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De Montpellier
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Le 10 août 1926 à St Germain en Laye naît Marie-Claire Alain
organiste concertiste française,et enseignante au conservatoire de Paris elle a pour maîtres Marcel Dupré Maurice Duruflé et Simone Plé-Caussad, elle meurt à 86 ans au Pecq en France, le 26 février 2013.
En bref
Elle compte parmi les plus illustres organistes de sa génération, de réputation internationale. Les critiques sont unanimes à louer la clarté lumineuse de son jeu, la pureté de son style, la musicalité intense et vivante de son interprétation, et sa maîtrise dans l’art de la registration. La haute stature de Marie-Claire Alain domine de très loin le paysage de l'orgue français de la seconde moitié du XXe siècle. Le rayonnement de l'enseignante et le renom de l'interprète ont largement débordé nos frontières pour s'étendre dans le monde entier. Fille d'Albert Alain, sœur de Jehan et d'Olivier Alain, elle fit ses études auprès de son père et au Conservatoire de Paris, où elle obtint le premier prix d'orgue dans la classe de Marcel Dupré en 1950. Elle connut vite la célébrité grâce à ses concerts et à de très nombreux disques, dont deux intégrales de l'œuvre de J.-S. Bach. Son répertoire, étendu, ne connaît pas d'exclusive. On lui doit des harmonisations de noëls et de chansons populaires françaises.
Sa vie
L'organiste française Marie-Claire Alain fut la plus grande interprète du répertoire de son père et de son frère, Albert et Jehan Alain. Marie-Claire Alain naît à Saint-Germain-en-Laye le 10 août 1926, dans un milieu très ouvert à la musique. Son père, Albert Alain, s'est fait un nom comme organiste et compositeur et s'essaie à la facture d'orgue en amateur. Son frère aîné, Jehan, marchera sur les traces paternelles et laissera une œuvre courte mais passionnante, essentiellement destinée à l'orgue, avant de tomber au combat au début de la Seconde Guerre mondiale. Sa sœur, Marie-Odile, dotée d'une belle voix de soprano, pratiquera le piano et l'orgue avant de mourir prématurément dans un accident. Un autre frère, Olivier, sera à la fois pianiste, musicologue et compositeur.
Formation
La jeune Marie-Claire reçoit donc au sein de sa famille une première formation musicale qui lui permet, dès l'âge de onze ans, de remplacer son père à la tribune de l'église Saint-Germain de sa ville natale. À la mort de ce dernier, elle sera titulaire du même instrument. Elle mène au Conservatoire de Paris – avec Maurice Duruflé harmonie, Marcel Dupré orgue et Simone Plé-Caussade fugue et contrepoint – de brillantes études couronnées par cinq premiers prix orgue, harmonie, contrepoint, fugue et improvisation. Elle achève de se perfectionner auprès d'André Marchal et de Gaston Litaize, puis remporte en 1950 le deuxième prix premier prix non décerné du concours international de Genève. Commence alors une carrière qui s'étendra sur plus de soixante ans et l'amènera à donner sur toute la planète près de deux mille cinq cents concerts.Enseigen
Carrière de Professeur
Marie-Claire Alain devient rapidement un professeur très recherché. Aux Pays-Bas, elle anime l'académie d'été de Haarlem de 1956 à 1972, et y reviendra ponctuellement les années suivantes. Elle enseigne ensuite aux conservatoires régionaux de Rueil-Malmaison de 1978 à 1994, puis de Paris de 1994 à 2000. En France, elle crée et dirige l'académie d'été de Saint-Donat-sur-l'Herbasse Drôme de 1977 à 1991. L'académie de Romainmôtier, Suisse, où est installé l'orgue de salon de la famille Alain, en fait son invitée permanente de 1991 à 2009. Marie-Claire Alain donne par ailleurs des cours dans de très nombreux conservatoires européens, nord-américains – elle reçoit le titre de docteur honoris causa de la Colorado State University et de la Southern Methodist University, Dallas – et asiatiques – notamment au Japon. Surnommée outre-Atlantique la First Lady of the organ, elle forme ainsi un très grand nombre d'élèves, parmi lesquels il convient de citer Margaret Philips, Daniel Roth, Thomas Trotter ou encore Vincent Warnier.
Marie-Claire Alain suit de près la rénovation des orgues anciennes. Elle fait partie de la commission des orgues non protégées de 1970 à 2009, et de la Commission supérieure des monuments historiques pour les orgues de 1966 à 1984, puis de 1998 à 2006. Elle dirige en outre la reconstitution, en 1975, de l'orgue de la Sainte-Chapelle du château des ducs de Savoie, à Chambéry, et celle du grand orgue de la cathédrale Saint-Étienne de Bourges, en 1977. Pédagogue très recherchée, justement fameuse pour ses conférences avec illustrations musicales qui l'ont amenée dans les plus prestigieuses universités américaines, canadiennes, japonaises et dans tous les grands conservatoires européens, elle fonde son enseignement sur les études musicologiques approfondies qu’elle ne cesse d’effectuer dans les domaines de la littérature organistique et de l’exécution de la musique ancienne, romantique et symphonique. Elle fut chargée du cycle de formation professionnelle pour organistes dans le cadre du conservatoire national de région de Paris, de 1994 à 2000 après avoir enseigné au conservatoire de Rueil-Malmaison de 1978 à 1994. Elle fut aussi professeur à l'académie d'orgue d'été de Haarlem aux Pays-Bas aux côtés de Anton Heiller, Luigi Ferdinando Tagliavini et Gustav Leonhardt chaque année de 1956 à 19722 puis ponctuellement en 1974, 1982, 1994… Elle a créé l'académie Jean-Sébastien Bach de Saint-Donat Drôme où elle a dirigé l'académie internationale d'été pour organistes autour de l'orgue Schwenkedel, 1977 à 1991. Elle est l'invitée permanente de l'académie d'orgue de Romainmôtier, Suisse 1991-2009 où elle a dispensé ses cours sur l'orgue restauré de la famille Alain.
Membre de la commission des orgues
Marie-Claire Alain a fait partie de la Commission des orgues non protégées, du ministère de la Culture, 1970-2009 et a longtemps fait partie de la Commission supérieure des monuments historiques pour les orgues2 de 1966 à 1984 et de 1998 à 2006. En 1975, elle inaugure l'orgue de la Sainte-Chapelle du château des Ducs de Savoie, à Chambéry, dont elle a dirigé la reconstitution, participant ainsi aux festivités du tri-centenaire de l'instrument. En 1977, elle dirige la réfection du grand orgue de la cathédrale Saint-Étienne de Bourges.
La musicienne
Unanimement appréciée pour la clarté de son jeu, la pertinence de ses registrations, l'intelligence de ses doigtés et l'adéquation des instruments retenus, Marie-Claire Alain a produit, essentiellement pour le label Erato, une immense discographie saluée par de nombreux prix en France et à l'étranger, reflet d'un très vaste répertoire qu'elle jouait de mémoire. Ce legs est dominé par un triple enregistrement intégral de l'œuvre pour orgue de Jean-Sébastien Bach. Un premier cycle, entamé en 1959, est achevé en 1967. La musicienne entreprend, de 1978 à 1980, une deuxième version qui ouvre son classicisme aux découvertes baroques. Une dernière intégrale, gravée de 1985 à 1993, établit, sur instruments anciens, un bilan final enrichi à la fois des avancées de la musicologie et de l'expérience de toute une vie. La passion de Marie-Claire Alain pour l'orgue classique couvre tout autant le baroque français – François Couperin, Nicolas de Grigny, Louis Nicolas Clérambault, Nicolas Lebègue, Louis Claude Daquin, Claude Balbastre – que les prédécesseurs de Bach, comme Dietrich Buxtehude, Georg Böhm, Nicolaus Bruhns ou Vincent Lübeck. À son catalogue figurent également W. A. Mozart, Felix Mendelssohn, Franz Liszt et César Franck, deux intégrales. Son domaine s'étend en outre à l'orgue symphonique, Louis Vierne, Charles Marie Widor, Eugène Gigout, Léon Boëllmann et aux partitions contemporaines signées par Albert Alain, Jehan Alain – elle revient à plusieurs reprises sur cet héritage et termine traditionnellement ses récitals par les Litanies composées par son frère Jehan –, Maurice Duruflé ou encore Olivier Messiaen. Marie-Claire Alain inaugure avec Maurice André la formule trompette et orgue, qui sera appelée à un universel succès populaire. Elle aborde également les pages concertantes pour orgue et orchestre, Georg Friedrich Haendel, Joseph Haydn, Francis Poulenc et, avec des chefs tels que Michel Plasson, Jean Martinon, Georges Prêtre, Michel Corboz ou John Nelson, les partitions symphoniques qui sollicitent son instrument.
Marie-Claire Alain meurt le 26 février 2013, au Pecq Yvelines.
Discographie
La discographie exhaustive a été dressée par Alain Cartayrade et a fait l'objet d'une publication dans la revue L'Orgue.
Ses enregistrements, en majeure partie chez Erato : plus de quatre millions de disques vendus, deux disques d’or, un laser d'or remis par l'Académie du disque français. Elle a réalisé plus de 220 gravures sur disque et plus d'une soixantaine de CD. Intégrales : J. S. Bach, trois intégrales, Buxtehude, Bruhns, Georg Böhm, Couperin 3 versions, Grigny 3 versions, Daquin, Pachelbel, Mendelssohn, Franck 2 versions, Jehan Alain 3 versions et les concertos de Poulenc, Chaynes, Haendel, J. S. Bach, C.P.E. Bach, Haydn, Mozart, Vivaldi, la plupart avec l'orchestre de chambre Jean-François Paillard, et qui lui ont valu plus de quinze Grands Prix du disque et de nombreux Diapasons d’or. Liszt, Widor, Vierne et Messiaen ont aussi fait l'objet de plusieurs CD. Elle a, entre autres, réalisé de nombreux enregistrements d'œuvres pour trompette et orgue avec le trompettiste Maurice André. Sa première intégrale de l'œuvre pour orgue de J. S. Bach en 24 disques 1959-1967 lui valut le prix Edison Amsterdam et celui de la plus grande réalisation phonographique mondiale Académie Charles-Cros Paris en 1968. La ville de Lübeck lui a décerné 1976 le Prix Buxtehude, couronnant son action en faveur de la musique ancienne allemande. À Copenhague elle s'est vu attribuer le prix de musique de la Fondation Léonie Sonning pour sa deuxième intégrale J. S. Bach 1980. À cette occasion, elle a été décorée de l'Ordre royal de Dannebrog. La ville de Budapest lui a décerné le prix Franz Liszt (1987). L'American Guild of Organists AGO, section New York, l'a déclarée Interprète de l'année en 1984 et l'American Guild of Organists lui a attribué en 1999 sa plus haute récompense pour son immense carrière.
Hommages, Décorations Marie-Claire Alain est :
grand officier dans l’ordre de la Légion d'honneur le 13 juillet 2012 commandeur dans l’ordre national du Mérite commandeur dans l’ordre des Arts et des Lettres chevalier dans l'ordre royal de Dannebrog Danemark.
Distinctions
Marie-Claire Alain a obtenu un grand nombre de prix dans des concours internationaux après s'être perfectionnée avec Gaston Litaize et André Marchal. Elle a ainsi obtenu : en 1950, le prix d'orgue du concours international de Genève ; le prix des amis de l'orgue ; seize grand prix du disque décernés par l'Académie Charles-Cros ; le prix Edison à Amsterdam, en 1968 et en 1973 ; le disque d'or du Japon en 1973 ; le prix du président de la République, prix spécial du jury de l'Académie Charles-Cros en 1974 ; le prix Buxtehude de la ville de Lübeck en 1976 ; le prix de la fondation Léonie Sonnig à Copenhague en 1980 ; le prix Franz Liszt à Budapest en 1987 ; le Laser d'or en 1988. Membre de l'Académie royale de musique de Suède et membre d’honneur de l’Académie royale de musique de Londres 2002, Marie-Claire Alain est également docteur honoris causa de l'université d'État du Colorado à Fort Collins 1971, de la Southern Methodist University of Dallas 1976, de l'Académie Sibelius d'Helsinki 1998, du Boston Conservatory 1999, de l'université McGill à Montréal 2001 et de l'université Johns-Hopkins à Baltimore mai 2006.
Principaux élèves
Claude Terrasse Marie-Thérèse Michaux-Besson Marguerite de Plinval de Jouvencel Jean Ferrard Yves Devernay Gunther Morche François Delor Guy Bovet David Rumsey Daniel Roth Noëlla Genest Jacques Montgrain Rudolf Meyer Pierre Perdigon Norma Stevlingson Kenneth Weir Monique Gendron Gillian Weir Wolfgang Karius Robert Girard Cherry Rhodes Layten Heckman Marie-Louise Jaquet Langlais David Sanger Gunther Kaunzinger Jean-Marc Pulfer John Grew Heinz Balli Edward Higginbottom Charles Benbow Larry Cortner Gordon Murray Piet van der Steen Lynne Davis Herdon Spillmann Wolfgang Rübsam Edgar Krapp Fred Gramann Margaret Phillips Ton van Eck Vim Viljoen James David Christie George Baker Jacques van Oortmerssen Daniel Matrone Jean Le Buis Matts Ericson Jon Laukvik Markku Heikinheimo Pierre-Yves Asselin John O'Donnell Jon Christensen Anne Page Jesse Eschbach Robert Battes Jacques Taddei Marie-Bernadette Dufourcet-Hakim Harald Feller Geneviève Soly (Lagacé) Larry Allen Richard Coffey Michaël Matthes Thomas Trotter Ludger Lohmann Eileen Vandermark Elisa Freixo Emmanuel Mandrin Helga Schauerte-Maubouet Cristina Garcia-Banegas Carolyn Shuster Jane Watts James Higdon Gabriel Marghiéri Daniel Fuchs Erik Borstrom Martin Souter David Titterington Gunnar Idenstam Franck Barbut Thierry Mechler Caline Malnoury Maija Lehtonen Michael Velting Larry Stratemeyer Matthew Dirst Stéphane Béchy Olivier Vernet Bruno Strangis Eliane Frischknecht Laurent Fiévet Liesbeth Kupershoek-Schlumberger Deborah Friauff Alexei Parshin James Denman Philippe Delacour Jacques Amade Marc-André Doran Philippe Bataille Jean-Marie Lamour Danny Belisle David Noël-Hudson Heidi Emmert Bruno Mathieu Hervé Morin Note 1 Emmanuel Georges Kiyoko Takashshi Pascal Marsault Vincent Warnier John Charron Bruno Morin Marie-France Veilleux Marianne Lévy-Noisette Pierre Cambourian Françoise Dornier Olivier GrodecÅ“ur Vincent Freppel Henri de Rohan-Csermák Vincent Grappy Erwan Le Prado Jean-Baptiste Robin Juan MarÃa Pedrero Noël Hazebroucq Yannick Merlin Stéphane Catalanotti Diego Innocenzi Marie-Bernadette Carrau
Liens http://youtu.be/j2oCX9woz9U Bach toccata et fugues par Marie-claire Alain http://youtu.be/eDHskwhWGI0?list=PL67E605BC9D5806B8 MC Alian 11 vidéos http://youtu.be/8jcRkNHItKg Hommages à Marie-Claire Alain
Posté le : 09/08/2014 17:40
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