie des terres et des forêts est un ensemble de régions éloignées de la mer, au N.-B., au Maine et au Québec. Par ailleurs, une Cadie ou Petite Cadie est une ville ou une région québécoise où vivent les Acadiens. En Louisiane, Cadie est plutôt un synonyme de l'Acadiane, pays du monde comprenant des communautés de l'Acadie généalogique, les principales régions acadiennes et cadiennes sont en Amérique du Nord.L'Acadie des Maritimes et les régions acadiennes limitrophes sont la Gaspésie, îles de la Madeleine et Maine.

géographie, Géologie

Les principaux cours d'eau sont la rivière Ristigouche et la rivière Népisiguit, qui se jettent dans la baie des Chaleurs, la rivière Miramichi, qui se jette dans le golfe du Saint-Laurent, la rivière Petitcodiac et le fleuve Saint-Jean, qui se jettent dans la baie de Fundy. L'Acadie compte de nombreux lacs mais ils sont de petite taille. Il y a par contre de nombreuses terres humides, particulièrement dans la Péninsule acadienne et dans le comté de Kent. Le principal sommet est le mont Carleton, haut de 817 mètres. L'Acadie est en fait située à l'extrémité nord des Appalaches. D'autres massifs y sont reliés, notamment le plateau du Cap-Breton ; son principal sommet, la butte White, a une altitude de 532 mètres11. Les terres de l'Î.-P.-É. ne dépassent pourtant pas 142 mètres au-dessus du niveau de la mera.
La composition géologique est constitué des roches qui datent généralement de l'ère paléozoïque 543 à 250 millions d'années mais il y en a du précambrien, vieilles de 4,5 milliards à 542 millions d'années, à Chéticamp et du mésozoïque, -251 à -65,5 millions d'années dans le fond marin près de Clare.
Elles font toutes partie de l'orogenèse des Appalaches. La majeure partie du territoire est composé de roches sédimentaires mais il y a aussi une présence de roches volcaniques dans les environs de Bathurst, Campbellton et Grand-Sault, de roches intrusives à Bathurst, Belledune et Argyle alors qu'à Chéticamp se trouvent à la fois des roches sédimentaires, volcaniques, intrusives et métamorphiques.
L'aléa sismique est relativement faible, sauf au N.-B., où des tremblements de terres d'une magnitude de plus de 5,0 peuvent avoir lieu, mais surtout dans les Grands Bancs de Terre-Neuve, où le séisme de 1929, d'une magnitude de 7,2, a causé un raz-de-marée, le seul à ce jour.

Climat en détail

L'Acadie a un climat tempéré de type continental humide, adouci par la proximité de l'océan Atlantique, ce qui donne des hivers longs, enneigés et pouvant être très froids. Le printemps et l'été sont courts alors que l'automne est long et plaisant, avec toutefois des nuits froides. Deux masses d'air influencent le climat, soit de l'air froid en provenance du Nord-Ouest et de l'air marin chaud et humide en provenance du Sud-Ouest. Le courant chaud du Gulf Stream n'influence pas directement le climat mais sa rencontre avec les eaux froides du courant du Labrador créée de vastes bancs de brume. Deux régions comptent un climat très différent, soit le Nord-Ouest du Nouveau-Brunswick, Madawaska et Ristigouche avec des hivers plus longs et des été plus courts, ainsi que le Sud-Ouest de la Nouvelle-Écosse, Par-en-Bas et Baie-Sainte-Marie avec un climat humide et tempéré avec des hivers pluvieux et peu d'extrêmes de températures.
En janvier, la température minimale moyenne oscille entre -24 °C et -5 °C selon les régions, la plus froide étant celle de Saint-Quentin, les plus chaudes étant Argyle, Clare et le Cap-Breton. Toujours en janvier, la température maximale moyenne peut aller entre -9 °C et -5 °C au Nord, entre 6 °C et 10 °C dans Clare et Argyle ainsi qu'entre -4 °C et 0 °C dans les autres régions. En juillet, la température minimale moyenne oscille entre 11 °C et 15 °C. La température maximale moyenne oscille quant à elle entre 21 °C et 25 °C mais peut dépasser 25 °C dans le Kent, tout en oscillant entre 16° à 20 °C à la péninsule de Port-au-Port et dans certains secteurs d'Argyle.
Les précipitations sont de l'ordre de 801 à 1 200 mm en moyenne à l'Île-du-Prince-Édouard et au Nouveau-Brunswick sauf à Memramcook ainsi que de 1201 à 1 600 mm dans le reste du territoire. La neige apparaît vers la fin novembre au Nord-ouest, au début décembre à l'Î.-P.-É. et dans l'est du N.-B. sauf à Memramcook, à la fin décembre à Memramcook et dans le reste de la N.-É. sauf en Argyle et dans Clare, où elle tombe vers le début janvier. Elle atteint une épaisseur maximale moyenne 30 à 49 cm en N.-É. sauf à Chéticamp et de 50 à 99 cm ailleurs. La neige fond en moyenne au début mars en Argyle, à la fin mars dans Clare, au début avril à l'Î.-P.-É., au Sud-est du N.-B. et dans le reste de la N.-É. sauf à Chéticamp et finalement à la fin avril dans le reste du territoire.
Les glaces sont présentes dans le golfe du Saint-Laurent. Elles prennent forme à la mi-janvier à l'Île-du-Prince-Édouard et au N.-B., au début février à Pomquet et Chéticamp ainsi qu'entre la mi-février et la mi-mars selon les secteurs à la péninsule de Port-au-Port. Elles atteignent leur étendue maximale au début mars et la débâcle a lieu entre la mi-mars et la mi-avril selon les secteurs.
L'Acadie est peu vulnérable aux catastrophes naturelles et les principaux problèmes climatiques touchent les côtes, où les inondations et les ondes de tempête causent dans plusieurs localités des dégâts aux infrastructures et résidences ainsi que l'érosion des berges. Les ouragans sont très rares mais dévastateurs, Désastre d'Escuminac, 35 morts en 1959, ouragan Juan, huit morts en 2003. Les tempêtes tropicales sont plus fréquentes sans causer autant de dommages. Les tempêtes du Cap Hatteras représentent également une menace, par exemple la tempête Juan blanc en 2004. Les tornades sont rares, mais l'une d'elles a tuée cinq personnes à Bouctouche en 1879. La configuration du relief de Chéticamp cause un vent violent, le suête, qui se lève quelquefois par année, surtout au printemps. Le niveau de la mer s'est élevé de 30 cm depuis 1869 et, selon Robert Capozi, devrait augmenter d'au moins 20 cm d'ici 2100, alors que la croûte terrestre devrait s'affaisser de 30 cm au cours de la même période, ce qui devrait augmenter l'intensité des dégâts des tempêtes.

Faune et flore

Il existe deux principales classifications pour les écorégions de l'Acadie. Selon la classification du Commission de coopération environnementale, sur laquelle se fondent le fédéral et les provinces, le territoire est situé dans l'écozone maritime de l'Atlantique alors que selon le World Wide Fund for Nature, le territoire se divise plutôt entre les forêts des basses-terres du Golfe du Saint-Laurent, Î.-P.-É., est du N.-B., les forêts de la Nouvelle-Angleterre et de l'Acadie, ouest et nord du N.-B., N.-É. sauf Chéticamp et les forêts de l'Est du Canada Allardville, Chéticamp, Terre-Neuve-et-Labrador.
Le climat favorise la croissance des forêts16. Il y a un fort taux d'endémisme dans certaines parties du littoral, notamment à T.-N.-L. ; les espèces endémiques incluent l'aster du Saint-Laurent.
Le chat sauvage lynx roux, l'orignal élan, l'ours noir et le renard roux sont des mammifères courants tandis que le chevreuil, cerf de Virginie, le lièvre d'Amérique, le porc-épic d'Amérique, le pékan, le castor du Canada, la martre d'Amérique, le raton laveur et le rat musqué se retrouvent en grande quantité au N.-B. et en N.-É. Seuls le renard roux, le lièvre d'Amérique, le castor du Canada et le rat musqué sont courants à l'Île-du-Prince-Édouard, les autres espèces ayant disparu. Le chevreuil a repoussé le caribou des bois au nord. Le coyote a été introduit dans plusieurs régions et a remplacé le loup au N.-B. et en N.-É. De nombreuses espèces d'oiseau de mer vivent sur les côtes et il a de grandes populations de grand Héron et de pluvier siffleur alors que la N.-É. compte la plus forte concentration de pygargue à tête blanche au Nord-est du continent. Parmi les espèces endémiques figurent le satyre fauve des Maritimes, un papillon.
La majeure partie de la forêt a été coupée avant la fin du xixe siècle en raison de l'exploitation forestière et de l'agriculture. La fragmentation est également élevée dans certaines régions. Les plus grandes superficies de milieux intacts sont donc comprises dans les limites du parc national de Kouchibouguac et du parc national des Hautes-Terres-du-Cap-Breton. L'exploitation forestière, en particulier au N.-B., représente la principale menace écologique, suivie dans certaines régions de l'exploitation de la tourbe, de l'agriculture, du développement du littoral, du développement touristique et du développement résidentiel.

Transports

Toutes les régions sont accessibles par la route, bien qu'il n'y ait pas d'autoroutes partout. La principale route est la Transcanadienne. Charlottetown, Saint-Jean, Saint-John's, Halifax, Moncton et Clare comptent des réseaux de transport en commun par autobus. Seules certaines régions sont reliées par le réseau d'autobus Maritime Bus; des taxis longue distance desservent tout de même la Péninsule acadienne et Chéticamp. T.-N.-L. est reliée par traversier au Québec et à la N.-É. L'Île-du-Prince-Édouard est aussi reliée à la N.-É. par traversier. Le pont de la Confédération relie l'Île-du-Prince-Édouard au N.-B. La chaussée de Canso relie l'île du Cap-Breton au continent. L'Acadie est partiellement desservie par le train L'Océan, de VIA Rail Canada, reliant Halifax à Montréal. Le chemin de fer dessert aussi les communautés du N.-B. excepté la Péninsule acadienne. Les principaux ports acadiens sont celui de Belledune et celui de Dalhousie. La plupart des marchandises transitent toutefois par d'autres ports, notamment port d'Halifax et le port de Saint-Jean. Les principaux aéroports, offrant plusieurs liaisons internationales, sont l'aéroport international Stanfield d'Halifax, l'aéroport international du Grand Moncton et l'aéroport international de Gander. Chaque région dispose toutefois d'aéroports offrant des liaisons régulières.

Histoire de l'Acadie, Nouvelle-France et Histoire du terme Acadie.

Le territoire de l'Acadie est exploré vers l'an mil par les Vikings puis dès le XIIIe siècle par les pêcheurs européens attirés par la morue.
Le nom Acadie aurait été utilisé pour la première fois sous la forme Arcadie en 1524 par l'explorateur italien Giovanni da Verrazano, au service de François Ier de France. Il désignait la péninsule de Delmarva, près de Washington, aux États-Unis, dont la beauté de ses arbres rappelait à l'explorateur cette région grecque représentant un lieu idyllique pour les poètes. Selon certains historiens, le nom proviendrait plutôt du micmac ou du malécite-passamaquoddy.
Jacques Cartier rencontre les Micmacs dès sa première exploration en 1534. Il faut tout de même attendre 1604 pour que Pierre Dugua de Mons fonde l'Acadie. Accompagné d'environ 80 personnes dont Samuel de Champlain et Jean de Poutrincourt, Dugua de Mons s'établit sur l'île Sainte-Croix, aujourd'hui située au Maine mais 36 personnes meurent du scorbut durant le premier hiver. La colonie est déplacée l'année suivante à Port-Royal au bord de la baie de Fundy, dans l'actuelle Nouvelle-Écosse. Le monopole commercial de De Mons est contesté en 1607 et il ramène tous les colons en France. Aucun ne revient avant 1610. En 1613, Samuel Argall de Virginie s'empare de l'Acadie et chasse la majeure partie de la population. En 1621, le gouvernement anglais change le nom de la colonie en Nouvelle-Écosse et y fait venir les colons écossais de William Alexander en 1629. En 1631, Charles de la Tour est nommé lieutenant général de l'Acadie par la France et construits des forts au cap Sable et à Saint-Jean. L'Acadie est cédée à la France en 1632 par la signature du traité de Saint-Germain-en-Laye, qui met aussi fin à la colonisation écossaise. Le gouverneur Isaac de Razilly déplace alors la capitale à La Hève et reprend la colonisation en faisant venir 300 personnes. Razilly s'intéresse plus au commerce maritime qu'à l'agriculture, ce qui explique ses choix d'établissements. Des missionnaires français participaient à la colonisation depuis 1613 et quelques églises de bois sont construites à partir de 1680. Après la mort de Razilly, survenue en 1635, Charles de Menou d'Aulnay ramène la capitale à Port-Royal et déclenche une guerre civile contre La Tour, les deux se disputant la succession. D'Aulnay considère que l'avenir de l'Acadie passe par la production agricole et il parvient à faire venir 20 familles avant sa mort en 1650, rendant la colonie plus autonome. Le peuplement de l'Acadie se fait essentiellement sous le mandat des gouverneurs Razilly et d'Aulnay qui font appel à des colons majoritairement recrutés dans leur région d'origine, soit la Sénéchaussée de Loudun qui, à l'époque, est encore rattaché à l'Anjou, administrativement aussi bien que culturellement et linguistiquement.
La France et l'Angleterre entrent à nouveau en guerre et l'Acadie est conquise par les Anglais en 1654, avant d'être cédée à la France en 1667 par le traité de Bréda. L'Acadie est à nouveau conquise par William Phips en 1690 puis retournée encore une fois à la France en 1697 par le traité de Ryswick. À partir de 1670, des habitants de Port-Royal fondent de nouveaux villages, dont les principaux sont Beaubassin et Grand-Préa.

Acadie anglaise ou Nouvelle-Écosse.

L'Acadie, renommée Nouvelle-Écosse, est cédée au Royaume-Uni en 1713 par le traité d'Utrecht. Ce dernier, assoupli par une lettre de la reine Anne, permet aux Acadiens de quitter la Nouvelle-Écosse sans conditions. Au même moment, la France tente de les attirer à l'île Royale, qui a remplacé Plaisance comme centre de commerce français dans le golfe du Saint-Laurent, ainsi qu'à l'île Saint-Jean, qui doit servir de colonie agricole. La plupart des Acadiens décident tout de même de rester sur place, en raison des conditions de vie difficiles de ces deux îles. Par contre, les Anglais sont encore peu nombreux en Nouvelle-Écosse et tentent d'empêcher les Acadiens de la quitter, car il n'y a pas encore d'agriculteurs anglais et ils craignent que les relations commerciales des Acadiens contribuent à la puissance de l'île Royale. En outre, les Français changent rapidement de stratégie, en supposant que les Acadiens empêcheraient une colonisation britannique s'ils restent en Nouvelle-Écosse.
Les Français construisent la forteresse de Louisbourg sur l'île Royale à partir de 1720, ce qui assoit leur contrôle sur la région, au même moment où une importante immigration de France et de Terre-Neuve grossit la population de l'île. Lors de la guerre de Succession d'Autriche, les Français tentent sans succès de reprendre la Nouvelle-Écosse. Les Britanniques prennent Louisbourg en 1745. Une importante expédition militaire française tente de reprendre la Nouvelle-Écosse en 1746, mais une tempête tue la moitié des hommes et disperse les bateaux. Une expédition terrestre reprend tout de même les Mines en 1746, mais est rapidement expulsée par les Britanniques.
En 1748, le traité d'Aix-la-Chapelle redonne l'île Saint-Jean et l'île Royale à la France, ce que les Britanniques considèrent comme un affront. Ils décident alors de changer de stratégie et d'en finir avec la présence française, y compris acadienne. C'est ainsi que 2 000 colons fondent Halifax en 1749. Les Acadiens conservent depuis un certain temps une attitude neutre et leur exode se poursuit vers les régions limitrophes de la Nouvelle-France. Les Britanniques tentent encore de leur faire prêter serment d'allégeance et, en 1761, les Français déclarent rebelle tout Acadien refusant de prêter allégeance au roi de France. Entre 1751 et 1754, les deux puissances construisent plusieurs forts en préparation de la guerre.

Grand Dérangement : déportation des Acadiens.

En 1755, le gouverneur de la Nouvelle-Écosse, Charles Lawrence, fait prendre le fort Beauséjour aux mains des Français et commence la Déportation des Acadiens. Jusqu'en 1763, les territoires limitrophes de la Nouvelle-Écosse sont annexés et les Acadiens déportés vers la Nouvelle-Angleterre. De nombreux autres réussissent à s'enfuir vers le Canada ou l'île Saint-Jean, actuelle Île-du-Prince-Édouard ou encore se cachent chez les Amérindiens. Plusieurs colonies refusent ces prisonniers, qui sont ensuite déportés vers l'Angleterre ou ramenés en Nouvelle-Écosse. L'île Saint-Jean est presque vidée de sa population en 1758. Les deux tiers sont déportés en France alors que les autres se réfugient à la rivière Ristigouche ou au Québec. Les réfugiés d'Angleterre sont expatriés en France en 1763. Des Acadiens se réfugient à Saint-Pierre-et-Miquelon, mais sont presque tous à nouveau déportés en 1778. Plus de la moitié des Acadiens meurent durant cette période.

Migrations

Après la signature du Traité de Paris en 1763, les Acadiens se déplacent vers les Antilles, en France, en Louisiane et au Québec, mais surtout en Nouvelle-Écosse. 12 000 immigrants de la Nouvelle-Angleterre se sont déjà établis dans les anciens villages acadiens et la loi interdit aux Acadiens de s'établir en communautés trop nombreuses. Ils ont alors la possibilité de s'établir sur certaines terres qui leur sont réservées parmi les anglophones ou plutôt de fonder de nouveaux villages dans les recoins éloignés de l'ancienne l'Acadie, soit l'île du Cap-Breton, l'Î.-P.-É. ou le territoire qui deviendra le N.-B. en 1784, ce que la plupart font. Parmi tous les anciens villages du cœur de l'Acadie, les seuls n'étant pas réservés aux anglophones sont Pobomcoup et la rive gauche des Trois-Rivières ainsi que Beaubassin, bien que ce dernier accueille très peu d'Acadiens. Les exilés s'établissent au fur et à mesure à Halifax et au bord du détroit de Canso puis dès 1767 à la Baie-Saint-Marie, à Tousquet et à Pobomcoup et, à partir de 1780, à Chéticamp et Margaree.Près de la moitié des Acadiens de France se rendent en Louisiane en 1785, pour des raisons apparemment fortuites.
Un groupe d'Acadiens de Saint-Malo s'établit aux îles Malouines en 1764. La plupart quittent l'archipel dans les années suivantes mais il semble que quelques familles aient laissées des descendants sur ces îles ainsi qu'à Montevideo, en Uruguay.
À partir de 1785, le Madawaska voit l'arrivée des Acadiens, qui avaient dû laisser la basse vallée du fleuve Saint-Jean aux Loyalistes. À la fin du XVIIIe siècle, 36 % des Acadiens sont établis dans les Provinces maritimes et leur retour d'exil se poursuit jusqu'aux années 1820. Jusqu'à la deuxième moitié du XXe siècle, les établissements des Maritimes s'étendent le long des côtes et dans l'arrière-pays. Plusieurs facteurs contribuent aux mouvements de population, mais le plus constant est la présence religieuse. Ainsi, la construction d'une chapelle ou l'établissement d'un prêtre signifient généralement qu'une communauté est établie pour de bon. Durant cette période, l'arrivée de nombreux immigrants britanniques accentue le statut minoritaire des Acadiens.

Rétablissement

Au début du XIXe siècle, les Acadiens tentent surtout de combler leurs besoins élémentaires. Toutes leurs ambitions et leurs activités sont ainsi liées à leur survie. Aucune institution n'est proprement acadienne. L'Église est la seule institution française et le clergé catholique vient du Québec ou de France. Seuls quelques villages possèdent une école et l'éducation est dispensée par de rares enseignants, pour la plupart des maîtres itinérants. Il n'y a pas de journal francophone, ni même de médecins ni d'avocats ou de classe moyenne.

Renaissance 1850-1881 Renaissance acadienne.

Les Acadiens se reconnaissent dans l'intrigue du poème "Evangéline" en 1847, de l'Américain Henry Longfellow, alors que La France aux colonies : Acadiens et Canadiens 1859, de François-Edme Rameau de Saint-Père, un Français, leur permet de découvrir leur histoire dans leur langue.
Les Maritimes obtiennent toutes un gouvernement responsable en 1850. L'union des Maritimes est proposée comme solution aux problèmes économiques causés par le libre-échange. Les délégués à la conférence de Charlottetown proposent plutôt la Confédération canadienne, qui est entérinée en 1867 par Londres malgré l'opposition, entre autres, des Acadiens, qui sont pourtant les seuls à être accusés d'être réactionnaires. Certains politiciens font ensuite leur marque, comme Joseph-Octave Arsenault, Pierre-Amand Landry, Isidore Leblanc et Stanislaus Francis Perry ; certains occupent des postes importants mais d'autres sont accusés de ne pas défendre les intérêts acadiens– le népotisme se développe.
L'agriculture de subsistance est toujours la norme et les techniques évoluent lentement mais certaines régions parviennent à diversifier leur cultures et même exporter des patates. Le chemin de fer se développe à partir de 1850 ; il fait surtout la richesse des anglophones mais représente tout de même une bonne opportunité pour les Acadiens. Des Américains relancent l'industrie des pêches au moment où les terres agricoles viennent à manquer. Certains Acadiens ouvrent d'ailleurs de petites usines et même des commerces dès 1856. L'exploitation forestière devient florissante dans la Péninsule acadienne, au Madawaska ainsi que dans Clare, où elle profite de la construction navale ; la concession de terres à une compagnie de chemin de fer près de Saint-Léonard en 1878 entrave toutefois l'expansion du Madawaska.
François-Xavier Lafrance ouvre en 1854 à Memramcook le premier établissement d'enseignement supérieur de langue française, le Séminaire Saint-Thomas. Il doit fermer ses portes en 1862 mais il est rouvert deux ans plus tard par des prêtres de la Congrégation de Sainte-Croix et devient le Collège Saint-Joseph. Le premier journal francophone, Le Moniteur acadien, est fondé en 1867 à Shédiac. D'autres journaux suivront, dont L'Impartial, fondé en 1893 à Tignish et L'Évangéline, qui fut le plus durable, publié de 1887 à 1982. Les communautés religieuses féminines qui s'établissent en Acadie y jouent un rôle essentiel dans l'éducation et les soins de santéa 3. Les sœurs de la Congrégation de Notre-Dame, de Montréal, ouvrent des pensionnats à l'Île-du-Prince-Édouard. En 1868, les Sœurs de Saint-Joseph prennent la direction du lazaret de Tracadie et s'établissent aussi à Saint-Basile où leur pensionnat deviendra plus tard le Collège Maillet.

Période nationaliste 1881-1982

Une classe moyenne se forme à partir des années 1860. Bien que le Collège Saint-Joseph et le Collège Sainte-Anne contribuent à la formation d'une élite instruite, l'Acadie compte au moins quatre catégories d'élite. Les deux plus en vue sont le clergé et les membres des professions libérales, soit les avocats, les médecins et les notaires. De plus, même si les agriculteurs et les commerçants acadiens ne bénéficient pas d'un capital considérable comme leurs homologues anglophones, bon nombre d'entre eux réussissent tout de même à se distinguer.
Les conventions nationales acadiennes sont tenue de manière intermittentes à partir de 1881 dans différentes localités. Elles sont des tribunes publiques qui permettent à la population de parvenir à un consensus sur des projets importants comme la promotion du développement agricole, l'éducation en français et la mise en place d'un clergé catholique acadien.
La Société nationale de l'Acadie, qui a pour but de promouvoir le fait acadien, est fondée en 1881. L'Acadie se dote ainsi de symboles nationaux : un drapeau, une fête nationale, une devise et un hymne national. En 1912, Édouard Leblanc devient le premier évêque acadien.
Au moins trois communautés religieuses sont constituées entre 1881 er 1925. Les couvents dirigés par ces religieuses contribuent de façon indéniable à améliorer l'éducation des Acadiennes et à rehausser la vie culturelle de la collectivité. Ces communautés fondent également les premiers collèges pour jeunes filles en Acadie.
À cette époque, quelques femmes parviennent, par la voie des journaux, à exprimer leurs opinions sur des questions importantes. Elles abordent aussi les droits de la femme, notamment le droit de vote et l'accès à l'éducation.

Fondation d'Allardville, le 12 septembre 1932.

Dans les années 1920 est créé le Comité France-Acadie avec du côté français, le diplomate Robert de Caix de Saint-Aymour et l'historien Émile Lauvrière.
La période nationaliste est caractérisée par une importante évolution économique, représentée par l'intégration complète des Acadiens dans le processus d'industrialisation et d'urbanisation canadien. Bien que l'exode rural soit moins prononcé en Acadie qu'ailleurs au Canada, nombreux sont ceux qui s'établissent à Moncton, à Yarmouth, à Amherst et dans les villes de la Nouvelle-Angleterre, où les hommes travaillent dans des usines et les femmes dans des filatures.
Certains membres de l'élite acadienne se méfient d'une telle évolution, qui risquerait selon eux une assimilation à la majorité anglo-saxonne. De 1880 à 1940, des mouvements de colonisation cherchent à freiner l'exode de la population, à détourner les Acadiens de l'industrie de la pêche, qui appartient en majeure partie à des compagnies étrangères, et à aider les familles à faire face aux conditions difficiles de la Grande Dépression. Le mouvement coopératif, en particulier le mouvement d'Antigonish des années 1930, permet enfin aux pêcheurs exploités pendant des générations de travailler de façon autonome.
Certaines différences régionales se manifestent aussi. La communauté acadienne du N.-B., plus importante et plus sûre d'elle-même, prend l'initiative de parler au nom de tous les Acadiens.
Durant les années 1950, les Acadiens deviennent de plus en plus présent dans l'économie, la politique et la culture des provinces maritimes. La préservation des valeurs et de la culture à domicile facilite la mise sur pied d'un système d'éducation francophone, en particulier au Nouveau-Brunswick. La vitalité de la culture acadienne ainsi que son originalité face aux cultures canadiennes anglaises et américaines réduit les effets de l'assimilation et aident les Acadiens à être reconnus en tant que minorité dans les Maritimes.
La survie de la culture acadienne n'est pas assurée malgré toutes ces victoires. Durant les années 1960, le Mouvement souverainiste du Québec et l'opposition au bilinguisme dans l'Ouest ont un impact partout au Canada. Les Acadiens sont alors divisés mais surtout ignorés entre les deux camps. Néanmoins, ils peuvent faire des progrès en vue de préserver leurs droits.

Préservation des acquis de 1982 à nos jours

Au N.-B., les politiques de Frank McKenna réduisent la place de la communauté acadienne et conduisent aux émeutes de Saint-Sauveur et Saint-Simon en 1997. Les Acadiens Joseph Raymond Frenette, Camille Thériault et Bernard Lord sont tour à tour premiers ministres après McKenna ; Dominic LeBlanc tente de devenir chef du parti libéral du Canada en 2008, alors que Yvon Godin, Pierrette Ringuette, Bernard Valcourt et Mark Muise sont aussi à noter.
Plusieurs reconnaissances officielles se succèdent – communauté francophone du Nouveau-Brunswick en 1993, torts causés par le Grand Dérangement en 2003, jour de commémoration en 2005 et monuments érigés à travers le monde dès la même année – et le premier Congrès mondial acadien a lieu en 1994.
Si plusieurs crises récurrentes secouent les années 1980 – secteurs de la pêche, de l'agriculture et de l'industrie forestière – et que le chômage et les disparités régionales sont toujours importants, les industries des mines et de la tourbe prospèrent alors que l'économie de l'Î.-P.-É. se diversifie. Le gouvernement fédéral décentralise certaines activités et les Acadiens y sont favorisés à l'embauche par leur bilinguisme. Le Conseil économique du Nouveau-Brunswick est mis sur pied en 1979 et l'Agence de promotion économique du Canada atlantique est fondée en 1988 ; la coopération demeure importante dans l'économie mais de plus en plus d'Acadiens entrent dans la fonction publique ou les professions libérales. Le taux d'emploi est plus que triplé entre 1961 et 1986 – de 17 % à 59 % – alors que le taux de chômage passe de 20 % en 1986 à 10-14 % en 1999. Le revenu, composé à 22 % de transferts fédéraux, correspond à 66 % de la moyenne canadienne en 1986 mais l'économie de l'Acadie n'est désormais plus en retard sur celle des régions anglophones.
À l'Île-du-Prince-Édouard, la reconnaissance du droit à l'éducation en français et du droit de gestion dans les années 1980 mènent à la création de la Commission scolaire de langue française de l'Île-du-Prince-Édouard en 1990. Le Conseil scolaire acadien provincial est mis sur pied en N.-É. en 1996 mais l'ouverture d'écoles francophones est ralentie à la fois par la réticence des parents et de certains politiciens. Une première école francophone est ouverte en 1984 à T.-N.-L. et le Conseil scolaire francophone provincial de Terre-Neuve-et-Labrador est fondée en 1996. À l'Université de Moncton, une école de droit s'ajoute en 1983 et une école de médecine en 200673. La N.-É., l'Î.-P.-É. et T.-N.-L. adoptent des mesures sur les services en français durant les années 2000. Le quotidien L'Évangéline cesse d'être publié en 1982 mais est remplacé par L'Acadie nouvelle en 1984 ; plusieurs radios sont fondés après l'ouverture de CKRO la même année.

Population et société Démographie de l'Acadie.

Langue maternelle dans les provinces des Maritimes.
Majorité francophone, moins de 33 % d'anglophones
Majorité francophone, plus de 33 % d'anglophones
Majorité anglophone, plus de 33 % de francophones
Majorité anglophone, moins de 33 % de francophones
Données non disponibles
En 2001, il y avait 276 355 francophones dans les provinces maritimes, pour la plupart Acadiens2. En comptant les personnes anglicisées, il y aurait en tout 500 000 Acadiens dans les provinces de l'Atlantique1. Pourtant, selon le recensement 2001 de Statistique Canada, ce pays comptait 96 145 Acadiens en 2001. Ce nombre est à prendre en considération, car de nombreux Acadiens s'identifient par exemple comme Canadiens ou Français dans le recensement. De plus, l'option Acadien ne figurait pas à l'origine sur le recensement, bien que le nombre de personnes s'identifiant ainsi est en forte hausse depuis 1986.
Les Acadiens représentent ainsi 15,6 % de la population totale des provinces de l'Atlantique, comparativement à une proportion de 22,6 % de francophones au Canadaa 4. Les francophones représentent 32,9 % de la population au Nouveau-Brunswick, 4,2 % à l'Île-du-Prince-Édouard et 3,8 % en Nouvelle-Écosse.
Le fort taux d'Acadiens au Nouveau-Brunswick s'explique par la croissance démographique et l'indice de continuité linguistique, qui est le rapport entre le nombre de personnes utilisant le français et le nombre de personnes ayant le français comme langue maternelle. Le nombre de francophones a augmenté de 12,4 % au Nouveau-Brunswick entre 1961 et 2001, alors qu'il diminuait de 14 % en Nouvelle-Écosse et de 28,8 % à l'Île-du-Prince-Édouard.
L'indice de continuité linguistique varie fortement d'une région à l'autre. Il est ainsi de 92 % au N.-B., 58,2 % en Nouvelle-Écosse et 49,8 % à l'Île-du-Prince-Édouard. Dans des régions comme le Madawaska canadien et la Péninsule acadienne, où la proportion de francophones dépasse 95 %, le taux d'assimilation est inférieur à 1 %, parfois même négatif, c'est-à-dire que des personnes de langue maternelle anglaise ou autre parlent français à la maison. Par contre, des régions ayant un faible taux de francophones comme l'Île-du-Prince-Édouard 9 % ont un fort taux d'assimilation, 68 % dans ce cas.
En 2006, le français est utilisé régulièrement ou toujours par 46,9 % des travailleurs des communautés de l'Île-du-Prince-Édouard, par 90,5 % au Nouveau-Brunswick78, par 41,7 % en Nouvelle-Écosse et par 31 % à Terre-Neuve-et-Labrador.
Plusieurs communautés acadiennes restent tout de même minoritaires. Le cas le plus connu est Moncton, où les francophones ne représentent que 33 % de la populationb 2.

Minorités et immigrationÉcole anglophone à Bathurst

Tout comme les Acadiens sont minoritaires dans certaines localités, l'Acadie compte aussi ses minorités. Les Malécites et les Micmacs sont d'ailleurs implantés sur le territoire depuis environ l'an -50080, soit deux millénaires avant la fondation même de l'Acadie. Les premières nations de Bouctouche, Burnt Church, Eel River Bar, Indian Island, Madawaska et Pabineau sont enclavées en territoire acadien. Il y a également des minorités malécites ou micmacques dans des localités acadiennes et les autochtones, d'une manière générale, sont les plus nombreux dans Argyle 14,8 % et dans la paroisse de Saint-Louis 10,5 %. Les autochtones sont pourtant moins nombreux dans les Maritimes que dans le reste du pays.
De nombreux canadiens d'autres origines ainsi que des immigrants sont intégrés dans la société acadienne, même si la proportion d'immigrants reste relativement faible, ceux-ci ayant préféré s'établir dans les grandes villes canadiennes et les provinces plus prospères81. D'une manière générale, la N.-É. a la population la plus diverse. La plus grande proportion d'immigrants se retrouve dans le comté de Madawaska, en particulier dans la paroisse de Clair 22 % et à Lac-Baker 18,5 %. Les communautés accueillant le plus de minorités visibles sont aussi concentrées dans le Madawaska, plus précisément dans la paroisse de Baker-Brook 5,7 %, à Saint-Léonard 4,3 %, à Saint-André 5,0 % et dans la paroisse de Saint-Quentin 3,2 %. Certaines communautés sont surtout présentes dans une localités en particulier, comme les Libanais à Kedgwick. Les francophones ne sont pas tous des Acadiens, et il y a notamment environ 13 000 Québécoisc 2 et 1 500 Français dans les provinces de l'Atlantique. Très peu nombreux, les Juifs forment toutefois une communauté dynamique. Plusieurs personnalités issues des minorités se sont illustrés dans la société acadienne, dont le cinéaste libanais Robert Awad, l'écrivain haïtien Gérard Étienne et l'artiste multidisciplinaire belge Ivan Vanhecke.

Langues

Il existe plusieurs dialectes acadiens. Le français acadien est le principal dialecte du français, parlé dans toute l'Acadie, sauf au Madawaska, où le français de la vallée, ou brayon, est beaucoup plus influencé par le français québécois. Par ailleurs, les Acadiens du Québec parlent surtout le français québécois, bien que le français acadien soit très courant dans certaines régions comme les îles de la Madeleine. Le chiac, parlé aussi dans la région de Moncton, est parfois décrit comme un dialecte du français fortement influencé par l'anglais, parfois comme une langue à part entière. Les populations anglicisés parlent généralement l'anglais des Maritimes.
Il n'existe pas d'organisme de normalisation en Acadie mais l'Office québécois de la langue française y joue une influence indéniable, particulièrement dans le langage technique. Certains organismes provinciaux jouent par contre un rôle restreint, par exemple dans la toponymie. Plusieurs auteurs se sont penchés sur l'étude du français acadien. Le glossaire acadien a été publié par Pascal Poirier en 1925 et réédité en 1993. Yves Cormier a présenté son Dictionnaire du français acadien en 2009. Ces dictionnaires se concentrent uniquement sur les acadianismes. Les principaux dictionnaires français en incluent par contre quelques-uns, mais il existe de nombreux oublis notables, par exemple de mots n'ayant pas d'équivalents dans la francophonie, ainsi que certaines erreurs.

Éducation en Acadie.

Université de Moncton
Le ministère de l'Éducation du Nouveau-Brunswick a la responsabilité du financement et du respect des normes tandis que la gestion des écoles et du programme scolaire est confiée aux deux secteurs indépendants. Le secteur francophone compte 32 353 élèves fréquentant 98 écoles regroupées dans cinq districts scolaires ainsi que 2 434 enseignants. La N.-É. a quant à elle un Conseil scolaire acadien provincial au sein de son ministère. Le Conseil gère 20 écoles unilingues françaises, comptant 4 000 élèves et 600 employés. La Commission scolaire de langue française de l'Île-du-Prince-Édouard gère les six écoles francophones de la province. Le Conseil scolaire francophone provincial de Terre-Neuve-et-Labrador regroupe cinq écoles.
Le Collège communautaire du Nouveau-Brunswick compte un secteur francophone de cinq établissements. Le Collège Acadie de l'Î.-P.-É. possède trois campus.
L'Université Sainte-Anne compte cinq campus en N.-É., le principal étant à Pointe-de-l'Église et les autres à Tusket, à Halifax, à Petit-de-Grat et à Saint-Joseph-du-Moine. L'établissement comprend la faculté des Arts et Sciences, offrant des baccalauréats ainsi qu'une maîtrise en éducation, la faculté des programmes professionnels et l'école d'immersion. Il y a de plus cinq chaires et centres de recherches.
L'Université de Moncton possède aussi un campus à Edmundston, desservant ainsi le Maine et le Québec, ainsi qu'un campus à Shippagan. Cette université compte neuf facultés, dont une de droit, offre 180 programmes du premier au troisième cycle et compte 37 centres, chaires et instituts. Le Centre de formation médicale du Nouveau-Brunswick y offre un programme complet de médecine en partenariat avec l'Université de Sherbrooke91. L'université compte 6 219 étudiants et 826 employés dont 390 professeurs en 2009 alors que son budget annuel est de 103 millions $.
Le Canada compte la plus grande proportion de personnes entre 18 et 35 ans possédant un diplôme post-secondaire, et les provinces de l'Atlantique ont les plus grands budgets per capita dédiées à l'éducation parmi les pays du G8. La situation diffère pourtant grandement chez les Acadiens. À l'Î.-P.-É., ceux-ci restent peu éduqués, 34 % n'ayant pas de diplôme secondaire ; le taux de diplômés collégiaux 21,5 % est par contre dans la moyenne canadienne alors que le taux d'universitaires 13 % s'approche de la moyenne provinciale. Au N.-B., 37 % des Acadiens n'ont pas leur diplôme secondaire, comparativement à la moyenne provinciale de 29 %, alors que le taux d'universitaires à Moncton est comparable à Montréal 20,4 % ; la situation serait due à l'économie basée sur les ressources naturelles de la plupart des régions. En N.-É., les Acadiens sont de plus en plus éduqués 70 % de diplômés, dépassant la moyenne des francophones canadiens, mais restent toujours sous le niveau provincial 73 % de diplômés, une situation liée aussi à la situation économique. Les francophones terre-neuviens, toutes origines confondues, sont un plus éduqués que la majorité anglophone et 21 % sont diplômés de l'université, comparativement à 11 % chez les anglophones et à 16 % chez les francophones canadiens. En 2006, selon une étude de l'Institut de politique d'enseignement, les universités néo-écossaises étaient considérées les moins abordables en Amérique du Nord, alors que celles du N.-B. arrivaient en 57e rang sur 60. De plus, le nombre d'inscription est à la baisse dans toutes les universités de l'Atlantique, excepté Sainte-Anne, une situation qui ne s'expliquerait pas uniquement pas le déclin démographique, selon Mireille Duguay.
Un problème important à l'heure actuelle est l'accès aux services sur l'ensemble du territoire, en particulier la santé, qui cause de nombreux débats au N.-B. La centralisation et la rationalisation de ces services causent une plus grandes spécialisation des institutions, ce qui à son tour réduit le nombre d'emplois et accentue la différence entre les villes et la campagne.

Santé et services sociaux

La santé et les services sociaux sont des compétences principalement provinciales.
À l'Î.-P.-É., les services de santé ne sont pas répartis également et il y a un seul centre de santé bilingue, dans la région Évangéline. Au N.-B., depuis la réforme de 2008, c'est un organisme bilingue, le réseau de santé Vitalité, qui gère, en région acadienne, 1 197 lits répartis dans 73 établissements dont 11 hôpitaux, 7600 employés dont 470 médecins et un budget de près de 600 millions $. Cette réforme est jugée inéquitable par le comité Égalité Santé, qui la conteste avec le soutien de la SANB. La N.-É. compte plusieurs centres de santé bilingues. Le projet d'une clinique bilingue à T.-N.-L. est menacé notamment par l'interprétation du nombre de francophones. Afin de faciliter l'accès aux services, le Réseau des services de santé en français de l'Î.-P.-É., fondé en 2002, et les gouvernement de N.-É. et de T.-N.-L. tiennent à jour un répertoire des professionnels bilingues.
Le Centre hospitalier universitaire Dr-Georges-L.-Dumont est affilié à l'Université de Moncton.

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Posté le : 25/07/2014 11:20
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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